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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 11:05

CHAPITRE 64ème : Fin de l’épisode

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

En décembre, peu avant Noël, Paul répond à une invitation singulière de Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques.

Est aussi présent le nonce déjà rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol 6 mois auparavant.

Il est question d’honorer Paul de Bréveuil par son élévation au grade de chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, une décoration accordée par le Saint-Siège, à titre civil ou militaire. Fondé le 1er septembre 1831 par le pape Grégoire XVI en l'honneur du pape saint Grégoire (590-604), il fut modifié le 30 mai 1834.

Honneur que Paul refuse tout de go pour ne pas vouloir assumer le privilège de le partager avec Buisson, l’âme noire de « Karsoski », le président sortant de France, et Jean-Claude Gaudin, le marseillais…

Il n’a rien à faire avec ces gens-là !

Après moultes réflexions et conciliabules, Paul estimant de plus, ne devoir rien recevoir pour des exploits qui n’ont rien d’exceptionnels, les prélats insistent pour lui décerner l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ), la plus haute distinction pontificale, si sa Sainteté approuve cette décision.

L'ordre a été créé en 1319 par Jean XXII. Il trouve ses origines dans l'ordre des Templiers dont est aussi issu l'Ordre du Christ décerné par les rois de Portugal. Il ne comporte qu'une seule classe et se porte avec la médaille en sautoir et la plaque sur le côté gauche de la poitrine.

D’autant qu’avec la mort du roi Baudouin des Belges en 1993, il n'y aurait plus aujourd'hui aucun membre vivant de l'Ordre, excepté Paul…

Ce qui n’est pas un hasard… et reste un beau pied de nez.

Toutes choses qui le séduisent assez pour finalement accepter ce très grand honneur devant leur acharnement à le remercier de la sorte.

De leur côté, il est à noter que les britanniques, dans le même registre, ne restent pas non plus inactifs.

Mais c'est déjà une autre histoire.

 

En janvier, l’armée française s’engage au Mali pour un projet préparé à l’avance et modifié à la marge au dernier moment. C’est bon pour les affaires de la MAPEA de Paul et d’Isabelle Nivelle : plein de plans de charge pour les ateliers !

Et c’est l’occasion pour Paul de se conforter dans la nouvelle organisation dans son rôle de « Secrétaire Général ».

« Promotion » succédant à une bonne saison de fin d’année de ses ventes de « flacons » numérotés sur les campus d’Europe, son « second-job », nettement plus lucratif.

Il faudrait d’ailleurs penser « à faire des frais », pour les années suivantes, parce qu’au niveau des impôts à payer, c’est gigantesque, même s’il en reste encore assez…

 

En février, au moment de sa rencontre avec Paul, le Pape annonce sa démission pour la Saint-Romain : il faut relire son communiqué à la lumière des événements des derniers mois.

« Frères très chers,

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Église.

Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.

Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Évangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s'est amoindrie en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié.

C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d'Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l'amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu'elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l'élection du Souverain Pontife.

Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l'avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.

Du Vatican, 10 février 2013

BENEDICTUS PP XVI (Benoît XVI) »

 

D’abord, il faut comprendre que « B XVI », est fatigué, rincé par l’âge et les affaires.

En huit ans, il a été confronté à plusieurs scandales qui ont ébranlé l’institution.

L’affaire des prêtres accusés d'abus sexuels sur des mineurs au cours des dernières décennies a été la plus grave, d'autant qu'il avait longtemps été chargé au Vatican de la discipline du clergé avant de devenir pape.

En 2012, il est cette fois confronté au scandale de fuites de documents confidentiels au sein du Vatican. Surnommée « Vatileaks », cette affaire, qui révèle les profondes rivalités au sein de la Curie romaine (le gouvernement du Saint-Siège), conduit à l’arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele, qu’il a gracié en décembre.

Selon Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, Benoît XVI a été très affecté par cette affaire. « Cela l’a éprouvé et fatigué. Il a été « trahi » par un proche. »

 

Il est aussi question de Malachie qui a donné la liste des 112 derniers papes du monde chrétien, au moyen-âge…

« Flos florum » (La fleur des fleurs) désignant Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).

« De mediate lunae » (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune ou de l'intermédiaire lunaire) désigne Jean-Paul Ier (1978-1978) pour un pontificat de 33 jours seulement.

« De labore solis » (du labeur du soleil) est attribué très logiquement à Jean-Paul II (1978-2005), pour un pontificat de 28 ans, qui est la durée du cycle solaire calendaire utilisé dans le comput ecclésiastique, même si certains y voient aussi le fait que Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé. Son long et éreintant pontificat a participé à l'épuiser par un « labeur soutenu ».

Puis « De gloria olivæ » (de la gloire de l'olivier).

Or, « B XVI » a été élu peu de temps après le dimanche des rameaux.

Il a surtout pu faire éviter l’holocauste prévu par les écritures et prophéties, depuis Rome, grâce à la « Novice Sarah », aux agents du SIV, à la collaboration d’Interpol et à l’activité des « miliciens du Christ » qui ont soutenu Paul.

Il est réellement devenu la « gloire de la paix », sans que personne ne le sache jamais à part quelques érudits assez proches du souverain pontife pour avoir suivi de près cette affaire-là ou ayant accès aux « secrets du Vatican », rapportés dans divers rapports enfermés dans les archives vaticanes.

Parce qu’aussi sec et après les réactions fort nombreuses du monde entier, de la chrétienté seulement ou presque, saluant la « grande sagesse » de cette décision (en soulignant la rareté extrême de « la chose »), il peut enfin, il doit surtout, passer le relais à la nouvelle église du Christ.

 

« Petrus Romanus » (Pierre le Romain) sera élu avant Pâques 2013.

Ce sera « François », venu d’Argentine, jésuite de surcroît, premier du nom depuis 2000 ans, en référence au premier stigmatisé de l’histoire de la chrétienté, en miroir de la dernière connue, Sarah qui a joué un rôle inattendu durant les derniers mois. Mais aussi pour bien signifier la rédemption et la recréation de l’Église romaine, universelle et apostolique, remise entre les mains de celui qui aura été son concurrent, il y a 8 ans de ça.

Il assume ainsi totalement l’épisode qui vient de se clore avec son prédécesseur devenu « pape émérite ».

« Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations.

Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »

Entendre que les « murs de Rome » seront abattus avec cette élection, puisqu’il s’agit du premier pape du « nouveau-monde », un « monde » qui n’existait même pas au XIIème siècle, époque de la prophétie.

Quant au « Juge redoutable », dans son immense miséricorde, Il a été pris de pitié depuis juillet dernier, chacun peut s’en convaincre, pour ses faibles créatures pécheresses, touché qu’Il a été par toutes leurs prières.

L’humanité se libère ainsi « par le haut » des écritures apocalyptiques : c’est le cœur même de la révélation promise (le sens premier et originel du mot « apocalypse »).

La prière dans la Sainte-Évangile est plus forte que tout au monde et que les pires présages !

 

« Pie XII », le « pasteur angélique » (Pastor angelicus), aussi appelé le « pape de Fatima », avait siégé durant la Shoa.

Alors que son prédécesseur, Pie XI, « La foi intrépide » (Fides intrepida), le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide, n’avait pas pu ou pas su contrecarrer ce qui se préparait de tellement monstrueux : la foi n’est pas suffisante sans la prière.

Bien plus tard, « JP II » a vu la planète faillir basculer le 11 septembre 2001.

Dès la première année de « l’an mil après l’an mil » de la prophétie de « Jean de Jérusalem » proférée en 1099.

« B XVI » l’a redoutée à son tour en 2012. Il va désormais consacrer le reste de sa vie à la prière pour se faire pardonner ses fautes et faiblesses, puisque la prière peut décidément tout, et rejoindre son Créateur l’âme en paix, le moment venu.

Il restitue une Église nettoyée de ses propres faiblesses et laisse la place à « François Ier » pour que les prophéties s’accomplissent … celles de la « fin des temps » anciens pour l’avènement des … « temps nouveaux » !

 

Les juges cherchent toujours le « troisième homme » dans l'affaire Merah.

Pensent l’avoir trouvé, alors que ce ne sont que des « complices » de passages.

Abdelkader, le frère, Mohamed Meskine un « ami », grandi dans la même cité des Izards, à Toulouse sont confondus par leurs empreintes ADN laissées dans la Clio noire de Mohamed. Rien de plus naturel, pourtant…

Une voiture qui n’a aucune trace de radioactivité.

 

Fatiha, la sœur aînée « d’Ahmed le diabolique » ne reverra jamais son frère. Mais dépensera son argent avec discrétion et parcimonie pour améliorer son ordinaire et celui de sa famille.

Elle restera pieuse et croyante.

Al-Qaïda n’aura jamais rien revendiqué de son côté…

L’opération est un fiasco total et sera oubliée alors même que les frappes de drones redoublent et les attentats se succèdent sans leur guide.

 

Le président iranien sera contraint à ne pas se représenter aux élections de 2013.

La tension aura toutefois redescendu au fil du temps dans le détroit d’Ormuz et des négociations secrètes auront été ouvertes par ailleurs pour régler le problème nucléaire.

D’autant que finalement, comme le supposait Mitt Romney, le candidat malheureux aux élections de novembre 2012 aux USA, la menace nucléaire se déplace effectivement vers le pacifique, notamment autour de la Corée-du-nord et du Japon.

 

Enfin, « Sœur-Sarah », recluse dans un couvent italien consacré à la prière, « disparaît » une nuit avant d’avoir prononcé ses vœux.

Le soir, elle salue la mère-supérieure et rejoint sa cellule.

Au-lendemain, elle n’y est plus, alors qu’aucune trace d’effraction n’est relevée sur les issues fermées pourtant à double-tour.

Un mystère de plus pour cette jeune-fille stigmatisée.

Une sœur insomniaque aura juste prétendu l’avoir vue s’envoler dans la nuit.

Ce qui aurait pu inspirer Hervé Cristiani … s’il ne l’avait pas été avant !

La communauté prie toujours pour son âme, persuadée que son salut est acquis.

Le reste est inaccessible, enfoui dans le secret des archives du Vatican, cela va sans dire.

 

I3, fin mai 2013

Mis en ligne en juin pour une parution en août de la même année.

 

 

 

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 04:06

CHAPITRE 63ème : Épilogues

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

« Le pire, c’est que ce n’était pas la manœuvre que je comptais faire. J’avais imaginé poser mes flotteurs sur ses ailes et l’enfoncer à la mer avec notre masse et vitesse. »

Mais le dernier « piqué » l’avait fait « embrocher », flotteurs contre les ailes.

Ahmed avait dû voir la mer s’allumer devant lui comme par miracle divin.

Puis le choc des flotteurs avait dû le surprendre sans lui laisser le temps de réagir.

Il a percuté la surface de la mer à lui en faire perdre connaissance.

On ne retrouvera son corps, sa munition et son appareil que bien plus tard.

Il se serait noyé après avoir été fortement commotionné.

La munition n’était pas armée, mais parfaitement opérationnelle.

 

Les jeux d’été 2012 se sont finalement déroulés sans incident majeur : une très belle réussite aux retombées médiatiques mondiales !

Et personne n’aura rien su de ce qui s’était tramé pendant de longues semaines.

Le dispositif d’évacuation des VIP exigés par les Services secrets américains pour la protection du candidat républicain, n’aura pas eu à fonctionner.

Et c’est tant mieux, parce qu’il faut dire aussi qu’il n’était pas au point. Au moment d’une répétition générale, la bousculade a été telle dans les escaliers et les corridors, qu’on a compté plusieurs blessés…

Dégager sa royale Majesté dans ces conditions-là, c’était proprement impossible à moins d’un délai de 20 minutes.

 

Le 5 septembre, quatre corps étaient retrouvés sans vie sur le parking forestier de la Combe d’Ire, à Chevaline (Haute-Savoie), par un cycliste britannique.

Dans un break BMW, ce sont ceux de trois touristes anglais – Saad Al-Hilli, son épouse Iqbal et sa belle-mère Suhaila al-Allaf ; près du véhicule, celui d’un cycliste français, Sylvain Mollier, une victime « collatérale » qui tentait de s’interposer.

Tous ont été tués par balles avec la même arme de collection jamais retrouvée.

Une fillette de sept ans est gravement blessée à la tête, et a reçu une balle à l’épaule.

Huit heures après l’arrivée des secours sur les lieux de drame, ces derniers retrouvent dans la voiture, sous le corps de la mère, une petite fille de quatre ans indemne mais traumatisée à vie. Désormais, les fillettes vivent en milieu protégé, pas en famille.

Toutes les pistes et les hypothèses les plus farfelues seront exploitées.

On recherchera plus tard, un 4x4 avec un volant « à droite », mais sans succès.

Personne n’ira chercher les résultats d’enquêtes des SIS sur Suhaila al-Allaf et son rôle dans ces affaires-là.

D’autant que « l’exécuteur », un Rom pourtant pas un novice pour avoir travaillé pour les services secrets d’un pays de l’ex-bloc de l’Est, s’y ait pris comme un sauvage.

Il aura été exfiltré par la route et la Suisse.

 

Le 11 septembre suivant, l'ambassadeur des États-Unis en Libye, Christopher Stevens, et trois fonctionnaires américains sont tués dans l'attaque du consulat de Benghazi par des « islamistes » libyens.

Une affaire « bien préparée »… « planifiée », même en diront plus tard les rapports !

Les assaillants auraient agi en marge de manifestations contre un film jugé offensant pour l'islam.

Il s'agit d'un long métrage intitulé « Innocence of Muslims » (« L'Innocence des musulmans ») et réalisé par l'Israélo-Américain Sam Bacile, un « porte-nom », pour qui « l'islam est un cancer » selon le « Wall Street Journal ».

Cette fois-ci, c’est le diplomate américain qui est une victime collatérale.

Étaient seulement visés deux des « trois fonctionnaires » décédés dans la chambre forte où ils s’étaient réfugiés durant l’attaque qui a duré près de 4 heures…

Deux des trois membres de la « cellule Megiddo », réaffectés par la CIA en Libye.

Le troisième et dernier à avoir participé au commando parisien, celui qui « portait » les puces jusqu’au « Moulin Rouge », sera victime d’un « arrêt cardiaque » inexplicable et resté inexpliqué dans un train de la banlieue de Washington.

Un décès classé, pour n’apparaître pas suspect.

Rappelons que les trois hommes n’ont jamais été inquiétés pour le décès-prématuré de Charles Almont, ex-directeur de l’agence pour l’Europe occidentale … hors Grande-Bretagne.

 

Le 6 novembre suivant, le président américain et renouvelé dans un dernier mandat de 4 ans par le peuple américain.

Son concurrent avouera par la suite que, finalement, il n’avait pas eu envie de gagner ces élections…

 

Le surlendemain, le 8 novembre 2012, le patron de la CIA démissionne de ses fonctions à la suite d'un adultère reconnu avec sa biographe Paula Broadwell, de 20 ans sa cadette.

À la suite d’une longue enquête du FBI, fondée sur des écoutes téléphoniques et des tweets que s’échangent deux « favorites » en compétition, on découvre que de nombreuses informations classées secret-défense, qui auraient dû être stockées dans des conditions plus sûres, avaient été retrouvées sur le disque dur d’un ordinateur utilisé par cette dernière.

Il en dira qu’il estime avoir « fait preuve d'un énorme manque de jugement ».

C’était soit pour ce motif-là, soit pour la mort de l’ambassadeur à Benghazi, soit pour des raisons beaucoup plus graves…

« L’honneur » entaché mais sauf, le choix reste judicieux pour ne pas injurier l’avenir.

Il reste avoir quelques chances d’emporter des primaires en 2016 chez les républicains, pour avoir de nombreux supporters.

Ce qui intéresse au plus haut point quelques démocrates qui auront ainsi les moyens de le « contraindre » en cas de probable alternance.

L’homme se reclassera fin mai 2013 dans le fonds KKR après avoir envisagé de donner des cours dans une université de la côte-est.

En prenant la direction d’un nouvel institut de recherche interne du fonds d’investissement KKR, qui étudiera les interactions entre macro-économie et géopolitique, visant notamment les « pays émergeants » créé spécialement sur mesure pour lui.

 

Un peu plus tard, c’est l’épisode « fleur-bleue » pour Florence et Paul : la naissance d’Annabelle à Neuilly.

L’accouchement de Florence, dans les grandes douleurs de l’enfantement maîtrisée par péridurale – une aiguille grosse comme ça, que Paul a failli en tourner de l’œil – ce sera d’ailleurs l’occasion pour bien des ex de Paul de faire un détour par Paris, admirer le rejeton. Toutes de féliciter l’heureuse maman, toutes de reconnaître le « portrait craché de son père », aucune pour féliciter ou flatter l’organe externe qui a permis cet heureux événement : Faut dire qu’elles en avaient usé et abusé… avant !

Même Lady Joan aura fait le déplacement. Alors que Paul s’était rendu compte un peu avant combien sa fausse-couche l’a vraiment déconfite au plus haut point.

 

Toutes, non ! Cécile est restée cachée parmi le personnel de l’hôtel de Kotor de Paul et évite de circuler ailleurs. Stéphanie est soi-disant du côté de Caracas à l’abri d’une éventuelle expulsion vers la France. Carine et Claudine, les sœurs qui n’ont pas voulu piéger leur « client de Washington » au Sofitel de New-York, enverront un petit mot et une barboteuse premier-âge aux couleurs du drapeau des USA d’un goût douteux.

En revanche, Trois-Dom, qui s’est remise de son expédition aérienne au-dessus de la Manche passe mouiller du regard le petit-bout de bonne-femme. Isabelle Nivelle est fondante. Mylène, encore pire dans son rôle de « grand-mère » de substitution. Elle en a presque l’âge et Eva sa fille tarde à se reproduire…

Résultat, elle est en répétition de son futur état de « mamy » !

 

Le plus drôle, ce sont Charlotte, la vraie, et Aurélie, qui rappliquent après avoir vendu leur « nouvelle boîte » à plus gros qu’elles. Charlotte, la vraie, fait un cinéma pas possible pour avoir un « petit-bout-de-chou » aussi craquant rien qu’à elle !

«Tu peux pas, tu as horreur des bêtes à poil ! »

Et la FIV ? « Paul, tu ne peux pas me refuser ça, moi, ta vieille copine ! » Le tout devant le berceau d’Annabelle ! Fabuleux…

« Faudrait déjà que tu apprennes à branler une bite… Ça ne me paraît pas possible avant de longs siècles ! » répond Paul dans un éclat de rire communicatif.

Y’a vraiment que Florence qui n’apprécie pas, limite « baby-blues »… Et on peut comprendre !

Quant à Aurélie, elle trouve que c’est vraiment « tout-petit-petit », un bébé, tout juste comparable à insecte presque dégoûtant.

Pas encore l’instinct maternel en éveil…

 

C’est aussi l’occasion pour « la famille » de resserrer des liens distendus depuis fort longtemps : Sandrine, la première épouse de Jacques fait le détour par Paris et profite de l’hospitalité du Kremlin-Bicêtre aménagé à la hâte pour préparer Noël avec ses enfants, Alain et la petite Christine, entre les cartons de six de la troisième opération « flacons-estampillés ».

Plus inattendues, les « trois cochonnes », Arlette, Huguette et Pierrette, les filles de l’oncle-honteux, celui qui s’est fait surprendre à se faire sauter par UN clerc du cabinet, chassé par le grand-père jusqu’au diable vauvert, passent également à tour de rôle.

L’une avec sa propre marmaille, Huguette avec son mari qui n’en finit pas de « cocher-clair » et Arlette avec une boîte de chocolat et son éternel appareil dentaire… en « vieille-fille-à-caser » encore assez jolie malgré l’âge qui avance et qu’elle porte mal.

Enfin, « jolie » pour ceux qui aiment les sourires métalliques et les hanches larges et sans fesse.

Même Sylviane et Josiane, viennent en voisine un soir.

L’hôtel de long séjour médicalisé que Paul leur avait fait construire dans l’immeuble de leur propre père, le frère du grand-père de Paul et de Jacques, le « colonel » François-Henri, tourne toujours. Et Jacqueline, leur mère à la cuisse si légère en d’autres époques et aux états d’âme paranoïdes, y séjourne toujours, dans un fauteuil à roulette, atteinte précocement de la maladie d’Alzheimer doublée de syndromes parkinsoniens.

Dur !

 

Plus tous les autres, plus ou moins habitués, dont même Jean-Charles qui cherche à aplanir les difficultés pour revenir bosser avec Paul (ce qui tombe bien, parce que le dernier trimestre 2012 se termine par une tonitruante inspection fiscale des comptes de Paul, et que c’est lui qui tenait les comptes & déclarations des années contrôlées). Gabrielle qui patine à revendre les « bijoux de famille de la République ». Joëlle Lidoire, la hackeuse de la Cour des comptes. Et même Emily arrivant du Texas pour respirer l’air de Paris, la chanteuse première et unique épouse de Paul.

« Tu as bien de la chance, Florence ! C’est un peu grâce à moi qui l’ai laissé partir… »

Salope, oui !

« Vous vous êtes mariés, du coup ? »

Non ! Et pour cause : la première expérience de Paul en la matière ayant été tellement désastreuse !

« Alors tu es toujours un cœur à prendre, mon chéri ! »

Salope, oui !

Un numéro pareil devant une primipare, il faut avouer que c’est d’un déplacé absolu !

Mais elle se rattrape dans les compliments à la maman assurant elle aussi que le bébé, « c’est vraiment le portrait craché de Paul ! Bravo ! »

Il n’y est pas pour grand-chose, finalement.

Quant à la belle-famille, elle campe dans le loft parisien de Paul, qui du coup paraît bien exigu après avoir été refait suite à l’attentat qui a coûté la vie à Jackson, et se relaye au chevet de la « bestiole » et de sa mère…

 

Quant à Matilda, elle s’est signalée par l’envoi d’une jolie petite gourmette en argent gravée au prénom d’Annabelle, alors que le père José Gabriel s’est fendu d’une timbale également gravée et du même métal.

 

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 11:05

CHAPITRE 62ème : À deux doigts de l’apocalypse

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Un curé, questionne idiotement la juge Trois-Dom ?

« Je t’explique. Comme tu le vois, tu as ici des agents du Mossad et les services secrets iraniens en charge de repérer notre bonhomme. Des anglais et des américains, la CIA est dehors avec ses camions-espions et le tout est protégé par la gendarmerie nationale.

Reste que cette espèce de Yalta des forces de police et de renseignement n’a été possible que grâce à Interpol et surtout au Vatican. Tu ne les connais pas, mais des rumeurs d’attentats majeurs, ça les rend très nerveux. D’où la présence du père José Gabriel, du SIV, les services d’espionnages de la cité du Vatican. »

Archi-bluffés.

« Et il est où votre commando terroriste ? » questionne Scorff qui se promène à peine remis de son étonnement entre les cartes murales, les appareils d’écoute et des centaines d’écrans de visionnage des points sensibles de passages routiers, portuaires, ferroviaires et aéroportuaires.

Si on le savait !

« Pour ma part, je pense qu’il est par-là » répond Paul en désignant la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais d’un vaste mouvement du bras sur la carte murale.

« Ah moins qu’il ne soit déjà en Angleterre. Mais si j’ai raison, on va le voir décoller demain vers 20 heures de cette zone. Moi, je serai dans le coin avec mon hydravion, mais on compte surtout sur les AWACS et la chasse pour l’abattre au-dessus de la Manche. Au-dessus des terres, il pourrait n’être que blessé et actionner sa charge. Au-dessus de la mer, même s’il le fait, y’aura moins de victimes et de dégâts. »

Au-delà, c’est le problème des britanniques qui auront à choisir le lieu adéquat.

Sans doute avant qu’il n’atteigne le Kent.

 

« Mais comment tu te mets dans des situations pareilles, toi ? »

C’est une longue histoire.

« Figure-toi que le commando est arrivé par la mer depuis l’Afghanistan, semble-t-il, et que ces cons m’ont bousillé mon voilier. Des marins d’eau douce !

Et que ça a fait suffisamment de dégâts à leur coque de noix pour qu’ils fassent halte à Lisbonne. C’est là que tout a commencé en réalité. »

C’est un peu ça.

« Bon, moi je vais faire un tour chez moi récupérer ce qui peut l’être et je rentre pioncer dans mon bureau du fond. Mais demain, je vous prends tous les deux vers 10 heures pour aller sur Toussus-le-Noble.

Je voudrai être sur la côte avant 15 ou 16 heures. »

Très peu pour Scorff : il a d’autres urgences, dont son rapport et se remettre de son effarement.

« Je vais chercher quelques affaires et si tu as de la place, je dors ici ! »

Avec toi aurait-elle dû préciser.

Tiens donc !

« Sais-tu que je devrais être papa avant l’hiver ? »

Et alors ? Elle ne lui demande pas la pareille…

 

(Aparté n° 7)

 

Le lendemain, Lev et Sliman font les « radios », bâbord-tribord, sous la surveillance de José, alors qu’Hélène est installée sur le siège de co-pilote.

À 16 heures, ils sont à refaire les pleins sur le tarmac de l’aéroport de Calais.

Le dispositif d’interception se met en place au fil du temps.

Les avions français sont en liaison avec le PC de Taverny, les anglais avec le SIS et la RAF, les américains et belges avec le centre opérationnel de l’Otan, qui coordonne l’ensemble du dispositif.

N’y tenant plus, Paul décolle une heure plus tard et se signale en patrouille le long des côtes de la Belgique à la Baie de Somme.

« De Charlotte à Baleine, transpondeur 5523, en montée au niveau 60 pour un cap à l’est et retour. »

Il a 6 heures de carburant dans les réservoirs, assez pour n’avoir pas à redescendre à faire les pleins.

Bien reçu.

 

D’autres se signalent au fil du temps, y compris la gendarmerie nationale qui déploie simultanément jusqu’à 4 hélicoptères sur zone.

Il y a bientôt plusieurs dizaines de patrouilles armées jusqu’aux dents qui se sont signalées en l’air à orbiter, ou en stand-by en bout de piste, moteurs chauds.

Vers 18 h 45 la zone de contrôle militaire de Cognac (la BA 709 – Chateaubernard), signale un ULM en rase-mottes direction le nord-est.

« Baleine », l’AWACS français au-dessus de la Manche accuse réception.

Trop loin, pas la bonne direction : c’est un touriste.

Paul est au-dessus de la Baie de Somme et « pousse » vers la cathédrale d’Amiens.

Rien ! Tout pour le plaisir des yeux, avec ce soleil déclinant sur l’horizon à travers les nuages.

Parce que les conditions météos ne sont pas très favorables. Chaleur estivale, orages locaux, vents parfois violents sous les cumulus sur le quart nord-est du pays, avec des épisodes de grêlons possibles.

D’ailleurs on les voit se former et se dissiper.

 

À 21 heures, toujours rien. « Humpback whale » a pris le relais de « Baleine », la première bordée d’intercepteurs et de chasseurs est rentrée, relayée par la seconde, plus légère. Les gendarmes ne sont pas équipés de vision nocturne et comme le soleil va se coucher, ils rentrent en faire autant.

Et si ce n’était pas pour ce soir ?

La cérémonie d’ouverture de JO va commencer dans une heure.

Et toujours aucun mouvement suspect.

21 h 10, « Humpback whale » signale un écho intermittent non-identifié, se déplaçant à basse altitude au Sud d’Argentan, à faible allure. Cap au Nord. Et demande à une patrouille de mirage 2000 de faire la jonction pour une reconnaissance visuelle en lui donnant un cap d’interception.

Cinq minutes plus tard, le chef de la patrouille indique qu’il n’a pas le visuel.

« Humpback whale » informe que l’écho est perdu.

Paul vire pour revenir vers la Baie de Somme.

Encore 5 minutes épuisantes d’attente.

« Humpback whale » a de nouveau un contact non-identifié. 

Au sud de Villers-sur-Mer. « Même allure, même cap, altitude décroissante ».

Merde ! « Ce con est en train d’arriver par le sud en contournant tout le dispositif ! »

C’est Paul qui vient de réaliser…

« Ici Charlotte ! « Baleine à bosse », donnez-moi un cap d’interception sur cet écho ! C’est lui ! »

Silence radio.

« Vous êtes sûr Charlotte ? On vient de perdre l’écho ! »

« Tracez donc une droite du dernier écho jusqu’à London. Calculez sa progression à 80 nœuds et donnez-moi un cap, please ! Et puis essayer de détecter du rayonnement alpha. »

« Shit ! Il vient de réapparaître quelques secondes ! Juste sur la droite. Prenez au 250 ! »

L’alerte est enfin lancée : « Radioactivité détectée. C’est notre bandit ! »

 

Les premiers sur les lieux sont deux Rafales.

Déboulent les mirages 2000 par l’Est et des Tornado britanniques par le nord.

« Ici Squale. Fausse alerte. Je n’ai pas d’écho et pas de visuel. On revient sur nos positions ! »

« Ici Mosquitos. Nous, on a un écho intermittent au radar de poursuite, mais pas au radar de tir et pas de visuel ! »

Qu’est-ce que ça veut dire ?

« De Charlotte : il est en toile et tout petit. Mosquitos ou « Baleine à bosse », l’un des deux peut me donner un cap d’interception et l’altitude ? »

Moins de 50 pieds, indique l’AWACS qui confirme la radioactivité.

Toujours 80 nœuds approximativement cap au nord.

« Ici Mosquitos à Charlotte. Je vous capte. Virez à droite au 280, vous serez dessus en 3 minutes. »

On fait comment pour le descendre ?

« De Charlotte à tous. Il est au-dessus de la mer. Je vous propose de le survoler à 3.000 pieds, même allure même cap et vous le shootez au canon, si vos missiles ne l’accrochent pas ! »

Y’en a un qui lâche dans son micro : « Au canon ? Et si on le loupe, on est tous bons pour la médaille militaire à titre posthume ! »

L’équipage de Paul n’en mène pas large non plus tellement la tension est lourde.

« Ici Charlotte. Au moins ça fera des rentes pour vos veuves. Si je m’écoutais, je te ferai une manœuvre pas dans les livres… Merde ! Visuel à 11 heures ! Je l’ai, je l’ai. Là, là, là !

Tous feux éteints. J’orbite ! »

Paul le perd de vue, mais Sliman le retrouve.

Une petite tâche sombre qui vole très bas et perturbe le reflet de la lumière des étoiles sur la mer, qui passe encore entre les nuages.

Ce qui permet à Paul de s’aligner en deux tours trois-quarts de virage serré et forte pente sur la trajectoire de l’engin.

Maintenant, il ne faut pas aller trop vite et descendre au ras de flots.

« Ici Charlotte à tous ! Virez vos miches en vitesse. Je vais te le faire amerrir de force ! Impact dans 20 secondes. »

« De « Humpback whale » à Charlotte : dégagez immédiatement ! On va le shooter dans 30 secondes avec tout ce qu’on a de disponible. Vous allez détourner les tirs si vous restez à proximité. »

 

C’est sûr que les radars de tirs et autres autodirecteurs à infra-rouge ne verront pas le minuscule bout de chiffon volant que Paul aligne consciencieusement.

Mais seulement la carcasse de son propre avion.

Paul perd le visuel au dernier moment.

Il pique un peu le nez de son appareil pour corriger sa trajectoire et allume tous ses phares pour le surprendre.

L’hélice du Havilland, arrache la dérive du G1 SPYL.

Les flotteurs embrochent les ailes de l’engin.

Paul pique vers la mer au moment du choc, à peine deux dizaines de mètres plus bas, cale l’hélice de sa prise qui s’empale sur le capot moteur du Havilland.

Dans les deux secondes qui suivent, tout le monde touche l’eau à plus de 160 km/h.

Le « pirate » culbute sur la surface de l’eau, saute hors de la mer en faisant un « soleil », puis s’enfonce en morceaux éparses et dispersés, pendant que Paul met en rideau à quelques dizaines de mètres plus loin, dans les deux belles gerbes d’écume soulevées par ses flotteurs.

« Ici Charlotte ! Bandit neutralisé. Annulez votre attaque et reprenez vos positions ! »

Et de rajouter : « C’est pas croyable, mais on est encore tous vivants ! Et je crois que si on veut rentrer, va nous falloir un remorqueur ! »

 

 

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 04:09

CHAPITRE 61ème : Scorff et Trois-Dom

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Paul retourne dans la fournaise ce qui finit de le réveiller. Il s’agit d’attaquer l’incendie d’abord avec l’extincteur accroché au mur près du tableau général électrique, puis, quand il a reculé, avec celui de la cuisine du niveau inférieur.

Enfin avec une couverture détrempée dans la baignoire dont les robinets sont ouverts en grand.

Du cadavre du colonel Jackson, il ne reste qu’un gros morceau de charbon-de-bois qui sent le cochon-brûlé sur les restes d’un tapis quand les pompiers finissent par tout noyer avec leur lance depuis la terrasse, arrivés jusque-là avec leur grande échelle d’un côté, par l’escalier principal de l’autre côté.

Le désastre.

C’est Marc, l’assureur, qui va être content !

La péniche de Mylène sur la Seine, les bureaux de « CAP-Investigations » dans le quartier des Halles l’année passée, le « Lisbeth » cette année et maintenant son appartement parisien…

Quant à la tête d’Aurélie revenue de sa séance de cinéma avec les voisines…

Juste le temps de prendre quelques affaires pas cramées et elle a filé à l’hôtel sans demander son reste.

 

Mais pas moins le commissaire Christophe Scorff, qui revient en urgence pour s’occuper de « son poulain », requis, il faut le dire, par la belle juge Hélène Trois-Dom avec qui il faisait équipe, dépêchée sur les lieux de son côté par ses propres autorités judiciaires.

« Riri » fait aussi une brève apparition à l’occasion, dans les locaux du commissariat central du 5ème arrondissement tout proche où Paul fait sa déposition.

« Alors raconte-moi ton histoire, mon cher Paul ! »

Elle n’a qu’à lire sa déposition…

« Comme d’habitude. Rien à signaler. J’étais dans la mezzanine à la recherche d’une loupe quand ça a pété ! »

Et c’est qui le cadavre ?

« Mais tu le sais. Le colonel Jackson de la CIA qui me montrait une carte de France des sources d’irradiation du pays. On cherchait une anomalie. »

Et pour quelle raison ?

« Écoute, c’est tellement secret-défense que je suis sûr d’avoir déjà oublié, à moins que tu aies un ordre écrit de mon ministre de tutelle pour que je te mette au parfum. »

Comme le ministre, il ne sait pas encore comment il s’appelle ni ce qu’il fait au milieu de tous ses galonnés, ça va prendre un peu de temps…

 

« Bon, bon, alors on va parler de ton attentat au large de Bonifacio, à moins que tu préfères me raconter tes rencontres avec le sénateur Lacuistre. Ou bien des échappées de Cécile Wiseppe. Encore que tu préférais me dire où se trouve Stéphanie Roya, par exemple… »

Et pourquoi pas son rôle dans les vols de bijoux de l’affaire de la Guilde des orfèvres (*) de la mort du mari d’Isabelle Nivelle (**), ou de l’affaire du juge Féyard (***) ?

Il en a plein des comme ça ! Ils ont du « vécu » en commun, n’est-ce pas…

« Mais je ne te dirais pas ce qui m’a valu la légion d’honneur, ni ce que je foutais avec Almont et mon ex du NSA l’été d’avant ! Là, je me le rappelle, c’est vraiment couvert par le secret-défense que tu n’as pas à connaître et qui ne peut être levé que par l’Élysée…

Ça te va ? »

Elle a tout son temps.

« Bé justement, moi pas ! Il faut que tu me lâches au plus vite si tu ne veux pas être aussi responsable d’une attaque terroriste nucléaire et du déclenchement d’une guerre saignante en Iran ! »

Rien que ça ?

Affreuse, la perspective d’être retenu par des « hommes (et femmes) de papier » qui ignorent les enjeux de leurs courtes-vues !

« Ééééh oui, que veux-tu ! Jusque-là, tout ce que j’ai pu vous dire à l’un ou à l’autre s’est finalement toujours révélé fondé ! Je n’y peux rien. »

Ce qui est vrai, Scorff et Trois-Dom en ont conscience.

 

« Un attentat nucléaire ? Quand ? Quelle cible ? »

Londres demain soir.

« Si vos services faisaient leur boulot, on aurait déjà intercepté le bonhomme. Et c’est justement ce qu’on traquait avec Jackson hier soir : une munition nucléaire, ça laisse des traces. »

Qu’ils se fassent confirmer par l’ambassade.

« Ou mieux. J’étais à Lyon chez Mister Khoo à la fin du mois dernier. Une réunion secrète où nos services étaient présents. Interpol vous le confirmera rapidement, Monsieur le commissaire. »

Juste un coup de fil ?

Scorff, d’abord dubitatif, finit par sortir son portable, pour connaître son « oiseau », compose un numéro et sort de la pièce.

« Raconte-moi, mon chéri, j’adore tes histoires tordues. Elles me manqueraient presque ! »

Toujours un charme incendiaire, la petite juge sur ses talons hauts, ses seins de « type flottant » en poire, sa taille de guêpe et ses yeux un peu enfoncés qui la font ressembler à NKM.

Vaguement et en mieux, tout de même.

 

« Tu sais que je t’adore. Tout ce que je peux te proposer c’est de m’accompagner à tes risques et périls dans tous mes déplacements jusqu’à vendredi soir. Mais c’est vraiment risqué ! »

Elle en frémirait de plaisir, dont Paul sait qu’il peut être torride.

« À propos de plaisir, elles sont où tes deux dévergondées d’associées ? »

Rhôôôô ! Une juge ! Elle fait allusion à quoi sinon à quelques épisodes passés et torrides qui l’auront marquée à vie ?

« L’une doit rentrer des USA incessamment sous peu après avoir vendu sa boîte de là-bas.

L’autre loge chez moi, mais heureusement, hier soir elle est allée au cinéma. J’avais besoin d’être seul avec Jackson ! »

Pour lui faire des trucs cochons ?

« Si elle n’était pas là, c’est qu’on avait abandonné l’idée d’un trio. Et puis tu sais bien que je ne partage jamais qu’avec des femmes, pas avec des hommes ! »

Paul, pas vraiment un partouzard…

Et depuis le Newvox en plus, du temps de sa « fraîche » adolescence…

Scorff entre.

« Il est clean. La réunion a bien eu lieu. Et il s’agit bien d’un attentat sur Londres. Il faut que je prévienne ma hiérarchie. »

Sauf qu’elle est déjà au courant, normalement…

« Bon, je peux partir alors ? On m’attend à mon QG ? » Son QG ? Quel QG ?

« Je t’ai promis que tu peux m’accompagner jusqu’à vendredi soir partout où j’irai si tu me lâches un peu : je tiens parole. Vous verrez le PC des opérations ! »

Sur le trajet, on cause quand même des événements du soir.

C’est toi ou lui, ou tous les deux, qui étaient visés d’après toi ?

« Aucune idée. Mais il y a des islamistes dans la nature qui ne sont pas très amicaux. Ça devrait émoustiller vos services et hiérarchies réciproques. Un attentat au cœur de Paris, il faut le faire ! Et vous n’avez rien vu venir en plus. »

Qui dit que c’était un attentat ?

« Tu aurais, ou lui, très bien pu actionner une charge ? »

« Négatif, Madame le Juge. La scientifique a relevé des éclats de verre des deux côtés de la porte-fenêtre. Avec une bombe posée de l’intérieur, il n’y en aurait pas eu à l’intérieur, justement. »

Voilà qui est clair…

 

La tronche des iraniens, des israéliens, du britannique, arrivé entre-temps avec un collègue américain pour faire les liaisons, et de la « bande du curé », quand ils voient débarquer Paul et ses deux acolytes dont une montée sur talons-échasses. Mais ça ne vaut pas celle de ces derniers.

Totalement bluffés ! Cois !

Paul fait les présentations à la volée et s’adresse à la soutane du grand-black : « Père José, est-ce qu’on a pu pirater les cartes de Jackson dont je vous ai signalé l’existence hier-soir au téléphone pendant que je cherchais ma loupe ? »

Tant pis si « la scientifique » recherche en vain l’appel ultérieurement.

Euh-euh… Et puis il réalise qu’il n’est pas le seul à avoir de l’imagination.

« On s’en occupe ! Content de vous revoir parmi nous. »

« Ah Colonel », intervient le cousin Lev. « Les américains nous refile les fréquences de travail pour demain et un logiciel de cryptage/décryptage, pour éviter qu’un radioamateur ne sème la panique dans les medias. »

« Colonel », ça fait sérieux.

« Faudrait envisager d’équiper le Havilland des moyens de communications nécessaires rapidement. Si vous pouviez vous en occuper avant qu’on ne décolle, ça serait bien. »

Ils vont s’en occuper…

 

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  (*) Voir l’épisode « Le feu » des enquêtes de « Charlotte », à paraître aux éditions I3.

  (**) Voir l’épisode « Ardéchoise, cœur fidèle », des enquêtes de « Charlotte », à paraître aux éditions I3.

  (***) Voir l’épisode du même nom, à paraître aux éditions I3.

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 11:04

CHAPITRE 60ème : La cellule Megiddo neutralisée

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Une minuscule erreur mettra à bas ce beau plan.

Jackson ne peut pas être dans les locaux du quai Montebello alors que ses deux puces se trouvent boulevard de Clichy.

Un « détail » vite signalé par « l’équipe du curé », avant même que son visiteur du soir n’arrive chez Paul, qui aura aussi repéré les « courses en ville » pour l’acquisition d’un trépied de photographe, mais pas la livraison d’un lance-grenades des « ateliers » de la CIA.

« Le voilà, notre piège ! »

Comment ça ?

« Manifestement, il ne veut pas qu’on sache qu’il vient vous rendre une visite, puisqu’il veut nous faire croire qu’il est au spectacle avec ses hommes. Donc, il va se passer quelque chose de pas avouable.

Je fais rappliquer mon équipe et vous, vous planquez votre cheptel et vos voisins à l’abri, s’il vous plait ! »

Il n’a peut-être pas tort.

 

Coup de sonnette de l’interphone : ce sont les hommes du curé qui arrivent.

Deux malabars et une bouteille.

La bouteille, c’est du somnifère, puissant paraît-il.

« Laissez-nous faire. Mes gars sont là en dissuasion en cas d’action violente de sa part contre vous… Je vais verser ce somnifère dans toutes vos bouteilles. Vous pourrez en boire aussi pour lui inspirer confiance, nous avons l’antidote et on vous évacuera si nécessaire.

En revanche, ça neutralisera le colonel pour un moment et ensuite nous aviserons. »

Mais c’est fou ça ! Gâcher toutes ses bouteilles d’alcool un peu fort !

Déjà qu’il s’est mis à boire par désœuvrement au moment où il a été consigné à Mururoa et qu’il y a repris un goût modéré à l’occasion de son tour du monde par les trois-caps à la voile, jusqu’à se refaire un « buffet » des classiques avec des échantillons d’invendus de son activité de « flacons-numérotés », voilà qu’il va falloir tout contaminer…

 

Enfin, passons : ce n’est pas bien grave après tout et autant se confier à l’imagination active et débordante du « grand-black-en-soutane ».

Au moins, après ce coup-là, on sera définitivement fixé sur les intentions véritables de la « cellule Megiddo ».

22 heures, la seconde partie du spectacle du Moulin Rouge est lancée et on sonne à l’interphone de Paul. Cette fois-ci, c’est bien Jackson qui monte.

José Gabriel file se cacher dans la mezzanine.

C’est un des gardes-du-corps, aussi costaud que lui mais ne portant pas la soutane, ouvre la porte, la main droite glissée dans la veste.

« Bonsoir Colonel ! N’ayez pas peur. Ces gars-là croient que je suis menacé de mort. Entrez et installez-vous ! »

S’il savait…

Le type est quand même surpris de voir le molosse lui ouvrir l’huis, Paul derrière et encore un autre sur ses gardes, dans un coin du salon vivement éclairé : des cibles parfaites.

« Rassurez-vous, je ne suis pas armé. Juste un Glock 17 de service… pour mon auto-défense. »

Pas armé mais avec une arme de poing de débutant en polymère ?

C’est quoi quand il est armé, celui-là ?

Un porte-avions complet avec son escorte ?

« Vous ne risquez rien ici, vous pouvez le déposer sur le guéridon, bien en vue, histoire de les rendre moins nerveux.

Quant à moi, je suis armé ! Mais seulement de mots ! »

Le colonel s’exécute sans maugréer nullement.

De toute façon, il n’est pas venu pour ça.

« Vous teniez tant à me voir, il doit y avoir une raison impérieuse. »

Il y en a deux.

« Je tenais à admirer la vue de votre balcon. C’est magnifique Notre-Dame vue ainsi ! »

Oui, mais l’exposition est plein nord et il y a de la lumière même la nuit avec les bateaux-mouches qui éclairent toutes les rives, alors que le jour, ce n’est que le soleil qui se reflète sur les pierres de la Cathédrale.

« Et encore, dès le printemps les arbres filtrent un peu cette lumière, alors que l’hiver, c’est tristounet… »

Ils en profitent pour faire un bref passage sur la terrasse.

« Magnifique ! »

Et la seconde raison ?

 

« Nous nous sommes procurés une image satellite très fine des émissions alpha de votre pays tout entier, qui date d’il y a à peine 48 heures et que voici.

Je n’étais pas sûr de l’avoir quand je vous ai invité à dîner. »

Et il la déroule sur la table.

« Merci. Vous prendrez bien un verre ? »

Oui volontiers. Un bourbon.

Paul sort deux verres à whisky et sert copieusement.

« Des glaçons ? »

Il ne va pas gâcher le goût du bourbon avec de l’eau même gelée, quand même ?

« Comme vous le voyez, vos centrales sont parfaitement visibles, ainsi que tous les sites de retraitements, mais également les sites de dépôt d’ogives et de bombes, même si les niveaux de radiations sont parfaitement inoffensifs. »

En un coup d’œil, avec de telles images, on peut compter toutes les munitions à disposition de la dissuasion nucléaire nationale.

« Sous 24 heures, nous savons quand vous bougez une munition et pour la mettre où ! » dit-il fièrement. Un document classé « top-secret », mais dont il prend sur lui d’en apporter un exemplaire pour étude…

Intéressant.

 

« Dites-donc, avec ça, vous avez pu repérer les munitions du commando d’Al-Qaïda depuis sa fabrication, non ? »

Un peu gêné, l’américain répond que ça ne marche que si on cherche. Et s’ils avaient su, ils l’auraient fait.

« Mais notez que nous suivions quand même le caboteur depuis son départ du Pakistan. Mais avec d’autres outils d’observation. »

Et la piste d’Ahmed à travers le Portugal, l’Espagne et jusqu’à Toulouse ?

« Dans une course-poursuite, ça ne marche pas, puisque c’est un document qui nécessite au moins 48 heures de traitement pour être fabriqué.

Et nous n’avons rien détecté de suspect en France depuis mars dernier. Voyez donc ! »

« Santé ! » Et ils trinquent.

Passé la première gorgée, Paul reprend.

« Vos analystes en déduisent quoi ? »

Qu’il y a des anomalies.

« Mais ça peut être n’importe quoi sans qu’une inspection directe sur le terrain ne puisse venir confirmer ou infirmer la dangerosité de tel ou tel point » qui vont du rouge vif au rose pâle sur la carte.

« Par exemple, celui-là correspondrait à un véhicule transportant du cobalt médical. Il est situé sur votre autoroute A6 au premier passage du satellite et ne figure plus à son second passage. D’où sa couleur saumoné. »

Faut savoir.

« Donc vous n’avez rien trouvé de probant. Faudrait une copie de cette carte pour le ministère, qu’ils envoient des hommes sur le terrain. »

Ou alors Paul a raison : la charge recherchée est déjà en Angleterre.

« Demain j’aurai la même pour l’Angleterre sud. Je vais m’y rendre pour… pour… »

Paul est déjà dans les vaps quand c’est autour de Jackson de commencer à voir l’environnement vaciller et le regard se brouiller.

Puis il s’effondre à son tour.

 

Le curé dévale le petit escalier. Son « poison » a fonctionné.

L’urgence est de faire à Paul une injection intramusculaire, à travers le pantalon, pour dissiper au plus vite les effets du somnifère.

Puis une fouille au corps complète du colonel.

Mais rien !

Pas la moindre arme blanche, pas un seul petit pistolet pour dame, même pas une fiole de poison à la Borgia, une arme électrique, un bout d’explosif dans un téléphone ou une poche !

Rien !

« Stercore ! » en fait le curé qui n’en perd pas pour autant son latin.

« Je ne comprends pas… Il n’a pas sur lui nos deux puces « géo-localisatrices », ni dans ses vêtements, et pourtant je reçois un signal ! » fait l’une des deux montagnes de muscles de la « nombreuse » équipe appelé en renfort tenant à la main son détecteur.

« Semini nequam bastardus ! » Où est-elle ?

Il est venu « marquer » les lieux et on ne sait pas où !

« Faut dégager d’ici ! Il doit y avoir un commando à l’extérieur. »

Un coup d’œil depuis la terrasse vers la rue, vers les jardins de l’évêché. Rien !

« Là ! Sur le chambranle de la porte-fenêtre ! » Une petite pastille auto-adhésive, translucide, plus large que celles utilisées par sa propre équipe, est bien « collée » sur le montant extérieur de la fenêtre.

« On fait quoi ? »

L’arracher et la jeter à la rue ou à la Seine ne peut que provoquer des dégâts collatéraux irréparables.

La laisser là, c’est encore pire.

« On évacue ! Par l’escalier du haut. »

Paul est à peine capable de se tenir sur ses jambes : il est porté sur les épaules par l’un des deux « monstrueux » jusqu’à la mezzanine, vers la porte de l’escalier de service.

« Ferme la lumière ! »

Et le colonel, ils en font quoi.

« On avisera après ! De toute façon il va dormir jusqu’à demain midi. »

 

Le petit groupe n’a pas encore claqué la porte qu’une violente explosion fait trembler l’immeuble sur ses fondations.

Un blast de flammes tente de passer dans l’ouverture de la porte encore légèrement entre-ouverte.

Aussitôt, ce sont des cris dans tout l’immeuble, des sirènes qui hurlent.

Le feu ravage l’appartement de Paul.

« Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui se passe ici ? »

Paul récupère…

« Venez ! On file ! »

Hors de question : il s’agit de maîtriser l’incendie avant qu’il ne prenne de l’ampleur et brûle jusque chez les voisins !

« Vous êtes fou ! »

« Le colonel est où ? »

Il s’est fait « allumer » par ses propres troupes !

« Je vous expliquerai ! »

« Vous, vous filez au Kremlin-Bicêtre, qu’on ne vous retrouve pas ici. Moi, je fais face que je puisse donner quelques explications plausibles aux secours qui vont arriver. On se retrouve demain matin au Kremlin-Bicêtre et au plus tard après demain. Sur le tarmac de Toussus-le-Noble. Vers midi ! »

Pourquoi pas, même si c’est stupide ?

 

 

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 04:02

CHAPITRE 59ème : La cellule Megiddo à la manœuvre

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

« Et vous le voyez comment, ce « piège » ? »

Le faire parler et le laisser agir à préparer ce qu’il croit devoir préparer.

Un « truc-simple », pense pour lui-même Paul.

Et en effet, l’équipe de Jackson débarque à Roissy-Charles-de-Gaulle par des avions séparés, depuis les USA, le Canada et Londres, sur deux jours.

Pris en filature par la « nombreuse » équipe du père José Gabriel.

Comme la « bande des curés » est pour le moins discrète, il leur a été assez simple de poser des puces « géo-localisatrices » adhésives sous les semelles en en semant plusieurs dizaines sur leurs parcours probables au débarquement et en neutralisant celles qui n’avaient aucun intérêt pour s’être collées sur d’autres chaussures, rien qu’en suivant les 4 bonhommes pendant leurs premières minutes sur le sol français.

Un « truc-simple », effectivement…

Deux sont descendus dans une location meublée à proximité de la rue Monge, pas très loin de chez Paul.

Le troisième est descendu à l’hôtel Meurice rue de Rivoli, à proximité de l’ambassade des USA.

 

Le colonel Jackson arrive le dernier et débarque directement à la dite ambassade en taxi, avant de poursuivre avec son baise-en-ville à roulette à pied jusqu’à son hôtel.

D’où il passe un coup de téléphone à Paul, directement sur son portable « business », un numéro en principe secret et crypté qui sert uniquement pour les conversations avec l’usine d’Aubenas et sa « pédégère ».

Curieux ça…

Il veut le voir.

« J’en serai ravi, mais là, vous me chopez dans le TGV de Toulon. Je vais récupérer mon hydravion Havilland à « Navy-Base » pour la suite de nos folles aventures.

Si vous prenez le suivant, le temps que je le remette en état de vol, nous ferons le vol de retour ensemble, ça nous permettra de nous parler. »

Pourquoi pas ?

Le curé, il n’en revient pas !

Mais il sera du voyage… de toute façon, il l’est déjà pour l’aller-simple.

Ainsi fut dit, ainsi fut fait.

Sauf qu’en présence du curé dans son dos, le « colon » de la CIA n’a plus grand-chose à dire, comme complétement tétanisé par la masse de muscles-sous-soutane.

 

« Vous êtes bien silencieux, colonel. Vous comptiez pourtant m’entretenir de je ne sais quelle affaire d’importance… »

Oui, du dispositif d’interception d’Ahmed et de sa bombe qu’il conviendrait de mettre en place.

« Mais il est déjà en place. On ne vous a pas attendu ! »

Et Paul d’expliquer le fonctionnement du centre d’écoute du Kremlin-Bicêtre et du dispositif policier qui fonctionne actuellement, plus le dispositif militaire qui sera en place le 27 juillet prochain.

« Et s’il est déjà passé en Angleterre avec sa charge ? »

« Vous savez bien notre accord passé : à vous la charge et dans ces conditions vous n’êtes pas au bon endroit pour la dégotter, à moi le bonhomme seulement s’il me tombe entre les mains. »

Mais personnellement, Paul n’y croit pas…

« Ah bon ? Vous ne croyez pas quoi ? »

Qu’il soit déjà en Angleterre : « On aurait déjà repéré les irradiations qui fuit de sa munition comme au Portugal et en Espagne. Et comme ce n’est pas faute de chercher depuis la réunion de Lyon… »

Voilà qui soudain intéresse Jackson.

« Que s’est-il passé à Lyon ? »

Il n’y était pas.

« Vos petits camarades des services secrets et les autres ont cassé du sucre sur votre dos… »

Le curé, derrière, qui est nécessairement au courant du rapport de son prélat présent à la réunion, il doit bicher.

« Je suis au courant. Ils nous ont suspectés d’avoir détourné la charge récupérée au Portugal. Mais tout était en ordre… »

Seulement la charge ?

« Oui, il a aussi été question de notre rôle dans cette affaire. Mais là encore, tout est en ordre… »

Admettons ! Ne pas pousser l’autre dans ses retranchements et contradictions.

« N’empêche, si vous étiez un peu courageux, vous seriez à Londres à aider vos collègues du FBI qui arrivent en renfort des states. Mais j’imagine que vous n’avez pas envie de finir en poussière et en lumière ! »

Il n’apprécie pas vraiment l’allusion à une éventuelle couardise, puisqu’on sent la colère gronder dans son ton et le muscle se raidir, mais il n’en dit rien.

Et c’est à son tour de confirmer la présence de matériels militaires US au-dessus du Channel le 27 et de nombreux personnels.

Dans un détail tel, que la fin du vol jusqu’à Toussus-le-Noble se passe sans histoire.

 

À l’atterrissage, les deux sbires de Barcelone attendent leur chef avec une berline de location.

« Je vous ramène ? C’est une quatre places. »

Quel menteur ! Comment peut-il d’ailleurs savoir ce détail ?

« J’ai mon chauffeur. Merci. Venez donc prendre le café un de ces soirs à la maison. »

Ce serait mieux à son hôtel pour un dîner.

« Sans façon. Merci. J’ai beaucoup de travail en ce moment. Une autre fois. »

Là, on le sent contrarié, le bonhomme.

Et Paul s’avance jusqu’à son véhicule, comme pour le raccompagner.

Il en profite pour tendre la main à ses accompagnateurs. Pas de doute, se sont bien eux, au Portugal, à Cordoue et à Barcelone.

« Un coup pour rien ! » commente José Gabriel en aparté.

« Pas du tout : j’ai parfaitement reconnu les deux sbires qui n’ont pas levé le petit-doigt quand je me suis fait agressé à Barcelone. Il se trouve que pour un pilote de chasse un peu vieillissant, j’ai toujours une excellente vue. Même si je ne suis pas très physionomiste. Mais là, décidément, pas de doute. »

Elle est où, son équipe ?

Pas très loin. « J’ai même pu poser une puce « géo-localisatrice » supplémentaire sous le col de son pardessus. »

Pas très malin ! Une inspection un peu poussée peut bêtement démasquer le rôle du curé.

« Les autres fonctionnent toujours, preuve qu’ils ne les ont pas détectées. »

Un cas d’école « d’enfumage », oui !

« Vous verrez, elles ne vous serviront à rien le moment venu. »

 

Naturellement, de retour à son hôtel, Jackson découvre la puce supplémentaire, comme toute l’équipe a pu découvrir chacun les siennes. L’électronique, même faiblement émettrice, ça se détecte immanquablement avec les appareils idoines !

« Bastards ! Ils nous prennent vraiment pour des cons ! On va lui faire la peau demain soir », puisqu’il ne va pas être possible ni d’attaquer son refuge du Kremlin-Bicêtre déjà surveillé par la CIA, ni de le sortir de son terrier du quai Montebello.

C’est donc là qu’il aura droit aux « encouragements » de la cellule Megiddo.

Et il expose son plan à ses lieutenants.

« Demain, on va se faire une soirée au Moulin rouge voir du french cancan. Toi, tu emporteras nos puces sur toi et tu nous fourniras un alibi électronique en plus que d’endormir leur surveillance.

Toi, tu iras avec Mark au bout du square Jean XXIII. Vous emporterez un obus radioguidé, pendant que moi j’irai chez lui poser un émetteur sur sa fenêtre. Calcule-moi la trajectoire telle que l’obus du bazooka soit tiré de sorte qu’il s’aligne sur sa fenêtre à peu près à angle droit en arrivant sur l’émetteur.

Attention, c’est un tir d’une extrême précision qui va nécessiter un pied et une visée ultra-précise. »

Il faut qu’ils s’équipent en conséquence.

 

C’est faisable, à condition de reconnaître les lieux avant, de marquer le meilleur point de tir, l’angle de montée et l’azimut, vérifier qu’aucun obstacle ne vienne gêner la trajectoire de la grenade, et ce, dès le lendemain sur place.

Pendant ce temps-là, « les puces » visitent tranquillement la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, sa crypte, son clocher et même le Bourdon.

Il s’avère qu’en fait, le meilleur angle de tir se situe au tiers du pont Saint-Louis et non pas du quai de l’archevêché comme supposé préalablement. On évite ainsi les arbres et ça correspond à la portée de l’engin pour un tir tendu, pas trop tarabiscoté pour le système de guidage de la grenade incendiaire.

Compte tenu du lieu assez éloigné à pied, Jackson n’aura pas le temps de revenir sur son commando. Il est prévu qu’il parte vers onze heures en direction de la préfecture de police et prenne un taxi pour arriver largement vers vingt-trois heures trente au Moulin Rouge.

L’attentat devra avoir lieu à ce moment-là où n’importe quand dès que la lumière s’éteindra chez Paul.

Deux des puces du french-cancan seront noyées dans deux verres sur la table, pendant que le commando de tireurs balancera le matériel à la Seine, que l’un d’entre eux rentrera par le pont Marie depuis l’Île Saint-Louis en taxi et l’autre par la rue Saint-Louis en L’Isle rattraper un métro sur la rive droite de la Seine.

Rendez-vous à la station « Blanche », située en face du Moulin Rouge.

Et retour vers les bases respectives sur le coup d’une ou deux heures du matin, non sans oublier de vider quelques chopines dans un des bars du quartier en quête de galante compagnie après le spectacle… histoire de se fabriquer des alibis crédibles.

Et puis l’attentat est reporté de 24 heures quand Paul fait savoir qu’il ne rentrera d’Aubenas que le lendemain.

 

 

 

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 11:02

CHAPITRE 58ème : Piéger Jackson ?

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Ce pourrait même être la première sortie de combat du nouveau type de destroyer lance-missiles furtif, spécialisé dans l'action littorale, « l'USS Zumwalt ».

Un engin semi-submersible de 185 mètres de long pour un déplacement de 14.500 tonnes en charge et un coût unitaire d’1 milliard de dollar !

 

Le contrat de construction confié aux chantiers BIW de Bath date de 2008 …

Un bâtiment étonnant qui n’existe encore qu’à un seul exemplaire.

Huntington Ingalls Industries a d’ailleurs annoncé seulement le 31 octobre 2011 avoir signé un contrat de 13 millions de dollars pour poursuivre les travaux qui lui incombent et une livraison au second trimestre 2012 d’un bloc passerelle, réalisé sur son site de Gulfport, spécialisé dans les matériaux composites, pour le second exemplaire.

HII doit, ensuite, livrer le hangar hélicoptère et les structures périphériques des lanceurs verticaux.

 

Son armement comprend deux tourelles de 155 mm AGS pour les tirs à longue portée et 80 missiles Tomahawk, quantité de Harpoon (AGM-84, mer-mer de 120 milles nautiques de portée), des SM-3 (anti-missile balistique) et des ESSM type « SeaSparrow » (antinavire). Une véritable plate-forme de missiles en tout genre !

S'ajoute à cette dotation deux tourelles de 57 mm à guidage radar destiné à abattre même des missiles antinavires, des tubes lance-torpilles, un hélicoptère et des drones.

Très complexe, ce programme a été marqué par des dépassements de coûts, conduisant à une réduction significative du nombre de commandes.

Sur 32 unités initialement prévues, seules trois devraient être construites.

La construction du premier des deux exemplaires, « l’USS Zumwalt » (DDG 1000) s’est achevée en janvier 2012 et il a pris la mer pour une campagne d’essai de 3 mois avant de rejoindre le Golfe Persique pour son premier « test en opération ».

Alors que « l’USS Michael Monsoor » (DDG 1001) ne devrait être achevé qu’en 2014.

Des destroyers parmi les plus chers de de toute l'Histoire.

 

Ils ont la particularité d’avoir une signature acoustique qui se mêle aux bruits de fond de l’océan, pour être quasiment indétectable à petite allure et n’avoir pas d’hélice en mouvement, mais des turbines carénées et immergées à flux-lent.

Il peut s’enfoncer dans la mer jusqu’à ne laisser apparaître que le sommet de son kiosque bardé d’antennes de détection et de poursuite, et peut émerger à la demande jusqu’à plusieurs mètres pendant les tirs de ses munitions.

Dans cette posture où il est nettement plus repérable par des radars ennemis, tous ses ponts sont noyés sous de l’eau de mer déversée par des pompes, pour réduire sa signature et rendre sa détection plus difficile.

Il paraît qu’il faut avoir le « nez-dessus » pour localiser son sillage… et donc sa position.

 

« Bigre, vous m’en direz tant ! Ils préparent vraiment la guerre, là… »

Effectivement.

« C’est pour cette raison que le Saint-Père tient tout particulièrement à votre bonne santé ! »

Attentif comme une mère-poule sur sa nichée, Benoît XVI…

Qu’il en soit remercié !

Toujours les effets des prémonitions de Sœur-Sarah, la blackette stigmatisée ?

« Absolument. Je suis donc chargé, avec mon équipe, de vous protéger jusqu’au 27 juillet au soir, de façon à ce qu’il ne vous arrive rien de fâcheux. »

Toute son équipe ? C’est quoi « toute son équipe » ?

« Vous n’imaginez pas que je ferai barrage de mon corps aux balles qui vous sont destinées ! En revanche, « mon équipe » est chargée d’intercepter d’éventuels tireurs embusqués dans vos alentours. Alors on va veiller sur vos « abords immédiats ». »

Sympa ça…

« Elle va comment, la sœurette Sarah ? Remise de son séjour dans l’eau et à Lisbonne ? »

Elle va bien et prie pour la réussite de Paul…

« Mais elle en est déjà persuadée. En revanche, nous ne savons pas comment vous comptez intercepter Ahmed-le-diabolique. »

Alors Paul lui raconte ce qu’il a déjà dit au « cousin Lev » et à Sliman.

« Parce que le commandant Sliman est avec vous ? Très bien ça. C’est la preuve que les iraniens se sont faits roulés par Al-Qaïda et que de toute façon, ils font machine en arrière-toute ! »

Mais sera-ce suffisant, un équipement d’écoute ?

Non bien sûr.

« Pour bien faire, il faudrait que j’aie un hélicoptère ou au moins un petit avion à disposition. Si vous voulez que j’arrête votre Ahmed, il faudrait que je sois sur place au moment de son interception… »

Sans arme pour autant ?

Il lui faudrait un chasseur de l’armée de l’air.

 

« C’est là que votre scénario cloche. Des avions armés jusqu’aux dents, il va y en avoir des dizaines qui se jetteront sur la cible le moment venu. S’il passe le Channel en avion ce soir-là ! Ils n’ont pas besoin de moi, sauf peut-être à les guider, si les appareils de détection sont défaillants… La pluie, des orages magnétiques, je ne sais pas moi. Ou si le gars passe la mer sur une coque en bois ou un avion en papier … ou l’équivalent.

En revanche, s’il est déjà sur le sol anglais, il faudrait que je puisse m’y rendre rapidement pour tenter de ne pas faire mentir votre prophète.

Quoique là encore, les britanniques sont assez grands, assez nombreux, suffisamment équipés et assez prévenus pour ne pas se laisser surprendre. Je vois mal ce que je rajouterai ! »

Et pourtant … « Nous sommes quasi-certain que vous jouerez un rôle majeur dans cette arrestation. Même si les desseins de notre Seigneur restent communément impénétrables ! »

A-t-il voix au chapitre ?

Pourquoi ?

« J’aimerai bien récupérer mon hydravion. On ne sait jamais… »

Un hydravion ?

Et Paul d’expliquer l’existence de l’hydravion de la fondation de Fox, qui lui servait dans le temps à extraire des « personnes en difficulté » en territoires hostiles pour le compte des alliés.

Un appareil dont on l’a privé de l’usage il y a presque deux ans pour le forcer à aller faire le zouave chez des tribus d’indigène exotiques.

« Pas de problème ! » répond l’autre, si sûr de lui.

« Que ne refuserait-on pas à un décoré de la légion d’honneur ? »

 

Ah oui, encore un épisode post mi-juillet qui a failli mettre de mauvaise humeur Paul.

Mais comme il hésitait avec une belle déprime…

Le titulaire du nouveau mandat présidentiel, après avoir pris connaissance du dossier relatif aux états de service de « Charlotte » quant à son rôle dans l’élimination du « banquier des pauvres » dans le circuit des présidentielles (*), se rend compte finalement qu’il doit d’être arrivé là où il est grâce à Paul, sans lequel rien n’aurait été possible.

Et c’est sans doute pour cette raison que Paul de Bréveuil, capitaine de frégate réserviste figure au rang de chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2012, sur les quotas présidentiels !

Pour cette raison, ou pour d’autres, c’est marqué « pour services rendus », au pluriel, « à la Nation ».

Lesquels sinon ses tours du monde à la voile ou en « hypersonique » ?

Voire ses passages espionites en Chine et en Russie, ou encore ses « coups de pouce » pour Dassault…

Paul arguera qu’il accepte, mais qu’étant aussi un agent secret très secret au service (intermittent) de la Patrie, il n’y a aucune photo de lui dans la presse et qu’il n’est pas question qu’on en fournisse aux « ennemies de la Patrie » à cette occasion.

Grand silence typique des « moments de solitude » de la Chancellerie à l’autre bout du fil, à cet instant-là !

« Et je fais comment pour vous la remettre, alors ? » fait le gars.

« Vous la mettez sur un coussin, vous faites votre cérémonie et avalez les petits fours pour moi, et vous l’envoyez à l’état-major de la marine à l’attention de l’amiral Morthe de l’Argentière. Lui seul sait encore où me joindre ! »

Paul imagine la tête de « son chef » en lisant l’ordre de mission attaché à la breloque !

 

« Bon … Mais alors, que fait-on de Jackson, avec tout ça ? »

En principe, ça reste un allié dans la course contre Ahmed.

« Justement, ce n’est pas si sûr. Comme je viens de vous l’exposer, les Israéliens et les Américains se mettent en ordre de bataille. Or, ils sont parfaitement au courant de votre rôle futur dans cette affaire.

Ne pensez-vous pas que leurs « faucons » à eux dépensent autant d’argent pour des nèfles alors que l’occasion d’en découdre se présente enfin ? »

Ils prennent leurs précautions, c’est tout.

« Gouvernez, c’est prévoir, dit-on ! »

« Et si par hasard, un petit coup de pouce du destin vous mettez hors-circuit, ils auraient bien raison, effectivement. Alors, comme vous venez justement de le dire, gouvernez c’est prévoir, nous prévoyions un acte au moins inamical contre vous. D’où ma présence. »

Mais tout ça ne règle pas le cas de Jackson …

« Effectivement ! Nous ne comptons pas le lâcher d’une semelle, lui et ses sbires. Nous ne leur ferons aucun mal, ce n’est pas dans notre religion à nous, mais comptez sur nous pour les neutraliser, les rendre inoffensifs, au moins jusqu’au 28 juillet.

Quant à Jackson, l’idéal serait d’en faire autant, mais nous ne le démasquerions pas, s’il doit être démasqué.

Aussi, malgré les risques que cela comporte, je vous propose de le laisser venir à vous et de lui tendre un « petit-piège ». »

Peut-être, mais c’est un malin.

Alors, jouer la chèvre, ça n’emballe pas immédiatement Paul.

 

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  (*) Voir l’épisode « Au nom du père » des enquêtes de Charlotte, publiée aux éditions I3.

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 04:01

CHAPITRE 57ème : José Gabriel !

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

« Nous ne sommes pas persuadés, au Vatican, que cet oiseau-là soit « blanc-blanc ». »

De ses lèvres également anthracite, le propos prend toutes ses saveur et « couleur »…

Qu’est-ce à dire ?

« Le plan de représailles qui se prépare est d’une très vaste ampleur rassemblant des moyens tout-à-fait considérables. »

Globalement, dans les trois heures qui suivront un attentat nucléaire à Londres, Tsahal recevra l’ordre de « frappes préventives » sur l’Iran et ses sites nucléaires.

« Et vous connaissez leur savoir-faire en la matière ! »

On les avait vus à l’œuvre en 1981 à l’occasion de l’opération « Opéra ».

Paul n’était pas né, mais il s’en souvient encore.

 

Une opération qui s’est déroulée le 7 juin 1981. En 1976, l'Irak achète un réacteur nucléaire de classe Osiris à la France. Celui-ci devait servir à des fins de recherches scientifiques et non militaires mais les Israéliens virent cette manœuvre d'un mauvais œil, suspectant l'Irak de vouloir l'utiliser dans le cadre de son programme clandestin d'armes de destruction massive décidé dans les années 1970.

Le 6 avril 1979, le Mossad, l’agence de renseignement israélienne, détruit avec des bombes à charge creuse, lors d'une opération commando à l'intérieur de l'usine de Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM), à La Seyne-sur-Mer (Var), la cuve en acier du réacteur d'Osirak.

La France répare les dégâts, et dans la nuit du 13 au 14 juin 1980, le Mossad égorge dans un hôtel parisien l'égyptien Yahya Al-Meshad, membre de la Commission atomique irakienne.

Des ingénieurs du Commissariat à l'énergie atomique reçoivent de leur côté des lettres de menace.

 

Le 30 septembre 1980, au début de la guerre Iran-Irak, deux chasseurs-bombardiers F-4 Phantom de la force aérienne de la République islamique d'Iran attaquent avec 12 bombes Mk 82 le centre de recherches de Tuwaitha à Bagdad, mais sans toucher directement les deux réacteurs Osirak et Isis.

Il s'agit de la première attaque militaire visant un site nucléaire.

Or, selon le renseignement israélien, l'été 1981 serait la dernière chance d'opérer contre le réacteur sans provoquer de pollution radioactive, car à ce stade, le réacteur n'est pas encore opérationnel pour n’être pas « chargé » de son combustible nucléaire.

 

L'attaque aérienne a eu lieu le 7 juin, entre 16 h 40 et 16 h 55 heure locale, contre le réacteur nucléaire situé à 17 kilomètres au sud-est de Bagdad et menée par huit F-16 des 110ème et 117ème  escadrons armés de seize bombes Mk 84 d'une tonne, de 2 AIM-9L Sidewinder et de trois bidons de carburants supplémentaires, escortés par six F-15C qui décollent de la base aérienne d'Etzion, qui est devenue depuis 1982 l’aéroport international de Taba.

Ils effectuèrent un vol de 1.600 km passant par le sud de la Jordanie puis le long de la frontière de l'Arabie Saoudite à une altitude de 800 puis de 150 pieds (46 m) à l'intérieur de l’espace aérien irakien.

Des problèmes survinrent avec des réservoirs de carburant externes d’un des F-16A qui furent largués au-dessus du désert saoudien.

À environ à 20 km à l'est du réacteur à 14 h 35 (GMT), les F-16 déclenchèrent la postcombustion à pleine puissance et commencèrent leur ascension finale.

Au sommet de la boucle, ils identifièrent la cible, plongèrent à la vitesse de 600 nœuds (1.100 km/h) à 35 degrés en piqué et larguèrent les bombes à une altitude de 3.500 pieds (1 km), visant la base de la structure et libérant des leurres afin d'esquiver la lutte anti-aérienne.

Tous les pilotes larguèrent leurs bombes dans des intervalles de 5 secondes.

Le retour se fit à haute altitude, à la limite des réserves de carburant.

L'escorte de F-15 intercepteur, dont 4 avaient quitté le groupe pour faire diversion, n'eut pas à intervenir.

Un ingénieur français et 10 soldats irakiens furent tués dans ce raid.

 

L'Organisation des Nations unies (ONU) émet alors la résolution n° 487 le 19 juin 1981, appelant à la cessation des hostilités et à l'envoi de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur place.

En 2009, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki exigera une compensation de la part d'Israël.

La livraison des derniers 22 F-16 d'une première commande de 75 exemplaires à Israël par les États-Unis, dont les premiers exemplaires arrivèrent en juin 1980, fut stoppée par le gouvernement des États-Unis après ce raid et ce, durant plusieurs mois.

Et dix ans plus tard, en 1991 durant l'opération « Tempête du désert », plusieurs raids massifs de F-117 et de F-111 détruiront les restes du complexe rebâti et qui avait été l'un des plus « fortifiés » d'Irak à ce moment-là.

 

L’Iran, c’est naturellement plus loin, mais l’Arabie saoudite reste un allié des américains qui disposent sur place de plusieurs avions-ravitailleurs.

Il est prévu de contourner de la même façon l’espace aérien jordanien, à basse altitude et en vol « économique » le long de la frontière.

De ravitailler au-dessus du nord du Golfe-Persique et de fondre sur les cibles toujours à basse altitude et vitesse subsonique.

Les F 16, monomoteurs, Israël en possède 324, ne seraient pas mis en première ligne mais serviraient de couverture à proximité de la Syrie, de la Jordanie et au-dessus de l’Irak.

En revanche les patrouilles de F 15, bimoteurs et jugés plus sûrs pour un long raid qu’Israël détient à 83 exemplaires, partiraient selon des horaires étalées, tels que les bombardements auraient lieu à peu près simultanément sur tout le territoire iranien, peu après l’aube locale.

Avec un retour par le nord du Golfe-Persique et un ravitaillement au-dessus de l’Irak, assuré par les avions-citernes de l’USAF.

 

Au même moment, l’US Navy assurerait, aux limites de l’espace aérien iranien, la sécurité avec ses F 18 embarqués, armés de missiles longue-portée AIM-54 Phœnix de chez Hughes Aircraft Company, vendu à 500.000 US$ l’unité.

Une munition de 460 kg, longue de 3,90 m, pour un diamètre de 38 cm, capable d’une portée de 100 milles nautiques, pour une vitesse de 4.800 km/h, portant une charge de 60 kg guidée par radar semi-actif puis actif en phase terminale.

Quant au McDonnell Douglas F/A-18C Hornet, c’est un avion multi-rôle équipé de deux moteurs General Electric F404-GE-402, des turboréacteurs à double flux d’une poussée de 7,9 tonnes chacun propulsant l’ensemble de 23 tonnes à la vitesse maximale de 1.950 km/h (Mach 1,6), pour un plafond de 15.240 m à une vitesse ascensionnelle phénoménale de 15.000 pieds/minute et un rayon d’action de 535 km.

Un engin d’une envergure de 11,43 m, pour une longueur de 17,07 m et une hauteur de 4,66 m. Surface alaire : 37,16 m² et un coût unitaire de 57 millions de dollars.

Outre son canon rotatif M61 A1/A2 Vulcan de 20 mm, il soulève 6.215 kg de charge externe (armement air-sol, air-air ou antinavires), soit 12 missiles Phœnix sur 4 plots triples.

Une belle bête de combat de 63 millions de dollar avec ses missiles…

 

En face, ils ne peuvent opposer que 70 F-14A Tomcat déclassés, une quarantaine de F-4D/E Phantom II encore plus déclassés, autant de MiG-29, à peine 12 Mirage F1, 6 RF-4E Phantom II, 18 MiG-19, 4 Su-20, 40 Su-22 et 30 Su-24MK, qui restent d’abord des bombardiers supersoniques à voilure à géométrie variable.

Autant dire qu’ils ne font pas le poids… Même s’ils avaient des pilotes qualifiés en nombre suffisant !

Il serait même prévu, selon les réactions de l’opinion internationale, la nuit suivante ou tout de suite après le raid israélien que, non seulement les alliés du Golfe et les flottes occidentales seraient autorisés à établir une zone d’exclusion aérienne sur tout le territoire iranien, un peu comme en Libye quelques mois plus tôt, ou immédiatement si des tirs de missiles balistiques étaient détectés depuis le sol vers Jérusalem.

Dans cette dernière hypothèse, les Hébreux comptent sur leurs missiles anti-missiles Patriot pour se protéger.

Mais il serait aussi question d’une attaque de 24 à 48 heures de milliers de missiles de croisières AGM-28 HOUND DOG, missile supersonique tracté par des B 52 partis de Diego Garcia, un atoll de l'archipel des Chagos, dans les territoires britanniques de l'océan Indien.

Des dizaines d’AGM-86 ALCM, missile d’une portée de 2.400 km, tiré depuis les soutes de B 52 qui peut en porter 8 chacun.

Des centaines de BGM-109 TOMAHAWK, subsonique de 1.250 à 2.500 km de portée, nettement moins cher.

D’autres d’AGM-129 ACM également subsoniques mais furtifs de 3.700 km de portée.

Des milliers d’AGM-137 TSSAM de coutre portée (185 km) pour les cibles côtières, et autant de son grand frère l’AGM-158 JASSM de 370 km de portée.

Le tout depuis les airs, le Pakistan, l’Irak, les monarchies du Golfe et les navires lanceurs d’engin depuis la mer.

 

 

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 11:03

CHAPITRE 56ème : Le retour de Jackson…

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

« C’est une idée qu’elle peut être la bonne… Mais là encore, avant qu’il n’arrive à proximité d’une plage. En pleine mer, d’accord. Ce qui laisse à peine 10 à 20 minutes selon la vitesse de son engin. » Et la route empruntée.

Court.

« On en a fait d’autres des plus courtes. En bref, d’ici le 27 juillet, on tente avec tous les moyens que vous avez mis en place et le quadrillage des autorités de choper le mec avant qu’il ne décolle.

S’il n’est pas repéré d’ici-là, j’irai en patrouille au soir en hélicoptère ou en avion, au cas où ! Sans doute en partance depuis la baie de Somme, Abbeville ou depuis Anvers. On verra. »

Que tout le monde peut imaginer qu’il ne sera de toute façon pas tout seul : beaucoup de moyens seront déployés, si on en arrive à cette extrémité…

« Donc on surveille toute les côtes désignées et surtout l’arrière-pays, les autoroutes, les péages, les gares. Tous ces points sont équipés de caméras : il s’agit de trouver le balafré. Quitte à commettre des erreurs et des fausses alertes ! »

Et il y en aura, depuis la gare du nord en passant par celle de Bruxelles, des péages d’Amiens à Arras, des stations services de Lille à Boulogne-sur-Mer et même au terminus de Calais !

 

En Angleterre également. Ils sont sur les dents depuis l’interception des commandos venus de Leeds, l’un avec sa tonne de gaz sarin et l’autre avec ses bidons d’anthrax, à quelques jours d’intervalle.

Ils partaient tout bonnement se pré-positionner.

Vu comme ça, sous la pression des alliés américains, 49.000 militaires et policiers supplémentaires seront mobilisés, 55 maîtres-chiens surveilleront les 18 km de clôture électrifiée à 5.000 volts qui entoure le principal site olympique.

Plus de 1.000 agents des services diplomatiques américains, y compris du FBI, viendront en renfort pour rassurer Chris Allison, le coordinateur de la sécurité des JO de Londres.

 

Cette mise à contribution de l'armée s'explique en partie par la récente réévaluation des effectifs nécessaires pour assurer la sécurité des 150 sites olympiques : 23.700 au lieu des 10.000 prévus initialement.

Les jours de pic de fréquentation des sites olympiques, jusqu'à 7.500 militaires viendront en renfort des 10.000 agents de sécurité privés déjà recrutés pour la surveillance des sites olympiques.

Quant aux 5.000 militaires restants, la plupart d'entre eux se verront confier des missions plus spécialisées (déminage, surveillance des voies fluviales, utilisation de chiens renifleurs, etc.). Philip Hammond, le ministre de la Défense, affirme que ce déploiement ne se fera pas au détriment des autres missions assurées par les forces armées britanniques même si c’est finalement la plus grosse opérations militaires depuis la dernière guerre.

L’ensemble travaille déjà sur 27 scénarios d’attentats possibles.

 

Ultime rempart, le porte-hélicoptères HMS Ocean (22.500 tonnes) et ses Lynx seront amarrés à Londres, exactement à Greenwich, sur la rive sud de la Tamise. Le navire amiral de la flotte britannique servira de base pour le personnel et les hélicoptères positionnés à Londres, notamment des Lynx de la Fleet Air Arm.

Le navire d'assaut HMS Bulwark sera, quant à lui, ancré à Weymouth, au sud-ouest de l'Angleterre, où se dérouleront les épreuves de voile.

Alors qu’un sous-marin nucléaire d’attaque est revenu de sa zone de patrouille dans l’océan atlantique sud, au large des Malouines, pour venir prêter ses sonars le long de la Manche.

Les Jeux Olympiques contemporains sont sous stéroïdes, commente The Guardian. « Ils reflètent les changements du monde moderne : des inégalités toujours grandissantes, la montée en puissance des multinationales, l’escalade du complexe de la sécurité domestique et la transition vers des styles de gouvernement plus autoritaires largement obsédés par l'attention mondiale et le prestige de spectacles médiatiques ».

 

Dans les airs sont prévues la patrouille de deux Atlantic français en relais, celle de trois AWACS, britannique, américain et français pour surveiller le Channel le 27 au soir. Des mirages 2000 seront en l’air, des rafales en alerte, depuis Cambrai-Épinoy BA 103, dont la fermeture est programmée pour l’année suivante, et depuis Creil BA 110.

Des Tornado F3 et des Eurofighter-Typhoon le seront côté britannique, et des F-16A Fighting Falcon (monoplace) et 4 « B » (biplace) le seront également côté Belge.

Les américains ont aussi prévu la patrouille de deux Predator sur les 161 existants, ceux de la CIA dans leur version armée, « MQ-1 Predator », eu égard à son utilisation de plus en plus importante en tant que drone armé, la lettre « M » signifiant Multi-missions, piloté par l’une des 61 bases de commandement.

14,80 m d’envergure, pour 8,22 m de long et une hauteur de 2,10 m, 1.020 kg au décollage pour une masse à vide de 512 kg, une vitesse maximale de 130 km/h, un plafond de 7.600 mètre et une autonomie de 740 km, soit plus de 6 heures de vol. Ils seront équipés chacun de deux AGM-114 Hellfire anti-char de 45 kg au lancement, 1,63 de long pour 17,8 cm de diamètre et une envergure de 33 cm. En principe, la charge creuse de 8 kg, pointant son nez à Mach 1,3 (1.530 km/h) à 8 km, est guidée par un laser semi-actif.

Normalement aussi, la RAF devrait déployer de son côté quelques-uns de ses dix MQ-9 Reaper, de 4,5 tonnes, mais sur les côtés Est et Nord de Londres, au-dessus de la mer du nord et au-dessus de Londres soi-même, dans un arc de cercle allant du pays de Galles au Norfolk, à quelques 10.000 mètres d’altitude…

Le « Reaper », un drone américain de chez General Atomics, de surveillance et de combat construit pour l'US Air Force, l'US Navy, l'Aeronautica Militare, la Royal Air Force et l'Armée de l'air turque.

20 m d’envergure, 11 m de long, 3,56 m de haut, 1.850 km de distance franchissable à la vitesse de maximale de 482 km/h ou une autonomie de 30 heures en vitesse de patrouille, une masse de 2.223 kg à vide et de 4.540 kg au décollage avec un plafond autorisé de 15.200 mètres, ils peuvent être équipés soit de 8 des mêmes missiles air-sol AGM-114 Hellfire, soit 2 missiles air-air AIM-92 Stinger, soit 2 bombes GBU-12 Paveway II, ou d’une combinaison des trois armes.

 

Et sur mer, on ne comptera même plus le nombre de patrouilleurs, français, des douanes et de la marine, belges, britanniques et même hollandais. Il y aura également deux frégates de type Aegis, capables de suivre deux cents cibles chacune et de guider des missiles anti-aériens de moyenne portée, offrant ainsi un « bouclier » de 75 milles nautiques de rayon…

Plus que la largeur du Channel.

 

Entre-temps, le Père José Gabriel, membre actif du SIV et de la même « milice du christ » que la lieutenante Matilda débarque avec des nouvelles étatsuniennes.

Le type, c’est un colosse, genre première ligne de rugby, en soutane noire, black-total, noir anthracite luisant, et totalement chauve.

Les nuits sans lune, quand il ne sourit pas, il passerait totalement inaperçu, d’autant qu’il a, par contraste avec son physique imposant, une démarche si souple qu’on ne l’entend pas arriver avec ses épaisses semelles en mousse.

Or, il se trouve que ce qui le rend en plus sympathique voire charismatique, de la bonne bouille des braves-gars, c’est justement son sourire et ses manières douces : il pourrait sans doute vous écraser toute la main juste avec deux doigts, mais c’est comme sa voix, un vaste murmure de douceur et de bienveillance…

Étonnant !

 

Les américains ont retrouvé la munition portugaise, à Los Alamos où elle est arrivée sans encombre pour examen.

Les Services Secrets ont contre-enquêté, derrière la police du shérif local, derrière le FBI et même derrière les services de la CIA sur la mort d’Almont. Il est bien décédé d’une intoxication au dioxyde de carbone, sans doute après une perte de connaissance au volant de sa voiture provoquée non par un coup sur la tête, mais un malaise cardiaque.

C’est la version la plus plausible d’après tous les experts.

Une fausse piste que la cellule Megiddo, alors ?

« Oui et non. Les services secrets ont mis leur nez dans ses activités. Il s’avère que son rôle est double : prévoir et réunir les moyens nécessaires contre des attentats d’Al-Qaïda. Ça ne fait pas de doute. Notamment pour Londres et ses JO 2012. Et depuis l’origine.

Mais tout autant, dans la mesure où jusque-là personne n’arrive à lever toutes les menaces, ils ont pour rôle de préparer et coordonner une éventuelle riposte contre l’Iran.

Et là ils s’y entendent.

D’ailleurs, le colonel Jackson est en route pour Paris et faire le point avec vous. »

Avec Paul ?

Mais pourquoi donc ? Il ferait mieux d’aller à Londres ou au siège de la DCRI…

 

« C’est vous qu’il vient voir et c’est pour cela que je suis là : assurer votre protection personnelle ! Vous ne risquez donc plus rien ! » éclate-t-il d’un bon gros rire à en pleurer, montrant ainsi toutes ses 32 dents blanches et sa large gorge rouge-rosacée.

 

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 04:02

CHAPITRE 55ème : Mise en place du dispositif

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Mercredi suivant, Paul ne reconnaît pas ses « ateliers ». De l’extérieur, à part quelques camions parqués sur le trottoir et plein d’antennes sur la terrasse du siège ayant poussé en forêt, rien n’indique que tout d’un coup cet immeuble d’architecte soit devenu un centre névralgique d’écoute.

Il y a bien une estafette de gendarmerie à proximité avec ses plantons qui s’enquiquinent à cent sous de l’heure, mais le pire, c’est à l’intérieur : Florence ne reconnaîtrait pas non plus son bureau du second, encombrés d’appareils tous plus bizarres les uns que les autres.

Au premier, les hommes du Mossad et du Vevak ont aménagé une cuisine et une salle de repos, qui sert à l’occasion de salle de prière : les frères-ennemis partagent les réchauds et le contenu du frigo.

En revanche, question vaisselle… ce n’est pas ça.

 

Sur l’aile gauche, il y a des bureaux, alors qu’à droite s’entremêlent des lits de camps…

Le vaste hall est lui-même une vraie fourmilière, avec des câbles électriques partout étalés au sol ou qui pendent le long des murs et un vaste tableau transparent de suivi des objets volants identifiés trône au milieu de ce foutoir organisé.

Où ont-ils récupéré tout ça ?

Des écrans un peu partout, qui montrent la circulation autoroutière, des cartes étalées parfois à même le sol.

Et des hommes et des femmes qui courent dans tous les sens, parfois s’interpellent en langage de rastaquouère, incompréhensible ou en anglais approximatif pour se faire comprendre, écouteurs aux oreilles.

Au premier sous-sol, les « étudiants » qui devaient finir les réassortiments ont évacué la place, laissant tout à peu-près bien rangé. Et au second sous-sol, la porte des machines de Sir McShiant est fermée.

Le jardinet juste, au-dessus, a la pelouse écrasée, vieillie, des détritus épars jonchent le sol.

Barbara s’est réfugiée dans le bureau du fond côté gauche. Celui de Paul, au fond du jardin n’a pas été démonté et à droite, au même niveau, il y a une autre salle où des lits de camps s’entassent avec des armoires métalliques.

Et ils ont fait tout ça en 4 jours ?

« Oui ! » répond Barbara qui explique qu’arrivée lundi matin, ils étaient déjà à l’œuvre.

Faut vraiment que Paul voie et comprenne comment tout cela fonctionne.

 

« Y’a un chef, ici ? » Sort de son trou le cousin Lev alors que Sliman rapplique de son côté.

« Content de vous voir ! On est presque au point, Colonel ! »

Mais que fait la police, dehors ?

Ils assurent la sécurité des lieux.

« Sur ordre du général Wimereux, détaché du ministère. Une demande de Washington, à ce qu’ils nous ont dit ! »

Wimereux, une vieille connaissance (*)… D’ici qu’on rappelle la « Dominiquette » et le colonel Gabeaux, il n’y a pas loin : la fine équipe serait-elle de retour ?

« On attend le père José Gabriel, du SIV qui doit devenir notre agent de liaison avec les services du Vatican et également, peut-être même Monsieur Albert, qui le sera avec les services français. »

L’autre rajoute : « Je vous signale qu’on a repéré un sous-marin de la CIA à deux pas d’ici, qui nous surveille. Et que ça ne m’étonnerait pas qu’on en attire d’autres ! »

Pourtant, en principe on écoute ici, on n’émet pas…

« Et les anglais ? »

Pas vus…

« Ils doivent se tenir informés via Interpol, je suppose. Actuellement, ils sont de toute façon très occupés avec leur problème de sécurité sur place. »

 

La société « G4S » retenue pour assurer la sécurité des sites olympiques semble incapable de fournir le personnel prévu, une défaillance qui obligera les autorités britanniques à mobiliser en urgence des milliers de soldats supplémentaires.

Un fiasco qui coûtera quelques 80 millions d'euros !

Une boîte qui avait pourtant déjà assuré avec succès la sécurité de plusieurs sommets du G8 depuis plusieurs années, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Italie, au Japon et même en Russie. Mais aussi en Écosse en 2005 et au G20 de Londres de 2009.

D’un autre côté, on vient d’apprendre par la presse qu’un gamin de 11 ans a pu prendre l’avion sans passeport ni billet à l’aéroport de Manchester sur un vol low-cost vers Rome-Fiumicino. Et ils en sont à enquêter pour savoir comment il a pu passer les contrôles de sécurité avant de monter à bord d’un avion en se mêlant à une famille.

« Ni le personnel de l’aéroport ni celui de la compagnie ne s’étant aperçu que le jeune Liam Corcoran voyageait sans papier d’identité et sans titre de transport. »

Un comble !

Ce n’est qu’au cours du vol que les passagers se sont aperçus qu’il voyageait tout seul et ont alerté le personnel navigant.

C’est dire si les Britishs ont du souci à se faire !

 

Bref, le « foutoir » du Kremlin-Bicêtre est opérationnel.

« Pour l’heure, les effectifs ne seront complets que ce soir avec l’arrivée d’une équipe complémentaire de renfort de Tel-Aviv. Nous serons 25. »

Des armes à disposition ?

Aucune. Sauf les armes personnelles de chacun.

Pourvu qu’ils ne se foutent pas sur la gueule, les « frères ennemis ».

Félicitations, les gars !

 

« Les gars se familiarisent avec les émissions des services français. Mais sur quoi doit-on porter attention ? »

Paul l’a pourtant déjà dit.

Mais c’était peut-être seulement à Lyon.

« De mon point de vue notre bonhomme partira sur le coup des 20 heures, peut-être un peu plus tard, depuis une base située entre ici et ici. »

Paul venait de suivre du doigt la côte sur une carte, allant de la baie de Somme jusqu’à l’embouchure du Rhin.

« De deux chose l’une, où il y est déjà, ou il va arriver en Angleterre dans les heures qui viennent et s’approcher doucement de sa cible pour frapper depuis un aérodrome du nord de l’Angleterre. Et là, ce n’est plus notre problème, mais celui des anglais. »

La frappe est forcément aérienne, questionne l’iranien ?

« Pas nécessairement, mais c’est comme ça que je ferai si j’étais lui, pour faire le plus de dégâts possibles. Une charge enterrée ou en surface ne ferait qu’un gros trou, alors qu’à 1.000 mètres d’altitude, elle rasera une vaste partie de la ville. »

Certes.

Et pour aller en Angleterre depuis la France, il faut quoi ?

« À la nage, c’est peu probable. En pédalo également. Avec un missile de croisière, ce n’est pas possible, il n’a pas la technologie. Il reste le train, la voiture et un ferry, voire un caboteur et un ULM hydro-planeur ou encore le tunnel sous la Manche, voire un saut de puce en avion, hélicoptère, ULM, peut-être même en parachute… ! »

Or, normalement, le portrait-robot du bonhomme est diffusé des deux côtés du Channel.

Il ne devrait pas sortir de son trou sans se faire repérer.

Sauf à être maquillé et déguisé…

« Dès lors, s’il veut passer inaperçu, il évitera les gares, les ports et les aéroports maquillage ou pas. D’autant que ça bombe fuit de radiations. Les détecteurs installés un peu partout donneront l’alerte.

Ce qui laisse la voiture et le tunnel, et encore : il serait repéré et ferait sauter sa charge sous la Manche. Ou alors un ULM pré-positionné dans un champ voire un petit avion de tourisme mis à disposition par des frères barbus. »

Et assez près pour que même si l’alerte est donnée, il puisse filer en basse altitude jusqu’à sa cible.

« Une fois qu’il aura atteint les eaux britanniques, ce n’est plus notre problème : la RAF déploiera ses chasseurs pour lui barrer le passage et les batteries de DCA lui feront sa fête. »

Même s’il fait nuit ?

 

« C’est effectivement ce qui pourrait les empêcher. La lune sera courte, si la visibilité est mauvaise, même équipé de radar doppler, il pourra être identifié en vol, quoique… pas si c’est un ULM, et je ne vois pas un missile air-air descendre assez bas pour abattre un appareil aussi léger, même avec un guidage par éclairage laser : ils ont tous des sécurités telles qu’un missile air-air n’explose pas au sol. »

Quant à jouer du canon, c’est quasiment impossible sans un équipement adéquat et une précision diabolique.

« Pensez au pilote qui doit viser une cible mouvante qui circule à quelques mètres d’altitude… Dans le noir, il rompra forcément son attaque avant de percuter la planète !

Et si l’autre se sent agressé, il peut faire péter sa bombe à n’importe quel moment : il faudrait tirer par surprise et faire mouche au premier coup… »

Vu comme ça, évidemment…

« Restera plus que les batteries anti-aériennes : les missiles sol-air sont capables d’aller chercher une cible même au ras du sol. Surtout les engins à faible portée. »

Mais ce sera l’ultime rempart.

« Parce que le gars peut alors décider de faire péter son engin n’importe où. Et il fera des dégâts tellement la densité d’habitations est forte. Tant pis pour sa cible ultime. »

Ou alors, peut-être faudrait-il armer les chasseurs de missile air-sol ?

 

 

 

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  (*) Voir « Opération Juliette-Siéra », publiées aux éditions I3

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