Semaine 12 de l’an 2014…
Ça commence par l’annonce d’une perquisition au domicile de « Mama-Michèle ».
Les domiciles de l'ex garde-des-sots à Neuilly et de celui de son père ont été visités par la police mardi apprend-on le jour même, dans une affaire de mouvement de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz.
Une information judiciaire pour abus de confiance avait été ouverte en 2013, comme par hasard.
Et qui déboule la veille d’élections municipales-locales…
Rapide les pandores de ce pays !
5 mois pour imaginer de se déplacer enfin…
Et qu’on nous affirme que « l'affaire n'a a priori rien de politique » !
Il n’y a pas d’abus de bien sociaux concernant une personne morale « civile ».
Mais l’abus de confiance revient au même…
À quelques jours des élections municipales, et dans le concert récent d'affaires et de polémiques autour de décisions de justice, la démarche risque de susciter encore des commentaires. Dont les miens, pour le moins modérément sarcastiques…
Rappelons que fin janvier, l’ex-Ministre avait aussi été épinglée dans une autre affaire : Les comptes de son parti, « Le Chêne », avaient été déclarés « non conformes » par la Commission des financements politiques.
Et puis plus rien…
Là, les enquêteurs s'intéressent à des mouvements de fonds suspects au bénéfice de l'ancienne garde-des-sots et de son père Bernard Marie.
Selon le procureur de Nanterre, la mairie de Saint-Jean-de-Luz est également l'objet de ces investigations, tout comme l'office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz…
Le Monde précise que les juges s'intéressent à des fonds suspects à la suite d'un signalement de Tracfin, l'organisme anti-blanchiment du ministère de l'Économie et des Finances. Au centre des soupçons, un hôtel de luxe de Saint-Jean-de-Luz dirigé par le père de l’ex-garde-des-sots et dont sa fille détient des parts.
La somme litigieuse évoquée par le quotidien est « minime » : 200.000 euros.
Que pour ce prix-là, je vous en fais des crèches associatives, moi !
En octobre 2013, elle avait fait part de son incompréhension : « Je n'ai connaissance d'absolument rien, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir. »
Bé eux non plus, c’est pourquoi ils perquisitionnent…
D’ici qu’ils ne trouvent toujours rien après, je te vous jure qu’il y aurait des coups de pied qui se perdraient… mais pas pour tout le monde !
Dans le cas contraire, faudra aussi en découdre avec les errements et mensonges de sa successeuse, naturellement.
Tracfin, à propos, ils en sont où avec l’appartement (7 millions d’euros) du fiston à « Fafa-l’empoisonneur » ?
Ils se démèneront après les européennes, peut-être ?
Ou jamais ?
Personnellement, j’en ai vraiment par-dessus le pompon que toutes ces affaires qui déboulent en plein campagne électorale : Est-ce si urgent que les juges ne peuvent pas attendre quelques semaines pour des faits d’enquête qui remontent à plusieurs mois ?
Vous oseriez prétendre qu’il y avait une telle urgence après tout ce temps de perdu pour la Patrie ?
Parce que bon, ça continue même contre « Bling-bling »…
Là, c’est Mediapart qui s’y colle, sans doute aussi en « service commandé », et révèle le contenu de certaines (pas toutes…) écoutes de « l’ex-Ô-combien vénéré Président ».
Le site dévoile comment l'ex-président et son avocat suivent les enquêtes le concernant mais aussi les mises en scène pour tromper les juges.
Sept écoutes judiciaires, pas plus et bien précises, des conversations avec son avocat « Titi Air-zog », dans lesquelles ce dernier qualifie notamment de « bâtards de Bordeaux » les juges qui avaient mis en examen l'ex-président dans le cadre de l'affaire Bettencourt.
Des écoutes sur la seconde ligne téléphonique de l'ancien président ouverte sous la fausse identité de « Paul Bis-Mute », entre le 28 janvier et le 11 février, tournent largement autour de la décision de la Cour de cassation attendue en mars concernant les agendas de « Bling-bling », saisis dans ce dossier dans lequel celui-ci a bénéficié d'un non-lieu.
Et rien d’autre…
Des agendas qui figurent aussi dans la procédure sur l'arbitrage dont a bénéficié en 2008 « Nanar le flambeur » dans son litige avec le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas.
Ils sont aussi susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur ces affaires embarrassantes pour l'ancien pouvoir comme les accusations de financement de la campagne de 2007 par la Libye de « Mouammar Kad-Hafi ».
C'est précisément lors d'écoutes dans ce dossier qu'a été interceptée une conversation entre « l’ex-zig et l’Air-zog », qui a donné lieu à l'ouverture, par le nouveau parquet national financier, d'une information judiciaire pour violation du secret de l'instruction et trafic d'influence.
Tiens, tiens, violation du secret de l’instruction… On va y revenir !
Comme l'avait révélé le Monde, la synthèse des retranscriptions de sept écoutes judiciaires obtenues par Mediapart indique que le haut magistrat de la Cour de cassation « Gilles-Bert Azizou-Bébert » renseigne « Bling-bling » sur les tendances qui se dessinent à la Cour de cassation.
Selon Mediapart, l’avocat se félicite le 29 janvier auprès de son client du dévouement de leur informateur, qui a « bossé », en présume l'avocat.
Et il se montre optimiste sur une annulation par la Cour de cassation de la saisie des agendas, « sauf si le droit finit par l'emporter », commente-t-il.
Encore un qui a du cambouis dans les yeux, parce que les agendas n’ont finalement pas été rendus…
Une écoute du 30 janvier laisse apparaître que « Gilles-Bébert » a eu accès à l'avis confidentiel du rapporteur de la Cour de cassation à ses collègues, qui conclut à l'annulation de la saisie des agendas et au retrait de toutes les mentions relatives à ces documents dans l'enquête Bettencourt.
« Ce qui va faire du boulot à ces bâtards de Bordeaux », commente l’avocat.
Mal-élevé, va !
Mais avec un client qui traite ses administrés de « pov’-kon » dès le début de son mandat, pouvait-on s’attendre à autre chose ?
Et puis alors, hein ? Y’a-t-il injure à la magistrature, pour le coup ?
Ce serait vraiment formidable de finir toute cette affaire par une belle condamnation à une amende de 5ème classe avec sursis !
Dans cette hypothèse, que de fric dépensé pour si peu, mes amis…
Et dire qu’on en manque, du fric, et à tous les étages, jusqu’à racketter 90.000 euros aux passants qui passent avec le mauvais numéro de circulation les jours de grande pollution, tout en laissant courir les voleurs à la tire !
On apprend ainsi que le 1er février, « Bling-bling » appelle son avocat en lui demandant de l'appeler sur sa ligne officielle, cette fois, pour « qu'on ait l'impression d'avoir une conversation » au bénéfice des enquêteurs, affirme Mediapart.
Dans une écoute du 5 février, toujours selon le site, il se dit prêt à aider le proc’ de la cour de cass, à obtenir son poste à Monaco.
Son avocat confie avoir rassuré par avance « Gilles-Bébert » à ce sujet : « Tu rigoles, avec ce que tu fais. »
Plusieurs interventions auprès de trois conseillers de la Cour de cassation chargés d’examiner la validité des actes d’instruction dans l’affaire Bettencourt, vous appelez ça comme vous voulez, une taupe, un espion, un traite, je m’en tamponne, parce que c’est assez courant, finalement.
Quant au poste convoité, je vous rappelle que tout « Bling-bling » qu’il est, notre « ex-Ô combien vénéré Président », eh bien il n’a pas le bras assez long pour aller jusqu’à Monaco…
Des conversations qui démontreraient, selon Mediapart, que « l’ancien président a mis en place un cabinet noir pour neutraliser les juges qui enquêtent sur lui ».
Notez que comme tout justiciable normalement doué de raison, il ne fait que s’intéresser au sort qui pourrait lui tomber sur le râble !
Autre information : Le 1er février dernier, « Bling-bling » aurait ainsi été « informé par une source non désignée d’un projet de perquisition de ses bureaux par les juges qui instruisent sa plainte contre Mediapart dans l’affaire libyenne ».
L’ancien président joint alors par téléphone son avocat et lui demande « de prendre contact avec nos amis pour qu’ils soient attentifs ».
« Je vais quand même appeler mon correspondant ce matin (…) parce qu’ils sont obligés de passer par lui », lui répond son avocat.
Question : Qui c’est qui n’écoute personne, se trompe de date, ment comme elle peut et qui renseigne « Bling-bling » de son côté ?
De qui se moque-t-on au juste ?
Et expliquez-moi : Comment sept écoutes judiciaires ainsi dévoilées peuvent-elles débouler sur la place publique sans violation du fameux « secret de l’instruction » ?
Qui est un délit, rappelle-je !
Tout cela est absolument ridicule, abject même pour une justice qui se veut irréprochable et exemplaire, soutenu par un pouvoir encore plus irréprochable pour donner le bon exemple à tous, et j’espère bien que ça va se régler dans les urnes.
Après, après seulement, il s’agira de sortir enfin de ce marigot puant, boueux, vaseux et dégueulasse, en éliminant de la vie politique de mon pays tous ces personnages odieux, menteurs et tricheurs.
Mon pays (que j’aime tant), il ne mérite décidément pas ça !