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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 04:23

Sommaire

 

Sommaire du tome I : http://infreequentable.over-blog.com/article-sommaire-80462827.html

 

Tome II :

 

Chapitre 00 : Résumé des épisodes précédents (Tome I)

 

Chapitre 0 : Résumé des épisodes précédents (Tome I)

 

Chapitre Ier : Début de saison en demi-teinte

 

Chapitre II : Ce mois hideux

 

Chapitre III : Blues persistant

 

Chapitre IV : Visite carcérale

 

Chapitre V : Rencontre improbable

 

Chapitre VI : Rencontre internautique

 

Chapitre VII : Suite des échanges avec Blaucher

 

Chapitre VIII : Les délires d’embauche…

 

Chapitre IX : Détour à Toulouse

 

Chapitre X : Projets de délire…

 

Chapitre XI : Épousailles

 

Chapitre XII : Plans de vols

 

Chapitre XIII : Affaires britanniques

 

Chapitre XIV : Affaires parisiennes

 

Chapitre XV : Le « cousin » Lev

 

Chapitre XVI : Monsieur Albert

 

Chapitre XVII : Florence

 

Chapitre XVIII : Carine

 

Chapitre XIX : Charles Almont vient aux nouvelles

 

Chapitre XX : Petit coup de pouce du destin : L’évasion de Cécile…

 

Chapitre XXI : Vol stratosphérique

 

Chapitre XXII : Entrée dans « la légende »

 

Chapitre XXIII : Quand Paul devient « Bankster » !

 

Chapitre XXIV : Fin des « concours anglais »

 

Chapitre XXV : Les « urgences » du mois de janvier

 

Chapitre XXVI : Chaud début de tournée en Chine

 

Chapitre XXVII : Premiers pas dans l’empire du milieu

 

Chapitre XXVIII : Première sur le J20

 

Chapitre XXIX : Détour par l’Université

 

Chapitre XXX : Les origines du « 001 » … au « 003 »

 

Chapitre XXXI : Chiasse à répétition

 

Chapitre XXXII : Tremblements de Terre

 

Chapitre XXXIII : Foirade sur les boulevards de New-York

 

Chapitre XXXIV : Surprise sur les bords du Cher

 

Chapitre XXXV : Paul Allen au Bourget

 

Chapitre XXXVI : Rêves avec des ailes !

 

Chapitre XXXVII : Irina Dichnikov by-night

 

Chapitre XXXVIII : L’assassinat de Paul de Bréveuil

 

Chapitre XXXIX : Tournée « cuisine-exotique »

 

Chapitre XXXX : VIP Dassault

 

Chapitre XXXXI : Reconfiguration autour du monde

 

Chapitre XXXXII : Épilogue et promotion du 14 juillet 2012

 

Chapitre XXXXIII : Épilogue final

 

Chapitre XXXXIV : Lettre posthume

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 04:02

Lettre posthume

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Bien des années plus tard, Paul reçoit un courrier de Stéphanie qui donne quelques explications complémentaires.

 

« 

Mon cher Paul !

 

Si tu reçois ce courrier, c’est que je suis morte !

Alors que j’écris ce courrier à ton intention, je vis actuellement dans un petit village colombien où les gens m’ont accueillie gentiment et où je m’occupe du dispensaire comme je peux.

 

Pour faire court, j’ai longtemps hésité à te faire ce courrier : Tu es si loin et il y a si longtemps que je n’ai plus aucun signe de vie de ta part. Que je me demande si tu ne m’as pas oubliée. Ce qui serait normal.

Je ne saurai jamais si j’ai comptée au moins un peu pour toi ou non. Ce qui n’est pas si sûr.

Finalement, à part les quelques semaines où nos vies se sont croisées dans les circonstances que je n’ai pas oubliées pour ma part, nous sommes restés des inconnus l’un pour l’autre.

Sache que je le regrette : J’aurai aimé vieillir au moins un peu à tes côtés, au moins de temps en temps.

 

T’expliquer aussi ce qui me tient à cœur, te dire ce que tu ignores et ainsi rester définitivement un peu plus proche de toi : Je sais, pour l’avoir compris, que tu veux aller « dans les étoiles ». Tu me ferais vraiment très plaisir si ce jour-là tu emportes cette lettre avec toi : J’y serai ainsi un peu aussi !

C’est d’ailleurs pour quoi je me décide finalement à te l’écrire, même si tu ne la recevras que quand je serai morte, je ne sais pas quand, mais rapidement par défaut de médicament à ma portée.

 

Je vais essayer de faire court, mais il me faut te dire que quand j’étais petite, je n’imaginais pas ma vie comme elle s’est déroulée.

Je me rêvais belle et séduisante, rendant folle d’amour un beau prince charmant qui m’aurait fait plein d’enfants courant dans une immense maison avec un grand jardin fleuri.

J’ai eu droit à un foyer déchiré par l’alcool et la violence, aux foyers d’accueil successifs, à la dérive du « sirop de la rue », à des études ratées et un physique bien trop masculin pour une jolie petite fille à couettes !

Je n’ai pas choisi : C’est la vie qui l’a fait pour moi.

 

Et finalement, la prison…

Pour le meurtre de mon pote d’alors que je n’ai pas commis, celui qui voulait bien me faire l’amour sans violence, avec des yeux qui brillaient quand il me regardait, que je l’aurai suivi n’importe où pour ces quelques moments de tendresse absolue.

 

La prison, c’est toi qui m’en a sortie. Je sais, par hasard : Tu ne savais même pas que j’existais !

L’époque a été vraiment difficile pour moi : Sortir d’un milieu carcéral infernal, coincée entre des matonnes perverses et des détenues lesbiennes, pour être « exfiltrée » au royaume des coréens du nord, cantonnée strictement dans un camp boueux et infect de leur armée, y subir un entrainement commando des plus cons et physiquement éreintant, c’était pour moi tomber de Charyble en Scylla !

Épouvantable !

Surtout en compagnie de Cécile.

 

J’imagine bien tes goûts en matière de femme, que Cécile, avec sa poitrine ronde et généreuse, ses fesses molles et ses cuisses ouvertes, lisses et mouillées, ses lèvres et sa bouche idéalement faites pour des fellations, ses petits doigts agiles qui savent masturber à souhait et prennent plaisir à « tenir un homme » par son gland, je sais qu’elle a ta préférence sur mon « grand corps » un peu gauche et si peu expérimenté de ces choses-là.

Je ne suis décidément pas « ton genre » de femme. Surtout en comparaison d’elle.

Pourtant…

Pourtant j’aurai aimé apprendre à tes côtés.

Mais sache que Cécile est une femme très dangereuse, une vraie meurtrière !

Une folle.

 

Elle a eu l’occasion de me raconter sa vie définitivement brisée par l’horrible assassinat de ses parents sous ses yeux quand elle était toute petite.

Elle m’a dit ses meurtres, l’un au couteau à pain sur un juge, l’autre au cyanure pour un avocat, son projet contre le chef de la police, puis de s’en prendre au procureur et au jurés qui ont relâché l’assassin de ses parents.

Une cinglée. Une vraie, je t’assure : Ça lui a monté jusqu’au cerveau reptilien.

Elle poursuivra son œuvre un jour ou l’autre : Méfie t’en !

 

À notre première rencontre à Hong-Kong, je n’ai pas du tout apprécié, mais alors pas du tout, que tu me violes : Il n’y avait aucune raison pour que je subisse ce dernier outrage après des semaines de fatigue et d’épuisement en Corée.

Je ne sais même pas le nom de cet horrible endroit !

Mais je t’écris pour t’avouer que si je me suis laissée faire redoutant le pire, et tu as été finalement suffisamment doux pour que j’apprécie cette étreinte forcée.

J’en garde encore un bon souvenir.

À ma grand surprise, tu as été assez gentil pour ne pas me sodomiser : J’ai horreur de ça.

Et de plus, tu as pris assez de précaution pour me faire jouir : J’en avais oublié que c’était si bon.

Même si je ne te cache pas que quand tu as présenté ton sexe pour le vider dans ma bouche, m’a traversé l’idée de le mordre. Je ne l’ai pas fait en pensant que tu reviendrais me faire jouir avec ce bel outil dont tu te sers si bien.

Tu es assez beau-gosse pour qu’aucune femme ne te résiste.

En bref, tu n’avais pas besoin de me « soumettre », je t’étais « acquise » !

 

Et bien au-delà de ce que tu peux imaginer : Non seulement acquise à tes projets du Sofitel de New-york, mais prête à tuer sauvagement n’importe qui pour te plaire !

Je venais de faire 10 ans de prison pour un meurtre que je n’avais pas commis : La Société pouvait donc me faire crédit !

J’étais « en compte ».

 

Il s’est trouvé, si je me souviens bien, que l’occasion s’est présentée quand tu as été toi-même victime de ces vermines varoises, malgré tes avertissements et menaces de ne pratiquer aucune violence à quiconque. J’étais à Nice chez « un copain » reconverti qui m’avait conseillé de reprendre des études d’aide-soignante.

Mon sang n’a fait qu’un tour quand j’ai lu dans la presse que tu étais dans le coma, donné pour mort.

Libre, j’étais déjà grâce à toi, libre, j’ai joint Cécile qui préparait le scénario que tu nous avais expliqué contre ton sénateur…

Libres, nous étions prêtes pour « faire justice » en ton nom.

 

Tu ne connais pas le détail de cet épisode : Cécile aura sans doute sa version. J’ai la mienne à te livrer.

Nous nous sommes retrouvées à sa descente de TGV. On savait qui aller voir en premier, bien sûr, pour avoir été visité dans la foulée d’un départ de ferry ton ami de Saint-Florent qui nous a rapidement mis au courant depuis Ajaccio.

Si c’est Cécile qui a su attirer notre première victime sur le petit-port du coin, jusqu’à la jetée, c’est moi qui ai réussi à l’entraver pendant qu’elle lui faisait une « gâterie ».

Notre objectif était seulement de lui faire avouer son geste.

Cécile a été terrifiante dans sa pratique de la torture sur ce type-là. Je ne savais pas qu’on pouvait tuer aussi sauvagement : Elle le tailladait avec un cutter alors qu’il tentait de se défaire de ses liens comme un sauvage en guelant tout ce qu’il savait.

Il en a chiallé comme d’un môme avant de cracher le morceau n’admettant que de n’avoir été qu’un complice en dénonçant son pote le tireur et de nous donner quelques détails, persuadé que nous le laisserions vivre s’il parlait. Alors elle lui a coupé le sexe, ensuite les couilles une à une pour les jeter aux possions : Ça pissait le sang de partout. Elle lui a coupé le bout des seins, l’intérieur de la cuisse à la recherche de l’artère fémorale après avoir commencé à le scalper pour qu’il parle !

Une horreur ! Un vrai massacre inutile !

Une grande malade…

Qui se vengeait de la mort affreuse de ses parents.

C’est elle qui a fini par l’égorger alors qu’il s’était déjà vidé abondemment de son sang !

 

Très secouée par la scène, j’ai été incapable d’aller plus loin et il lui a fallu toute une nuit et toute la journée suivante pour me persuader de lui servir seulement de chauffeur pour la nuit suivante.

Je crois qu’elle a pu assomer les deux autres comparses, sans moi, avant de mettre à exécution son projet d’incendie de leur boîte de nuit.

 

Et nous sommes rentrées à Châlon pour nous occuper de ton sénateur.

Tu étais encore dans le coma quand il s’est marié : Tu ne peux pas savoir ce qui s’y est passé.

Mais tu peux l’imaginer, puisque c’est toi qui a conçu le scénario.

Qu’on a déroulé comme d’une horloge.

Il y avait du monde dans la salle des fêtes de la Mairie, mais parce que plusieurs mariages étaient célébrés en même temps.

Valérie a joué son rôle à la perfection, d’une voix forte et déterminée, toute seule comme une grande, impatiente de révéler à la face du monde en ce lieu symbolique d’avoir été abusée, violée et avortée par Philippe Lacuistre qui se présentait à peine contrarié devant un maire, dans une mairie !

Toutes les têtes se sont tournées vers elle avançant d’un pas décidé vers le maire qui du coup en est resté silencieux, tenant à la main la fausse attestation de parternité génétique qu’elle agitait nerveusement.

Et quand elle a annoncé que le sénateur épousait sa fille cachée à eux deux, et l’américaine de lâcher la main de son futur pour se jeter dans les bras de « sa mère » en pleurant, chacun a pu entendre et comprendre qu’elle était présumée enceinte de « son père ».

Le détail indispensable qui avait poussé le sénateur à l’épouser sous la menace de la révélation du scandale à la presse, mettant fin à ses visées politiques qui lui tenaient tant à cœur, la deuxième hypothèse que tu avais formulée s’il refusait quoique ce soit.

Bravo : Lui a compris instantannément qu’il était devenu un « homme fini » en une fraction de seconde.

C’est bien ce que tu recherchais.

 

On avait imaginé que lui se rebiferait, qu’il aurait pu être insultant : Il est devenu livide, blanc comme un drap !

Et s’est éclipsé en catimini pendant que les deux femmes pleuraient dans les bras l’une de l’autre : Magnifique !

Tu aurais dû être là.

 

Nous avons suivi Lacuistre avec Cécile : Il filait tremblant comme une feuille d’arbre dans la pièce voisine, cherchant une sortie hors du grand escalier de la Mairie.

On lui a barré le passage jusqu’à ce qu’il se réfugie dans les WC de l’étage.

C’est Cécile qui a sorti son pistolet, l’a fait reculer jusqu’à la fenêtre et lui a tiré une balle dans la bouche qu’il avait grand ouverte.

Comme ses yeux !

Il n’a émis aucune protestation, aucun bruit, rien.

Elle lui a appliqué ses doigts dans le trou de la détente pendant que je guettais dans le couloir.

Nous sommes entrées dans les WC des dames juste à côté, et nous avons attendu un peu pour n’en sortir que plus tard, profitant de la cohue provoquée par le coup de feu.

Une fille vraiment dangereuse, je te le répète.

 

Avant de ne plus pouvoir rien en dire, je voulais te l’écrire pour que tu le saches.

 

Mon ami, juste une chose : Si tu pars pour les étoiles, emmènes-moi, emporte cette lettre avec toi.

Ça me ferait vraiment plaisir que tu ne m’oublies pas trop vite.

 

Bien à Toi et sois heureux pour moi !

 

Stéphanie Roya 

»

 

De quoi être quel que peu « secoué ».

Sacrée Stéphanie !

Il y a des gens, comme ça, auquel la vie ne fait aucun de cadeau…

C’est terrible.

 

Naturellement, Cécile n’aura pas le même récit.

Dans sa version à elle, bien au contraire, Stéphanie « était en compte » pour ses dix années, les plus belles, perdues derrière les barreaux pour un meurtre qu’elle n’avait pas commis.

Elle en avait conçu un rancœur incommensurable à l’égard de l’humanité entière et plus particulièrement à l’égard des voyous et des porteurs d’uniforme, d’en avoir tant bavé pour avoir pu survivre au milieu carcéral.

 

« Alors quand elle a compris qu’elle pouvait aussi se rendre utile comme d’une revanche en se soumettant à  toi, Paul, elle n’a pas hésité.

Mais souviens-toi qu’il n’était pas prévu que Lacuistre soit abattu. Là où elle a basculé, c’est quand il a s’agit de te venger. »

D’abord, sa réaction a été de se dire que c’était bien fait pour ta gueule en apprenant ton assassinat.

« Il a fallu que je la secoue pour qu’on se retrouve au TGV. Elle considérait qu’on ne te devait plus rien, pas même la liberté. Que les comptes étaient soldés depuis New-York et la filature de Parepoux.

Alors que moi j’étais avec la fille de Beaune à lui apprendre et mettre au point son discours le jour du mariage de Lacuistre qui approchait de jour en jour : J’étais en relation hebdomadaire, par textos interposés, avec les deux sœurs.

Il était juste question de filer en Corse pour en savoir plus sur tes agresseurs, lequel des deux avait tiré sur toi et de croiser les informations à glaner pour confirmer avant de les dénoncer aux flics. »

Mais, les flics, elle n’aimait pas. Mais alors pas du tout.

« La mort du premier de tes assassins a été une horreur. Je ne sais pas ce qu’elle a fait à l’autre et à leur patron.

Quant à Lacuistre, ça s’est passé comme elle te le dit. Sauf que c’est elle qui tenait l’arme en vraie pro.

Elle avait le goût du sang noyant son cerveau fêlé depuis notre passage dans le Var. »

 

Une vraie salope, dangereuse, même après son décès.

« De toute façon, elle a toujours eu envie de te faire la peau après l’épisode de Hong-Kong. Elle n’a pas du tout apprécié que tu la « forces ».

Alors que j’étais là pour te contenter jusqu’au bout de tes désirs : Je n’ai pas compris. »

Ce qui ne colle pas avec l’idée de se venger sur Paco, Loco et leur patron.

« Ah mais si ! Entre te faire la peau elle-même et laisser ce plaisir à d’autres, ils leur volaient sa vengence personnelle contre toi et ce fameux jour à Hong-Kong ! »

Mais elle n’a rien tenté depuis, pendant de nombreuses années.

« Tu étais inateignable. Et puis avec le temps et sa nouvelle vie, il est possible que son instinct morbide, son goût du sang, se soient estompés. »

 

Bref, on ne saura jamais comment les choses se sont vraiment passées.

Sauf qu’elles sont allées beaucoup plus loin que prévu : Le tort de ne pas être présent pour les ultimes détails d’exécution.

Mais pouvait-il alors en être autrement ?

Encore un détour du Destin à l’œuvre…

 

I3, Paris, le 30 juin 2012

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 04:02

Épilogue final

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Côté business, le J20 « dévoilé », le T50 lui-même « ausculté », non seulement le directeur Almont aura eu ce qu’il voulait pour faire monter les enchères du Pentagone, toujours prompt à préparer la prochaine guerre mondiale, mais l’avionneur Dassault pourra enfin exporter ses Rafales : L’avion tient la comparaison malgré son âge avancé !

Pour le ministère de l’air et celui du budget, c’est la fin d’un cauchemar de 25 ans, où il était garanti à l’avionneur de maintenir les chaînes de montage et de sous-traitants « en état » en commandant 11 avions/an minimum.

Pour l’opinion publique, c’est du travail en plus – même si ce n’est pas beaucoup : 18 avions seulement à sortir des chaînes de montages locales sur 126 – et la reconnaissance du savoir-faire national totalement autonome par rapport aux licences des « technologies-sensibles » états-uniennes !

En fait, c’est autant de moins pour « Eurofighter », la filiale d’EADS, avec son « Typhoon », le deuxième appareil retenu dans les « short-list » : Blanc-bonnet et bonnet-blanc.

 

La différence, peut-être et peut-être seulement, aura été une absence de « pollution » par des rétro-commissions : À la veille d’élections majeures en France, il n’en était pas question et de toute façon les budgets de campagne électorale étaient déjà bouclés.

Le passage éclair en Inde de Paul a pu aussi jouer un rôle : Son tour du monde par les pôles en vol hypersonique a marqué les milieux officiels aéronautiques internationaux.

Sa bonne volonté à « initier » les étudiants universitaires ou de grandes écoles d’ingénieur de façon ouverte, partageant même les grandes lignes de ses projets, a également pu jouer un rôle non négligeable, même si à chaque fois, il en profite pour tenter de placer ses « flacons collector ».

Seul bémol à toutes ses affaires, la découverte de nouveaux réseaux d’espions dormants : À part le cousin Lev de la voisine (qui a fait aussi le passage par la clinique voir Florence), agent du Mossad, c’est un peu ensemble vide : Aucun réseau inconnu ne s’est révélé.

En fait, tous étaient déjà connus, y compris ceux de Pyongyang et l’agent Hang en particulier.

 

Côté ombre, pour Paul, les horizons s’éclaircissent : L’affaire du juge « Jean-Pierre de Bréveuil », son père, est enfin extrait de ses mystères.

Un peu tard pour lui rendre les honneurs, bien trop tard pour que la mère de Paul et de Jacques s’en réjouisse.

Jacques est retourné aux affaires du cabinet d’avocat de la famille dont il avait hérité par défaut, toutes menaces sur sa vie écartées par les bons soins de Paul.

Sa seconde épouse, Priscilla Risle, ne lorgne plus sur son foie pour sauver son propre père, Edmond.

La fondation de ce dernier et son macabre commerce n’existe plus. Tous les « commandos » de cette équipe de vautours ont été exécutés lors de la bataille rangée sur la plate-forme pétrolière reconvertie en banque d’organes et laboratoire de recherche qui a sombré de son côté, et tous les complices de ses activités criminelles et receleurs d’organes auront été arrêtés ou jugés.

Gageons que les « réseaux chinois » ou de pays encore plus pauvres, pourvoyeurs d’organes pour les riches clientèles occidentales en quête de soins, se seront reconstitués dans l’ombre.

Personne n’en sait rien pour l’heure.

En revanche, la recherche fondamentale avance à grands-pas à tester de nouvelles pistes opérationnelles.

À cette occasion, précisons que la loi « bioéthique » française a accouché d’une souris, dans un vaste consensus de « mise en stand-by » généralisée.

« Wait and see ».

 

Par la même occasion, le réseau terroriste dénommé « ARCCO » qui menaçait la « Liste des 1.000 » n’aura fait que 4 morts, avant que les équipes de Christophe Scorff ne se montrent dangereuses et que Paul leur donne le coup de grâce… grâce à Shirley la « tâche de rousseur » anglaise.

Dont personne n’a de nouvelle : Elle aurait décroché une bourse à Cambridge après avoir eu son bac… Paul la retrouvera à Londres à l’été 2012 (c’est toujours une autre histoire[1]), à l’effectif des SIS de sa très gracieuse Majesté qui fêtera aussi son jubilé de diamant début juin : 4 jours de festivités et de « Street-party » heureusement sans aucun attentat.

Mais ça eut « crispé » du monde, notamment l’époux de la reine qui en a fait un « caca nerveux » à l’en hospitaliser heureusement sans conséquence.

Là encore, c’est une autre histoire[2].

 

Par ailleurs, Paul de Bréveuil attendra encore un peu avant de concevoir et d’usiner son moteur-fusée. D’abord, ses affaires de « vente de flacon », ensuite la mise au point de la sortie du capital de la SA « McShiant » qui se scelle en marge d’une visite de Lady Catherin auprès de Florence, en même temps que la reprise en main de l’usine d’Aubenas, boostée par des visites incessantes d’officiels venus du monde entier voir « le four » qui a cuit la céramique du « 001 » et les équipes qui l’ont conçue et réalisée.

Ensuite, le « dépeçage », le « dépiautage » des machines léguées par McShiant…

Le pseudo moteur Minato sur-unitaire qui ne veut pas tourner, la Z-machine compacte mais dangereuse par ses émissions de rayons X surpuissantes quand elle veut bien fonctionner, donne l’idée à Paul d’un générateur à « micro-fusion » dont il a besoin pour l’autonomie intégrale du « 003 »…

En fait, le calcul montre que pour atteindre le critère de Lawson, (η . TE ≥ 1020 m-3. s), il n’est pas si compliqué que ça d’augmenter considérablement la densité d’un plasma d’un facteur de 103, voire 2 ou 3 x 103 par des moyens mécaniques : C’était l’astuce de Lord McShiant pour sa Z-machine.

Sauf que lui employait un jeu de bielles et de pistons montés sur une série de vilbrequins assez complexe, alors que le simple jeu d’un axe semi-rotatif et deux pistons se promenant dans des chambres circulaires montées en arc-de-cercle arrivent aux conditions voulues pour recevoir une décharge laser qui allume le combustible nucélaire.

Et le mouvement de va-et-vient s’entretient tout seul par la suite par détente du plasma qui fusionne dans la chambre active, compressant l’inactive avant l’allumage.

Autre avantage, on peut empiler le dispositif et ainsi le démultiplier. Inconvénient, il faut être capable de fournir de sacrée quantité d’énergie pour « initier » le dispositif.

L’excédent d’énergie est récupérée sur l’axe du bras, transformé immdiatement en énergie électrique, qui maintient le plasma sous contrôle électromagnétique, chauffe le deutérieur avant son injection, recharge les éclateurs de Marx, refroidi l’ensemble, bref « fait tourner » le dispositif et peut alimenter une petite usine de fabrication d’hydrogène par électrolyse en plus de « plamaster » n’importe quel matériau dans une chambre de combustion d’un moteur-fusée à plasma.

Bref, à condition de ne pas faire des monstres et de régler correctement la machine, le bilan est sûrement assez positif pour fabriquer ce qu’on veut…

À développer !

Mais ça demandera quelques années de travail et de calcul.

 

« Côté noir », c’est « Monsieur Albert » qui débarque une peu auparavant de la naissance d’Anabelle au Kremlin-Bicêtre avec le coussin à « légion d’honneur ». Pour y faire part des mêmes doutes, suspicions et raisonements que la juge Helène Trois-Dom quelques mois plus tôt.

« J’ai pris connaissance de tout votre dossier (ririri). Enfin je crois… Cette médaille aurait dû vous êtes remise dès votre service en Afghanistan. »

Ça ne s’est pas passé comme ça, au contraire : Il a ramé un maximum pour sortir de son cul-de-sac des côtes canadiennes.

« Vos états de services sont vraiment brillants (ririri). Et votre dernière mission en Chine et en Russie est un vraie réussite. Rien d’orthodoxe chez vous quand vous faites quelque chose, c’est à peine croyable (ririri) ! Je vous avais dit d’être discret, furtif, insaisissable et vous avez fait tout le contraire avec brio, vous servant de votre aura pour parvenir à vos fins (ririri) : Vraiment bravo !

Mais… (ririri) »

Parce qu’il y a aussi un « mais ».

 

« Je sais que vous vous êtes servi de deux fugitives pour les annexes de votre mission. Je vous ai même procuré des papiers pour elles. Depuis, ces papiers ne sont plus en circulation. »

Il les lui avait rendus, comme tout le matériel utilisé fournit par les uns ou les autres. Et elles s’étaient « achetées » des nationalités Suisses.

« Que vous vous soyez fait fausser compagnie, même involontairement, par ces deux criminelles (ririri), je veux bien l’admettre, même s’il n’a jamais été question de les remettre en liberté (ririri). Ne soyons pas chien : Elles ont peut-être mérité une seconde chance (ririri).

Ce qui me chagrine, c’est qu’on retrouve leurs traces autour de vous dans l’affaire Lacuistre, un sénateur (ririri), vous vous souvenez, pas très… républicain (ririri), mais tout de même un élu.

Et puis aussi dans la guerre des gangs qui a visé une boîte de nuit de la côte varoise l’été dernier, son patron et deux de ses employés (ririri). Pas une grande perte, mais expliquez-moi, parce que là, je suis perdu (ririri). »

 

Expliquez quoi ? « Vous pensez réellement qu’il y a un lien entre ces deux affaires et moi ? Je vous rappelle que j’étais dans le coma. » Le parfait alibi, finalement.

Oui mais, il y a forcément un lien, puisqu’on retrouve la trace des deux filles jusque-là et qu’ensuite elles ont disparu de la circulation…

Pas une affaire de fric, ni de crapulerie, non, autre chose : « Vous, leur mentor (ririri) ! Celui qui leur a redonné une chance à Hong-Kong : Je sais, j’y étais (ririri)»

Comment a-t-il pu faire pour mener à bien sa justice, au « nom de son père », alors qu’il était encore dans le coma ?

 

« Vous savez, Monsieur Albert, il est des choses curieuses dans la vie des hommes. Effectivement, tous les assassins de mon père sont désormais en enfer. J’ai bien participé à y envoyer le professeur Risle. Mais j’étais en état de légitime défense : C’est un hasard, celui d’une balle perdue.

Les Liamone, je les ai juste entr’aperçus quelques minutes. De toute façon les deux étaient déjà à l’état de légume ou de survivants pour quelques heures seulement.

Parepoux, je ne savais même pas que c’était lui que Florence avait choisi comme l’entrepreneur du « Château-sur-Cher » de Mylène : Je ne l’ai découvert que le jour de la remise du chèque de fin de chantier.

Après, je l’ai perdu de vue. Et j’étais à Moscou quand il est mort. Je n’y suis pour rien : Il a dû faire peur à un de ses créanciers, je ne sais pas.

Quant à Lacuistre, j’étais dans le coma ! »

Oui, il sait tout ça (ririri).

« Vous avez armé d’autres bras. Comment avez-vous fait ? »

Il y a 4 % d’associaux dans n’importe quel échantillon de population aussi grand que petit que ce soit. Prêts à n’importe quoi quand la situation l’exige.

« Il me semble, il me semble seulement, qu’il suffirait de les mettre en situation de faire pour qu’ils fassent n’importe quoi, même si le peu de morale leur restant le leur interdit. C’est vous qui me l’avez fait comprendre. Je sais ça aussi parce que j’ai été en situation de faire feu sur des rebelles afghans pour sauver la peau d’un pilote américain. On me l’a assez reproché, vous savez ! »

Un meutre par procuration alors ?

« L’élève en apprendrait à son professeur (ririri) ! »

Habituellement, on dit que l’élève dépasse son professeur : « C’est aussi ce qu’on appelle le progrès. »

Tout de suite les grands-mots.

 

On lui a dit que vous étiez un bon flic, un ancien gendarme au top de votre métier.

« N’avez-vous jamais eu à enquêter sur des meurtres … disons bizarres où tous les indices concordant désignent le même meurtrier ? »

N’a-t-il jamais douté des « évidences » ?

Parfois, si !

« Mon cher professeur, dans une pièce de monnaie, combien y-a-til de faces ? »

Deux.

« Celle qu’on montre et celle qu’on ne montre pas. Et c’est vous-mêmes qui m’avez appris à ne montrer que celle qu’il convient… »

Il veut dire que tous ces morts sont son œuvre ?

Paul reprend : « Je n’ai jamais dit chose pareille. Je dis seulement que parfois, il ne faut pas retrouner la pièce de monnaie : Ça ne change strictement rien aux réalités, et c’est nettement plus confortable. »

Pour « la mission », il avait besoin d’une « apparence » tellement évidente qu’il n’a pas cherché à feindre, à aucun moment. « Vous savez tenir un secret ? »

Les « deux fugitives », elles lui sont tombées dans la gueule comme des cailles toute-rôties sortant du four. « Et j’ai appris à l’armée qu’il fallait saisir toutes les opportunités qu’offraient le terrain et les circonstances. Ce que je me suis contenté de faire pour mon séjour à New-York. »

Celui où il n’était pas.

« Ma mission pour l’Élysée était d’éliminer le « banquier des pauvres ». Je devais faire une vidéo assez dégueulasse pour le faire sauter. Un truc complètement foireux, finalement, où devaient intervenir les deux seules fugitives assez frappées pour le faire pour moi. Et le bonhomme s’est « plombé » tout seul à cette occasion-là, sans qu’elles n’interviennent ! L’avantage, c’est que j’avais planqué des caméras dont le contenu, jamais révélé, a été suffisant pour convaincre un juge de New-York. »

« C’était donc vous, le numéro du mois de Mai 2011 ? »

Normalement oui, sauf que là, pas du tout. « Vous vous souvenez quand même qu’on vous a envoyé aux nouvelles, à ce moment-là ? Le fameux « cabinet noir » … »

Il se souvenait. Voilà donc le fin mot de l’histoire ?

Et pour le reste ?

 

« Je n’étais plus dans le circuit ! » ment-il. « Mais pour en arriver-là, voyez donc tout ce que j’ai été obligé de faire et par où j’en suis passé. Et tout ce qu’on m’a obligé à faire. »

Une histoire qu’il n’aurait jamais dû vivre, si la mémoire de son père n’avait pas été mise en jeu, recroisant leurs propres destins de façon inattendue et pour le moins de façon aléatoire…

Mais c’est justement les « hasards du Destin ».

Qu’il faut parfois assumer : Et c’est fait.

 

I3, Paris, le 3 Février 2012

 

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[1] Cf. l’épisode : « Parcours olympiques », à paraître aux éditions I3.

[2] Cf. l’épisode : « Parcours olympiques », à paraître aux éditions I3.

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 04:02

Épilogue et promotion du 14 juillet 2012

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

C’est là, qu’après avoir consciencieusement épuisé Florence à lui faire la fête de ses sens et autres zones érogènes dès le premier soir, le lendemain il est à Paris à farfouiller dans les factures.

Un paquet impressionnant est empilé sur son bureau : Une connerie.

La plupart d’entre-elles sont bien arrivées à l’adresse de son domicile et Florence ne les a pas faites traiter par Barbara, les deux femmes étant un peu « en froid » depuis la fin de l’année.

Pire, il y en a qui concerne la boutique de « flacons », d’autres celles de l’hôtel de Kotor, notamment les échéances de l’emprunt.

Pour le reste Barbara et Jean-Charles sont contents de leur saison : Sur l’année, on atteint presque le niveau d’activité de la première année, mais, mais, mais, la trésorerie est à sec.

Parce que, parce que, il y a eu des retours, des réapprovisionnements qui sont restés impayés, des frais de transport un peu plus importants que prévu, des frais de manutention aussi, mais bien sûr, les salaires et primes ont été versées aux deux zigotos !

Là, il s’agit de reprendre vivement les choses en main…

 

Et Paul commence par passer un « savon écumant » digne des 50ème hurlants à sa « petite-équipe » qui se les tourne dans tous les sens sans mollir.

Livrer de la marchandise venue des « 4 coins du monde », la préparer aux tarifs des heures supplémentaires, la livrer sans casse et ne pas se faire payer, Jean-Charles est bien un fonctionnaire-typique, avec les avantages du privé (les primes), mais n’a pas une once de sens commercial ni même de bon sens !

Ça chauffera tellement pour son matricule, qu’il en retournera dans sa retraite du Périgord ou d’ailleurs, sans plus demander son compte : Même pas son préavis.

Quant à Barbara, elle s’est remise fissa au boulot, tremblante de peur, tellement la colère et l’échange de noms d’oiseau est violent avec Jean-Charles.

Une petite chose recroquevillée et tremblotante, cachée au fond de son bureau…

Et Paul a dû faire la tournée des popotes pour quémander des délais à rattraper les retards de paiement.

 

La belle idée que de s’être lavé le neurone à l’eau de mer !

Et puis, il faut aussi préparer la saison des remises de diplômes, élargir la prospection, en amont et en aval, et damer le pion de la concurrence qui se réveille sur ce micromarché.

Même des ex-étudiants, qui ont eu le bénéfice des premiers « flacons de promotion », se te mettent de la partie : Rigolos, c’est autant de plus que Paul perd à chaque fois, qu’on en est d’ailleurs, sur certaines grandes écoles à devoir répondre à des appels d’offre des bureaux d’étudiant.

Non mais : Ça va vite devenir un métier de cinglé, si on y perd son temps à monter des dossiers-papiers sans savoir ce que les gens veulent de mieux ou de plus !

 

La fin de cette « affaire-là » est assez « croquignolesque », finalement. Et « fleur-bleue » aussi.

Côté « croquignolesque », chacun aura pu constater que le « banquier des pauvres » des États failliteux n’aura jamais pu faire campagne pour ravir son fauteuil au Président Krasoski, alors qu’il était donné grand vainqueur du scrutin du mois de mai 2012 durant des mois et des mois auparavant !

C’était le vœu, l’ordre, du locataire de l’Élysée émis à Almont à l’adresse de l’agence. Et comme celle-ci ne pouvait pas faire, c’est à cette occasion que c’est retombé sur les épaules de Paul.

Mais le titulaire du nouveau mandat présidentiel, après avoir pris connaissance du dossier, sachant que sans l’élimination, à la loyale, même si ce n’est pas très clair pour tout le monde, finalement, se rend compte qu’il doit d’être arrivé là où il est grâce à Paul, sans lequel rien n’aurait été possible.

Et c’est sans doute pour cette raison que Paul de Bréveuil, capitaine de frégate réserviste figure au rang de chevalier de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet 2012, sur les quotas présidentiels !

 

Pour cette raison, ou pour d’autres : C’est marqué « Services rendus », au pluriel, « à la Nation ». Lesquels sinon ses tours du monde à la voile ou en « hypersonique » ?

Voire ses passages espionites en Chine et en Russie, ou encore ses « coups de pouce » pour Dassault…

Paul arguera qu’il accepte, mais qu’étant aussi un agent secret très secret au service (intermittent) de la Patrie, il n’y a aucune photo de lui dans la presse et qu’il n’est pas question qu’on en fournisse aux ennemies de la patrie à cette occasion.

D’autant qu’à ce moment-là, il n’est pas disponible : Mais c’est une autre histoire[1] !

Au moins, il échappe à la corvée des discours.

Grand silence typique des « grands moments de solitude » à l’autre bout du fil, à cet instant-là !

« Et je fais comment pour vous la remettre, alors ? » fait le gars de la chancellerie.

« Vous la mettez sur un coussin, vous faites votre cérémonie et avalez les petits fours pour moi, et vous l’envoyez à l’état-major de la marine à l’attention de l’amiral Morthe de l’Argentière. Lui seul sait encore où me joindre ! »

Paul imagine la tête de « son chef » en lisant l’ordre de mission attaché à la breloque !

 

Toujours côté « croquignolesque », le successeur de la ministre des finances partie à Washington remplacer le queutard qui a échappé sans le savoir à une émasculation en règle, tout ça parce que deux filles ne savent pas lire un numéro de porte de chambre d’hôtel, il l’aura remplacée par un pur-produit de Rakchi, l’ancien président devenu amnésique de ses turpitudes de quand il était patron de la mairie de la capitale. Pour vérifier que le « pognon » a bien été remboursé aux américains : Mais c’est une autre histoire[2].

Ce dernier aura pu « contrôler » les informations sur le blanchiment de diverses affaires de rétro-commissions en cours. Et en « bon soldat », il aura eu l’occasion de changer plusieurs fois de partenaires « sexuelles-exclusives », d’apprendre son métier de « grand-argentier » à l’occasion de la vente de bâtiments de commandement à la flotte Russe, de se casser les dents sur la vente du Rafale au Brésil, à la Suisse, au Maroc, et aux Émirats-arabes-unis, mais y parvenir, hélas un peu tard pour des financements occultes de la vie politique intérieure, à destination de l’Inde.

Quoique, l’annonce faite en Février 2012 aura mis bien du temps à se concrétiser : Bref un beau parcours d’apprentissage.

 

D’autant que la crise financière internationale aura bouleversé le monde entier, complétant la formation des unes et des autres, en commençant par la « gouvernance de l’Euroland », sur laquelle les bonnes fées du monde entier se seront penchées avec quelques appréhensions, des USA à la Chine, durant des semaines et des semaines qui ont suivie.

Ce ne sera que pour mieux aborder la crise suivante et venir soutenir, bien plus tard, la finance internationale, anglo-saxonne notamment, déjà aux abois 5 ans auparavant sans que personne ne veuille s’en rendre compte.

Il aura fallu pour ça piocher et puiser sans limite, poussé par les nécessités, dans la « boîte à cavalerie » du marché des devises triangulaires « Wall-Street/La City et les places off-shore des caraïbes », détruisant de la « monnaie fictive » pour éviter la faillite complète.

Un monde d’illusions pris à ses propres pièges.

Mais c’est encore une autre histoire que la presse ne contera pas tous les jours…

En tout cas, l’Euro, la Grèce et les autres « PIGS » auront évité de justesse et provisoirement la catastrophe, moyennant d’amples sacrifices, de souveraineté, certes, mais aussi politiques, sociaux et économiques.

 

Côté « fleur-bleue », « Krasoski », le président français sortant aura eu ce qu’il voulait : Une petite Juilletta est née en octobre 2011 de ses ébats enfin féconds d’avec son épouse légitime du moment, la troisième.

C’est aussi un peu grâce à Jean-Luc, le « pornocrate » et ses prothèses remises au couple présidentiel par l’entremise de « Monsieur Albert » et ses épouvantables « ririri », avec pour intermédiaire insoupçonné « Charlotte-en-mission » !

D’ailleurs, il s’en resservira plus tard…

Et de son côté, Florence mettra au monde une petite Annabelle en novembre 2012, comme en réplique…

Mais sans « artifices ».

 

Pour Paul, les « vacances » c’est un peu plus tard : D’abord il se doit de convoyer du Port des Minimes jusqu’au seul chantier qui l’accepte en Balagne, le « Lisbeth ». Il aurait dû remonter les canaux plutôt que de faire le tour de la péninsule ibérique : Le « Lisbeth » n’arrivera jamais en Corse et Paul sera contraint par les événements à courser « Ahmed la diabolique » pendant les mois qui suivent jusqu’aux abords de Londres.

Mais là encore, c’est une autre histoire[3].

En revanche, c’est l’occasion d’un « épisode-fameux » où Florence se met en peine pour passer devant Monsieur le Maire, « officialiser », comme elle l’espère.

Ce que refuse d’emblée et avec une constance indéfectible, le père de sa progéniture, à savoir Paul…

Le mariage, ça sert à quoi au juste ?

Pas question de rester « fidèle » à la même paire de fesses toute une vie : C’est largement au-dessus de ses moyens psychologiques, pour être honnête.

Elle en fera une maladie, limite dépression, que Barbara se montrera utile en la circonstance.

Et il a fallu faire face à la belle-famille. Florence, elle a une mère, un père, deux frères et deux belles-sœurs dont l’une armée de mômes infernaux et braillards.

Ça ne donne pas vraiment envie d’en faire, sur le coup.

Le père est un retraité d’EDF, la mère une retraitée de la mairie locale dans le Vaucluse où Paul se rendra pour faire plaisir à Florence jusque dans leur fermette usagée.

Et puis ça reste convenable en pareilles circonstances.

Lui croit qu’il est venu avec ses gants-beurre-blanc faire sa demande en mariage : Il déchante à son tour. Une fille-mère dans sa famille, ça ne s’était jamais vu.

Eh, elle n’est pas abandonnée, la fille-mère : L’avenir matériel est assuré…

Elle, c’est genre « dondon » blondasse qui fait un gringue pas croyable à Paul, le collant aux baskets en toutes occasions, la soixantaine ayant du mal à être assumée.

« Jean-Jean », le frère aîné est chauffeur-routier avec tout l’attirail qui va avec, du tour de coffre aux tatouages en passant par le jean-crasseux et la tignasse en queue-de-cheval… Il a épousé une dénommée Françoise, une fille sans aspérité, toute menue, qu’on se demande comment il lui a fait deux gosses en poussette & berceau sans l’écraser.

D’ailleurs, elle ne s’occupe que de ses marmots : L’horreur.

« Pierrot », le fils cadet est mécanicien dans un garage de la ville, l’air souple sur jambe et agile des doigts.

Sa femme, Élisa, a un gros cul qu’elle croit manifestement irrésistible à le dandiner ostensiblement sous le regard de tous les mâles qui rentrent dans son champ de vision : Un vrai poème !

Sans enfant : Comme quoi, il n’a pas encore trouver la bonne position, semble-t-il.

Bref, soulagement quand Paul et Florence rentrent sur Paris.

 

L’accouchement de Florence, dans les grandes douleurs de l’enfantement maîtrisée par péridurale – une aiguille grosse comme ça que Paul a failli en tourner de l’œil – ce sera d’ailleurs l’occasion pour bien des ex de Paul de faire un détour par Paris, admirer le rejeton : Toutes de féliciter l’heureuse maman, toutes de reconnaître le « portrait craché de son père », aucune pour féliciter ou flatter l’organe externe qui a permis cet heureux événement : Faut dire qu’elles en avaient usé et abusé… avant !

Même Lady Joan aura fait le déplacement. Alors que Paul s’était rendu compte un peu avant combien sa fausse-couche l’a vraiment déconfite au plus haut point.

Elle est repartie avec ses immenses regrets et déceptions.

Et quelques compensations.

 

Toutes, non ! Cécile est restée cachée parmi le personnel de l’hôtel de Kotor de Paul et évite de circuler ailleurs. Stéphanie est soi-disant du côté de Caracas à l’abri d’une éventuelle expulsion vers la France. Carine et Claudine, les sœurs qui n’ont pas voulu piéger leur « client de Washington » au Sofitel de New-York, enverront un petit mot et une barboteuse premier-âge aux couleurs du drapeau des USA d’un goût douteux.

En revanche, Isabelle Nivelle est fondante. Mylène, encore pire dans son rôle de « grand-mère » de substitution : Elle en a presque l’âge et Eva sa fille tarde à se reproduire…

Résultat, elle est en répétition de son futur état de « mamy » !

Le plus drôle, ce sont Charlotte, la vraie, et Aurélie, qui rappliquent après avoir vendu leur « nouvelle boîte » à plus gros qu’elles : Pourquoi « tuer la concurrence » quand on peut la racheter ? Une méthode anti-dumping bien américaine…

Charlotte, la vraie, fait un cinéma pas possible pour avoir un « petit-bout-de-chou » aussi craquant rien qu’à elle !

«Tu peux pas, tu as horreur des bêtes à poil ! »

Et la FIV ? « Paul, tu ne peux pas me refuser ça, moi, ta vieille copine ! » Le tout devant le berceau d’Annabelle ! Fabuleux…

« Faudrait déjà que tu apprennes à branler une bite… Ça ne me paraît pas possible avant de longs siècles ! » répond Paul dans un éclat de rire communicatif.

Y’a vraiment que Florence qui n’apprécie pas, limite « baby-blues »… Et on peut comprendre !

Quant à Aurélie, elle trouve que c’est vraiment « tout-petit-petit », un bébé, tout juste comparable à insecte presque dégoûtant.

Pas encore l’instinct maternel en éveil…

 

C’est aussi l’occasion pour « la famille » de resserrer des liens distendus depuis fort longtemps : Sandrine, la première épouse de Jacques fait le détour par Paris et profite de l’hospitalité du Kremlin-Bicêtre aménagé à la hâte pour préparer Noël avec ses enfants, Alain et la petite Christine entre les cartons de six de la troisième opération « flacons-estampillés ».

Plus inattendues, les « trois cochonnes », Arlette, Huguette et Pierrette, les filles de l’oncle-honteux, celui qui s’est fait surprendre à se faire sauter par UN clerc du cabinet, chassé par le grand-père jusqu’au diable vauvert, passent également à tour de rôle.

L’une avec sa propre marmaille, Huguette avec son mari qui n’en finit pas de « cocher-clair » et Arlette avec une boîte de chocolat et son éternel appareil dentaire… en « vieille-fille-à-caser » encore assez jolie malgré l’âge qu’elle porte mal.

Enfin, « jolie » pour ceux qui aiment les sourires métalliques et les hanches larges et sans fesse.

Même Sylviane et Josiane, viennent en voisine un soir.

L’hôtel de long séjour médicalisé que Paul leur avait fait construire dans l’immeuble de leur propre père, le frère du grand-père de Paul et de Jacques, le « colonel » François-Henri, tourne toujours. Et Jacqueline, leur mère à la cuisse si légère en d’autres temps et aux états d’âme paranoïdes, y séjourne toujours, dans un fauteuil à roulette, atteinte précocement de la maladie d’Alzheimer doublée de syndromes parkinsoniens.

Dur !

Plus tous les autres, plus ou moins habitués, dont même Jean-Charles qui cherche à aplanir les difficultés pour revenir bosser avec Paul (ce qui tombe bien, parce que janvier 2013 commence par une tonitruante inspection fiscale des comptes de Paul, et que c’est lui qui tenait les comptes & déclarations des années contrôlées). Gabrielle qui patine à revendre les « bijoux de famille de la République ». Joëlle Lidoire, la hackeuse de la Cour des comptes. Et même Emily arrivant du Texas pour respirer l’air de Paris, la chanteuse première et unique épouse de Paul.

« Tu as bien de la chance, Florence ! C’est un peu grâce à moi qui l’ai laissé partir… »

Salope, oui !

« Vous vous êtes mariés, du coup ? »

Non ! Et pour cause : La première expérience de Paul en la matière ayant été tellement désastreuse !

« Alors tu es toujours un cœur à prendre, mon chéri ! »

Salope, oui !

Un numéro pareil devant une primipare, il faut avouer que c’est d’un déplacé absolu !

Mais elle se rattrape dans les compliments à la maman assurant elle aussi que le bébé, « C’est vraiment le portrait craché de Paul ! Bravo ! »

 

Pour poursuivre la lecture des chapitres suivants, cliquez sur le lien « Suivant », à droite sous ce billet

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[1] Cf. l’épisode : « Parcours olympiques », à paraître aux éditions I3.

[2] Cf. l’épisode : « Opération Juliette-Siéra », parue aux éditions I3.

[3] Cf. l’épisode : « Parcours olympiques », à paraître aux éditions I3.

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 04:02

Reconfiguration autour du monde

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Et il reprend la mer avec à son bord deux nouveaux mousses. Rabia, une simili-marocaine échouée là on ne sait trop ni pourquoi ni comment, assez sublime quand elle s’enferme dans l’un des trois cabinets de toilette du bord pour faire ses prières non sans avoir demandé avant par où se trouvait la direction de La Mecque. Elle ne mange pas de saucisse ni de jambon, ne pioche pas dans la réserve à rhum ou à porto ni à cognac, mais qui, sans rechigner aux « devoirs imposés » du maître du bord, s’abstient une semaine sur trois de satisfaire les poussées d’hormones de Paul.

Chiante autant que très jolie, surtout sous les alizés, quand elle se promène nue sur le pont ou dans le cockpit en baragouinant l’anglais : Ce qui est supportable.

 

Et « Brutus », un gamin de 20 ans qui veut aller jusqu’à Bonne-Espérance rejoindre sa fiancée laissée là-bas. Pêcheur de métier, il ne s’entendait pas du tout avec son capitaine qui l’a laissé à l’escale et sans le sou.

Un solide gaillard, prompte à la manœuvre, impatient de retrouver ses pénates et sa belle : C’est lui qui taille du près du côté de l’anticyclone de Sainte-Hélène, alors que la route portante, et plus confortable, fait passer très à l’ouest au grand large du Brésil.

Heureusement qu’il a quelques notions d’anglais, parce que son afrikaner est véritablement incompréhensible.

Mais une route pas si stupide : Certes il faut veiller à abattre ou lofer quand le vent fait des siennes et change de direction, mais le « Lisbeth » taille tranquillement ses 250 milles/jours.

Les 3.900 milles de la route presque orthodromiques sont ainsi avalés en deux semaines, sitôt passé le pot au noir et ses orages.

Entre-temps, Rabia aura su préparer les fritures de poissons-volants échoués sur le pont, absolument sensationnelles.

S’il n’y avait pas eu autant d’arrêtes dans ces petites bestioles…

 

Pour la route suivante, de l’ordre de 6.000 milles, où il s’agit d’aller jusqu’en Tasmanie, d’éviter de descendre trop au sud pour ne pas croiser d’iceberg ou de growlers en trop grand nombre, tout en tournant autour de l’anticyclone des Kerguelen et éviter les vents trop violents, Paul n’embarque qu’une personne, trop peur d’entraîner dans sa folle aventure des jeunes gens trop inconscients.

Il s’agit d’une Uruguayenne qui veut rentrer à Montevideo et erre dans la ville et sur le port depuis quelques semaines, en survivant à faire des passes dans les quartiers chauds à proximité du port…

Assez mignonne sous ses haillons, dès qu’elle aura repris forme humaine et se sera douchée, le pied marin mais trop fluette pour la laisser avec sa seule ligne de vie dans la tourmente à manœuvrer sur le pont, douce et « cajolante » à souhait, ne parlant que l’espagnol et ne cuisinant pas du tout : Capable de louper la poêle à frire avec son œuf sur le plat, même à quai.

Alors dans la houle des 40ème, pas la peine de rêver.

Le « Lisbeth » s’en donne à cœur-joie. Sous spi ou « tall-boy » quand l’allure le permet, sous trinquette dans les coups de torchon ou tempêtes, il dévale comme un joyeux luron des déferlantes parfois monstrueuses qui viennent s’écraser contre le tableau arrière et s’éventrer jusque dans le cockpit central.

Il se fait des pointes en surf de 19/20 nœuds avec sa dizaine de tonnes, grimpe ensuite à 12/13 nœuds le cul de la vague qui vient de passer, et recommence sur la suivante : Un vrai régal même si finalement la température est parfois assez fraîche. C’est d’ailleurs un signe : Quand elle tombe trop vite, il s’agit de repiquer un peu sur le nord, quitte à ralentir la progression moyenne, parce qu’un iceberg n’est pas loin.

Quant à faire le point aux méridiennes, pas évident avec l’épais manteau nuageux qui coure vers l’Est sans discontinuer.

Avec des moyennes de l’ordre de 300 à 320 milles/jours, ils arrivent en Tasmanie pour « refaire les niveaux » en moins de trois semaines, 15 jours avant Noël.

Ils passeront donc la fin d’année, cap sur le Horn, pour arriver à la mi-janvier à la destination de la belle qui quitte le bord pour « une nouvelle vie » chez les siens.

 

De nouveau 6.500 milles par la route loxodromique cette fois, zigzaguant entre 40ème et 45ème, à mi-chemin de l’équateur et du pôle, un peu comme les latitudes entre Bordeaux et les Baléares… mais côté sud !

Et c’est nettement plus frais…

Car même en plein été austral, c’est venteux et pluvieux : Bref mouillé et froid !

Le cheminement dans le pacifique est ponctué d’accidents : Départs au lof incontrôlés, de jour comme de nuit, qui cassent des poulies, arrachent des points d’écoute de voile, tordent des émerillons, explosent les manilles ou des clavettes.

Le foc bômé est arraché pour avoir pris un paquet de mer, on ne sait pas comment, les drisses claquent à en affaler l’artimon par mégarde, une barre de flèche se vrille obligeant Paul à grimper à mi-mât dans un désordre indescriptible et par deux fois le bateau est couché en embarquant des tonnes de flotte glaciale pour mettre du temps à se redresser, qu’il faut ensuite pomper, écoutes bordées qu’il en est impossible de sortir pour les libérer.

Plus grave, la quille fait de l’eau après le second retournement. Ce n’est pas le presse-étoupe, ce sont bien les boulons d’amarrage de la quille qui ont pris du jeu : Irréparable en mer tellement elles sont noyées dans la coque qui laisse suinter de l’eau à petite dose mais en continu, petite voie d’eau qui même aveuglée persiste perpétuellement.

 

Ils mettront 19 jours avant de passer le Horn, sans même le voir, et pas tout-à-fait une semaine à retrouver la civilisation en face de Buenos-Aires.

La civilisation, ses voitures, ses bars, internet, le téléphone, la télévision… Des gens dans la rue, plein de gens !

Extraordinaire.

Et ses douaniers tracassiers, ces « hommes de papier », juste nés pour faire chier les passagers de passage : Paul a eu très vite hâte de finir son trajet jusqu’au port des Minimes à La Rochelle, dès qu’il a compris que le « Lisbeth » ne serait pas réparé sur place.

Et en solitaire, la faute à pas trouver « candidature », pour ses 6.300 milles à parcourir en évitant à la fois les vents contraires de l’anticyclone de Sainte-Hélène, les orages du pot-au-noir entre les deux alizés et de négocier les dépressions du golfe de Gascogne.

Encore trois semaines de mer « pépère » ou le « Lisbeth » semble prendre du recul par rapport à ses exploits des mers australes : Pas trop pressé de rentrer à l’écurie malgré ses fuites qui s’aggravent.

Ce qui ne l’a pas empêché de tirer des bords d’enfer entre les cargos aveugles en route pour le rail de Ouessant, ou en en venant, avant les gelées du début du mois de février.

Plus 23.000 milles nautiques au loch, quelques blessures, des voiles, écoutes et ralingues usées et toutes ses écailles, le tout en 97 jours en comptant les escales !

Un bon voilier, le « Lisbeth ».

Paul peut rentrer pour finaliser ses plans.

 

Parce qu’entre les escales, plutôt fêtardes, les nuits et journées parfois torrides de sensualité avec « ses mousses », les manœuvres impromptues et les trois dernières semaines d’abstinence, s’il a bossé sur le « Nivelle 002 », il a hâte d’honorer la première venue, qui reste Florence transformée en gardienne-pythie du home et des ateliers de Kremlin-Bicêtre, source d’échange de courriels quasi-quotidien quand l’électronique veut bien « passer ».

Qu’elle-même, elle a eu du mal à savourer tous les assauts des premiers jours de Paul !

 

Dans la descente de l’atlantique, entre deux séances de farniente au soleil sur le pont, il s’est mis à poser ses équations sur l’ordinateur-portable réservé exprès pour ça.

Il y avait bien une connexion satellitaire sur internet, mais ça ne marchait pas trop bien, alors que l’autre recevait les cartes météos sans problème…

Sur le moment, la bonne masse du « 002 » est inférieure à 50 tonnes au décollage avec 3 tonnes de « bagage » et 22 tonnes de carburant-comburant.

Si on fait fonctionner exclusivement des moteurs fusées, donc anaérobiques, oxygène-kérosène liquide avec un taux de performance de 95 %, non seulement il faut à peine 22,5 m3 avec les pompes, parce que la densité est similaire à de l’eau salée, mais du coup les dimensions du « 001 » avec sa soute à 37m3 qu’il a fallu mobiliser pour le premier tour du monde est suffisante, et laisse encore 15 m3 pour l’espace-vie derrière le poste de pilotage, dont une partie pour la soute de la charge utile.

C’est exigu, certes, mais on y reste juste le temps du voyage et des manœuvres. Pas besoin d’un palace pour y pioncer en apesanteur.

Ceci étant à plusieurs reprises et tout du long de l’épopée dans l’océan indien, Paul s’est demandé à plusieurs reprises s’il ne s’était pas trompé dans ses équations (ce qui se révèlera vrai, mais pas sur le moment : Seulement au retour. Une erreur conne d'unité...).

Mais non sur le moment.

 

À raison de deux moteurs consommant chacun 10 Kg/seconde, pour une poussée totale d’un peu moins 34,3 tonnes, l’engin décollerait non pas à la verticale, mais comme un avion, en un peu plus de 10 secondes, si on laisse faire les mathématiques appliquées, à condition d’avoir la surface d’aile suffisante.

Et compatible avec le « 001 » en comptant sur des ailerons amovibles, qui rentrent et qui sortent de l’aile principale.

Il dépasserait Mach 1 en une minute et à l’altitude de 10.000 mètres avec une incidence ascendante de 15° à raison d’une vitesse ascensionnelle d’un peu plus de 212 m/s, 42.000 Pi/mn…

Rien d’extraordinaire avec un tel bolide surpuissant.

Au bout de la première minute, il s’agirait d’arrondir en réduisant la pente ascensionnelle, et de laisser faire la machine.

Parce que là, un avion à réacteur, il n’a plus de souffle pour être privé de 71 % de son comburant, l’oxygène de l’atmosphère, alors que le « 002 », il l’emporte avec lui.

À la deuxième minute, il a parcouru 40 kilomètres et se retrouve à 26.000 mètres d’altitude à la vitesse de Mach 2,56. À la troisième, il est 40.000 mètres d’altitude, à la vitesse de Mach 4 et il a parcouru 96 kilomètres au sol.

Et ainsi de suite jusqu’à sortir de l’atmosphère avant la sixième minute, là où dès la 5èmeminute il s’agit de reprendre une pente fortement ascendante pour gagner en altitude, la sustentation assurée par les ailes dans une atmosphère devenue tellement ténue étant alors négligeable, moment où la masse le permet, alors que les moteurs crachent toujours leur jus du départ.

Ce n’est qu’à la 7èmeminute, alors qu’il a déjà atteint les 285 km d’altitude, pour la vitesse de Mach 9,72, qu’il convient d’arrondir doucement la trajectoire pour gagner en vitesse de satellisation qu’il atteint avant la quinzième minute avec une altitude de 363, 5 Km à une vitesse de 7.252,892 m/s… Là, la force centrifuge compense très exactement, à quelques ajustements près (à 0,13 mm/s près), la force de gravitation qui se sera modifiée tout du long de la prise d’altitude, puisque la distance d’avec le centre de la Terre aura augmenté.

Distance parcourue au sol : Un peu moins de 3.000 km.

Mais là, ça « rotationne » sévère à l’allure de 26.110 Km/heure : Un tour complet en un peu plus d’une heure et demi !

 

Le problème à résoudre dans le pacifique et d’une partie de l’atlantique sud du retour, c’est justement le retour.

Si on fait comme avec la navette américaine, à lui faire perdre un demi-kilomètre/seconde pour attendre qu’elle tombe toute seule, il faut laisser le temps à l’engin de dégringoler de son orbite, le laisser rebondir au moins deux fois sur les couches denses de l’atmosphère, sans se louper dans le cabrage. Une manœuvre qui dure en fait au moins un tour et demi de la Terre, si ce n’est deux et demi, et non pas en une demi-heure, mais en plusieurs heures.

Alors qu’avec l’idée de l’ingénieur de chez Dassault, en brûlant à peine 7 tonnes de carburant-comburant, pendant 5 minutes et 57 secondes, il faut être très précis, parce qu’un peu plus ou un peu moins, l’engin pourrait ne pas aller assez vite ou alors trop vite, à condition d’être « pile-poil » sur une assiette égale à zéro, même si les 40 premières secondes sont en plongée à 45°, l’altitude décroît assez pour se retrouver à aborder les 120 kilomètres d’altitude, où les effets de l’atmosphère commencent à se faire sentir, à la vitesse de 1.713 m/s, soit Mach 6,22.

Calcul de la température au point d’arrêt le plus exposé : Moins de 2.100 °C.

Là, les céramiques tiennent !

À la minute 31, le planeur retrouve un domaine à peine supersonique pour des altitudes qui décroissent entre 8.000 mètres et le sol.

Une descente finalement très pratique, courte, en moins de trois-quarts d’heure, pour une distance franchie de l’ordre de seulement 4.200 kilomètres et surtout, une trajectoire qui a aucun moment n’est « accidentogène » au regard du « mur de la chaleur ».

Enthousiasmant.

 

Bref, alternativement entre l’océan indien, l’océan pacifique et l’océan atlantique, Paul dessine aussi les adaptations à faire sur le « Nivelle 001 ».

S’il pouvait le récupérer, ou en faire un autre adapté avec des ailes rentrantes, il n’y aurait pas à refaire tout le travail de calcul de modélisation des efforts sur la structure, mais juste à les adapter.

Il n’y aurait pas non plus de lourd bouclier en céramique à imaginer, à cuire et à en contrôler la qualité aux ultrasons. Il suffirait d’adapter l’existant et les équipes de la MAPEA sauraient y faire.

On peut même imaginer des points d’accroche sous ou sur les ailes pour y adjoindre des réservoirs supplémentaires si la soute devait être plus grande, ou si la charge pouvait être plus lourde.

Il n’y aurait pas plus de « retournement » acrobatique à l’approche du sol.

Et cerise sur la gâteau, Paul pourrait se passer d’un porteur monstrueux, tel que celui que Paul Allen lui avait montré au Bourget en juin dernier !

 

Il ne lui restait plus que deux choses à faire en rentrant à Paris : Soumettre ses calculs à quelques experts assez adroits pour y découvrir une erreur létale, et « inventer » le moteur-fusée à 17 tonnes de poussée.

Pour l’heure, Paul n’est pas sûr que ça existe tel quel, à l’oxygène-kérosène…

Pourtant d’une technologie assez facile et rustique : À sa portée.

Après, il sera toujours temps de trouver des financements pour passer de la planche à dessin à la réalisation industrielle.

 

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 04:02

VIP Dassault

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

C’est autre chose que la cuisine d’Abu-Dhabi, « arabe » par définition, mais surtout d’origine libanaise : La cuisine locale est en grande partie basée sur l’utilisation de poisson, de viande et de riz. Les plats sont souvent un mélange de viande et de riz ou de poisson et de riz.

Dans les émirats, on mange du « Al Harees » : C’est l’un des plats que l’on savoure le plus dans les cuisines des Émirats Arabes Unis, en partie car il nécessite une longue préparation. Constitué principalement de viande et de blé, c'est un mets populaire servi lors d’occasions spéciales comme le ramadan, l'Eid et les mariages.

Ils y font cuire du blé concassé dans une cocotte avec une pincée de sel, avant d’y ajouter la viande. Ils laissent ensuite cuire le mélange pendant de longues heures, jusqu'à ce que la viande soit complétement dissoute dans le blé. On verse ensuite le mélange dans une cocotte en argile, que l’on place dans un four d’argile ou dans un trou conçu spécialement dans le sol et rempli de charbon brûlant. Une fois la cocotte complétement recouverte de charbon, on la laisse mijoter. Au bout de plusieurs heures, on en retire le mélange épais, que l’on remue avec un bout de bois spécial. La bouillie obtenue est ensuite recouverte de beurre fondu et servie dans des assiettes plates.

« L’Al Majboos » : C’est de la viande parfois remplacée par du poulet ou des crevettes, et du riz. On plonge la viande dans de l’eau bouillante et on y ajoute un mélange local d’épices et de citron vert séché. Ensuite, on ajoute un oignon émincé frit à la viande cuite, puis un mélange de légumes comprenant généralement des pommes-de-terre, des tomates et des poivrons verts. On laisse cuire le mélange à feu doux pendant quelques minutes, avant d’ajouter le riz cuit et du safran en formant des couches. Pour finir, on laisse cuire « l’Al Majboos » à feu doux ou au four pendant environ 10 minutes.

L’Al Salona : Un plat qui se prépare en faisant bouillir de la viande avec des oignons, avant d’ajouter divers légumes (courgettes, aubergines, oignons, poivrons, tomates et quelques gombos). On ajoute également des épices et de la purée de tomates, puis on laisse cuire le mélange à feu doux pendant 10 minutes jusqu’à ce qu’il soit prêt.

« L’Al Madrooba » est un plat à base de poisson conservé par le sel (localement appelé « maleh » ou poisson salé) et de farine. Le poisson est lavé sous l’eau puis cuit dans une cocotte avec des épices. Pendant la cuisson, la farine est ajoutée au poisson pour épaissir la sauce. « L’Al Madrooba » est ensuite recouvert de beurre fondu avant d’être servi.

Le poisson est très utilisé dans la cuisine locale et se prépare sous différentes formes : grillé, frit ou cuisiné avec du riz dans le style paella. Les techniques ancestrales permettant de conserver le poisson sont toujours utilisées : Poisson salé (appelé « maleh ») ou séché au soleil (appelé « Al kaseef »).

Certains poissons séchés sont également hachés (« sahnah »).

Le pain dans l’émirat, c’est du pain plat « Raqaq ». Il est préparé à partir d’une pâte molle sans levain aplatie et cuite sur une plaque de fer chaude. Lorsque le pain est prêt, on le recouvre de divers ingrédients comme du beurre fondu, du beurre et du sucre, du fromage ou du jus de viande (thareed).

Mais il y a aussi du pain à la levure. La pâte est préparée à partir d’un mélange de farine, d’eau chaude, de levure et d’une pâte de dattes (faite de dattes moulues préalablement trempées dans de l’eau). On laisse reposer la pâte pendant environ quatre heures avant de la couper en plusieurs morceaux. Chaque morceau est aplati pour former un cercle et frit des deux côtés dans une poêle (ou cuit dans un four traditionnel appelé « tabi »). Le pain est ensuite recouvert de miel et de beurre ou de fromage. Ce pain est traditionnellement servi durant le ramadan.

Le pain « Al Jabab » est constitué d’une pâte molle versées dans un four « tabi » ou dans une poêle antiadhésive. On aplatit la pâte avant de la faire cuire dans la poêle des deux côtés, comme une crêpe. Lorsque le pain est prêt, on le déguste avec du beurre fondu et du sucre, du miel, du fromage ou tout autre ingrédient de son choix.

« L’Al Khabeesah » est un dessert préparé à partir de farine chauffée sur le feu. Lorsque celle-ci prend une couleur marron, on y ajoute de l’eau de rose, du sucre, du beurre fondu et de la cardamome. On laisse ensuite mijoter le mélange à feu moyen jusqu’à ce qu’il soit prêt.

« L’Al Khanfaroosh » est préparé à partir d’un mélange de farine, d’œufs, de sucre, de levure, de cardamome, de safran et d’eau de rose. On laisse reposer le mélange, avant de le diviser en morceaux et de le faire frire dans du beurre fondu. La farine est parfois remplacée par du riz, auparavant lavé et séché au soleil, puis finement moulu.

Bref, moins bandant…

 

Et puis, c’est un pays où l’alcool est banni, ce qui en ternit l’attrait pour les gosiers occidentaux, quoique les accompagnateurs de Paul assurent que dans cette « ville-champignon », bâtie sur du sable, aux portes du désert, écrasée de soleil et gagnée en partie sur la mer, qui regorge de quelques tours les plus hautes du monde, on peut trouver de quoi être fouetté à mort si l’on est retrouvé ivre sur la voie publique.

Paul ne boit que très modérément : L’abstinence, ce n’est pas un problème pour lui.

En revanche, l’abstinence de femmes, c’est une autre histoire. Mais là encore, ses accompagnateurs ont quelques « bonnes adresses » où les spectacles et danses sensuelles mettent « en appétit », même les moines indéfroquables !

 

Naturellement, ils rencontrent des officiels et Paul fait escale aux deux principales universités de chacune des capitales de sa tournée : En jeu, un contrat de 60 Rafales à Abu-Dhabi, et de 130 chasseurs en Inde[1], qui est pourtant partie prenante dans le programme du Sukhoï T-50, comme il a pu le constater au MASK au mois d’août dernier, notamment pour avoir « piloté » le seul prototype biplace monté qui leur est destiné.

Bien sûr, il y fait le récit concis de son « tour du monde » en vol hypersonique, annonçant à l’occasion son prochain tour du même monde, mais par les trois caps et à la voile.

Bien sûr il parle de ses céramiques qui n’ont pourtant rien de si extraordinaire, mais en gardant pour lui leur composition et méthode de cuisson.

Et bien sûr, il leur parle du prototype « 002 », son avion satellitaire qui intéresse tout le monde : Il s’agit de montrer que les ingénieurs français maîtrisent tous les domaines de vols et restent à la pointe du progrès et de la recherche.

Il touche même un mot du ZEHST d’EADS pour faire bon poids.

 

Bien sûr, on reproche au Rafale d’être de conception ancienne : Presque 25 ans depuis le premier vol du démonstrateur !

Mais c’est un avion qui a évolué et qui est désormais « mâture » arborant fièrement le logo « Combat proven » (« testé en situation de combat ») depuis son épopée au-dessus de la Libye.

Il faut noter que Paul l’avait vu voler en mission de guerre, version « marine », au-dessus de l’Afghanistan depuis le CDG…

Un avion vraiment multi-rôle, capable de s’adapter instantanément à toutes les situations de combat, en quelques clics, et ravitaillable en vol.

De tous les autres modèles proposés par les puissances occidentales, et à part le F 16 qui a participé aux opérations en Serbie et le F 15 de conception encore plus ancienne, aucun autre n’a cet avantage décisif.

Car les américains ne proposent pas d’avion de combat de dernière génération, à l’exportation …

 

Et c’est en Inde, que Paul participe à un énième vol de démonstration en petit comité du Rafale. Un engin puissant et maniable : Indéniablement, le plan-canard lui apporte bien plus que les tuyères à axe variable du T-50.

Une vraie bête : Envergure 10,90 m, longueur 15,30 m, hauteur 5,30 m, surface alaire 45,7 m², masses à vide 9.060 kg pour la version C, 600 kg de plus pour la M et 9.800 kg pour la version B. Carburant : 4.800 kg en interne et 6.800 kg en bidons supplémentaires. 23.700 kg avec l’armement pour une masse maximale au décollage de 24,5 tonnes.

Des performances affichées « modestes » avec une vitesse maximale de 2.203 km/h (Mach 1,8), mais ce n’est pas forcément la vitesse de pointe qui compte en opération. Un plafond opérationnel de 16.800 m un peu limite, mais là encore ce n’est pas indispensable à tous les types de mission, mais surtout une vitesse ascensionnelle extraordinaire de 18.000 m/min…

En à peine plus d’une minute, pied sur le frein en « début de piste », il atteint son plafond de combat !

Rayon d’action en haute altitude : 1.850 km, 1.090 km en basse altitude et ravitaillement en vol possible. Avec un facteur de charge de + 9 G à – 3,6 G : Une vraie bête qu’il faut être « physique » pour encaisser tout ça !

Armement : 1 canon Nexter DEFA 30M 791B (30 mm) en interne, 9.500 kg de différents types de missiles ou de bombes en externe.

 

Mais le plus intéressant pour Paul, outre les tables, les soirées et les marchés durant ces quelques jours où il persiste comme à Moscou à prendre des contacts utiles à ses propres affaires de flacons, c’est quand même les échanges avec les ingénieurs en déplacement.

Eux veulent en savoir plus sur les céramiques et surtout la configuration du « Nivelle 002 ». Après tout, certains d’entre eux se souviennent encore d’avoir travaillé sur le projet Hermès.

Et ils ne comprennent pas trop cette affaire de « retourner » l’avion à l’atterrissage et au décollage « pour avoir une protection thermique d’une seule pièce ».

« Il ne faut pas faire comme la navette. Elle est alourdie par son bouclier thermique et rebondie deux fois sur les hautes couches de l’atmosphère. Pour amorcer ce processus l'Orbiteur est orienté de manière à ce que ses moteurs de correction orbitale soient tournés vers l'avant de la trajectoire, puis ceux-ci sont allumés de manière à réduire la vitesse de 60 à 150 mètres par seconde selon l'orbite de départ. L'Orbiteur est ensuite replacé le nez tourné vers l'avant dans une position cabrée avec une assiette d'environ 40°. Cet angle est maintenu entre 37 et 43 degrés en utilisant si nécessaire les moteurs de contrôle d'orientation arrière car les gouvernes, en particulier celles de profondeur, n'ont aucune efficacité dans l'atmosphère ténue. Au-delà de 43° l'échauffement serait trop important et le bouclier thermique ne pourrait pas résister.

Mais il y a un autre moyen de faire : En faisant chuter la vitesse en orbite de l’ordre de 5,5 Km/s, plus des trois-quarts. C’est beaucoup plus de carburant à porter en orbite, mais ça assure une approche des hautes couches de l’atmosphère à Mach 6 autour de 120 km d’altitude ! »

 

Ingénieux ! La température au point d’arrêt n’est alors plus que 1.911,6°C maximum !

Plus de problème pour les céramiques, plus besoin d’en mettre partout « sur le ventre » : Il s’agit seulement de protéger les bords d’attaque, comme sur le « 001 ».

Résultat, une masse allégée, un compactage plus solide, des économies de carburant à prévoir et surtout un coût de fabrication notablement « épuré ».

Il faudra qu’il y réfléchisse…

 

Paul ne sait pas pourquoi, mais ils sont tous d’accord et même encourageants pour qu’il « dégage » du ponton rapidement, assurant par mille raisons que la « saison des flacons » se passera « mieux que mieux ».

Mylène, qui pour l’occasion fera le plein de bocaux de cassoulet, de ravioli, de tagliatelle à la carbonara, de choucroute, de bœuf bourguignon, de jarret aux lentilles et de veau en sauce à ne plus savoir où les mettre, mais surtout Barbara et Jean-Charles en charge de gérer l’activité, tous sauf Florence : Elle veut garder « son » Paul sous la main, pour elle toute seule, maintenant que Miho, Stéphanie et Cécile ont disparu de la circulation.

Monogame, Paul n’a pas l’habitude…

Ce qui le pousse lui aussi vers le large.

Florence envisage alors de partir avec lui… Mais comme elle a des appréhensions à remettre ses sabots sur le pont du « Lisbeth », elle insiste pour que Paul reste à Paris.

Il ira donc seul à Bonifacio réarmer son ketch.

Tant pis pour les machines de McShiant : Elles attendront son retour sagement en sous-sol au Kremlin-Bicêtre.

 

C’est comme ça qu’il prend la mer fin octobre. Pour être cueilli « à froid » par un petit coup de libecciu de suroît qui ne lui laisse pas trop le temps de faire tourner sa machine à calcul sur le nouveau format du « Nivelle 002 ».

Qu’il en fait même une escale à Barcelone. Non pas que la ville olympique soit extraordinaire, mais les abords du port de plaisance sont assez sympas, les sangrias généreuses et on peut y avitailler à pas trop cher.

À conditions de ne pas être trop exigeant.

Bien lui en a pris : Carlita et Sabrina sont candidates à une escapade-nautique au moins jusqu’à Algésiras situé en face de Gibraltar pour l’hispanique, éventuellement plus loin pour la hollandaise qui aimerait bien faire une escale aux îles du Cap-Vert avant de poursuivre vers le nouveau continent…

« J’y passerai, mais au retour… »

Carlita, c’est une « grosse » ronde, plutôt poilue, qui a l’avantage de cuisiner toute la journée, mais l’inconvénient de cuisiner toute la journée… et exclusivement à l’huile d’olive !

Une vraie cure de gaspacho à en être écœuré à vie… Et rien pour la manœuvre.

En revanche, sur le « plan sensuel », il vaut mieux lui en fournir que de lui en promettre. Pas très « appétissante », mais « chaude ».

 

Sabrina, quant à elle, c’est une blonde longiligne aux formes avenantes, qui a la particularité de jurer comme une charretière, mais en Van-Gogh dans le texte : Personne n’y comprend rien !

Et elle ne rechigne ni à la manœuvre, ni aux quarts, ni aux inter-quarts.

Pas déplaisante.

Paul débarquera l’une sur le ponton d’Algésiras et l’autre sur celui Praia où ce sera l’occasion d’une halte « eau-douce », vivres frais et conserves…

Celles de Mylène ne sont pas encore entamées, ou si peu, pour se remettre l’estomac de la cure de gaspacho depuis l’absence de Carlita, Paul se les réserve pour les hautes latitudes des 40ème rugissants.

 

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[1] Celui-ci sera annoncé au début du mois de février 2012… pour seulement 126 exemplaires !

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 04:02

Tournée « cuisine-exotique »

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

La visite la plus étonnante, ça reste celle de la Juge Trois-Dom qui lui en apprend une bien bonne…

« Vous vous souvenez peut-être de du sénateur Lacuistre ? »

Il a été réélu, demande ingénument Paul ?

« Non ! Il s’est suicidé le jour de son mariage ! »

Ah bon… De son mariage ? « Qu’est-ce qui lui a pris ? Encore hein qui aurait compris l’immensité du piège que représente le mariage, peut-être ? »

Et miss Hélène de lui raconter une bien étrange affaire dans le détail.

Fin mai, lui qui est une « bite-molle » selon son expression, divorcé une fois il y a bien longtemps et jamais remarié depuis sa longue carrière dans la pénitentiaire, barboteur-moraliste impénitent de surcroît, il s’est mis à fréquenter deux filles qui auraient pu être ses gamines pour en avoir l’âge.

« Tant mieux pour lui. Au moins elles lui auront déridé les fesses. »

Et dégorgé le poireau : Mais il se retient de le « penser tout haut » par respect pour les fonctions de la juge.

Ce n’est pas le problème. « Il se trouve qu’elles se sont présentées comme deux sœurs de lait d’une même famille adoptive et il en a mis une enceinte. Celle-ci refusant d’avorter, proposition en contradiction avec les règles éthiques affichées par ledit sénateur, ils ont donc rapidement organisé leur mariage. »

Bon, bon…

« Et le jour du mariage, s’est présentée une femme qui a fait le déplacement depuis sa Bourgogne pour invoquer devant témoin le fait qu’il épousait sa fille biologique, comme en attesterait une analyse ADN excipée en Mairie ! »

Tu parles du foin ! Épouser sa propre fille, même putative, après l’avoir mis enceinte, c’est d’un romantique absolu, surtout quand on est sénateur de la République à la rigueur morale indomptable.

« C’est qui cette femme ? »

La mère biologique prétendument violée en prison par le sénateur.

« Ah oui ! Je me souviens que j’avais envoyé mon duo d’associées enquêter auprès de quelques personnages de la fameuse centrale pour femme. Une surveillante. Et dans l’ancienne clinique de Risle. Elle, elle avait confirmé que le dirlo violait et organisait des « parties fines » en soirée avec les détenues ! »

« Et ton père enquêtait sur des morts-suspectes dans cette même prison à l’époque où Lacuistre en était le directeur… En effet. C’est pour ça que je viens te voir, figure-toi ! »

Parce que ?

 

« Parce que je sais additionner 2 et 2. Écoute bien : Un, ton père meurt « d’accident » après avoir cherché à ouvrir une information judiciaire sur le sujet il y a plus de trente ans. Deux, j’apprends par Liamone que la mort de ton père n’est pas un accident, mais « un contrat ». Contrat dans lequel est mêlé Parepoux. Trois ce dernier meurt sous un bulldozer peu après que tu l’aies rencontré dans le val de Cher. Je sais, j’y étais. Et je sais, tu n’y es pour rien. Mais quatre, ce dernier, avant de mourir sort beaucoup d’argent en liquide et l’enquête de police parvient à établir qu’il l’a vraisemblablement remis à un ripoux de boîte de nuit : Un de mes flics marseillais, en marge de l’enquête se souvient avoir reçu un coup de fil de son ami Parepoux qui cherchaient des « gros bras » prêts à tout, pour donner une correction en vue de se faire payer auprès d’un créancier indélicat. Et « mon » flic l’a envoyé au Pradet. Or, c’est une boîte qui flambe peu après ton attentat, les trois ripoux qui en meurent, dont un assassiné au cutter. Je sais, tu n’y es toujours pour rien : Tu étais déjà dans le coma ! »

Et si on rajoute que « Cinq, Risle et sa fille se font tuer à l’occasion de ton kidnapping, reste, six, Lacuistre qui se suicide le jour de son mariage avec une histoire bidon de test ADN excipé par une ex-détenue prétendument violée par le bonhomme, ça fait beaucoup trop de coïncidences. Là encore, je sais, tu n’y es pour rien, toujours dans ton coma et tu ne la connaissais pas.

Et pourtant, c’est lui que visait ton père, dont on peut estimer qu’il mettait le doigt sur un trafic d’organes organisé par Risle avec la complicité de Lacuistre et des frères Liamone. Tu me suis ? »

Bon et alors, des coïncidences, rien de plus. Justice est faite après tout : Tous pourris jusqu’à la moelle.

 

« Certes, jusque-là, on peut effectivement penser à une succession de faits aléatoires. Mais quand, sept, les deux « sœurs de lait » disparaissent jusqu’aux USA alors qu’on finit par les identifier pour être déjà fichée dans une affaire sordide où tu as été mêlé indirectement par ta gouine et qu’elles font putes à Washington.

Que, huit, on aperçoit dans les parages de Lacuistre le jour de son mariage une dénommée Stéphanie Roya, multirécidiviste, égarée devant le Palais de justice quelques mois auparavant en compagnie d’une certaine Cécile Wiseppe, dont tu te souviens que tu m’avais demandé un permis de visite… »

Elle s’est évadée ?

« … et que neuf, ce duo ressemble fort à quelques faux-papiers remis à Hong-Kong par Monsieur Richard Albert de Ildut à ta demande et en ta présence, tu avoueras qu’on peut se poser des questions, non ? »

Peut-être, peut-être. « À Hong-Kong, j’avais pour mission gouvernementale et couverte par le secret-défense, d’aller piloter le J20 chinois, leur chasseur dernier-cri. Et pour ça, j’étais… comment dire ?... encadrée par deux filles occidentales retournées par les services de Corée du nord qui servaient de prétexte et devaient m’accompagner aux USA pour un autre aspect de ma mission d’alors où je les ai perdues de vue. Elles ressemblaient peut-être à tes évadées, je ne sais pas. »

Il fait entrer clandestinement et avec des faux papiers français des espionnes sur le sol américain, maintenant ?

« Non, c’était des papiers belges, si je me souviens bien. T’en fais pas ! Tes potes du FBI ont été mis au courant par mes potes de la CIA qui ont commandé ma mission en Chine. Ne me demande pas comment notre état-major est arrivé à un coup aussi tordu que ça : Je n’en sais rien ! Demande plutôt à l’amiral Morthe de l'Argentière. Gustave, je crois. »

Elle en reste coite.

« Et comment tu te fous dans des situations pareilles, toi ? Je te croyais plus malin que ça ! »

Bé, il cherchait du travail…

Comme ça ne lui suffit manifestement pas, il est contraint de rajouter : « Tu sais, cette histoire de barge qui coule au large du Canada, la mort de Risle, la liquidation de la fondation du même nom, tout ça a eu des répercussions démentielles sur ma vie. Tu te le feras confirmer par « Monsieur Albert », ton indic-flic, ou par l’Élysée directement. Car ton Président, à l’époque, il n’arrivait pas à encloquer sa gonzesse. Tu me connais, je me serai bien proposer à le remplacer. Mais il a été jusqu’au Mexique pour rencontrer un chirurgien qui lui a proposé de le greffer d’une bite plus longue. Et cette andouille, à payer cash et d’avance l’opération qui n’a jamais pu être réalisée, à cause que, j’ai bousillé par mégarde « l’outil de travail » au Canada.

Résultat, ils m’ont mis la pression tout l’automne de l’année dernière pour que je fasse tout ça, rembourse pépère et lui trouve une solution de remplacement : Tu peux vérifier ! »

Des bobards, naturellement, réplique-t-elle instantanément.

« Vérifie, tu verras ! ».

Personne ne sait si à ce jour si elle a vérifié ou non pour le reste.

 

Et comment il explique la présence des deux fugitives à « Château-sur-Cher » ?

« Ah bon ? Je ne m’en souviens pas : Il y avait beaucoup de monde, tu te souviens ! »

Admettons : « Mais Valérie Truyère, comment s’est-elle procurée la fausse attestation ADN de filiation ? »

Qu’est-ce que Paul pouvait en savoir, au juste : Il était dans le coma. « As-tu une idée de ses motivations, à celle-là ? »

Faire un scandale pour nuire au sénateur. « Le test ADN était bidon et elle raconte que « quelqu’un » le lui a procuré de façon anonyme. Ce qui lui a donné l’idée de son intervention en mairie le jour du mariage : Elle a vraiment cru que l’épouse pouvait être sa fille et réciproquement d’après le FBI, en nous expliquant que quand Lacuistre ne faisait pas avorter ses pensionnaires, on ne savait jamais ce que les bébés devenaient, pouvant même servir à des expériences médicales ! En revanche, les viols sur détenues, c’étaient courant, semble-t-il. »

Là où ça « clochait », c’est que « la gamine n’était pas enceinte de Lacuistre, ni de personne d’autre… »

Elle avait pu croire l’inverse : Ce n’est qu’une gamine, d’après son propre dire. Ou seulement le lui faire croire pour le pousser au mariage.

« C’est ce que je pense aussi : Femme de sénateur, ça en jette ! »

 

Paul s’est endormi « en paix » ce soir-là : Il comprenait mieux ses récents rêves.

« Les filles » avaient fait leur boulot jusqu’au bout, mettant en exécution « son plan » échafaudé, peaufiné au fil des jours à Kremlin-Bicêtre.

Superbe…

Même un peu trop parce que le « suicide » n’était pas prévu : Lacruiste devait seulement disparaître des écrans-radars du scandale du « sénateur-violeur qui épouse sa fille biologique » un certain temps, sombrer dans l’alcoolisme ou la dépression, avant que de s’éteindre dans un couvent quelconque !

 

Curieux, la mer… Paul a très envie de sa route des « Trois-Caps » pour se remonter le moral. Et puis il faut qu’il donne le change. Bonne espérance, Pedra Branca ou South-cape en Tasmanie, le Horn.

C’est le printemps austral, bientôt l’été et bien 3 à 4 mois de mer.

S’il partait fin octobre, il serait de retour en janvier suivant, après la saison des livraisons de « flacons estampillés ».

S’il partait à Noël, il serait de retour avant Pâques.

D’un côté, il assure ses « rentes », de l’autre, le gars de Dassault semble assez pressé.

Et Dassault, c’est un pied dans EADS, SAFRAN et Cie, l’accès au logiciel de conception d’avions qui simplifie la vie de l’ingénieur et peut-être même à des capitaux nationaux pour le « 002 ».

De l’autre, s’il assure les ventes de ses flacons au lieu de laisser faire Jean-Charles et Barbara, il pourra peut-être en financer une partie sur fonds propres et restera sur place pour remonter et faire fonctionner les machines de McShiant.

Choix cornélien, mais qui une fois de plus est vite fait par autrui : Ce sera la tournée des universités « exotiques ».

Pour un passage, mi-octobre, à Abu-Dhabi, aux frais de la princesse et un petit séjour que Paul aurait bien prolongé sur place à New-Dehli, la capitale aux mille saveurs.

 

Un pays assez extraordinaire de couleurs et de senteurs, bourré de sites de « cartes-postales », avec des gens d’une dignité absolue dans leur pauvreté parfois absolue : Un aspect du quotidien assez inattendu dans cet immense pays-continent.

Au premier abord, quand on est abordé par un « intouchable » qui s’accroche à vos basques pour vous soutirer quelques roupies, on ne peut pas refuser. Le troisième jour, on a envie de lui filer des coups de lattes au train !...

Ignoble.

On y parle anglais, heureusement, mais on y compte 1.650 langages pratiqués à travers le pays. Plus un nombre impressionnant de dialectes dont certains ne sont pratiqués que par une seule tribu. On surpasse cette difficulté sur place par l'usage de l'anglais. L'Hindi est la langue nationale et la langue primaire de seulement 30 % du peuple Indien.

Il y a 14 autres langues officielles : Le Bengali, le telugu, le Marathi, le Tamoul, l'Urdu, le Gujarati, le Malayalam, le Kannada, l'Oriya, le Punjabi, le Assamese, le Cachemirien, le sindhi, et le Sanskrit ; et « l'Hindoustanie » qui est une variante populaire de Hindi/Urdu parlée largement dans l'ensemble de l'Inde nordique mais elle n'est pas une langue officielle.

Assez curieusement, si le « hindi » est la langue de l'administration centrale, l'anglais est une des langues officielles couramment pratiqué : C’est plus facile.

Mais bon, pour une oreille occidentale, c’est joli et un peu musical…

En revanche, la cuisine, c’est extraordinaire : Une vraie balade Gourmande !

Car il n'existe pas proprement dit d'une cuisine indienne mais plutôt diverses cuisines régionales très originales et d'une très grande variété. Une forte partie de la population est végétarienne par choix, ou parfois par obligation, et on trouve donc une grande variété de recettes végétariennes exploitant en particulier les légumes secs (lentilles, pois-chiches, etc..) pour leur apport en protéines.

La cuisine indienne est basée sur le « masala », ou mélange d'épices, qui caractérise chaque recette. On a pris l'habitude, en occident en particulier, de nommer ce mélange curry ou « cari à la française », mais ce terme impropre est peu employé en Inde.

À savoir : Le mot curry découle d'un mot signifiant « ragoût », « plat mijoté » chez eux.

Les épices couramment employés sont le curcuma ou le safran des Indes, le safran, la cardamome produite dans le Kérala, le gingembre frais ou en poudre, la coriandre en graine, en poudre ou fraîche, la noix de muscade et son enveloppe le macis, les graines de pavot, le fenugrec, le piment, le cumin en graines ou en poudre, la cannelle en poudre ou en bâton, le clou de girofle, le poivre entier ou en poudre, la moutarde en graines, l'anis, la badiane (de l’anis étoilé), la nigelle ou graines d'oignon, les gaines de fenouil, la mangue en poudre, les feuilles de curry ou « cari patta », le laurier, l'assa-foetida, le tamarin ainsi qu'un mélange d'épices nommé « garam masala ». Bref, c’est fort et c’est extrêmement varié.

Et quelques autres : Les noix de cajou, la noix de coco, le lait de coco, les pistaches, l'ail, l'oignon, les amandes, la grenade en graines séchées, la menthe, l'eau de rose, le sésame en graines.

Les musulmans mongols, en envahissant le nord de l'Inde, y ont apporté leurs recettes et modes de cuisson, en particulier les kebabs et la cuisson au « tandoor » ou tandoori. De même, les ingrédients venus des Amériques (piments, pommes-de-terre, aubergines, tomates, maïs) ont été intégrés dans les habitudes culinaires.

Certaines cuisines régionales ont également été influencées par les pays colonisateurs.

Ainsi, les villes « comptoirs » de pays comme la France et le Portugal ont cuisiné le porc et le bœuf, viandes interdites dans les autres régions. Par exemple, le porc qui arrivait du Portugal à Goa dans des tonneaux de vinaigre a donné le porc « vindaloo ».

Les recettes y sont donc multiples : le Bétel ou paan, à prendre à la fin du repas ; le Sweetpaan, « paan » avec de la noix de coco, confiture de dattes, etc.

Les entrées sont souvent des « Samosas », des « Pakoras » ou beignets de légumes.

On y mange des viandes délicieuses où il ne faut pas être trop regardant sur ses conditions d’hygiène et de conservation : L’agneau korma, le porc vindaloo, une recette de Goa très pimentée, le poulet tandoori, le « penjabi lamb » curry. Quant aux poissons, on peut le déguster au curry, ou de toutes autres sortes de poissons, à la mode keralaise.

Naturellement le riz et les pains sont omniprésents : Naan, le pain cuit au tandoor, chapati, la galette de pain de tous les jours, le Biryani, du riz avec ou sans viande, les galettes de dosaï, alors que les masala dosaï sont fourrées.

Les repas incluent des desserts parfois somptueux : Le gulabjaman, des petits babas parfumés à l'eau de rose, le kulfi, une glace aux pistaches, ou le barfi.

On y boit du lassi, une boisson à base de yaourt : nature, sucré ou salé, du nimbu pani et de l’Asha, une liqueur du Rajasthan.

Pas assez forte pour en faire des « Flacons » !

Et du thé… Le Tchaïk, qu’on n'infuse pas, surtout dans le Nord.

Petit glossaire pour s’y repérer : Aloo tikki : croquette de pomme-de-terre fourrée. Aloo gobhi : pomme-de-terre et choux fleur au gingembre. Aloo mehti : pommes-de-terre sautées et feuilles de fenugrec. Âm ou Âmra : Mangue. Biryani : Plat à base de riz au safran accompagné de viande, relevé d'amandes et de fruits secs. Butter chicken : Poulet cuit au tandoor avec une sauce à la tomate et au beurre. Chaat : Beignets aux pois chiche et au cumin. Chapattis : Petites galettes plates, dégustée comme du pain. Chutneys : Légumes et fruits macérés ou confits, aigre-doux très épicés. Citron : Il est rond, vert, et porte ici le nom de « limbo ». Curry : Il n'existe aucune épice qui porte le nom de curry, le curry est un terme générique servant à désigner toute une gamme de plats cuisinés à base d'épices. Dahi : du Yaourt. Dhal : Il s'agit des lentilles cuisinées, et dans la plupart des restaurants elles sont offertes. Daal makhani : Lentilles non décortiquées cuites avec de la crème et du beurre. Dum Aloo : Pommes-de-terre cuites à feu doux dans du yaourt épicé. Gatta curry : Boulettes de farine de pois chiche en curry parfumé. Ghee : Beurre de lait de bufflonne, préparé par une longue cuisson. Ghosh : Viande. Gobi : Chou-fleur. Gulab jammun : Beignet de farine et lait imbibé de sirop de sucre. Halva : Une préparation sucrée à base de lait, de fruits, voire de légumes. Idli : Boulette de riz. Souvent servie avec une sauce au yaourt épicé. Jalebi : Beignet en spirale à base de farine de blé, d'amidon de riz et de yaourt. Kebab : Brochettes de viande et de légumes marinés et cuits au tandoor. Kadhi : Boulettes frites de farine de pois chiche dans une sauce au yaourt. Khadhai murg : Curry de poulet sauté au wok. Khir : Desserts très sucrés, à moitié liquide, confectionné à partir de lait réduit par la cuisson. Kofta : Boulette de viande de mouton hachée, mélangée à des herbes fraîches. Korma : Cubes de poulet ou d'agneau cuit à feu doux dans du yaourt épicé. Kulfi : Crème glacée à la pistache. Massala : C'est un mélange d'épices écrasées dans un mortier. Naan : Galette cuite au tandoor : C'est le pain de l'Inde du Nord ! Pakora : Beignet de légumes à base de farine de pois chiches. Paneer : Fromage de lait de bufflonne, blanc, très épais, frais ou sec, découpé en petits cubes. Papadam : Gaufrettes de farine de lentilles frites. Pulao : Riz parfumé accompagné de légumes secs avec ou sans viande. Puri : Beignet, dans la religion Hindou tout ce qui est frit est pur. Raita : Salade de légumes (des tomates et des concombres) au yaourt et aux épices. Rogan josh : Mouton avec une sauce pimentée.

Rumali roti : Grands chappattis. Samosa : Beignet triangulaire farcis de légumes ou de viande. Tandoori murg : Poulet mariné au yaourt enduit d'une pâte au piment. Tikka : Petits bouts de poulet, de poisson, de mouton ou de fromage passés dans une marinade et grillés…

Une véritable symphonie qui donne envie de prolonger le séjour, après les RDV à la rencontre des universitaires, chercheurs, « décideurs » et industriels locaux réunis par les VIP-Dassault avec l’aide des « attachés d’ambassade », pour ouïr les mérites du Rafale et les exploits de Paul autour des deux pôles…

 

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 04:02

L’assassinat de Paul de Bréveuil

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Et, ce qui n’était pas prévu et sera sans doute « coupé » au montage, Paul y va de son laïus pacifique : « Les menaces que les aviateurs militaires doivent contrecarrer dans le monde entier pour assurer la sécurité des vols civils et commerciaux, mais aussi l’intégrité politique et diplomatique de chacun leur patrie, sont nombreuses et variées.

Aucun des pilotes militaires que je connais n’a vraiment envie de faire usage de ses armes. Même s’ils sont tous prêts à le faire : J’en étais et je l’ai fait, moi aussi.

En revanche, je crois aussi à la très forte solidarité des aviateurs de tout pays.

Demain les vôtres auront des « outils » me semble-t-il, adapté à ces menaces : C’est avant tout une très grande force pour se dissuader de la guerre, une très grande force pour la paix mondiale à laquelle nous œuvrons tous, finalement. »

« En attendant, je remercie vivement toutes les autorités qui m’ont permis ce vol sur le fleuron de votre aviation militaire : C’est comme dans un rêve. J’aurai piloté tellement de prototypes sous tous les cieux du monde, que désormais j’aspire aux étoiles, au-delà du ciel ! J’espère pouvoir vous y emmener tous un jour ! »

Tu parles Charles : Un « truc » d’élitiste absolu, oui.

Mais on peut toujours faire rêver, même les enfants à qui seront ouverts après-demain les « hôtels de l’espace » de Paul Allen, non ?

 

La soirée est raccourcie et se passera sans Irina : Paul doit rentrer mission accomplie jusqu’au bout, pour retrouver après-demain avant midi son voilier et son équipière qu’il compte bien amariner avant son départ pour la route des « trois caps ».

Il passe la journée à Paris dans les locaux de la rue des Saussaies avec « riri » (« Monsieur Albert »), pour y faire son rapport final et oral (mais enregistré) sur ses activités des derniers mois en Chine et en Russie, comme d’une reddition de compte à l’adresse de l’amiral Morthe de l'Argentière, son « autorité » de référence.

Et de ses alliés.

Pas un seul centime de la République dépensée pour cette aventure qui touche à sa fin !

Un « bon agent », c’est finalement celui qui rentre vivant, mission accomplie résume « Monsieur Albert ».

C’est comme ça que Paul voit aussi les choses

 

Et puis il prend l’avion du soir pour Bastia.

Parce que pendant ce temps-là, si le 12 août bien avant l’aube s’est joué un drame sur les côtes corses visant le « contact de Parepoux » à la Seyne-sur-mer, suite à la trouille qu’il  avait foutue au complice de la mort de son père, le juge Jean-Pierre de Bréveuil, un autre drame se trame un peu plus au sud.

 

Le 23 au matin, le « Lisbeth » lève l’ancre par un petit-temps calme et se dirige vers le golfe de Porto-Vecchio. Il mouillera le lendemain matin devant la plage de Palombaggia, pour remettre le cap sur les Lavezzi, puis les bouches de Bonifacio, avec une route prévue sur les Baléares.

Désormais, Florence et Paul ont le temps.

Le temps de prendre du temps en vue de préparer le tour du monde par les « trois caps » qui tient à cœur Paul. D’autant que les choses se précisent en ce qui concerne Lacuistre où Valérie et « les filles » arrivent en phase finale : Il ne faut surtout pas qu’il soit sur le continent dans les jours qui viennent.

C’est au large de Piana, l’île de Cavallo la plus proche de la Corse, sous un chaud soleil, une mer calme, un petit zéphyr qui gonfle les voiles et une côte basse mais tourmentée, qu’il s’affale dans le cockpit : Une balle lui est tirée entre les épaules.

Florence n’a rien entendu, sinon le bruit de la chute sur le plancher du cockpit, toute attachée à faire frémir quelques noix de Saint-Jacques sorties du congélateur du bord pour le repas de midi qu’elle déglace au vin blanc sur le fourneaux à cardans du voilier, dans la kitchenette située en ouverture du carré, côté bâbord.

Ce n’est que bien plus tard qu’elle passe la tête hors de sa cuisine pour découvrir Paul dans une mare de sang.

Complétement affolée la fille. Tétanisée au point qu’aucun son ne sort de sa gorge serrée à bloc, et qu’elle voit « son homme » derrière une buée de larme qui lui brouille la vue.

Le voilier file lentement, pas pressé, poussé par le vent.

Elle se saisit du micro de la radio à tribord et tente de lancer un SOS en jouant avec les boutons comme elle a vu faire Paul, mais sans succès.

Elle ressort comme une folle, un gros nœud dans l’estomac : Un moteur approche.

Alors elle se lance dans des hurlements à s’agiter pour attirer l’attention.

En vain : La panique l’étouffe, le bateau passe au long sans se détourner.

Les fusées de détresse !

Elle s’en saisit d’une et tire sur la corde en la tenant à bout de bras comme il est indiqué sur l’engin.

Pour manquer de se brûler au bout de quelques secondes qui lui semblent être une éternité.

Elle retourne vers Paul gisant dans son sang. Il n’a pas bougé et le voilier continue d’avancer vers la Sardaigne.

Elle tire une seconde fusée piquée à proximité de la table à carte à l’approche d’un autre bateau à moteur qu’elle entend vaguement sans deviner d’où il vient.

 

Il arrive par l’arrière et dévie de sa route pour aborder le « Lisbeth ». Ce sont des touristes italiens, effarés par le spectacle. Toutefois, ce qui semble être le barreur tâte le pouls de Paul à la jugulaire et dit des choses en italien, totalement incompréhensibles pour Florence, ce qui rajoute à son affolement.

Puis il entre dans l’habitacle, et appelle les secours à la radio.

L’hélicoptère de la sécurité civile met 20 minutes pour se rendre sur place, pour un vol stationnaire qui durera une infinité de temps.

Il en faut encore 10 pour que la civière qui emporte le corps de Paul le remonte, au moment où arrive sur place la vedette des gendarmes.

Ils recueilleront la déposition de Florence maintenant en état de choc et rapatrieront les « Lisbeth » à Bonifacio.

 

La nouvelle de l’assassinat de Paul remonte très vite la hiérarchie militaire, judiciaire et policière.

Qui mobilise des moyens.

Mylène en sera informée au soir et s’inquiète de Florence au point de décider de laisser tomber ses fourneaux pour partir sur le champ à Ajaccio via le vol du soir avec escale à Marseille.

Cécile avertie par Barbara, mise au courant elle-même par Mylène et par l’intermédiaire de Jean-Charles Huisne – qui bosse à temps-partiel sur la comptabilité de la SAS à Kremlin-Bicêtre depuis le début de l’été –, décide de son côté de ne pas rester inerte. Elle retrouve Stéphanie par le TGV de Lyon vers Nice, pour être restée un peu aux côtés de Valérie qui compte les jours jusqu’au mariage de Lacuistre avec la « Carine ».

« On aura sa peau, à celui-là ! » fait-elle en accueillant sa complice d’évasion et autres turpitudes.

« Tu es d’accord ? » Bien sûr que Cécile est d’accord. Deux fois plutôt qu’une.

Dans leur esprit, elles lui doivent bien ça, même s’il leur avait interdit toute violence autrement qu’en état de légitime défense.

Là, pour l’une comme pour l’autre, il s’agit d’un cas de force-majeure.

Elles seront le lendemain à Bastia, louant une voiture pour « descendre » à Bonifacio.

Jean Vecchia, prend sa voiture de son côté après avoir lu la presse matinale du lendemain : Deux assassinats coup-sur-coup, selon le même procédé, sur un bateau et d’un bateau, dans le sud de « son pays », c’est trop surtout quand il s’agit de Paul.

Il assurera l’intendance des deux filles rencontrées au « Châteaux-sur-Cher » en début d’été. Il a ses réseaux sur place, c’est un enfant du pays.

Le soir du lendemain, Hélène Trois-Dom harcelle le secrétariat du procureur d’Ajaccio. Scorff de son côté, le SRPJ local depuis Paris.

Ce n’est que le surlendemain que le général Li-Phong peste depuis Pyongyang : Le retournement de Paul de Bréveuil au profit de ses voisins chinois est définitivement un échec. Il passe sa colère nourrie de son dépit sur « l’agent Hang » au Consulat parisien qui est obligé de renter en Corée du nord, alors qu’il a prévu de se rendre sur place lui aussi.

Almont peste de son côté un peu avant… Le voyage de Paul Allen n’ira pas plus loin !

Quelle déveine ! Son « meilleur agent » qui se fait descendre par des bandits-Corses !

Satanés Corses : Les USA ont bien fait de préférer un point de chute pour leurs sous-marins en Sardaigne et de décider d’abandonner la base de Staresò, il y a bien des années, aux bons soins de l’Université de Liège.

 

Dans les jours qui suivent, la police se perd en conjectures : Il n’y a bien que la juge Hélène Trois-dom qui sait la relation possible entre Paul, Risles, Liamone, Parepoux et même Lacuistre. Mais elle n’aboutit pas à établir un lien convaincant entre Parepoux, le patron de la Seyne-sur-mer et Paul.

C’est pourtant la même signature : Un commando exécute des contrats lancés par Parepoux avant son accident. Elle en est sûre.

Même Scorff ne semble pas emballé par cette hypothèse vraiment très tirée par quatre cheveux.

En revanche, elle sait que Paul est dans un coma profond à la Timone. On lui a extrait la balle fichée dans une vertèbre dorsale, sans savoir s’il aura des séquelles ou non, ni si un jour il se réveillera.

Mylène fait un détour par l’hôpital. Puis repart à ses fourneaux après avoir installé Florence chez des amis dans la ville, qui se remet peu-à-peu de son état de choc à grands coups de valium à haute dose.

 

Quant à Cécile et Stéphanie, elles remontent peu à peu les pistes fournies par les contacts de Jean Vecchia. C’est un peu long au début, mais ça devient facile en quelques jours.

Car effectivement, il y a eu deux « campeurs » à motos, d’aspect bizarre dans la circonscription de Porto-Vecchio. Un gros et un petit qui reviennent dans les témoignages. Des discrets, des silencieux, genre « gros-bras » videurs de boîte de nuit. Des pas des drôles, ne se mêlant pas aux touristes ni aux autochtones.

Elles les connaissent, naturellement.

Dans la semaine, elles sont de retour sur le continent avec deux noms en tête : Paco et Loco.

Les videurs de la boîte de nuit varoise sise à Le Pradet, qu’elles avaient identifiés en « filochant » Parepoux. Boîte où leur qualité « de fille » leur permet d’entrer assez facilement pour se faire draguer.

Et c’est assez facile pour elles de piéger l’un des deux gaillards.

On retrouvera plus tard le corps de Paco sur la jetée du port de l’Oursinières, tailladé de toute part au cutter, à moitié nu et entravé par ses propres vêtements, émasculé. Un type au casier judiciaire long comme un jour sans pain, qui aura mis du temps à mourir.

Un décès attribué à un règlement de compte du milieu local, parce que le bonhomme, c’était une « nature » plutôt robuste, genre tatoué cuir et clou.

Quant à Loco, son cadavre sera retrouvé le surlendemain dans les décombres incendiés de la boîte de nuit où il travaillait, avec celui de son patron.

Encore une affaire de gang, semble-t-il, même si le premier meurtre ne correspond pas aux méthodes locales.

De toute façon, les filles, elles ne parleront pas avant de très longues années à quiconque de leurs épisodes varois, ni de la façon dont elles ont pu vivre nuitamment pendant près de trois jours avant de rentrer à Paris.

 

Pendant ce temps-là, Paul ne se décide pas à trépasser. Parfois il sort légèrement de son coma, parfois il y replonge plus profondément.

Florence a lassé les amis marseillais de Mylène et fait des pieds et des mains pour que Paul, ou ce qu’il en reste, rentre sur Paris dans une maison de long séjour, rue Broca où elle finit par lui dégotter une place. Il a beau être intransportable, elle en devient tellement intransigeante et insupportable que, moyennant décharge, elle finit par obtenir gain de cause.

De toute façon, il n’a plus besoin d’assistance respiratoire ni même cardiaque. Le monitoring n’est là que pour attester du prochain arrêt des fonctions vitales.

Et c’est là que le miracle se produit.

 

Un jour, Paul entre-ouvre un œil. Trois jours plus tard, il bouge un doigt pour faire signe qu’il entend vaguement.

Le surlendemain il essaye de parler. Puis il bouge ses pieds, ses jambes, réacquiert des réflexes : A priori les médecins n’y croyaient plus, mais il semblerait qu’il reprend possession de tous ses membres.

À la fin du mois de septembre, il se réalimente sans la sonde et veut rentrer dans son loft sur Seine.

Scorff fait le déplacement pour l’interroger : Pour lui, c’est le grand vide.

Il ne se souvient même pas de son départ de Palombaggia, plus du tout de sa dernière journée du mois d’août à bord, même pas d’avoir levé l’ancre au matin, tout juste et encore assez vaguement de son réveil dans sa chambre de la rue Broca.

L’enquête de police ? Au point mort.

Il y a bien quelques théories à envisager : « Mais je ne suis pas certain que soit intelligible, voire même crédible. »

Où est son bateau, Florence, Barbara, où en sont ses affaires, il veut rentrer chez lui.

Quel jour est-on ?

Difficilement, très difficilement, il peut s’asseoir, puis se mettre debout, puis marcher.

En revanche, la tête, ça va : Quand il a ses moments d’éveil, c’est pour enquiquiner Barbara ou Jean-Charles avec les chiffres, les contrats en cours, les commandes reçues, ou pour assommer son entourage, avec des questions sur l’actualité, notamment quand Isabelle Nivelle passe le voir…

Jacques aussi lui fait des résumés de presse pour occuper ainsi ses soirées de nouveau célibataire, lui qui s’inquiétait tant pour son « petit-frère ».

Même Lady Catherin fera le déplacement à son chevet pour lui raconter les nouveaux débouchés offerts par ses « minoritaires », qu’elle s’inquiète déjà de la valorisation de son usine, au cas où Paul disparaisse, alors que Lady Joan restera silencieuse.

La vie reprend ses droits.

 

Plus tard, il dira quand même qu’il revoit un rêve, où il est sur une scène de théâtre. À la fin de la représentation d’une pièce qu’il aurait jouée, le spectateur du premier rang, monte sur la scène à son invitation et sous les applaudissements d’un public enthousiaste : C’est son grand-père au visage rayonnant de sourire et de contentement !

Mais pas de rêve de son père.

Fâché une nouvelle fois, sans doute, pour quelques peccadilles incompréhensibles et improbables.

Comme quand il était gamin.

 

Le plus étonnant, c’est quand même EADS, Beauty peut-être, qui lui fait porter des boîtes de chocolat à plusieurs reprises.

Et puis ce visiteur d’un soir, qui lui laisse sa carte : Il travaille chez Dassault et ceux-là aimeraient bien qu’il aille faire un tour en Inde, à New-Delhi, au Brésil et à Abu-Dhabi quand il sera remis.

« Pour quelle raison ? »

Parce qu’on essaye d’y vendre des Rafales et depuis l’échec Suisse, qui a acheté des Gripen suédois, faire un détour dans les universités locales, dans les bagages de l’avionneur, histoire de faire savoir qu’en France, on est capable de tous les défis aéronautiques, ça pourrait aider.

« Peut-être, quand je pourrai voyager ! »

 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 04:02

Irina Dichnikov by-night

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Les effets de la rançon de la gloire ? Une nymphette qui fait le déplacement de Moscou juste pour dîner avec le héros de l’année ?

Pas du tout : Il s’agit du « contact secret » annoncé en son temps par l’amiral Gustave Morthe de l'Argentière, il y a plus de 6 mois !

Mais Paul a du mal à s’en souvenir, tellement Irina semble pressée de le faire passer à la casserole !

Ça ne lui revient qu’une fois, bras-dessus-bras-dessous pour éviter que sa main lui colle aux fesses, décodant les roulements des « r » et l’accent épouvantable doublé d’un manque de vocabulaire abyssal, quand il lui demande si ce n’est pas « dangereux » d’apparaître comme ça au su de tout le monde, pensant éventuellement devoir faire face à un amant éconduit ou un mari cocu à tout moment.

« Pas du tout, cherrrr rami ! Tout Monde sait que Je suis Espionne Pourrrr la Grrrrande Rrrrussie ! »

Ah bé oui, vu comme ça… ça lui rafraîchit la mémoire, pour le coup !

Surprenant.

Quand on songe que les agents secrets sont censés être « discrets » d’après « ririririri »…

Et comment trouver une table à peu près correcte à cette heure avancée de la journée sans réservation ?

Éventuellement chez les Pacaud… La carte y est « sympa », même si les fauteuils y sont un peu étroits pour la carrure de Paul et le fessier de la dame.

Alors il tente le coup.

 

Madame est lieutenant-colonel ingénieur au FSB sous les ordres du « directeur » du service scientifique et technique, Nikolaï Klimachine.

Sa mission, évaluer le « 001 ».

« Et pour en faire quoi ? »

Si ça en vaut la peine, pour proposer à Paul réputé être à la recherche d’un boulot, d’être recruté comme ingénieur en chef chez l’un des constructeurs aéronautiques du pays.

« Nous Avons Grrrrands Talents. Vous Avez Place dans Nos équipes Imporrrtantes, si vous, Cherrrrchez Trrrravail IntÉrrressant ! »

Ils sont magnifiques pour ne douter de rien, vraiment, les « russekofs » : Aller bosser à Komsomolsk-sur-l'Amour aux fin-fonds des confins de la Sibérie-orientale, ce n’est pas dans les plans de Paul !

« En Prrrrime, Irrrrrina Ferrrra tout pourrrr Vôtrrrrre grrrrand plaisirrrrr dans Grrrrande Rrrrrussie ! » fait-elle avec un large sourire des plus prometteurs, les yeux brillant d’excitation.

« Je ne cherche plus de travail : J’ai décidé de ne rien faire qui m’ennuie. En revanche, j’aimerai bien faire un tour aux commandes du T-50, si ce n‘était pas trop demander ! »

Pas de problème.

« Venez Salon Aérrrrronautique Moscou à l’Été. Je m’Arrrrrangerrrrai Pourrrr que Vous, Pilotez Soukhoïïïïï ! »

Globalement, si la France veut en acheter un, « Y’Aurrrra bon Prrrrix : 70 millions d’eurrros pièce ! »

Il faut dire aussi que le président Krasoski et Mémédef, avec l’aval de Pitoune, signaient l’achat de navires de commandement militaire à peu près au même moment sur la même rive de la Seine… Histoire de financer leurs campagnes électorales réciproques.

Top-là, chérie ! Il sera à Moscou au mois d’août.

« On fait quoi maintenant ? »

Elle a de la suite dans les idées et ne parle que de ça durant tout le reste du repas, « admirrrrant le Rrrrromantisme des Frrrrrançais », qu’elle situe au-dessus de tous les arts de vivre.

Bé voyons : Si elle ne sera pas déçue, en revanche Paul évitera d’avoir à y revenir.

 

(Apartés n° 42)

 

Non, elle n’est pas « spéciale », mais elle est vraiment épuisante, imaginant même des positions impraticables qui ne sont pas encore dans le livre du Kâma-Sûtra !

Un vrai délire de plusieurs heures.

Mais c’est comme ça que Paul se décide à partir pour Moscou le lendemain de l’Assomption qu’il a passé avec Florence à armer le « Lisbeth » à Solenzara.

 

Le T-50, ou PAK FA, c’est le dernier chasseur qui met en transe les alliés de l’Otan.

C’est un avion de chasse polyvalent de 5ème génération, construit par Soukhoï, en collaboration avec l’Inde.

L'appellation PAK-FA (Перспективный Авиационный Комплекс Фронтовой Авиации en russe dans le texte) peut être traduite en français par « système (d'armes) évolutif embarqué de l'aviation tactique ».

Jusque-là, on n’en connaît seulement que quelques spécifications et mensurations, comme son poids, de l'ordre de 37 tonnes en ordre de combat, avec une soute de 4,8 m de long au minimum, le fait qu'il est biréacteur, monoplace pour la version russe, biplace pour la version indienne, équipé d'un radar à balayage électronique actif Sh121 conçu par Tikhomirov, le modèle NIIP4 et de radars bande L dans les ailes.

La fiche technique remise à Moscou indique qu’il a une envergure de 14,81 m, une longueur de 22,01 m, une hauteur de 5,451 m et une surface alaire de 78,81 m².

Bimoteur, bi-dérives pivotantes, aussi « courtes » que celle du J20, une allure générale à peu près semblable[1].

La forme longiligne est manifestement d’inspiration du F-22 américain : Ou c’est du « copitage éhonté », ou c’est la nécessité de laisser peu de surface aux radars adverses, de face comme de profil…

Sa masse à vide est de 18.500 kg, pour 10.300 kg de carburant, avec un armement estimé à 26 tonnes, ce qui est énorme pour un avion de cette taille (le Fairchild A-10 Thunderbolt II, le « camion à bombes » de l’USAF des années 70 mais encore en service en Afghanistan n’en soulève que 8.392 kg en comptant l’affût du 30 mm GAU-8 Avenger de son canon rotatif) et une masse maximale de 37 tonnes au décollage.

Un « morceau » plus puissant que le J20 et tout-à-fait comparable au Raptor F-22 américain qui reste plus petit, plus « ramassé » !

Il annonce une vitesse maximale de 3.060 km/h (Mach 2,51), pour un plafond de 20.000 m et un rayon d’action de 2.000 km ou 3,3 heures de vol, on ne sait pas dans quelle configuration de vol, là où le F-22 dispose d’une vitesse de pointe de 2.400 km/h (Mach 2,2), pour un plafond de 19.812 m et un rayon d’action de 2.960 km…

Mais on peut calculer une charge alaire de 470 kg/m², alors qu’il est indiqué que le rapport poussée/poids (avec postcombustion) serait de 1,19, ce qui lui permettrait des vols stationnaires et la figure du fameux « Cobra de Pougatchev ».

Il est armé en principe d’1 canon de GSh-30-1 de 30 mm, plus 2 soutes à armement situées en tandem entre les moteurs et 2 soutes auxiliaires, chacune pour un missile air-air sur les flancs, plus 6 pylônes sous les ailes…

 

Curieusement, il aura été présenté au public pour la première fois lors du 10ème Salon aérospatial MAKS 2011 à Moscou alors qu’il vole depuis 2 ans.

Montré en vol, mais « caché » au sol afin d'éviter qu'il puisse être examiné de trop près, alors même que Paul est convié à y grimper à bord !

Cherchez la logique…

« Vous ne craignez pas que je rapporte à ma hiérarchie militaire en m’autorisant à voler sur votre prototype ? »

Non : Ils savent que Paul est en mission d’espionnage pour le compte de l’Otan.

« Ce n’est pas bien grrrrave », fait l’officier supérieur encadré par toute une escouade d’uniformes et quelques civils.

« Nous voulons à la fois montrrrrrer à Pékin qui vous êtes (comme si ils ne savaient pas déjà) et que vous rrrrapportiez que nous faisons aussi bien en Rrrrussie que chez Lockheed Martin. C’est histoirrrre de guerrre économique. »

Et Mikhaïl Pogosian, le directeur général de Soukhoï, également présent dans le hangar, de rajouter rapidement que le programme est supportable par la Fédération de Russie seule. Mais que l’escalade des dépenses pour les américains les plongera dans une crise économique durable : « Cet avion est deux fois moins cher que le leur, 30 % moins cher que votre Rafale (qui n’affiche que 24,5 tonnes)[2], et 20 % moins cher que le Typhoon (de chez Eurofighter, un avion multi-rôle de la classe des 20 tonnes)[3]. »

La leçon de la « guerre des étoiles », qui a fait exploser l’URSS sans tirer un coup de fusil et abattu le « mur de la honte », a manifestement été retenue dans leurs rangs.

« Et regarrrrdez donc, nous maîtrrrrisons aussi bien que les amérrrrricains les tuyères à axes varrrriables ! Ce qui donnerrrrait à nos pilotes un avantage décisif en combat tourrrrnoyant sur tous les pilotes américains ou de l’Otan. Quant aux chinois… »

Selon lui, le T-50 vise un marché ambitieux de 1.000 avions (dont 550 pour l'export seul), « y compris dans votrrrre pays ». La Fédération de Russie pourrait acquérir 200 monoplaces. L'Inde, quant à elle, qui est devenue partenaire à part entière du programme depuis 2008, et devrait commander 250 biplaces (sous la désignation de FGFA : Fifth Generation Fighter Aircraft) et peut-être avec la possibilité de les faire construire sous licence par HAL, l’avionneur local. Pour l'heure, il faudra attendre au moins 5 à 10 ans avant sa mise en service et sa commercialisation à l'export.

En tout cas, il en a les atouts !

C’est manifestement le message que les officiels veulent faire passer par Paul aux autorités de l’OTAN.

Qui ne doit ce traitement de faveur que parce qu’eux aussi sont intéressés par les performances des céramiques du « Nivelle 001 »…

N’empêche, on le saura 5 jours plus tard, mais le Sukhoï T-50 n’aura pas pu assurer sa dernière représentation du 21 août lors de ce salon.

Selon un porte-parole du salon, l’appareil n’a pas pu décoller à cause d’une défaillance technique. La Corporation russe de construction aéronautique (OAK) a précisé que l’origine de l’incident est dû à un défaut du moteur droit de l’avion : Pas si au point que ça, la technique russe, finalement !

 

Finalement, Paul s’installe dans le siège du pilote. Ce dernier s’installe derrière lui et le guide dans ses manœuvres en mauvais français pour la sortie prévue, même s’il prend en charge le maniement des équipements : C’est Paul qui fera le décollage entre deux patrouilles, pour aller un peu plus loin vers le sud.

Ils ont 20 minutes pour « s’éclater » hors des regards des officiels et « officieux » du monde entier, y compris occidentaux, venus voir la sortie du biplace.

Et les « performances » annoncées sont bien là, même si Paul ne tire pas toutes les ressources de la machine, notamment parce que la combinaison anti-G paraît assez « légère » à encaisser un nombre trop grand de « G » : Il s’agirait de ne pas s’envoyer dans les vapeurs d’un voile noir trop prolongé par mégarde.

Ça grimpe à folle allure, ça vire à s’envoyer dans les pommes, ça file à vive allure. Les aérofreins son méchamment puissants à en casser de la vitesse de façon incroyable et quand on renvoie « la sauce », l’engin se cabre presque comme un cheval fou, qu’il faut en enfoncer le manche à balai pour garder une ligne à-peu-près horizontale.

Une vraie bête-fauve !

Mais alors qu’il faut rentrer faire quelques passages au-dessus de l’aérodrome pour les spectateurs, moment où Paul rend la main à son co-pilote pour qu’il exécute son programme de tour de piste, le plus étonnant, ça reste l’agilité et la souplesse des commandes à basse vitesse et faible altitude.

Un rêve.

Et un « kiss-landing » plus tard, de retour au hangar, Paul ne peut pas ne pas se montrer enthousiaste.

Ils ont l’air très contents de leur effet…

Qu’il en félicite le Dégé local en l’appelant « Mikhaïl » avec une poignée de main prolongée et si chaleureuse que le type en est presque gêné.

« Vous trrrravailler avec nous ? »

Il aurait bien aimé…

« Vous savez bien que ce n’est pas moi qui décide. Mais franchement, je suis émerveillé par ce piège. Un seul défaut : Il doit pouvoir en donner nettement plus si vous améliorez vos combinaisons de pilotage ! On n’a pas pu faire plus de 5 G en virage avec ça, alors que je suis censé les supporter en catapultage et surtout à l’appontage avec un Étendard ! »

Et bien plus… L’appontage sur un des trois brins à 140 nœuds, c’est comme un « crash contrôlé »[4]avait averti son instructeur.

Un détail étonnant, mais bon, on ne lui a peut-être pas donné une combinaison dernier-cri pour que justement il ne pousse pas trop la machine !

 

Puis ils le raccompagnent sur le tarmac où il peut aller saluer quelques compatriotes, signer quelques autographes aux si peu nombreux qui le reconnaissent ou ont entendu parler de lui, avant de faire une petite conférence de presse sous surveillance.

Il faut dire que de se faire filmer sous toutes les coutures, avec de larges sourires et force poignées de main, ça attire le badaud. Mais la barrière de la langue ne permet pas de lier connaissance.

À la dite conférence de presse, Paul répond gentiment aux questions des journalistes spécialisés qui le pressent de question sur le « Nivelle 001 », il leur doit bien ça en retour, son tour du monde, sur ses céramiques, et surtout sur son dernier vol sur le prototype russe.

« J’avoue que c’est un avion qui me semble extraordinaire de ressources diverses. Un excellent zinc. »

« Je ne sais pas quelles sont ses qualités furtives ni encore moins ses capacités en opérations militaires. Je ne préjuge que de ce que j’ai ressenti : Il est très équivalent, peut-être même supérieur aux derniers projets occidentaux. »

C’est ce que le téléspectateur doit entendre ce soir dans son poste, à la gloire de l’industrie russe : Pitoune et Mémédef seront contents, puisque c’est ce qu’on lui a expliqué qu’ils attendaient.

« Vos ingénieurs font vraiment de l’excellent travail ! »

 

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[2] Le Rafale est vendu 100 M$ l’unité, 80 M€ à l’armée de l’air, mais tout dépend de ce qu’on met dedans. Et puis, il est multi-mission et omni-rôle sans avoir à remettre les roues sur une piste…

[3] Le Typhoon est peut-être un peu moins cher à l’achat, en fonction de ce qu’on met dedans, mais en revanche, l’entretien est nettement plus cher et il doit se poser pour « s’armer » à chaque changement de type de mission.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 04:02

Rêves avec des ailes !

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Le 4 octobre 2004, il remporte le prix de « l’Ansari X Prize » et ses dix millions de dollars après avoir financé et mis au point le « SpaceShipOne », premier vaisseau spatial civil privé envoyé dans l’espace, à plus de 100 km d’altitude et à deux reprises en moins de 15 jours. Il a personnellement participé à son vol inaugural.

5 ans plus tard, le 16 novembre 2009, Jody Allen, sœur de Paul, annonce publiquement que son frère s'est vu diagnostiqué un lymphome non-hodgkinien pour lequel il a commencé une chimiothérapie.

Ce qui n’empêche pas le célibataire endurci et sans enfant, de s’être passionné depuis sa prime jeunesse pour le monde aéronautique et pour la conquête spatiale. De là est issu son intérêt pour les « warbirds », ces avions de combat de la seconde guerre mondiale, dont il entretient en état de vol une riche collection ouverte au public, la « Flying Heritage Collection ».

C’est comme ça que tout naturellement il s'intéresse au devenir de l'aviation, devient ainsi actionnaire de la société « Scaled Composites ».

 

Son nom est aussi donné au radiotélescope « Allen Telescope Array » qu'il a financé en tant que mécène et qui permet entre autres, de surveiller un million d'étoiles à la recherche d'émissions radioélectriques d'origine extra-terrestre.

Le « Capitaine Haddock » aurait été là, ils auraient causé d’Ummo, d’ummistes, d’ovni, d’ufo, etc.

Mais comme c’est sans doute par des connaissances communes du type « Almont » de la CIA qu’il est poussé à faire un court passage par Le Bourget cette année-là, c’est naturellement pour héler Paul de Bréveuil, le recordman du vol circumterrestre à allure hypersonique !

Qui lui fait les honneurs du stand de la MAPEA.

Les trois hommes se présentent et se félicitent pour leurs exploits aériens respectifs et c’est tout naturellement que les deux américains causent de leurs fantasmes en les recollant à ceux de Paul… L’un d’eux sort même un I-pad pour que Paul y mire une magnifique vidéo en images de synthèse d’un avion gros comme un 747, à deux fuselages aussi et que Paul Allen diffusera en fin d’année lors d’une conférence de presse[1]. Mais il insiste sur le fait qu’il faudra au moins encore 4 ans pour la sortie de son premier prototype issu de la planche à dessin de sa nouvelle entreprise « Stratolaunch Systems ».

Dans son esprit, il s’agit de révolutionner le transport spatial en couplant une fusée à un avion. Le même principe, donc, que SpaceShipTwo, mais à une échelle… gigantesque.

Ce qu’a envisagé de son côté Paul de Bréveuil pour son « Nivelle 002 »

Un hexa-réacteur de 118 mètres d’envergure, pesant 545 tonnes au décollage.

Le plus gros, le plus grand, le plus lourd avion du monde : L’Airbus A 380, avec ses 80 mètres n’affiche que 480 tonnes.

Installé sous l’avion super-géant, une fusée, de type Falcon 9, développée par la société « Space X », capable de satelliser en orbite basse un satellite, ou une petite capsule habitée de 6 tonnes. Hauteur 55 m, diamètre 3,6 m, masse au décollage 333,4 tonnes, nombre d'étages 2, charge utile en LEO 10,4 tonnes, charge utile en GTO 4,5 tonnes, poussée au décollage environ 448,9 tonnes avec un vol inaugural ayant eu lieu le 4 juin 2010 depuis la base de lancement de Cape Canaveral, son premier vol de qualification s’étant déroulé le 8 décembre 2010.

Pas une performance pas très affolante : Une Ariane 5 ECA satellise 21 tonnes…

 

Burt Rutan, retraité de « Scaled Composites » indique qu’il travaille avec Gary Wentz et Michael Griffin, deux retraités de la Nasa… disponibles, faute de crédit.

Michael Griffin, en tant qu’Administrateur de la Nasa de 2005 à 2009 s’est particulièrement distingué, en héraut de la colonisation du système solaire (et au-delà, dixit !) par l’homme.

Griffin, en plus d’avoir supervisé le programme Constellation de retour sur la Lune, était aussi chargé de la direction que les projets JIMO (Jupiter Icy Moon Orbiter) TPF (Terrestrial Planet Finder) et SIM (Space Interferometry Mission).

Que des programmes annulés : Ils se reconvertissent donc tous dans le privé !

Paul Allen annonce à Paul de Bréveuil le premier vol de son gigantesque engin pour 2015 et que s’ils sont là, c’est qu’ils cherchent un concepteur de vaisseau habité capable de revenir sur Terre.

Parce que bon, il faut reconnaître que depuis le début de la conquête spatiale dans les années 1950, après une culmination en pleine Guerre-froide à 130 lancements/an en 1982, le nombre de lancements spatiaux n’a jamais cessé de baisser.

Cent dix en 1990, quatre-vingt en l’an 2000, soixante-quinze en 2010…

Le marché des satellites n’est pas extensible à l’infini, en témoigne la difficulté avec laquelle les différents opérateurs ont du mal à vendre leurs lanceurs.

Là, l’objectif, c’est de faire du tourisme spatial, du vrai avec satellisation dans un « hôtel-spatial » en orbite…

De quoi faire rêver Paul de Bréveuil, lui qui le voit déjà en caoutchouc gonflable semi-rigide (type Zodiac) à double parois, amarré à un complexe rigide et articulé pour les parties techniques, d’amarrage et de survie.

 

« Mais il n’est pas prêt non plus. Le « 001 » est juste un démonstrateur pour les céramiques ».

Et de re-décrire une fois de plus sa façon de faire autour des céramiques.

« J’ai un problème de financement pour un engin plus complet. Le premier, j’ai pu le faire sur fonds propres personnels (en fait sa « petite-prime » touchée grâce à ses efforts couronnés de succès dans la recherche des « fonds perdus[2] » par la République). Mais là, s’agissant d’un engin au moins deux fois plus gros, il va falloir tripler au minimum le budget ! »

Ce n’est pas un problème.

Bon.

« Le problème est de savoir quelle envergure il aura, pour savoir s’il tient entre les deux fuselage de notre « porteur » en toute sécurité dans toutes les phases de vol. »

Et si le devis poids est compatible.

« Pas de problème pour la masse : Moins de 180 tonnes pour les deux modules, sans doute 50 tonnes pour le 002 seul. Pour l’envergure, j’envisageais même de le faire entrer dans la soute d’un C5-Galaxie ou d’un Iliouchine 76 en repliant les ailes d’une façon ou d’une autre si le lanceur était trop complexe à réaliser. Sans doute en les faisant rentrer dans le fuselage sous protection thermique. »

Et Paul d’expliquer une nouvelle fois son idée de retourner l’avion en phase d’atterrissage pour porter le train sur le dos.

« Dès lors le 002 peut devenir assez compact en phase de vol hypersonique ou spatial. Il suffit de ressortir les ailes repliées en phase d’approche subsonique, celles-ci ayant un profil inversé tel que l’extrados se retrouve « en bas ». On retourne l’avion, elles jouent alors leur rôle de sustentation sans problème : C’est un calcul ! »

Étonnant et astucieux fait Rutan le chevelu : « Une idée à retenir ! »

 

Plan de développement ?

« Les deux années qui viennent de passer ont été très chargées pour moi. Je compte d’abord faire un tour du globe à la voile par les trois caps et rentrer l’année prochaine avant Pâques : Je m’y collerai à ce moment-là. Seulement si j’ai les financements. »

Pour les financements, ça ne pose pas de problème répètent-ils, si Paul accepte de venir à Mojave, California airport pour rejoindre l’équipe.

Ça, c’est moins sûr…

« En revanche, je peux parfaitement y faire les vols d’essai et faire la première satellisation habitée quand votre SpaceShipTwo sera en état de voler avec une charge. En 2015, donc.

Et puis si ça marche, envisager de vous céder ou de vous louer les plans du « 002 ». Tout dépendra des accords que je pourrais éventuellement passer avec mon gouvernement à ce moment-là et des partenaires qu’on aura bien voulu me refiler.

Je vis dans un pays libre, mais c’est quand même plus compliqué que chez vous… »

Il peut se déplacer, quand même ?

« Même chez vous, pour y travailler, il faut une carte, vous le savez bien, quand on vient de l’étranger. Ou des accords inter-gouvernementaux. »

En tout cas, Burton reste vivement intéressé par les croquis du « 002 ».

« Ils ne valent rien sans les céramiques. Et si j’ai bien compris, chez vous c’est la société « Rockwell Fabrication » qui a capitalisé son savoir-faire sur les tuiles carbone-carbone renforcé de la navette. »

 

Il faut savoir que le système de protection thermique de la navette est constitué de divers matériaux appliqués à la surface externe de l'Orbiteur pour le protéger des températures extrêmes, rencontrées surtout durant la rentrée dans l'atmosphère.

Ces matériaux protègent la coque d’aluminium, graphite et époxyde.

Pendant la rentrée, les matériaux TPS affrontent des températures allant de – 250 F° de l'espace et jusqu’à des températures de rentrée dans les hautes couches de l’atmosphère qui atteignent près de 3.000 F°.

Le TPS est donc un système passif composé de matériaux sélectionnés pour leur stabilité à hautes températures pour une densité la plus faible possible.

On y retrouve le « Carbone-Carbone Renforcé » (RCC), utilisé sur les bords d’attaque des ailes, le nez, et d’autres zones à proximité, et tout autour de l'orbiteur vers l'avant sur l’intrados.

Les autres tuiles utilisent un isolant (RHIS) partout dans l'orbiteur, il y en a près de 20.000 qui ne résistent pas aux très hautes températures mais doivent absorber la chaleur résiliente.

Les tuiles RHIS protègent les zones où les températures restent en-dessous 2.300 F°.

Quant aux tuiles FRCI, appelées « fibreuses », elles remplacent certaines tuiles RHIS de la protection thermique, pour avoir été utilisées un peu plus tard.

Il y a ainsi près de 3.000 tuiles FRCI sur la Navette, dans des zones de fortes chaleurs.

Mais les ingénieurs de la Nasa ont aussi utilisé des isolants basses-températures (les LRSI) elles sont blanches et protègent les zones où les températures sont inférieures à 1.200 F°.

Enfin, des « couvertures » AFRSI tissée en feutre Nomex, composent un isolant matelassée et sont prises en sandwich entre la structure et les tuiles de protection.

Bref, les américains eux-mêmes ont préféré des solutions techniques complexes, maîtrisant le « carbone-carbone » tissé-fritté[3], cuit au four pour en faire sortir l’eau ou les résines, là où Paul s’est contenté d’utiliser des carbures de titane (TiC) réduite en poussière, quelques kaolins purs, avec des matrices de nickel et molybdène réduites en poudre fine, bref, des choses assez courantes, dont la température de décomposition avoisine les 3.100 C°.

Toute l’astuce a été de rechercher et de trouver une résine qui tienne le « choc de cuisson » sans se dilater ni se déformer à la température de cuisson de la céramique pendant toute la durée de la cuisson, ensachée sous presse pour encaisser la pression.

Reste à les tester en condition réelle d’utilisation, et non pas en labo, autour de 2.700/2.800 C° : Pour l’heure, elles ont tenues impeccablement jusqu’à 1.300 C°. Pas vraiment une performance extraordinaire.

Et puis il faudra aussi calculer une trajectoire de descente qui génère des « points-chauds » pas plus élevés que les 2.500/2.700 C°, soit environ Mach 7 alors que la vitesse de satellisation est de l’ordre de Mach 25 et qu’il faut aussi « chuter » de 250 à 300 km d’altitude sans rebondir sur les hautes couches de l’atmosphère…

La bonne question est : Faut-il réduire à Mach 3 la vitesse en orbite à en faire chuter le « 002 », ce qui demande quand même une grande quantité de carburant à mettre en orbite, même si l’ensemble est nettement moins lourd qu’au décollage, ou se contenter d’un Mach 15 et laisser l’engin ricocher sur les couches d’air ?

Mais ses interlocuteurs n’en sont pas encore là quand ils se séparent.

 

C’est alors qu’en fin d’après-midi, se présente au comptoir une grosse blonde aux joues rondes et roses, l’agent de chez Sukhoï en visite au Salon : Miss Irina Dichnikov !

Un fort accent, un sourire jovial, des yeux bleus éclatant, un « blonditude » absolue aux cheveux courts et un cul… comme une mappemonde !

Mappemonde façon « Charlie Chaplin » dans « Le dictateur »… Mais pas aussi légère.

Sitôt les présentations faites, c’est elle qui « attaque » dare-dare : « Vous m’invIter dîner ce sOIrrr ! Je rrrrrepArrrrrs demain matin Moscou ! »

Médusée, Françoise, la secrétaire au visage ravagé par ses allergies aux produits de beauté !

 

Pour poursuivre la lecture des chapitres suivants, cliquez sur le lien « Suivant », à droite sous ce billet


[1] Le mardi 13 décembre 2011 : http://www.youtube.com/watch?v=tc6c8i9q2IE

[2] Cf. Opération « Juliette-Siéra », paru aux éditions I-Cube.

[3] Le frittage est un procédé de fabrication de pièces consistant à chauffer une poudre sans la mener jusqu’à la fusion. Sous l'effet de la chaleur, les grains se soudent entre eux, ce qui forme la cohésion de la pièce.

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