Et autres big-bosses de grandes entreprises.
Il serait temps, notez bien : Tous ils ont lorgné vers la carotte tendue par « François III » pour les leur faire se bouger le kul !
20 milliards d’Euros d’une cagnotte à se partager s’ils embauchaient, c’est le mécanisme du Crédit d’Impôt Compétitivité des Entreprises Emploi ou « CICE »…
Perso, les « niches », j’aime bien.
Les « cadeaux fiscaux » aussi, même si je sais que c’est toujours sous conditions et que celles-ci, elles ne sont jamais acquises définitivement.
Même que quand elles sont remises en cause, un peu comme d’une « ristourne conditionnelle » sur prix d’achat, il faut parfois aller la chercher avec les dents chez celui qui l’a promise.
Mais bon, comme entre-temps il va devenir « légal » de vendre à perte, on ne risque plus la prison d’en tenir compte tout de suite et de se planter au final.
Nous y reviendrons.
Seulement voilà : Déjà, on avait fait tourner les « règles à calcul » et on s’était aperçu que l’intérêt du dispositif perdait de son « attractivité » pour les contrats de travail nouveaux de longue durée.
Pas grave : Un patron, ça a appris à vivre dans la précarité totale depuis bien longtemps, c’est même le cœur de son métier, ils sauront donc s’adapter.
Même si les salariés, eux, ils ne savent pas encore se contenter de la « fexi-précarité-sécurité » votée récemment.
Pas pour rien que les deux principales centrales syndicales n’ont pas signé l’accord proposé et ont même défilé dans les rues avec leurs troupes pour signifier clairement l’idée que le salarié n’est pas « corvéable et taillable » à merci, au moins comme proposé…
Encore une « trahison du prolétaire » de promesses de campagne qui n’auront pas abouti, mais ce n’est ni la première ni la dernière…
En revanche, ils commencent à pointer du doigt un effet pervers qui va te nous envoyer au chômage quelques centaines de milliers de salariés, pour cause de dépôts de bilan.
Et que personne parmi toutes les élites de la planète n’avait encore vu jusque-là sous les ors des palais des « sachants » : C’est dire s’ils sont assez extraordinaires !
Par exemple, la Fédération des entreprises de la propreté (FEP) (et de décontamination – amiante, suies, produits cancérigènes, irradiations, etc. – qui n’a rien à voir, mais j’ai échoué à créer une convention collective adéquate), qui revendique 25.000 sociétés employant près de 430.000 salariés, a fait aussi tourner sa « boîte à calcul » pour finalement monter au créneau en envoyant fin avril un courrier au Premier des ministres.
Elle y explique que « cette disposition (de « Lyne-sait-tout ») nous fait craindre des formules de révision de prix défavorables, produisant de façon systématique une baisse du prix révisé et anéantissant totalement les effets bénéfiques du CICE ».
De quoi s’agit-il ?
Ma copine « Lyne-Sait-Tout », elle est là pour compter. Compter quoi sinon les tous coûts des uns et des autres ?
Et d’en faire des règles de trois pour rapporter l’ensemble à des indices qu’elle fait varier selon les résultats de ses calculs sur les « tout » : Les loyers, les prix à la consommation, des produits à consommer spécifiques, etc.
Or, c’est-y pas malheureux, figurez-vous que le CICE, normalement il est fait pour rendre moins cher la main-d’œuvre employée dans divers secteurs économiques.
Et rendre plus compétitives les « boutiques » qui emploient ladite main-d’œuvre et les pousser à pousser les feux de leur activité redevenue économiquement attractive en embauchant des esclaves du personnel en surnombre !
Devant réduire ainsi le nombre des chômeurs en déshérence par contrecoup.
Le « bon plan » que tout le monde a adoubé assez niaisement (prendre l’impôt en plus pour le refiler ailleurs, c’est un « truc » à sommes nulles qui perturbe toujours durablement une économie en créant des effets d’aubaine absurdes).
Que donc, comme les abattements « Fifi-le-déchu » sur les bas-salaire du temps où il était le ministre du travail sous « le Chi », évidemment que le CICE impacte le prix final de la main-d’œuvre…
Donc les indices de « Lyne-sait-tout ».
Jusque-là, rien que du très logique.
« Ah que » donc, anticipez un peu le problème, si le crédit d'impôt baisse de fait, et même de manière indirecte, le coût du travail, le calcul de « Lyne-sait-tout » aura pour effet de réviser les indices à la baisse.
Or, comme dans ces entreprises les prix sont fixés par contrat de longue durée (de 2 à 5 ans) intégrant des clauses d'indexation automatiques, comme dans la plupart des marchés publics, mais aussi dans le privé, ces clauses d’indexation servant à ajuster et réévaluer les tarifs des prestations en fonction des évolutions de l'indice du coût du travail (appelé, depuis 2010, « indice du coût horaire du travail révisé tous salariés »).
Il en est d’autres, notamment pour les prix des matières-finies, le prix des cours des matières-premières, etc. qui viennent impacter les factures finales d’une même convention appliquée de façon continue.
Si par hasard les prix de la main-d’œuvre viennent à provoquer in fine une diminution du chiffre d'affaires « c'est comme si, d'un côté, on donnait aux entreprises, via le CICE, mais qu'on leur reprenait de l'autre », explique le secrétaire général de la CGPME !
Et il y a de quoi s’affoler : Si les coûts diminuent mais que le CA diminue proportionnellement, non seulement c’est une perte de valeur (on est bien dans la « déflation » redoutable prônée par les « déclinistes » que vous avez élus en mai 2012 malgré mes avertissements). Mais il n’est même pas sûr que cela profite à quiconque pour tarir les flux financiers qui font vivre une entreprise, notamment quand le crédit d’impôt est versé avec retard pour éviter de rajouter des coûts aux coûts en le mobilisant auprès des banques.
Là, y’en a qui s’inquiètent de l’embolie annoncée dont ils sont tous menacés…
Car ce n'est pas le seul secteur à s'alarmer. Plusieurs activités sont concernées : Eau, assainissement, sécurité, transport public de voyageurs, restauration collective, travaux publics, équipements de loisirs, etc.
Donc pas seulement les 25.000 sociétés et leurs 430.000 salariés de la FEP, mais des centaines de milliers d’entreprises portant les effectifs menacés et à disparaître à plusieurs millions d’emplois.
Où les meilleures intentions du monde de nos « sachants » générant un enfer diabolique du dirigisme absolu…
J’adore la perspective.
Ce qui me chagrine un peu, c’est qu’il faut attendre la proximité de la descente de l’Esprit-Saint sur la cervelle des « sachants » du patronat pour qu’ils commencent à « s’énerver ».
La présidente du Medef a envoyé en début de semaine un courrier à notre ministre de l'Économie (« Moscou-vicie », qui doit aussi faire face à une atmosphère de guerre civile dans ses locaux partagés avec 3 autres ministres et se demandait encore ce qu’il faisait dans ce « paquebot » à la dérive), pour qu'il corrige ce « dysfonctionnement ».
On indiquait même que « son entourage avait saisi « Lyne-sait-tout » du sujet, qui devrait trancher rapidement. »
Mais il est peu probable que Bercy accède à la demande du patronat de ne pas prendre en compte le CICE dans l'indice.
– D’abord parce qu’un calcul, c’est un calcul et il devient ipso-facto faux si on ne va pas au bout du calcul.
Ce serait un peu comme si on comptait un indice des prix à la consommation sans compter les TVA et autres taxes à la consommation, pour ne saisir que le « HT-HD »…
– Ensuite parce que la baisse des prix induite fera des bénéficiaires du côté des donneurs d'ordre, qu'ils soient publics ou privés, mais surtout publics, et « améliorera la compétitivité », soulignait-on à Bercy.
Et c’est justement le fondement du CICE, sa cause première, celle sans laquelle il n’aurait pas existé.
Alors quid ?
Si on ne va pas au bout du calcul, on a des indices faux et pas d’amélioration des indices généraux d’activité.
Mais on améliore les résultats indus des entreprises concernées… seulement celles qui entrent dans le dispositif.
Si on va au bout des calculs selon les saintes-écritures, on casse de l’entreprise et des emplois… surtout celles qui n’entrent pas dans le dispositif parce qu’elles n’en ont pas les moyens (leur marché est trop « étriqué » et elles se feront avaler par plus grosses qu’elles : La ruine des « petits-patrons » !).
Et pas moyen de « renégocier » les contrats, sauf à mettre la clé sous la porte ou à provoquer de « nouvelles ententes illégales » sur certains secteurs.
Conclusion (provisoire), quand on n’a pas appris à compter, on ne se mêle pas des affaires d’autrui !
Et c’est bien le tort de nos « sachants », plus fats les uns que les autres, que d’avoir oublié d’apprendre à compter dans leurs « grandes-ékoles-des-lites »…
Nous y revenons dès demain, parce qu’il y a vraiment de quoi en rigoler fermement, n’est-ce pas ?