Pas moi, mais le pouvoir « soce »...
Parce que c’est très fort qu’on puisse instrumentaliser le pouvoir judiciaire de la façon dont il l’est depuis quelques jours…
À ceux qui parlent d'un scandale d'État, Maître « Air-zog », avocat et ami de l'ancien président « Bling-bling », a accordé une interview aux journalistes de « Calvi-Corse-Matin », dimanche dernier.
J’ai lu pour vous.
Son « j'accuse » s'adresse à « des juges qui s'autorisent tout ».
Près d'une semaine après la série de perquisitions à Nice, Paris et Bordeaux qui vise directement « Bling-bling », son client, il ignorait encore si l'ancien président de la République, sur écoute depuis un an, l'est encore ou non.
L'affaire de « trafic d'influence » n'a pas fini de faire couler de l'encre.
Une encre qui a un goût de vitriol (en dit le journaliste de province).
Bé oui, lisez plutôt :
« – Certains parlent d'une affaire d'État, qu'en dites-vous?
– Cette affaire est montée de toutes pièces. Pendant plus d'un an, et au prétexte de cette manipulation, on a écouté les conversations de l'ancien président de la République et de beaucoup d'autres de ses interlocuteurs.
À quelques jours de la décision de la Cour de cassation sur la restitution des agendas privés de « Bling-bling » (sur une affaire close), on vient chez son avocat.
On repart en lui confisquant son portable pour l'empêcher de travailler, pour lui nuire. Et surtout on opère une perquisition qui n'a d'autre objet que de pouvoir consulter tous les dossiers de « Bling-Bling ».
– Mais encore ?
– Je dis bien tous les dossiers de « Blinb-bling ». Notamment ceux dans lesquels il est le plaignant. C'est-à-dire ceux qui permettent de dévoiler la stratégie que nous avons mise en œuvre.
– Ce serait selon vous une sorte d'espionnage judiciaire ?
– J'interviens pour « Bling-bling » dans le prétendu financement de sa campagne de 2007 par la Libye, suite à la publication d'un document par Médiapart dont nous persistons à dire qu'il s'agit d'un faux grossier.
Au prétexte de ce prétendu « trafic d'influence », les juges se sont autorisés à consulter d'autres dossiers alors que rien – je dis rien – ne les y autorisait.
On verra le moment venu qui sont ces juges…
(…)
J'observe que (…) un juge qui, depuis un an, a placé sur écoute l'ancien président (…) et deux anciens ministres de l'Intérieur.
(…) Enfin, (que le juge) qui s'est déplacé à mon domicile niçois, est, avec les deux autres, un des magistrats qui, très curieusement, instruit l'affaire Tapie/Crédit lyonnais.
– C'est par le nouveau Parquet national financier, voulu par « François III », que cette enquête a été ouverte ?
– Je ne sais pas s'il y a collusion entre le pouvoir et ce parquet financier. Je ne sais pas non plus si le président « Bling-Bling » est venu subrepticement à Monaco pour arranger une nomination d'un haut magistrat. Je constate simplement que le gouvernement de Monaco a publié un communiqué, certifiant qu'aucune intervention que quelque nature que ce soit n'a été faite. »
D’autant que si je m’abuse, l’impétrant n’a finalement pas été retenu.
Sans doute le Prince et son entourage ne souhaitaient pas voir venir si près dans les affaires du Rocher un « franc-maçon » doublement assermenté, une fois sous la houlette du code de la fonction publique et une autre fois en loge…
« J'ai quand même le droit de penser à ce stade qu'on a peut-être été vite en besogne.
Et si ce n'est pas le cas, que tout cela n'était que prétexte pour venir perquisitionner chez moi, c'est un véritable détournement de procédure.
– Vous dénoncez également les conditions des perquisitions dont vous et votre épouse ont été la cible ?
– Je dis simplement que douze juges, greffiers et policiers à mon domicile, autant à Nice, sans compter les moyens déployés dans les bureaux de Gilbert Azibert à la Cour de cassation et dans ses appartements de Paris et de Bordeaux, ce n'est plus raison garder.
Et par ailleurs, oui, j'ai été mal traité !
Mais moi, c'est différent, je peux subir les fouilles, la douche avec la porte de la salle de bain ouverte, le retournement de tous mes dossiers, de tous mes papiers, pour rien. En revanche, ma femme et ma belle-fille (qui a 15 ans) n'ont pas vocation à être salies, suspectées de cette manière et pendant près de dix heures ! »
Personnellement, je n’en démords pas : Les écoutes téléphoniques d’un client et de son avocat est un viol des droits de la défense dans ce pays (que j’aime tant…)
La saisie des dossiers d’un avocat préparant la défense des intérêts de son client, tout autant.
Deux raisons qui rendront caduques toutes les procédures attachées.
Peut-être serait-il plus que temps pour l’autorité de la « Garde-des-sots » de remettre ses troupes, répète-je, à réviser leurs codes de procédure…
Afin d’appliquer enfin la loi, toute la loi, rien que la loi de la République où les mots de « Liberté » et « d’égalité » devant la charge de l’État devraient prendre tous leur sens !
Ne serait-ce que par « Fraternité » avec tous les autres citoyens de ce pays (que j’aime tant… vous le savez !)
Si en plus, il s’agit d’inculper le client seulement de « trafic d’influence », qui n’a en plus même pas pu aboutir, voyez donc le niveau de ridicule absolu dans lequel les juges se sont enfoncés tête baissée !
C’est totalement absurde.
Surtout quand on laisse vivre en paix autant de délinquants dans nos banlieues de non-droit !
Passons, une fois de plus…
Mais le plus drôle de cette affaire, c’est que l’escouade de flics et de juges qui ont su débarquer à l’improviste contre toute déontologie (ce qu’a d’ailleurs pu rappeler le bâtonnier de l’ordre des avocats directement au Président « François III », ultime garant de la constitution de ce pays que j’aime tant…), c’est qu’ils cherchaient un téléphone « secret »…
Celui réservé aux conversations « anonymes » entre l’avocat et ses « clients-fébriles & sensibles » pour se savoir sur le grill…
Un détail qui m’a fait exploser de rire : Après des heures de vaines recherches, quand ils repartaient bredouille, le téléphone a vibré dans la poche de la robe-de-chambre dont s’était revêtu l’avocat pour accueillir ses visiteurs !
Trop drôle !
La police scientifique sera ainsi en mesure d’établir qu’il y a bien eu des conversations téléphoniques entre tel et tel : Comme si on ne le savait pas déjà !
Ils sont vraiment arrivés à un niveau d’abrutissement rarement atteint par la première police du monde (démocratique) !
Doucement, lentement mais sûrement ma Patrie (démocratique) s’enfonce dans la dictature numérique et même judiciaire.
J’admire la manœuvre à un moment où l’on va pouvoir passer devant les urnes sanctionner les « trisomiques dans leur crétine-attitude » absolue…
Parce que le défi est là :
– Si le peuple laisse passer, ç’en est fini de notre démocratie imparfaite ;
– Si le peuple sanctionne en votant massivement pour un des deux extrêmes, ç’en est fini de nos espérances à une démocratie améliorée, puisqu’elle empirera ;
– Si le peuple relève la tête et vote massivement pour l’opposition démocratique et républicaine, il faudra en finir avec les « trisomiques-internes » pour faire aboutir une démocratie plus « propre ».
Et passer les réformes absolument nécessaires, au moins deux :
– Pas plus de deux mandats publics d’affilée !
– Une rémunération desdits mandats plafonnée à la tranche A de la Sécurité Sociale.
Au moins ces deux-là, on y reviendra !
C’est dire les enjeux, totalement imprévus, du prochain scrutin, soi-disant « mineur » !