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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 05:08

Mentionné dans les tables du recueil Lebon…

 

3ème et 8ème sous-sections réunies ; Mme Anne Egerszegi, rapporteur ; Mme Emmanuelle Cortot-Boucher rapporteur public

SCP MONOD, COLIN, avocats

 

« 

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

 

Vu le pourvoi du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, porte-parole du gouvernement, enregistré le 18 mars 2011 au secrétariat du contentieux du Conseil d'État ; le ministre demande au Conseil d'État d'annuler l'arrêt n° 08MA03685 du 3 février 2011 par lequel la cour administrative d'appel de Marseille, faisant droit à la requête de la société civile immobilière (SCI) Le Mas des Sources, a annulé le jugement du 17 juin 2008 du tribunal administratif de Marseille et déchargé la société des cotisations supplémentaires d'impôt sur les sociétés et de contribution additionnelle à cet impôt auxquelles elle a été assujettie au titre de l'exercice clos en 2002, ainsi que des pénalités correspondantes ;

 

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code général des impôts et le livre des procédures fiscales ;

Vu le code de justice administrative ;

 

Après avoir entendu en séance publique :

– Le rapport de Mme Anne Egerszegi, Maître des Requêtes,

– Les observations de la SCP Monod, Colin, avocat de la société civile immobilière Le Mas des Sources,

– Les conclusions de Mme Emmanuelle Cortot-Boucher, rapporteur public ;

La parole ayant été à nouveau donnée à la SCP Monod, Colin, avocat de la société civile immobilière Le Mas des Sources ;

 

1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que la SCI Le Mas des Sources était propriétaire au cours des années 2000 à 2002, à Saint Rémy-de-Provence, d'un bâtiment dont une partie, aménagée à usage de bureaux, était louée à trois sociétés dirigées par son gérant et l'autre partie, à usage d'habitation, était laissée à la disposition du gérant et de sa famille ; que lors d'une vérification de comptabilité portant sur les exercices clos en 2000, 2001 et 2002, le vérificateur, après avoir constaté que la partie habitation avait été louée au cours de la période estivale durant ces trois années, a estimé que la SCI exerçait une activité commerciale de location de locaux meublés et l'a assujettie à l'impôt sur les sociétés et à la contribution additionnelle à cet impôt au titre de l'année 2002 ; que le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, porte-parole du gouvernement se pourvoit en cassation contre l'arrêt du 3 février 2011 par lequel la cour administrative d'appel de Marseille, faisant droit à la requête de la SCI Le Mas des Sources, a annulé le jugement du 17 juin 2008 du tribunal administratif de Marseille et déchargé la société de ces suppléments d'impôt et des pénalités correspondantes ;

 

2. Considérant qu'aux termes du 2 de l'article 206 du code général des impôts, relatif à l'impôt sur les sociétés, dans sa rédaction applicable à l'année d'imposition en litige :

« Sous réserve des dispositions de l'article 239 ter, les sociétés civiles sont également passibles dudit impôt, même lorsqu'elles ne revêtent pas l'une des formes visées au 1 si elles se livrent à une exploitation ou à des opérations visées aux articles 34 et 35 (...) » ;

 

3. Considérant qu'une société civile donnant habituellement en location des locaux garnis de meubles doit être regardée comme exerçant une activité commerciale au sens de l'article 34 du code général des impôts et, par suite, est passible de l'impôt sur les sociétés par application du 2 de l'article 206 du même code et de la contribution additionnelle à cet impôt prévue par l'article 235 ter ZA de ce code ;

 

4. Considérant que la cour a relevé que la SCI Le Mas des Sources avait loué en meublé les locaux à usage d'habitation dont elle était propriétaire durant quinze jours au mois de juillet 2000, quinze jours au mois de juillet 2001 et durant le mois d'août 2002, seule année au titre de laquelle ont été établies les impositions litigieuses, et qu'elle avait conservé la disposition de ces locaux, qu'elle mettait gratuitement à disposition de la famille de son gérant, durant le reste de l'année ; qu'en en déduisant que la location ainsi consentie ne présentait qu'un caractère occasionnel et que, par suite, la société ne pouvait être regardée comme s'étant livrée en 2002 à une exploitation commerciale au sens de l'article 34 du code général des impôts la rendant passible de l'impôt sur les sociétés et de la contribution additionnelle à cet impôt, alors que la durée de la location est sans incidence sur son caractère habituel, lequel résulte de ce que les locaux meublés ont été loués à plusieurs reprises au cours des années vérifiées, la cour a commis une erreur de droit et, par suite, inexactement qualifié les faits qui lui étaient soumis ; que dès lors, le ministre est fondé à demander l'annulation de l'arrêt qu'il attaque ;

 

5. Considérant que les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font obstacle à ce qu'une somme soit mise à ce titre à la charge de l'État qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante ;

 

D E C I D E :

Article 1er : L'arrêt du 3 février 2011 de la cour administrative d'appel de Marseille est annulé.

Article 2 : L'affaire est renvoyée à la cour administrative d'appel de Marseille.

Article 3 : Les conclusions présentées par la SCI Le Mas des Sources au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.

Article 4 : La présente décision sera notifiée au ministre de l'économie et des finances et à la SCI Le Mas des Sources. 

»

 

Vous l’avez compris !

Il ne s’agit pas d’un arrêt de principe mais bien de la confirmation d’une jurisprudence bien établie au fil des années : Une Société civile, fût-elle immobilière, qui fait des actes de commerces est soumises à l’Impôt sur les sociétés (régime de « l’opacité fiscale » des êtres moraux) et non plus au régime de la « semi-transparence » des sociétés de personnes (article 8 du CGI).

Où l’impôt sur les bénéfices est dû par les associés à raison de leur propre quote-part dans la cédule des produits encaissés.

Notez d’ailleurs qu’il est constant que l’administration applique le pacte social dans toutes ses conséquences, à raison de la participation au capital social de chaque associé, ou à raison d’une clé de répartition différente, y compris les « clauses-croupiers » éventuelles.

C’est assez courant, notamment dans les GIE ou les sociétés civiles professionnelles, voire celles dites « de moyens ».

 

En l’occurrence, une SCI ayant eu une activité de location meublée, même saisonnière pendant trois années consécutives, doit être assujettie à l’IS même si ces locations sont de courte durée.

Voire exceptionnelles.

La qualité de commerçant s’établie dans le code de commerce, notamment par la répétition des actes réputés commerciaux par nature.

Or, la location meublée emporte deux régimes fiscaux pour les particuliers, la LMNP (Location Meublée Non-Professionnelle) qui est une exception à la LMP (Location Meublée Professionnelle), notamment à raison des reports déficitaires imputables, pour les LMP, sur la totalité des autres revenus du foyer fiscal (ou non pour les LMNP : C’était une « niche » à évasion assez facile à réaliser, tout comme les déficits agricoles chez une profession fortement rémunérée…).

Parce que la location de meubles (wagons de marchandise, remorque de camion, containers de haute-mer, etc.), ça reste une activité commerciale du point de vue fiscal.

 

Vous louez votre appartement nu, sans meuble, c’est un revenu foncier.

Il est meublé, c’est un BIC.

Il est meublé mais il s’agit de votre résidence principale ou d’une de ses dépendances, il a encore un régime particulier d’exonération sous conditions (de seuil de recettes)…

Le fisc et ses régime réel, réel-simplifié, super-simplifié ou exonéré, c’est tout un poème, notamment quand on vient y rajouter la TVA … ou non.

Là, d’ailleurs, il n’est question que d’impôt direct sur les bénéfices, pas de TVA, ni même de taxe professionnelle.

Ce qui est assez curieux, d’autant que s’agissant d’IS, autrement dit l’impôt commercial des sociétés … commerciales du point de vue fiscal, normalement, le changement de régime d’imposition de la société entraîne la création d’un « être moral nouveau du point de vue fiscal », avec liquidation des plus-values latentes, puisque le régime des plus-values en cas de cession n’est plus du tout le même s’agissant d’un immeuble inscrit au bilan d’une société soumise à l’IS ou l’IR.

Mais grand silence sur le sujet … Qui ressortira dans quelques années, au moment de la cession (et des amortissements perdus pour n’avoir pas été comptabilisés au moins depuis 2002).

 

En bref, un arrêt qui confirme qu’une société civile immobilière qui se livre à une activité commerciale est passible de l’impôt sur les sociétés (IS), notamment lorsqu’elle donne habituellement en location des locaux meublés.

Ce n’est pas nouveau.

Et l’intérêt de cet arrêt réside dans le fait que le Conseil d’État vient d’apporter une précision sur le caractère « habituel » de la location, pour se conformer au code du commerce pris en son article L. 110-1, § 4° combiné à l’article L. 121-1 pour la nécessaire « habitude »…

Les juges ont ainsi estimé que le fait qu’un logement meublé soit loué à plusieurs reprises au cours des dernières années suffisait à démontrer le caractère habituel de l’activité, entraînant en conséquence, l’assujettissement de la SCI à l'IS.

Et que la durée de la location, même si elle est courte, était sans incidence.

 

En l’espèce, une mise en location un logement meublé durant trois étés consécutifs et pour des périodes allant de quinze jours à un mois, c’est suffisant.

Ce logement étant laissé gratuitement à la disposition de la famille du gérant durant le reste de l’année, ce qui est un avantage en nature dont il n’est pas fait mention, parce que ça n’a d’incidence fiscale que dans l’imputation éventuelle des déficits.

La loi la refuse, dans la mesure où être son propre locataire par le biais d’une société civile, payer les charges et ne pas payer de loyers pour créer des déficits, c’est considéré comme une fraude qui ne serait même pas admise : Vous pouvez le faire (seulement si les statuts de la SCI le permettent, dans le cas contraire il y aurait abus de confiance à l’égard des autres associés), mais le fisc ne veut même pas en savoir des conséquences : C’est une présomption légale et irréfragable.

Pour parvenir aux mêmes fins, il faudrait deux locations croisées entre deux tiers pour des montants de loyers équivalents. Et encore, le fisc pourrait vous expliquer qu’il y a eu paiement par compensation civile et venir vous taxer…

 

En revanche, je reste curieux qu’une tolérance fiscale n’ait pas été soulevée : En effet, l’administration fiscale admet que les sociétés civiles, qui se livrent accessoirement à des opérations commerciales, ne soient pas soumises à l’impôt sur les sociétés lorsque le montant hors taxes de ces opérations n’excède pas 10 % du montant de leurs recettes totales hors taxes.

C’est la tolérance dite des « 10 % » qui s’applique un peu partout, notamment en d’autres matières (par exemple l’agriculteur qui vend sa production en magasin en ville : Du pain béni pour les coopératives, qui existe aussi pour cette raison… totalement fiscale).

À moins que cela signifie que les locations saisonnières de ladite SCI étaient donc supérieures à 10 % de tous les autres loyers encaissés, notamment par les trois autres sociétés locataires…

Une affaire qui ne roule pas tant que ça, finalement…

Sauf si les sociétés déduisaient les loyers sans les payer, pour éviter l’IR au titre de la SCI.

Cocu qui se croyait donc le plus fort en « optimisation fiscale » (parfaitement légale, à condition de rester sous le régime de l’article 8 et du revenu foncier qui n’impose que les encaissements et les décaissement), qui n’est plus possible avec l’IS (régime des engagements).

 

En fait, le fameux gérant est allé trop loin dans son optimisation : Il aurait encaissé directement l’occupation précaire de son logement par d’autres tiers, sans passer par la « case SCI », ce qui est probablement possible si le « bail de mise à disposition » permettait la sous-location, il n’aurait pas eu tous ces malheurs.

Ni vu, ni connu.

Encore un qui s’est adressé à son expert-comptable, qui a cru bien faire en lui expliquant qu’il valait mieux passer par un bail précaire et saisonnier…

Y’en a plein comme ça, qui ont tué leurs clients avec d’aussi bons et judicieux conseils !

 

Que j’en rigole toujours autant, figurez-vous, qu’on puisse se faire berner aussi facilement par les « hommes du chiffre », alors que le chiffre n’est jamais que la traduction quantitative de la « lettre ».

Et comme le chiffre ne sait souvent pas lire la lettre comme il faut (je me bagarre trop souvent sur ces sujets avec les « hommes de l’art »), bé on débouche régulièrement sur des catastrophes fiscales !

Immanquable…

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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 05:08

La collecte de la semaine…

 

Jean-Marc est dans une boîte de nuit, quand soudain il a une envie de satisfaire quelques besoins intestinaux.

Il se dirige donc vers les toilettes, ouvre la porte, pénètre dans l’endroit, referme la porte à clef, baisse son pantalon et s'assoit sur le trône de Neptune.

Laissant traîner son regard, il voit affichée en grand sur la porte en face de lui une énorme photo de femme nue, avec plein de petites étiquettes collées partout, mais avec une extraordinaire précision anatomique : Pieds, genoux, seins, etc..., et une tout près du sexe.

Mais là, il ne voit pas ce qui est écrit sur l'étiquette tellement c'est petit.

Il se penche en avant afin de lire, mais ne voit toujours rien tellement c’est écrit petit.

Il s'approche encore et finalement parvient à lire :

« Arrête de te pencher comme ça, si tu continues, tu vas chier à côté du trou... »

 

Un neutron est passé en jugement

... mais aucune charge n'a pu être retenue contre lui.

 

Un beau jour, Jean-Marc va s'acheter une moto super puissante. Il en est super fier et il décide de faire un petit tour.

Il s'arrête à un feu rouge et qu'est-ce qu'il voit à côté de lui ?

Un ridicule et minuscule petit scooter !

Il se dit : Tu vas voir la puissance de ma moto !

Le feu devient vert et vvvvvvvvvvrrrrouooouu ! Il est parti.

Il regarde à coté … ttthhhteuu le scooter parvient à le suivre de près !

Et le rattrape au feu rouge suivant.

Le feu devient vert et la moto :

vvvvvvvvvvvvrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrroooooooooouuuuuuummmmmmm !

Il décolle !

À côté de lui : tttttttttttthhhhhhhhhhhhhhheeeeeeeeeeeeuuu…

Le scooter le suit encore !

Un autre feu rouge, le feu devient vert la moto :

wwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwrrrrrrrrrrrrrrroooooooooooooooouuuuummm !

Le scooter:

Tttttttttttttttttttttttttttthhhhhhhhhhhhhhhhhhhhheeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuu…

Jean-Marc à la moto finit par demander à l'autre :

« – Dis donc, qu'est-ce que t'as mis dans ta bécane ?

– Arrête, j'ai ma bretelle coincée dans ton rétroviseur ! »

 

Dans un endroit reculé, à la campagne, un couple vit péniblement avec ses huit enfants. Un jour, la femme dit à son mari :

« Jean-Marc, dis-moi, j'ai deux mois de retard.

– Deux mois d'retard ! T'en es bien sûre ?

– Oui, j'en suis sûre !

– Faut pas qu'on en parle, faut pas qu'on en parle, OK ?

– Pas d'problème, j'en parle à personne, je t'y promets. »

Un peu plus tard, dans la matinée en l’absence de Jean-Marc parti travailler, un employé du gaz et de l'électricité sonne à la porte. La femme lui ouvre.

« – Bonjour madame, c'est l'employé du gaz et de l'électricité,

– Bonjour monsieur,

– Je viens pour relever les compteurs.

– C'est par ici ! »

Après avoir regardé ses papiers, l’employé du gaz et de l’électricité déclare :

« – Mais dites-moi, vous avez 2 mois de retard ! »

– Mais comment qu'vous le savez ? C'est mon mari qui vous en a parlé ?

– C'est inscrit sur mon papier, faudra dire à votre mari qu'il passe nous voir au bureau à la ville le plus tôt possible.

– Ok, j'lui dirai », répond-elle très inquiète.

Le soir, quand Jean-Marc rentre, sa femme lui raconte la visite de l'employé du gaz et son mari lui assure qu'il n'en a parlé à personne.

Le lendemain matin, il prend la route de la ville et se rend au bureau du gaz et de l'électricité.

« – Bonjour madame !

– Bonjour monsieur », lui répond une jeune femme derrière un bureau.

« – J'viens ici car y paraît que j'ai deux mois de retard !

– Quel est votre nom ? »

Jean-Marc donne son nom. La jeune femme lui répond :

« – Ah oui, effectivement, vous avez deux mois de retard.

– Mais comment qu'vous le savez ?

– C'est l'ordinateur qui me le confirme !

– Mais qu'est-ce que je dois faire ?

– Il faut l'acquitter » répond la jeune femme impassible.

« – Mais j'veux pas la quitter, c'est impossible

– Si vous ne l'acquittez pas, on vous la coupe !

– Mais c'est impossible », répond Jean-Marc de plus en plus inquiet. « Vous pouvez pas m'la couper !

– Si, si », répond la jeune femme. « Ça arrive souvent vous savez !

– Mais si vous m'la coupez, comment que j'vais faire ?

– Avec une bougie, comme tout le monde ! »

 

Au moment où le train ralentit pour entrer en gare, un voyageur bègue s'adresse à un monsieur et lui demande :

« Pa-pa-pa-pardon, Mon-monsieur. Est-Est-Est-ce-que-que-que c'est la ga-ga-gare de Bo-Bo-Bordeaux ? »

L'autre ne répond pas et continue à regarder par la fenêtre.

Le bègue réitère sa demande :

« Pa-pa-pardon, c'est Bo-Bo-Bordeaux ? »

L'autre ne répond toujours pas.

Finalement, le train s'arrête et on entend au haut-parleur : « Bordeaux, ici Bordeaux. Trois minutes d'arrêt. »

Le voyageur bègue attrape sa valise et descend en quatrième vitesse.

Jean-Marc resté dans le train n’était pas loin et avait assisté à toute la scène ; il s'adresse à celui qui n'avait pas répondu :  

« – Ce n'est pas très gentil. Pourquoi n'avez-vous pas répondu à ce monsieur ?

– J'a-j'a-j'avais pas-pas-pas le temps et en-en-en plus, il m'au-m'au-m'aurait su-su-su-re-ment ca-ca-cassé la gueu-gueule. »

 

Que se passe-t-il dans un bordel lorsqu'il y a le feu ?

Les femmes sont paniquées …

Et chez les hommes c'est la débandade !

 

Jean-Marc demande à un multimilliardaire comment il a fait pour en arriver là.

« – Facile, j'ai toujours respecté à la lettre deux principes absolus.

Le premier de ces deux principes est de ne jamais révéler tout ce que je sais.

Le second secret de la fortune », explique le multimillionnaire, « tient en un seul mot : Patience ! Avec de la patience, on peut tout faire.

– Tout ? » Ricane Jean-Marc.

« – Absolument !

– Vous pourriez, par exemple, transporter de l'eau dans une passoire ?

– Certainement ! ... En ayant la patience d'attendre qu'il gèle. »

 

Des croque-morts essaient de soulever un cercueil en présence de la famille éplorée. Ils s'y mettent à deux, ils s'y mettent à quatre. Ils s'y mettent à huit ... rien à faire ! C'est à croire que cette damnée boîte est vissée au sol.

Et voilà que Jean-Marc sort un petit sachet de sa poche et répand une poudre blanche sur le cercueil.

Et tout aussitôt, on peut soulever la caisse comme une plume !

Alors, tous les autres lui demandent :

« – C'est épatant, ça ! Qu’est-ce que c'est que cette poudre ?

– Oh ! C'est juste de la levure de bière... »

 

D’ailleurs, pour une exhumation, il utilise du déterre-gens !

 

Dans le même genre, c'est un curé de campagne qui se rend à bicyclette auprès de ces ouailles. La route est en forte pente et les freins de son vélo lâchent...

Le curé, pas inquiet, sort alors une boîte en carton de sous sa soutane, et en répand le contenu sur son vélo, qui s'arrête...

Une poudre à récurer, bien sûr…

 

Jean-Marc a toujours été le numéro 2, le Poulidor du catch.

Il a toujours rêvé de combattre le numéro 1, dit « Le Destructeur », mais son entraîneur s'y est toujours opposé.

Il faut dire que « Le Destructeur connaît une prise secrète imparable dont l'application a déjà abrégé la carrière de ses 9 challengers précédents.

Jean-Marc insiste tant et tant que finalement, son entraîneur lui arrange un combat avec « Le Destructeur ».

Le combat commence.

Rapidement « Le Destructeur » s'empare de Jean-Marc et s'applique à tenter sur lui sa prise secrète.

À ce moment précis, l'entraîneur de Jean-Marc détourne la tête, sachant très bien ce qui va se passer...

C'est au moment où l'entraîneur a la tête tournée qu'il entend un énorme rugissement, immédiatement suivi d’une folle clameur de la foule des spectateurs !

Il se retourne alors pour contempler le désastre... et voit que Jean-Marc est parvenu à balancer « Le Destructeur » par-dessus les cordes du ring !

Le combat est très vite terminé, au bénéfice de Jean-Marc bien sûr.

De retour aux vestiaires, l'entraîneur demande à Jean-Marc comment il a réussi ce prodige. Et celui-ci lui répond :

« – J'étais la tête en bas, la taille broyée dans les bras du destructeur. J'étais sur le point d'abandonner toute résistance, quand soudain j'ai vu une paire de couilles. Je savais que c'était ma seule chance de lui faire lâcher prise, alors comme les couilles étaient à portée de mes dents, j'ai mordu dedans à pleine dent !

– Wow ! » dit l'entraîneur. « Quelle présence d'esprit ! Je te félicite, même si ce n'est pas très fair-play, en tous cas, ça a été efficace !

– Oui, c'est incroyable ce qu'un homme parvient à faire quand il mord ses propres testicules… »

 

Bon week-end pascal, les jeunes !

 

I3

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 05:03

Ou l’État-providence et sa faillite !

 

Faut-il reconnaître que notre classe-politique, forgée à l’image du peuple, œuvrant avec une constance remarquable pour le bien du peuple et forgeant le peuple à son image par effet « feed-back », reste jusque-là un modèle d’autisme assez frappant.

Qui fait hélas exception… au seul plan international il est vrai, car chez nous, c’est devenue une drogue à accoutumance !

 

On évoque en ce moment un « pacte républicain », soit pour le louer comme d’un modèle universel dont la planète entière devrait s’inspirer, et on s’interroge par ailleurs sur ce qu’il est.

Je vous fais une petite synthèse des papiers lus pour vous sur le sujet.

Globalement c’est un « modèle économique et social » qui trouve ses fondement à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, et date d’une batterie de lois prises entre 1945 et 1946.

Pour se démarquer des régimes de l’époque (marxiste à économie « dirigée » ou libéraux à économie « accompagnée »), j’ai moi-même suivi des cours de droit de « l’économie-mixte » à la faculté dans les années 80 !

C’est dire que l’exception est la règle incontournable qui forge les esprits de tout un peuple, même chez les « élites ».

 

L’économie-mixte, est manifestement d’inspiration du programme économique de la résistance (le CNR) mixé aux idées communistes d’après-guerre.

C’est notre « État providence », différent de celui des Anglais parce qu’il fait désormais l’unanimité de la classe politique et que personne ne semble vouloir le remettre en cause (des effets de la drogue les drogués).

Vous aurez remarqué d’ailleurs, que quand aujourd’hui on propose de le réformer, c’est pour le faire durer, pour lui permettre de survivre, non pas pour passer à autre chose d’un peu plus performant ou de mieux adapté à notre propre époque.

 

C’est d’abord un État entrepreneur. Il dirige en direct des entreprises à travers un capitalisme d’État qui se veut désintéressé, au service de tous et en même temps le moteur de la vie économique et sociale.

Si l’on excepte la nationalisation de Renault pour cause de collaboration, les grandes vagues de nationalisation ont eu lieu en 1946, sous le gouvernement du socialiste Félix Gouin, gouvernement dans lequel figuraient également de nombreux communistes.

Mentionnons ainsi la nationalisation des mines avec la création des charbonnages, la nationalisation du gaz et de l’électricité, et la création d’EDF et de GDF, la nationalisation d’Air-Transe, de nombreuses banques et compagnies d’assurances.

Le fric, d’abord les usines à fric !

Confiée à des « grands commis de l’État », soit pour développer et moderniser dans une première époque, soit pour phagocyter l’émergence éventuelle d’alternatives d’initiatives privées.

 

La défiance à l’encontre du « capitalisme privée » est telle, que quand le fric n’est pas suffisant, la puissance publique « invente » des contraintes réglementaires pour protéger ses monopôles et faire rentrer plus d’argent encore, mis au service, soi-disant, au profit du plus grand nombre des citoyens.

Et il est vrai que le développement de l’électrification, des réseaux de télécommunications l’ont été grâce à la monopolisation de ces services durant les « trente glorieuses ».

C’est également vrai que le développement des « grandes entreprises d’État » ont connu des succès divers.

 

Mais l’aéronautique, militaire d’abord, a échoué en nationalisant Bloch (devenu Dassault « dans le civil »). Civil ensuite (Latécoère, sud-aviation, etc.) avec de beaux programmes (la « Caravelle », « Concorde »), qui a failli entraîner la perte des compétences en répétant les faillites commerciales dans le domaine, avant de redécoller avec Airbus (d’abord un GIE de droit privé) et finalement EADS (de droit européen d’abord) dans lesquels un souffle nouveau a pu apparaître grâce à l’arrivée d’entrepreneurs privés.

Le spatial tout également, l’industrie militaire, les constructions navales également, puis l’industrie nucléaire, opaque, partiellement ouvert ensuite, sans compter nos « pétrolières » commandant jusqu’à la diplomatie de mon pays.

 

En revanche, et très vite le modèle et sa « technostructure » ont en effet trouvé leurs limites. C’est un gouvernement socialo-communiste qui a nationalisé, et c’est un gouvernement socialo-communiste qui a privatisé, celui de Pierre Mauroy.

Faire et défaire…

Cela a d’ailleurs scellé la fin du Parti communiste et de l’illusion socialiste en « Gauloisie autiste ».

Rares sont aujourd’hui les entreprises encore nationalisées, même GDF et La Poste ont des capitaux ou un statut privé.

 

Ne demeure que l’Éducation nationale, nationalisée par Jules Ferry dans les années 1880, qui demeure entre les mains de l’État pour des motifs plus idéologiques que de réalité économique et est devenu ce « mammouth » budgétivore qui ne sait même plus enseigner l’écriture, la lecture et le calcul.

Nous en parlions encore récemment jusqu’ici, pour nous en désoler.

 

Un État qui se veut également planificateur. La création, en 1945, du Commissariat au Plan par Jean Monnet vise à fixer des objectifs à 5 ans sur le modèle soviétique (qui a su disparaître…). Il s’agit d’assurer la reconstruction d’un pays largement détruit par les combats.

Il faut redresser l’appareil productif, rebâtir ponts, routes, voies ferrées, et créer de nombreux logements. Les tickets de rationnement sont utilisés jusqu’au début des années cinquante tellement même la production agricole est faible.

Nous avons aujourd’hui du mal à considérer le colossal effort qu’il a fallu effectuer pour redresser le pays.

 

Le commissariat au Plan est tombé en désuétude. L’État essaye toujours d’ordonner, de planifier, mais plutôt dans un souci de prévoyance et de prospective. Il n’y a plus d’ardente nécessité du Plan, comme dans les années 1950, et bien qu’il existe des lois de programmation discutée au Parlement, elles sont régulièrement ignorées au fil du temps.

Pour tout vous dire, mon premier (c’était en fait le troisième) boulot vraiment rémunérateur (sur le budget « balais à chiotte »), à l’occasion de la fin de mes études, c’était au ministère du plan…

Mon patron indirect, était « Roro-card » et le direct un énarque.

Circulait alors une remarque acide dans les locaux : « Il y a deux ministères qui rendent les meilleurs cerveaux totalement fous : L’ORTF et le plan ! »

Je ne suis pas resté longtemps pour passer rapidement à « d’autres aventures », mais je suis resté assez de temps pour remarquer toute la pertinence du propos : Des cinglés !

 

L’État se veut aussi et avant tout protecteur. Pour cela, il invente et organise la protection sociale généralisée en créant la Sécurité sociale par l’ordonnance d’octobre 1945.

Les assurances sociales existaient déjà, mais elles étaient privées. La nouveauté c’est qu’à côté de ces assurances privées figure une assurance publique.

Le deuxième temps survient en 1946, toujours cette année décisive dans l’élaboration du modèle social, quand la sécurité sociale est nationalisée, et que son affiliation est rendue obligatoire pour les salariés et pour assurer sa propre pérennité (qui a du mal à perdurer encore aujourd’hui).

La Sécu que nous connaissons est donc davantage l’héritière de 1946 que de 1945.

On passe ainsi d’un système d’assurance, où chacun est couvert selon ses versements, à un système de transferts sociaux, où chacun reçoit la même chose, mais où les cotisations sont proportionnelles aux revenus.

Mais l’État ne va pas au bout de sa logique et en confie la gestion aux « partenaires sociaux », qui la transforme au fil du temps en une vache-à-lait du syndicalisme.

Alors qu’à la même époque, dans d’autres pays voisin, le système d’assurance sociale pour tous est géré directement par l’État…

 

Le monopole de la Sécurité sociale a du mal à disparaître, en dépit des directives de l’Union européennes. L’assurance chômage est encore aux mains de l’État, alors qu’elle ne témoigne guère d’une grande efficacité. La classe politique est largement adepte de ce modèle social, qui conjugue pourtant l’inefficacité économique, le gouffre budgétaire, l’inégalité sociale et l’inefficacité médicale.

On prétend que le peuple y tient.

S’il connaissait le coût réel de la protection sociale, et ce que cela leur coûte en termes de prélèvement, il n’est pas sûr qu’il continuerait d’y adhérer.

Mais ce sera le jour où le peuple apprendra à compter.

Les jours de ce modèle sont comptés, notamment en raison de ses déficits chroniques.

 

Le rôle que s’attribue l’État dans le logement ne peut se comprendre sans l’urgente nécessité à bâtir des habitations pour des millions de Gaulois qui en étaient privés, suite aux destructions de la guerre.

C’est là que s’ouvre la période des grands ensembles, des HLM, des barres puis des tours.

L’État devient bailleur social, il organise la construction et l’attribution des logements. C’est la fin des bidonvilles, dont le célèbre de Nanterre, existant jusque dans les années 1970, c’est la fin aussi des logements insalubres.

C’est l’époque du « gaz à tous les étages », de l’eau courante au robinet pour tous : Un progrès indéniable.

 

Mais en contrepartie, la loi de 1948 maintient fixes les coûts de location, alors qu’elle se veut aussi de permettre de faciliter le logement. Elle aura pour conséquence de ruiner les propriétaires et d’empêcher les nécessaires travaux d’entretien, causant aujourd’hui des situations d’insalubrités, jusqu’à Paris.

L’État logeur est aussi une façon de donner des pouvoirs accrus aux maires et aux offices HLM en leur donnant la possibilité d’attribuer les logements, avec les risques bien réel de clientélisme que cela engendre.

Là encore, le modèle persiste et se renforce même, avec la loi SRU qui impose 20 % de logements sociaux dans les communes et désormais de 25 %.

C’est complétement inefficace, cela ne permet pas de loger tout le monde en entretenant, comme nous avons déjà tenté de l’expliquer, la pénurie qui contribue à maintenir des prix élevés.

La seule raison de cette permanence reste politique : La « gôche » estime que les habitants des HLM votent pour elle, d’où sa volonté d’imposer 25 % de logements sociaux, afin de s’assurer, dans chaque commune, un électorat captif.

Là, leurs élus n’ont pas tout compris de la fameuse reconnaissance du ventre…

Mais constat logique : La lutte contre la pauvreté est souvent associée à l’entretien de cette pauvreté !

 

C’est l’État qui lance la voie de la modernisation des infrastructures du pays : Construction des autoroutes, des lignes TGV, modernisation des ports, édifications des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy, édification des barrages et des centrales nucléaires. Le tout sous l’égide de la DATAR et de nombreuses commissions créées pour l’occasion.

Si nous sommes loin des temps bénis de la DATAR, c’est que les conditions politiques sont largement différentes. Nous ne sortons plus de quatre années de guerre dévastatrice, et les infrastructures sont désormais efficientes et modernes.

Les entreprises de gestion des autoroutes ont été privatisées, Veolia transport fait concurrence à la SNCF, et même l’acheminement électrique n’est plus le monopole d’EDF.

Car « l’État-aménageur » a fait faillite sur les réseaux autoroutiers en concédant la charge financière et les péages.

Notez par exemple qu’en Bretagne, en Normandie (hors l’A13 et les viaducs-sur-Seine), il n’y a pas un seul péage, les autoroutes ayant été financées par l’impôt local…

Et l’État continue de guider l’action d’aménagement du territoire, mais de plus loin.

 

L’État est également un employeur qui pèse sur les compétences disponibles et sur le marché du travail.

Avec son statut général des fonctionnaires, adopté en octobre 1946, et largement rédigé sous l’inspiration de Maurice Thorez, alors chef du parti communiste, ainsi que l’organisation de la presse française, avec les NMPP, créées en 1947.

Un statut des fonctionnaires, qui demeure en place, même s’il a fortement évolué.

En posant la question de la pertinence de ce statut, de son efficacité économique, en posant comme règle le non-remplacement des fonctionnaires, et même en assurant l’embauche de certains fonctionnaires sous contrat de droit privé, le mythe de la fonction publique a été largement écorné. Il reste encore un long travail à parcourir pour s’en défaire, mais c’est une certaine vision de la fonction publique qui a disparu.

Quant au NMPP, en faillite à plusieurs reprises, rebaptisée, recapitalisée, sous-traitée, son agonie n’en finit pas… à coup de grèves à répétition.

 

Le modèle économique et social de « Gauloisie résistante », encore largement en vigueur, est donc tout-à-fait récent dans l’histoire du pays.

Il est totalement absurde d’affirmer qu’il est lié au « pacte républicain ».

La république datant de 1792 puis de 1880, elle n’a pas de lien direct avec ce modèle qui est surtout d’inspiration socialo-marxiste.

Ce n’est pas pour rien qu’on dit de mon pays, à l’étranger, cela va sans dire, qu’il est la dernière grande puissance communiste du monde…

Presque un musée de fossiles !

 

Est-il au moins efficace ?

Certains historiens y voient les raisons du grand développement économique que connut mon pays.

C’est vrai pour la période dite des « trente glorieuses » mais est devenu assez contestable depuis les années 1970, en raison de sa rigidité à s’adapter à de nouvelles conditions mondiales de la vie économique, signe d’une obsolescence mortifère.

Le modèle social édifié en 1946 n’existe donc plus, dans ses structures et dans ses manifestations.

Celui-ci a été largement défait à partir des années 1980, ce qui a permis à mon pays de connaître une modernisation à la marge de son économie et à ses entreprises de partir à la conquête du monde.

Avec les succès tout relatifs que l’on sait.

 

On note ainsi que les « Gaulois-autistes » se sont largement enrichis entre 1980 et 2010, peut-être plus qu’entre 1945 et 1975, même si c’est une réalité difficile à démontrer, dans la mesure où ils sont partis de rien, quasiment du néant en 1945.

Ce qui demeure du modèle, c’est davantage une idée qu’une réalité.

L’idée que l’État doit intervenir dans la vie économique, que celui-ci doit protéger les populations, qu’il peut prendre part au développement…

Or, le large déficit du pays sera peut-être bénéfique sur ce point : Il oblige en effet l’État à faire d’importantes économies.

Même s’il ne sera pas toujours possible de limiter les dépenses à la marge.

 

Les économies, pour être vraiment efficaces, devront se faire dans les postes qui génèrent le plus de dépenses, à savoir l’Éducation nationale et la Sécurité sociale.

La mise en place du chèque scolaire et la fin du monopole de la sécu sont les deux dernières mesures à prendre pour enterrer un modèle obsolète, et une vision de l’État erronée, c’est-à-dire le passage d’un « État-providence » à un « État-subsidiaire ».

 

Il est probable que ce sera le tournant, très difficile pour lui, que va devoir mener « François III » s’il veut conserver un peu de sa crédibilité en politique interne, mais aussi sur le plan international et au moins sur le plan européen.

Reste à savoir s’il en a conscience, reste à observer comment il va s’y prendre.

Comme je dis toujours : À suivre !

Car rien n’est joué.

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 05:04

La Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie et maintenant Chypre…

 

Le calendrier est formel : Nous sommes au printemps…

Après un long hiver débuté en 2009, où, depuis les soucis déferlent sur la « zone-euro » en escadrilles serrées.

À chaque fois, la BCE, le FMI et l’Allemagne (dits à eux trois la « troïka ») laissés seuls à la manœuvre pour être les principaux bailleurs de fonds réputés encore solvables dans le monde occidental, viennent au secours de désastreuses conduites des affaires publiques en terme monétaire dans le zone euro.

Pour sauver l’essentiel quand on est banquier : À savoir « le » système bancaire et l’État national de support.

Et la potion est solidement imbuvable à chaque fois pour les peuples concernés.

 

Désormais seul en ligne de mire : Mon pays de « Gauloisie failliteuse » et la conduite catastrophique de la sortie de crise des équipes de « François III ».

Et ce n’est pas peu dire : La seule solution « inventée » par nos technocrates nationaux restent toujours et encore « plus de recettes (fiscales), toujours autant d’interventionnisme », mais pas encore une seule fois une drastique diminution des voies d’eau, des trous & déficits, par la « contraction » du train de vie : Au contraire !

On reste dans le « toujours plus » d’État, plus d’asséchement de l’économie par captation de toujours plus de richesses crées par les « laborieux ».

Chez nous, « social » ça veut dire voler tout le monde, riches & pauvres, pour éponger les déficits créés depuis 30 ans !

 

Mais bon, ça, on savait en élisant « François III » : « Bling-bling » nous a démontré tous les jours qu’il ne savait pas compter, confondant allègrement addition et multiplication (dans l’addition, les moins avec des moins, ça n’a jamais fait des plus, contrairement aux multiplications…)

« François III » ne semble pas vraiment être meilleur au jeu du comblement des trous : Quand il parle « d’économies budgétaires », il est tout fier d’annoncer que moins de déficits ça reste un « économiquement-plus » (moins multiplié par moins = plus ! Alors qu’il s’agit d’accumulation de déficits… des « moins » !).

Les mêmes erreurs démontrant que décidément, nos démocraties modernes ont au moins un défaut congénital : Elles sont toujours siphonnées par des « populistes » aux promesses mirobolantes, même si elles sont irréalisables et que chacun le sait.

Sauf peut-être encore « François III » qui semble le seul à persister à croire aux siennes : C’est dire s’il en devient lui aussi autiste !

 

Autrement dit, de ces deux éléments mis bout-à-bout ou côte-à-côte, l’homme de bon sens ne peut que percevoir d’un côté la faillite des démocraties nationales et la montée en puissance d’une technocratie qui capte un à un tous les leviers de pouvoir, y compris dans les « PIGS+C-pour-Chypre » jusqu’à imposer des solutions improbables élaborés dans les couloirs de Brussels et Francfort, contre les volontés populaires et démocratiques.

C’est une dictature despotique, consentie pourrait-on dire, par délégation de nos élus qui abdiquent volontiers mais non sans résistance le peu de souveraineté restante.

Seule lueur d’espoir, l’Islande qui a dit NON, par referendum et par deux fois ; la Grèce qui a adoucit son sort par des manifestations de rue parfois violentes, l’Italie qui a renvoyé son gourou par les urnes et Chypre dont le Parlement a refusé un « premier-plan » pour finir par accepter un second encore plus dur !

 

La période démontre clairement que le pouvoir ne se trouve plus au niveau national, mais désormais au niveau européen, où sont prises toutes les décisions importantes.

La crise économique, si elle a en effet renforcé la cohésion économique de l’Euroland qui s’est doté des outils communs nécessaires pour surmonter la situation, elle a aussi mis en exergue l’importance du niveau européen, une évidence lorsque dix-sept pays partagent une monnaie et donc une crise économique communes !

Or, contrairement à ce qu’on nous claironne sur tous les toits, les citoyens européens ne sont pas particulièrement anti-européens !

La preuve, ce ne sont pas des partis eurosceptiques qui sont élus en Espagne, au Portugal, en Gauloisie, en Italie, ou à Chypre. Et l’Islande fait toujours acte de candidature à une entrée dans l’Euro-zone : C’est dire !

 

Il faut en conclure que tous les populistes qui tenteront de gagner sur un calcul du sentiment anti-européen courent à l’échec (ce qui est réconfortant, finalement) : D’ailleurs, il est a signalé que même « Mélangeons » du PDG ne dit pas autre-chose !

S’il critique l’Euro (et on l’écoutera volontiers) c’est pour critiquer l’Euro-fort, la doctrine de « Mère-Qu’elle » qui en impose à la BCE.

Ce serait de toute façon très compliqué de revenir à l’Europe des Nations et des monnaies antérieure au traité de Maastricht, plus que de franchir les dernières étapes à l’intégration politique et démocratique de l’édifice européen.

 

Les résultats des élections dans la zone euro, par leur caractère finalement assez mesuré, prouvent que les peuples ne sont pas affolés. Et si les partis conservateurs tendent à perdre de vastes parties de leur électorat, c’est peut-être plus en raison de leur implication dominante au pouvoir en Europe au début de la crise. Mais aussi du brouillage qu’ils ont souvent fait en termes de contenu entre eux et les eurosceptiques, et de la présence dans les rangs des droites européennes des contingents d’ultra-libéraux, véritable repoussoir du fait de la débâcle que connaît actuellement cette idéologie, au moins dans la tête des électeurs-patriotes & nationaux.

Qui les confond allègrement avec le « libéralisme », d’ailleurs.

 

Les résultats des élections italiennes envoient également le message que les peuples prennent peu à peu conscience que les « responsables » qu’ils vont élire dans le cadre national ne sont en fait pas responsables de grand-chose d’autre que de leurs discours. Alors pourquoi pas un « bouffon » ?

Ce ne sera guère pire ni même meilleur…

Parce que l’on peut tout aussi bien constater qu’un pays comme la Belgique peut vivre sans gouvernement pendant un an et demi sans que cela empêche le royaume de fonctionner !

 

Un des faits marquants des derniers débat, c’est aussi que l’Allemagne et la Grande-Bretagne peuvent crier victoire après avoir revu à la baisse, et pour la première fois de l’histoire, le budget européen, mais sans nous dire non plus que c’est bien le Parlement qui a eu le dernier mot avec son vote de défiance historique contre ce budget à 506 voix contre 161 !

Et c’est bien la première fois que le Parlement, seul organe démocratique et élu de la construction européenne, conçu pour représenter les intérêts des citoyens européens, ose défier le Conseil de l’Union de « nommés » et remettre en question la logique des lobbies nationaux qui prévaut lors des négociations du budget en dehors de tout mandat démocratique.

Et là encore, la soi-disant défaite de la position de « François III » lors de la négociation budgétaire se transforme finalement en victoire, notamment pour ce discours très applaudi prononcé devant le Parlement européen et non devant le Conseil : Un signal clair envoyé vers cette institution, ainsi appelée à prendre la mesure de ses potentialités et de ses responsabilités démocratiques.

Enfin, pourrait-on dire !

 

Le Parlement compte d'ailleurs transformer l'essai grâce aux élections européennes de 2014.

Les premières qui devraient commencer à ressembler à de vraies élections, avec têtes de liste et programmes communs pour chaque famille politique européenne, permettant aux citoyens européens de s’approprier le débat comme ils avaient démontré être capables de le faire lors des campagnes référendaires en 2005.

La Commission européenne elle-même, pourtant rétive à toute évolution démocratique pendant plus de vingt-cinq ans (les « despotismes éclairés » quelle situation confortable !), se fend même d’un livre blanc sur l’européanisation des élections européennes, avec peut-être une journée d’élection unique dans toute l’Europe et la désignation du président du Conseil lors des élections.

L’idée de commencer la campagne au plus tôt permettrait également de rendre plus vite la main aux peuples à un moment où l’Europe en a bien besoin.

Mais ce sera peut-être seulement pour une prochaine fois…

 

Quant au contenu, il est tout trouvé : C’est le débat autour de l’allocation des fonds européens, quel qu’en soit le montant. C’est d’ailleurs là-dessus et non sur le montant du budget négocié par l’anglais et l’allemande que le Parlement européen a bloqué.

Pas un hasard.

 

Et finalement, on se rend compte avec stupeur que la seule chose qui manquait jusqu’à présent, c’était la volonté politique : Les moyens pour ouvrir le jeu aux citoyens paraissent si simples, finalement !

Mais lorsque l’on sait à quel point le système politique national d’une part et administratif européen d’autre part se sont arc-boutés contre toute évolution dans ce domaine pendant un quart de siècle, cela donne une idée du degré de panique qui règne actuellement à tous les étages (national et européen).

 

Évidemment ces évolutions risquent d'être contrariées par le Royaume-Uni, grand responsable du blocage à l’union politique depuis 1989, et qui ce faisant ferait un petit pas supplémentaire vers sa sortie.

Ce qui pousserait encore plus la désunion de l’Union-Jack, les écossais ne voyant leur salut et prospérité qu’à travers l’Europe et l’Euro.

Ils ont raison, mais s’en persuaderont encore mieux en se comparant au sort des Irlandais, à l’occasion de la prochaine crise de la Livre-Sterling.

Mais si ces évolutions peuvent être plus lentes et plus chaotiques, elles sont maintenant irrémédiablement lancées, et au pire se feront comme toujours autour du noyau dur de la zone euro. Il n'est d'ailleurs pas certains que les Anglais, accaparés par leurs graves problèmes intérieurs, aient vraiment envie de continuer à se battre sur ce point.

 

Bref, de meilleures perspectives à venir ? Certes, les marchés dictent encore un certain nombre d’ajustements aux pays européens. Mais les élections successives de gouvernements sociaux-démocrates, ou l’influence de Beppe Grillo, ou même le virage à gauche de Peer Steinbrück en Allemagne qui pourra peser dans une probable prochaine coalition CDU/SPD en créant une convergence politique des niveaux nationaux, permettent d’espérer une diminution des désaccords entre États et ouvrent la voie à des actions plus courageuses, car moins controversées.

Comme la poursuite de la régulation de la finance (comme la taxe sur les transactions financières ou le plafonnement symbolique des bonus), comme l’initiative Minder en Suisse qui donne des idées en Europe, ou le projet de régulation du trading haute-fréquence par le Sénat Gaulois, et toutes les autres initiatives du même genre, qui sont toutes ces petites touches qui complètent petit à petit un tableau impressionniste reflétant le retour du « politique » en Europe.

 

On assiste ainsi à un adoucissement des politiques d’austérité, prônées jusqu’à présent, pour des solutions plus équilibrées prenant en compte la croissance et l’emploi, sauf peut-être à Nicosie : Nous y reviendrons (peut-être) quand j’aurai compris de quoi qu’il retourne qu’il se passe chez ces flémards baignés dans les flux d’argent sale.

Même le FMI semble en accord avec cette évolution, car les plans stricts d’austérité ont déjà commencé à provoquer des dégâts si importants sur les autres économies mondiales (Espagne, Grèce… et quelques autres de par le monde, depuis tant d’années), qu’eux-mêmes redoutent les effets pervers de leurs potions amères…

Si les intérêts des « grands argentiers » se mettent à converger même temporairement à ceux des citoyens, alors là, tous les espoirs sont permis !

 

Lorsque l’Europe a été confrontée à la crise économique, les réponses ont été économiques et ont entraîné une plus grande cohésion dans ce domaine.

Maintenant que la crise est politique, les réponses doivent être politiques et apporteront une plus grande cohésion dans ce domaine.

Conformément au pari improbable des fondateurs de l’euro, l’introduction de la monnaie unique entraînera finalement la naissance d’une union politique, même si celle-ci se fait dans la douleur et dans l’urgence.

Le chemin est encore long et semé d’embûches, mais les « bruissements » de cette démocratisation enfin en marche sont plutôt positifs.

Enfin, c’est une méthode Coué comme une autre. Et personnellement, je guette l’arrivée des hirondelles…

 

Je signale à mes commentateurs que ce post est inspiré par deux auteurs « anonymes » :

Incognitoto et son dernier post du moment (le mien n’est pas une « réponse », juste comme lui, le fruit d’une réflexion), plus la lecture parfois passionnante de LEAP 2020, le magazine des fanzines comme « l’Ami-râle Haddock ».

Merci à eux deux !

Il me fallait bien ça pour retrouver le moral dans cet hiver qui n’en finit pas, ce printemps européen qui ne prend pas le dessus sur la saison précédente.

On me faisait remarquer que l’année dernière, à pareille époque, on se promenait en short et tee-shirt sur les pelouses : Des photos en attestent encore…

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 05:05

Le ministre de l'Économie « ne pense pas français, il pense finance internationale »

 

Pas français, mais « francilien » aurait été plus juste… Mais bon, depuis que les « parigots » estiment qu’ils sont à eux seuls « Gaulois » de la « Gauloisie-totale », y compris les DOM-TOM et les TAAF réunis, tout est permis…

Quoique, justement, le propos de « Mélangeons » a aussitôt soulevé une polémique absurde, déjantée, hors de propos : Et c’est le cas de le dire !

Penser « finance internationale » deviendrait un propos antisémite …

C’est à peine croyable, mais c’est bien ce qui en ressort…

« Blum-Blum » et tant d’autres, qui ont vitupéré tout au long de leurs carrières politiques réciproques contre les cartels de la finance-internationale et celui « des 200 » (familles), doivent faire des loopings dans leur propre cercueil, que je m’en marre comme un fou, là !

 

Car pour moi, c’est une révélation : La finance internationale serait donc sémite, « feuj » dans sa totalité, au point que de la dénoncer, un peu comme « François III » qui nous en disait encore récemment que c’était son seul adversaire, c’est devenir antisémite !

Fou ça : Que personne n’y ait pensé plus tôt…

Mazette : Je vous rappelle qu’un propos antisémite est un délit grave pour notre code pénal…

Quel éclat de rire, mes aïeux !

 

Ce n’est pas mon lot (ni même ma tasse de thé) que de défendre « Mélangeons » : Ce type-là a du génie, peut-être, mais il me donne des boutons.

Alors que la « police de la pensée » (et du dire), fasse la chasse aux sorcières jusque dans les supposés sous-entendus, franchement, on bascule vers un totalitarisme ébouriffant que je ne peux à mon tour que dénoncer, quitte à passer pour un sale progressiste d’ultragauche.

Elle est devenue quoi, avec ce genre de délire, MA République à moi-même, celle de mon pays (que j’aime tant) ?

 

Reprenons le fil : Pendant que je regardais débouler les nombreuses et longues, très longues files d’autocars sur l’A6, puis l’A10 (au retour je suis passé par l’A118 : Il y en avait autant qui « rentraient »), encadrées par des motards républicains pour aller à « la manif pour tous » (c’était les 300.000 officiels = 5.000 cars… Ils sont tous venus seulement en car et que « du sud », là, sous mon nez qui ne demandait rien, justement), « Mélangeons » tenait congrès.

La scène a été est racontée par plusieurs journalistes présents au Congrès du « PDG », à Bordeaux, loin de là.

 

En marge de son discours sur l’actualité chypriote, « le chef » s’en serait pris à « Moscou-vici », « petit intelligent qui a fait l'ENA et qui ne pense pas français, qui pense finance internationale » lâche-t-il.

Propos anti-énarque qui aurait dû faire hurler tous les diplômés de la belle ékole républicaine du mérite national, mais ils ont préféré ne pas se couvrir de ridicule, eux !

Ni paraître plus fachots que les « soces », finalement…

 

Il fait suite à la tribune à l’un de ses conseillers qui venait de dénoncer « les 17 salopards de l'Europe », c’est-à-dire les 17 gouvernements de la zone euro dont l’attitude vis-à-vis de Chypre ulcère les dirigeants du PDG (ex-Front de Gauche, pour ceux qui ne suivent pas).

« Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s'appelle Pierre « Moscou-vici » et il est membre du Parti socialiste », déclare « De-la-pierre-tombale » avant d’être vivement applaudi par les 800 délégués.

« Une très belle expression » aurait commenté « Mélengeons ».

Traiter un ministre de salopard, même en exercice, là franchement, on tutoie le délit d’injure : Fallait oser !

 

Aussitôt les mots lâchés par l’ancien candidat à la présidentielle sur « l’identité » du ministère de l’Économie sont dénoncées par « Harlem-Désir-Less » qui y voit une attaque antisémite !

Ah bon ?

Si !

« C'est un vocabulaire des années 1930 que l'on ne pensait plus entendre de la bouche d'un républicain et encore moins d'un dirigeant de gauche », réagit le Premier secrétaire du PS.

« Cette attaque sur l'identité française (du ministre) donne le haut le cœur. »

Pôvre chochotte !

Euh donc : Être juif empêcherait d’être « Gaulois-natif » pour le premier-secrétaire, où aurait-il encore perdu une occasion de se taire ?

Parce que c’est ce que veut aussi dire, finalement, son propre propos…

C’est qui l’antisémite, à ce jeu-là ?

 

Et puis ce n’était pas le propos du braillard : Tout le week-end, à l’occasion de son Congrès intitulé « On ne lâche rien », il s’est montré très virulent. « Un grand coup de balai est nécessaire et j'assume la formule », a-t-il lâché devant les caméras. « Chypre c'est un franchissement, c'est un acte de guerre » !

Un euro « censé être le fluide qui unit les pays et qui au contraire est le moyen de serrer la gorge ».

« François III » « a tout lâché, il a tout faux. Il a peur », ajoute-t-il.

 

« Mais vous êtes vraiment sûr qu'il me traite d'antisémite ? C'est une diversion incroyable ! » demande-t-il plus tard, incrédule à un journaliste.

Et en riposte : « Instrumentaliser l'antisémitisme et de façon insupportable »...

« J'ignorais quelle était (sa) religion et je n'ai pas l'intention d'en tenir compte dans l'avenir, pas davantage que dans le passé », a résumé dimanche « Mélangeons » lors du meeting de clôture du congrès.

« Mais si un jour parce qu'il est juif il était menacé, il nous trouverait tous, comme un seul corps, pour le défendre », a-t-il ajouté sous les applaudissements de la salle.

Moi aussi : Je ne supporte décidément pas la méchanceté des autistes du neurone, y compris en politique…

Et lui de réaffirmer que les propos du premier secrétaire du PS sont « très offensants et humainement spécialement blessants de la part de quelqu'un qui a milité avec moi pendant des années ».

« Diversion ! Les socialistes ont décidé de franchir à mon sujet des étapes inouïs de diabolisation », a-t-il déclaré devant les caméras.

Bref, « Marinella-tchi-tchi » peut lui souhaiter la bienvenue à son club !

 

Mais alors le pire, bé oui sans ça se serait un non-évènement qui ne justifierait même pas que je m’y penche, c’est que le Dimanche où des colonnes compactes de cars à destination de la « Manif pour tous » montaient « à la kapitale », les deux feujs sous les feux de la rampe à l’UMP (« Coopée » et « Haine-Cas-Aine ») en rajoutent une couche en fustigeant les propos de « Mélangeons », mais sans toutefois et bien heureusement accuser explicitement le co-président du PDG d'avoir fait preuve d'antisémitisme.

Qu’ils se méfient, ces deux-là : Ils auraient fait le lit du PS en reprenant la « police du dire » de « Désir-Less », que franchement, à part « Aguiguimouna » (décédé depuis belle-lurette), je ne sais même plus pour qui j’aurai collé des affiches aux prochaines élections !

On peut être « Gaulois et feuj » dans ce pays, ça ne me dérange pas.

On peut même être « Feuj et UMP », là non plus ça ne me dérange pas plus que ça.

Mais « soce et CRS de la pensée unique », là, je vois rouge, voire « Bleu-Blanc-Rouge » !

 

Le plus drôle, c’est qu’au PDG, ils s'attendaient davantage à être attaqués sur le terme de « salopards » : « Cette attitude (de la Gauloisie face au cas chypriote) n'est pas l'attitude qui correspond à la tradition et aux intérêts profonds de notre pays ».

« Il (le gouvernement) ne pense qu'à cajoler la finance », a-t-il été lancé sur scène.

« Si le Président de la République ne se réveille pas, s'il ne comprend pas qu'il n'est pas dans un congrès permanent du PS mais à la tête de l'État (...) bientôt il verra que les autres n'en ont rien à faire de sa gentillesse et de ses blagues ».

« La finance internationale a fait son cahier de brouillon en Grèce, elle en fait un deuxième à Chypre, c'est nous les suivants », selon le co-président du PDG, pour qui « l'affaire de Chypre a été un franchissement ».

Et il a probablement raison : La troïka teste des « solutions d’avenir » pour recouvrer ses créances !

 

« L'infecte propagande du parti solférinien va se mettre en route »

« Je ne leur reconnais aucune suprématie intellectuelle parce que ma manière de parler les dérange, parce que j'appelle un chat, un chat et mon camarade, un salopard, un salopard »

« Nous ne sommes pas en train de dire que nous proposons de sortir de l'euro ».

« En sortir, serait accepter « l'euro-Merckel » (et renoncer à) un euro des peuples ».

Ça, c’est pour le discours du tribun.

 

Il n’empêche une fois de plus que de vomir, non pas sur sa propagande (et le mot « salopard » a le mérite d’être injurieux), et assimiler un propos toutefois assez anodins à une propagande nazi, c’est comme une dérive inacceptable, un grand-écart qui me fait redouter le pire pour ma Patrie.

Dans la patrie des droits de l’homme, on doit pouvoir encore s’exprimer librement (même mal) sans être traité de « salopard-nazillon ».

Ou alors il faut renoncer à toutes nos valeurs républicaines…

 

Vivement 2014 et sa double échéance électorale, qu’on mette des claques plein la tronche et de grands coups de pied au kul aux vrais-fachots dissimulés !

Ça nous leur fera du bien, aux forces de « progrès & sociales »…

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 05:02

Crises de nerf en perspective…

 

Globalement et historiquement, les Caf sont financées par la cotisation exclusivement patronale en vue de soutenir la politique familiale de la Nation : On pique de la cotisation assise sur la masse salariale versée, pour entretenir l’appétence sexuelle des « laborieux » à te nous faire des gamins, les futurs « consommateurs & laborieux » desdites entreprises de production de biens et de services.

Autrement dit, un financement « gagnant-gagnant » : Je te génère de la main-d’œuvre future contre un traitement favorable de la femme enceinte (prise en charge des soins pré et post accouchement, quelques vacances pour allaiter consciencieusement le nouveau-né, avant une reprise du boulot sur les chaînes de montages une fois trois mois passés.

Décalarée bonne pour la reprise du taf).

Accessoirement, les Caf ont les moyens de s’associer aux paiements des nounous (deuxième plus vieux métier du monde) voire de financer (partiellement) crèches et autres structures dédiés aux premiers-âges.

De même, les PMI (qui suivent, vaccinent et soignent gratuitement) le fruit des « coïts-féconds » des Gauloises, c’est toujours de la compténce de la Caf, mais au titre de « l’action sociale » départementale, un domaine plus vaste d’intervention, qui consiste globalement à rendre à un « déshérité-bouffeurs d’allocations » son statut de « laborieux cotisant ».

Bref, « gagnant-gagnant » et c’est l’entreprise qui paye.

 

Quoique justement, sous « Bling-bling », on ne sait pas trop pour quelle raison, le système devait être financé non plus sur le dos des employeurs qui ont du mal à en justifier dans leurs prix à l’export (les chinois ne voyant pas pourquoi ils financeraient les maternités gauloises) pour le passer sur le dos du consommateur à travers la « TVA-anti-délocalisation ».

Vous avouerez qu’il ne savait plus quoi inventer pour se rendre intéressant, parce que le prix du produit final vendu au pays, il n’aurait pas trop changé pour le consommateur, nous assurait-on, par le jeu d’un jeu à somme nulle, alors que l’importateur aurait eu à payer plus de TVA qu’avant…

L’empêchant d’importer nous assurait-on.

À mon sens, ça n’aurait rien empêché du tout, les écarts de taux de TVA restant dans « l’insensible » pour favoriser une production nationale plutôt qu’une autre.

En revanche, tout le monde aurait payé, même ceux qui ne payaient pas, notamment les retraités et les chômeurs réputés inactifs…

 

Mais auparavant, les Caf ont été chargées de mission pour le compte de l’État de gérer pratiquement tous les nouveaux dispositifs « sociaux » que les « politiques » ont pu inventer.

On s’était aperçu que la gestion du RMI par les mairies était tellement bordelleuse, que de favoriser un guichet unique paraissait une décision de « bonne gestion ».

D’où les « Conventions d’Objectifs de Gestion », qui couvrent désormais une palette bigarrée de prestations.

L’État a progressivement confié aux CAF le versement d’allocations autres que familiales : Allocation adulte handicapé (AAH), Revenu de solidarité active (RSA), Aides personnelles au logement (APL), etc.

Au total, ces prestations pour compte de tiers (État et départements) représentent 45 % des prestations versées.

Et sont même majoritaires pour les plus grosses CAF (Bouches-du-Rhône, Paris), celles qui sont justement dépassées par le boulot que ça représente.

Sur 77 milliards d’euros de prestations versées en 2011 (62 milliards en 2010), 45 % étaient des prestations pour compte d’autrui.

Les allocataires concernés augmentent aussi fortement : + 45 % entre 1990 et 2010 pour l’APL, + 70 % pour l’AAH, tandis que les titulaires du RMI-RSA, eux, triplaient.

Les allocataires des prestations familiales classiques progressent nettement moins rapidement : + 3 %.

D’ailleurs, selon le président de la CNAF, en 2009, sur 11 millions d’allocataires 40 % n’avaient pas d’enfants !

Or, ces « autres » prestations sont les plus coûteuses à gérer pour les CAF de par le temps d’instruction qu’elles requièrent des agents et des risques d’erreurs et de fraudes.

D’où les crises de nerf annoncées, telle qu’on se demande si finalement on ne veut pas la peau de la bête.

Parce qu’en plus, le projet de « TVA sociale », après avoir pris du plomb dans l’aile, revient par la bande du « redressement productif » avec sa menace de mettre le boxon dans les financements…

 

« Nous sommes au bord de la rupture » prévient le président du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

Cet appel à l’aide intervient au moment même où la convention d’objectifs (COG) qui lie la CNAF à l’État doit être renégociée.

Or, si la CNAF craint qu’on lui demande plus d’économies, il est évident qu’elle doit aussi revoir son organisation pour dégager plus de productivité en balayant aussi devant sa porte.

 

La presse s’est fait même l’écho de ces caisses d’allocations familiales (CAF) qui sont obligées de fermer quelques jours pour résorber leur retard mettant les allocataires dans des situations difficiles, certains ayant dramatiquement besoin des prestations sociales en question.

« Depuis septembre, la plupart des CAF sont débordées. Celles des Bouches du Rhône ou du Val-d’Oise accusent une vingtaine de jours de retard dans le traitement des dossiers ».

Récemment, la CAF de Montpellier a été contrainte de fermer pendant onze jours pour rattraper son retard administratif et celle de Marseille pendant quinze jours. D’autres ferment une journée par semaine.

Une situation aussi difficile à vivre pour les agents des CAF que pour les allocataires : « Les longues files d’attente génèrent des violences physiques et verbales ».

 

Dans le même temps, le président de la CNAF ne manquera pas de rappeler qu’en temps de crise « les CAF assurent plus que jamais un rôle d’amortisseur social », en première ligne.

Quant aux syndicats des caisses, ils n’ont qu’un mot à la bouche : Des effectifs supplémentaires. Et dénoncent un travail « de damnés » sans réussir à résorber le retard.

Ils craignent eux aussi que le principe du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux leur soit désormais appliqué à l’occasion de la nouvelle COG, qui n’a rien d’un démembrement de l’État : Ce sont des organismes de droit privé.

« Nous tenons à vous alerter sur (…) le fait qu’une décision qui viserait à réduire les effectifs aurait des conséquences inéluctables sur le climat social et serait de nature à embraser le réseau des CAF » en dit leur pédégé national.

Tandis que le gouvernement a annoncé son intention d’imposer des économies à la branche pour la faire revenir à l’équilibre en 2016.

Et selon le dernier chiffrage disponible, le besoin de financement serait de l’ordre de 2,2 milliards d’euros.

 

Alors oui, il est certainement possible d’obtenir une meilleure productivité des agents des organisations de Sécurité sociale. « Les organisations de sécurité sociale peuvent mieux faire en matière de temps de travail » nous indiquait l’Ifrap dans son étude de décembre dernier : « Celui-ci est en dessous de la durée légale grâce à de nombreux accords locaux négociés au niveau de chaque caisse, ce qui résulte de la grande autonomie conférée à l’échelon local dans l’organisation paritaire de notre système de sécurité sociale. »

Et de rappeler que d’après la Cour des comptes, le fonctionnement paritaire, c’est-à-dire à parité entre syndicats de salariés et patronaux, n’est pas non plus propice à une gestion plus exigeante des salariés :

« La durée conventionnelle de travail se situe, dans les organismes de sécurité sociale questionnés lors de l’enquête, autour de 1.550 heures par an, soit en deçà de la durée prévue par le code du travail de 1.607 heures. Le maintien de jours de congés supplémentaires pour « fractionnement », pour ancienneté ou encore pour enfant à charge, explique l’essentiel de cet écart, dont l’effet varie un peu d’une branche à l’autre, notamment selon l’ancienneté des personnels. Ce chiffrage ne prend pas en compte l’incidence des usages locaux, qui peuvent ou non être écrits et qui n’ont été que partiellement pris en compte dans la négociation relative à la réduction du temps de travail (RTT). »

(Chapitre VII - L’absentéisme maladie dans les organismes de sécurité sociale du rapport de la Cour sur l’application des lois de financement de la Sécurité Sociale 2010).

 

Mais aussi d’indiquer que « l’absentéisme est significativement supérieur dans les organisations officielles, pour des raisons sans doute liées aux conditions de l’arbitrage entre travail, santé et loisir, qui y sont très favorables (comme elles le sont dans le secteur public), du fait d’un maintien de l’intégralité du salaire pendant plus longtemps et de l’absence de risque de perte d’emploi. »

Résultat, dans les CAF, le taux d’absentéisme maladie (nombre de jours d’arrêt rapporté au nombre d’heures travaillées) varie du simple au triple : 3,64 % dans la Creuse à 8,33 % à Paris en 2011.

On note en comparaison que l’absentéisme maladie est de 4 % dans le privé en 2010, ce qui est largement supérieur à la norme « de bonne gestion » d’une entreprise où il ne doit pas être supérieur à 2 % sous peine d’accumulations de dysfonctionnements graves à terme pour la boutique !

Au-delà de 2 %, ça traduit un « malaise-profond » et récurrent dans l’organisation du travail et des tâches qu’il convient de maîtriser ou de réformer.

Je ne jette pas la pierre aux salariés, mais à leurs dirigeants qui subissent au lieu de prendre à « bras-le-corps » le problème.

 

D’où le commentaire lapidaire de la Cour : « Les efforts déployés par les caisses locales pour réduire l’incidence de l’absentéisme maladie sont très variables et leur efficacité pâtit de l’insuffisante mobilisation des caisses nationales. La réorganisation des réseaux et la mise en œuvre de fusions d’organismes doivent permettre aux caisses nationales de revenir sur les usages locaux qui auraient pu perdurer. »

Que là, ils me font marrer : Il a fallu des années et des années de négociations pour que les trois CAF de Seine-maritime fusionnent en une seule !

 

Et il est certain que la crise ne simplifie pas la tâche des CAF qui sont en première ligne : Les « autres » prestations servies au guichet unique pour le compte d’autrui sont les plus coûteuses à gérer pour les CAF de par le temps d’instruction qu’elles requièrent des agents et des risques d’erreurs et de fraudes que celles de ses traditionnelles missions vers les familles.

Le président de la CNAF d’expliquer que l’augmentation de la réglementation, qui ne cesse de se complexifier, rendant la tâche de plus en plus difficile, évoquant les 18.000 règlements que les agents doivent manier pour s’occuper des allocataires (sur les 400.000 dont nous signalions l’existence il n’y a pas si longtemps dans un « billet » récent).

L’émiettement des aides, les plafonds de ressources et les conditions de versement tous différents rendent le système illisible et « fraudogène » : Un rapport du député « Domino-Tian-Tian » sur la fraude sociale (AN n° 3603 de juin 2011) relevait qu’au sein de la branche famille, les prestations les plus fraudées sont le RMI-RSA et l’allocation de parent isolé ou revenu de solidarité active majoré, pour 50 % des cas et 70 % du montant, et des aides au logement, pour 26,5 % des cas et 20,5 % du montant.

 

Le législateur, gouvernement et Parlement, sont largement responsables de cette situation. Dans son dernier rapport sur la Sécurité sociale, la Cour indique : « L’État multiplie les évolutions de la réglementation dont les dates d’entrée en vigueur, fixées en fonction de considérations de court terme, sont difficilement compatibles avec les délais indispensables pour les modifications du système d’information qu’elles nécessitent. Chaque nouvelle mesure entraîne en effet des développements informatiques que la CNAF doit souvent réaliser dans l’urgence, au détriment du déroulement des travaux programmés et en méconnaissance des contraintes opérationnelles, avec pour conséquence inévitable des retards et des reports. »

 

La Cour en a relevé plusieurs exemples caricaturaux :

« – Le passage d’une périodicité annuelle à une fréquence trimestrielle de l’examen de l’ouverture des droits au regard des ressources des bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés, annoncée lors de la conférence nationale du handicap du 10 juin 2008, a été reporté à plusieurs reprises, de juin 2010 au 1er janvier 2011 : Les premiers développements informatiques nécessaires à cette réforme n’avaient en effet pas abouti ;

– La mise en place du régime de sanctions opposables aux titulaires du revenu de solidarité active (RSA), déterminé par le décret du 1er mars 2012 alors même que la CNAF avait indiqué qu’elle ne pouvait envisager une intégration de ce dispositif avant début 2013, l’État avait fixé une entrée en vigueur dès le 1er avril suivant, la dernière réunion d’interprétation des textes ayant eu lieu le 8 mars… »

La CNAF, à force d’avoir été performante durant des décennies, est devenue la « boniche » de l’action sociale…

 

De plus, si les CAF sont dépassées comme on peut le constater par la montée en puissance de ces prestations de solidarité « autres que la famille », elles ne se font pas ou mal rémunérer pour la gestion qu’elles assument faute de comptabilité analytique.

Ainsi il n’est pas prévu de frais de gestion pour le versement de l’AAH et les indus sont partagés à 50/50 entre l’État et la CNAF.

Une évaluation à 1,54 % des prestations versées n’a jamais abouti, l’État contestant l’évaluation de ces charges !

Or, ces prestations sociales sont beaucoup plus lourdes à gérer que les prestations familiales : Une étude de 2008 sur 5 CAF donnait un coût moyen de gestion d’une prestation logement évaluée à 88 euros, le coût de l’AAH à 84 euros, le coût de l’API à 206 euros et le coût du RMI à 171 euros.

L’estimation, par la Cour, donne 275 millions d’euros si la CNAF répercutait l’ensemble des coûts de gestion à 2 % à l’État et aux départements, là où les services fiscaux se font payer 7,5 % de frais de recouvrement du montant des impôts locaux...

Et de conclure : « Une efficience accrue suppose un pilotage plus clair et plus serré et la contractualisation systématique, en contrepartie d'une facturation systématique. Elle rendrait visibles les coûts croissants de la complexité et constituerait un excellent levier de gestion. »

 

Les CAF sont devenues aujourd’hui des bureaux d’aide sociale : Cela correspond à plus de la moitié des prestations qu’elles versent.

Ce qui a rendu leur organisation moins efficace pour assumer de façon efficiente toutes ces missions.

Résultat, ce sont les bénéficiaires de ces prestations qui pâtissent de performances inégales d’une CAF à l’autre. Une situation qui n’est plus admissible.

 

Des progrès pourraient être faits représentant peu ou prou quelques milliards d’euros d’économies.

Toute la question est de savoir s’il y a une volonté politique derrière.

Pour l’heure, il semble qu’on accumule les désordres pour mieux couler les comptes et la bête…

Politique pour le moins désopilante.

Enfin, attendons quand même la signature de la prochaine COG : On aura peut-être quelques surprises.

Car notez que la dernière, qui prévoyait 12 milliards pour faire des crèches en plus, qui n’ont jamais été versés en totalité par défaut de projet consistant, elle prévoyait aussi le détail du nombre de sonneries téléphoniques avant qu’un agent ne décroche le téléphone !

Une vraie et grande rigolade.

En attendant, tous les projets, mêmes les plus urgents et touchant parfois à la sécurité des locaux, des enfants, des allocataires, n’ont aucun financement depuis le 1er janvier dernier : Je peux en attester, même à Paris.

Merci Madame la Ministre de la famille.

De quoi en avoir des crises de nerf, en effet…

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 05:01

Une semaine décidément « torride »…

 

On a eu les Chypriotes qui se mêlent de taxer les avoirs bancaires chez eux et détenus par des Russes.

On a eu un budget britannique qui vise 7,5 % de déficit public en plein critère de divergence européen.

On a eu « Bling-bling » qui va devoir répondre devant ses juges de supposés « abus de faiblesse » sur les vielles « bêtes-en-cour » de « Neuilly-sur-la-Seine ».

On a même eu l’UMP qui nous revient avec un programme de politique économique et fiscale calquée sur le fiasco du précédent quinquennat pour nous expliquer qu’ils n’ont toujours rien compris aux malheurs des héritiers du gaullisme.

On a même eu une affaire « A-Worth-tes-souhaits » bis, avec la démission d’un ministre et un mini-jeu de chaises musicales… Formidable, tous ces meks-là !

On a aussi eu l’affaire d’un coup de vieux sur l’Univers, depuis que Planck (pas le bonhomme mais le satellite éponyme européen) nous a livré la photo de l’univers quand la lumière est née (80 millions d’années plus tôt que calculé jusque-là) !

Mais on ne m’explique toujours pas pourquoi HD-140283 aurait un âge « chimique » supérieur à l’âge de l’univers (14,5 milliards d’années), quoique… passe encore, mais ce qu’elle fait là à moins de 190 millions d’années-lumière de nos télescopes, alors qu’elle ne se déplace qu’à 1.500 km/s (0,5 % de la vitesse de la lumière) : Elle était où au moment de la naissance de la lumière, toute théorie de « l’inflation du modèle standard » bue ?

J’aimerai bien savoir, moi !

 

Et pourtant, j’ai envie de vous parler des « putes-sociales ». Enfin, ce n’est pas comme ça que ça s’appelle, mais c’est assez tragique.

Là encore, je ne sais pas pourquoi, mais le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient de rendre public son avis sur la question des « assistants sexuels » à destination des personnes handicapées.

De quoi je me mêle ?

Et pourquoi seulement « pour personnes handicapées » et pas la notion « d’assistant sexuel » pour personnes non-handicapées, s’il vous plaît ?

Du moment que ce n’est pas pris en charge par la « Sait-kul », qui n’en peut plus, ni par l’impôt, qui n’en peut encore moins…

Après tout : Et si j’embauchais ou louais les services d’une assistante spécialisée ?

Faudrait-il que je sois handicapé ou non pour que ce soit « éthique », me demande-je à moi-même sur le moment…

 

Faut dire que dans l’Essonne le Président du Conseil général a piqué sa mouche : « On s'occupe de l'accès aux transports, du droit au logement mais cet accès à la sexualité est un impensé total » !

Pan dans le naseau.

Et le CCNE qui répond : NON !

Pour les branlettes d’un double manchot, faudra aller voir les chèvres ou les orifices de gouttière, pas les mains de la bonne-sœur de Brassens !

À moins d’être assez souple pour user de ses propres bouche et langue…

Faut dire qu’en proposant de mettre en place un statut « d'assistant sexuel » pour les personnes handicapées dans son département, il a relancé les craintes des associations qui redoutent une nouvelle forme de prostitution autorisée.

 

Et moi d’avoir parcouru le texte du CCNE, j’avoue que j’ai un peu eu l’impression d’un opus clérical. Ce n’est pas que je sois repoussé par essence contre toute homélie religieuse (… quoique ça me barbe plutôt), mais j’ai un peu eu le sentiment de voir naître une « nouvelle religion » … laïque & républicaine.

Un peu les prémices de ce que nous préparent les vaillants « Payons » et miss « Belle-qu’à-s’aime » (sans compter le « mariage religieux pour tous » de « Tout-birr-rat »).
Décidément une époque … dense !

 

L’assistance sexuelle n’aura pas lieu : La sexualité sacralisée est indissociable de l’amour, en passant par la diabolisation de la pornographie !

Les personnes handicapées n’ont droit au mieux, comme seule réponse à leur détresse sexuelle, qu'à une réponse nécessairement « affective » !

C’est l’avis des sages.

La palme de l’énormité revient toutefois à l’argument, pour en justifier, qui prétend protéger les personnes concernées – à savoir la personne handicapée elle-même et l’assistant(e) sexuelle – de « toute implication émotionnelle », qui serait forcément vectrice de souffrances … affectives.

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a la prétention de vouloir protéger les individus des sentiments qu’ils peuvent potentiellement éprouver !

Formidable, non ?

 

Et pourquoi on ne protégerait pas tout autant les « non-handicapés », me demande-je ?

L’éthique serait de chercher à protéger tous les individus de ce grand malheur, et non pas les seules personnes handicapées et les « travailleurs(euses) du sexe ».

Et oui, la jalousie, la déception amoureuse, les sentiments contrariés, sont puissants. Ils peuvent même tuer, les suicides et crimes passionnels nous le montrent régulièrement.

Et il me semble qu’il n’a jamais été envisagé d’interdire les jeux amoureux, les rencontres sexuelles, les flirts, ou les amitiés fusionnelles, afin de protéger les individus d’éventuelles déceptions et blessures intérieures, que je sache.

 

Pourquoi cette exception faite aux seules personnes handicapées, ainsi qu’à celles percevant de l’argent pour une prestation sexuelle ?

Pour le CCNE, la sexualité serait-elle donc une « affaire si grave » qu’il faut protéger, même de force, ces pauvres inconscients qui sont prêts à s’y livrer à la légère, avec argent et sans passion amoureuse.

Même si de fait on ne respecterait pas le consentement de deux individus dans leur liberté et majorité sexuelle…

J’avoue admirer le procédé…

Après tout, de quoi je me mêle : Qu’est-ce qu’on en a à faire que deux personnes consentantes baisent ou non ?

Qu’est-ce que ça change aux orgasmes des membres du CCNE de savoir que des personnes couchent ensemble avec de l’argent et du handicap ?

 

J’avoue que l’argutie a de quoi me faire rire aux larmes.

Mais il y en a d’autres qui vont plus loin : « Au prétexte que l’assistance sexuelle ne pourrait pas répondre à l’entièreté de la demande sexuelle et affective, il en est conclu qu’il serait injuste de la mettre en place !

Si le même raisonnement était appliqué aux autres champs des besoins humains, il faudrait tout bonnement interdire également fauteuils roulants, prothèses, etc., ceux-ci ne permettant pas non plus de combler entièrement le manque provoqué par le handicap. »

Bien vu !

 

« Rouler n’est pas retrouver l’usage de ses jambes, pourtant les personnes vivant avec un fauteuil roulant voient sans doute la différence entre en avoir un ou non. Elles ne peuvent pas marcher, mais elles peuvent néanmoins se déplacer. Interdire les fauteuils roulant au prétexte qu’ils ne sont pas comme avoir des jambes serait stupide et cruel. »

« Ouvrir un choix, même restreint, même insatisfaisant, plutôt que rien, dans le non-choix que constitue un handicap. Mais voilà, au CCNE, « pas de bras, pas de chocolat » ! »

 

Quant à la question de la « marchandisation du corps » pour des « assistants sexuels », s’il devient évident que l’assistance sexuelle est du travail du sexe, il n’y a pas de quoi crier au scandale : C'est même une de mes possibles reconversions, de quand je serai devenu trop vieux.

« La prostitution est un travail, quoiqu’en disent les abolitionnistes qui s’acharnent à nous faire passer pour des victimes, des personnes à sauver, ou des démentes » en dit l’une d’elle.

« Recevoir de l’argent pour délivrer un service sexuel, avec ou sans désir, n’est pas un assujettissement, ni devenir un objet, ou une marchandise.

Pas plus que pour un comédien qui prête son corps et sa tronche ou qu’un autre embauché, corps et âmes dans un boulot abêtissant : C’est une activité rémunérée, comme une autre. »

 

Une polémique parfaitement inutile à mon sens : Il semble éthiquement compliqué de faire une exception aux lois sur le proxénétisme pour donner un accès aux seules personnes handicapées, surtout si à la faveur de l’initiative du pédégé du département francilien de l’Essonne, le conseil général en devient un proxénète !

Mais entre l’interdiction pour tous et l’accès pour tous, je ne vois aucune raison d’être excessif.

Or, au lieu de ça, la seule réponse aux demandes de sexualité des handicapés que le comité propose c'est de la parole, de l’écoute, et de la bienveillance envers les personnes handicapées…

Alors, si la sexualité est bien « le dernier droit » à obtenir pour les handicapés, le patron de l’Essonne a au moins le mérite de chercher des solutions plutôt que d’opposer un dénie pour le moins niais et agaçant, en lançant un groupe de travail avec des associations et des juristes qui doit être constitué le mois prochain (après Pâques), et des voyages d'étude notamment en Suisse et en Belgique, où l'aide sexuelle est légale.

J’avoue qu’il est moins kons que beaucoup.

 

En attendant, je me suis bien marré à découvrir cette polémique idiote et sortie de nulle part…

Par hasard, et pour en rajouter une couche de mon côté, peut-être que le comité consultatif devrait rendre un avis sur le droit de se reproduire pour certains handicaps (voire tous, pourquoi pas) au nom de la défense des enfants nés de pareilles « erreurs » ?

Non ?

Mais si : Les droits des enfants sont bafoués que de ne pas être « égal » en parentèle d’avec celles qui ne sont pas handicapées !

Pour un retour à la case « eugénisme-appliqué » rapide, à mon avis : Ne devrait avoir des relations sexuelles « vraies », tarifées ou reproductive (bientôt tarifée aussi d’ailleurs, avec la loi sur le portage des gnomes) que les « alpha + » de notre république.

On y verrait plus clair, n’est-ce pas !

Même si ça ne diminuera pas pour autant la densité de kons de ce pays, finalement.

 

Reste quand même qu’aujourd’hui, c’est « dimanche des rameaux ». Le Christ entre en gloire à Jérusalem…

Alors bon dimanche à tout le monde !

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 05:05

Qui nous te juge le « Cass’ toi, pôv’-kon »

 

Moi, j’ai aimé…

Bon, cette fois-ci je ne vous reprends pas le texte de l’arrêt, c’est vraiment trop imbuvable et il n’est disponible que sur « abonnement » : Je l’ai donc lu sur papier !

Pour vous en tirer le meilleur…

 

Souvenons-nous qu'en août 2008, M. Eon, militant altermondialiste, a brandi, sur le passage de « Bling-bling » à Laval, une pancarte où était écrit : « Casse-toi pôv'kon ». Une formule déjà célèbre puisque notre « Ô combien vénéré Président » d’alors l'avait employée au Salon de l'Agriculture, en février de la même année, à l'adresse d'un visiteur qui refusait de lui serrer la main.

 

Il n'empêche, le « militant » a été poursuivi devant la justice pour offense au Président de la République, délit réprimé par l'article 26 de la célèbre loi sur la presse du 29 juillet 1881.

S'il est vrai que la peine prévue peut atteindre 45.000 €, il faut reconnaître au tribunal correctionnel de Laval un certain sens de … « la mesure » et de l’humour, pour avoir fait le service minimum en prononçant une condamnation à 30 € d'amende, peine assortie du sursis d’exécution…

C’est dire toute l’estime qu’elle avait à connaître de l’affaire !

Là-dessus, le parquet fait appel de la décision et la Cour d'appel d'Angers émet une deuxième déculottage… en confirman la condamnation le 24 mars 2009 !

Ni plus, ni moins…

Le condamné reconnu coupable aurait pu en rester là, parce que bon 30 euros avec sursis d’exécution de la peine, franchement, ça vaut les félicitations du jury !

 

Il décide de persister à faire dans le comique et sollicite l’aide juridictionnelle pour se pourvoir en cassation !

Aide qui lui est refusée au motif que sa « requête était dépourvue d'un moyen sérieux » … C’est le cas de le dire !

Donc il ne se pourvoie pas en Cassation et du coup, encore plus drôle, son avocat, dans un geste aussi loyal que désintéressé, a renoncé à déposer un mémoire pour contester cette décision directement devant la Cour européenne.

Ô surprise ! Celle-ci se déclare compétente, estimant que, dans ces conditions, il est possible de considérer que M. Eon avait effectivement épuisé toutes les voies de recours internes.

Voilà comment l’Europe est amenée à en rigoler à son tour !

 

Et sur le fond, la Cour finit par déclarer la peine infligée à M. Eon non conforme à l'article 10 de la Convention européenne, qui garantit la liberté d'expression.

De cette décision, la plupart des commentateurs retiennent le ridicule de la situation de l'ex-Président de la République (aujourd’hui mis en examen pour abus de faiblesse sur la personne d’une vieille dame qui n’a plus toute sa tête, électrice de « Neuilly-sur-la-Seine »).

La Cour, en effet, n'hésite pas à rappeler que le requérant n'a fait que « reprendre à son compte une formule abrupte, utilisée par le Président de la République lui-même, largement diffusée par les medias puis reprise et commentée par une vaste audience de façon fréquemment humoristique ».

Mais l’aspect comique de la situation ne saurait cacher au juriste « bien-né » que la décision est beaucoup moins audacieuse qu'elle aurait pu l'être.

 

Le délit d'offense au Chef de l'État se distingue en effet de la diffamation par l'absence « d'exception de vérité ».

L'auteur des propos incriminés ne peut s'exonérer de sa responsabilité en prouvant la vérité des faits qu'il mentionne, dès lors que ces faits concernent le Président de la République.

Dans l'affaire Eon, la mise en œuvre du droit de la diffamation aurait ainsi conduit à une discussion, certainement fort intéressante, sur le point de savoir si « Bling-bling » était ou non un « pôv' con », ce qui aurait été difficile dans la mesure où l’on peut aussi présumer de l’inverse, puisqu’il a quand même réussi à battre « Ségololo » et sa « cruchitude » dans les urnes.

Par ailleurs, on comprend très bien, que l'existence même du délit « d'offense au Chef de l'État » s'explique par la volonté du législateur, dans son « ultime sagesse », de ne pas susciter, lors d'un procès, des débats qui auraient pour conséquence de porter atteinte, non pas à l'individu, mais à la fonction présidentielle et à la politique menée au nom du pays tout entier.

Vous imaginez un peu le boxon si toutes les décisions d’un Président dans la conduite des affaires d’intérêt général pouvaient être « discutailler » au tamis du bon sens dans les prétoires ?

 

La Cour aurait cependant pu faire observer que la notion « d'offense » n'est pas non plus clairement définie par le législateur.

Or, cette incertitude dans la définition de l'incrimination semble ainsi aller à l'encontre du principe de légalité des délits et des peines, qui exige, au contraire en matière pénale, une grande précision.

De même, dès lors que la personne poursuivie ne peut s'exonérer par « l'exception de vérité », la Cour aurait pu considérer que le principe d'égalité des armes, garanti par l'article 6 § 1 de la Convention n'était pas respecté.

C'était d'ailleurs exactement le raisonnement suivi dans l'arrêt Colombani et autres c. France, rendu le 25 septembre 2002, à propos de l'offense à un chef d'État étranger.

À la suite de cette décision, le délit d'offense à un chef d'État étranger avait même été purement et simplement abrogé par la loi Perben du 9 mars 2004 : On peut désormais insulter une délégation chinoise qui promène dans les rues de nos villes la flamme olympique, barricadée dans ses autocars sous escorte policière « forte », ce n’est plus un délit.

Et il y en a même qui ne se sont pas gênés…

 

Une décision identique concernant l'offense à un président de la « République de Gauloisie » n'aurait donc probablement choqué personne d’un point de vue juridique, d'autant que ce délit n'était plus utilisé depuis la fin de la guerre d'Algérie. Depuis lors, aucun Président n'avait engagé de poursuites sur ce fondement... jusqu'à ce que « Bling-bling », bien connu pour son attachement éternel à la libre liberté d'expression, ressuscite la dite offense au Chef de l'État !

 

La Cour européenne a pourtant préféré ne pas contester l'existence même de ce délit, considérant implicitement qu'il n’est pas anormal qu'un système juridique octroie au Chef de l'État une protection plus que particulière.

Elle a plutôt préféré exercer son « contrôle de proportionnalité » à l'égard de la peine infligée à M. Eon.

Et elle observe ainsi que sa condamnation s'analyse comme une « ingérence des autorités publiques » dans son droit à la liberté d'expression.

Or, conformément à l'article 10 § 2 de la Convention, cette ingérence peut donc être licite si elle est « prévue par la loi » et « nécessaire dans une société démocratique ».

Tout dans la finesse byzantine…

 

La première condition ne pose aucune difficulté puisque l'offense au chef de l'État figure dans l'article 26 de la loi du 29 juillet 1881. En revanche, la seconde condition est plus problématique. Conformément à sa jurisprudence Chauvy et autres c. France du 29 juin 2004, la Cour recherche si les motifs invoqués par les autorités républicaines pour justifier l'ingérence dans la liberté d'expression de M. Eon sont « pertinents et suffisants » et si la sanction est « proportionnée aux buts légitimes poursuivis ».

 

En l'espèce, la Cour admet que le « Casse-toi, pôv'con » de M. Eon est effectivement offensant pour le Président de la République, d'autant que ces propos sont parfaitement prémédités et ne répondent pas, à chaud, à un propos blessant du chef de l'État.

Elle admet également que le requérant ne saurait invoquer la protection de la liberté de presse, contrairement à l'affaire Colombani, dans laquelle l'offense à un chef d'État étranger résultait d'un livre mettant en cause l'entourage du roi du Maroc dans le trafic de drogue qui se développe dans ce pays.

M. Eon, lui, se borne à exercer sa liberté de manifester, dans une démarche purement individuelle et ne participe donc pas directement au débat public.

 

La Cour recherche ensuite si la sanction infligée à M. Eon ne porte pas une atteinte excessive aux exigences de la liberté d'expression, et c'est précisément sur ce point qu'elle sanctionne les autorités judiciaires de « Gauloisie des libertés ».

D'une part, elle constate que la critique formulée par le requérant est effectivement de nature politique, faisant observer que M. Eon est connu comme militant altermondialiste particulièrement investi dans la défense des sans-papiers.

D'autre part, la Cour fait observer « que la satire est une forme d’expression artistique et de commentaire social qui, de par l’exagération et la déformation de la réalité qui la caractérisent, vise naturellement à provoquer et à agiter ».

Sachant que le pamphlet ou la satire font l'objet d'une protection particulière, notamment depuis l'arrêt Vereinigung Bildender Künstler c. Autriche du 25 janvier 2007… 

Enfin, la Cour fait finement observer qu'un homme politique, fût-il Président de la République, sait qu'il peut être soumis à des critiques parfois virulentes, et qu'il doit faire preuve à leur égard « d'une plus grande tolérance ».

La Cour parvient ainsi à la conclusion que la sanction infligée (30 euros avec sursis) à M. Eon est excessive au regard des nécessités de la protection de la liberté d'expression.

J’avoue que si ce n’est pas byzantin, c’est parfaitement jésuitique.

Ou y ressemble fort…

 

On peut certes en déduire que « Bling-bling » a raté une occasion de ne pas se rendre ridicule (il a d’autres soucis actuellement), mais il n'en demeure pas moins que la décision Eon c. France n'impose pas l'abrogation immédiate du délit d'offense au chef de l'État qui persistera.

La Cour n'exclut pas non plus qu'il puisse être utilisé, par exemple dans l'hypothèse d'une injure adressée au président, dans sa vie privée ou familiale : Il s’agira donc de se méfier quand il raconte « urbi et orbi » qu’il emmène tous les jours le fruit de ses coïts-féconds à l’ékole, même s’ils n’ont que 17 mois !

On savait « Karla » particulièrement brillante et performante sur tous les plans, une femme d’exception au point d’emballer « grincheux » en deux coups de cuillère à pot, fut-il un « pôv’kon », telle qu’il est à peu près naturel que « Juju » passera probablement son bac d’ici l’année prochaine (avec mention très bien) pour réussir les doigts dans le nez à sortir de « l’X-Ena-Centrale » probablement juste après avoir perdu sa dernière dent-de-lait, je n’en disconviens point !

 

Quoi qu'il en soit, si le droit positif gaulois a su se passer de ce délit pendant une bonne quarantaine d'années avant que « Bling-bling dans sa tête » le ressuscite, il serait peut-être temps de s'interroger sur son maintien dans l'ordre juridique.

Pour au moins le préciser, me semble-t-il, afin qu’il ne soit pas invoquer à n’importe quelle occasion par le premier « grincheux » venu, ce qui lui ferait perdre toute sa pertinence.

Cela éviterait aussi aux Présidents de la République des années futures de se ridiculiser, ou plutôt de ridiculiser leurs fonctions, dans des actions contentieuses inutiles qui encombrent les prétoires et le neurone de juristes pour le moins « des plus pointus ».

En attendant, j’adore le camouflet !

 

Et pour la « bonne bouche », un petit moment de gloire-présidentielle en vidéo, juste histoire de bien vous le remettre dans le crâne (des fois que vous ne vous souvîntes déjà plus de cet épisode sublime) :

http://www.youtube.com/watch?v=axDyUNWyuw8

Notez qu’il y en a eu plein d’autres pendant 5 ans… y compris des préfets lourdés pour cause de bousculade derrière des barricades pas assez éloignées, voire des commissaires de police qui n’ont pas su empêcher la noyade de coq en plâtre…

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 05:01

C’est une des connaissances de Jean-Marc.

 

Notre Jean-Marc à nous doit fantasmer un max sur cette fille qu’il ne nous a jamais présentée.

En revanche, il en a déjà tiré « le meilleur », même si c’est parfois des « redites ».

Exemples quels que peu délirants :

 

Autobus : Véhicule qui roule deux fois plus vite quand on court après que quand on est assis dedans.

 

Taser : Instrument utilisé afin de mieux faire passer le courant entre la police et la jeunesse.

 

La beauté intérieure : Concept inventé par les moches pour pouvoir se reproduire.

 

Porte-clefs : Invention très pratique qui permet de perdre toutes ses clefs d'un coup au lieu de les perdre une par une.

 

Cellulite : Couche graisseuse qui enveloppe souvent les femmes, mais emballe rarement les hommes !

 

État : Système mafieux le mieux organisé de tous les temps…

 

Cravate : Accessoire servant à indiquer la direction du cerveau de l'homme.

 

Karla Bru-nie : Blanche-neige moderne ayant marqué une préférence pour un des sept nains : Grincheux.

 

Le coiffeur : Seul endroit où les Bleus peuvent espérer une coupe !

 

Voiture : Invention ingénieuse, contenant 110 chevaux dans le moteur et 1 âne au volant.

 

Parents : Deux personnes qui t'apprennent à marcher et à parler pour ensuite te dire de t'asseoir et de fermer ta gueule.

 

Titeuf : Ce qui sort de la TitePoule.

 

Orteil : Appendice servant à détecter les coins de portes et les pieds de chaise.

 

Égalité des sexes : Nouveau concept créé par les hommes pour ne plus payer le restaurant.

 

Monter un meuble Ikea : Expression moderne signifiant « passer un week-end de merde ».

 

Facebook : Le seul endroit où tu parles à un mur sans être ridicule.

 

GPS : Seule femme que les hommes écoutent pour trouver leur chemin !

 

Et puis quelques autres :

 

« – J’ai vu un homme s’enfuir.

– Ah ? Et il était comment ?

– De dos. »

 

C’était période « d’élection papale » :

 

Par un beau dimanche après-midi, deux religieuses se promènent, lorsque l'une d'elle aperçoit deux jeunes filles qui selon toutes les apparences pratiquent le plus vieux métier du monde.

Or, nos deux religieuses sont choquées de constater que l'une des demoiselles porte un chandail avec le nom de « JESUS » écrit bien en vue au niveau de la poitrine qu’elle a aguichante.

Les religieuses sont scandalisées et elles ne peuvent s'empêcher d'aller parler à la jeune fille.

« – Vous n'avez pas honte de blasphémer le nom de Jésus comme ça... C'est scandaleux de provoquer les faiblesses des hommes en utilisant le nom du fils de Dieu.

– C'est tellement honteux que rien qu'à vous regarder, je devrais aller me laver les yeux à l'eau bénite pour avoir le salut de mon âme ! » renchérit l’autre sœur.

Une fois les religieuses parties, l'une des deux filles dit à l'autre :

« – Je te l'avais bien dit que « Je suce », ça s'écrivait pas comme ça ! »

 

Une blasphématoire :

 

Deux cardinaux au Vatican prennent une douche après leur séance de sport quand l'un d'eux dit à l'autre :

« – T’aurais pas un peu grossi de la bite, toi ?

– Non, non, je ne pense pas. Je rentre encore dans du 12 ans… »

 

Une « revenue » et « améliorée » :

 

Jésus revient sur Terre.

Il entre dans un café.

« – Salut les gars, je suis Jésus, je suis redescendu sur Terre...

– Allez, je ne te crois pas.

– Oui. Oui. C'est vrai. Je suis Jésus.

– Prouve-le ! »

Alors, comme un handicapé passe par-là dans son fauteuil roulant, Jésus lui met la main sur l'épaule, et le paralytique se lève et marche.

Un aveugle boit sa bière, Jésus lui met la main sur les yeux et l'aveugle retrouve une vision 10/10.

Jésus s'approche d'un troisième...

« – Ne me touche pas, NE ME TOUCHE PAS !

– Mais pourquoi donc, je ne te veux aucun mal, seulement te guérir !

– Ne me touche surtout pas ! Je suis fonctionnaire et en congé-maladie depuis seulement trois semaines ! »

 

Et puis une « ignoble » :

 

Arrivée au paradis, une vieille femme passe devant St Pierre.

Une fois tous les tests passés et réussis, St Pierre lui souhaite la bienvenue au Paradis et lui fait visiter les lieux.

Pendant la visite, un cri strident se fait entendre.

« – Mais qu'entendons-nous là ? » demande la vieille dame.

« – Oh, ce n'est rien ! » répond St Pierre. « On est juste en train de percer le dos d'une personne pour lui planter des ailes d'ange.

– Ah bon ! ... Hé ben ! » ... dit, un peu perturbée, la vieille dame.

Un peu plus tard, un cri effroyable se fait entendre.

« – Aahhh ! Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit terrifiant ? » crie la vieille dame, horrifiée.

« – Mais rien, on perce juste la tête d'une personne pour lui fixer son auréole », lui dit calmement St Pierre.

« – Mais c'est trop horrible, ici ! Je préfère aller en enfer, moi ! » dit la vieille dame.

« – Mais vous n'y pensez pas », lui répond St Pierre. « Là-bas, vous allez vous faire violer et sodomiser !

– Peut-être, mais au moins, les trous sont déjà faits ! »

 

Et nous avons découvert que Jean-Marc lui écrivait en cachette des poèmes (en prose). C’est tellement « beau » que je reprends un des textes pour éventuellement vous inspirer :

 

« Je pense à toi tout le temps.

Je pense à toi le matin, en marchant dans le froid.

Je fais exprès de marcher lentement pour pouvoir penser à toi plus longtemps.

Je pense à toi le soir, quand tu me manques au milieu des fêtes, où je me saoule pour penser à autre chose qu’à toi, avec l’effet contraire.

Je pense à toi quand je te vois et aussi quand je ne te vois pas.

J’aimerais tant faire autre chose que penser à toi mais je n’y arrive pas.

Si tu connais un truc pour t’oublier, fais-le-moi savoir.

Je viens de passer le pire week-end de ma vie : Jamais personne ne m’a manqué comme ça.

Sans toi, ma vie est une salle d’attente : Qu’y a-t-il de plus affreux qu’une salle d’attente d’hôpital, avec son éclairage au néon et le linoléum par terre ?

Est-ce humain de me faire ça ?

En plus, dans ma salle d’attente, je suis seul, il n’y a pas d’autres blessés graves avec du sang qui coule pour me rassurer, ni de magasines sur une table basse pour me distraire, ni de distributeurs de tickets numérotés pour espérer que mon attente prendra fin.

J’ai très mal au ventre et personne ne me soigne.

Être amoureux c’est cela : Un mal de ventre dont le seul remède, c’est toi.

J’ignorais que ton prénom prendrait autant de place dans ma vie. »

 

Allez, pas bien grave, tout ça : L’amour qui fait mal au ventre ne dure que trois ans !

 

Bon week-end à toutes et à tous…

 

I3

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 05:07

L'égalité entre le public et le privé ?

 

C’est d’actualité, puisque le chantier est lancé entre partenaires sociaux et que l’État, dans ses fonctions non-régaliennes, espère encore sauver l’essentiel des intérêts de ses agents et électeurs.

 

Car, tout ou presque a été évoqué sur les retraites, sauf la grande et coûteuse injustice entre le privé et le public, un sujet tabou que semblent fuir les medias, ceux qui pensent encore faire l’opinion dans ce pays.

À leur décharge, sans un examen sérieux, il est quasiment impossible de s'y retrouver dans cette nébuleuse.

Alors je m’y mets, à mon tour…

(Veuillez excuser la piètre qualité de mes propos suivants : Je n’ai qu’un seul neurone en activité !)

 

En 2011, les seules pensions des fonctionnaires coûtaient 63,7 milliards d’euros, en augmentation constante (4,7 % par an) depuis 20 ans. Si on y ajoute les autres régimes spéciaux (SNCF, EDF, etc.) on dépassera, en 2013, les 80 milliards d’euros, soit 4 % du PIB (produit intérieur brut).

Pourtant, en Allemagne par exemple, le coût des retraites du secteur public est inférieur à 1,5 % du PIB.

Cette différence de 2,5 % du PIB, soit 50 milliards d’euros par an, explique une large partie de l’insuffisance de compétitivité de nos entreprises.

Vous aviez dit « redressement industriel » ?

Elles versent, en effet, 160 milliards d’euros par an de prélèvements obligatoires de plus que les entreprises allemandes.

 

La fusion de tous les régimes en un régime unique et universel n’est donc pas seulement une nécessité de justice sociale, mais d’une urgence immédiate.

Elle est aussi une exigence du redressement économique de notre pays. Et l’article 16 de la loi de réforme des retraites du 9 novembre 2010 avait décidé une « réflexion nationale sur les objectifs et les caractéristiques d'une réforme systémique » portant sur « les conditions de mise en place d'un régime universel par points… ».

En bref la fusion de tous les régimes dans un seul régime unique.

Le COR devait remettre avant 2013 un rapport sur ce sujet. Il est navrant que, l’organisme public qui devrait être à l’origine de cette réforme, se dérobe finalement à ses devoirs légaux…

On sait aussi que le système court à sa perte : Le déficit des régimes de retraite pourrait atteindre 21,3 milliards d'euros en 2017, selon le même Conseil d'orientation des retraites : Il y a le feu au lac, jeunes-gens.

 

D’autant que du temps de « Bling-bling », et malgré la violence des crises successives, la confiance était là, les forces vivent ne fuyaient pas encore le pays, la courbe du chômage était encore maîtrisée, même fallacieusement (nous verrons comment ultérieurement), la croissance renaissait après le tsunami conjoncturel mondial.

 

Or, « François III », idéologue des promesses électorales absurdes, s'obstine à creuser encore le fossé entre le privé et le public. Mais pressé par Bruxelles de redresser les comptes publics et la compétitivité du pays, il devrait faire enfin face à ses responsabilités...

Devrait seulement !

Car après l'incompréhensible retour à la retraite à 60 ans pour certains, et la calamiteuse suppression de la journée de carence pourtant salutaire contre l'absentéisme chronique et si coûteux des agents de l'État, il s'apprête à sabrer dans les pensions.

Lesquelles au juste ?

 

Le Président de la République a annoncé ainsi que « des choix courageux » devraient être faits « dans l'année » pour assurer l'avenir des retraites.

Soit !

En toute logique, puisqu'il s'agit de « courage », le gouvernement doit demander au secteur public l'effort correspondant à celui qu'on a depuis toujours exigé du secteur privé, non ?

Ce serait pure équité d’un « ordre juste »…

 

Or, le système par répartition trouve son fondement dans notre pays, depuis le Moyen-Âge, sur le principe de la solidarité intergénérationnelle.

Mais au fil du temps et sous l'influence des syndicats corporatistes, ce principe a sombré dans une effroyable complexité.

Depuis 20 ans et malgré les avancées de la droite, la « fracture sociale » entre privé et public est restée béante et n’a cessé de s’aggraver :

 

1 – La base des 75 % du salaire moyen des 6 derniers mois (salaires les plus hauts d’une carrière, hors prime il est vrai…) prévaut toujours dans la fonction publique contre 50 % des 25 meilleures années plafonnées dans le privé…

Cela encourage les petits arrangements, les promotions et augmentations de salaire des actifs, jusqu’à quelques mois avant leur départ en retraite.

Peut-on encore tolérer que cette pratique soit si fréquente dans le secteur public qu'elle porte le nom de « Coup de chapeau » ?

Ne vient-on pas de sabrer par la loi sur les « retraites-chapeau » et cotisables dans le privé en détournant le regard des « coup de chapeau » si peu cotisable ?

 

2 – Doit-on encore admettre que l'écart de niveau de pension reste si important même pour les carrières complètes : En moyenne 1.920 € par mois pour la fonction publique et autres régimes spéciaux, contre 1.520 € pour le privé ?

C’est une moyenne : Il y a des cas extravagants…  

 

3 – Est-il admissible que les veuves de fonctionnaires cumulent intégralement leur retraite et la réversion de leur conjoint décédé sans aucun plafond, sans conditions de ressource, alors que les autres obtiendront une pension de réversion plafonnée et sous conditions liées au mariage, à l'âge et à des ressources inférieures à 1.634 € par mois ?

 

4 – 30 % des effectifs de fonctionnaires dits « actifs » eu égard à leur exposition aux « risques et à la pénibilité » anticipent leur départ à la retraite dès 52, 55 ou 57 ans...

Où est l'égalité de traitement « juste » alors que dans le privé, les mêmes métiers (soignants, enseignants, etc...) n'ouvrent droit à aucun avantage, quand bien même les dangers encourus ou la pénibilité subie seraient égaux ou supérieurs à ceux supportés dans le secteur public ?

Et si l’on revoyait sérieusement les critères de pénibilité dont certains remontent à 1853 !...

 

5 – Les taux de cotisation employeurs varient du simple au quadruple entre régimes privé et public : 15 % dans le privé qui reste stable, jusqu'à 70 % pour les fonctionnaires d'État nous indique-t-on par ailleurs (quand on calcule non pas le taux facial de cotisation mais les masses).

Les déficits croissants des retraites d'État sont-ils donc une fatalité ?

Il est proprement scandaleux que l'État (c'est à dire le contribuable « privé » sommé de « participer ») cotise pour ses agents à des niveaux aussi éloignés du privé !

 

6 – Peut-on encore accepter, alors que ceux-ci sont au bord de la faillite, de voir les régimes complémentaires du privé, ARRCO – AGIRC, quand ce n’est pas la CNAV, pillés pour financer le coût exorbitant des retraites non provisionnées des agents RATP, EDF et bientôt les gouffres financiers que sont La Poste (70 milliards d'euros non provisionnés aux dernières nouvelles), et la SNCF (73 milliards d'euros) ?

Alors même que les régimes sur-complémentaires du public sont abondés par l’État et ne participent à rien…

 

On pourrait ainsi poursuivre la liste, entrer dans le détail mais nous y passerions des années, et le temps presse !

Il y a 3 millions d'anciens fonctionnaires sur un total actuel de 16 millions de retraités. Cette situation ubuesque ne peut plus durer à l'heure où l’on matraque, par Bercy interposé, le citoyen lambda, et où pire, les caisses de l'État sont vides !

 

On ne peut pas imaginer que les sacrifices des retraités ne soient pas équitablement répartis entre le public et le privé.

Peut-on continuer d’admettre que ceux qui créent la richesse du pays soient toujours les moins bien traités, que ceux qui vivent des prélèvements fiscaux et sociaux sur cette richesse soient toujours les mieux traités ?

Le COR réfléchit actuellement sur ce dossier explosif : Saura-t-il impulser l'abolition des privilèges au profit de cette inestimable « égalité » gravée tous les frontons de nos bâtiments publics ?

Vous, toi, moi, nous en doutons…

 

Il semble bien qu'avant d'envisager de plancher sur une réforme vitale des retraites, il faille entamer de toute urgence celle en profondeur du COR pour une représentation un peu plus démocratique des « forces vives » de la Nation.

Que s’en est trop drôle !

Sur les 39 membres du COR chargés de trouver un consensus, on compte :

– Un seul retraité, oui un seul, représentant 25 % de la population totale, pour 28 actifs, seul représentant en titre pour quelque 16 millions de retraités alors qu'il suffit de 273.000 fonctionnaires pour désigner un représentant du secteur public…

– 3 personnes entre 35 et 40 ans, et 27 de plus de 50 ans…

– 7 syndicats, laissant sur la touche 92 % des salariés non syndiqués…

– 22 agents de la fonction publique pesant chacun, proportionnellement à leur représentativité, 4 fois plus qu'un représentant du privé…

– 9 femmes pour 30 hommes…

– Aucun handicapé…

– Et les trois principaux responsables du COR comme l'ensemble du secrétariat sont … « 100 % public ».

Une formidable équipe de « conseil » !

Qui plus est, qui se plante lamentablement sur les perspectives : Un autre scandale pour être un parfait exemple d’autisme-public…

Nous y reviendrons aussi, peut-être.

 

Car quand on connaît la position plus que contestable du COR qui estime que la charge des retraites des chômeurs doit être prise en compte par le régime de retraite du privé, on s'aperçoit que ce conseil nie les droits à la retraite des chômeurs et des pré-retraites !

Alors même qu’on peut tout autant estimer qu’ils sont en réalité un problème de solidarité nationale qui n'a pas à être supporté par les seules caisses de retraite du privé...

Après tout, qui fabrique « des chômeurs », si ce n’est la gabegie publique, devenue principal facteur d’appauvrissement général ?

 

Dans un État PS, il ne faut pas rêver : « François III » et son gouvernement prouvent chaque jour leur « clientélisme » au détriment de l'intérêt général de la Nation.

Le problème est d'autant plus grave qu'il va falloir maintenant et inévitablement entrer dans des réformes systémiques beaucoup plus ambitieuses que celles déjà obtenues de haute lutte par le précédent gouvernement.

On peut se demander, au vu de la composition du COR et de la personnalité du chef de l'État, si cet objectif n'est pas bien déjà compromis.

 

Car on se souvient aussi de la tentative avortée « d'Alain Juppette », en 1995 d'étendre à la Fonction Publique les mesures « bat-la-mou-réiennes » de 1993, tentative qui a échoué à la suite de grèves paralysant le pays et de manifestations syndicales comparables à celles de mai 1968 : Je m’en souviens encore, avec ses cortèges de banderoles sur les boulevards…

Comment imaginer que ce gouvernement-là puisse avoir seulement l'idée de venir à bout de ces aberrations, ne serait-ce que pour réduire les coûts de gestion ?

 

Un simple calcul y suffirait pourtant : Selon « Lyne-saut », si les règles du privé s'appliquaient au public, la retraite moyenne des fonctionnaires diminuerait de 10 % à 20 %.

Sachant que les régimes de retraite des fonctionnaires représentent 66 milliards (3,3 % du PIB), l'économie réalisée par un alignement du public sur le privé serait donc de l'ordre de 10 milliards d'euros !

Au moins la moitié des déficits prévisibles.

Peut-être plus…

Alors un peu de courage ?

Que nenni : Vous verrez !

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