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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 04:02

Surprise sur les bords du Cher

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

À Paris, le « cabinet-noir » jubile : Il était temps que « Charlotte » fasse parler la poudre et les « petits-messages » subliminaux à l’adresse des Services s’étaient fait de plus en plus nombreux et pressants.

On avait bien suivi la trajectoire de « Paul » jusqu’en Chine, puis au Japon et aux USA, mais ça « tardait » pour la rencontre d’avec le « futur-ex »…

Alors évidemment, quand la nouvelle tombe dans la nuit, personne n’y croit plus, sauf quelques-uns : Pourquoi une « black » ?

« Charlotte » avait pourtant sur place deux acolytes spécialement mobilisées, pour lesquelles il avait même fait faire des faux papiers…

Encore un coup tordu ?

« Monsieur Albert » est réquisitionné pour savoir ce qui s’est vraiment passé. Même l’amirauté : Or, « faux-cul » à souhait, celle-ci veut rester dans l’ignorance de tout !

Et quand « Monsieur Albert » parvient à joindre Paul, il ne comprend rien à « l’aventure foireuse », sauf de lui rapporter qu’au « cabinet-noir », ils sautent de joie.

Que faut-il qu’il rapporte à son tour ?

« Vous leur dites que ça a marché comme sur des roulettes, sauf que personne n’y est pour rien de nos services. C’est authentique. Même pas moi !

J’ai juste fait un film de 8 minutes mais qui restera vraisemblablement au secret pendant des années, sauf si j’en passe une copie à Wikileaks, parce que le fait de montrer ces images attestera indubitablement d’un « complot » préparé à l’avance pour avoir « piégé » sa suite ! » Ce qui innocentera le bonhomme aux yeux de l’opinion mondiale, alors que c’est vraiment un malade du sexe doublé d’un pingre…

Pas d’initiative hasardeuse, surtout pas, n’est-ce pas : On laisse le cours des choses faire leur œuvre.

Comiques, va !

 

Mais au moins, on peut donner consigne au « château » que les services français sont totalement hors du coup.

Surtout si le film ne sort pas, ce qui attesterait effectivement de l’existence d’un complot : Il est entre les mains des juges et de la CIA, il y a donc assez peu de chance.

Parce que des caméras de sécurité, il y en a partout dans le Sofitel, mais pas dans les chambres ni dans les couloirs, hors, les portes des ascenseurs principaux.

On peut donc affirmer tranquillement et sans mentir qu’il s’agit d’une affaire strictement privée qui ne regarde pas la vie politique du pays.

Reste quand même à espérer que les américains ne relâchent pas trop vite l’ex-candidat avant les primaires de son parti.

Un mois à tenir alors même que ledit parti se déchire déjà sur les causes et les conséquences, mais sans résultat : Le délai passe.

Le « futur Président » n’est même pas éligible.

D’ailleurs, une fois rentré au pays, il aura l’audace d’annoncer qu’il a manqué à son rendez-vous d’avec le peuple : Son seul regret !

Magnifique.

Même son épouse, qui a payé tous les frais au passage, en sera élue « femme de l’année », heureusement avant l’année internationale de la femme, et recrutée pour diriger l'édition française de l'Huffington Post, un site américain, créé en 2005 par la flamboyante Arianna Huffington, ayant bâti sa renommée sur un savant mélange d'information, de divertissement et surtout d'opinions, avec une fréquentation du site qui fait rêver : Près de 37 millions de visiteurs uniques par mois. C'est même Matthieu Pigasse - directeur général de la banque Lézard, propriétaire des Inrockuptibles, actionnaire du quotidien Le Monde - qui lancera la version française en janvier 2012.

 

Finalement, Paul rentre à Paris en passant par Londres et Glasgow : Il s’agit de mettre un point final à l’opération de cession des titres du trust le Lady Joan qui les portaient jusque-là, avant de rentrer jusque sur les bords du Cher.

 

L’inauguration de Mylène est en fait aussi la réception définitive du chantier de restauration du « Château-sur-Cher », avec paiement des soldes, et a lieu sur deux jours à la fin-mai. Elle y met les petits plats dans les grands pour l’occasion, invitant presse et VIP locaux, le ban et l’arrière-ban, y compris les équipes des bâtiments de France qui auront enquiquiné Florence durant de longues semaines, les officiels de la préfecture en charge du dossier et même quelques « compagnons » qui auront participé au chantier,

Et l’opération de promotion aura réquisitionné pratiquement tous les hôtels et chambres d’hôte entre Vierzon et Bourges.

 

Quant à Paul, propriétaire du site à travers sa SCI à capital variable, il aura fait le tour de son carnet d’adresse des anciens de sup-aéro et de l’X, dont finalement assez peu auront fait le déplacement.

Seront présents Mozart, Bach, Vivaldi, Beethoven, J-M. Jarre, Moby, un groupe folklorique local, les « gais bourréyeux » avec leurs binious, leurs vielles à roue et leurs sabots pour l’ambiance musicale. Et aussi Dominique Gijou, sa « garde du corps » durant la fin d’année 2009, toujours aussi accorte, les époux Rémarde, Lydia en parfaite poufiasse tout de cuir vêtue, son pote Jean Vecchia et sa femme, ceux-là chargés de l’entretien du sémaphore de Saint-Florent, venus spécialement de Corse, Isabelle Nivelle et sa fille Sophie, Joëlle Lidoire la hackeuse de la cour des comptes et ses rejetons. Jean-Charles Huisne revenu de sa retraite et sa collègue Gabrielle Choisille toujours en activité qui peine à vendre les bijoux de famille de la Nation récupérés par Paul, Sandrine la première épouse de Jacques et leurs enfants, Jacques, présent et au bras d’une blonde platine type « bimbo » évitant son ex alors que ses gamins lui collent aux trousses, la juge Hélène Trois-dom, l’œil pétillant, mais pas Scorff retenu sur la capitale. Nathalie Lévy, la belle voisine aux yeux myosotis et son cousin Lev qui persiste à entretenir des liens de pseudo-amitié avec Paul espérant le débaucher pour le compte d’une université israélienne, sa colocataire Marie-Claire Gouët et son œil de travers, la cuisse toujours aussi légère qui se fait draguer par quelques bellâtres. Barbara la secrétaire générale de la SAS de distribution de liqueur de Paul, sage comme une image derrière son sourire niais, Cécile et Stéphanie avec de nouvelles identités, helvétiques cette fois-ci, Miho, au moins aussi discrète, Lady Catherin venue vérifier que leurs accords tenaient toujours. Marc avec ses polices d’assurance en poche, Jean-Luc et ses caméras en bandoulière qui fera des paquets de « rush », « DD » et sa marmaille « boule-de-suif » et « Monsieur Albert » et ses « riririris » insupportables.

Il manque Emily Lison retenue à L.A. pour un enregistrement. Charlotte la vraie et Aurélie, elles-mêmes surbookées. Eva, la fille de Mylène, quelle que part par monts et par vaux avec on ne sait qui. Lady Joan et Sir Martin qui n’ont pas répondu à l’invitation pour être en voyage de noces aux Caïman. Quelques « militaires » de promo, alors que d’autres ne sont surtout pas invités, y compris ni Carine & Claudine, les deux sœurs déjà à pied d’œuvre dans le lit de Philippe Lacuistre (des rapides !).

Une vocation, on avait dit…

 

Pas loin de 1.000 à 1.500 personnes se sont relayées autour des buffets montés par Mylène qui a dirigé les deux journées de main de maître, aidée d’une cinquantaine d’intermittents qui œuvrent depuis le début de la semaine, où elle présente sa carte et ses formules « menus » à venir : Et déjà des réservations…

Le « brunch » continental et copieux est à 5,50 €, le même mais anglais est à 8,90 €, le menu de midi avec buffet de hors-d’œuvres à volonté est à 15,90 €, les menus du soir ont des prix qui varient de 18,20 € à 27,70 €, boissons non comprises…

Des prix un peu élevés pour la région, mais avec sa carte de quelques 36 références, elle rehausse le niveau local.

Manque simplement une carte des vins un peu mieux fournie : Ça viendra avec le temps.

Magnifique journée, d’autant qu’il fait beau et chaud.

 

Comme c’est aussi journée de chèque final après réception des travaux, Paul à la surprise de taille de rencontrer le gérant de l’entreprise générale de bâtiment sise dans le Var retenue par Florence l’architecte à la manœuvre, tout simplement parce que c’est une entreprise habilitée « bâtiments de France », assez grosse pour avoir une agence à Vierzon. Et ce gérant n’est autre que Daniel Parepoux…

Certes, bien plus vieilli qu’il ne pouvait s’y attendre, le visage ravagé par de profondes rides dues à l’âge, le teint buriné, le casque colonial sur le ventre, quasiment chauve, le rare cheveu plaqué en mèches sur le haut du front nettement dégarni.

Lui, d’abord au moins autant surpris que Paul, hésite entre large sourire et fuite ventre à terre vers les antipodes jusqu’au moins Ushuaia, comme s’il avait vu Satan en personne.

Puis ils se ressaisissent tous les deux.

« Qu’est-ce que tu ressembles à ton père ! » fait-il d’un compliment qui sonne faux.

« Tu aurais dû me dire que c’était toi le propriétaire, je t’aurai fait une petite remise supplémentaire ! ».

C’est dire s’il s’en est mis plein les fouilles !

Naturellement il demande d’abord des nouvelles de sa mère : Morte depuis un bail !

Et son frère ? Il avait bien un frère : « Quelque part derrière un bosquet en train d’éviter son ex-épouse ! »

Finalement, la conversation roule rapidement sur l’épisode de Trouville après avoir à peine évoqué les difficultés du chantier tout juste clos.

« Tu sais, j’étais disponible pour ta mère… dans son malheur ! »

Il voulait coucher avec elle, oui !

« Non, ce n’est pas ça. J’avais déjà couché avec elle ! »

Paul se retient pour ne pas lui foutre son poing dans la gueule façon boulet de marine de 380 : Comment ose-t-il ainsi salir la mémoire de sa mère ?

« En attendant, elle t’a jeté et elle a bien fait. Je vais te dire Daniel, de toute façon les frères Liamone ont parlé et ont expliqué ton rôle ce fameux soir. »

Là, Parepoux fait la tronche, bouche ouverte, l’œil fixe, la mâchoire crispée, tétanisée, à deux doigts de l’AVC.

L’autre commence à bafouiller quelques mensonges. « Je sais tout, pas la peine de raconter des bobards. »

« Tais-toi et écoute-moi : Je ne savais pas que c’était toi derrière le marché de rénovation du bâtiment, sans ça tu n’aurais pas eu le chantier. Et je vais t’expliquer pourquoi : Tu m’écoutes ? »

Il écoute Paul lui improviser une baliverne éhontée :

« Depuis que les frères Liamone ont causé, naturellement, j’ai cherché à mettre un contrat sur ta tête. Mais renseignements pris, il se trouve que je sais que tu en as déjà au moins un. Un de tes créanciers à qui tu as fait des misères récemment et qui fait dans la fourniture de matériau d’aménagements divers de je ne sais quoi.

Donc je reste étonné que tu sois encore vivant et bien entendu, je n’aurai pas confié mon fric à une entreprise qui est sur le point de perdre son patron à tout moment.

Tu piges ?

Mais je te remercie d’avoir terminé le boulot avant d’être abattu comme un chien, même si ça eut été un peu cher ! »

La tête du Parepoux !

Paul a une folle envie d’en rire mais se retient à presque s’en pincer les fesses.

 

« Et si tu veux confirmation, elle ne te dira pas tout, bien entendue, mais il y a ici la juge qui a recueilli les témoignages d’un des frères Liamone, l’autre ayant eu plein de semoule dans la tête avant de crever comme un chien.

Oui, parce qu’ils sont morts tous les deux et que oui, leur employeur commun, le professeur Risle, c’est moi qui l’ai abattu au large du Canada. Tu peux vérifier auprès d’elle : Ça, elle te le confirmera !

Tu vois comme je suis sérieux. Alors planque tes miches avant que tu répandes ton sang sur mon lopin de terre : On va encore dire que c’est de ma faute, alors que je redoute plus pour la sécurité de mes invités !

Une balle perdue peut faire désordre en présence du Préfet du département ! »

C’en est assez pour Parepoux : Il ne demande pas son reste et file à l’anglaise avec sa troupe et son chèque en poche.

Paul fait signe à Cécile qui s’approche instantanément avec Miho collée aux basques.

« C’est votre prochaine cible. Tu notes le numéro de sa voiture, tu prends un appareil photo et un chéquier, du fric, et tu le retrouves à Vierzon. »

Paul ramasse le duplicata de la facture pour qu’elle ait l’adresse.

Elles font quoi ?

« Vous le filochez discrètement jusqu’à sa tanière et vous me faites un topo complet sur ses activités et ses habitudes : Je lui ai mis la trouille de sa vie au ventre. On avisera plus tard. Pas d’initiatives crapuleuses, hein ! »

Quand même curieux les détours du Destin se dit Paul en regardant partir discrètement sa troupe, ravie de redevenir utile.

 

Puis les agapes se poursuivent, comme si de rien n’était. Il faut dire aussi qu’avec une bonne partie de ses « ex » sous la main, plus quelques nouvelles venues, Elsa et Virginie par exemple, Paul a de quoi faire pour avoir l’embarras du choix, ce qui ne plaît pas du tout, mais alors pas du tout ni à Florence, pas partageuse pour un sou, ni à Mylène, trop crevée pour protester : Elle n’avait qu’à pas mettre tant de chambres à disposition, aussi !

 

(Apartés n° 38 à 41)

 

C’est aussi cette nuit-là qu’il rêve de son père entre-deux parties-fines.

Ils sont sur une plage de sable blanc. Il fait beau. Son père devise avec son grand-père qui tourne d’abord le dos à Paul approchant d’eux.

Le grand-père (enfin il l’imagine) se retourne et semble ravi de la présence de son petit-fils.

« Viens ! » fait son père, tout aussi radieux.

Et Paul est fou de joie à cette idée.

« Ah non ! Pas encore ! » intervient le grand-père à ce moment-là, quand il se retourne.

« Ce n’est pas le moment. Fini donc ce que tu as à faire. »

Il sera toujours temps.

Et le rêve s’évanouit, laissant Paul en extase.

 

Le lendemain, « la fête » se poursuit avec un sanglier en broche, alors que chacun met la main à la pâte pour remettre un peu d’ordre dans les chambres et les abords du « Château-sur-Cher » : Une bâtisse qui revit après de longues décennies d’abandon.

Elle aurait dû devenir un centre aéré pour les gamins de la ville d’Orléans et du Val-de-Loire avant que le projet soit toujours suspendu et reporté par la mairie locale, faute de crédit.

La cession à Paul aura permis un refinancement d’autres infrastructures municipales et départementales, qui avait avancé les fonds de travaux conservatoires, les mêmes qui ont donné tant de mal à Florence pour ne pas être conformes au cahier des charges des « bâtiments de France » : Il a fallu casser pour refaire à l’identique, mais selon les normes.

De quoi alléger durablement les factures d’impôts futures de Paul à travers la loi Malraux, même si « la niche » a dû être rabotée entre-temps.

 

Pour poursuivre la lecture des chapitres suivants, cliquez sur le lien « Suivant », à droite sous ce billet

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 04:02

Foirade sur les boulevards de New-York

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Car entre-temps, les délais pressent : Paul donne ses instructions pour que Barbara, sa secrétaire générale, réunisse 10.000 bouteilles d’armagnac en provenance du Gers, les fasse étiqueter comme il convient, les emballe et prépare l’expédition pour Berkeley pour la mi-juin : Un tel merdier qu’il devra finaliser cette petite opération à 150 K€ lui-même, alors même qu’il est attendu à Londres début juin, dans quelques semaines…

Il est donc début mai à New-York avec du matériel de seconde-main prêté par Almont.

Carine et Claudine, alias Florence et Jade, qui arrivent de leur côté par l’avion de l’après-midi pour une fine partie au Sofitel avec leur cible, la « locale » n’étant pas disponible.

Gourmandes les gamines, mais en principe, elles acceptent de filer en Europe au mois de juin, après l’évacuation de Cécile et de Stéphanie et leurs papiers belges.

Une opération totalement autofinancée… Donc « inconnue » pour les finances de la République !

 

Une « opération », tout ce qu’il y a de plus simple. Le « futur-ex » occupe les lieux depuis le 13 mai pour un déplacement privé avant de partir pour Paris puis Berlin, où il devait rencontrer le 15 mai la chancelière du pays, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro le 16 mai à Bruxelles et le Forum économique de Bruxelles le 18 mai.

Les deux péripatéticiennes que Paul ne croise pas, sont censées passer la nuit avec leur « idolâtreur », comme convenu d’avec l’entreprise française qui paye, la soirée et les billets.

Elles « chargent » un peu trop de viagra dans les boissons de leur hôte qui arrive tard dans la suite 2806 : Largement le temps de poser les webcams branchées sur un émetteur dont Paul reçoit les images « 5 sur 5 » dans un meublé de l’immeuble d’en face pris en location sur recommandation de la CIA.

Normalement, elles quittent leur quidam au petit matin pour reprendre l’avion du matin, direction Washington.

Paul n’a pas de passe, mais il s’assure, moyennant contrepartie sonnante et trébuchante, de la complicité d’un responsable d’étage qui ouvrira la porte en fin de matinée « comme il a coutume de le faire pour vérifier que la chambre est libre pour y faire le ménage. »

Normalement, Cécile et Stéphanie se glisse dans la chambre, entravent et violent « leur client », pendant que Paul enregistre les images.

« Vous me lui faites des trucs bien dégueulasses à le faire braire de plaisir ! »

Genre quoi ?

Elles n’ont qu’à être imaginatives jusqu’aux tripes et sang. De plus elles sont armées de godemichets divers, de lanières, de clous et de fouet pour Stéphanie, qui avec ses tatouages, sa tenue de cuir d’où lui dépassent tous les appâts naturels d’une jeune-femme, son maquillage affreux et sa coiffure « punk » qui la rendent méconnaissable, elle jouera la « méchante » qui punira le gentil appâté par la croupe et la poitrine incendiaires de Cécile, déguisée en soubrette, nue sous sa tenue ouverte et devant arriver la première.

De toute façon, Florence et Jade auront averti leur client d’une surprise organisée par la direction de l’hôtel pour la fidélité de ce client si particulier aux multiples portables qu’il perd tout le temps, que les « services » ont pu piégé ainsi tranquillement.

 

C’est là que ça tourne en eau de boudin…

Les « crapules » pénètrent bien dans l’immeuble par l’entrée de service sans se faire remarquer, se changent et grimpent, par les escaliers pour éviter de se faire repérer, non pas au 28èmeétage, mais au 26ème !

Sans doute trop haut pour elles, le 28ème !

Et la porte du 2608 est close…

Panique ! Que doivent-elles faire dans cette tenue si peu discrète et totalement inappropriée ?

Pas de téléphone, pas de papier, pas de plan « B » elles rebroussent chemin après quelques hésitations, se changent et filent à l’appartement loué en face.

Pendant ce temps-là, Paul s’impatiente. Il assiste au lever du monsieur en tenu d’Adam.

Il va pour prendre une douche.

La porte s’ouvre. C’est le « complice » qui jette un œil et file en laissant la porte entre-ouverte, comme convenu.

Pas de Cécile, pas de Stéphanie.

Pépère déboule détrempé en peignoir dans le salon quand entre une « black » en uniforme de l’hôtel : La surprise attendue ?

Le type ouvre son peignoir alors que la femme de chambre s’excuse platement.

Il la chope par le bras et l’oblige à se mettre à genoux.

Paul enregistre, médusé…

Il lui ouvre la bouche à deux mains, saisi ses courts cheveux et lui enfonce son dard ramolli dans l’orifice ouvert à son intention, en le loupant à plusieurs reprises, tellement l’autre se débat.

Pas très adroit, dans sa précipitation !

Elle proteste avec de moins en moins de vigueur, mais ne mord pas.

Ou alors, il se dégage promptement à la première pression.

Elle tente de se relever et de fuir. Il la plaque lourdement sur la moquette en commençant à bander correctement, essaye de la tirer jusqu’au lit défait et commence à la trousser pour la violer alors qu’elle choit sur le dos une nouvelle fois, la prise de bras n’étant pas assurée. La soubrette se débat de plus en plus furieusement aux assauts en hurlant « No, no, no ! Money, money, money ! ».

Et l’autre de répondre en riant : « Suck, suck ! My cock ! Suck my cock !»

Il finit par en juter n’importe où, bourré de viagra, alors qu’elle se relève, l’insulte, lui réclame du pognon et se tire, lui affalé par terre tel un lapin ayant tiré son coup !

La scène ne dure pas huit minutes.

Même pas le temps aux deux crapules de revenir.

« On n’a pas pu rentrer. C’était fermé ! »

Ce n’est pas grave les filles : « J’ai tout dans la boîte. »

Tout quoi ?

 

Ouais, ce n’est pas joué : Normalement, c’était au patron de la « banque des pauvres » de se faire tabasser sensuellement par les « crapules », à en ressortir la tête et la queue égratignées au sang.

C’était lui qui devait appeler au secours, voire le responsable d’étage qui en prenait l’initiative, et se faire traîner à l’hôpital où il n’aurait pas pu faire autrement que de déposer plainte devant les caméras ahuries du monde entier, à raconter une histoire abracadabrante de « tentative d’assassinat » à laquelle il aurait résisté avec la plus grande fermeté : Une victime idolâtrée par toute une partie de l’opinion française.

Cécile et Stéphanie devaient filer, rhabillées et maquillées « normal », l’une au Canada, l’autre à Mexico, pour revenir en France par la Belgique, ce qu’elles feront dans l’heure, et Paul devait remettre ses cassettes à la presse après les avoir dupliquées en nombre suffisant.

Le Web entier aurait jugé de la « prétendue agression » en tournant en boucle la « chevauchée fantastique » du quidam en proie avec deux furies assoiffées de sexe et un peu « sado-maso » sur les bords !

C’était ce qui était convenu avec Almont.

 

Mais là, ce n’est pas du tout ça. Il appelle Almont. Pas content.

« Mais j’ai le film d’une agression sexuelle ! »

Génial. Il lui envoie un agent pour récupérer le disque dur et le matériel prêté.

Paul en profite pour descendre voir son « complice » et croise sur le boulevard son gusse qui attend tranquillement un taxi après avoir réglé sa note, comme si de rien n’était. Il part déjeuner avec sa fille.

Il est 12 h 28 ce samedi 14 mai, pour arriver un peu plus d’un quart d’heure après chez McCormick & Schmick's Seafood Restaurant, un restaurant de poissons, où il badine pendant une heure et demie.

Il partira pour l’aéroport JFK à 14 h 15.

Mais il est enfin intercepté avant le départ de son avion, prévu pour décoller vers 16 h 45, pour une arrivée à Paris, par le vol 23 d’Air-Transe, prévue à 6 heures dimanche matin à Paris.

 

Paul se fait amener dans la suite 2806, retire les caméras et le dispositif d’émission posés la veille.

La chambre est en désordre, il y a des traces de sperme sur le sol.

Il file.

La victime, une fois sortie a passé un coup de fil à son « mac » en prison qui l’engueule pour ne pas s’être fait payer avant, « Avant comme n’importe quelle pute ! » tellement elle n’est décidément pas douée même pour ce métier-là : Elle n’a plus qu’à déposer plainte.

En fait, elle va se confier au directeur de la sécurité de l’hôtel.

Réalisant ce qui s’est passé, c’est lui qui appellera la police pendant que le « complice » de Paul se réjouit que cette pétasse se fasse virer pour allumer les clients de l’hôtel.

Parce qu’il sait de Paul que c’est elle qui a morflé et que demain, la séquence sera sur tous les blogs de la planète !

 

En fait, pas du tout. Les flics new-yorkais traînent un peu la savate. C’est plusieurs coups de fil que les services d’Almont doivent passer dans l’urgence pour mobiliser le procureur : Un pusillanime qui vise à sa réélection avec une affaire bien juteuse, ce qu’ils mettent en évidence pour le décider à se bouger !

On lui promet même des images volées qui ne pourront pas être produites au procès.

C’est ce pourquoi ils se décident à intercepter quand même le banquier des pauvres en salle d’embarquement à JFK-Airport.

En fait, il est déjà dans l’Airbus A330 quand il est interpellé par deux officiers de la Port Authority of New York and New Jersey, responsable des transports de la région. Les autorités savent depuis le début où il est pour être « filé » par le NSA qui écoute ces téléphones portables, et que lui-même a appelé le Sofitel pour dire qu'il en avait encore oublié un.

Selon un de ses proches, « les policiers ont rusé », pour l'attirer hors de l'avion : « Autant il était jusque-là en voyage privé lors de ses vingt-quatre heures à New York, Autant dès qu'il avait passé le ckeck-in, avec un billet d'avion réservé et payé par la « banque des pauvres » pour se rendre en Europe, il était à nouveau en exercice, couvert par son immunité diplomatique. »

En fait, il n’y a pas d’immunité diplomatique pour un banquier, fut-il mondial.

Une erreur « institutionnelle » qui sera rattrapés en 2012 pour les personnels, petits et grands, du futur MES européen : Eux pourront violer qui bon leur semblent, ils n’auront de compte à rendre qu’à leurs pairs !

 

La suite s’est étalée dans la presse à longueur de colonnes durant des mois et des mois !

Les images de Paul promises seront finalement livrées au moment où tout le monde doute : Elles achèveront de convaincre le procureur de se désister.

Il faut dire que personne n’ose les « trafiquer » et qu’elles-mêmes ne sont pas probantes : S’il y a bien eu agression sexuelle, tentatives de fellation, tentative de viol, tout ça ne tient sûrement pas quand la victime supposée réclame d’abord de l’argent !

C’est certain.

 

Pourtant le 16, il se voit notifier les chefs d’accusation par la juge Melissa Jackson et est incarcéré malgré une demande de remise en liberté sous caution.

Sept motifs d’inculpation : « Acte sexuel criminel au premier degré » à deux reprises (deux fellations forcées), « tentative de viol au premier degré » (une tentative d'imposer un rapport vaginal), « agression sexuelle au premier degré » (contact sexuel non consenti autrement que par la force), « emprisonnement illégal au second degré » (séquestration), « attouchements non consentis » et « agression sexuelle au troisième degré » (contact sexuel non-consenti) : Très exactement, ni plus ni moins ce que montre la vidéo de Paul !

Des peines maximales encourues allant de 3 mois à 25 ans de prison selon les chefs d'accusation. Contrairement à la France, les éventuelles peines pouvaient théoriquement se cumuler, pour atteindre un maximum de 74 ans et trois mois.

Un plafond théorique car elles sont souvent confondues quand les chefs d'accusation concernent des faits survenus au même moment.

Et le monde entier découvre un « ex-futur » Président français menotté, défait, épuisé, bien silencieux, presque maltraité, résigné quant à son sort, qui part pour un court séjour en prison d’État.

Le 19, il est officiellement inculpé après examen des chefs d’accusation par un grand jury mais libéré par le juge Michael Obus sous caution de 1 million de dollars, un dépôt de garantie de 5 millions et plusieurs conditions restrictives (remise de son passeport, assignation à résidence à New York dans un immeuble sécurisé, port d’un bracelet électronique).

Le 6 juin, il plaide non-coupable et l’affaire est renvoyée au 18 juillet.

 

Mais dès le 30 juin, le procureur Cyrus Vance, chargé de l'enquête, envoie à ses avocats une lettre détaillant des éléments potentiellement disculpant : Une audience convoquée le 1er juillet aboutit à sa remise en liberté sur parole, toutes les conditions étant levées sauf celle touchant au passeport.

Toujours fixée au 18 juillet, l’audience suivante est reportée au 1er puis au 23 août.

Le 22 août, le bureau du procureur remet une motion « to dismiss » (réquisitions de levée des charges) qui est acceptée par le juge le 23.

En parallèle, une demande de nomination d'un procureur spécial par les avocats de la femme de chambre est rejetée, décision dont ils font appel.

L'appel est rejeté lui aussi dans la même journée.

En fait et officiellement, le bureau du procureur n’a pas pu déterminer avec certitude si les faits allégués par la femme de chambre avaient ou n’avaient pas eu lieu : Il ne peut pas se prévaloir des images de Paul et préfère dire qu’il a simplement jugé qu’il ne pouvait pas faire confiance à son principal témoin en raison de sa crédibilité entachée.

Or, la crédibilité des témoins – surtout dans un procès « parole contre parole » – est cruciale dans le système pénal américain.

C’est en effet au procureur de prouver la culpabilité de l’accusé « au-delà d’un doute raisonnable », sans quoi le jury ne peut pas juger (à l'unanimité) l’accusé coupable.

Habituellement, c'est la défense qui cherche à créer ce « doute raisonnable » pour obtenir un acquittement (ce que les avocats font en général dans tous les procès, et que le sien a commencé à faire dans des déclarations médiatiques sur « l’affaire »), mais ici l’initiative est venue du bureau du procureur.

 

Annoncée fin juillet, une action civile a finalement été officiellement intentée par la femme de chambre le 8 août auprès de la Cour du Bronx, généralement plus favorables aux plaignants que d'autres cours de New-York.

Dans ce volet civil de l’affaire, contrairement au pénal, « l’ex » sera appelé à la barre.

La femme de chambre peut tout à fait gagner son procès au civil même si les poursuites ont été abandonnées au pénal elle aurait d’ailleurs pu le gagner même s’il avait été innocenté au pénal.

 

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 04:02

Tremblements de Terre

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Le départ pour San Francisco est suspendu par un vaste tremblement de terre.

Le 11 mars, il est 14 h 46 quand le Japon est frappé par le plus puissant tremblement de terre de son histoire, de magnitude 8,9. Le séisme, qui s’est produit dans le Nord-Est du pays, à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, et est très fortement ressenti dans une grande partie du pays, y compris à Tokyo, la capitale, où les grattes ciels vacillent pendant de longues minutes.

Impressionnant comme les bâtiments dansent sur leurs fondations, prévues à cet effet pour amortir les secousses latérales et/ou verticales.

Les gens, pas affolés : Ils tiennent le mobilier à portée de main.

Paul et ses deux acolytes sont dans un magasin à souvenirs où tout, mais alors tout, se rue à terre depuis les étagères, les racks et les présentoirs.

Des cris, mais pas de réelle panique.

Ce qu’il saura un peu plus tard en partance pour l’aéroport, c’est que la secousse est suivie d’un tsunami dévastateur.

Des vagues atteignant dix mètres pénètrent parfois sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres.

Les villes et villages côtiers sont anéantis.

Les premiers bilans évoquent plus de 1.000 morts et disparus.

Toute l’île de Honshu vient de se déplacer de 2,4 mètres vers l’Est !

 

Des bateaux se retrouvent à sec sur les toits de maisons, c’est le désastre montré en boucle sur les télés du pays, des rues et routes encombrées de détritus : Toute l’économie s’arrête, les gens se tiennent en alerte des répliques.

Et puis deux vidéos curieuses[1], qui montrent l’une une ombre qui fille sur la vague vers le large alors qu’une autre s’enfonce vers les terres à vive allure.

Paul ne manquera pas de les retrouver sur internet en pensant à la conférence de presse du « Capitaine Haddock » de l’année précédente sur les Ovni, venu témoigner de son observation de 1994.

Sûr qu’il va s’y intéresser. Il faut dire aussi que depuis le 28 janvier dernier, il n’y a même pas deux mois, des vidéos circulent[2]déjà sur l’apparition de Jérusalem.

Mais n’est-ce pas une bulle de vapeur qui se déplace sur la vitre de l’hélicoptère (ou de l’avion d’où sont prises ses images) qui suit la vague dévastatrice[3]?

 

Immédiatement, les transports ferroviaires, aériens et routiers sont interrompus dans toutes les provinces de l’est, Tokyo compris. Plus de 8 millions de foyers sont privés d‘électricité.

Et malgré l’arrêt automatique de 11 des 55 réacteurs nucléaires du pays, les infrastructures sont endommagées, en particulier dans la centrale de Fukushima 1, à environ 240 kilomètres au nord de Tokyo.

Le lendemain, alors qu’on déblaye, la situation nucléaire s’aggrave. Pour enrayer la hausse de la pression dans le bâtiment du réacteur 1 de la centrale de Fukushima 1, le gestionnaire du site Tokyo Electric Power (Tepco) procède à des rejets volontaires de vapeur vraisemblablement contaminée.

L’opération provoque une accumulation d’hydrogène qui entraîne une explosion. Le toit du bâtiment abritant le réacteur s’effondre.

L’explosion est accompagnée de rejets radioactifs « très importants » selon l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Une catastrophe nucléaire majeure est redoutée.

Tepco indique pourtant que ni le réacteur, ni l’enceinte de confinement n’ont été affectés par la déflagration : L’accident est classé au niveau 4 sur 7.

Plus de 200.000 personnes résidant à proximité sont évacuées.

Le 13 mars, le Premier ministre Naoto Kan déclare que le Japon fait face à la « plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale ».

La dernière, c’était un certain 9 août, dans le sud de l’île à Nagasaki…

Au total, 100.000 soldats et sauveteurs sont mobilisés. Les premières équipes de secours étrangères arrivent sur place. D’autres sont en route.

Une fusion partielle du cœur du réacteur 1 de Fukushima est envisagée.

L’inquiétude grandit alors que les pannes touchent les systèmes de refroidissement d’autres réacteurs de la centrale. Des experts évoquent un risque de 70 % qu’un nouveau séisme de magnitude 7 ou plus se produise dans la région de Tokyo sous trois jours.

Car il y a des répliques en quantité.

Le 14 mars, alors que la puissance du séisme est réévaluée de 8,9 à 9 (soit le plus puissant au monde depuis 1900), les répliques se poursuivent, dépassant parfois 6 de magnitude.

Mais l’alerte au tsunami est levée sur les côtes nord-est du pays. Environ 2.000 corps sont découverts sur les côtes de la province de Miyagi alors que 2,6 millions de foyers sont toujours privés d‘électricité.

Sur le front du nucléaire, la situation continuera de s’aggraver quand Paul peut enfin évacuer vers les states.

Deux explosions se produisent au réacteur 3 de Fukushima 1, sans endommager le réacteur selon Tepco. Tokyo demande l’aide de l’AIEA et des États-Unis.

La Bourse de Tokyo en profite pour chuter de 6,18 %, entraînant dans son sillage les Bourses d’Asie-Pacifique. De son côté, la Banque du Japon procède à la plus importante injection de liquidités de son histoire.

Le 15, on pourra noter une nouvelle aggravation de la crise nucléaire avec une explosion dans le réacteur 2 de Fukushima puis une explosion suivie d’un incendie dans le réacteur 4. L’AIEA estime alors que l’enceinte de confinement du réacteur 2 « n’est plus étanche ».

Le commissaire européen à l’Énergie parlera même « d’apocalypse » et de la perte de contrôle de la situation à Fukushima 1.

Avec la hausse du niveau de radioactivité, les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres reçoivent la consigne de se calfeutrer chez elles.

À Tokyo, le taux de radioactivité augmente pendant la journée avant de redescendre.

L’aide parvient difficilement aux 500.000 sinistrés malgré le renfort des équipes de secouristes étrangers. Le bilan officiel du séisme et du tsunami est alors de 3.373 morts et 6.746 disparus.

Le 16 mars, c’est au tour du réacteur 4 de Fukushima de connaître une série de graves problèmes, avec notamment un nouvel incendie. Principale préoccupation, la piscine de stockage de combustible usé. À propos du réacteur 3, le gouvernement japonais estime que l’enceinte de confinement a peut-être été endommagée et se dit prêt à demander la coopération de l’armée américaine.

La radioactivité augmente fortement avant de baisser sur le site de la centrale.

L’Empereur Akihito, dans une allocution télévisée rarissime, se dit « profondément préoccupé ». Il « prie pour la sécurité du plus grand nombre ».

Le froid et la neige perturbent désormais les opérations de secours.

Les autorités engageront une véritable course contre la montre afin de tenter de refroidir les réacteurs de Fukushima 1. Après une première tentative avortée à cause de taux de radioactivité trop importants, le 17 mars des hélicoptères entrent en scène pour déverser des tonnes d’eau de mer sur les réacteurs et les piscines de combustible usagé. Le succès de l’opération est très relatif dans un premier temps. Aux hélicoptères succèdent ensuite des camions spéciaux de l’armée munis de lance à eau très puissantes.

Les efforts se concentrent en particulier sur le réacteur 3 car il utilise du combustible MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, plus instable.

Le bilan du séisme et du tsunami se monte à alors 5.321 décès et 9.329 disparus.

 

Le lendemain 18 mars, la « course contre la montre » continue. Le réacteur 3 de Fukushima 1 reste prioritaire. L’Agence de sûreté nucléaire japonaise relève de 4 à 5 sur 7 la gravité de l’accident nucléaire. Cette catastrophe est désormais classée au même niveau que « Three Mile Island », aux États-Unis, en 1979. En 1986, Tchernobyl avait atteint le niveau 7, le plus élevé.

Tepco, gestionnaire de la centrale, tente de reconnecter la centrale de Fukushima au réseau électrique afin de faire redémarrer, s’ils fonctionnent, les circuits de refroidissement des cœurs des réacteurs et des piscines de stockage du combustible usagé. Le bilan de la catastrophe a officiellement dépassé celui du séisme Kobe en 1995 avec désormais au moins au moins 6.911 morts et 10.316 disparus.

Le ministère de la Santé indique qu’1,6 million de bâtiments sont privés d’eau potable et 600.000 foyers d‘électricité.

 

Désormais, les camions citernes équipés de puissantes lances à eau arrosent les réacteurs de la centrale en permanence. Le rétablissement de l’alimentation électrique des réacteurs prend plus de temps que prévu. Sur les réacteurs 5 et 6, des trous ont été percés dans les toits afin d‘éviter des explosions dues à la présence d’hydrogène, et ce le 19 mars.

Un sarcophage de sable et de béton est désormais régulièrement évoqué comme solution de la dernière chance pour les autorités japonaises en cas d‘échec des efforts actuels de refroidissement des réacteurs.

Pour la première fois, des taux de radioactivité anormaux sont relevés dans du lait et des épinards produits près de Fukushima 1. À Tokyo, des traces d’iode radioactive et de césium seront détectées dans l’eau du robinet, mais à des niveaux inférieures au seuil légal.

Le Japon interdit désormais formellement la vente de produits alimentaires issus de la région de Fukushima.

Et plus d’une semaine après le séisme, certaines répliques dépassent encore une magnitude de 6.

Sur le plan politique, l’opposition conservatrice a rejeté l’offre du Premier ministre Naoto Kan de former un gouvernement d’unité nationale.

Les conditions de vie restent très compliquées pour les quelques 400.000 sinistrés.

La construction de 200 maisons temporaires a débuté dans la préfecture d’Iwate, où un programme de 8.800 nouveaux logements a été lancé.

De ce séisme, il en ressortira une vague mondiale de remise en question des programmes nucléaires civils dans le monde, hors, les USA, la France, la Corée et l’Iran…

L’immense connerie de la filière « MOX » ou à uranium : Les réacteurs fonctionneraient au thorium, il suffirait de couper le courant de l’accélérateur de particule qui entretient les réactions nucléaires pour que tout s’arrête, y compris le recyclage des déchets et la température descend de 800 °C au niveau de celle de l’environnement en quelques jours…

Mais à l’époque, la compacité des réacteurs à l’uranium pour les sous-marins, les incertitudes quant à la pérennité des installations à haute température ont jeté aux poubelles de l’Histoire ladite filière !

 

C’est donc « déphasé » que Paul et ses acolytes se retrouvent sur la côte ouest après une nouvelle séance d’autographe et visite du cockpit, plus un petit « vin d’honneur » organisé par les officiels de l’aéroport.

Heureusement que « Monsieur Albert » n’est pas de la partie pour être rentré directement à Paris depuis Hong-Kong : Il aurait adoré le caractère « discret » de cet épisode-là.

Pour se séparer. Les unes filent jusqu’à New-York, Paul rencontrera le Directeur Almont pour faire le point de son opération chinoise, lui remettre les cartes postales, ira d’université en université faire quelques conférences, jusqu’à Vancouver chercher du bourbon canadien en pagaille, et fera les sites universitaires de Californie où ils veulent de l’Armagnac, jusqu’à aller saluer « Charlotte » la vraie et Aurélie.

Deux étapes au Texas, puis il passera deux jours à Chicago pour mettre fin à la collaboration d’avec la « Belle-Helen », qui tente quand même de rattraper « son contrat » avec quelques tentatives de fellation, vite repoussées, dans son bureau : Ça n’aurait pas été « correct », parce qu’elle ne faisait pas ça pour son plaisir, qu’elle en recherchait même plus, mais pour sauver son contrat.

De toute façon, à quelques semaines d’un deal avec le banquier « faux-nez » derrière lequel se cache un major continental des spiritueux, elle a beau faire et refaire du meilleur de ses talents de « Marie-couche-toi-là », elle n’a pas un seul acheteur en portefeuille à la hauteur pour les parts de Lady Joan.

Même que Paul devra porter jusqu’à 10 % de « l’incorporated-McShiant » pendant plusieurs mois malgré lui.

 

Pour finalement se poser côte-Est, après un crochet à Washington et Baltimore où on s’arrache le génial concepteur-pilote du « Nivelle 001 ».

Et à chaque vol intérieur, une poignée de main d’avec les équipages et/ou séance d’autographes.

Quant aux deux « crapules », elles sont aux aguets pour l’opération suivante, baptisée non sans ironie « pipe saignante »…

 

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[3]NDA I3 : De l’eau et sa traînée. « I-Cube » en fera une « vaste expérience » très personnelle, relatée pour partie dans ses « Conversations exotiques » et suivants…

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 04:02

Chiasse à répétition

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Les questions fusent ensuite sur ce fameux projet d’EADS, dont Paul ne sait pas grand-chose, sauf qu’il aura trois types de moteur et permettra de relier, à l’horizon de la prochaine moitié du siècle, Paris à Tokyo en moins de trois heures.

« Je ne suis pas attaché à ce projet pour diverses raisons. Ce que je ne regrette pas, puisque ça m’a permis de faire votre connaissance… »

Et sur les suites du « Nivelle 003 » et le tourisme spatial proposé par « Virgin-Galatic ».

« Je n’ai pas encore pu rencontrer ses responsables. Ils me font sans doute la gueule en imaginant que je pourrai être leur concurrent, alors que franchement, moi, les vols en apesanteur à 100 km d’altitude, ce n’est pas mon objectif, comme vous avez pu le constater.

Manifestement, ils ne maîtrisent pas du tout les techniques des céramiques et autres technologies de bouclier thermique, puisque la rentrée dans les couches denses de l’atmosphère se fera à basse vitesse.

Le calcul montre même que cette phase de vol peut être subsonique quand il s’agit d’une trajectoire parabolique. D’ailleurs, le dessin de l’aile, de ce que j’en sais, n’est pas susceptible d’être hypersonique, tout juste conçue pour un vol légèrement bi-sonique : Question de flèche.

Je pense qu’au-delà de sauts de puce dans l’exosphère, c’est nettement trop fort pour eux : Ils ne se voient peut-être pas tout de suite les concurrents directs de la NASA en territoire américain. »

 

« Quant à « 003 », il n’existe que sous forme d’esquisses et de quelques feuilles de calcul. Le « double-zéro-deux » n’a de toute façon pas trouvé ses financements et ne les trouvera peut-être jamais, c’est aussi ce que je suis venu tester jusqu’ici.

Parce que pour l’heure, je devrais calculer notamment les trajectoires optimum de rentrée dans l’atmosphère, en arbitrant entre vitesse et précipitation : Je ne sais pas encore quel est le meilleur compromis entre ralentir assez hors de l’atmosphère pour une chute gravitationnelle et épargner les céramiques, ou se servir de l’atmosphère en usant d’une protection renforcée des céramiques pour ralentir l’engin comme le font les américains, les russes et vous-mêmes.

C’est dans la boîte à calcul et je ne m’en occupe qu’à mes moments de loisirs qui sont assez peu nombreux, comme vous pouvez l’imaginer, faute de financement, il faut bien le dire ! »

Rires après traduction…

 

Et ils reviennent sur la fabrication de la céramique…

« Je crois vous l’avoir déjà dit, je ne sais plus : L’idée des tuiles propre à la navette spatiale est en soi excellente. Sauf que pas une seule n’est identique à une autre et qu’à chacune il faut donc un moule spécifique. Or, ces moules sont fabriqués en acier spécial pour supporter les cuissons sans la moindre déformation.

Par ailleurs, le projet Hermès de navette européenne s’est également arrêté sur le sujet très technique de la fabrication d’un bouclier thermique, les américains ne souhaitant pas trop partager leur savoir-faire en ce domaine.

Vous, vous maîtrisez le problème pour avoir fait faire des rentrées atmosphériques à vos spationautes, tout comme les russes, mais pas en mode « réutilisable », seulement en mode destructif, « abrasif » pour être précis.

Par ailleurs, les « tuiles » de la navette américaine sont réutilisables, parce qu’on peut les changer entre deux vols. En tout cas celles qui présentent des signes d’usure prématurée.

Or, les miennes sont d’un seul tenant, et réutilisables, en tout cas après un long vol hypersonique. Au pire, étant d’un seul tenant, il suffit de les démonter et d’en fabriquer à l’identique : Du coup, je n’ai besoin que d’un seul moule et d’un four assez grand pour les cuire, ce qui est nettement moins coûteux ! D’autant qu’on peut aussi se passer de moule en acier spécial et contourner le problème des retraits hydrauliques de la cuisson en utilisant des moules en résine ayant les mêmes caractéristiques hydrauliques que la céramique finale.

En bref, j’ai juste besoin d’une matrice en plâtre, de quelques résines assez faciles à trouver dans le commerce, et des constituants de la céramique finale, qu’on trouve aussi assez facilement chez n’importe quel quincaillier !

D’ailleurs, c’est votre civilisation qui a mis au point les faïences et porcelaines, les égyptiens ayant de leur côté inventé la cuisson de leurs briques qui servent pour le four.

Vous voyez, très simple et très peu coûteux, finalement !

À la limite, ce qui coûte le plus cher, hors le travail de conception, c’est le gaz pour cuire tout ça ! »

Rires et applaudissements.

Après traduction.

 

« Et pour tout vous dire, tout cela est assez éloigné des demandes de mon gouvernement relatif aux drones. Ce qui ne lui a pas plu non plus, mais en qualité d’industriel, je n’allais pas gâcher de l’argent alors que nous avons déjà deux constructeurs potentiels sur le sol national, pour un marché tellement étriqué que finalement nos armées se sont dotées de drones américains pour les opérations afghanes et j’imagine libyennes si l’ONU donne mandat demain de faire ! »

Fin de la séance…

 

C’est le directeur de l’académie qui met fin à la conférence en ouvrant le buffet situé à l’étage du dessous…

C’est fort la gloire : Des jeunes, et des jeunettes, assailliront Paul pour autographier qui un bout de papier, une photo, un vêtement, une casquette un long moment avant qu’il ne parvienne à se désaltérer grâce à une âme charitable qui lui apportera un jus de fruit bizarre et sucré : Pas une goutte d’alcool chez ces « cadets-là » !

Décollage pour un retour à Hong-Kong dans l’heure

 

C’est l’aspect le plus désagréable du retour : Les « patibulaires » qui ramènent Paul à Hong-Kong lui demande « gentiment » d’ingurgiter un godet d’un puissant laxatif.

Les chiens !

Paul a beau protester, s’indigner que la puce remise par la pseudo « Lulu » est restée à l’hôtel, rien n’y fait. Quand ils ont quelque chose en tête, c’est comme pour les chèvres Corses, il faut en passer par leurs 4 volontés.

Et Paul de faire quasiment le reste du voyage assis sur le trône de Neptune, pendant tout le vol et même au-delà. Il n’a pourtant plus rien dans la tuyauterie avant d’arriver à Hong-Kong, mais il est pris de violentes contractions durant les jours suivants, pratiquement jusqu’à son arrivée Tokyo, l’étape suivante.

Des chiens et des imbéciles.

Parce que non seulement ils l’ont fouillé avant le départ, ils l’ont vraisemblablement radiographié à l’aéroport en le faisant passer sous un portique spécial, mais qu’en plus, ils lui ont rendu sa menu-monnaie en Yuan comme d’un souvenir, piqué l’éventail mais pas les cartes postales !

Or, l’une d’elle contient une puce souple qui fera les délices des services de la CIA pendant plusieurs semaines…

Un militaire, ça restera un militaire, jusque dans sa tête, avec pas grand-chose dedans !

 

Bref, Paul revient furax et « handicapé » du boyau accueilli par « l’agent Hang » qui s’assure que tout s’est bien passé avant de rejoindre ses « fugitives » à l’hôtel.

« Vous direz à vos cousins chinois, que si je dois en chier autant à chaque fois que je reviens de chez eux, je ne suis pas près de remettre les pieds dans l’empire du milieu. Excusez-moi, il faut que j’y retourne. »

Les coréens le quittent en emportant les bracelets explosifs fixés aux chevilles des filles : Elles sont à nouveau libres et toujours volontaires pour la suite promise.

Qui commence d’ailleurs par un « trio infernal » entrecoupé de passages nombreux et obligés par les toilettes de la chambre d’hôtel.

 

(Aparté n° 37)

 

Quel pays : À cause du laxatif, ils ne peuvent même pas envisager d’aller dîner en ville avant 24 heures, renifler l’air et la misère de la « vie des rues », en attendant les papiers promis que « Monsieur Albert » est censé emporter jusqu’à eux pour leur permettre de reprendre leur périple vers le pays du soleil levant, suite du programme prévu avant d’arriver à San Francisco en fin de semaine !

 

Des papiers belges : Il ne prend pas de risques, « Monsieur Albert ».

« Vous savez que ces personnes sont des fugitives recherchées par toutes les polices du monde ? (riririri) Vous savez où elles se trouvent (riririri) ? »

Bien sûr qu’il sait.

« Elles ne le sont plus avec ces papiers. Et ça tombe bien, à part vous, elles et moi, personne ne sait qui elles sont, maintenant. Car j’en ai besoin pour la suite des opérations commandées par le « cabinet noir » de qui vous savez. »

Et de rajouter que désormais, si elles ne collaborent pas comme il convient, il ne sera pas très difficile de les arrêter sous leur nouvelle identité.

Comment savait-il qu’elles étaient prisonnières des chinois et comment a-t-il fait ?

Alors, de lui raconter comment il les a récupérées d’entre les mains des coréens.

 « Monsieur Albert, ce sont les coréens qui m’espionnent, vous êtes au courant, qui me l’ont dit. Et ça eut été confirmé par mes voisins du Mossad », invente-t-il.

« J’ai donc passé un marché à Londres avec eux, puisqu’ils m’ont dit aussi que leurs alliés chinois souhaitaient avoir la primeur du débriefing de mon vol circumterrestre.

Vous vous souvenez du plan de l’amirauté à ce sujet et pour lequel vous avez été mobilisé à Aubenas pour nous laisser sortir le prototype ? »

Il se souvient…

« J’en ai profité pour faire un tour sur leur J20 tellement ils sont persuadés que je peux les aider dans leur programme aérospatial.

Le tour sur le J20, c’est une idée du « cabinet noir » sur demande de la CIA. Vous suivez ? »

Il a du mal…

« Vous n’allez quand même pas travailler pour les chinetoques ? »

Quelle idée : « Ça m’étonnerait : Ils m’ont fait avaler un laxatif qui m’a mis l’intestin sans-dessus-dessous, pour me faire recracher un microfilm qu’une de leurs agents m’a refilé dans des circonstances que vos chastes oreilles ne sauraient ouïr.

Un piège assez grossier pour m’arrêter, je suppose. »

Enfin, comme ils ne sont pas revenus l’arrêter, on est en territoire de RPC jusqu’à Hong-Kong, c’est qu’ils n’ont rien trouvé à fouiller leurs chiottes et patauger dans sa diarrhée.

 

Hong-Kong/Tokyo, un peu moins de 4 heures de vol sur Japan Airlines International, avec séance d’autographes et visite de l’équipage après une annonce du commandant de bord de la présence de son illustre passager dans les rangs de fauteuils…

Et une heure de décalage horaire dans la vue, mais c’est supportable.

Re-tournée des instituts aérospatiaux du pays et quelques contacts avec les industriels locaux intéressés par les exploits circumterrestres de Paul.

Cécile et Stéphanie se montrent discrètes et prennent leur rôle d’assistantes avec sérieux, mais empêchent Paul de goûter de la Geisha : Un regret !

 

En revanche, Paul prend des contacts utiles pour fournir son catalogue de boissons fortes.

Il a à préparer les « Crus-promos » pour les universités et grandes écoles de l’occident et s’il est vrai que la distribution, d’une manière générale, est un peu compliquée au Japon avec mille intermédiaires du producteur au consommateur, avec ses grossistes de grossistes, ses semi-grossistes, ses sous-traitants, ses franchisés, ses agents et boutiques qui ne payent pas de mine, il commence à devenir champion du Saké.

C’est comme ça qu’il finit par comprendre que l’homo-sapiens, il fermente et distille à peu près n’importe quoi, n’importe où et depuis toujours.

Avec des feuilles d’agave, il fait de la tequila. L’ouzo et le raki sont des distillats d’anis alors que le pastis est issu de la fermentation de la même graine. Qu’avec des oranges on distille du triple sec, de l’abricot il en fait de l’abricotine. Avec des cerises il distille du kirsch. Avec des figues il fabrique de la boukha. Avec de simples poires, il invente la williamine et autres eaux-de-vie de poire, avec de la pomme du calvados (il en vendra pas mal sur les campus de la côte-ouest américaine). Quand il prend des prunes il en fera du rajkija ou de la damassine. Il transformera sans problème en rhum de la canne à sucre, en schnaps de vieilles pomme-de-terre, mais aussi de la vodka qu’on peut produire également à partir de betterave, de seigle et de froment. Le froment, il s’en sert aussi pour faire de l’aquavit. Avec du seigle et du maïs, il les utilise pour faire du whisky et du bourbon, alors qu’il savait déjà que c’est qu’avec de l’orge que l’on peut faire les meilleurs whiskies. Le raisin sert à faire du vin, mais le mauvais-vin donne de la grappa, du cognac ou de l’armagnac, ainsi que du pineau des Charentes, ou du brandy.

Le saké, c’est la seule boisson « forte » à ne pas être distillée.

C’est un alcool de riz qui est seulement fermenté, même si c’est « solide », façon « boisson d’homme », sans ça c’est du soju et ça vient de Corée !

Quant à dégotter des surplus à « déstocker » à vil prix en grande quantité pour en faire des « flacons-collectors », ce n’est pas joué…

 

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 04:02

Les origines du « 001 » … au « 003 »

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Qui pourrait le financer ?

« Pas mon pays et pas même l’Europe. EADS, le champion aéronautique de l’Europe n’en est qu’à imaginer un jet commercial capable de rallier Londres à Tokyo en 2 heures et quelques en passant au-dessus de vos têtes et en émettant que de la vapeur d’eau !

Les techniques sont semblables, similaires même, mais il ne va pas jusque dans les étoiles.

Je souhaite avoir des contacts avec des industriels, américains, russes, voire de votre propre pays, pour savoir qui ce projet peut éventuellement intéresser.

Ou peut-être avec des investisseurs dans un projet plus global de tourisme spatial, pourquoi pas ? Pour l’heure, je reste dans le vague et ouvert à toute proposition.

Car soyons sérieux, les débouchés commerciaux sont aujourd’hui inexistants et virtuels, et demain parfaitement aléatoires. »

 

Retour au côté technique : Le scramjet !

« Rien de fabuleux : Tout le principe tient dans les expérimentations de Leduc dans les années 50 et les équations d’écoulement d’un fluide supersonique de Bernoulli.

C’est comme les céramiques : Il n’y a pas de « secret », tout juste un calcul et un « tour de main », un know-how, apporté par vos ancêtres : Car qui a inventé la faïence et les céramiques, si ce n’est la Chine ? »

Et après le « 002 », s’il voit le jour et que des accords peuvent être mis en place ?

« Il y a effectivement un « 003 » dans ma tête, quelle que part. Un appareil autonome capable d’évoluer dans toutes les trois dimensions, y compris sur et sous l’eau. Propulsé par un moteur à inventer à particules accélérées.

Mais pour ça, il aura fallu maîtriser, produire et stocker, des énergies colossales : C’est donc juste un « beau rêve » pour le moment.

On a un long chemin à faire pour y parvenir, dans les miniaturisations et dans la conquête spatiale circumterrestre proche : Ce n’est au mieux que pour après-demain. Quand je serai mort et vous aussi. »

Étonnements bruyants dans l’assistance…

 

Les étudiants, partout dans le monde, ils ont soif de savoirs. Et ne s’encombrent pas d’impertinence.

À la question « Comment est né le prototype « 001 » et l’idée de sa performance autour de la Terre ? » Paul se fend d’un sourire.

« Il faut vous remettre dans notre situation d’il y a 4 ou 5 ans. Je dirige alors avec des équipes compétentes, une usine qui fabrique des propulseurs de missiles. On y broie des poudres qu’on agglomère selon des schémas bizarres pour assurer une combustion prédéfinie en poussée et en temps, qu’on livre à nos clients qui vont les « habiller » et équiper d’électronique et de commandes de vols, pour les futurs vecteurs d’explosif qu’on appelle missile.

À l’époque, les drones sont les prochains marchés de notre armée et nous recherchons de notre côté activement comment on peut les équiper de « nos » petites poudres en lieu et place des moteurs à poussée variable, adaptables à toutes les phases de vol.

La solution technique est assez simple : Il nous suffit d’y introduire un comburant liquide à débit variable dans la chambre de combustion faite d’un carburant solide ou l’inverse.

L’avantage est que l’ensemble est plus léger, parce que nous pouvons « chemiser » nos poudres servant de comburant/carburant avec des céramiques réfractaires. »

 

L’inconvénient c’est que les céramiques ont des résistances « en traction », quasi-nulles et comme une chambre de combustion reste un tube fermé avec un seul orifice, il lui faut quand même un support métallurgique pour ne pas exploser, même si on a pris l’habitude de protéger des hautes températures de combustion par des « chemises » en céramiques ou alliages réfractaires le col de la chambre de combustion et de la tuyère.

« Ce qui allège le dispositif pour les vols de longue durée comme dans un réacteur classique, mais devient parfaitement inutile pour des courtes périodes de combustion comme dans un missile qui ne dépasse jamais les quelques minutes.

C’était notre quadrature du cercle d’industriel ! »

C’est alors que Paul a repris les équations de vol d’une fusée, ou d’un missile.

« Vous n’êtes pas sans ignorer l’équation d’un vitesse finale d’un vecteur, quel qu’il soit, qui n’est qu’une approximation utile pour être égal à la vitesse d’éjection facteur du logarithme népérien du rapport des masses ! »

Rapport de la masse initiale sur la masse finale, c’est-à-dire globalement le carburant et sa quantité d’énergie calorique embarquée, plus les éléments de structure.

Plus on augmente ce rapport, plus la vitesse finale est élevée pour une vitesse d’éjection donnée.

« Notez que la vitesse d’éjection des gaz est elle-même dépendante du rapport des pressions entre la chambre de combustion et la pression de l’environnement, elle-même en rapport direct avec la quantité de gaz éjectée et fonction des températures de combustion, selon les lois de la thermodynamique appliquée. »

Le problème, c’est que la métallurgie n’accepte pas des températures très élevées et qu’au-delà de 4.000° C, de toute façon, tout matériel se transforme en plasma.

« On doit se contenter de ce que les métallurgistes savent faire de mieux avec leurs alliages spéciaux, eux-mêmes en général refroidis par les fluides de carburant cryogénique tel que l’hydrogène et l’oxygène liquide, pour éviter des modifications trop importantes des profils de la tuyère d’un moteur et notamment de leurs cols qu’on rétrécit à l’occasion pour augmenter la vitesse d’éjection des gaz.

Mais on ne va pas très loin avec des vitesses inférieures à 4 Km/s, sauf à utiliser du fluor. Or, celui-ci est systématiquement exclu car il est non-seulement corrosif, mais ses vapeurs sont également très toxiques : C’est un puissant réactif chimique.

Vous aurez aussi noté que l’hydrogène, il faut le fabriquer : Ce n’est jamais qu’un support chimique de « transfert d’énergie », qui combiné à l’oxygène ne donne que de la vapeur d’eau en restituant l’énergie qu’on y a mis pour le « craquer » d’avec, de l’eau par électrolyse, ou des combinaisons de réactifs à partir de polymères d’hydrocarbure.

Et pour ça et le refroidir, il faut toute une usine, en faisant très attention aux éventuelles fuites qu’il convient de prévenir, parce qu’une concentration de seulement 3 % d’hydrogène libre reste explosif dans l’atmosphère.

Notez aussi que l’hydrogène est un carburant peu commode, puisque très léger, qu’il convient de refroidir en permanence quand il est à l’état liquide, parce que qu’il chauffe tout seul dans ses cuves et s’évapore facilement.

Mais c’est celui qui a une impulsion spécifique la plus élevée. »

Bref, un casse-tête chimique et cryogénique pour un fuséologue.

 

« Je me suis donc penché sur les spécificités de carburant plus classiques, mais ai fait le même cheminement que mes petits camarades-ingénieurs. Il n’y a pas photo, l’emploi de l’hydrogène est le compromis technique le plus approprié pour des performances inégalées, sauf qu’il est totalement incompatible et pour un missile de longue attente en stand-by et de longue durée d’usage, et encore plus pour un drone ou un avion, dont on attend qu’il tienne l’air plusieurs heures d’affilée. Alors même que si son propulseur est anaérobique, il faudra aussi embarquer l’oxydant que tout autre moteur aérobic se procure en traversant l’atmosphère tout du long de son fonctionnement. »

Sauf que, sauf que, il faut aller plus loin.

« Notamment en utilisant les plasmas et les champs magnétiques de confinement dans la chambre de combustion et la tuyère.

Si on part du principe que nos céramiques réfractaires peuvent tenir indéfiniment des températures de l’ordre de 2.500 °C, sans la moindre déformation géométrique pour être « assises » sur des structures en acier qui encaissent alors les efforts de traction à température ambiante, il suffit de bobiner l’ensemble dans un fort champ électromagnétique capable de confiner le plasma, un peu comme dans un tokamak ou comme dans le projet Iter pour la fusion nucléaire. Le fluide à très haute température y circule pour être ensuite éjecté par la tuyère.

On obtient alors des vitesses d’éjection de plusieurs dizaines de kilomètres seconde, ce qui a l’avantage de fournir des poussées spécifiques très largement supérieures à l’hydrogène-oxygène et donc des emports de charges de carburant très inférieurs, dégradant le ratio du rapport des masses. On peut donc emmener une grosse charge avec peu de carburant pour des vitesses finales similaires à ce qu’on sait faire actuellement autrement ! »

 

Naturellement, c’est plus compliqué que ça : Qu’est-ce qui peut fournir autant d’énergie électromagnétique pour un confinement de plasma hyperpuissant ?

« Je suis donc parti à l’envers, à savoir le « Nivelle 003 », un engin spatial autonome en mettant de côté la « machine à énergie primaire », qui pourra être un mini-réacteur nucléaire, soit au plutonium, soit au thorium, soit encore à autre chose, couplé avec une série de condensateurs chargés de stocker de l’électricité et de la délivrer au moment du décollage et jusqu’à la mise en orbite.

Dès lors, la masse de l’engin devient nettement plus lourde, même en cas de miniaturisation, de l’ordre d’un bâtiment de 500 tonnes, la masse d’un petit-sous-marin ou d’une vedette côtière, avec pour seule matière à éjecter, à peu-près n’importe quoi qui soit un fluide. Du plomb fondu ou carrément de l’eau, du sable, peu importe puisqu’on le transforme en plasma dans la chambre de combustion du réacteur, sous impulsion électromagnétique du type des générateurs de Marx, comme vous en expérimentez en Chine, dans le générateur Quiangguang-I du NINT dans notre codification OTAN, pour Northwest Institute of Nuclear Technology, proche de Shaanxi ! »

Émotion dans les premiers rangs des officiels de la salle : Comment Paul sait-il ce genre de détail ?

 

« La poussée devient énorme, car même avec un rapport des masses proche de l’unité, rapporté à logarithme naturel, on obtient quand même un multiplicateur de presque 2,72 facteur d’une vitesse d’éjection de, mettons, seulement 20 Km/s, vous obtenez déjà une vitesse finale de 54 km/s presque 4 fois la troisième vitesse de libération, celle du système solaire qui est d’environ 13,8 Km/s ! »

Bref, de quoi aller et sortir de la gravité solaire, s’arrêter à proximité d’une autre planète, repartir à la même vitesse et ralentir assez en orbite terrestre avec suffisamment de matériaux à consommer pour une poussée largement suffisante.

« Parce que bon, il faut en revenir aussi aux fondamentaux : Une vitesse finale reste quand même, en mécanique classique, le fait d’une poussée exercée sur une masse facteur du temps de la poussée. Et que pour rester à des accélérations compatibles avec la physiologie humaine, disons 1 G, c’est largement suffisant, pendant une heure et demie… »

Donc, sur le papier, ça marche, à deux conditions : Trouver une énergie primaire embarquée assez compacte et emporter assez de « consommable » en soute pour fournir la poussée pendant un temps assez long à travers le moteur à plasma par rapport à la masse totale de l’engin, dispositif d’énergie primaire et charge utile inclus : Le moteur de drone idéal en somme.

 

« Néanmoins, il faut non seulement une chambre de combustion avec un fort champ électromagnétique, mais aussi des céramiques réfractaires qui tiennent la distance dans le temps.

D’où l’idée du « 001 » que de les tester en conditions réelles de fonctionnement, c’est-à-dire traversant un flux hypersonique, pour des hautes températures, au moins sur les bords d’attaque !

Voilà comment est né le prototype du Nivelle 001 : Assez bêtement, finalement ! »

Reste que pour la suite, il faudra mettre au point un prototype « 002 » et son bouclier de protection de rentrée dans l’atmosphère ainsi que les procédures adéquates et pour le prototype « 003 », il s’agira de tester un moteur à plasma, et, mettre au point la source d’énergie primaire embarquée !

« Que des défis à portée de main ! »

Applaudissements nourris à la fin de la traduction…

« Et quand je vous dis que ce sera l’engin capable de tout, il faut bien imaginer que cette énergie primaire et son moteur à plasma sera aussi capable de propulser l’engin sous l’eau, sur l’eau et dans l’atmosphère ! Un transporteur universel, en somme ! »

Standing ovation !

 

C’est alors le pourquoi du tour du monde ?

« Cet exploit a permis de vérifier que les céramiques tiennent à quelques plus de 1.000° C, le vingtième du carré du nombre de Mach atteint, rapporté à la température du fluide traversé mesurée en Kelvin, sans la moindre déformation, sans le moindre craquellement sans le moindre signe d’usure pour une navigation qui a duré plusieurs heures en conditions réelles et en continue.

Mais je vous rappelle aussi que c’est un « appât » à l’attention de toutes les forces armées du monde, pour venir m’autoriser à voler sur votre J20 jusque chez vous, demain espère-je d’autres appareils de cinquième génération, dont peut-être celui de vos voisins russes, et rapporter à mes autorités gouvernementales, comme je vous l’ai dit !

Je ne cache rien, je suis très officiellement en mission d’espionnage avec la bénédiction de votre propre gouvernement qui en profite, j’imagine, pour faire passer des « messages » à vos éventuels adversaires potentiels de demain.

Nous en avons déjà parlé. »

Et de rajouter que toutes ces données permettront aussi de vérifier la faisabilité du ZEHST d’EADS, qui sera présenté en maquette en juin prochain au salon du Bourget, qui de toute façon n’aura pas à atteindre de pareilles performances exothermiques.

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 04:02

Détour par l’Université.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Après ce vol sur le J 20, prototype du fleuron des avions de chasse de la Chine, un peu décevant mais Ô combien révélateur à la fois des progrès des ingénieurs chinois et de leurs faiblesses, ce qui n’est pas prévu, c’est qu’on emmène Paul dans le grand amphithéâtre de l’université attenante, un peu à l’écart des pistes de l’aérodrome. Il s’est ainsi retrouvé face à un bon millier d’étudiants et de cadets, certains en uniforme, jeunes et imberbes, d’autres aussi nombreux qu’en « civil » dont un petit nombre a été vu sur la piste ou hier soir.

Les tympans encore un peu martyrisés par les dépressions engendrées dans le cockpit de l’appareil dont ils sont si fiers des évolutions du pilote qui a manifestement « fait cracher » ses tripes au prototype de tout ce qu’il peut avoir dans le ventre dans les limites du domaine de vol connu, quelques courbettes et salamalecs plus tard, il en vient à être introduit sur l’immense estrade de l’amphithéâtre. En fait, on pourrait penser à un vrai théâtre reconverti en salle de cours magistral où, aux horaires vespéraux, se produiraient des troupes artistiques qu’aiment tant les chinois avec ses danses traditionnelles.

Il n’aura pas droit à ces agapes-là ce soir-là en ce lieu.

 

Ce qui semble être le directeur de l’académie, dont le nom reste imprononçable pour un francophone, du type à « coucher dehors avec un ticket de logement » en main et en bonne et due forme, présente son invité.

Paul se fait traduire par « Yi-tchu », du mandarin en anglais : Ce sera elle qui traduira de l’anglais en mandarin, mais les organisateurs ont aussi prévue une interprète « franco-chinois » qui ânonne un français approximatif.

Bref, il perd plus de la moitié du dire du monsieur si affable à son égard qui lui fait les honneurs de son pays devant ses étudiants.

 

« Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs… Jeunes gens !

Je suis très ému, à mon jeune âge, de me retrouver devant vous : Je ne sais pas qui de vous ou de moi sont les plus chanceux… »

Ça cafouille dans la traduction, alors il fait signe à « Yi-tchu » de s’approcher : Il parlera anglais, elle traduira et il reprend…

« Parce que pour tout vous dire, il n’y a même pas 15 ans, j’étais à votre place dans des écoles équivalentes à la vôtre, dans mon pays et dans quelques-unes de pays alliés du mien : Je n’imaginais pas une seule seconde que 15 ans plus tard, je ferai conférencier dans « l’Empire du milieu ».

Vous le savez peut-être, votre pays est vraiment très beau : Un vraie carte postale où l’on aimerait flâner.

Mais chacune et chacun le sait, je dois ce grand honneur de l’avoir entraperçu parce qu’il y a quelques semaines, je pilotais un prototype fabriqué dans mon pays, dans mes ateliers, pour un tour du monde complet et sans ravitaillement en douze heures… et trois minutes.

Chacune et chacun considère que c’est un exploit !

Pas du tout, pas du tout ! C’est à peine un calcul bien fait, de ses équations que j’imagine que vous avez tous en tête. Je n’ai jamais fait que les transposer de la feuille de papier à la réalité concrète : Un jeu d’enfant pour des étudiants comme vous, et je l’espère, dès demain.

 

Mais je ne suis pas venu pour en cueillir auprès de vous quelques gloires : En fait, ce n’est pas mon chemin, parce que je vise les étoiles. En revanche, les autorités de mon pays et je l’ai affirmé aux autorités de votre pays avant de venir jusqu’ici, ont souhaité que je vienne à vous sous ce prétexte pour vous… « espionner ».

Oui, vous espionner, venir « tester » vos avancées technologiques mieux que ce que les satellites-espions où des « informateurs » pourraient le rapporter sur dossier. Vous me montrez un avion, rien qu’en le voyant, forcément, je sais ce qu’il y a dedans et ce dont il est capable.

Et les autorités de votre pays y ont consenti et même m’ont laissé le piloter.

Merci très vivement, très chaleureusement et très sincèrement à tous !

 

En retour, je vais vous dire, ici et en avant-première, ce que je rapporterai à mes autorités politiques et militaires sur mon court séjour parmi vous et sur le J20, le fleuron de votre industrie aéronautique militaire.

Globalement, c’est un bon avion de ce que j’ai pu en voir. Mais il est trop lourd et pas assez puissant, question de motorisation, pour rivaliser avec ce que nous savons faire en occident.

Trop petit, ça veut dire pas assez « d’allonge », défaut rédhibitoire quand on ne maîtrise pas les techniques de ravitaillement en vol, défaut qui peut à peine être corrigé par la multiplication des bases et des escadrilles sur un territoire comme le vôtre qui est par ailleurs immense, même si l’essentiel de l’appareil économique de votre pays est cantonné sur sa bande côtière.

Pas assez puissant ça implique qu’il ne peut emporter qu’une charge militaire et des instruments de contre-mesure insuffisants. Que celle-ci aura donc une faiblesse dans sa capacité à frapper sa cible, à la neutraliser. Faiblesses qui peuvent être compensées, au moins partiellement et dans une première frappe par la multiplication des vecteurs, et jusqu’à saturation de la cible visée.

Ne vous leurrez pas : Cet avion est bon, mais il ne me semble pas assez véloce aux faibles altitudes et pas assez agile pour échapper aux défenses d’une cible bien préparée.

 

Votre pays doit fournir un gros effort militaire pour « faire peur ». Et je sais, rien qu’en regardant une carte, que vous vous sentez « sous la menace » : Formose, la Corée, la proximité relative du Japon, votre flanc sud encore en gestation d’une consolidation, vos immenses frontières nord et leurs peuples… « agités » dirons-nous, ne vous abritent de rien : Ce n’est pas avec 2,25 millions d’hommes en arme, dont on m’a dit qu’ils étaient en « réduction », comme partout dans le monde, que vous pourrez mener une politique militaire agressive de « surnombre ».

C’est vrai que ça peut faire peur vu d’occident : Bien des experts soulignent cette « immense armée ».

Mais c’est une naine. Avec un ratio la rapportant à votre population totale, même mon pays, si petit par rapport au vôtre, a déjà une armée doublement supérieure en nombre. Et pourtant, soyez convaincus que les français ne sont pas des belliqueux : C’est tout juste s’ils tiennent leur rang d’allié intégré à l’OTAN en envoyant quelques corps expéditionnaires en Afghanistan.

Parce qu’il faut une logistique impressionnante pour cela et c’est OTAN qui la lui fournit.

 

Votre armée reste une armée défensive : Vous ne maîtrisez pas la technologie du catapultage d’avions aéroportés alors que vous êtes capables de faire de l’interception de satellite. Vous maîtrisez l’arme nucléaire et quelques-uns de ses vecteurs, mais vous ne savez pas maîtriser les réacteurs nucléaires, ni sur votre porte-avions, ni dans vos sous-marins : Il faut dire que ce n’est pas un élément décisif dans une éventuelle guerre défensive, qui se mènerait à proximité de chez soi, naturellement.

Le J20 est lui-même et manifestement, une solution « copiée » du F 35 ou du F 22 américain, et les américains, notamment les lobbies militaires qui œuvrent au Pentagone en tirent profit pour réclamer toujours plus de budgets pour garder une avance technologique sur tout le monde. C’est d’ailleurs comme ça et leur « guerre des étoiles » qu’ils ont fait tomber le mur de Berlin sans tirer un seul coup de fusil !

Vous ne m’avez rien montré quant à la furtivité du J20. Mais j’ai lu des rapports sur vos tentatives d’espionnage des techniques américaines, dont j’ignore le détail de leurs mises au point.

 

Cessez de « copier » : Il y a des solutions différentes ! Faites preuve d’imagination.

Par exemple, les américains sont persuadés que mon avion expérimental, celui sur lequel j’ai fait ce fameux « tour du monde » à des vitesses hypersoniques, possède un « secret » qui lui permet de supporter des températures extrêmes sur les bords d’attaque des ailes.

Ce n’est d’ailleurs qu’une aile volante, cet engin.

Je vous rassure, il n’y a aucun secret qui ne soit déjà dans vos bouquins : Les américains ont été les premiers, pour leurs programmes spatiaux, de Mercury à la navette-spatiale, à avoir mis au point des céramiques assez réfractaires pour supporter des températures cinq fois supérieures à ce qu’a eu à encaisser mon prototype !

Je n’ai fait que reprendre ce que j’ai appris dans des amphithéâtres tels que celui où nous nous trouvons ce soir : Je n’ai rien inventé, on m’a tout appris et je n’ai fait que passer « du papier à la réalité » !

À vous d’en faire autant demain.

 

J’en profite aussi pour vous dire mon sentiment sur l’avenir militaire de votre pays : Jusque-là, je peux vous assurer qu’aucun pays au monde, absolument aucun, même pas les USA, n’envisage à un moment quelconque du futur, de remettre en cause votre indépendance ou celui de votre gouvernement.

En revanche, si vous ne le savez pas déjà, je vous confirme que les USA se considèrent comme le dépositaire et gardien du monde d’après-guerre mondial, des accords de Yalta.

Traumatisé par la guerre froide d’avec l’ex-URSS, ils en gardent une profonde aversion du communisme. Disons du communisme impérialiste.

Alors, ils poursuivent avec plus ou moins de bonheur, une politique contre-impérialiste qui se traduit par une présence militaire du type « canonnière » : Un incendie ici, ils appuieront toujours « leur diplomatie », quand ils estimeront leurs « intérêts vitaux » menacés, par la présence de systèmes d’armes, fixes ou navigants.

Ce qui n’a jamais empêché leurs échecs tant dans les montagnes afghanes ou les plaines d’Iran, qu’au Vietnam ou qu’en Corée, voire en Afrique : C’est un peuple-continent comme vous, qui n’aspire qu’à la paix, au commerce et à l’essor économique des populations.

Simplement, leurs voies ne sont pas les mêmes que les vôtres, par la force des circonstances et vos histoires réciproques.

 

Tendez la main vers la Paix, elle vous la rendra au centuple. N’ayez pas peur de l’avenir, gardez-vous de vous-mêmes, écoutez les aspirations de vos populations, anticipez-les si possibles et protégez-les au mieux de ce qu'elles peuvent endurer.

Pour ne pas l’avoir fait, je vous rappelle que le « bloc de l’est » est tombé tout seul.

Pour l’avoir fait, je vous rappelle que les britanniques vous ont rétrocédé plus que les îles concédées autour de Hong-Kong, là où ils ont été capables de bouter des Argentins revendicatifs à l’autre bout de l’océan.

 

Que l’Histoire et l’amitié des peuples préparent notre avenir commun sur cette si petite planète, c’est mon vœu ce jour devant vous ! »

 

Pas terrible se dit-il quand il en a fini.

Il ne va pas en faire des tartines non plus : Pour une improvisation en « terrain hostile », il ne faut pas lui en demander plus…

Tonnerre d’applaudissements après la fin de la traduction de sa logorrhée, suivi d’une « standing-ovation ».

Sympa les étudiants chinois.

 

Suit naturellement un jeu de question-réponse auquel Paul se plie volontiers…

Il refait pour la énième fois son baratin sur la conception du « 001 », un démonstrateur de 16 tonnes tout compris à l’origine, et sur les difficultés du profil de son vol circumterrestre, avec ses 30 tonnes de carburant.

« Cet avion, en fait, il ne sert à rien d’autre que de tester en conditions réelles les fameuses céramiques : Il ne vole bien que « toujours tout droit » devant lui ! C’est vous dire qu’il n’est absolument pas opérationnel. »

Et de faire la liste de ses défauts de conception.

 

« Je sais qu’il n’aura pas d’avenir. Je n’ai pas l’argent pour construire un second prototype. En revanche j’aimerai bien qu’il ait un grand-frère.

Je vais vous dire, le « 002 », si un jour il voit le jour, il aura tout son intrados en céramique, fait d’une seule pièce pour pouvoir éviter de perdre des tuiles comme la navette, et être capable de s’affranchir du mur de la chaleur en rentrée atmosphérique.

Vous imaginez, un appareil qui descend normalement mais qui doit atterrir sur le dos pour éviter de mettre les trappes du train d’atterrissage sur l’intrados ? »

Non bien sûr.

« Eh bien moi si ! C’est la seule façon logique pour éviter les accidents et défaillances dans ce parcours crucial de la rentrée dans l’atmosphère lancé à Mach 25. Car le « 002 », il ira en orbite d’un seul tenant, vraisemblablement avec un « porteur » pour s’affranchir de la première dizaine de kilomètres de couche dense de l’atmosphère : Je ne sais pas encore comment.

Je ne sais pas encore si il sera assisté de booster, mais en tout cas, je ne vois pas d’autres solution fiable pour son retour sur Terre. »

 

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 04:02

Première sur le J20

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Atterrissage en fin de journée jusqu’au pied de vastes usines dans la banlieue de Chengdu, ville où prospèrent des conglomérats internationaux du BTP, dont des géants français et où il est accueilli par une forte délégation d’uniformes-mao et tout autant d’uniformes de l’armée. Là encore, on lui fait faire le tour des installations et ateliers.

Jusqu’à lui montrer son futur bureau, dans un bâtiment attenant !

« On nous a dit que le prototype « OO2 » devait disposer d’un grand four pour y cuire ses céramiques. Grand comment ? ». C’est au moment de redescendre au niveau zéro pour lui montrer un vaste hangar vide… Largement de quoi y installer un ou plusieurs fours et d’y adjoindre un atelier de montage débouchant directement sur la piste annexe.

« C’est bien trop grand. Il faut que vous veniez visiter notre usine à Aubenas… Si mon gouvernement y consent ! »

La blonde a disparu de son horizon depuis un moment, et on le pousse dans une limousine luxueuse pour aller dîner au « palais du peuple », honorer de son auguste présence de héros de l’aviation contemporaine les quelques autorités locales rassemblées pour l’occasion.

Re-toasts portés « à la paix dans le monde » et autres, avec courbettes d’usage au moment des présentations.

Là, on y cause assez peu du dernier vol du « 001 », un peu plus du projet du « 002 », mais aussi de géopolitique.

 

Les chinois ne comprennent pas, ou font semblant de ne pas comprendre, pourquoi les américains sont si agressifs à leur égard, malgré le bon climat de la visite de 2009 du Président Obama.

C’est que se prépare déjà le prochain sommet du Pacifique, prévu pour novembre suivant…

« Vous avez sous les armes 2,250 millions hommes, vous dépensez 112 milliards de dollars, pour vous équiper… » soit 1,6% du PIB, lui fait-on remarquer en anglais directement depuis une table toute proche…

« …7.180 chars, 4.560 blindés, 3.400 avions, 480 hélicoptères, 132 navires de guerres et 258 autres bâtiments de support (logistique, bâtiments amphibies, etc.…) dont un porte-avions racheté aux Russes, des sous-marins qui jouent à cache-cache au milieu des escadres de la 7èmeflotte. Vous êtes capables de simuler la guerre jusqu’aux limites des eaux territoriales de Taipeh, il faut compter avec environ 400 munitions nucléaires, une trentaine d'ICBM et de SLBM, 100 missiles de portée intermédiaires, 600 missiles balistiques moyenne portée pointés sur Taïwan, vous pensez bien que vous représentez une menace pour les USA qui se considère encore comme le « gendarme de la paix mondiale » depuis les accords de Yalta ! »

Ce à quoi ils répondent qu’ils n’ont pas été conviés à Yalta qui ne concerne que le partage de l’Europe et ont à gérer et assurer la sécurité de 1,350 milliard de concitoyens, distribués en 54 « nationalités » et 7 religions, sur une étendue de 5.000 km d’un point à un autre des frontières. Il leur faut défendre 14.000 km de côtes, 4.195 km de frontières avec leur voisin russe, 3.380 km avec l’Inde et un peu moins avec tous les autres pays réunis, plus près de 5.000 îles à protéger.

Et que le fameux « porte-avions » sera bientôt ouvert aux touristes pour être transformé en hôtel de luxe flottant !

« Croyez-vous que ce soit suffisant, alors que l’armée de votre pays compte 241.000 hommes en arme, que vous dépensez l’équivalent 65,74 milliards de dollars US soit 2,2% de votre PIB, hors votre gendarmerie, et le tout pour seulement 63 millions d’habitants ? »

Rapporté à l’individu, effectivement 3,82 militaires pour 1.000, et 1.040 dollars US par résident en France, alors qu’en Chine, c’est 82 dollars par habitant et 1,66 militaire pour 1.000 citoyens…

Lequel des deux pays est potentiellement le plus belliqueux ?

« De plus, vous n’avez pas un Cuba sous votre nez comme nous les cousins de Taipeh, ni un porte-avions ancré aux portes du havre comme nous le Japon, le régime de Séoul, ou Okinawa ! » fait le traducteur…

« Je sais bien », lâche Paul. « Pourtant, et malgré les apparences, je reste persuadé que les américains n’envisagent même pas de soutenir une guerre contre vous, même hors de toute munition de destruction massive ! Sauf si vous les agressez. »

« N’imaginez pas l’inimaginable : Je n’y connais rien en politique économique, mais il me paraît assez évident que votre politique de fermeté du Yuan, détruit la classe moyenne des USA et même d’Europe. Vous, vous avez compris que sans cette classe moyenne, puisque vous êtes en train d’en créer une de toute pièce, il n’y a pas d’avenir économique pour un pays.

Je rentre des USA et je vais y retourner pour éventuellement nouer des relations avec leurs constructeurs aéronautiques. Et j’ai pu noter la misère grandissante du peuple des middle-class américaines, qui s’étend en Europe et en Asie du sud-est par contagion. »

Ça, c’est la faute aux spéculateurs financiers qui ne peuvent justement pas spéculer sur le Yuan : « Et notre gouvernement a suffisamment de réserve de dollars pour faire face à ce type de parasitisme destructeur capitalistique ! »

Bien vu…

« Ce matin encore j’étais à Hong-Kong dont vous devez savoir que l’activité du port a été durement touchée par la crise de l’année dernière, que ses milieux financiers commencent à douter d’une nouvelle crise.

Vous le savez bien et il faut aussi comprendre les « peurs » du « petit-peuple » qui voit en vous un « péril », notion reprise depuis peu jusque dans mon pays à moi.

Je n’y peux rien. »

 

Une « huile » se lève et demande pourquoi, au lieu d’aller travailler aux USA, il ne viendrait pas faire ses céramiques ici-même : « Vous avez vu les installations que nous pourrions mettre à votre disposition », rajoute le traducteur.

« C’est très tentant, absolument et par avance je vous en remercie. J’ai une idée des efforts qu’il vous a fallu y consacrer. Mais pour l’heure, il nous faut lever deux contraintes :

Mon gouvernement. Je ne sais pas s’il me laissera faire. Je suis d’abord citoyen français avant que d’être un jour un ingénieur apatride, formé à l’école polytechnique française, cadre supérieur responsable d’entreprises françaises où je viens de payer un paquet d’impôt en retour.

Je ne me vois pas encore dans la peau d’un… « transfuge » et je reste persuadé que nos alliés américains ont les moyens de m’occire jusque chez vous à n’importe quel moment.

Mort, je ne serai plus d’aucune utilité pour personne. »

Et c’est lui qui vit dans un pays de libre-échangisme et de la liberté d’installation ?

« Deuxièmement, je ne sais pas encore si je peux trouver sur place des compétences indispensables à œuvrer chez vous ou si je peux emmener jusqu’ici les meilleurs d’entre chez moi : Un homme seul ne peut pas grand-chose, vous le savez aussi bien que moi ! »

Ils ont les meilleurs ingénieurs du monde !

« Demain, nous vous avons promis de vous faire voler sur l’avion que vous êtes venu espionner pour le compte de vos alliés américains. Nos ingénieurs ont transformé et testé un prototype monoplace en biplace rien que pour vous en moins de deux semaines.

C’est dire s’ils savent travailler. »

Paul n’en doute pas.

« C’est une partie des éléments à prendre en compte, je n’en discute pas ! Mais ça prendra du temps. »

La soirée s’éternise un peu de façon plus confraternelle avant qu’on ne l’accompagne à son hôtel, le « Binjiang-Hotel » à quelques minutes de limousine du bâtiment où il vient d’être reçu.

Vaste chambre confortable avec vue sur le boulevard parcouru en tous sens par une circulation automobile dense qui se raréfie au fil de la nuit qui avance et devient fraîche.

Le tourisme nocturne, une autre fois.

 

D’autant qu’une « surprise » passe le nez en travers de la porte de la chambre, entre à la volée et referme silencieusement la porte non sans avoir vérifié qu’elle n’a pas été vue.

Une eurasienne, les cheveux teintés façon « blondasse-pouffiasse » qui d’emblée se présente :

« Lulu ! »

Surpris, il réplique par la formule convenue : « Monsieur Paul ». Et puis un silence alors qu’elle s’avance les yeux noirs et brillants de mille folies lubriques.

Ce n’est pas du français avec un accent allemand, mais bien plus de l’ânonnement de français avec un fort accent chinois, ou sino-polonais, il ne sait pas.

« Comment va la tour Eiffel ? »

« Va » et pas « se porter » ? Une mauvaise traduction de l’anglais qui parfois ignore ce genre de nuance ?

N’était-ce pourtant pas les seuls mots de français que son contact devait savoir ânonner, avec « bonjour-oui-non-merci » ?

Dans ses doutes, pas la bonne personne, pas la bonne locution, pas le bon accent, il répond quand même la phrase convenue : « Eh bien on va convenir qu’elle étincelle de mille feux tous les soirs pendant 10 minutes ! »

Très bien semble dire la demoiselle. « On m’a dit que vous étiez un « bon coup ». J’ai pu me libérer pour quelques-heures. Mon mari est en déplacement » fait-elle, laissant augurer qu’elle a tout le temps nécessaire à la suite prévisible, en éteignant les lumières pour se glisser contre lui en l’entraînant vers le lit tout en lui roulant une pelle monstrueuse à laquelle il répond de son meilleur savoir-faire.

C’est quoi ce cirque ?

«  : Il faut chuchoter, il y a des micros et des caméras ! »

Alors c’est en chuchotant qu’elle lui passe en douce ce qui semble être une puce électronique dans la bouche avec consigne de l’avaler.

La folle.

Il fait semblant d’obéir, mais alors qu’elle lui enfile un préservatif tout en caressant sa verge tendue, il laisse tomber la puce sur la moquette.

 

(Aparté n° 36)

 

Les « bruyants » chuchotis terminés, la dame s’en va en silence non sans un remerciement des lèvres ravies posées sur les siennes et un discret « Merci ! » en chinois. Et Paul se décide à s’endormir sans se lever ni allumer : Demain il fera jour, il aura l’occasion de vérifier ce qu’elle a pu lui donner.

Grand bien lui en prend : Il vire la chip dans le tiroir de la table de nuit et après s’être douché, habillé et pris un thé comme toute boisson au bar de l’hôtel où il retrouve une petite délégation d’ingénieurs et de militaires, dont la « grande-blonde » repérée la veille. Pour partager le thé.

Parce que la café, prévient la blonde en anglais « Il est aussi dégueulasse que celui des américains ».

Le thé est effectivement très parfumé.

« Vous n’avez pas encore pris votre décision, je suppose. Vous verrez, nous avons des équipes et des équipements de toute première qualité. Vous serez séduit ! » lui glisse quand même l’un des « happy-few » vu hier soir.

Bref, il est le bienvenu en Chine Populaire, quand il le veut.

Peut-il faire quelques achats en ville avant de la quitter ?

Oui, mais que des souvenirs et en compagnie des sbires de l’armée : « Pas d’autres contacts ! ». « Si vous cherchez quelques souvenirs à ramener à votre épouse ou vos enfants, vous trouverez cela un peu plus loin à droite en sortant. Essayez la troisième boutique sur la gauche, de ma part ! », lui fait la grande blonde en anglais.

Et c’est en uniforme rutilant qu’il parcoure alors un peu les rues de la ville à pied dans son uniforme, encadré de près par ses « gardes-de-son-corps » qui l’informeront régulièrement, avec des signes sur la montre et des gestes des doigts et des mains, qu’il est attendu dans moins de 40 minutes : Pas un mot d’anglais, bien sûr, pour ceux-là.

 

C’est là, le long du boulevard, qu’il trouve les boutiquiers de souvenirs et cartes postales pour touristes annoncés.

Toujours suivi de près par sa petite troupe de gardes du corps, il entre dans la première, accueilli comme le messie par la vendeuse qui s’en arrête d’apprêter sa devanture.

Ressort, va à la seconde. Puis pousse jusqu’à la troisième.

Mêmes courbettes affables.

« Lulu ? »

La fille ne répond pas mais va chercher dans l’arrière-boutique un chinois sans âge.

« Post-card, post-card ! » et il lui en sort un paquet de son présentoir en devanture devant les body-guards amusés, représentant les points touristiques du pays qui semble avoir un immense intérêt à ses yeux.

Paul en choisit quelques-unes et paye en Hong-Kong dollars qu’il a pu conserver dans l’avion du voyage-aller.

Au moment de rendre la monnaie en Yuan, l’homme en rajoute une sortie de son tiroir-caisse et ils prennent congés avec de grand sourire et multitudes de courbettes.

Pour donner le change, il fait une quatrième boutique, y achète un bel éventail en nacre, encore quelques autres cartes postales et rebrousse chemin, toujours escorté par sa troupe.

Une fois arrivé au pied de l’hôtel, ceux-ci insistant, il leur remet les objets achetés pour qu’ils les examinent en détail avant de les remettre dans sa poche et de se laisser conduire à l’aéroport.

Almont sera content… S’il parvient à retrouver ses « fugitives » à Hong-Kong.

 

Le biplace, sa silhouette élancée, son bulbe de verrière allongé et rehaussé sur l’arrière est sur le tarmac. Une demi-heure plus tard, après avoir revêtue une combinaison anti-G pressurisée, il est en bout de piste après avoir été accueilli à bras ouvert par un pilote d’essai aux yeux bridés qui s’installe à l’arrière et maîtrise l’anglais avec un fort accent.

Un bolide. Mais les 32 tonnes de poussée n’y sont pas. Pourtant la postcombustion est lancée à faire vibrer tout l’engin dans un tonnerre de décibels.

Le plan canard fait merveille : L’avion cabre vite, « tourne » à envoyer le sang dans les jambes, à la limite du voile-noir.

Puis le gars tire une chandelle de plusieurs minutes pour crever la couche nuageuse à en découvrir un soleil éclatant qui éclaire les premiers contreforts du massif de l’Himalaya au loin vers l’ouest.

Manifestement, il veut en lui mettre plein la vue avec son joujou.

Mais celui-ci met du temps à monter à 30.000 pieds : On est loin des performances accréditées…

Vol en pallier, Paul prend la main pour faire une série de tonneaux, à droite puis à gauche : Commandes de vol souples, évolutions rapides. Ils sont à Mach 1,7, mais sans la postcombustion : Le rythme de la « super-croisière » !

« Good ! Very good ! »

Et ils reviennent en pente douce, où son pilote ne manque pas de faire des dérapages, des lacets, soutenus avec les dérives pivotantes mais sans user des tuyères à axe pivotant : C’est impressionnant, même si Paul note que l’indicateur de cap ne vire pas aussi vite que ça, l’avion volant alors « en crabe ».

Paul reprend la main à sa demande, pour caler le stabilisateur d’altitude, moteurs réduits et voir le zinc lever le nez au fur et à mesure que la vitesse s’épuise.

Là encore, les commandes sont stables, mais l’expérience n’aboutit pas, son pilote remet les gaz et reprend la main avant le déclenchement de l’alarme de décrochage.

« C’est encore un prototype unique. On ne va pas le perdre pour sa deuxième sortie ! »

Explication fort logique.

 

Retour cabré à 18° tout sorti, commandes semblant un peu molle malgré le plan canard qui s’agite en tous sens avec rapidité (ils maîtrisent les commande électriques), le pilote touche d’un « kiss-landing » impeccable et stoppe sa machine au tiers de piste sans forcer sur les freins, ni utiliser le parachute de queue, avant de rentrer au parking où ils sont accueillis avec de larges sourires satisfaits auxquels répond Paul, encore assourdi par la dépression des hautes altitudes.

 

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 04:02

Premiers pas dans l’empire du milieu

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

« Je vous ai rachetées ! 100.000 dollars comptant. Parce que j’ai besoin de vous ! »

Enfin, qu’elles se rappellent bien : D’une seule seulement, l’autre elle finit entre les mains de la police. 100.000 dollars pour deux rebuts de la société, rejetées, recherchées, parias du monde des civilisés ?

Il doit être totalement fou.

« J’ai trois missions à vous confier. Après je vous fournis une nouvelle identité, des papiers en règle, votre liberté et 10.000 euros chacune si vous me suivez. »

C’est ça : Complétement cinglé !

De quoi s’agit-il, se reprend Stéphanie en premier ?

« On se casse d’ici. Je vous veux, ou au moins une, à New-York ou Washington « opérationnelles » d’ici la fin du mois. Il s’agit de piéger cet homme-là. » Et il sort la photo du banquier des pauvres et autres États en faillite.

« Il s’agit de le violer s’il le faut, mais je veux des photos bien dégueulasses et quelques traces physiques nouvelles bien apparentes sur le visage. »

Il ne préfère pas un bon coup de cutter à lui en couper les parties génitales ?

« C’est une hypothèse : On m’a suggéré que vous le mordiez à lui en couper un bout, que ça en fera des vacances pour beaucoup de ses victimes. C’est vous qui verrez sur le moment. Mais il n’est pas question de le tuer. On ne veut pas d’un martyre, mais d’un homme-fini. »

Et pourquoi ?

« Secret-défense. Ne posez pas la question ! »

 

Bon. Et on organise ça comment ?

« Je me ballade tout le reste du mois de mars et un bout du mois d’avril aux USA après notre prochaine étape au Japon. Je vous mettrai en contact avec qui vous épaulera pour l’intendance. On a un mois ou deux pour faire le coup et rentrer en France.

Deuxième mission, ce type-là ! » Et il montre une vieille photo de Parepoux.

« L’inconvénient, c’est que je ne sais pas encore où il crèche. Ni le sort qu’il faudra lui réserver. On aura à décider sur place le moment venu. 

Troisième et dernier homme, celui-là : On ne veut pas qu’il soit réélu sénateur. Là encore, je n’ai pas de précision quant aux détails de l’opération. On avisera sur place, mais celui-là, je sais où le trouver. Les prochaines élections sénatoriales, c’est pour septembre. Donc intervention avant l’été. »

Il s’agit de les occire ?

Aucunement et jamais.

« À partir de maintenant, vous ne tuez plus personne, jamais ! Et, à part pour le premier, où je n’ai pas d’autres solutions que d’éviter de le tuer, ce qui est impératif je vous le rappelle, plus d’acte de violence dans votre vie, ou je ne pourrai plus rien pour vous éviter la prison.

C’est bien compris ?

Si par hasard il y violence, ce sera soit en état de légitime-défense, mais là encore ce n’est pas moi qui en jugerai mais les magistrats que vous connaissez bien et qui seront ravis de vous revoir les fréquenter sur l’île de la cité que vous connaissez, soit par procuration. »

Et c’est quoi la « violence par procuration » ?

« Vous ne faites pas vous-même, vous faites faire par des locaux pour « x » ou « y » raisons parfaitement valables pour qu’un juge et les flics s’y laissent prendre. »

La première leçon de « Monsieur Albert »…

 

Autrement dit, on fournit un mobile, des armes et du fric à un exécuteur « légitime » façon « Colonel Frank » qu’elles ne connaissent pas mais dont Paul sait comment il opérait depuis les « aveux » de Liamone à la juge Trois Dom et à Scorff, et on se planque loin et derrière plein d’alibis pour se couvrir en cas de pépin, en restant tout du long de la préparation le plus discret possible.

« Simple quoi ! Tu nous expliqueras. Pour moi c’est d’accord. Parce que là, j’ai pris goût à ta bite et que je suis encore en manque depuis si longtemps ! » lance Cécile la criminelle.

« Pour moi aussi : Je suis en manque, même si tu ne corresponds pas tout-à-fait à mes fantasmes et idéaux-masculins : Ça reste quand même bien bon, mais… !

Mais tu nous promets papiers, pognon et liberté après ? Tu es sûr, parce que moi, je n’ai pas la reconnaissance du ventre et si tu ne tiens pas parole, je te troue le cuir jusqu’au plus profond du cœur ! »

Voilà Paul prévenu.

« Je vous ai bien tirées de votre merdier, jusque-là. Mais bon ça m’arrange, parce que le petit marché dans lequel j’ai embringué les coréens sur vos cas personnels, va beaucoup plus loin, et c’est dans l’intérêt supérieur de la Nation ! »

Il n’en dira pas plus, d’ailleurs, l’intérêt supérieur de la Nation, quel qu’il soit, elles n’en ont rien à battre. Tout ce qu’il leur demande, c’est le « secret-absolu » sur toutes ces activités futures.

Elles, elles sont épuisées, mais ont droit à une nouvelle séance de « rentre-dedans » débridée avant de s’endormir.

 

(Aparté n°35)

 

Elles resteront consignées dans la chambre le lendemain, quand Paul est en revanche debout aux aurores après une deuxième « courte nuit » pour son passage vers Xuzhou en jet privé, accompagné d’agents des services secrets de la RPC (République Populaire de Chine).

Dans l’avion, il y reçoit des consignes de sécurité : Pas de photo, pas d’appareil d’enregistrement, ni vidéo ni vocaux, pas de valise ni de sac. Tout lui sera fourni sur place.

Il est d’ailleurs prié de se changer dans les toilettes de l’avion, y compris chaussures-chaussettes et sous-vêtements tout propre, pour revêtir un uniforme neuf de l’armée de l’air chinoise de « Shang Xiao » (上校, en chinois dans le texte), avec deux étoiles, autrement dit de « Dirigeant aîné de champ », l’équivalent du grade de Colonel, pour devenir officier honoraire dudit corps sur-le-champ.

Mais on ne manque pas de lui rappeler que les grades n’existent en Chine que depuis 1988, après une longue période d’abolition voulue par « Grand Timonier » dans les années 60 à l’occasion de la grande « Révolution culturelle ».

Naturellement, aucun contact en dehors de ceux des personnels autorisés et pas de document à ramener hors de ceux qui lui seront éventuellement remis par des officiels autorisés.

Consignes traduites laborieusement par un traducteur au nom imprononçable, du mandarin en français, détaché du ministère provincial du tourisme, la tête patibulaire au moins autant que le camarade-officier détaché du ministère de la propagande qui supervise l’opération.

On lui explique aussi le détail de ces deux journées consenties par leurs gouvernements respectifs.

Accueil par la promo des élèves-pilotes sur la base de Xuzhou à la descente de l’avion.

Présentation des cadres et de la base.

Visite des installations, puis déjeuner sur place organisé par l’armée de l’air.

Ensuite, envol pour la grande ville construite en cercles concentriques de Chengdu, plus au nord dans les grandes plaines de Chine centrale, au pied des massifs himalayens, pour une présentation des usines aéronautiques du pays.

Dîner avec les autorités locales au « palais du peuple », qui se révéleront pour partie être venues de Pékin.

Nuit et petit déjeuner américain au « Binjiang Hotel » situé en centre-ville avec une petite équipe de l’usine pour quelques échanges culturels… et techniques.

Et, le lendemain, retour à la base pour un vol sur l’unique J20 version biplace double commande, déjeuner offert à l’université locale et conférence devant les étudiants.

Décollage en milieu d’après-midi pour un retour à direct Hong-Kong au soir.

Le tout pour démontrer la bonne volonté du pays d’accueil pour le futur « 002 »…

Sympathique ambiance à prévoir.

 

« Je ne pourrai pas faire un peu de shopping en vos lieux touristiques ? Ou visiter la région ? »

Non. Peut-être en matinée demain, un tour de la ville avant de reprendre la voiture. De toute façon, il ne se déplace pas seul, sans être escorté par un officier accrédité.

C’est beau la vraie confiance…

Vraiment dommage pense Paul : La première étape est située dans une région très touristique pour y receler toutes ses merveilles géologiques qu’on voit souvent en carte postale, ses rizières à flanc de colline du point bas jusqu’au sommet, ses pains de sucre recouvert de végétation luxuriante dans les vallées, déchirant les brumes tropicales de loin en loin, ses populations bigarrées… ses jeunes-filles en fleur au sourire avenant sous leurs chapeaux de pailles typiques de ses régions.

 

L’accueil des cadets est superbe. Seul bémol, la Marseillaise est un peu écorchée, avec des mesures oubliées. Paul prend un plaisir certain à « la revue des troupes » bien alignées, dans son uniforme austère de couleur bleu électrique tout neuf, gants blancs saluant « à la casquette », façon poêle à frire de plus petite dimension que celle des biffins de l’Armée rouge…

Puis, c’est la visite de la base, des hangars vidés pour la circonstance, hors un J20 monoplace dont il fait le tour une première fois, et des ateliers attenants et bien rangés.

Un engin d’une longueur approximative de 20/22 mètres, 12 à 13 mètres d’envergure pour une hauteur d’un peu plus de 4 mètres, bimoteur à section de sortie de tuyère variable, un plan « canard-delta » situé derrière le poste de pilotage, ailes delta d’à peu près 60 m², dont on lui dit qu’il pèse 17 tonnes à vide pour une masse au décollage de 36 tonnes, propulsé par deux moteurs saturn 117/S qui sont donnés pour 32 tonnes de poussée en postcombustion.

De quoi filer vite (Mach 2,5 lui dira-t-on), monter haut (autour du niveau 650) et dont on lui affirme qu’en mode subsonique il peut parcourir 5.500 km, pour un rayon d’action de combat « bas-haut-bas » de 2.000 km, et « haut-bas-haut » de 1.300 km pour des attaques au sol : Un engin multi-rôles, donc…

Ce qui est frappant, c’est qu’avec ses entrées d’air en parallélépipède sous le ventre, ses soutes internes situées entre les moteurs, hors les double-dérives en dièdre et inclinées, un peu plus courtes et pivotantes, c’est quasiment le frère jumeau du F 35 américain qui lui n’a qu’un seul moteur, plus trapu et plus haut, lui !

De la belle œuvre d’espionnage ?

 

« Nous avons nos propres bureaux d’ingénieurs. Ils restent ouverts à toutes les solutions aérodynamiques les plus avancées… »

Tu parles Charles !

Et question « furtivité » radar ? Il n’y aucune trappe biseautée en chevron, comme on en trouve sur le F 22.

« On prête beaucoup à notre nouveau chasseur… »

Du lard ou du cochon ?

Pour l’heure il n’en saura pas plus : Il est question de rejoindre rapidement le mess.

On s’y échange les traditionnels toasts de bienvenue, de paix dans le monde, de fraternité des peuples, des frères d’armes aériennes et les « cadets » en veulent un peu plus sur les « combats aériens ».

Paul se fend de ses souvenirs d’Afghanistan, de l’époque où il a gardé le sobriquet « Charlotte », nom de code de sa patrouille, de quelques anecdotes d’appontages, des missions inutiles, pour finir par raconter qu’il a rendu ses galons quand on l’a remisé à la garde des sites des essais nucléaires dans le Pacifique sud où il ne se passe décidément rien d’utile pour la patrie.

« Il faut savoir obéir. Et comme mon temps avait été dépassé, j’ai rempilé dans l’industrie aéronautique, pour finalement m’occuper de fabriquer des propulseurs pour missiles. »

Et est abordé son vol historique par les deux pôles : Ils n’attendaient que ça pour lui poser tout un tas de questions sur ce périple et ses dangers, sur le prototype, sa conception et ses performances.

« Le plus grand danger à affronter, c’était l’éventuelle panne d’un moteur. Nous en avons eu une parce qu’on avait coupé par mégarde l’alimentation en kérosène. Mais on a pu récupérer l’engin qui reste vraiment très sain en haute altitude. Pas en basse. »

Parce que oui, il n’y avait pas d’aéroport de dégagement sur le trajet Pacifique.

« Remarquez, comme on avait averti toutes les autorités aériennes, y compris les vôtres, les américains qui nous ont vu passer sur leur réseau NORAD, nous suivaient et avaient disposé quelques navires tout du long du Pacifique, et j’imagine que votre marine avait dû détourner quelques navires dotés de moyens de détection pour nous repérer et vérifier nos dires, dans quelques parties du grand océan. On n’était pas perdu, en somme ! »

Rires à la fin de la traduction.

Pour le retour du pôle sud, de toute façon, il fallait survoler tout le continent africain : Sans problème.

Le prototype ? Un engin unique, juste destiné à tester en condition réelle les céramiques réfractaires.

Les céramiques ?

 

« Mais je n’ai rien à vous apprendre sur le sujet : Vos ancêtres en ont inventé ici même le procédé de fabrication depuis des siècles ! »

Rires à la fin de la traduction.

Ambiance sympathique. Courbettes de salutation et séparation : Il faut reprendre l’avion pour Chengdu, la ville-berceau du J20, avec quelques passagers nouveaux qui avaient fait le voyage en sens inverse pour accueillir Paul.

Naturellement, Paul repère une « grande blonde » annoncée par Almont. Mais s’ils échangent quelques mots devant un parterre de témoins, en anglais, épiés comme des tourtereaux que l’on veut piéger, ils n’échangent pas pour autant leurs « mots de passe ».

Et c’est l’envol vers Chengdu avec les quelques ingénieurs, dont la « grande blonde » qu’il évite du regard.

Et réciproquement.

 

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 04:02

Chaud début de tournée en Chine

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Ce n’est que lendemain, après qu’elle ait récupéré un peu, que Paul emmène Florence d’abord au Kremlin-Bicêtre pour faire la connaissance des locaux et de Barbara, qui s’installe petit-à petit.

N’ayant pas d’atelier pour travailler, elle décide de s’installer au second étage, sous la terrasse pour y poser ses crayons : Le lieu où Paul souhaitait poser son propre bureau…

Et c’est là, qu’après une série devenue assez classique avec elle, après avoir tendu ses lèvres vers celles de Paul tout en se détournant, mais en l’attirant quand même vers un mur, tout en le repoussant pour mieux écarter les jambes, qu’il découvre aussi que la dame, hé bien elle ferme les yeux « pendant » non sans s’être excusée de sa hardiesse incommensurable, avant, pendant et après, même si ce n’est pas ce qu’elle veut dire.

 

(Aparté n° 33)

 

Parce qu’elle expliquera plus tard, qu’autrefois à Calvi, si elle en mourrait d’envie à chacun des passages de Paul, elle ne voulait rien en voir se pensant « liée » par serment avec son « futur-ex-futur ».

Désormais, elle n’est liée avec personne, ayant tout juste eu une aventure qu’après sa séparation d’avec qui on ne sait, le meilleur ami de l’ex, qui a abusé de la situation : Une « solide » dans la constance, que la jeune fille ! Il faudra que Paul s’en méfie.

Il n’a pas l’habitude.

Bref, ils ont pu ouvrir le livre du Kâma-Sûtra ensemble et commencer à le feuilleter au fil des exercices pratiques, ce qui reste d’ailleurs fort agréable pour tous les deux, désinhibant la « prude Florence » dont le tempérament de feu peut enfin trouver à s’exprimer au-delà de ses fameux « excuse-moi, ce n’est pas ce que je voulais dire » ou faire !

 

Évidemment, il l’emmène sur le bâtiment du « Château-sur-Cher » début février. Non seulement c’est rendez-vous de signatures chez les notaires, avec remise des clés définitive, mais c’est l’occasion de bosser un peu pour Mylène qui a déjà des idées bien arrêtées sur les aménagements qu’elle compte faire de ses locaux.

Une terrasse en surplomb du fleuve impétueux qu’on peut traverser à pied sans se mouiller la taille à cet endroit, ex-lieu de passage aisé de la ligne de démarcation de fugitifs « nordistes » pendant les années noires de la dernière guerre-mondiale.

Une vaste salle dans les salons donnant sur la terrasse, derrière l’entrée entourée d’un côté par le cellier et la cambuse et de l’autre la cuisine : Une idée stupide qui aurait fait cheminer des nourritures fraîches en travers de l’entrée et des souillures des visiteurs !

Les services vétérinaires aurait demandé à tout refaire faire avant autorisation d’ouverture. Florence en disposera autrement avec aplomb, même si ce n’est pas ça qu’elle veut dire, parce que c’est très bien, etc.

Des chambres sur les deux niveaux supérieurs et dans le donjon, les chambres du personnel, bureaux et cave à vin, situés dans l’ancienne écurie attenante.

Elle voit grand Mylène.

 

Ce jour-là, Paul est un peu déçu : Il comptait bien faire quelques « étapes-coquines » dans les auberges sur la route du retour, mais Mylène insiste pour que Florence se mette rapidement au travail et tente de se la mettre « dans la poche » : Elle tient à son statut « d’ancienne incontournable », à lui faire bien rentrer dans la tête, si la donzelle envisage de prendre ses quartiers autour de Paul.

C’est qu’elle doit quand même être avertie, la « jeunette », de son point de vue !

Ah, Mylène dans son rôle de « mère-maquerelle » et l’autre avec ses « non-mais-si », « oui-pas du tout », « ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, enfin si, mais en fait non », etc.

En attendant, elle aura même acheté de la lingerie fine en dentelle pour en mettre plein la vue à Paul et deviendra de plus en plus délurée au fil du temps…

Que du bon avant son départ pour la chine, après « validation » par les « autorités respectives !

 

Paris/Hong-Kong par le vol de la nuit, son passage obligé dans le cockpit des pilotes qui se marrent des mésaventures de « Charlotte » en Adriatique et s’extasient de son tour du monde hypersonique, début mars (Paul est encore à Londres fin février pour s’assurer des virements du 28), c’est 11 h 30 de voyage dans le mauvais sens du décalage horaire, pour arriver le lendemain à 18 h 00, heure locale, alors qu’il à peine onze heures du matin pour l’estomac !

Une journée de 43 heures pour se « caler » avec une vie nocturne normale…

Hong-Kong (香港 en chinois dans le texte) littéralement, « Port aux parfums » située sur la rive orientale de la « Rivière des Perles », sur la côte Sud de la Chine et baignée par la mer de Chine méridionale, est très officiellement une région administrative spéciale de la République Populaire de Chine, la plus grande et la plus peuplée l'autre étant Macao, depuis sa rétrocession en 1997 : Elle compte environ sept millions d'habitants, et que des « Hongkongais » en plus.

À part les quelques 20.500 résidents britanniques expatriés sur l’île qui porte ce nom, qui sont aussi bilingues pour la plupart anglo/cantonnais (et non pas le mandarin parlé en RPC) parmi les 265.000 ressortissants anglais, en comptant ceux des territoires.

Et tout ce petit monde qui grouille en tous sens a pu garder la particularité totalement britannique de rouler à gauche sur la chaussée, des noms de rue en anglais, son système légal, sa monnaie, son système politique électif socio-politique, ses équipes sportives internationales et ses lois sur l'immigration au moins pendant 50 ans encore, jusqu'en 2047…

 

La ville, à laquelle Kowloon est annexée depuis 1860, séparé de l'île par le Victoria Harbour, et les « nouveaux-territoires » pris à bail en 1898 par la Couronne, sont prolongés jusqu’à la ville de Shenzhen créée de l’autre côté des collines, face à la frontière de Hong-Kong, deuxième ville la plus peuplée de Chine du Sud après Canton.

Curieusement les collines sont assez peu construites entourant cette mégapole et restent couvertes de forêts protégées afin de prévenir les glissements de terrain vers les zones habitées en contre-bas.

C’est parce qu’Hong-Kong et les hauteurs de Kowloon connurent de nombreux glissements de terrain destructeurs au XXème siècle, causés par les fréquents typhons du coin, au point de servir de modèle mondial dans la prévention et l'évacuation des habitants lors de ces cataclysmes.

La population se concentre surtout sur une bande littorale. Près de sept millions d'habitants s'entassent sur 1.092 kilomètres carrés. Mais si l'on tient compte que, du fait des reliefs préservés, seulement un cinquième du territoire est constructible, la concentration urbaine atteint donc en moyenne plus de 30.000 habitants/km² !

À l'inverse, la plus grande plaine, qui se trouve excentrée dans le Nord des Nouveaux territoires, reste elle aussi moins peuplée que le centre historique.

Si l’île de Hong-Kong est la première région habitée par les colons anglais, elle est en effet assez montagneuse et la population se concentre dans sa partie nord. Aujourd'hui encore, les quartiers de Central et Wan Chai forment le cœur politique et économique de la RAS.

La valeur des importations et des exportations y est supérieure au PIB. La ville, de plus en plus intégrée fonctionnellement à la République Populaire de Chine, avec laquelle elle réalise 47 % de ses échanges.

Les investissements hongkongais en Chine, notamment dans le Guangdong, sont également très importants.

Ses liens étroits avec la Chine et son statut autonome offrent à Hong-Kong le rôle d’intermédiaire entre la Chine continentale et Taïwan.

Le tourisme joue un rôle croissant. La RPC autorise depuis le 28 juillet 2003 certains Chinois à visiter Hong-Kong en dehors de voyages organisés en groupes. Hong-Kong compte parmi les villes qui sont en concurrence en tant que centres financiers mondiaux.

Hong Kong est directement concurrencée par Singapour, et dans une moindre mesure, par Shanghai.

 

La péninsule de Kowloon fait face à la côte nord de l'île. Mong-Kok, l'un des quartiers de Kowloon, serait le quartier le plus dense au monde, avec des chiffres allant de 150 à 200.000 habitants au km² (5m² seulement par habitant…), alors que Kowloon était initialement un quartier populaire, abritant des immigrants de Chine continentale…

C’est à partir de la fin des années 1990, que de nombreux gratte-ciel relativement luxueux y ont été construits, notamment du complexe de l'Union Square.

Beaucoup de ces gratte-ciel sont résidentiels, mais le plus haut d'entre eux, l'International Commerce Center (484 mètres), abrite un hôtel, le Ritz-Carlton où descend Paul, et des bureaux.

Une plate-forme panoramique est ouverte aux visiteurs au centième étage qu’il visitera une fois remis de ses « siestes-réparatrices »

 

Hong-Kong est devenu un centre essentiellement tertiaire : C’est la 11ème entité commerciale du monde et le 3ème centre financier mondial.

Son économie est depuis quinze ans la plus libérale du globe : Les taux de prélèvements obligatoires y sont très bas et les législations peu contraignantes.

En outre, l'activité économique de Hong-Kong permet à son port d'être le huitième du monde pour le tonnage cargo avec 259,402 millions de tonnes métriques et le troisième pour le trafic conteneurs avec 24,494 millions traités en 2008, très, très loin devant Le Havre et ses grévistes CGT.

Quant à l'objectif de la politique monétaire hongkongaise, elle est de maintenir fermement la stabilité monétaire, gage de confiance dans les affaires.

Étant donné son ouverture vers l’extérieur, il s’agit en pratique de maintenir le taux de change à 7,80 dollars hongkongais pour 1 dollar américain. Depuis 2005, le change se fait entre 7,75 HK$ et 7,85 HK$, d’une remarquable stabilité : C’est la Suisse de la Chine.

 

Mais Hong-Kong bénéficie aussi de bonnes infrastructures de transport : Le « Hong-Kong Tramways » (réseau de tramway), et le « MTR », système efficace et développé de métro qui compte un réseau de 212 km, souterrain dans les zones les plus peuplées, desservant 163 stations, transportant 84 millions de personnes par an et traversant les bras de mer.

L'infrastructure routière de Hong-Kong, d'excellente qualité, est parcourue par une myriade de taxis et de très nombreuses lignes de bus.

Trois tunnels routiers traversent le port et relient l'Île au continent.

Un projet pharaonique projette même de relier Hong-Kong à Macao et Zhuhai par un pont routier marin de plusieurs dizaines de kilomètres à travers l'estuaire de la « rivière des Perles. »

Destination touristique et commerciale internationale, Hong-Kong vend aussi et simultanément la dernière mode européenne et des vêtements chinois traditionnels. Le contraste est saisissant entre les centres commerciaux ultra-modernes et les marchés typiques de « Stanley » ou de « Jade » que Paul visitera chaotiquement à retour de Xuzhou.

On trouve dans chaque quartier des boutiques vendant des herbes médicinales chinoises, notamment le long de « Bonham Strand » à « Sheung Wan ».

L'effervescence de la ville se retrouve la nuit dans les quartiers de « Lan Kwai Fong » et « Wanchai ».

Mais pas seulement, l'industrie du divertissement est centrée autour du cinéma hongkongais et de la « cantopop ». Ces deux industries sont étroitement liées, par les capitaux mais surtout par les stars qui passent presque systématiquement d'un milieu à l'autre. Ces stars ont d'ailleurs souvent émergé à la télévision, très populaire depuis 1967. Télévision, cinéma et musique connaissent un succès local et international considérable, exportant notamment vers les communautés chinoises émigrées.

Et du fait d'une grande liberté d'expression, en tout cas plus grande qu'en Chine continentale, le cinéma hongkongais présente un grand intérêt pour l’ensemble de la Chine et sa culture traditionnelle.

Quant au théâtre, l’occidental coexiste avec l'opéra cantonais sur les mêmes scènes, la musique traditionnelle chinoise avec les orchestres symphoniques…

Et ce qui fait un des attraits incontestables de l’ensemble aux yeux de Paul, ce sont les odeurs incroyablement diversifiées : La mer, la pollution, et toutes les fragrances des marchés aux nourritures si peu réfrigérées, les odeurs de cuisine, les épices multiples. Même les feuilles de thé sentent bon : Le paradis pour des anglais, suppose-t-il !

 

Paul fait le voyage en compagnie de « l’agent Hang » : Pas désagréable, le garçon. Mais c’est un fumeur de mauvais tabac et il souffre du manque de nicotine sur la fin du voyage le rendant d’humeur ronchon malgré les efforts qu’il met à ne rien en laisser paraître.

La fraîcheur du climat les accueille, il ne fait pas plus chaud qu’à Paris ni qu’à Londres, le ciel est gris, et il se précipite hors de l’aérogare pour en griller plusieurs sur le tarmac avant de revenir chercher son bagage sur les tapis roulant et passer les contrôles de douanes plutôt symboliques…

Pour y retrouver ses collègues qui monteront la garde dans le couloir de l’hôtel : Demain, il s’agit de « livrer » Paul aux autorités chinoises, mais cet après-midi, il s’agit de le conduire dans la suite qu’il s’était réservée et où l’attendent les « deux fugitives » ramenées de Pyongyang la veille : Une des exigences de Paul !

Il n’aurait pas été plus loin s’il ne les avait pas vues vivantes et en bonne santé.

Elles le sont, mais entravées par un bracelet électronique explosif à la cheville qui leur arracherait au minimum la jambe si elles sortaient de l’hôtel, la clé de désamorçage devant être rendue dans 48 heures, après le départ de Paul à Xuzhou, sa première étape, et son retour.

Cécile Wiseppe est aux anges. Elle se loverait dans la minute tout contre son « libérateur » après toutes ces longues semaines d’angoisse et de dépaysement.

Mais Paul exige de Stéphanie Roya, qu’il ne connaît pas et dont il découvre les tatouages et piercing du plus mauvais effet, de la « soumettre » avant, tant qu’il est encore en forme.

Ce n’est pas tant que celle-ci soit particulièrement sexy avec ses touffes de poils fournies sous les aisselles, ni tellement attrayante, un peu coutre sur jambe, la fesse un peu trop rebondie et un peu hommasse sur les bords, l’œil terne, la tignasse courte, ses ignobles tatouages sur les épaules et les hanches, mais il faut lui montrer qui est « le boss » : Et pour 100.000 dollars, il estime qu’elle lui doit bien ça pour le lui faire savoir, même si elle marque sa propre réticence à se « soumettre ».

Et ça commence fort : Cécile intervient pour faire : « Je vais te montrer comment n’importe quelle fille soumet n’importe quel mec ! »

 

(Aparté n°34)

 

Il va aimer ce genre de situation, estime-t-il après cette chevauchée fantastique du début de soirée locale !

Il y reviendra d’ailleurs après avoir dîné dans la chambre, pendant qu’elles lui racontent leur épopée.

S’il connaît l’histoire invraisemblable et criminelle de Cécile et ses rondeurs molles et sensuelles, il ne connaît pas le parcours criminel de sa complice d’évasion.

Une archi-multi-récidiviste bretonne, jeunesse bâclée, adolescence pourrie sur le macadam de la capitale après une série de fugues et marquée par la délinquance montant en gamme dans la violence, jusqu’à ce jour où elle trucide son « mac » à l’occasion d’une bagarre de rue où elle est la seule à se faire gauler par la « poulaille » du pays, alors que ça virait « guerre des gangs » sur les trottoirs de son quartier à tournantes.

Ce n’est pas une pute, dit-elle. Juste une innocente de ce dont on l’accuse. Mais il paraît qu’on a retrouvé ses empreintes sur le surin qui a éventré son comparse.

Passons : Toutes les prisons du monde sont bourrées d’innocents.

 

Puis l’évasion hasardeuse à l’occasion d’une virée sanitaire à l’hôpital de l’AP-centre-ville.

L’une pour une appendicite aigue, l’autre pour avorter des « fruits » de la visite de Paul dans sa prison…

C’est la seconde fois qu’il perd un gosse « pur-produit » de ses œuvres !

Jamais deux sans trois… se dit-il.

L’évacuation sur la Corée du Nord, les geôles du Guide, le stage commando, le self-combat, la musculation, les exercices de tir : La corvée !

Et l’arrivée à Hong-Kong entravée hier soir, la mise au placard avec le bracelet électronique explosif à la cheville.

Pour quoi tout ça ?

 

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 04:02

Les « urgences » du mois de janvier

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

C’est à l’occasion d’un déjeuner dans un restaurant huppé de l’avenue Mozart, qu’elle lui fait savoir qu’elle n’a pas été virée, mais c’est tout juste : Son plan de carrière risque d’être singulièrement « ralenti ».

« Et pourtant, ce n’est pas de votre fait. »

Non, il n’est toujours pas décidé à réintégrer les effectifs : Il ne peut toujours pas.

« En revanche, j’ai besoin d’une personne de confiance pour suivre mes affaires en cours, au moins les officielles, qui ait assez de bon sens pour ne pas hésiter à demander conseil pas à pas devant la multitude de dossiers à gérer. Vous sauriez faire, si c’est moi qui vous cornaque ? »

Elle ne sait pas si elle est compétente.

« Ça, ce n’est pas grave : Il suffira d’appliquer mes consignes et en cas d’incohérence ou d’empêchement, de m’en faire part rapidement pour que je trouve la solution de synthèse. »

Pas très chaude, mais quand il annonce le salaire proposé, c’est tout juste si elle se retient assez pour ne pas sauter sur l’occasion et à son cou.

C’est que même cadre-supérieure, elle veut ses 35 heures, ses 7 semaines de congés-payés, 12 jours de convenance pour « enfant-malade » qu’elle n’a pourtant pas encore fait, une voiture, un forfait pour ses frais, une mutuelle complémentaire, etc. etc.

Paul dit oui à tout, sauf pour les 35 heures et arrête la voiture de fonction à un type M1 : « Vous êtes priée de nous trouver une convention collective qui répond à tous vos soucis, puisque c’est vous qui devrez organiser tout ça en pensant à la suite. Moi, je n’ai pas le temps ! »

Et il lui explique le topo, les activités de Mylène, les SC à créer pour le foncier, les travaux, les objectifs, les SAS et SARL.

 

Là encore, ça reste très drôle : Elle abrège le repas pour raison de pointeuse, mais veut voir les locaux dans lesquels elle va devoir travailler avant de se décider.

RDV est pris pour le lendemain soir, les clés de Kremlin-Bicêtre dans la poche.

« Excusez le désordre, mais on vient à peine de terminer d’emballer un gros million de bouteilles de whisky écossais : Je ne sais absolument pas dans quel état se trouve le local ! »

Un vaste ensemble vide un peu poussiéreux.

« Je vous suggère d’installer votre bureau soit à proximité de l’entrée au rez-de-chaussée. J’installerai bien le mien à proximité de la terrasse au second niveau ou dans celui du fond : Il me faut bien 40 à 50 m² pour me sentir à l’aise.

Mais ne vous en faites pas, je fais venir un architecte d’intérieur pour arranger tout ça. »

Elle a l’air un peu déçue. C’est vaste et modulable, mais l’absence de meuble rend l’ensemble assez froid et impersonnel.

« Il n’y a même pas un canapé ! »

Et pour quoi faire un canapé ?

Elle le regarde dans le blanc des yeux, qui se mettent à briller de ravissement dans la pénombre.

« Je vous préviens, je ne couche jamais avec mon personnel : C’est une question de principe ! », fait Paul alors qu’elle s’avance lentement vers lui le sourire radieux par la perspective d’émotions fortes à venir, commençant à se retirer sa veste légère.

« Si je dis oui, tout ça j’en dispose à ma guise ? »

« Ce sera votre domaine si vous bossez pour moi ! »

Elle n’est pas encore sa salariée, son « personnel ». « Profitons-en pour sceller notre future collaboration ! »

 

(Aparté n° 32)

 

« Première et dernière fois ! » prévient Paul. Non pas qu’il n’ait pas apprécié cet épisode, mais voilà une fille qui ne baise pas assez, qui est trop maigre qu’on se prend les os du bassin comme autant de coup de genou dans les parties molles et sensibles, qui a des seins finalement trop petits pour ne pas vraiment « rebondir » à chaque pénétration comme il aime à les voir s’agiter en tous sens sous ses assauts, et qui gueule trop fort tel qu’on ne sait pas vraiment si elle feint ou non : Pas deux fois, surtout si c’est sa salariée !

Et pour l’heure, il ne sait pas du tout si ce n’est pas elle qui le met en situation d’infériorité juridique future…

En tout cas, ils ont « scellé » leur pacte et c’est une sorte de « célébration » inattendue : Leur contrat sera signé la semaine suivante, Paul rachetant son préavis de détachement à la dame auprès de son employeur « dépassé » qui ne s’y attendait pas du tout.

 

Dans les jours qui suivent, Miho organise une rencontre avec « l’agent Hang ». Non seulement elle a pu faire son rapport sur sa participation au dernier vol du « Nivelle 001 », mais chacun aura pu vérifier la réalité du passage du prototype là où il avait été annoncé.

Ça ne donne que plus de valeur aux dires et intentions de Paul aux yeux et analystes des services secrets Nord-Coréens.

Ferrer le poisson est une chose, le conduire là où on veut qu’il aille en est une autre. Et à ce jeu du chat et de la souris, Paul tient autant lesdits services par ses promesses qu’eux-mêmes détiennent deux fugitives !

Il s’agirait de conclure.

 

« Deux fugitives ? Mais seule Cécile m’intéresse ! » Ils jettent l’autre à la mer depuis un avion ?

Non, bien sûr. « On leur a fait faire un petit stage-commando en attendant : Pas très brillantes ! »

Il les veut aux USA avec des faux papiers en règle.

Pour en faire quoi ?

« C’est vrai que je vous avais promis de vous expliquer cette « petite affaire » de politique intérieur. »

Et il déballe son problème.

« Voilà, il se trouve que notre grand manitou à nous craint du patron de la banque mondiale des pauvres et autres États ruinés, pour sa prochaine réélection. Comme ce dernier est un « queutard » fini, dernier degré, on m’a suggéré de lui faire rencontrer quelques jolies demoiselles pas farouches afin de faire quelques photos bien salaces et scabreuses à diffuser au moment opportun de la campagne électorale de l’année prochaine.

J’ai bien essayé avec des dames locales de petite vertu dont c’est le métier, mais il semble qu’il ne rencontre que les mêmes partenaires, qu’il a nombreuse et aucune ne veut me combler. C’est pourquoi j’ai pensé à Cécile. On y rajoutera sa collègue. »

L’autre part dans un éclat de rire phénoménal.

Et il a besoin de deux criminelles pour assumer les fantasmes politiques de son futur Président ? Il ne va pas non plus lui révéler que c’était une idée de la direction de la CIA-Europe…

« Bé oui ! Mais on va peut-être changer le scénario… »

« Oui, vous auriez intérêt : Ce gars-là est un danger public jusque pour ses collaboratrices de Washington ! On raconte que même dans les avions de ligne, on lui cache les hôtesses ! » continue-t-il d’en rire.

« Vous feriez mieux d’envisager de la lui couper : Il vaut mieux un Président eunuque qu’un trou du cul trousse-jupon pareil ! »

Bien au courant du problème, « l’agent Hang », semble-t-il. En tout cas très au fait des idiomes de la langue de Molière.

« C’est une idée ! Faut que je voie ça avec les deux filles : Une pute ne mordra pas au sang un pénis, de toute façon. » fait-il sur un ton amusé, pendant que l’autre calme son fou-rire.

« C’est aussi pourquoi j’en ai besoin libre de leurs mouvements avec des identités de substitution idoines, sur la côte Est des USA. Vous comprenez, j’espère ? »

 

Ce qu’il comprend, c’est que cette histoire d’élection française est ridicule par rapport aux enjeux d’un passage de Paul en Chine « pour y travailler » avait-il promis : Le bond technologique possible ne vaut même pas un gland coupé !

« Je ne sais pas si nous allons poursuivre, Commandant. Vous nous aviez promis de venir travailler en Chine : Un laboratoire vous y attend déjà pour le « 002 » et nous vous avons préparé une convention d’échange avec votre école supérieure aéronautique, via nos ministres compétents et réciproques : Il vous suffit de dire oui, et on lance la procédure pour la rentrée universitaire de cet été. »

Paul n’avait pas pensé qu’ils iraient aussi loin et aussi vite : Ce n’est plus de l’espionnage, c’est carrément de l’échange de savoir-faire, du pillage technologique !

De quoi en affoler plus d’un : Il faut qu’il prévienne « sa hiérarchie » au plus vite par l’intermédiaire de « Monsieur Albert » avant de donner sa réponse.

« Vous avez des exigences légitimes, mais je ne peux pas prendre sur moi la responsabilité d’un tel accord. Vous devrez patienter un peu. »

Lui aussi, alors.

Pas forcément.

« Je vous propose de faire un tour en Chine pour rencontrer qui vous voulez, et établir le cadre des relations à venir. Sans engagement de part et d’autre : Juste une visite de courtoisie et d’échanges avant décision définitive. Et vous me livrez les deux fugitives. »

« L’agent Hang » ne peut pas prendre cette décision-là de son côté.

« Alors on en reste là. Tant pis pour le « 002 », les américains et vos pseudos alliés russes sont prêts à m’offrir bien plus. »

Il perdra Cécile et Stéphanie.

« Je m’en tape. Ce sont des criminelles de toute façon. J’en trouverai d’autres… »

Allons, allons ! « Il y a sûrement un terrain d’entente à trouver ! »

Oui, bien sûr.

« Et puis je vous rappelle que je suis chargé de jauger le J 20 de vos alliés par mes propres autorités. Donc, un petit-vol de démonstration à son bord serait une condition indispensable… »

L’autre en ouvre des yeux tellement grands qu’on aurait pu y voir son âme s’agiter au fond du cerveau.

« Vous n’y pensez pas ? »

Bé si justement.

Là encore, c’est à prendre ou à laisser.

« De toute façon, je ne vais pas piquer vos plans. Vous n’en avez rien à battre et moi de même. Ce qui compte c’est le message que j’enverrai à ma hiérarchie.

Soit c’est un avion exceptionnel et ça va les mettre en état fébrile : Aux services diplomatiques chinois d’en jouer pour mieux avancer.

Soit c’est un avion quelconque pour l’époque et ça va endormir tout le monde pendant quelques années.

C’est vous qui décidez ! »

 

Enfin pas lui, mais le deal peut être intéressant, finalement. Parce que le J 20, ce n’est qu’une pièce, même pas très importante, d’un dispositif bien plus vaste qui reste à construire.

Et dans l’intervalle, ça peut calmer les ardeurs des USA et de leurs alliés japonais et coréens.

Après quelques allers-et-retours, il sera convenu que le Ministère « libère » Paul pour un séjour de 48 heures en Chine, uniquement pour y nouer les contacts utiles et que les Coréens livrent les deux fugitives à Hong-Kong, en plus que de payer des indemnités de formation de commando et autres frais de bouche de 100.000 dollars US.

Encore une opération de change à swap à monter : L’occasion de tester sur le sujet la « Barbara » qui aura pris ses fonctions entre-temps.

 

Dans l’intervalle, on apprend la fausse-couche de Lady Joan. Salopes, les sœurs McShiant s’en réjouissent : « Un cimetière ! »

Délicat, délicat pour parler de l’utérus d’une des meilleures copines de l’une d’elle…

Ça contrarie un peu Paul. Cet enfant, c’était aussi le sien, même si on lui en avait fait faire le deuil de façon bien dégueulasse.

C’est qu’il faudra bien qu’il se reproduise un jour, lui aussi. Mais pas dans l’instant.

Il a bien sous la main Mylène, mais une grossesse à son âge, ce n’est pas raisonnable, Miho, mais bon, c’est une Nord-coréenne, Nathalie et son regard myosotis qui le poursuit de ses assiduités et même Marie-Claire, bien qu’elle ait un œil qui diverge : Peut-être une tare congénitale ?

Éventuellement la fille de Mylène, mais il ne va pas lui faire ça. Sa secrétaire-générale, mais il la perdrait pour tout le boulot qu’elle abattait bien consciencieusement.

Et la petite-nouvelle, Florence, qui débarque un midi à Roissy pour s’occuper de rendre civilisé les locaux de la banlieue-sud et le « Château-sur-Cher » qui occupe désormais et sur place, l’essentiel des neurones de Mylène : Elle n’a pas encore sa boutique ouverte, qu’elle s’esquinte la santé à « renifler » le pays, les fournisseurs et le personnel !

Si elle veut faire « tâche », il faudra qu’elle améliore ses recettes de poisson d’eau douce et ses terrines de lièvre : Des incontournables dans ce pays-là.

 

Florence et ses bévues : Tout un poème quand sa langue fourche.

Paul la pose dans son loft pour se reposer de la fatigue du voyage et du décalage-horaire, après qu’elle ait refusé-accepté à plusieurs reprises, la laissant ainsi aux bons soins de Miho qui garde la tanière et repousse l’entrisme des « voisines au chat ».

Elles, elles se demandent bien qui est donc cette « nouvelle » et ce qu’elle vient faire à piétiner les mêmes plates-bandes qu’elles, alors même que les équipes du « cousin Lev » restent sur le pied de guerre à écouter tout ce qui se dit chez lui : Eux aussi pour avoir eu vent du dernier vol du « 001 » sont aux aguets du futur « 002 » !

Ce jour-là, Paul les laisse toutes et tous pour aller aux nouvelles auprès de « Monsieur Albert ».

C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il se fait remonter les bretelles quant à sa visite chez Lacuistre : On suit l’évolution des dossiers dans les moindres détails, en haut-lieu.

Et ça s’impatienterait pour les suites espérées, paraît-il…

Comme l’ex-flic ne sait pas de quoi il s’agit, il lui fait « la leçon » sur les « calendriers divergents » et la « Raison d’État » (ririririri).

C’est que justement, il s’agit de préparer la suite des calendriers.

Et Paul de se tenir au courant des petits-gugusses du Mossad qui le filochent en douce dans les rues de Paris, des Coréens qui font pareil sur l’autre trottoir, des berlines de la CIA qui filochent tout le monde et de celles de la DCRI qui sont censés guetter discrètement tout ce beau monde en attendant que les réseaux russes se réveillent.

Pas cons, les russes attendront le Salon du Bourget pour prendre contact dans les allées et inviter Paul au leur qui se tient le 16 août suivant, le fameux Salon international aérospatial de Moscou ou « MAKS » (Международный авиационно-космический салон, ou « МАКС », en russe dans le texte) sur l’aéroport de Zhukovsky et son unique piste, située au sud-est de Moscou.

 

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