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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 04:07

Vente du Muguet le 1er mai : La belle fête !

 

 

L'article R. 644-3 du code pénal interdit la vente sur la voie publique sans autorisation. Ces dispositions ont été confirmées par un arrêt de la Cour de cassation - 2ème chambre civile, du 25 mai 2000 ; chambre syndicale des Fleuristes d'Île de France c/Parti Communiste Français (PCF).

 

Toutefois, dans la pratique, et compte tenu que de nombreuses communes organisent elles-mêmes par arrêté municipal la vente du muguet, elle fait l'objet de la part des autorités locales d'une tolérance admise à titre exceptionnel conformément à une longue tradition.

 

Réponse ministérielle publiée au JORF du 04 juin 2001

 

« Les ventes de fleurs ainsi que toutes ventes sur la voie publique, sont réglementées. L'exercice d'une activité commerciale sur le domaine public est, en application des articles L. 2212 et L. 2213 du code général des collectivités territoriales, soumis à une autorisation de stationnement ou de voirie délivrée par les autorités locales, auxquelles il appartient de vérifier que les demandeurs exercent régulièrement leur activité. Par ailleurs, l'article L. 442-8 du code du commerce interdit à toute personne d'offrir à la vente des produits en utilisant le domaine public dans des conditions irrégulières. Les infractions à ces dispositions sont passibles des amendes prévues pour les contraventions des quatrième et cinquième classes et peuvent entraîner la confiscation, voire la saisie, des marchandises. Les ventes effectuées en des lieux non destinés à cet effet sont soumises aux dispositions de l'article L. 310-2 du code du commerce sur les ventes au déballage. Les vendeurs en situation irrégulière sont passibles d'une amende de 100 000 F (15 000 euros). Ces réglementations font l'objet de contrôles réguliers de la part des services compétents, police, gendarmerie ainsi que ceux de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. En 2000, les 1 700 contrôles effectués par ces derniers ont donné lieu à 130 procès-verbaux. La vente de muguet le 1er mai rentre dans ce dispositif réglementaire. Cependant, cette vente effectuée par des personnes non munies des autorisations nécessaires fait l'objet, de la part des autorités locales, d'une tolérance admise à titre exceptionnel conformément à une longue tradition. Au demeurant, de nombreuses communes organisent elles-mêmes, par arrêté municipal, la vente du muguet par des particuliers le jour de la fête du Travail. »

 

À Paris, la vente du muguet le 1er mai est une vente au déballage à caractère exceptionnel réglementée notamment par un arrêté préfectoral du 21 avril 1978 et un arrêté municipal du 12 avril 1988.

Cette vente déroge aux dispositions applicables en matière de vente au déballage. Toutefois, les commerçants installés dans les marchés parisiens doivent effectuer la demande éventuelle de surface supplémentaire pour vendre du muguet à l’occasion du 1er mai auprès des services concernés.

 

Réglementation de la vente du muguet le 1er mai :

– La vente du muguet sauvage est autorisée chaque année, le jour du 1er mai, sur la voie publique à Paris.

– Cette autorisation exceptionnelle à caractère traditionnel ne peut, en aucun cas, être prolongée avant ou après cette date.

– Le muguet doit être vendu en l’état. La vente d’aucune autre fleur n’est autorisée.

– Les vendeurs ne peuvent s’installer à moins de 40 mètres des boutiques de fleuristes et des commerces.

 

Petit rappel…

C’est sans compter que la vente au déballage est réglementée : Circulaire du 21 novembre 2012 de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes

 

La vente au déballage permet de vendre des marchandises dans des locaux ou sur des emplacements non destinés à la vente au public de ces marchandises, ainsi qu’à partir de véhicules spécialement aménagés à cet effet.

 

I – Les lieux concernés

 

Il peut s’agir :

– D’emplacements situés sur la voie publique ou le domaine public sans titre d’occupation les destinant durablement à l’exercice d’une activité commerciale ou artisanale (par exemple les trottoirs) ;

– De l’ensemble des espaces non inclus dans la surface destinée à la vente au sein d’un établissement commercial (par exemple le parking ou la galerie marchande d’un centre commercial) ;

– Des locaux ou emplacements dont l’affectation à une activité commerciale ou artisanale n’est pas avérée par une mention au registre des commerces et des sociétés (par exemple un hall ou une salle de réunion d’un hôtel) ;

– De véhicules spécialement aménagés pour la vente au public de marchandises.

 

II – La durée et les limitations existantes

 

Les ventes au déballage ne peuvent durer plus de deux mois par année civile dans un même local ou sur un même emplacement. Cette période peut être fractionnée. Lorsque le maire constate un dépassement des délais d’occupation du lieu où est projetée la vente, il doit en informer le déclarant au moins huit jours avant le début de la vente, et lui préciser les sanctions encourues s’il réalise la vente envisagée.

 

Nota : Les ventes au déballage de fruits et légumes frais effectuées en période de crise conjoncturelle ne sont pas prises en compte pour le calcul de cette limite.

 

Les particuliers non-inscrits au registre du commerce et des sociétés ne sont autorisés à participer qu’à deux ventes au déballage par an au maximum. Ils ne peuvent y vendre que des objets personnels et usagés (cas des brocantes et vide-greniers).

 

III – Les ventes au déballage sont soumises à déclaration préalable

 

Les ventes au déballage doivent faire l’objet d’une déclaration préalable auprès du maire de la commune concernée.

 

IV – Dérogations existantes

 

Ne sont pas soumises à déclaration préalable les personnes suivantes :

 

Les professionnels :

– Justifiant d’une permission de voirie ou d’un permis de stationnement pour les ventes réalisées sur la voie publique ;

– Effectuant des tournées de ventes définies par le 1° de l’article L. 121-22 du code de la consommation (ventes à domicile de denrées ou de produits de consommation courante faites au cours de tournées fréquentes ou périodiques dans l'agglomération où est installé leur établissement ou dans son voisinage) réalisant des ventes définies par l’article L. 320-2 du code de commerce (les ventes aux enchères publiques).

 

– Les organisateurs de manifestations commerciales se tenant dans un parc d’exposition enregistré, ainsi que de salons professionnels,

 

– Les organisateurs de fêtes foraines et de manifestations agricoles lorsque seuls des producteurs ou des éleveurs y sont exposants.

 

V – Modalités de dépôt

 

La déclaration est adressée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou remise contre récépissé.

 

VI – Délais de dépôt

 

Le délai de déclaration est différent en fonction de la localisation de la vente :

– La vente est réalisée par un non professionnel sur le domaine public : la déclaration est déposée concomitamment à la demande d’autorisation d’occupation temporaire du domaine public délivrée par le maire (les délais sont propres à chaque commune).

– La vente est réalisée en dehors du domaine public : la déclaration doit être déposée quinze jours au moins avant la date prévue pour le début de la vente.

 

Cas particulier des ventes exceptionnelles de fruits et légumes réalisées dans le cadre des dispositions du II de l’article R. 310-8 du code de commerce : aucun délai n’est fixé.

 

VII – Contenu de la demande

 

La déclaration de vente au déballage doit être conforme au modèle défini par l’arrêté du 9 janvier 2009. Elle doit notamment indiquer :

– L’identité du déclarant,

– Les caractéristiques de la vente (durée, lieu, nature des marchandises vendues),

– L’engagement du déclarant à respecter la réglementation applicable à la vente au déballage.

 

La déclaration doit en outre s’accompagner d’un justificatif d’identité du déclarant et être signée par le vendeur, l’organisateur ou une personne ayant qualité pour le représenter.

 

VIII – Les sanctions

 

Le fait de procéder à une vente au déballage sans déclaration ou en méconnaissance de cette déclaration est puni d’une amende de 15.000 euros pour les personnes physiques et de 75.000 euros pour les personnes morales (2° de l’article L. 310-5 du code de commerce).

 

Le fait de réaliser une vente au déballage en méconnaissance de la durée de la vente autorisée par le deuxième alinéa du I de l'article L. 310-2 du code de commerce et dont le déclarant a été informé par le maire en application de l'article R. 310-8 du même code est puni d’une amende de 1.500 euros pour les personnes physiques et de 7.500 euros pour les personnes morales (3° de l’article R. 310-19 du code de commerce).

 

Les éléments ci-dessus sont donnés à titre d'information. Ils ne sont pas forcément exhaustifs et ne sauraient se substituer à la réglementation applicable.

 

Et vous avez dit que nous sommes dans le pays des libertés ?

Liberté, égalité, fraternité, d'entreprendre, de se faire payer de ses efforts et travail, qu’ils disaient…

 

Bonne journée quand même !

 

I3

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 04:06

Les 20 mesures du gouvernement pour le logement

 

Voilà que le gouvernement, dans la tourmente aurait enfin lancé un plan d'investissement pour le logement.

Il s’est réuni, « tous-ensemble », il y a plus d’un mois afin de mettre en place un plan logement pour relancer le secteur de la construction et du bâtiment.

Face aux difficultés du secteur du logement et notamment de la construction, le gouvernement souhaite agir rapidement et efficacement apprend-on après 10 mois d’exercice du pouvoir !

Pour ce faire, une réunion ministérielle a eu lieu et 20 mesures ont été définies (même si j’en compte moins… pour en agréger certaines).

 

Ces mesures se regroupent en 5 grands thèmes : Faciliter les projets de construction, développer le logement intermédiaire, créer un choc d'offre foncière, simplifier les normes et favoriser la rénovation thermique ! …

Afin de mettre en place ces mesures dites d'urgence, le gouvernement souhaite agir par voie d'ordonnance dès cet été.

Autrement dit attendre encore et encore pour obtenir « tous les pouvoirs » de légiférer en lieu et place du législateur, donc sans « débat-démocratique » :

Quand on a la confiance du peuple et le soutien consensuel des élus, autant boire la coupe jusqu’à la lie, n’est-ce pas !

 

1/ Faciliter les projets de construction

 

– Pour faciliter la concrétisation de projets urbains et d’aménagement, le gouvernement prévoit d'alléger les procédures administratives et de limiter les recours abusifs à l'annulation de permis de construire.

Comment définir ce qui est abusif de ce qui ne l’est pas ?

Après tout, les recours, ça existe pour protéger la Loi et les droits qu’elle procure…

Un traitement rapide et judiciaire desdits recours serait, me semble-t-il plus adapté : Ce n’est pas un à « Corsu » qu’on va expliquer que le « bétonnage-forcé » des zones humides et protégées n’est déjà pas encore suffisant.

 

– D'autre part, le délai de traitement de la procédure judiciaire en cas de contentieux légitime serait allégé.

Pour autant, s’il est « légitime », c’est oui ou c’est non, mais ce n’est pas abusif.

Ce qui l’est, ce sont les autorisations de construire délivrées « à l’aveugle » par les municipalités, rarement remis en cause par les Préfectures.

Un contrôle a priori serait nettement plus efficace pour éviter les contentieux (hors recours pour excès de pouvoir).

Autrement dit, revenir à des permis délivrés par la préfectorale serait assez judicieux. Mais il n'en est pas encore question…

 

– Pour finir, l'État autorisera dans un temps défini la surélévation des immeubles d'habitation ainsi que la rénovation de bureaux dans les zones les plus en demande de logements.

Tiens, tiens : Du « Bling-bling » dans un vaste « retour vers le futur » ?

Je croyais que la « gôche » y était opposé…

Un beau « retournement de veste » de plus !

Pour ce qui est des bureaux à transformer en logements, j’y suis personnellement favorable : Le mek qui construit des bureaux qu’il ne parvient pas à louer ou à vendre, la faute à la conjoncture économique, il n’a plus que cette solution-là pour récupérer un peu de ses investissements.

Faut vous dire que des permis pour des bureaux neufs, il en pleut comme à Brest du crachin : Tous les jours ou presque.

Il y a surabondance.

Sauf que… Transformer des bureaux en logements, c’est compliqué : En général, il manque la cuisine (on n’a pas le droit de « manger » dans des bureaux…) et que les descentes d’eau usée ne sont pas prévues pour ça.

Mais par ailleurs, des bureaux (d’activités civiles) dans d’anciens logements, il y en a en pagaille…

Et l’Anah mobilise du pognon rien que pour ça un peu partout en « Gauloisie ».

Faudra-t-il augmenter les cotisations pour démarrer un vrai mouvement d’ampleur pour autant ?

Je demande à voir : Plus personne, même les cotisants, n’a d’argent…

Trop tard, me semble-t-il.

 

2/ Développer le logement intermédiaire

 

– Le gouvernement souhaitant développer davantage un parc de logements locatifs à loyers modérés, un statut dit « intermédiaire » pourrait voir le jour : il fixerait des plafonds de loyers et de ressources des locataires.

C’est déjà en place me semble-t-il et on se préoccupe en plus du « quotient-familial »… pour les familles nombreuses de cadres-sup qui n’en peuvent plus de la médiocre qualité de certains préservatifs…

 

– Un pacte avec le « monde HLM » devrait être conclu avant fin juin 2013 afin de favoriser la construction de 150.000 logements sociaux et la rénovation de 120.000 biens sociaux par an.

Bel objectif… à suivre !

 

– Enfin, le taux de TVA réduit à 5 % s'appliquera à partir du 1er janvier 2014 sur des opérations de constructions et de rénovations de logements sociaux.

Voilà une bonne nouvelle : Les offices de HLM et assimilés étaient jusque-là exonérés de TVA… Donc, ils ne récupéraient pas la TVA-amont à 19,6 %.

Si désormais, ils peuvent récupérer, ça va devenir moins coûteux.

Au détriment du Trésor public, remarquez…

Ce qui est très drôle, vous l’aurez noté, c’est qu’ils ont jusqu’à la fin de l’année pour changer leurs logiciels de gestion.

En attendant, ils ont tous intérêt à suspendre les opérations en cours…     

 

3/ Créer un choc d'offre foncière

 

– Comme prévu par la loi sociale « Du-flot-vert », la cession de foncier publique par l'État sera mise en place progressivement par décret d'ici fin mai 2013.

Si c’est progressif, ce n’est plus un « choc »…

Passons !

 

– D'autre part, pour favoriser la vente de terrains privés, le gouvernement prévoit de supprimer la taxe sur la plus-value immobilière pour les terrains à partir de 2014.

Il convient donc de patienter encore un peu pour toucher le « jackpot »…

 

4/ Simplifier les normes

 

– Aucune nouvelle norme technique ne devrait s'appliquer dans les deux ans à venir afin d'éviter le surenchérissement des coûts des logements dans cette période difficile.

Suspendrait-on pendant deux ans toutes les nouvelles normes aux échéances rapprochées ?

Tant pis pour les handicapés, les ascensoristes, la lutte contre le saturnisme, les effets nocifs de l’amiante, les risques « naturels » et plus globalement le principe constitutionnel de « précaution »…

Quel beau « grand-écart » à venir !

J’admire… même si c’est effectivement indispensable.

Reste à savoir si ça aura un impact sur la construction neuve : Imaginer un instant qu’à peine construit et « mis en exploitation », il faille remettre le couvert et « réhabiliter » ?

Justement :

 

– De même, les normes actuelles devraient être vérifiées afin de réformer certaines réglementations.

Il est en effet plus que temps ! Il y a même urgence

 

5/ Favoriser la rénovation thermique

 

Le gouvernement souhaite mettre en place un accompagnement pour aider les particuliers à la rénovation thermique de leur logement.

 

– Cet accompagnement passera par un guichet unique pour orienter les propriétaires et des « ambassadeurs » seront présents pour les conseiller.

Encore un « machin » ?

 

– Des aides financières seront développées pour encourager la rénovation énergétique notamment l'optimisation du crédit d'impôt développement durable et l'éco-PTZ, l'augmentation des aides de l'Anah et la création d'une aide supplémentaire à hauteur de 1.350 euros par opération pour les ménages les plus modestes.

Toutes choses dont les effets sur l’offre de logement seront donc … nuls !

Je dois dire qu’avec 1.350 €, on va drôlement loin de nos jours, quand il s’agit d’isoler son deux-pièces-cuisine, à n’en pas douter.

Mais les « ambassadeurs » seront aussi là pour vous vendre la différence de votre poche.

 

En synthèse, encore une flopée de mesures à venir qui vont louper leurs objectifs.

On a besoin de 400 à 500.000 logements neufs par an pour rattraper notre retard dans ce secteur d’activité et commencer à peser sur les prix à la baisse.

On ne nous propose qu’un « choc » de 150.000, plus une « nationalisation » de 120.000… Loin du compte.

Et pas grand-chose pour les opérateurs privés qui sont appelés à revenir en masse sur le marché du logement sans plus d’incitation que ça (mais peut-être de nouvelles règles de quotas à venir), ni pour les particuliers…

La peur au ventre d’une fiscalité durcie, sans même parler des effets catastrophiques des « réquisitions »…

 

Notez que les « logements » inutilisés de nos ministres ne sont d’ailleurs toujours pas réquisitionnés, ni non plus les bueraux-vides des ministères…

Deux poids, deux mesures, n’est-ce pas…

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 04:09

C’est quoi ?

 

L’autre fois, on m’a taxé d’ignoble « libéral » voulant détruire le tissu économique et social du pays : Cela venait de « mon conseiller spécial », Jacques (qui commente aussi parfois mes « petits-posts »).

Je lui ai répondu, partiellement je le reconnais aujourd’hui, sur le plan économique, que je me sentais plus proche d’un « classique » que d’un « libertarien » : Ma formation de juriste m’y porte naturellement, prompt à défendre l’étendue du droit, de nos droits de citoyen et d’homo-economicus, plus qu’un « anarchiste de droâte ».

En fait, je reste un omnivore, même sur le plan social (et d’abord dans l’assiette, mais c’est un autre sujet).

 

La critique est d’autant plus mal placée (sans doute par ignorance) que, contrairement à lui, je reste un actif dans le « social ».

Y’en a qui défendent la planète, le climat, les baleines et les bébés-phoques. Certains s’émeuvent même sur des images de victimes africaines des famines.

D’autres s’insurgent des OGM, du risque nucléaire, des pollutions diverses et variées. Parfois on retrouve les mêmes pour défendre le mariage hétéro, ou inversement celui des homos, qui s’insurgent aussi contre les lisiers de porc, les aéroports en rase-campagne sur « zones humides ».

C’est très bien.

On en retrouve même qui se donnent bonne conscience en  « filant la pièce » au SDF qui dort pas loin sur mon boulevard, où vont accueillir des affamés au « resto-du-cœur », qui n’en ont rien à battre, même s’il s’agit d’abord d’un « show », d’un « business » à « niche fiscale ».

Personnellement, je ne fais rien de tout ça, connaissant aussi l’inépuisable fatuité qu’il y a à se mobiliser pour toutes ces causes « nobles-là », qui ne devraient même pas exister, mais qui sont archi-subventionnées avec du bon impôt, bien cher à supporter et qui devrait trouver un meilleur usage.

 

Car enfin quoi, le « social », ça reste un business, avec ses dogmes, ses ruissellements de bons sentiments, ses « travailleurs-sociaux », qui situent eux-mêmes leur utilité sociétale juste derrière les pompiers et les urgentistes, loin devant l’épicier, le pharmacien, le cordonnier ou le coiffeur de quartier (qui ne sont que d’ignobles profiteurs, graines de « capitalistes-sauvages »), ses codes, ses organisations-représentatives, ses contrôles étatiques et son armée de fonctionnaires qu’il y a toujours derrière la moindre action « à deux balles ».

Normal, c’est de l’argent public qui coule à flot, même s’il ne faut pas exagérer non plus les quotités, qui se mélange, quant à la finalité, aux financements et aux méthodes, exactement les mêmes quand on parle de culture.

Excusez-moi, ça se mange la culture ?

Parce que mon SDF, il a faim, il a soif, il a sommeil, comme tout le monde… Alors claquer du fric pour que des « bobos » aillent faire les guignols devant d’autres « bobos », les mêmes qui font aussi « social », laissez-moi rigoler à l’infini des prétentions de tous ces fats…

 

Personnellement, je reste un « actif » de l’ombre, bénévole dans plein d’associations qui font dans le « social », je veux dire qui sont « agréées CAF ».

Donc qui remplissent plein de critères obligés, même s’il n’y a aucun argent à en quémander pour autant, ou à espérer des autorités locales de mon pays.

Rien que l’agrément, c’est un coût répétitif et quelques nombreuses journées de travail, qui échouent quand il manque une virgule.

Sans parler de quelques prises de bec avec tous les trotskistes qui font métier que de « faire du social », notamment aux différentes fédérations représentatives (qui ne se gênent pas pour bouffer de la cotisation).

Rien qu’à la fédé parisienne, ils ont 6 mois de budget en trésorerie disponible tous les ans, on se demande pourquoi compte tenu de leur rôle si peu fédérateur, au contraire même, puisqu’ils n’arrêtent pas de glisser les peaux de banane et font de la rétention d’information « à la gueule ».

Sans compter quelques 500.000 masques antigrippes H1N1 en stock depuis deux ans, déjà remboursés par vos cotisations…

 

Je l’ai affirmé une fois (et je m’en suis pris plein la tronche), que l’activité « sociale » devait avoir pour seul objectif, celui de réduire la, les « fractures sociales », intolérables (et même les autres) pour une âme bien-née, jusqu’à disparaître soi-même !

Quand il n’y aura plus « d’action sociale », ça voudra dire enfin qu’il n’y aura plus de « fracture sociale », que mon pays aura retrouvé son équilibre et son harmonie où il fera bon vivre, que l’action sociale passée aura pleinement réussi, dans une victoire éclatante et définitive sur la misère !

Pensez donc : Se suicider faute de « clientèle », de marché ?

Mais il n’en était même pas question dans la tête de tous ces « travailleurs-sociaux » qui en font métier rémunérateur !

J’étais à pendre sur le champ. À fusiller. À écarteler, à noyer, à brûler vif sur l’heure et le parvis de l’hôtel de ville !

Grosse rigolade…

 

Pourtant je confirme et réaffirme : L’action sociale, d’une façon globale, ça consiste à sortir de son état d’indigence une flopée d’abîmés de la vie afin de les « réinsérer ». Les intégrer tout simplement au tissu social.

Ça consiste, sans juger ni sans aucun a priori, à prendre des gens qui ont besoin d’être subventionnés par l’argent public, parfois et souvent dans des situations d’urgence, et de les reconduire vers et dans la dignité.

Les faire redevenir « cotisants », payant de l’impôt, autonomes…

Moins de subvention d’un côté, plus de cotisation de l’autre.

Aussi kon que ça ! C’est du « gagnant-gagnant »

Que n’ai-je donc pas entendu en réaction à ce second moment-là ?

 

La souffrance et la misère d’autrui m’insupportent. L’égoïste, de drôate ou de gôche, veut l’ignorer : « Payons pour ne pas les voir ! »

Pour « l’altruiste de gôche », il en vient, devant l’énormité de la tâche, à prétendre : « Payons encore plus pour réduire encore les inégalités », sources de toutes les misères.

Et quand ils disent « payons », ce n’est pas eux qui sont concernés, naturellement, mais seulement les ignobles « profiteurs-capitalistes », leurs ennemis de classe.

Comme si eux-mêmes n’étaient jamais des « profiteurs-sociaux »…

 

Et ils vous en redemandent encore et encore tel que chacun finira ruiné (ce qui nous guette tous, et moi le premier).

Quitte à plonger tout le monde dans la « souffrance & misère ».

Parce que « le social » devient un argument politique de réduction des inégalités, jusqu’à probablement leur disparition, puisqu’ils savent ou prétendent seulement, que c’est la cause première de tous les dysfonctionnements sociétaux, génératrice du « désastre social ».

« Niveler par le bas », comme hier et aujourd’hui les épreuves du bac, par exemple, c’est effectivement la solution quand on ne peut pas ou ne veut plus « niveler par le haut » !

Et c’est bien toute la différence entre « droâte » et « gôche » dans ce foutu pays.

 

Car pour « l’altruiste social de droâte », il ne s’agit pas de ça : Il constate qu’il y aura toujours des différences, même entre clones et frères-jumeaux monozygotes.

La mode en un est bon exemple : Chacun (chacune surtout) tente de s’habiller avec le meilleur-goût possible, avec des accessoires qui font la différence.

Jusque dans la coupe de cheveu et la teinture des chaussettes…

Pour le « l’engagé-social » de droâte, il s’agit de sortir « le dépendant » de son état de dépendance, en usant de ses propres moyens et talents, pas seulement de lui construire un « confort » minimal rendant son handicap de la vie (que d’autres jugent « à vie ») auquel il « aurait droit », plus supportable.

Pour une métaphore agricole, apprendre à cultiver son jardin pour se nourrir, plutôt que de donner à manger de la tambouille immangeable.

Même si l’un ne doit surtout pas empêcher l’autre.

 

D’ailleurs, pour prolonger la métaphore, toutes les dictatures prennent en otage les aides alimentaires et autres subsides à destination des plus « défavorisés » pour mieux asseoir leurs pouvoirs sur les peuples et populations qu’ils ont ruinés.

Et ceux-ci en perdent leur Liberté et leur dignité : On le voit tous les jours sur nos écrans et autres publicités pour telle ou telle œuvre caritative, comme autant de démonstration de ce qui se passe chez nous et que nous tolérons encore…

 

Tout ce dire pour vous dire que je me suis pris le bec avec un élu de « droâte » (qui ne s’est pas encore déclaré pour les candidatures dans MA kapitale, qui est aussi la vôtre, et les prochaines municipales).

« La gôche n’a pas le monopole du cœur ! »

Certes, et il a à son actif bien des réalisations « sociales », à lui tout seul.

« Mais il ne s’agit pas d’affaires de cœur, Monsieur le député ! » lui ai-je répondu.

Il s’agit de construire un discours de « droâte » qui soit social. « Les ressources publiques (déjà si importantes qu’elle emporte la moitié de toute activité nationale) doivent être mobilisées pour réduire la « fracture sociale » » comme le disait le « Chi », qui n’en a fait qu’un slogan politique avec rien derrière…

La faute à la croissance qui n’était pas au rendez-vous, proteste-t-il.

La faute à la cécité, lui réplique-je.

 

Même en temps de crise, on peut rester solidaire et œuvrer à entretenir et renforcer le lien social : « C’est tout le pays qui devrait être classé en zone de priorité, et pas seulement quelques territoires, en « politique (prioritaire) de la Ville » (le fameux programme social des CAF et du gouvernement de « Fifi-le-déchu »).

Hors quelques îlots de prospérité, naturellement.

Mais ceux-là n’ont pas non plus à payer pour avoir réussi à sortir de la précarité et de la pauvreté : Ce serait la double peine.

« Un vrai programme social de droite, c’est de sortir nos entreprises des charges qui leur incombent et sous lesquelles elles meurent par étouffement ! Et à la puissance publique de se contenter d’orienter les flux de répartition. »

J’entends par là que le jour où l’impôt direct sera à la seule charge des personnes physiques, par abandon de l’IS au profit d’une retenue à source des sommes décaissée réputées non-déductibles, comme ça existe déjà dans le CGI, « on assistera à un élargissement de l’IR et une augmentation des taxes indirectes (TVA) qui compenseront largement. »

C’est probablement neutre pour la finance publique, sauf à espérer aussi des recettes supplémentaires par élargissement de la « croissance ».

En revanche, c’est redonner aux gens ce qu’il leur appartient.

 

« Redonnez donc aux travailleurs le fruit de leur travail, y compris toutes les cotisations sociales, quitte à prévoir une retenue à la source minimale dite « de solidarité ». Vous verrez repartir l’économie vers une croissance inespérée. »

Ce qui réduira du coup le besoin d’assistance sociale.

J’aurais pissé dans un violon en cascades puissantes, que ça aurait eu le même effet…

« Vous ne comprenez pas, Monsieur le député, que la croissance est étouffée par le poids de la puissance publique. Plus on impose de règles, plus il faut de l’impôt pour financer une administration puissante (et aveugle : C’est ce qu’on lui demande comme garantie de sa neutralité) pour contrôler leur bonne application ! »

Réduire le format de l’État, c’est le B.A. BA d’une démarche sociale de « droâte ».

C’est aussi rétablir le lien de confiance entre l’administration au sens large, fonctionnaires, élus, institutions, avec le peuple. Et ainsi rétablir son efficacité, son autorité et redonner au peuple les fondements de ses droits et devoirs.

Alors que pour l’heure, « l’État-providence » se mêle de tout, y compris des « cas-sociaux » sans réussir à en endiguer leur nombre et les désastres : « Autant jeter l’argent par les fenêtres ! » Ça aurait à peu près le même effet.

 

« Écoutez, Monsieur le député. Les chambres et gouvernement ont tous les pouvoirs, servis par une administration pléthorique qui oscille entre performances médiocres et génie. Vous en faites quoi, de « tous les pouvoirs » ?

Même pas capables de mettre de l’ordre ou un peu de morale dans la vie des institutions… (là, il proteste, il est dans l’opposition actuelle, même s’il avait pu et dû prévoir qu’il y serait un jour ou l’autre après avoir eu lui aussi « tous les pouvoirs »)… voire même dans votre propre parti (qui était aussi le mien). »

Pas content, « bonhomme »…

 

Mais du coup, il n’a même pas eu l’idée de m’intégrer d’une façon ou d’une autre dans un des « think-tanks » en charge de préparer la relève, au moins sur le plan social…

Incroyable : Ils sont toujours dans une optique de « lutte des classes » que c’en est à désespérer !

Pour lui, le « pôvre », il est « pôvre » parce qu’il le veut bien : C’est un ennemi de classe qui n’a pas vocation à être soutenu pour qu’il sorte de sa pauvreté.

Il doit faire la démarche tout seul.

Le « très pôvre », il a peut-être droit à un minimum. Peut-être.

Alors que pour moi, plus il y aura de « plus riches », moins il y aura de « pôvres », plus on aura de cotisants, moins il y aura à « subventionner » : C’est tout le monde, tous les volontaires, qui doivent être tirés par le haut et sortir de la « clientèle » de l’action sociale.

 

Étonnante convergence des opposés : « Vous n’y pensez pas, Infree ! » fait-il en riant clairement. « Ils voteraient tous pour nous… ! » à droite.

C’est justement ce que je veux : « Si vous ne souhaitez pas, à force de s’appauvrir par les politiques sociales qui fabriquent des « pôvres », tous vos électeurs finiront par voter à « gôche » jusqu’à ce que tout le monde soit ruiné ou expatrié ! »

C’est dire si j’ai été déçu : On soviétise toujours plus mon pays, et même chez mes « élus de droâte », on a baissé les bras devant la dictature !

J’aurai mieux fait de ne pas me rendre à ce « pince-fesses-là », même si il y avait de jolies filles…

J’avais vraiment le moral dans les chaussettes.

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 04:03

Hommage à « Mélangeons »…

 

Dans le tohu-bohu de la semaine passée de ce monde « affreux » et insupportable, il y a une information qui mérite d’être retenue.

Non pas que les autres et leurs suites ne soient pas inintéressantes, mais là franchement, je l’ai trouvée extraordinaire.

 

« Mes-luches », il s’est fendu d’un post sur son blog intitulé : « Tout sur moi (mes mensurations, mon patrimoine, mes projets immobiliers) »

Et qu’il dit ce qu’on ne savait pas jusque-là (c’est dire le scoop) :

« Je m'appelle Jean-Luc Mélenchon. Je suis né le 19 août 1951 à Tanger au Maroc. Je mesure 1,74 m. Je pèse 79 kilos. Ma taille de chemise est 41/42. Ma taille de pantalon est 42. Je chausse du 42. Tous mes cheveux sont naturels et ils ne sont pas teintés ». Les miens non plus !

Vraiment absolument rigolatoire !

 

Du « 42 fillette », ça fait presque ringard à côté de mon 47 assumé, question « assise-politique ».

Si le 41/42 de chemise marque la dimension approximativement de l’encolure, en revanche on n’a aucun détail sur le tour de poitrine, ce qui est bien dommage.

Perso, j’assume un 46/47 sans difficulté, même que quand je mets une cravate, j’ai tendance à m’étouffer si je serre un peu pour que le dernier bouton, que je ne ferme jamais, ne fasse pas trop négligé…

Et c’est la « juste-taille » pour mon 130 de TP et mes bonnets B.

Quoiqu’on me dise que je maigris… Ce que ne confirme pas mon pèse-personne martyrisé, mais qu’importe.

Parce que les 79 kg de barbaque du sieur, c’est ridicule « demi-portion » face à mon double-quintal.

Passons : J’ai la taille largement plus évoluée (jusqu’au double-mètre ou presque) pour en justifier…

Et que forcément, il fait « petit-kul » avec son tour de pantalon : Perso, j’ai du mal à boucler le 56. Que mes ceintures font facile 1,20 m quand ce n’est pas plus, car je ne peux pas mettre de bretelles !

Pensez donc, quand je rigole trop fort, elles pètent que ça pourrait amocher la fille qui se tient bêtement en face de moi…

 

En revanche, mesdames, vous ne saurez absolument rien de ses attributs virils.

Tant pis, vous ne saurez rien non plus des dimensions des miens dans leurs différents « états-convoités ».

 

« Je n'ai pas hérité d'un château où me loger, ni d'un parti politique créé par mon père », poursuit-il, dans une allusion implicite à la présidente de l’autre Front, celui de « Marinella-tchi-tchi ».

« Je ne fais pas semblant d'habiter Hénin-Beaumont, je n'ai ni voiture ni chauffeur. Mon père n'a jamais été condamné pour fraude fiscale. Aucun de mes conseillers n'ouvre de compte en Suisse pour des tiers. »

(Il a des conseillers ?)

Idem en ce qui me concerne.

Sauf que j’ai une voiture, segment M1, achetée d’occase : Un veau qui picole moins que moi, 5 litres aux 100 quand je le pilote « soft », jusqu’à 30 litres quand je me déchaîne sur les routes Corses.

Là, c’est mon allure hebdomadaire… Mais je ne bois plus de lait depuis fort longtemps.

 

Il se déclare propriétaire d'un appartement de 76 m² à Paris acquis pour 346.750 euros en 2006, d'une maison de campagne dans le Loiret achetée 92.000 euros en 1996. Son épargne, d'un montant de 150.000 euros, va lui servir à changer d'appartement.

Parce que, malin, il en profite pour passer une petite-annonce à vocation personnelle : « Je cherche à acheter plus grand dans mon quartier et je remercie ceux qui peuvent me faire une offre intéressante »

Et de rajouter qu’il ne s’engage « pas à inviter la presse à la pendaison de crémaillère. »

Dommage…

 

Bon, on ne saura rien des dimensions SHON de la maison du Loiret, ni si elle est située en bord de Cher ou de Loire. Peu importe direz-vous.

Mais vous aurez noté que son « cruttiu-parigot », c’était 4.562,50 €/m², pas cher pour l’époque…

Un quartier de m… ou un « coup » téléguidé par un « prix d’ami » ?

Et qu’avec son épargne de précaution (qui va être prochainement lourdement taxée), il va avoir de la peine à arriver à s’agrandir de même pas 10 m², vu les prix actuels.

Ferait bien d’attendre un peu.

En tout cas, il va lui falloir ramer avant d’arriver à mes 92 m², achetés 327,765 K€ dans un quartier chic de la kapitale-bobo-rive-gôche pour 3.562,66 €/m².

Mais c’était il y a très longtemps, quand je croulais sous le pognon : Dans une autre vie !

Et désormais ça se vend quatre fois plus cher.

 

Pour compléter, il nous indique ne pas posséder de « tableaux, de voiture, de bateau, ni de bicyclette, ni de chevaux. »

J’ai au moins 4 vélos si ce n’est pas cinq, des tableaux sur tous les murs disponibles, mais pas de bateaux, ni de canasson.

En revanche plein de livres rares, de bibelots arrivés en héritage de mon grand-père, et des collections de revues, de bouteilles et de maquettes plein la cave.

Aucune idée de leur valeur…

« J'ignore la valeur des œuvres d'art que j'ai réalisée avec mon pinceau, mon crayon ou mon appareil photo », poursuit-il.

« J'estime qu'il s'agit d'une valeur considérable. » Et il a bien raison…

Un client de plus pour l’ISF !

 

Il précise également que sa banque « depuis trente-cinq ans est la Caisse de crédit Mutuel de Massy » et qu'il verse ses droits d'auteurs « à l'association « Politique à gauche » et au Parti de Gauche ».

Là, il a tort … de n’avoir qu’un seul banquier. J’en ai trois et je change quand je me fâche avec l’un pour un découvert non-autorisé.

Oui, parce qu’à part les quelques euros d’argent de poche dans le porte-monnaie pour le « pain et le journal » quotidiens, ce qu’il y a dans le frigo et les armoires, je n’ai jamais un sou vaillant devant moi…

Et puis malgré mes romans et mes posts, je n’ai de mon côté aucun droit d’auteur à espérer : D’ailleurs, à part VCRM qui vient « sapiter » ici quand il en a envie, je n’ai pas non plus de « nègre ».

D’ailleurs, je n’ai pas la prétention d’être un « auteur », moi.

Et puis un banquier à plus de 30 minutes de RER de chez soi, ça reste suspect… ou totalement inconséquent : Les miens sont à portée de fusil, au cas où que !

 

Et pour compenser mon absence de « maison-Loyrette », il faudrait rajouter en ce qui me concerne les multiples sites où je suis en indivision en « Corsica-bella-tchi-tchi » (un sport séculaire sur l’Île-de-Beauté depuis les arrêtés Miot, qu’on veut supprimer : Nous en avons déjà parlé jusqu’ici).

Ça vaut une fortune (en coût pour entretenir les tombeaux des ancêtres), ou rien du tout, selon que le maire local se décide à appliquer ou non le PADDUC local à venir.

 

Bon, lui rajoute qu’il a déjà déclaré tout ça par 10 fois en qualité d’élu, de candidat ou de je ne sais quelle autre occasion, et qu’il est candidat à une onzième fois !

Perso, je ne suis candidat à rien (sauf à la cave de l’Élysée, qu’il faudrait que je m’en occupe un peu de temps en temps si je veux encore espérer…), mais au moins je partage avec lui l’idée que tous ces déballages outrecuidants ne servent strictement à rien.

D’abord parce que personne ne peut vérifier.

Ensuite parce que si je me mêle de vérifier au moins la cohérence de sa déclaration bloguesque avec ses déclarations fiscales, je n’aurai même pas le droit d’en dire quoique ce soit.

 

Car chacun peut demander à lire, seulement lire, les déclarations de revenus et d’ISF de ses voisins, et seulement de ses voisins, et de n’en jamais rien en dire sous peine d’amende au moins égale à l’impôt révélé.

C’est la loi actuelle, que personne ne songe à changer, qui a été votée suite à l’affaire des déclarations de « Chaban-Delmas » révélées par le « canard déchaîné »…

Qui avait poussé le bonhomme à la démission, alors qu’il n’y avait absolument rien d’illégal à se faire rembourser l’avoir-fiscal attaché à des revenus de dividendes versés : Au contraire, c’était fait rien que pour assurer la neutralité fiscale des placements « risqués ».

Ça n’existe plus, rassurez-vous. Dommage.

 

Personnellement, quand j’habitais le Vème arrondissement, je m’étais fendu d’une visite au centre des impôts de la rue Geoffroy-St-Hilaire … que je partageais avec « Mythe-errant ».

Sauf que je n’ai jamais pu rien « voir » : Son dossier fiscal était du seul ressort du Directeur du Centre qui n’a jamais répondu à mes demandes.

Notez qu’à partir de ce jour-là, j’ai aussi commencé à avoir des problèmes de TVA véritablement insupportables.

Qui ont heureusement et logiquement été abandonnés comme par miracle après le décès du résident de la rue de Bièvre.

 

Merci « Mes-Luches » : J’ai bien rigolé à te lire !

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 05:03

Ou l’État-providence et sa faillite !

 

Faut-il reconnaître que notre classe-politique, forgée à l’image du peuple, œuvrant avec une constance remarquable pour le bien du peuple et forgeant le peuple à son image par effet « feed-back », reste jusque-là un modèle d’autisme assez frappant.

Qui fait hélas exception… au seul plan international il est vrai, car chez nous, c’est devenue une drogue à accoutumance !

 

On évoque en ce moment un « pacte républicain », soit pour le louer comme d’un modèle universel dont la planète entière devrait s’inspirer, et on s’interroge par ailleurs sur ce qu’il est.

Je vous fais une petite synthèse des papiers lus pour vous sur le sujet.

Globalement c’est un « modèle économique et social » qui trouve ses fondement à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale, et date d’une batterie de lois prises entre 1945 et 1946.

Pour se démarquer des régimes de l’époque (marxiste à économie « dirigée » ou libéraux à économie « accompagnée »), j’ai moi-même suivi des cours de droit de « l’économie-mixte » à la faculté dans les années 80 !

C’est dire que l’exception est la règle incontournable qui forge les esprits de tout un peuple, même chez les « élites ».

 

L’économie-mixte, est manifestement d’inspiration du programme économique de la résistance (le CNR) mixé aux idées communistes d’après-guerre.

C’est notre « État providence », différent de celui des Anglais parce qu’il fait désormais l’unanimité de la classe politique et que personne ne semble vouloir le remettre en cause (des effets de la drogue les drogués).

Vous aurez remarqué d’ailleurs, que quand aujourd’hui on propose de le réformer, c’est pour le faire durer, pour lui permettre de survivre, non pas pour passer à autre chose d’un peu plus performant ou de mieux adapté à notre propre époque.

 

C’est d’abord un État entrepreneur. Il dirige en direct des entreprises à travers un capitalisme d’État qui se veut désintéressé, au service de tous et en même temps le moteur de la vie économique et sociale.

Si l’on excepte la nationalisation de Renault pour cause de collaboration, les grandes vagues de nationalisation ont eu lieu en 1946, sous le gouvernement du socialiste Félix Gouin, gouvernement dans lequel figuraient également de nombreux communistes.

Mentionnons ainsi la nationalisation des mines avec la création des charbonnages, la nationalisation du gaz et de l’électricité, et la création d’EDF et de GDF, la nationalisation d’Air-Transe, de nombreuses banques et compagnies d’assurances.

Le fric, d’abord les usines à fric !

Confiée à des « grands commis de l’État », soit pour développer et moderniser dans une première époque, soit pour phagocyter l’émergence éventuelle d’alternatives d’initiatives privées.

 

La défiance à l’encontre du « capitalisme privée » est telle, que quand le fric n’est pas suffisant, la puissance publique « invente » des contraintes réglementaires pour protéger ses monopôles et faire rentrer plus d’argent encore, mis au service, soi-disant, au profit du plus grand nombre des citoyens.

Et il est vrai que le développement de l’électrification, des réseaux de télécommunications l’ont été grâce à la monopolisation de ces services durant les « trente glorieuses ».

C’est également vrai que le développement des « grandes entreprises d’État » ont connu des succès divers.

 

Mais l’aéronautique, militaire d’abord, a échoué en nationalisant Bloch (devenu Dassault « dans le civil »). Civil ensuite (Latécoère, sud-aviation, etc.) avec de beaux programmes (la « Caravelle », « Concorde »), qui a failli entraîner la perte des compétences en répétant les faillites commerciales dans le domaine, avant de redécoller avec Airbus (d’abord un GIE de droit privé) et finalement EADS (de droit européen d’abord) dans lesquels un souffle nouveau a pu apparaître grâce à l’arrivée d’entrepreneurs privés.

Le spatial tout également, l’industrie militaire, les constructions navales également, puis l’industrie nucléaire, opaque, partiellement ouvert ensuite, sans compter nos « pétrolières » commandant jusqu’à la diplomatie de mon pays.

 

En revanche, et très vite le modèle et sa « technostructure » ont en effet trouvé leurs limites. C’est un gouvernement socialo-communiste qui a nationalisé, et c’est un gouvernement socialo-communiste qui a privatisé, celui de Pierre Mauroy.

Faire et défaire…

Cela a d’ailleurs scellé la fin du Parti communiste et de l’illusion socialiste en « Gauloisie autiste ».

Rares sont aujourd’hui les entreprises encore nationalisées, même GDF et La Poste ont des capitaux ou un statut privé.

 

Ne demeure que l’Éducation nationale, nationalisée par Jules Ferry dans les années 1880, qui demeure entre les mains de l’État pour des motifs plus idéologiques que de réalité économique et est devenu ce « mammouth » budgétivore qui ne sait même plus enseigner l’écriture, la lecture et le calcul.

Nous en parlions encore récemment jusqu’ici, pour nous en désoler.

 

Un État qui se veut également planificateur. La création, en 1945, du Commissariat au Plan par Jean Monnet vise à fixer des objectifs à 5 ans sur le modèle soviétique (qui a su disparaître…). Il s’agit d’assurer la reconstruction d’un pays largement détruit par les combats.

Il faut redresser l’appareil productif, rebâtir ponts, routes, voies ferrées, et créer de nombreux logements. Les tickets de rationnement sont utilisés jusqu’au début des années cinquante tellement même la production agricole est faible.

Nous avons aujourd’hui du mal à considérer le colossal effort qu’il a fallu effectuer pour redresser le pays.

 

Le commissariat au Plan est tombé en désuétude. L’État essaye toujours d’ordonner, de planifier, mais plutôt dans un souci de prévoyance et de prospective. Il n’y a plus d’ardente nécessité du Plan, comme dans les années 1950, et bien qu’il existe des lois de programmation discutée au Parlement, elles sont régulièrement ignorées au fil du temps.

Pour tout vous dire, mon premier (c’était en fait le troisième) boulot vraiment rémunérateur (sur le budget « balais à chiotte »), à l’occasion de la fin de mes études, c’était au ministère du plan…

Mon patron indirect, était « Roro-card » et le direct un énarque.

Circulait alors une remarque acide dans les locaux : « Il y a deux ministères qui rendent les meilleurs cerveaux totalement fous : L’ORTF et le plan ! »

Je ne suis pas resté longtemps pour passer rapidement à « d’autres aventures », mais je suis resté assez de temps pour remarquer toute la pertinence du propos : Des cinglés !

 

L’État se veut aussi et avant tout protecteur. Pour cela, il invente et organise la protection sociale généralisée en créant la Sécurité sociale par l’ordonnance d’octobre 1945.

Les assurances sociales existaient déjà, mais elles étaient privées. La nouveauté c’est qu’à côté de ces assurances privées figure une assurance publique.

Le deuxième temps survient en 1946, toujours cette année décisive dans l’élaboration du modèle social, quand la sécurité sociale est nationalisée, et que son affiliation est rendue obligatoire pour les salariés et pour assurer sa propre pérennité (qui a du mal à perdurer encore aujourd’hui).

La Sécu que nous connaissons est donc davantage l’héritière de 1946 que de 1945.

On passe ainsi d’un système d’assurance, où chacun est couvert selon ses versements, à un système de transferts sociaux, où chacun reçoit la même chose, mais où les cotisations sont proportionnelles aux revenus.

Mais l’État ne va pas au bout de sa logique et en confie la gestion aux « partenaires sociaux », qui la transforme au fil du temps en une vache-à-lait du syndicalisme.

Alors qu’à la même époque, dans d’autres pays voisin, le système d’assurance sociale pour tous est géré directement par l’État…

 

Le monopole de la Sécurité sociale a du mal à disparaître, en dépit des directives de l’Union européennes. L’assurance chômage est encore aux mains de l’État, alors qu’elle ne témoigne guère d’une grande efficacité. La classe politique est largement adepte de ce modèle social, qui conjugue pourtant l’inefficacité économique, le gouffre budgétaire, l’inégalité sociale et l’inefficacité médicale.

On prétend que le peuple y tient.

S’il connaissait le coût réel de la protection sociale, et ce que cela leur coûte en termes de prélèvement, il n’est pas sûr qu’il continuerait d’y adhérer.

Mais ce sera le jour où le peuple apprendra à compter.

Les jours de ce modèle sont comptés, notamment en raison de ses déficits chroniques.

 

Le rôle que s’attribue l’État dans le logement ne peut se comprendre sans l’urgente nécessité à bâtir des habitations pour des millions de Gaulois qui en étaient privés, suite aux destructions de la guerre.

C’est là que s’ouvre la période des grands ensembles, des HLM, des barres puis des tours.

L’État devient bailleur social, il organise la construction et l’attribution des logements. C’est la fin des bidonvilles, dont le célèbre de Nanterre, existant jusque dans les années 1970, c’est la fin aussi des logements insalubres.

C’est l’époque du « gaz à tous les étages », de l’eau courante au robinet pour tous : Un progrès indéniable.

 

Mais en contrepartie, la loi de 1948 maintient fixes les coûts de location, alors qu’elle se veut aussi de permettre de faciliter le logement. Elle aura pour conséquence de ruiner les propriétaires et d’empêcher les nécessaires travaux d’entretien, causant aujourd’hui des situations d’insalubrités, jusqu’à Paris.

L’État logeur est aussi une façon de donner des pouvoirs accrus aux maires et aux offices HLM en leur donnant la possibilité d’attribuer les logements, avec les risques bien réel de clientélisme que cela engendre.

Là encore, le modèle persiste et se renforce même, avec la loi SRU qui impose 20 % de logements sociaux dans les communes et désormais de 25 %.

C’est complétement inefficace, cela ne permet pas de loger tout le monde en entretenant, comme nous avons déjà tenté de l’expliquer, la pénurie qui contribue à maintenir des prix élevés.

La seule raison de cette permanence reste politique : La « gôche » estime que les habitants des HLM votent pour elle, d’où sa volonté d’imposer 25 % de logements sociaux, afin de s’assurer, dans chaque commune, un électorat captif.

Là, leurs élus n’ont pas tout compris de la fameuse reconnaissance du ventre…

Mais constat logique : La lutte contre la pauvreté est souvent associée à l’entretien de cette pauvreté !

 

C’est l’État qui lance la voie de la modernisation des infrastructures du pays : Construction des autoroutes, des lignes TGV, modernisation des ports, édifications des aéroports parisiens d’Orly et de Roissy, édification des barrages et des centrales nucléaires. Le tout sous l’égide de la DATAR et de nombreuses commissions créées pour l’occasion.

Si nous sommes loin des temps bénis de la DATAR, c’est que les conditions politiques sont largement différentes. Nous ne sortons plus de quatre années de guerre dévastatrice, et les infrastructures sont désormais efficientes et modernes.

Les entreprises de gestion des autoroutes ont été privatisées, Veolia transport fait concurrence à la SNCF, et même l’acheminement électrique n’est plus le monopole d’EDF.

Car « l’État-aménageur » a fait faillite sur les réseaux autoroutiers en concédant la charge financière et les péages.

Notez par exemple qu’en Bretagne, en Normandie (hors l’A13 et les viaducs-sur-Seine), il n’y a pas un seul péage, les autoroutes ayant été financées par l’impôt local…

Et l’État continue de guider l’action d’aménagement du territoire, mais de plus loin.

 

L’État est également un employeur qui pèse sur les compétences disponibles et sur le marché du travail.

Avec son statut général des fonctionnaires, adopté en octobre 1946, et largement rédigé sous l’inspiration de Maurice Thorez, alors chef du parti communiste, ainsi que l’organisation de la presse française, avec les NMPP, créées en 1947.

Un statut des fonctionnaires, qui demeure en place, même s’il a fortement évolué.

En posant la question de la pertinence de ce statut, de son efficacité économique, en posant comme règle le non-remplacement des fonctionnaires, et même en assurant l’embauche de certains fonctionnaires sous contrat de droit privé, le mythe de la fonction publique a été largement écorné. Il reste encore un long travail à parcourir pour s’en défaire, mais c’est une certaine vision de la fonction publique qui a disparu.

Quant au NMPP, en faillite à plusieurs reprises, rebaptisée, recapitalisée, sous-traitée, son agonie n’en finit pas… à coup de grèves à répétition.

 

Le modèle économique et social de « Gauloisie résistante », encore largement en vigueur, est donc tout-à-fait récent dans l’histoire du pays.

Il est totalement absurde d’affirmer qu’il est lié au « pacte républicain ».

La république datant de 1792 puis de 1880, elle n’a pas de lien direct avec ce modèle qui est surtout d’inspiration socialo-marxiste.

Ce n’est pas pour rien qu’on dit de mon pays, à l’étranger, cela va sans dire, qu’il est la dernière grande puissance communiste du monde…

Presque un musée de fossiles !

 

Est-il au moins efficace ?

Certains historiens y voient les raisons du grand développement économique que connut mon pays.

C’est vrai pour la période dite des « trente glorieuses » mais est devenu assez contestable depuis les années 1970, en raison de sa rigidité à s’adapter à de nouvelles conditions mondiales de la vie économique, signe d’une obsolescence mortifère.

Le modèle social édifié en 1946 n’existe donc plus, dans ses structures et dans ses manifestations.

Celui-ci a été largement défait à partir des années 1980, ce qui a permis à mon pays de connaître une modernisation à la marge de son économie et à ses entreprises de partir à la conquête du monde.

Avec les succès tout relatifs que l’on sait.

 

On note ainsi que les « Gaulois-autistes » se sont largement enrichis entre 1980 et 2010, peut-être plus qu’entre 1945 et 1975, même si c’est une réalité difficile à démontrer, dans la mesure où ils sont partis de rien, quasiment du néant en 1945.

Ce qui demeure du modèle, c’est davantage une idée qu’une réalité.

L’idée que l’État doit intervenir dans la vie économique, que celui-ci doit protéger les populations, qu’il peut prendre part au développement…

Or, le large déficit du pays sera peut-être bénéfique sur ce point : Il oblige en effet l’État à faire d’importantes économies.

Même s’il ne sera pas toujours possible de limiter les dépenses à la marge.

 

Les économies, pour être vraiment efficaces, devront se faire dans les postes qui génèrent le plus de dépenses, à savoir l’Éducation nationale et la Sécurité sociale.

La mise en place du chèque scolaire et la fin du monopole de la sécu sont les deux dernières mesures à prendre pour enterrer un modèle obsolète, et une vision de l’État erronée, c’est-à-dire le passage d’un « État-providence » à un « État-subsidiaire ».

 

Il est probable que ce sera le tournant, très difficile pour lui, que va devoir mener « François III » s’il veut conserver un peu de sa crédibilité en politique interne, mais aussi sur le plan international et au moins sur le plan européen.

Reste à savoir s’il en a conscience, reste à observer comment il va s’y prendre.

Comme je dis toujours : À suivre !

Car rien n’est joué.

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 05:02

Crises de nerf en perspective…

 

Globalement et historiquement, les Caf sont financées par la cotisation exclusivement patronale en vue de soutenir la politique familiale de la Nation : On pique de la cotisation assise sur la masse salariale versée, pour entretenir l’appétence sexuelle des « laborieux » à te nous faire des gamins, les futurs « consommateurs & laborieux » desdites entreprises de production de biens et de services.

Autrement dit, un financement « gagnant-gagnant » : Je te génère de la main-d’œuvre future contre un traitement favorable de la femme enceinte (prise en charge des soins pré et post accouchement, quelques vacances pour allaiter consciencieusement le nouveau-né, avant une reprise du boulot sur les chaînes de montages une fois trois mois passés.

Décalarée bonne pour la reprise du taf).

Accessoirement, les Caf ont les moyens de s’associer aux paiements des nounous (deuxième plus vieux métier du monde) voire de financer (partiellement) crèches et autres structures dédiés aux premiers-âges.

De même, les PMI (qui suivent, vaccinent et soignent gratuitement) le fruit des « coïts-féconds » des Gauloises, c’est toujours de la compténce de la Caf, mais au titre de « l’action sociale » départementale, un domaine plus vaste d’intervention, qui consiste globalement à rendre à un « déshérité-bouffeurs d’allocations » son statut de « laborieux cotisant ».

Bref, « gagnant-gagnant » et c’est l’entreprise qui paye.

 

Quoique justement, sous « Bling-bling », on ne sait pas trop pour quelle raison, le système devait être financé non plus sur le dos des employeurs qui ont du mal à en justifier dans leurs prix à l’export (les chinois ne voyant pas pourquoi ils financeraient les maternités gauloises) pour le passer sur le dos du consommateur à travers la « TVA-anti-délocalisation ».

Vous avouerez qu’il ne savait plus quoi inventer pour se rendre intéressant, parce que le prix du produit final vendu au pays, il n’aurait pas trop changé pour le consommateur, nous assurait-on, par le jeu d’un jeu à somme nulle, alors que l’importateur aurait eu à payer plus de TVA qu’avant…

L’empêchant d’importer nous assurait-on.

À mon sens, ça n’aurait rien empêché du tout, les écarts de taux de TVA restant dans « l’insensible » pour favoriser une production nationale plutôt qu’une autre.

En revanche, tout le monde aurait payé, même ceux qui ne payaient pas, notamment les retraités et les chômeurs réputés inactifs…

 

Mais auparavant, les Caf ont été chargées de mission pour le compte de l’État de gérer pratiquement tous les nouveaux dispositifs « sociaux » que les « politiques » ont pu inventer.

On s’était aperçu que la gestion du RMI par les mairies était tellement bordelleuse, que de favoriser un guichet unique paraissait une décision de « bonne gestion ».

D’où les « Conventions d’Objectifs de Gestion », qui couvrent désormais une palette bigarrée de prestations.

L’État a progressivement confié aux CAF le versement d’allocations autres que familiales : Allocation adulte handicapé (AAH), Revenu de solidarité active (RSA), Aides personnelles au logement (APL), etc.

Au total, ces prestations pour compte de tiers (État et départements) représentent 45 % des prestations versées.

Et sont même majoritaires pour les plus grosses CAF (Bouches-du-Rhône, Paris), celles qui sont justement dépassées par le boulot que ça représente.

Sur 77 milliards d’euros de prestations versées en 2011 (62 milliards en 2010), 45 % étaient des prestations pour compte d’autrui.

Les allocataires concernés augmentent aussi fortement : + 45 % entre 1990 et 2010 pour l’APL, + 70 % pour l’AAH, tandis que les titulaires du RMI-RSA, eux, triplaient.

Les allocataires des prestations familiales classiques progressent nettement moins rapidement : + 3 %.

D’ailleurs, selon le président de la CNAF, en 2009, sur 11 millions d’allocataires 40 % n’avaient pas d’enfants !

Or, ces « autres » prestations sont les plus coûteuses à gérer pour les CAF de par le temps d’instruction qu’elles requièrent des agents et des risques d’erreurs et de fraudes.

D’où les crises de nerf annoncées, telle qu’on se demande si finalement on ne veut pas la peau de la bête.

Parce qu’en plus, le projet de « TVA sociale », après avoir pris du plomb dans l’aile, revient par la bande du « redressement productif » avec sa menace de mettre le boxon dans les financements…

 

« Nous sommes au bord de la rupture » prévient le président du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

Cet appel à l’aide intervient au moment même où la convention d’objectifs (COG) qui lie la CNAF à l’État doit être renégociée.

Or, si la CNAF craint qu’on lui demande plus d’économies, il est évident qu’elle doit aussi revoir son organisation pour dégager plus de productivité en balayant aussi devant sa porte.

 

La presse s’est fait même l’écho de ces caisses d’allocations familiales (CAF) qui sont obligées de fermer quelques jours pour résorber leur retard mettant les allocataires dans des situations difficiles, certains ayant dramatiquement besoin des prestations sociales en question.

« Depuis septembre, la plupart des CAF sont débordées. Celles des Bouches du Rhône ou du Val-d’Oise accusent une vingtaine de jours de retard dans le traitement des dossiers ».

Récemment, la CAF de Montpellier a été contrainte de fermer pendant onze jours pour rattraper son retard administratif et celle de Marseille pendant quinze jours. D’autres ferment une journée par semaine.

Une situation aussi difficile à vivre pour les agents des CAF que pour les allocataires : « Les longues files d’attente génèrent des violences physiques et verbales ».

 

Dans le même temps, le président de la CNAF ne manquera pas de rappeler qu’en temps de crise « les CAF assurent plus que jamais un rôle d’amortisseur social », en première ligne.

Quant aux syndicats des caisses, ils n’ont qu’un mot à la bouche : Des effectifs supplémentaires. Et dénoncent un travail « de damnés » sans réussir à résorber le retard.

Ils craignent eux aussi que le principe du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux leur soit désormais appliqué à l’occasion de la nouvelle COG, qui n’a rien d’un démembrement de l’État : Ce sont des organismes de droit privé.

« Nous tenons à vous alerter sur (…) le fait qu’une décision qui viserait à réduire les effectifs aurait des conséquences inéluctables sur le climat social et serait de nature à embraser le réseau des CAF » en dit leur pédégé national.

Tandis que le gouvernement a annoncé son intention d’imposer des économies à la branche pour la faire revenir à l’équilibre en 2016.

Et selon le dernier chiffrage disponible, le besoin de financement serait de l’ordre de 2,2 milliards d’euros.

 

Alors oui, il est certainement possible d’obtenir une meilleure productivité des agents des organisations de Sécurité sociale. « Les organisations de sécurité sociale peuvent mieux faire en matière de temps de travail » nous indiquait l’Ifrap dans son étude de décembre dernier : « Celui-ci est en dessous de la durée légale grâce à de nombreux accords locaux négociés au niveau de chaque caisse, ce qui résulte de la grande autonomie conférée à l’échelon local dans l’organisation paritaire de notre système de sécurité sociale. »

Et de rappeler que d’après la Cour des comptes, le fonctionnement paritaire, c’est-à-dire à parité entre syndicats de salariés et patronaux, n’est pas non plus propice à une gestion plus exigeante des salariés :

« La durée conventionnelle de travail se situe, dans les organismes de sécurité sociale questionnés lors de l’enquête, autour de 1.550 heures par an, soit en deçà de la durée prévue par le code du travail de 1.607 heures. Le maintien de jours de congés supplémentaires pour « fractionnement », pour ancienneté ou encore pour enfant à charge, explique l’essentiel de cet écart, dont l’effet varie un peu d’une branche à l’autre, notamment selon l’ancienneté des personnels. Ce chiffrage ne prend pas en compte l’incidence des usages locaux, qui peuvent ou non être écrits et qui n’ont été que partiellement pris en compte dans la négociation relative à la réduction du temps de travail (RTT). »

(Chapitre VII - L’absentéisme maladie dans les organismes de sécurité sociale du rapport de la Cour sur l’application des lois de financement de la Sécurité Sociale 2010).

 

Mais aussi d’indiquer que « l’absentéisme est significativement supérieur dans les organisations officielles, pour des raisons sans doute liées aux conditions de l’arbitrage entre travail, santé et loisir, qui y sont très favorables (comme elles le sont dans le secteur public), du fait d’un maintien de l’intégralité du salaire pendant plus longtemps et de l’absence de risque de perte d’emploi. »

Résultat, dans les CAF, le taux d’absentéisme maladie (nombre de jours d’arrêt rapporté au nombre d’heures travaillées) varie du simple au triple : 3,64 % dans la Creuse à 8,33 % à Paris en 2011.

On note en comparaison que l’absentéisme maladie est de 4 % dans le privé en 2010, ce qui est largement supérieur à la norme « de bonne gestion » d’une entreprise où il ne doit pas être supérieur à 2 % sous peine d’accumulations de dysfonctionnements graves à terme pour la boutique !

Au-delà de 2 %, ça traduit un « malaise-profond » et récurrent dans l’organisation du travail et des tâches qu’il convient de maîtriser ou de réformer.

Je ne jette pas la pierre aux salariés, mais à leurs dirigeants qui subissent au lieu de prendre à « bras-le-corps » le problème.

 

D’où le commentaire lapidaire de la Cour : « Les efforts déployés par les caisses locales pour réduire l’incidence de l’absentéisme maladie sont très variables et leur efficacité pâtit de l’insuffisante mobilisation des caisses nationales. La réorganisation des réseaux et la mise en œuvre de fusions d’organismes doivent permettre aux caisses nationales de revenir sur les usages locaux qui auraient pu perdurer. »

Que là, ils me font marrer : Il a fallu des années et des années de négociations pour que les trois CAF de Seine-maritime fusionnent en une seule !

 

Et il est certain que la crise ne simplifie pas la tâche des CAF qui sont en première ligne : Les « autres » prestations servies au guichet unique pour le compte d’autrui sont les plus coûteuses à gérer pour les CAF de par le temps d’instruction qu’elles requièrent des agents et des risques d’erreurs et de fraudes que celles de ses traditionnelles missions vers les familles.

Le président de la CNAF d’expliquer que l’augmentation de la réglementation, qui ne cesse de se complexifier, rendant la tâche de plus en plus difficile, évoquant les 18.000 règlements que les agents doivent manier pour s’occuper des allocataires (sur les 400.000 dont nous signalions l’existence il n’y a pas si longtemps dans un « billet » récent).

L’émiettement des aides, les plafonds de ressources et les conditions de versement tous différents rendent le système illisible et « fraudogène » : Un rapport du député « Domino-Tian-Tian » sur la fraude sociale (AN n° 3603 de juin 2011) relevait qu’au sein de la branche famille, les prestations les plus fraudées sont le RMI-RSA et l’allocation de parent isolé ou revenu de solidarité active majoré, pour 50 % des cas et 70 % du montant, et des aides au logement, pour 26,5 % des cas et 20,5 % du montant.

 

Le législateur, gouvernement et Parlement, sont largement responsables de cette situation. Dans son dernier rapport sur la Sécurité sociale, la Cour indique : « L’État multiplie les évolutions de la réglementation dont les dates d’entrée en vigueur, fixées en fonction de considérations de court terme, sont difficilement compatibles avec les délais indispensables pour les modifications du système d’information qu’elles nécessitent. Chaque nouvelle mesure entraîne en effet des développements informatiques que la CNAF doit souvent réaliser dans l’urgence, au détriment du déroulement des travaux programmés et en méconnaissance des contraintes opérationnelles, avec pour conséquence inévitable des retards et des reports. »

 

La Cour en a relevé plusieurs exemples caricaturaux :

« – Le passage d’une périodicité annuelle à une fréquence trimestrielle de l’examen de l’ouverture des droits au regard des ressources des bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés, annoncée lors de la conférence nationale du handicap du 10 juin 2008, a été reporté à plusieurs reprises, de juin 2010 au 1er janvier 2011 : Les premiers développements informatiques nécessaires à cette réforme n’avaient en effet pas abouti ;

– La mise en place du régime de sanctions opposables aux titulaires du revenu de solidarité active (RSA), déterminé par le décret du 1er mars 2012 alors même que la CNAF avait indiqué qu’elle ne pouvait envisager une intégration de ce dispositif avant début 2013, l’État avait fixé une entrée en vigueur dès le 1er avril suivant, la dernière réunion d’interprétation des textes ayant eu lieu le 8 mars… »

La CNAF, à force d’avoir été performante durant des décennies, est devenue la « boniche » de l’action sociale…

 

De plus, si les CAF sont dépassées comme on peut le constater par la montée en puissance de ces prestations de solidarité « autres que la famille », elles ne se font pas ou mal rémunérer pour la gestion qu’elles assument faute de comptabilité analytique.

Ainsi il n’est pas prévu de frais de gestion pour le versement de l’AAH et les indus sont partagés à 50/50 entre l’État et la CNAF.

Une évaluation à 1,54 % des prestations versées n’a jamais abouti, l’État contestant l’évaluation de ces charges !

Or, ces prestations sociales sont beaucoup plus lourdes à gérer que les prestations familiales : Une étude de 2008 sur 5 CAF donnait un coût moyen de gestion d’une prestation logement évaluée à 88 euros, le coût de l’AAH à 84 euros, le coût de l’API à 206 euros et le coût du RMI à 171 euros.

L’estimation, par la Cour, donne 275 millions d’euros si la CNAF répercutait l’ensemble des coûts de gestion à 2 % à l’État et aux départements, là où les services fiscaux se font payer 7,5 % de frais de recouvrement du montant des impôts locaux...

Et de conclure : « Une efficience accrue suppose un pilotage plus clair et plus serré et la contractualisation systématique, en contrepartie d'une facturation systématique. Elle rendrait visibles les coûts croissants de la complexité et constituerait un excellent levier de gestion. »

 

Les CAF sont devenues aujourd’hui des bureaux d’aide sociale : Cela correspond à plus de la moitié des prestations qu’elles versent.

Ce qui a rendu leur organisation moins efficace pour assumer de façon efficiente toutes ces missions.

Résultat, ce sont les bénéficiaires de ces prestations qui pâtissent de performances inégales d’une CAF à l’autre. Une situation qui n’est plus admissible.

 

Des progrès pourraient être faits représentant peu ou prou quelques milliards d’euros d’économies.

Toute la question est de savoir s’il y a une volonté politique derrière.

Pour l’heure, il semble qu’on accumule les désordres pour mieux couler les comptes et la bête…

Politique pour le moins désopilante.

Enfin, attendons quand même la signature de la prochaine COG : On aura peut-être quelques surprises.

Car notez que la dernière, qui prévoyait 12 milliards pour faire des crèches en plus, qui n’ont jamais été versés en totalité par défaut de projet consistant, elle prévoyait aussi le détail du nombre de sonneries téléphoniques avant qu’un agent ne décroche le téléphone !

Une vraie et grande rigolade.

En attendant, tous les projets, mêmes les plus urgents et touchant parfois à la sécurité des locaux, des enfants, des allocataires, n’ont aucun financement depuis le 1er janvier dernier : Je peux en attester, même à Paris.

Merci Madame la Ministre de la famille.

De quoi en avoir des crises de nerf, en effet…

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 05:01

Une semaine décidément « torride »…

 

On a eu les Chypriotes qui se mêlent de taxer les avoirs bancaires chez eux et détenus par des Russes.

On a eu un budget britannique qui vise 7,5 % de déficit public en plein critère de divergence européen.

On a eu « Bling-bling » qui va devoir répondre devant ses juges de supposés « abus de faiblesse » sur les vielles « bêtes-en-cour » de « Neuilly-sur-la-Seine ».

On a même eu l’UMP qui nous revient avec un programme de politique économique et fiscale calquée sur le fiasco du précédent quinquennat pour nous expliquer qu’ils n’ont toujours rien compris aux malheurs des héritiers du gaullisme.

On a même eu une affaire « A-Worth-tes-souhaits » bis, avec la démission d’un ministre et un mini-jeu de chaises musicales… Formidable, tous ces meks-là !

On a aussi eu l’affaire d’un coup de vieux sur l’Univers, depuis que Planck (pas le bonhomme mais le satellite éponyme européen) nous a livré la photo de l’univers quand la lumière est née (80 millions d’années plus tôt que calculé jusque-là) !

Mais on ne m’explique toujours pas pourquoi HD-140283 aurait un âge « chimique » supérieur à l’âge de l’univers (14,5 milliards d’années), quoique… passe encore, mais ce qu’elle fait là à moins de 190 millions d’années-lumière de nos télescopes, alors qu’elle ne se déplace qu’à 1.500 km/s (0,5 % de la vitesse de la lumière) : Elle était où au moment de la naissance de la lumière, toute théorie de « l’inflation du modèle standard » bue ?

J’aimerai bien savoir, moi !

 

Et pourtant, j’ai envie de vous parler des « putes-sociales ». Enfin, ce n’est pas comme ça que ça s’appelle, mais c’est assez tragique.

Là encore, je ne sais pas pourquoi, mais le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient de rendre public son avis sur la question des « assistants sexuels » à destination des personnes handicapées.

De quoi je me mêle ?

Et pourquoi seulement « pour personnes handicapées » et pas la notion « d’assistant sexuel » pour personnes non-handicapées, s’il vous plaît ?

Du moment que ce n’est pas pris en charge par la « Sait-kul », qui n’en peut plus, ni par l’impôt, qui n’en peut encore moins…

Après tout : Et si j’embauchais ou louais les services d’une assistante spécialisée ?

Faudrait-il que je sois handicapé ou non pour que ce soit « éthique », me demande-je à moi-même sur le moment…

 

Faut dire que dans l’Essonne le Président du Conseil général a piqué sa mouche : « On s'occupe de l'accès aux transports, du droit au logement mais cet accès à la sexualité est un impensé total » !

Pan dans le naseau.

Et le CCNE qui répond : NON !

Pour les branlettes d’un double manchot, faudra aller voir les chèvres ou les orifices de gouttière, pas les mains de la bonne-sœur de Brassens !

À moins d’être assez souple pour user de ses propres bouche et langue…

Faut dire qu’en proposant de mettre en place un statut « d'assistant sexuel » pour les personnes handicapées dans son département, il a relancé les craintes des associations qui redoutent une nouvelle forme de prostitution autorisée.

 

Et moi d’avoir parcouru le texte du CCNE, j’avoue que j’ai un peu eu l’impression d’un opus clérical. Ce n’est pas que je sois repoussé par essence contre toute homélie religieuse (… quoique ça me barbe plutôt), mais j’ai un peu eu le sentiment de voir naître une « nouvelle religion » … laïque & républicaine.

Un peu les prémices de ce que nous préparent les vaillants « Payons » et miss « Belle-qu’à-s’aime » (sans compter le « mariage religieux pour tous » de « Tout-birr-rat »).
Décidément une époque … dense !

 

L’assistance sexuelle n’aura pas lieu : La sexualité sacralisée est indissociable de l’amour, en passant par la diabolisation de la pornographie !

Les personnes handicapées n’ont droit au mieux, comme seule réponse à leur détresse sexuelle, qu'à une réponse nécessairement « affective » !

C’est l’avis des sages.

La palme de l’énormité revient toutefois à l’argument, pour en justifier, qui prétend protéger les personnes concernées – à savoir la personne handicapée elle-même et l’assistant(e) sexuelle – de « toute implication émotionnelle », qui serait forcément vectrice de souffrances … affectives.

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a la prétention de vouloir protéger les individus des sentiments qu’ils peuvent potentiellement éprouver !

Formidable, non ?

 

Et pourquoi on ne protégerait pas tout autant les « non-handicapés », me demande-je ?

L’éthique serait de chercher à protéger tous les individus de ce grand malheur, et non pas les seules personnes handicapées et les « travailleurs(euses) du sexe ».

Et oui, la jalousie, la déception amoureuse, les sentiments contrariés, sont puissants. Ils peuvent même tuer, les suicides et crimes passionnels nous le montrent régulièrement.

Et il me semble qu’il n’a jamais été envisagé d’interdire les jeux amoureux, les rencontres sexuelles, les flirts, ou les amitiés fusionnelles, afin de protéger les individus d’éventuelles déceptions et blessures intérieures, que je sache.

 

Pourquoi cette exception faite aux seules personnes handicapées, ainsi qu’à celles percevant de l’argent pour une prestation sexuelle ?

Pour le CCNE, la sexualité serait-elle donc une « affaire si grave » qu’il faut protéger, même de force, ces pauvres inconscients qui sont prêts à s’y livrer à la légère, avec argent et sans passion amoureuse.

Même si de fait on ne respecterait pas le consentement de deux individus dans leur liberté et majorité sexuelle…

J’avoue admirer le procédé…

Après tout, de quoi je me mêle : Qu’est-ce qu’on en a à faire que deux personnes consentantes baisent ou non ?

Qu’est-ce que ça change aux orgasmes des membres du CCNE de savoir que des personnes couchent ensemble avec de l’argent et du handicap ?

 

J’avoue que l’argutie a de quoi me faire rire aux larmes.

Mais il y en a d’autres qui vont plus loin : « Au prétexte que l’assistance sexuelle ne pourrait pas répondre à l’entièreté de la demande sexuelle et affective, il en est conclu qu’il serait injuste de la mettre en place !

Si le même raisonnement était appliqué aux autres champs des besoins humains, il faudrait tout bonnement interdire également fauteuils roulants, prothèses, etc., ceux-ci ne permettant pas non plus de combler entièrement le manque provoqué par le handicap. »

Bien vu !

 

« Rouler n’est pas retrouver l’usage de ses jambes, pourtant les personnes vivant avec un fauteuil roulant voient sans doute la différence entre en avoir un ou non. Elles ne peuvent pas marcher, mais elles peuvent néanmoins se déplacer. Interdire les fauteuils roulant au prétexte qu’ils ne sont pas comme avoir des jambes serait stupide et cruel. »

« Ouvrir un choix, même restreint, même insatisfaisant, plutôt que rien, dans le non-choix que constitue un handicap. Mais voilà, au CCNE, « pas de bras, pas de chocolat » ! »

 

Quant à la question de la « marchandisation du corps » pour des « assistants sexuels », s’il devient évident que l’assistance sexuelle est du travail du sexe, il n’y a pas de quoi crier au scandale : C'est même une de mes possibles reconversions, de quand je serai devenu trop vieux.

« La prostitution est un travail, quoiqu’en disent les abolitionnistes qui s’acharnent à nous faire passer pour des victimes, des personnes à sauver, ou des démentes » en dit l’une d’elle.

« Recevoir de l’argent pour délivrer un service sexuel, avec ou sans désir, n’est pas un assujettissement, ni devenir un objet, ou une marchandise.

Pas plus que pour un comédien qui prête son corps et sa tronche ou qu’un autre embauché, corps et âmes dans un boulot abêtissant : C’est une activité rémunérée, comme une autre. »

 

Une polémique parfaitement inutile à mon sens : Il semble éthiquement compliqué de faire une exception aux lois sur le proxénétisme pour donner un accès aux seules personnes handicapées, surtout si à la faveur de l’initiative du pédégé du département francilien de l’Essonne, le conseil général en devient un proxénète !

Mais entre l’interdiction pour tous et l’accès pour tous, je ne vois aucune raison d’être excessif.

Or, au lieu de ça, la seule réponse aux demandes de sexualité des handicapés que le comité propose c'est de la parole, de l’écoute, et de la bienveillance envers les personnes handicapées…

Alors, si la sexualité est bien « le dernier droit » à obtenir pour les handicapés, le patron de l’Essonne a au moins le mérite de chercher des solutions plutôt que d’opposer un dénie pour le moins niais et agaçant, en lançant un groupe de travail avec des associations et des juristes qui doit être constitué le mois prochain (après Pâques), et des voyages d'étude notamment en Suisse et en Belgique, où l'aide sexuelle est légale.

J’avoue qu’il est moins kons que beaucoup.

 

En attendant, je me suis bien marré à découvrir cette polémique idiote et sortie de nulle part…

Par hasard, et pour en rajouter une couche de mon côté, peut-être que le comité consultatif devrait rendre un avis sur le droit de se reproduire pour certains handicaps (voire tous, pourquoi pas) au nom de la défense des enfants nés de pareilles « erreurs » ?

Non ?

Mais si : Les droits des enfants sont bafoués que de ne pas être « égal » en parentèle d’avec celles qui ne sont pas handicapées !

Pour un retour à la case « eugénisme-appliqué » rapide, à mon avis : Ne devrait avoir des relations sexuelles « vraies », tarifées ou reproductive (bientôt tarifée aussi d’ailleurs, avec la loi sur le portage des gnomes) que les « alpha + » de notre république.

On y verrait plus clair, n’est-ce pas !

Même si ça ne diminuera pas pour autant la densité de kons de ce pays, finalement.

 

Reste quand même qu’aujourd’hui, c’est « dimanche des rameaux ». Le Christ entre en gloire à Jérusalem…

Alors bon dimanche à tout le monde !

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 05:01

Un enseignant fait des propositions

 

Manuel est professeur des écoles hors classe. Il a enseigné de 1972 à 2012 dans les Yvelines puis à Paris, là où je l’ai connu. Accueilli comme arrivant « de province » (un plouc, quoi), il découvre la réalité parisienne et ses contradictions « éliteuses ».

C’est en fait un de mes « voisins ».

Lui tracte pour les écolos (faut ce qu’il faut, hein) et moi je me fous de sa tronche quand je le vois faire : « T’y connais rien ! Faut pas leur proposer, ton torchon ! Faut carrément le leur faire avaler, tellement c’est indigeste ! »

 

Bon, comme je n’y comprends décidément rien à cette histoire de « guerre de cent ans » sur les rythmes scolaires déclenchée par « Payons le ministre », malgré les efforts surhumains de ma « petite-sœur » (celle que … si elle n’existait pas, il faudrait quand même l’inventer), j’ai ouïe ce qu’il avait à dire sur le sujet.

 

On rappelle le problème : Avant, de dans mes souvenirs à moi-même, quand je ne séchais pas les cours pour faire la cour à « des plus grandes », fasciné que j’étais par « leurs charmes », on bossait à l’école de 8 h 30 à 16 h 30 des lundis aux mercredis, on avait la journée de libre (piscine, foot, et plan-drague) les jeudis, et on remettait ça les vendredis et samedis matin.

Plus tard, au collège, c’était pareil, sauf qu’on bossait aussi les jeudis matin et qu’on faisait « compétitions sportives » et tournois dans l’après-midi, sans rentrer à la maison (c’était jour de frites).

Puis on est passé au mercredi de césure hebdomadaire : Ne me demandez pas quand, je ne me souviens plus.

Tout ce que je sais, c’est qu’en 4ème, je suis passé aux maths modernes et que les patates, je n’ai pas tout compris (moi qui, à la même époque et sur les temps de « permanences », réinventait la trigonométrie entre deux parties d’échec avec mon « pote-le-chinois »… Attention, en Chine, les échecs ne se jouent pas pareil qu’en « Gauloisie-appliquée » : Le cheval peut tomber si une pièce adverse lui fait un croche-pied, par exemple).

Puis les années lycées, dans un lycée-poubelle, de garçon exclusivement, en la kapitale.

Là encore, on commençait le lundi matin à 8 heures et on finissait vers 17 heures tous les jours, même le mercredi et à la cantine le samedi midi (journée invariablement de hachis-Parmentier).

Et enfin passage par la fac : Horaire allégé « haché-menu », mais là encore du lundi matin jusqu’au samedi soir, parfois tard dans la semaine jusqu’à 20 heures dépassées.

Ce qui n’était pas commode pour suivre un double cursus, voire un triple comme ça m’est arrivé une année (… infernal : Il fallait faire fonctionner la photocopieuse !)

 

Depuis, je n’ai pas trop suivi les évolutions.

Ma « nichée », elle, elle est passé de 50 heures par semaine de crèche dans ses jeunes-années, à quelques 30 heures de présence en maternelle, puis 28 à l’école et plus tard 35 au collège pour finir par 40 au bac (et 55 à 60 en prépa avec les « colles » de math, de langue et de culture-G).

Et si je me souviens bien, il y avait des semaines de 4,5 jours, puis 5 étalés sur 6 jours. Ce qui n’était pas vraiment commode pour organiser des week-ends champêtres complets.

Je veux dire qu’à part les semaines de pâques et de pentecôte, j’ai rarement pu l’emmener à la mer, sauf pour la journée aller-retour le dimanche : La plaie des retours dans les embouteillages !

Même les vendredis et samedis de l’ascension, ces kons de profs faisaient cours.

En revanche, les grèves en semaine, c’était en pagaille…

 

Bon, j’ai quand même suivi que dans les années 2000, les experts, les syndicats, les profs, les familles, les pédiatres te nous expliquaient que la semaine de 4,5 jours pour les plus petits, ce n’était pas idéal.

Un gosse, ça ne maintient pas son attention suffisamment longtemps dans la journée pour apprendre quelques fondamentaux…

J’avoue que mes étudiants, au bout de 45 minutes, de toute façon, c’est le seul moment où j’aperçois la couleur de leurs yeux, en troisième cycle de master ++. Le reste du temps, je ne vois que leurs cheveux, parce qu’ils grattent du papier.

Que j’en profite pour mater discrètement les jambes des filles : Mais ça ne va que jusqu’au genou, pour « les plus osées »…

Et que 28 heures par semaine, c’était beaucoup pour des gamins, là où moi je fais des modules de 15 heures en deux jours…

Admettons.

 

Donc, on est passé en 2008 à la semaine de 4 jours, avec mercredi libre … en « classe d’arriéré aérée » et autres « centre de loisirs », tel que le gamin, de toute façon, il libère ses parents au plus tard à 8 h 30, 5 jours par semaine, pour être récupéré vers 18 h 00.

47,5 heures/semaine, hors de la présence des parents.

Si je me souviens bien, déjà en 2008, les profs’ et leurs syndicats s’étaient opposés bruyamment à la réforme d’alors : Une époque où ça défilait tous les jours sous mes fenêtres, que je ne regardais même plus qui !

 

Sur ce, « ma petite-sœur » (celle qui…) passe justement sous mes fenêtres l’autre jour pour protester contre le retour à 4,5 jours raccourcie de 45 minutes de cours qu’on retrouvera dans la pause méridienne de nos chères têtes-blondes.

Où est le problème ?

« Il est dans ce que je pourrai plus venir déjeuner chez toi le mercredi-midi : Je bosserai en plus ! »

Car tout le reste, reste identique : Toujours 28 heures de cours en classe, et sortie toujours à 16 h 30, mais présence 4 heures de plus le mercredi et payés pareil.

Et le tout pour une prime de 400 euros à l’année … une fois !

Bon, là, ça cause à mon neurone !

Je traduis : « Travailler plus pour gagner moins ! ». Assez géant, finalement.

 

Et puis notre ministre nous remet la piqûre avec l’idée de grandes vacances écourtées. Faut dire qu’au rythme de 6 semaines de cours pour 2 semaines de vacances de septembre à juin, nos têtes blondes passent donc 30 semaines par an devant leurs instituteurs… soit à peine 780 heures d’apprentissage des fondamentaux (lire, écrire, compter).

« Non pas du tout » explique ma « petite-sœur », « il faut retirer les matières d’éveil » (sport, culture générale, histoire, géo, instruction civique, culture artistique et autre) dont partie est déléguée à d’autres profs « déchargeant » le titulaire de la classe, payés par les communes qui eux ne doivent que 18 heures de présence par semaine.

Là, à que, tout d’un coup, je comprends mieux comment j’en arrive à corriger des thèses ou des mémoires de fiscalité appliquée bourrés de fautes d’orthographe et de grammaire (sans compter les contre-sens)…

« Comment veux-tu aborder les divisions avec une classe qui n’a pas appris ses tables de multiplication », ou le subjonctif sans avoir assimilé les accords du participe passé ni les conjugaisons de l’indicatif ?

S’en foutent : Ils ont Word et Excel (Merci Ô divin Bill Gates !). Et puis ils causent tous en texto, maintenant. « Ce sont tous des génies, même les plus nuls, à écouter leurs parents : Mon fils a de mauvais résultats parce qu’il s’ennuie en classe tellement il est déjà très au-dessus ! Tu parles, sur 27 j’en ai trois qui sont déjà en analyse… »

Évidemment, quand il s’agira d’interpréter un texte de jurisprudence, pas sûr qu’ils comprennent tous de quoi il s’agit : Pas grave non plus, il existe encore des traducteurs… humains, ceux-là.

Je m’en sers encore : Les « chapeaux » thématiques !

 

Je reviens à Manuel : Il te nous fait une petite comparaison Paris (75)/Yvelines (78). « Au niveau des élèves et des parents d'élèves, il n'existe aucune confusion entre les activités scolaires et périscolaires (…) Au niveau des enseignants qui interviennent sur le temps scolaire, il n'existe aucune confusion non plus. Ils font actuellement classe 4 jours par semaine.

 

Dans les Yvelines : Les enfants sont accueillis dès 7 h 30 jusqu'à 19 h dans certaines communes. Ils passent 6 heures par jour au minimum à l'école, parfois plus et certains y restent pendant 11 h 30 (de 7 h 30 à 19 h).

Le temps scolaire représente 6 heures chaque jour pendant 4 jours, de 8 h 30 à 11 h 30 puis de 13 h 30 à 16 h 30.

Ils passent également 4 journées à l'école au minimum, parfois une 5ème journée le mercredi au centre aéré pour des activités périscolaires.

Le temps périscolaire, non obligatoire et non-gratuit, représente au minimum 5 h 30 dans la journée, de 7 h 30 à 8 h 30 pour l'accueil, puis en prenant le relais de l'enseignement scolaire de 16 h 30 à 18 h voire 19 h.

Pour certains parents, il est plus avantageux économiquement parlant de laisser leurs enfants à l'école jusqu'à 19 h plutôt que de rémunérer une nounou. Idem le mercredi où les enfants sont inscrits au centre aéré hébergé dans une école.

 

À Paris : L'emploi du temps des élèves se partage entre les enseignants et les professeurs de la ville de Paris (les PVP, une institution qui remonte à 1830) lesquels interviennent également sur le temps scolaire.

Les PVP effectuent moins d'heures de classe par semaine que les enseignants de l'Éducation nationale, de 18 h à 20 h hebdomadaires. Ils perçoivent grâce à l'ancien Maire de Paris (le « Chi ») le même salaire que les enseignants de l'Éducation nationale qui effectuent plus d'heures de classe qu'eux avec une responsabilité pédagogique plus importante.

Mieux, les PVP ont la possibilité de choisir eux-mêmes leurs créneaux horaires. Une fois leur temps de travail effectué sur le temps scolaire des enfants, ils donnent le plus souvent des cours privés rémunérés à un tarif supérieur à celui proposé en ateliers bleus. Ils prennent en charge des activités pendant le temps périscolaire de 16 h 30 à 18 h, le mercredi en centre aéré ou de loisirs et le week-end.

Il est à noter que des associations interviennent parfois pour assurer l'éveil des enfants dans des domaines bien précis, mieux que ne le feraient les PVP ou les animateurs de la ville de Paris, tout simplement parce qu'elles mettent en contact les enfants avec, par exemple, des scientifiques de bon niveau.

C'est pourquoi la refondation des rythmes scolaires et périscolaires a un impact important sur les enseignants, les PVP et les animateurs de la ville de Paris, sans oublier les parents d'élèves et les élèves.

Par ailleurs, les experts s'accordent à dire que les activités extra-scolaires jouent un rôle essentiel dans la réussite scolaire : Un enfant pratiquant un sport, un instrument de musique ou des activités autres, comme le jeu d'échecs, réussit mieux à l'école ; un enfant à qui les parents ne peuvent pas offrir d'activité(s) extra-scolaire(s) réussit moins bien. »

 

Mais au-delà des mots « écrits », il y a les « paroles-verbales ».

« Quand tu prends le classement des ékoles aux différents tests de niveaux (des élèves, de « les-ducs-à-Sion » ou internationaux) et que tu retires les établissements d’élite, ce que personne ne dit, c’est que les ékoles de Paris sont à la ramasse !

Même en prenant les moyennes nationales, Paris n’est que dans une petite-moyenne. Pourquoi à ton avis ? »

Manque d’effectif ? Manque de moyens pédagogiques ? Manque d’argent ?

Réponse : « Tu plaisantes ? »

La mairie centrale dépense beaucoup pour les ékoles, notamment depuis « De-la-nuée ».

« Il y a 827 PVP payés par le maire. Et les directeurs sont déchargés d’enseignement pour s’occuper des activités périscolaires, de la gestion des caisses des ékoles, de la paperasserie ! »

Autrement, PVP, c’est le panard et Dirlo c’est le « must ».

« Devenir directeur, c’est le bâton de maréchal, avec logement de fonction… Et naturellement, ce n’est qu’en fin de carrière qu’on obtient le poste après avoir ramé pour remonter de la province et arriver à Paris à coup de Pacs fantôme !

Tu crois que ce sont les meilleurs ? Pas du tout : Ils sont totalement usés et démotivés !

Voilà l’explication de l’échec scolaire dans la capitale ! »

Quant au PVP, ils n’en font pas beaucoup plus lourd : L’élite est devenue cossarde avec l’âge !

 

Alors lui préconise des prises de décisions courageuses qui passeraient par une révolution structurelle :

1) Créer un corps d’animateurs qui interviendraient le matin si un accueil est prévu, à la pause méridienne, et le soir (études, animations), le mercredi et pourquoi pas le samedi si l'on ouvre les écoles, et pendant les petites et les grandes vacances.

2) Former et recruter ces animateurs afin d’éviter la précarisation de ce personnel.

3) Techniquement cela donnerait l’arborescence suivante :

3A) Du côté de la commune de Paris : Des animateurs au sein de chaque école avec un coordonnateur, un coordonnateur de plusieurs écoles sur une base géographique que serait le quartier, un coordonnateur des quartiers au niveau de l’arrondissement et un responsable au niveau parisien.

Tout ce personnel fait partie de la fonction publique territoriale relevant de la DASCO (direction des affaires scolaires) et de la DJS (direction jeunesse et sport). L'objectif étant de mettre en œuvre le projet éducatif territorial en mutualisant l’offre culturelle et sportive relevant de ces deux directions municipales.

3B) Du côté de l'État c’est-à-dire de l'Éducation nationale : Le directeur, l’inspecteur de l’Éducation nationale et l’inspecteur d’académie.

4) Politiquement, cela se traduirait par le schéma suivant :

4A) Un élu par arrondissement suit ces projets.

Et de citer la déclaration des députés écolo du 28 janvier 2013 à l'Assemblée nationale : « Les projets éducatifs locaux existent depuis les années 1980, ils ont deux objectifs, mettre en cohérence les activités scolaires et périscolaires et répondre aux inégalités sociales des territoires, en mettant autour de la table l’ensemble des acteurs qui s’occupent de l’éducation des enfants au sens large (Éducation nationale, collectivités locales, CAF, enseignants, parents d’élèves…).

Ils définissent des priorités sur un territoire (commune ou communauté de commune) qui sont ensuite déclinés en actions concrètes dans les écoles, les quartiers, etc.

Les écologistes ont soutenu ces PEL et soutiendront donc la mise en place et la généralisation des projets éducatifs territoriaux (PET).

Ils considèrent que c’est dans ce cadre que la réforme nationale des rythmes scolaires doit être concrétisée localement ».

4B) Le coordonnateur communal et le directeur élaborent le projet éducatif territorial et conçoivent sa mise en œuvre dans le respect territorial du métier de chacun : D’un côté l’enseignement (les programmes) cf. Loi du 10 juillet 1989 ; de l’autre une animation (une culture « émancipatrice »)

(… Et pourquoi pas libertaire tant qu’on y est pour mieux désintégrer nos jeunes, pense-je ?).

4C) Avec des réunions locales régulières (une toutes les 6-7 semaines), présidées conjointement par l’élu d’arrondissement et l’inspecteur de circonscription.

C’est la réalité hors Paris : Les réunions se tiennent très souvent sur le temps de travail des enseignants. Elles se tiennent encore après la classe dès 16 h 30 car tous les directeurs d'école, à l'exception de Paris, ne sont déchargés d'enseignement qu'en fonction des critères suivants : La taille de l’école, la classification en ZEP. (Cf. Note de service n° 2006-104 du 21-06-2006).

4D) Un obstacle : Les « avantages acquis » des directeurs d'école à Paris :

La mise en place de ces propositions suppose la suppression des activités d'intendance rémunérées par la ville de Paris telles que l'inscription et la collecte des fonds, parfois en espèces sonnantes et trébuchantes, aux études, aux ateliers bleus, aux garderies, aux cours du soir pour adultes...

Cette situation n'est pas irréversible.

À Paris, des directeurs d'école ont demandé à ne plus effectuer ces tâches, ce que l'Hôtel de Ville n'a pu qu'accepter…

5) Pour les enseignants : À Paris, pourquoi ne pas imaginer la création d’un corps de PVP spécialisé dans les matières numériques et en informatique.

La mission du directeur, qui conserverait sa décharge d'enseignement, sera d'assurer la coordination pédagogique avec l'ensemble des enseignants et des PVP. C’est son rôle, sa fonction : Décrets n° 90-788 du 06-09-1990 et n° 89-122 du 24-02-1989.

6) Des indicateurs d’évaluation périscolaire : Des indicateurs d’évaluation périscolaire devront être élaborés par la communauté éducative (enseignants, parents d'élèves, élus) et être suivis par l'adjoint au maire chargé des affaires scolaires.

Il établira un rapport annuel présenté sous forme de communication, avec un débat mais sans vote, en conseil de quartier, en CICA, en conseil d'arrondissement et au conseil de Paris.

 

Là, je m’en amuse : Si on commence à laisser les enseignants mesurer leurs propres performances à enseigner, même indirectement, on n’a pas fini de dégringoler au classement mondial…

 

Oui, mais les apprentissages des « fondamentaux » (grammaire, arithmétique, calcul, etc.) ?

« Et puis quoi encore, l’Ignoble ? Il faudrait que les gamins passent plus de temps avec leurs instits’. »

D’où l’idée de « Payons » de raccourcir les « grandes vacances » : 4 semaines de plus, c’est plus de 100 heures d’apprentissage…

Ils pourraient même avoir de vrais cours d’éducation civique… Et puis comme il faudra bien intégrer l’apprentissage de la « morale laïque & Républicaine », faut trouver du temps en plus, n’est-ce pas, sans ça c’en sera en moins pour les « fondamentaux » !

« Le ministre, il fait très exactement ce qu’il dit dans son bouquin : Il suffit de lire ! »

Que j’ai eu envie de lui répondre qu’il aurait fallu m'apprendre à lire, pour ça !

Mais il aurait rigolé franchement une fois de plus…

 

Deux conclusions :

 

1 – Ma « petite-sœur » (celle qui…) n’est pas au bout de ses peines à travailler plus pour être payée moins (elle ne fera plus d’heures supplémentaires de soutien individuel, faute de temps). Depuis le temps que je lui dis que je suis prêt à lui créer une ékole privée dont elle serait la directrice… ;

Et moi, on veut que j’apprenne toutes les subtilités de l’IR et de ses centaines de « niches » en seulement 45 heures à des sous doués diplômés ?

On croit rêver quand on parle de ces choses-là…

Mais j’occuperai les locaux désertés pour inventer l’ISF (Institut Supérieur de la Fiscalité), ouvert à tous : Ça paiera une partie du loyer !

Par ailleurs, j’imagine déjà la future bataille des « grandes vacances » : Devenir juilletiste par obligation ou par alternance, il n’en est pas question.

La meilleure période c’est 15 juillet, 16 août. De toute façon, il pleut au village à la Saint-Roch et c’est la « refrescada de la santa-Maria » pendant la seconde quinzaine d’août, quelle que soit la lune (ou presque).

 

2 – Je n’ai toujours rien compris à toutes ces « astuces » qui fleurent bon le « non-dit » de quelques avantages syndicaleux qui me sont totalement étrangers.

Admettons seulement que le syndicalisme n’est jamais qu’une « boutique de réactionnaires », toujours pour que rien n’évolue tout en étant insatisfait à tout ce qu’on propose.

Mais ça, je le savais déjà !

 

En bref, Manuel peut repasser m’expliquer tout ça : Même s’il est écolo, il sera le bienvenu.

Parce que je reste un grand tolérant, finalement…

Et que j’aime bien me foutre de sa tronche quand il « tracte » dans le quartier !

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 05:02

Une bonne idée à suivre ?

 

Je ne vous le cache pas : Ils n’en veulent pas pour d’obscures raisons hypothétiques et « techniques » !

Pour l’heure seulement, notez bien…

 

Car, dans le détail, pour les habitants du Haut-Rhin, Bas-Rhin et de Moselle, le système alsacien d’assurance-maladie est très simple : Ils n’ont affaire qu’à un seul guichet !

Et beaucoup peuvent ignorer qu’il cache en fait deux organismes, la CNAM et une complémentaire santé obligatoire et identique pour tout le monde.

À la simplicité de ce système, on associe souvent la faiblesse des coûts de gestion, mais aussi « l’équité » entre tous les assurés, la « responsabilisation » des assurés et des professions de santé (qui ne sont que des mots), et donc et surtout l’équilibre des comptes : Le plus important, finalement.

 

En fait, le régime local Alsace-Moselle est un régime d’assurance-maladie autonome et obligatoire, complémentaire au régime général géré par la CNAM. Tous les salariés des entreprises implantées dans l’un des trois départements doivent y cotiser.

Son histoire est liée au statut de cette région soumise au régime de protection sociale allemand de 1870 à 1918.

En 1945, au moment de la création du « régime général », les habitants firent le choix d’un système dérogatoire, l’estimant plus favorable puisqu’il prenait en charge la quasi-totalité des dépenses contrairement au principe du ticket modérateur de la Sécurité sociale.

 

Désormais il couvre 1,6 million de cotisants et 2,5 millions de bénéficiaires, tous salariés, chômeurs ou retraités pour être « général » et universel avant l’heure.

Seuls les fonctionnaires en sont exclus ainsi que les professions libérales et les exploitants agricoles (qui ont eux-mêmes leurs propres régimes dérogatoires).

Ce sont donc uniquement les cotisations salariés qui financent ce régime.

 

L’autonomie du système a été consacrée en 1994 et se traduit par un conseil d’administration de 31 membres quasi-exclusivement représentants d’organisations syndicales salariées, qui dispose de compétences assez larges en termes de niveau de prestations servies et de fixation du taux de cotisation, dans une fourchette fixée par décret entre 0,75 % et 2,5 % des salaires.  

Le taux a été abaissé en 2011 de 0,1 point, à 1,5 % des rémunérations déplafonnées, des avantages retraite et des autres revenus de remplacement.

La grippe n’avait pas trop frappée les bords du Rhin et les contreforts de Vosges en 2010, tel qu’ils avaient fait des « bénéfices » à rétrocéder, selon le principe des coopératives propres au régime alsacien des organismes sans but-lucratif (qui peuvent faire des profits et en disposer).

 

Le régime local Alsace-Moselle a fait le choix, dans le cadre d’une gestion responsable des risques, de ne pas couvrir le ticket modérateur sur les médicaments à service médical rendu faible.

Les dépenses prises en charge sont celles au-delà de la couverture de base dans la limite du tarif conventionnel, ce qui exclut aussi les dépassements d’honoraires, les soins dentaires et l’optique.

Cela explique que, malgré l’existence de ce régime local, les populations concernées souscrivent également des mutuelles-santé facultatives.

Et la Cour des comptes, qui s’est penchée sur ces particularismes à la demande du Sénat en dit que : « Les statistiques communiquées par les CPAM des 3 départements montrent que 81 % des assurés du régime local disposent d’une couverture complémentaire facultative ».

Autrement dit, un système de protection-maladie à « trois étages » : Le régime général de la CNAM, le guichet « Mutuelle-obligatoire » et une assurance sur-complémentaire facultative.

 

Le système a la particularité de s’appuyer, pour son fonctionnement sur l’assurance-maladie (pour le paiement des prestations) et sur l’Acoss/Urssaf (pour l’encaissement des cotisations).

Ce qui signifie que le régime local n’a pas à couvrir des frais de structures et il s’acquitte seulement d’un forfait de 0,5 % des prestations servies auprès de chacun des organismes (1 % au total).

Et étant un régime obligatoire, il n’a pas, contrairement aux mutuelles habituelles, à couvrir des frais de marketing ou de communication pour recruter des adhérents.

De ce fait, le coût de fonctionnement du régime, qui n’emploie que très peu de personnel en propre, apparaît aujourd’hui réduit : Environ 4 millions d’euros pour un peu plus de 450 millions d’euros de prestations servies.

0,88 % : Une très belle performance quand on sait qu’à moins de 2 % (2,25 fois plus), une caisse complémentaire hors Alsace-Lorraine, devenue elle aussi obligatoire, n’y arrive pas (à quelques exceptions près) !

 

Du coup, ce régime connaît une situation financière équilibrée comme en témoigne le bénéfice de 5 millions d’euros constaté en 2011, autorisant une baisse du taux de cotisation.

Et plusieurs facteurs expliquent cette situation : Tout d’abord son statut qui l’oblige à une situation financière équilibrée et à un minimum de réserves (8 % des prestations, soit un mois de trésorerie) ; et d’autre part la situation de l’emploi en Alsace-Moselle, où les conditions économiques sont un peu meilleures que dans le reste de la « Gauloisie du labeur ».

 

En revanche, cela ne signifie pas, loin s’en faut, que la situation du régime de base (celui de la CNAM) dans la région Alsace et Moselle soit excédentaire.

La Cour des comptes le dit dès l’introduction de son rapport : « Il n’y a aucune raison pour que le régime général ne soit pas déficitaire en Alsace-Moselle comme dans le reste de la France, la consommation de soins étant comparable à celle des autres régions et les recettes suivant la même tendance qu’ailleurs sous l’effet de la crise économique. (…) L’Alsace est une région où le taux de chômage est plus faible que dans le reste de la France (8,3 % contre 9,3 % France entière au dernier trimestre 2010) mais qui a été davantage touchée par la dégradation de la situation économique. C’est aussi l’une des régions où la proportion de foyers non imposables est la plus forte (40,5 % en 2008). »

Pauvres et pas riches, et pourtant et pourtant…

 

D’ailleurs, au fil du temps, le bilan du régime local a contribué à en faire un modèle dans le cadre d’une réflexion d’un système rénové de gestion de l’assurance-maladie.

Ainsi un rapport sénatorial s’appuyant sur les travaux de la Cour a été conduit dans ce sens par « Pat’- Schilling-guerre », sénatrice du Haut-Rhin, en février 2012.

D’où il ressort, dans la présentation du rapport, les propos suivants :

« Pourquoi ne pas envisager de créer un régime complémentaire obligatoire d’assurance maladie géré par les partenaires sociaux dans un cadre prudentiel strict, comme cela existe pour la vieillesse ?

L’impact d’une telle réforme devrait être pleinement mesuré : Elle réduirait les compétences des organismes complémentaires ; elle supposerait une hausse des prélèvements obligatoires, éventuellement compensée par une baisse des cotisations aux complémentaires santé ».

Une idée reprise à l’été 2012 par le think-tank « Terra Nova » : C’est dire si les places doivent être « juteuses » !

 

La Cour des comptes a, quant à elle et dans son rapport, étudié cette approche radicale et ses conséquences.

Celle-ci soulèverait d’après elle un premier problème, celui de l’augmentation de 1,5 % des cotisations pour les salariés, et eux seuls.

La Cour avait certes estimé que cette recette représenterait 14 milliards d’euros supplémentaires pour la CNAM. Mais cela ne serait pas sans conséquence sur le pouvoir d’achat des salariés, d’autant que cela devrait être articulé avec le maintien des prestations servies par les régimes complémentaires facultatifs, notamment pour le remboursement des dépassements d’honoraires ou des frais dentaires.

Certes les tarifs des mutuelles (facultatives) seraient probablement révisés à la baisse. Mais y regardant dans le détail, le bilan ne serait pas neutre pour tout le monde.

La Cour a ainsi fait des simulations selon le niveau de revenus, l’âge et la composition familiale entre une couverture par le régime local et le prix d’une couverture par une complémentaire. Il ressort que ce sont les salariés aux revenus modestes, les familles dont les deux conjoints y sont affiliés et les retraités qui bénéficieraient de ce changement.

En revanche, pour les personnes célibataires et les salariés aux revenus élevés, le régime local se traduirait par un coût d’assurance plus important (effet d’une cotisation proportionnelle déplafonnée dans le cas du régime local et de cotisations souvent forfaitaires mais fonction de l’âge et de la composition du ménage dans le cas des mutuelles).

Il s’agirait donc d’opérer une redistribution entre assurés.

Euh, franchement, là où on cherche 20 milliards tous les ans, en trouver 14 milliards d’une façon ou d’une autre par 1,5 points de cotisation supplémentaire, je trouve personnellement la Cour assez déjantée sur ce coup-là !

De toute façon, il faudra bien trouver 2 points ici ou là à défaut de réduire les dépenses de santé.

Et qui est pour les réduire, au juste ?

Pas les hauts-fonctionnaires, qui ont leur propres « complémentaires » à bas prix, évidemment.

 

Et cette redistribution aurait un impact sur les finances publiques du fait que les cotisations deviendraient déductibles de l’IRPP, assurent-ils.

Ah oui, là, c’est moche pour la finance publique.

Notez que dans le côté-trisomique du raisonnement, de toute façon si ça aggraverait le déficit (en recette et en solde) de l’impôt, ça réduirait celui du régime général, ce qui finalement ne changerait pas grand-chose puisqu’au bout du bout, le tout s’agrège dans les comptes de la Nation !

 

Enfin et surtout, il faudrait mesurer les effets d’une telle généralisation au regard de la régulation globale des dépenses de santé : Là d’accord.

Or, l’expérience du régime local montre que cela ne permet pas de conclure à une moindre consommation des dépenses de santé.

On peut donc relativiser les espoirs fondés sur cette solution exprimés par la sénatrice : « Un tel régime à l’échelle nationale n’aurait-il pas nécessairement un impact positif sur la régulation des dépenses de santé ? » A priori non.

Et bien sûrement : La dépense n’est pas le fait d’une ristourne d’un point ou plus dans la cotisation, elle l’est du fait qu’il y a tout simplement des saisons avec de la grippe-sévère, et d’autres non…

Comme tous les (deux) ans !

Et qu’en revanche, non seulement le régime s’équilibre depuis l’origine en Alsace-Moselle (et pas ailleurs), mais que les taux « bougent » à la hausse ET à la baisse (et pas ailleurs)…

Quand même fabuleux d’oublier l’essentiel pour les magistrats de ladite Cour !

 

Sur le fond des dépense, un débat s’est ouvert par ailleurs et qui a même été abordé par le site web Rue89-Strasbourg : « L’Alsace est la 3ème région pour les dépassements d’honoraires après l’Île-de-France et Rhône-Alpes et se situe en haut de la moyenne pour le nombre de spécialistes installés en secteur 2 ».

L’explication serait, selon la CNAM, que l’Alsace est une région « riche » (alors que la Cour des comptes vient de dire le contraire avec son taux de non-imposables supérieur à la moyenne nationale) et qu’il existe un lien entre développement des dépassements et la capacité financière des résidents.

Ce qui est sans doute vrai, à condition une fois de plus de ne pas confondre la cause et les effets.

La journaliste qui a mené l’enquête a d’ailleurs posé la question de la responsabilité du régime local : A priori cela ne devrait pas avoir d’influence puisque le régime local ne couvre pas tous les dépassements d’honoraires.

Mais selon le président de l’Union généraliste et néanmoins vice-président de la Fédération des Médecins de France (FMF) interviewé : « Le système du régime local rend les patients plus solvables et permet aux mutuelles de faire d’énormes économies. Que de nombreux spécialistes en profitent est une conséquence de cet état de fait. »

Même s’il précise que la cause première est en fait la non-adéquation des tarifs de secteur 1, son « petit-côté » militant…

En revanche pour le président du régime local l’explication serait la suivante : « Le niveau des remboursements proposés par les mutuelles expliquent en partie cette situation. Pour les patients bien couverts, certains médecins se disent pourquoi ne pas en profiter ? ».

Deux points de vue assez convergent pour expliquer la même réalité : Il n’y a pas de « responsabilisation » ici plus ou moins qu’ailleurs !

Exit l’argutie.

 

D’autant que la Cour des comptes s’est aussi penchée sur ce problème et écarte le débat en constatant que « la Moselle qui bénéficie pourtant du même niveau de couverture d’assurance maladie obligatoire que l’Alsace, n’est pas concernée par ce phénomène de dépassements d’honoraires plus importants que dans le reste de la France. La situation de l’Alsace serait donc davantage le fait d’un pouvoir d’achat de la population relativement élevé et de la présence d’un CHU important. »

Ou quand l'organe crée la fonction...

En tout état de cause cela pose la question de l’articulation des prestations couvertes par le régime local et les complémentaires.

 

Reste que l’intérêt d’un système à « l’alsacienne » ne serait pas évident sauf à considérer qu’il ouvrirait la voie à une mutualisation de la gestion d’une large part des prestations santé (de base et complémentaires).

C’est en tout cas le point de vue de la Cour des comptes qui y voit un moyen « d’améliorer le service aux assurés et de diminuer les coûts de gestion ».

Si la Cour a raison, elle rappelle que cette intégration peut se faire dans deux sens : Soit le régime de base gère le régime complémentaire, soit le régime complémentaire gère par délégation le régime de base.

Un peu comme dans le régime étudiant … qui n’a pas non plus de déficits récurrents à supporter, mais pour d’autres raisons (population assez peu consommatrice de soins, plus de meilleurs financements de la CNAM, sa tutelle).

 

Hélas, cette seconde solution, la Cour l’exclut au motif que la délégation de gestion qui existe déjà pour de nombreux « Gaulois » (11 millions d’assurés quand même, essentiellement les fonctionnaires et les étudiants) coûte cher : Les remises de gestion atteignent 5 % pour les mutuelles de fonctionnaires et justement 21 % pour les régimes étudiants !

Logique, pour avoir eu en main les comptes du major des derniers et sachant qu’ils sont encore plus dogmatiques que les « soces-de-la-Gôche-de-la-gôche », le fric ne les intéresse pas, les comptes pas plus, sauf quand ça tombe dans leur poche…

Et la Cour de préciser que la remise basée sur un savant calcul du coût moyen par bénéficiaire est très compliqué et rappelle à juste titre que le coût de 1 % dans le cas alsacien est établi, lui, sur une base forfaitaire.

Du coup, la préférence de la Cour des comptes va à la gestion par la CPAM des seules complémentaires-santé aidées destinées aux publics en difficulté : Couverture Médicale Universelle Complémentaire (CMU-C) et Aides à la Complémentaire santé (ACS), dans le cadre de contrats type.

 

Partant aussi du constat que le « reste à charge » en matière de dépenses de santé augmente et que de nombreux assurés renoncent à se soigner, la question des mutuelles pour tous est revenu au cœur de l’actualité.

Par le biais de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur la « flexi-rigidité » qui a décidé la généralisation à tous les salariés des contrats collectifs de complémentaire santé.

La belle poire pour la soif des « syndiqueux » de tous bords, même les « non-signataires ».

Pourquoi croyez-vous que le Parlement le fera entrer dans le corpus du droit positif malgré une forte opposition syndicale de façade ?

 

Et pour les experts, les enseignements du régime Alsace-Moselle doivent être relativisés : Si les frais de gestion de cette complémentaire santé obligatoire sont faibles en apparence c’est qu’ils sont facturés de façon forfaitaire et reposent sur une délégation de gestion.

Une généralisation de ce système devrait tenir compte du coût pour les salariés d’une cotisation supplémentaire.

Surtout, cette généralisation pose la question du transfert de prestations vers l’assurance maladie (et les Urssaf) ou vers les complémentaires : Si l’on souhaite mettre en place un système plus simple avec un seul assureur qui serait plus performant, il est portant important de trancher ce débat dans un contexte de lutte contre les déficits sociaux et d’accord interprofessionnel généralisant les complémentaires-santé.

 

Au lieu de s’inspirer du régime Alsace-Moselle issu de la protection sociale allemande de 1914, on devrait peut-être aussi regarder ce que font les Allemands (ou des Suisses ou d'autres) aujourd’hui (qui ont presqu’un siècle d’avance et d’évolution), qui ont introduit la concurrence entre les caisses d’assurance-maladie au premier euro pour une meilleure maîtrise des dépenses de soins : Encore une affaire de « retard à l’allumage » due à la « crétine-attitude » ?

On se tromperait une nouvelle fois de guerre, que ça ne serait pas étonnant, n’est-ce pas…

 

Bref, si les uns crachent sur le projet, il va quand même falloir m’expliquer pour quelle bonne raison, moyennant un maximum de 2,5 points de cotisation, et encore pas tous les ans, mais qui assure l’équilibre financier tous les ans cette fois-ci, il y a tant d’écarts entre les prestations des deux régimes.

Par exemple : La gratuité de l’hospitalisation est assurée par le régime Alsace-Moselle avec prise en charge du ticket modérateur hospitalier, du forfait journalier et de la participation forfaitaire pour les actes médicaux coûteux, contre une prise en charge à 80 % pour le régime général (et la non prise en charge du forfait journalier) ;

Les honoraires médicaux sont remboursés à 70 % par le régime général et 90 % par le régime Alsace-Moselle

Les actes de kinésithérapie, infirmiers, d’analyses, sont remboursés à 60 % par le régime général et 90 % par le régime Alsace-Moselle

Les médicaments à vignettes blanches et bleues, respectivement remboursés à 65 et 30 % par le régime général le sont à 90 et 80 % par le régime Alsace-Moselle.

Si je ne m’abuse, les 2,5 points éventuel de cotisation supplémentaire (minimum 0,75 quand il y a eu des « bénéfices » l’année précédente), nous les payons déjà à travers les 7,5 % de CSG…

Trois à dix fois plus !

 

Où va l’argent, telle devrait être la bonne question.

Mais non, on passe encore à côté et on ne veut voir qu’une chose : Des postes d’administrateurs en plus à rémunérer et se distribuer entre « gens du même monde ».

Accessoirement, on ferme une fois de plus « la santé » à des régimes mis en concurrence.

Or, que je sache, on n’est pas moins bien soigné, ni moins bien remboursé en « Teutonnie » ou en « Batavie » !

Quand même assez extraordinaire et effarant cette atrophie du neurone qui rend autistes nos élites-éliteuses…

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 05:03

Et il ne s’agit pas des « blagues idiotes » !

 

D’un goût douteux… Enfin, ce qui est d’un goût douteux, ce sont plutôt les réactions de la classe politique et de la plupart des medias. Passons !

Mais bien plus le « jus de viande » que l’industrie agro-alimentaire met dans ses « petits-plats » prêt à consommer.

Parce que dans ma pôvre-petite-vie, ça fait bien longtemps que je ne me fais plus aucune illusion sur le sujet.

Presque surpris qu’entre les poulets au goudron, le veau aux hormones, la vache folle, les « herbes » aux OGM, les œufs en batterie, les vins aux sulfates, la grippe du canard et les saumons aux amphétamines, il n’y ait finalement pas plus de dégâts.

La faute à qui ?

Mais seulement, absolument à lui seul, au consommateur que nous sommes tous !

J’explique…

 

Le consommateur veut le mouton à 5 pattes : Un produit qui garde toutes ses qualités de fraîcheur (voire d’authenticité), qui soit bon au goût, diététique à l’organisme, qui ait un « bel aspect » et qui ne soit « pas cher ».

Disons abordable dans les étals des commerçants.

Accessoirement, que l’étiquette soit conforme à la réglementation, complète et qui ne triche pas, mais ça, à la limite, peu importe.

Car c’est déjà réservé à ceux qui savent lire, et à l’immensité des contrôleurs et inspecteurs des travaux finis qui œuvrent dans nos administrations normatives.

Et ceux-là n’apprécient pas du tout de s’être fait gruger bêtement là où quand c’est marqué « pur-bœuf », on y retrouve aussi du canasson.

Horreur !

 

D’abord, le canasson, c’est plus goûteux que la vache laitière de réforme. On en fait d’ailleurs d’excellents saucissons et il n’y a vraiment qu’aux USA qu’on ne mange pas ses chevaux (tradition du far-West oblige où l’on pendait encore les voleurs de chevaux il n’y a pas si longtemps que ça).

La viande, le « muscle », est un peu plus sucrée, plus tendre et croquante à la dent et plus gorgée de sang, donc de fer (principe actif et indispensable de notre hémoglobine).

Ensuite, ça se reconnaît tout de suite à l’œil : Elle est un peu plus « brillante » que la viande de vache et plus « grenat ».

Quant aux professionnels, quand ils prennent une carcasse, une demie-carcasse, voir même du steak, ils reconnaissent tout de suite par la longueur des fibres : Pas besoin de lire les étiquettes (ni de faire de tests ADN).

Mais on ne trouve plus de boucherie chevaline dans nos villes : On leur interdisait même de vendre autre chose, pour d’obscures raisons sanitaires passéistes, la viande de cheval ne se mélangeant pas avec de la viande d’autres bestioles.

 

Ceci étant, ça se vend mal et les prix sont nécessairement plus bas que la viande « élaborée » à partir de bœufs/vaches : Faut dire que c’est aussi moins coûteux à « produire ».

De là à affirmer que dans un plat préparé, surgelé ou non, il n’y a que du « Pur-quelque chose », c’est une vaste fumisterie !

Un jour, dans une de mes vies antérieures, j’ai visité un abattoir de veau.

C’est vrai qu’à l’entrée, il n’y avait que du veau et de la génisse.

Mais déjà, à la couleur de la chaire et la taille des bestiaux, ça n’en était plus : Ce n’était que des broutards !

En revanche, à la sortie de la chaîne de surgélation de hachis de viande, il n’y avait plus beaucoup de « veau », mais beaucoup de graisse d’autre chose, des épices, de la farine et quelques colorants. Et les doses étaient « ajustées » en fonction du prix-client souhaitée par l’acheteur…

Idem quand j’ai dû redresser une usine de salami : Un peu de cheval (du polonais), beaucoup de graisse de porcs locaux et des « teintures » de toutes sortes mélangées à des épices diverses et exotiques.

La seule chose qui était authentique, c’était le fumoir et le conditionnement sous vrai plastique-cristal, avec un peu de vide pour la conservation.

 

Le commerce de la viande, c’est compliqué avec des circuits commerciaux extrêmement complexes. Ils ont ainsi découvert que la viande utilisée pour fabriquer une barquette de lasagnes était passée par sept intermédiaires, dont deux traders, et cinq pays européens au moins, avant d'être mise en rayon dans treize pays.

Le tout pour un produit d'une grande banalité vendu environ 3 euros les 500 grammes : Les circuits sont « optimisés » pour coûter le moins cher possible, comme partout ailleurs.

Pourquoi autant d'intermédiaires dans un commerce somme toute assez basique ? Comment justifier tous ces kilomètres pour fabriquer des plats préparés aussi peu chers ? Pourquoi des traders ?

Chaque fois la réponse est la même : Pour obtenir de la marchandise au meilleur prix ! Parce que toutes les enquêtes montrent que l'acte déclencheur de l'achat dans les rayons alimentaires reste le prix.

La matière première, dans l'industrie agro-alimentaire comme dans toutes les autres industries, doit être la moins chère possible pour que le produit final soit abordable, compétitif et que tous les intervenants réalisent néanmoins une marge, même maigre.

Le rôle de trader est à cet égard tout à fait déterminant. C'est son travail que de trouver la marchandise au meilleur prix. Il dispose d'interlocuteurs dans le monde entier. Il obtient les meilleurs prix en mettant ses fournisseurs en concurrence et tire ses profits sur ses volumes.

Un trader d'importance moyenne traite environ 80.000 tonnes de viande par an. À raison de 2 centimes (0,5 %) de marge sur 1 kilo de viande, il dégage un chiffre d’affaires de 1,6 million d'euros.

Et puis derrière, il y a aussi le trader en transport : Pareil, parce qu’il connaît son marché et que les transporteurs n’aiment pas faire tourner leurs camions à vide, il achète des destinations à ses fournisseurs et les revend à ses clients.

Je sais, j’en ai « optimisé » un en Bourgogne, qui s’était spécialisé dans le trading européen, depuis l’Ukraine jusqu’au Portugal.

 

Tous ces mécanismes commerciaux expliquent comment la matière première peut être acquise à très bas prix. Elle ne représente plus que 7 % du produit fini vendu au consommateur. Ce qui fait dire au président de la FNSEA, qu'on a vraisemblablement « trop privilégié le marketing et l'emballage au détriment du contenu des produits alimentaires ».

Depuis si longtemps, rajouterai-je.

Sans « bon marketing », de toute façon, personne ne vend plus rien…

 

La contrefaçon qui se développe ainsi est d'autant plus difficile à déceler que dans le textile et la substitution de produits pour d'autres sont des commerces extrêmement juteux. « Cela explique que certains grands groupes alimentaires salarient à temps plein des détectives chargés de pister ceux qui copient ou vendent un produit pour un autre. »

D’autant que les sanctions ne sont pas suffisamment dissuasives.

Par exemple, Spanghero encourt une amende de 187.500 euros pour une opération jugée frauduleuse par le ministère qui lui aurait rapporté 550.000 euros pour 300 tonnes de barbaque qui ne sont même pas plus dangereux pour la santé du consommateur.

Mais la revanche du consommateur est bien plus dramatique que le Code de la consommation pour les entreprises industrielles, faut-il reconnaître.

Tout le monde le souligne, jusqu’à l’Institut Nielsen, qui analyse les sorties de caisses de la quasi-totalité des grandes surfaces du pays, et qui indique que le secteur des plats cuisinés surgelés a perdu un million d'euros de recettes entre le 11 et le 17 février.

En volume, c'est 300 tonnes de moins qui ont été vendues par rapport à l'an dernier à la même période…

Ça en fait des portions à 500 grammes qui sont allées « ailleurs » !

 

On enregistre une chute de 45 % des ventes pour les lasagnes, qui ont été le plus sous le feu des projecteurs, mais également de 49 % pour les hachis Parmentier et de 52 % pour les moussakas (les trois produits retirés de la vente par Findus). Et la désaffection des consommateurs se propage même à l'ensemble des plats surgelés, qui reculent de 16 % en valeur, et même à la totalité du rayon (– 9 % de « contracture » mesurée, selon le nouveau vocable gouvernemental).

Et par malchance, ce sont les marques nationales qui subissent le plus fort recul, avec des chiffres d'affaires qui s'effondrent de 50 % sur la semaine, tandis que les marques de distributeurs, pourtant elles aussi touchées, et peut-être plus que d’autres par le scandale, ne se replient que de 38 %.

Le recul dépasse les 30 % pour chacune des trente marques leaders du marché, « qu'elles soient ou non directement citées dans les débats », note Nielsen.

Sur les 248 références de plats cuisinés surgelés à base de bœuf, une trentaine a même vu ses ventes plonger d'au moins 80 % sur la semaine qui a suivi la révélation de l'affaire.

Faut dire que, prudents, les distributeurs ont retiré la marchandise : Pas de marchandise, pas de vente !

 

Et chaque jour de nouveaux cas sont en effet dévoilés en Europe. C'est le cas du premier détaillant mondial de meubles, le suédois Ikea, qui est éclaboussé. Du cheval a en effet été trouvé en République tchèque sur un produit étiqueté « boulettes de viande au bœuf et au porc » dans un des restaurants de la firme, à Brno.

Même si le plat en question n'a pas été proposé à la vente. « Nous prenons cette affaire très sérieusement et retirons de la vente les paquets d'un kilo de boulettes de viande surgelées en Slovaquie, République tchèque, Hongrie, France, Grande-Bretagne, Portugal, Italie, Pays-Bas, Belgique, Espagne, Chypre, Grèce et Irlande » : Retour à l’envoyeur !

Les inspecteurs tchèques ont également retrouvé de la viande de cheval dans des hamburgers polonais étiquetés « hamburgers au bœuf pré-frits »

 

Lundi également, de la viande de cheval a été trouvée en Espagne dans des cannellonis soi-disant farcis avec du bœuf.

Les autorités des îles Canaries ont bloqué la semaine dernière 1.089 kilos de hamburgers congelés destinés à des hôtels et restaurants après avoir découvert qu'ils contenaient de la viande de cheval. Ils avaient été envoyés par une entreprise de Valence.

Samedi, de la viande de cheval a été trouvée pour la première fois dans des lasagnes à la bolognaise en Italie.

Le même jour, la firme allemande Tegut a annoncé avoir retiré une sauce bolognaise fabriquée par la société autrichienne Landena, après la découverte de viande de cheval, lors de contrôles ADN.

Vendredi, l'agence britannique de sécurité alimentaire (FSA) a annoncé que six nouveaux produits sur 1.133 testés contenaient du cheval tandis que le groupe Gaulois Sodexo a retiré tous ses produits surgelés au bœuf dans le pays et qu'Iglo a également retiré des produits dans quatre pays européens.

 

Y’a vraiment qu’en Autriche, qu’un boucher-charcutier de Carinthie a avoué à la police avoir utilisé de la viande de cheval non déclarée dans deux de ses spécialités de saucisses, pour en « améliorer le goût ».

Josef Freitag a commencé à utiliser de la viande de cheval provenant de Styrie (sud) et d'Allemagne il y a un an et demi. La qualité et le goût des produits se sont à ce point améliorés qu'il a décidé de continuer.

 

Pas de marchandise, pas de vente, les géants de la distribution Carrefour et Intermarché ainsi que Findus ont vivement réagi : Ils se sont engagés à n'utiliser que de la viande gauloise dans les plats préparés de leurs marques vendus dans le pays, ce qui va avoir un effet direct sur les prix.

Vous voulez de la « qualité », vous allez la payer !

Pour les plats préparés frais, cette mesure sera appliquée « dès le mois de mars ». Pour les surgelés, la mise en œuvre prendra effet « dans six mois », soit le « délai d'approvisionnement et de fabrication nécessaire pour que les viandes bovines et porcines contenues dans ces produits soient remplacées par de la viande exclusivement d'origine France ».

Intermarché a de son côté annoncé le lancement à compter du mois de mars d'un étiquetage « Jean Rozé, Boeuf 100 % français » sur ses plats cuisinés « pour rassurer les clients ». Le Groupement des Mousquetaires a précisé, dans un communiqué que la viande bovine qu'il utilise provient de ses abattoirs de la Société Vitréenne d'Abattage (SVA Jean Rozé) qui travaille avec 17.000 éleveurs des terroirs nationaux.

Findus, qui le premier avait dévoilé que certains de ses plats contenaient du cheval sous forme de poudre en apport protéiné, avait annoncé cette décision dès jeudi pour application à partir de fin mars.

C'est aussi le cas de l’enseigne spécialisée en surgelés Picard, qui lance une grande campagne de communication où elle s'engage à pratiquer des tests ADN systématiques sur les plats cuisinés à base de bœuf (encore un coût supplémentaire), à renforcer les audits qualité, à mentionner l'origine des viandes sur les emballages et à utiliser exclusivement de la viande bovine gauloise dans ses productions.

On se fait de la pub « Bio » à chaque occasion, n’est-ce pas !

 

Voilà de quoi vous rassurer, n’est-ce pas : Tout le monde s’occupe de vos papilles et l’administration de votre vue vieillissante sur les étiquettes.

Il s’agit que vous retourniez fissa sur le chemin des gondoles de produits à « température dirigée ».

Ils ont besoin de votre pognon pour continuer à exister : C’est même assez urgent.

Ce qui me fait d’ailleurs assez bien rigoler : Ils ont annoncé qu’il vous en coûtera globalement 2 euros du kilo plus cher !

Vous voulez de la qualité, de la traçabilité ? Ça va vous coûter bonbon !

Et vous devrez vous rationner sur autre chose…

 

Ce qui n’empêchera pas les « scandales » alimentaires de prospérer.

Par exemple, aux États-Unis (qui ont un traitement tout particulier de la viande, forcément congelée et « attendrie » à la « bécane », mais qu’elle est délicieuse !), une étude a révélé qu'un tiers des poissons vendus dans les magasins d'alimentation et les restaurants ont en réalité un étiquetage erroné !

Quant à nous, on passera après les poulets au goudron, le veau aux hormones, la vache folle, les « herbes » aux OGM, les œufs en batterie, les vins aux sulfates, la grippe du canard et les saumons aux amphétamines, le bœuf qui n’en est pas, à des choses bien plus sérieuses :

À quand le cochon mélangé, reconstitué, les dindes qui n’en sont pas, le surimi au goût crabe qui n’est que de la chimie, les légumes « hors-sol », les œufs en tube (en tube et en poudre ça existe déjà), les saucisses sans viande, les pâtisseries sans farine (j’en fais déjà d’excellentes à la maison), des fromages sans lait, des sorbets sans fruit, et des crudités reconstituées, ou des bonbons à la gelée d’os de caribou ?

 

En bref, soit vous achetez votre « jardin ouvrier », soit vous achetez et mangez ce qui vous nourrit seulement si ça ne vous rend pas malade.

Si vous n’avez ni l’un ni l’autre, passez de ma part chez Fauchon ou chez Petrossian : C’est nettement plus cher (comme ce qui va vous arriver), mais au moins ça a du goût !

 

Et notez qu’une fois de plus, notre belle administration a été incapable d’appliquer ses propres décrets, arrêtés, lois et autres circulaires, malgré la flopée d’impôts et de taxes qui la nourrit (à l’encre de chine frelatée).

Elle va d’ailleurs nous en pondre une montagne de plus.

En revanche, ceux qui sont à saluer, ça reste Findus, qui s’est fait rouler dans cette affaire et a préféré se tirer une balle dans le pied.

 

Car rappelons le déroulé initial :

Le 16 janvier : Des traces d’ADN de cheval sont détectées dans des hamburgers surgelés vendus dans des supermarchés du Royaume-Uni et d’Irlande. Le distributeur Tesco retire tous les produits incriminés.

Le 18 janvier : L’enquête révèle que l’ADN de cheval provient de poudres hyper-protéinées fabriquées à partir de carcasses d’animaux d’origine polonaise.

Le 1er février : La chaîne de fast-food Burger King annonce que des traces d’ADN de cheval ont été retrouvées dans la viande d’un de ses fournisseurs irlandais.

Le 7 février : Les supermarchés Tesco et Aldi retirent de la vente des spaghettis et des lasagnes surgelés produites par Comigel pour la marque Findus et des marques de distributeur. Findus UK rappelle ses produits à la suite d’une « erreur d’étiquetage ».

Le 8 février : Confirmation, les produits Findus retirés des rayons britanniques contiennent bien de la viande de cheval, jusqu’à 90 % pour certains. Et annonce retirer des points de vente de « Gauloisie gourmande » trois de ses produits.

 

Une fois de plus, la très « libérale » perfide Albion (par qui le scandale arrive une nouvelle fois) fait mieux et plus vite que les « continentaux ».

C’est l’avantage d’avoir des fonctionnaires efficaces et de vivre sur une île.

En « Corsica Bella-tchi-tchi », nous n’avons pas les premiers (ils sont continentaux), mais nos bêtes, nous savons où elles divaguent.

Reste que l’abattoir local a été fermé sur décision administrative et qu’on ne sait plus ce qu’on mange vraiment…

Alors, le boucher du village continue à tuer et découper sa prise du jour sous le grand châtaignier, toutes normes sanitaires bues jusqu’à la lie !

 

J’en rigole toujours plus fort, figurez-vous…

Parce que pour une « blague idiote » elle est vraiment débile.

Et le dindon de la farce, ce sera toujours nous tous !

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