Karl Marx !
Il se trouve que mon « conseiller-omnipotent », pour avoir été conseiller-municipal d’une commune de la région parisienne qui n’est pas la mienne, mais que je connais bien par ailleurs pour l’avoir parcourue en tous sens dans une « autre vie », a des idées bien arrêtées sur tout.
Y compris, sur Marx (Karl, pas Groucho … quoique…) !
Ce qui m’étonne toujours dans la mesure où à celui-là, on lui fait dire parfois absolument n’importe quoi.
D’ailleurs, il en est même capable d’en faire une description mathématique, soutient-il.
Alors, comme nous sommes en période pré-électorale « proche », cette semaine on va parler d’autre chose de de l’immense fatuité de nos prétendants locaux à briguer un mandat rémunéré par vos impôts pour s’occuper de vous en piquer toujours plus.
Parce que vous aurez noté que pas un seul espère vos bulletins en promettant de les réduire, vos impôts ! Et puis quoi encore, non mais !
C’est le « toujours plus » qui compte. Où l’attrait du pouvoir du type qui « dépense », surtout quand ce n’est pas à lui : C’est pour cela que vous allez voter pour lui.
Tout au mieux, les plus hardis causent de les « geler », les dépenses « obligées »…
Et encore, pas tous, car dès qu’ils seront « aux manettes », il faudra bien qu’ils équilibrent les comptes de leurs municipalités en les augmentant, vus les montants drastiquement réduits et autres charges que le mille-feuille administratif va mettre sur le dos des finances locales !
Dramatiquement abject, finalement.
Ou totalement inconscient…
Sont-ils compétents, d’ailleurs ?
Nous y reviendrons peut-être dans la foulée.
Donc, pour en revenir à Karl Marx (1818-1883), c’est une personnalité dont la pensée a fortement influencé l'Histoire du XIXème et du XXème siècle.
En effet, il est « l’économiste » de référence pour la pensée communiste !
C’est dire, d’autant qu’il s’agit plus d’un philosophe allemand qui se demande alors – c’était encore un des débats de son époque – si l’Histoire a un sens, et si oui, quel est-il.
Reconnaissons qu’il est du coup le fondateur du « socialisme scientifique », dans le sens où il n’y a absolument rien de scientifique dans sa pensée et ses écrits, tout juste une opposition au « socialisme utopique » du siècle précédent.
Et encore, ce « socialisme-là », il tient son nom (et qualificatif) que parce qu’un type … « socialiste » s’est permis de le décrire à travers la cité « Utopia » !
C’est dire les délires…
Mais comme les gens sont nés au moins aussi kon que moi, ils ont avalé l’idée que si c’est « scientifique » et comme la science ne peut pas se tromper, eh bien, c’est comme si c’était irréfutable.
Même moi, je suis tombé dans le panneau quand j’eu été plus jeune… C’est-à-dire, il y a bien longtemps de ça.
Marx est finalement plus un « penseur », un philosophe et un historien qu’un économiste.
De plus, et contrairement à l'idée communément reçue et véhiculée, ses écrits ne portent en réalité pas sur le Communisme en tant que tel (l’utopie précité et reprise plus tard par d’autres illuminés qui massacreront plus de 100 millions de personnes dans ce but à travers tout le XXème), mais paradoxalement sur le « Capitalisme », comme en atteste d'ailleurs l'intitulé de son œuvre majeure : « Le Capital ».
Curieux, les détours de la « pensée-humaine ».
Passons.
Personnellement, je n’ai pas pu lire moi-même aucun de ses ouvrages, puisque si c’était une lecture imposée par mon prof’ d’histoire-géo de terminale (un encarté PCF et on le lui rendait bien…), en version originale (le Russe… !), qui avait commencé son cours de l’année par cette brillante démonstration, je cite (de mémoire marquée à jamais) : « La partition de l’Allemagne en 1945, c’est 10 millions de fugitifs de l’Est vers l’Ouest, d’où la nécessité d’un mur… Bon, la plupart était avocat et médecin » …
Et la réplique-réflexe qui m’a valu un zéro sur le carnet du Bac : « Punaise ! 10 millions d’avocats et de médecins concentrés en Allemagne de l’Est ? La vache ! »
C’est historique.
S’il lit un jour ce billet, il se reconnaîtra.
Et à propos d’histoire, mon pote d’alors (avec qui je bataillais aux morceaux de craie à la récrée), lui aussi se reconnaîtra parce qu’il est devenu ingénieur en sécurité informatique et qu’il lit ce blog, il a eu justement traité le sujet correspondant à la « Révolution d’Octobre » le jour du Bac.
Et dans son introduction, il a commencé par dire qu’il s’agissait d’une « erreur-historique », puisqu’elle a eu lieu en novembre…
Zéro pointé, redoublement imposé.
C’est dire la puissance du dogme des autistes touchant à la trisomie-appliquée, même dans « les Ducs-Nationale » du moment.
Personnellement, j’y suis retourné plus tard puisque je bossais dans une boutique qui faisait des étanchéités indestructibles (ils avaient le culot de montrer des photos de zones de guerre ou de tremblements de terre, où tout était par terre en mille morceaux, sauf leurs étanchéités…) qui se situait à proximité de la bibliothèque du parti, boulevard A. Blanqui à Paris 13ème.
La bibliothécaire rousse, qui s’emmerdait fermement toute la journée, m’autorisait à pique-niquer dans ses locaux et me guidait dans mes interrogations du moment.
(Je reprendrais d’ailleurs son portrait dans le prochain roman d’été, « Mains Invisibles », parce que là aussi, c’était un cas ! Dès le premier jour où j’ai pris mes quartiers méridiens, elle m’a fait : « Je vous préviens tout de suite, je baise pas, je suce pas et j’embrasse pas ! »
Étonnante : Je n’étais pourtant pas venu pour ça !)
En fait, il me semble que la pensée de Marx est rarement comprise et souvent travestie. Et on persiste à répéter au génie économique et politique, voire philosophique.
Hélas, c’est bourré d’erreurs plus grosses que le Mont-Blanc !
Ce que j’ai pu en retirer c’est que l'économie politique traite en général de la façon dont les hommes se procurent les biens dont ils ont besoin pour vivre.
Les hommes se procurent uniquement ces biens, dans nos sociétés post-modernes, par l'achat et la vente de marchandises et de services ; ils entrent en possession de celles-ci en les achetant avec l'argent qui constitue leur revenu.
Et il existe des formes très diverses de revenu, que l'on peut cependant classer en trois groupes : Le capital rapporte chaque année au « capitaliste » un « profit », la terre rapporte au propriétaire foncier une « rente foncière » et la force de travail – dans des conditions normales et tant qu'elle reste utilisable – rapporte à l'ouvrier un « salaire ».
Pour le capitaliste, le capital ; pour le propriétaire foncier, la terre ; et, pour l'ouvrier, sa force de travail, ou plutôt son travail lui-même, apparaissent comme autant de sources différentes de leurs revenus, profit, rente foncière et salaire.
Simple.
Et ces revenus leur apparaissent comme les fruits, à consommer annuellement, d'un arbre qui ne meurt jamais, ou plus exactement de trois arbres ; ces revenus constituent les revenus annuels de trois classes : La classe du capitaliste, celle du propriétaire foncier et celle de l'ouvrier.
C'est donc du capital, de la rente foncière et du travail que semblent découler, comme de trois sources indépendantes, les valeurs constituant ces revenus et la création de toute « valeur-ajoutée » (dès lors qu’elle a pu être vendue à un acheteur-consommateur solvable).
Le montant du revenu des trois classes joue un rôle essentiel pour déterminer la mesure dans laquelle les hommes ont accès aux biens économiques, mais il est clair que le prix des marchandises et services n'est pas moins essentiel.
Plus tard, j’ai découvert qu’une chose a un prix, parce qu’il y a une demande de cette chose, et, et, et… une « pénurie » au moins relative de cette chose.
Si elle existait de façon très abondante, comme l’air ou le soleil sous les tropiques, voire la neige en arctique, le sable au Sahara, elle n’aurait aucun prix marchand.
En revanche, un point incontournable du marxisme, au lieu de faire de l’économie, même politique, a été de classer les deux premiers en « bourgeois », titulaire de rentes de situation et des « prolétaires » qui ne possèdent rien hormis leur force de travail, usant des biens des premiers pour transformer les choses justement par leur « labeur ».
Et du coup fournissant des rentes aux premiers.
Comme Marx semblait obnubilé par une évidence, il s’est arrêté là, considérant que les « prolos » étant plus nombreux que les rentiers, s’il y avait « lutte des classes », elle serait gagnée par les plus nombreux.
C’est comme pour les sudistes : S’ils avaient plus nombreux que les nordistes, ils auraient gagné la guerre de sécession…
Ce qui répondait à sa question première : S’il y a un sens de l’Histoire, il était là. Et de faire ce travail de reprise de toutes les luttes des peuples dans le passé, qui pouvaient se lire à travers ce seul filtre-là : CQFD !
Le problème, c’est qu’il s’est trompé…
D’abord du point de vue historique, la, les luttes des peuples sont le faits de dominants et dominés en plus de considération géopolitique et non pas de classes s’opposant.
D’ailleurs, quand elles s’opposent, il n’y a plus de production, plus de rente, plus de salaire et c’est la ruine des peuples et Nations.
D’autant que contrairement à ce qu’on croit souvent, un « dominant » ne s’impose jamais seul sur des « dominés », mais il est trop souvent « désigné » par ceux-là pour les porter plus loin.
Bon, ça se passe plus ou moins bien, et rarement sans heurts même dans nos démocraties modernes, et les modes de désignation sont en nombre immense.
Mais c’est comme ça : Même Théodore de Neuhoff n’aurait jamais été roi des Corses, si ceux-ci ne l’avaient pas élu !
Deuxièmement, Marx s’est trompé sur le plan économique à un double titre (là, il faut le faire quand même) :
– D’abord « collectiviser » les moyens de production, les « rentes » (mais c’est plus le fait des « postmarxistes et des léninistes ») ne fait jamais rien que de changer le mode de gestion des rentes, mais n’enrichit nullement le prolétaire au nom duquel est faite cette collectivisation…
Ce n’est pas évident à comprendre, mais c’est un fait avéré et incontournable : La collectivisation, même rampante (via l’impôt dans nos pays modernes et très actuellement), n’amène au mieux qu’une nouvelle classe de dirigeants.
Or, ils ne sont pas plus compétents, et trop souvent moins d’ailleurs, pour entretenir et exploiter au mieux le « capital » ainsi récupéré, spolié.
Résultat, les rentes se détruisent et au-delà appauvrissent le prolétaire !
Non seulement c’est le cas dans tous les pays du bloc communiste du XXème siècle, mais c’est également le cas quand l’impôt devient confiscatoire de nos jours.
En bref, ce n’est sûrement pas depuis un bureau de Moscou ou de Paris qu’on peut décider quel est le meilleur moment d’une vendage !
En revanche, celui qui en vit, qui paye fermage et main-d’œuvre, lui il sait ou il change de métier !
– Ensuite, il faut ouvrir les yeux : Les prolétaires ce sont embourgeoisés et les bourgeois se sont prolétarisés.
Dans le sens où pour les premiers, ils ne bossent finalement que pour se nourrir et « capitaliser » dans la formation de leurs gamins, la leur également – jusqu’à en devenir « technocrate » (le pouvoir de la technicité, de la compétence technique). Dire qu’il y a un peu plus d’un siècle, il fallait les gendarmes pour emmener les enfants à l’ékole-obligatoire de 7 à 16 ans, et encore en les laissant faire les moissons l’été, et qu’aujourd’hui, la plupart de nos jeunes passent presque tous le bac et poursuivent parfois jusqu’à bac + 5 ou 6 jusqu’à l’âge de se reproduire (qui est repoussé d’autant), entre 25 et 30 ans !
Mais surtout dans la promesse d’une retraite à venir. Or, la retraite, qu’est-ce sinon une « rente » d’inactif financée par les actifs : Ils deviennent rentiers d’un système de Ponzi mis en place dès Bismarck… presque du vivant de Marx !
Quoique, depuis que le gel des rentes ait été décidé, d’abord pour les retraites complémentaires pourtant les plus chères à « acheter », on se demande si le procédé a encore un avenir…
Quant aux bourgeois disposant de rente de situation, c’est désormais un métier à part entière que de les « gérer », qui nécessite de hautes compétences (technocratiques tout autant) : Il ne s’agit plus d’encaisser ses loyers, dividendes, intérêts ou fermages. Il s’agit de démultiplier.
Le capital n’est plus seulement un investissement « immobile » qui produit des fruits au fil du temps.
Mais bien un « stock » qu’il s’agit de faire « tourner » de plus en plus rapidement pour engranger les effets de levier.
Non seulement c’est vrai de toute chose (stock de barils de pétrole en mer, qu’immeubles de rapport ou ballots de laine sur pied ou tourteaux de soja, voire de récolte future), mais également de l’argent lui-même ou autre valeur devenus « stock », notamment à travers le « speed-trading » qui en est la caricature !
Ces transformations de l’économie-politique, c’est assez curieux mais c’est comme ça, qui font notre monde d’aujourd’hui, eh bien les visionnaires pseudo-marxistes, ils sont passés complétement à côté !
Mais alors dans les grandes largeurs et longueurs.
Si encore ils n’avaient fait qu’entraîner leurs peuples vers une régression économique, mais non, ils ont tué, massacré, déporté sans faiblir pendant tout un siècle !
C’est quand même dommage, y compris pour « mon Jacques », d’être autiste à ce point-là, de ce que j’en dis.
Bon, ne lui jetons pas non plus la pierre, parce que l’utopie de la phase supérieure du communisme, celle qui vient après la dictature du prolétariat, celle du « à chacun selon ses besoins » (et non plus selon ses moyens) curieusement, j’y crois encore.
D’ailleurs, elle se met en marche doucement vers l’avenir.
C’est la transformation qui se met en place tous les jours sous nos yeux, et pas seulement pour quelques poches de « richesses », mais bien pour l’humanité entière (globalisation et mondialisation obligent) qui bénéficie de plus en plus des progrès techniques et médicaux.
Ô certes, avec des hauts et des bas, j’en conviens !
700 millions de personnes sont sortis de la famine en quelques décennies, l’espérance de vie augmente partout autour de la planète, et déjà, n’importe qui est au courant qu’un avion n’est pas tombé là où on le croyait, quasiment instantanément.
Je ne sais pas si mes ancêtres qui ont participé à bâtir des empires coloniaux sur lesquels le soleil ne se couchait jamais auraient pu imaginer ça !
Mais les proto-post-néo-marxistes et autre « alter » passent encore à côté : C’est quand même dommage…