La pollution au CO2 atmosphérique
Soyons un peu sérieux : la bagnole, qui fait vivre nombre de « salarié-esclaves » dans nos usines nationales et gauloises, qui fait vivre nombre de sous-traitants et tout un réseau de distributeurs et de réparateurs, c’est le symbole quasi-centenaire de la liberté de mouvement dans nos démocraties avancées.
On est donc loin de la tuer, contrairement à ce qu’on pense, tout juste la taxer, puisque c’est un droit, quasi-constitutionnel.
Certes, il y a d’autres moyens de se déplacer plutôt que de s’enfermer dans une petite boîte de conserve à roulette.
Les « Bobos-rive-gauche » sont adeptes des vélib’. Curieusement, rive-droite et au sommet de Montmartre, on en voit moins !
Je ne sais pas bien pourquoi.
Et quand ils font le Tourmalet, c’est juste pour « la performance » et ils y viennent au pied en voiture, minibus, camping-car, monospace, autocar, etc. tout autant de truc à « signature carbone » forte…
La bonne « performance » pour la planète, n’est-ce pas !
Quant à « l’autolib’ », bé ça devait être pour ce septembre-là… Ce sera peut-être pour le prochain, ou le suivant : les appels d’offres ne sont toujours pas bouclés pour se mettre à l’abri des intempéries, figurez-vous !
D’autant que le commun des mortels, obligé de crécher loin de son lieu de labeur pour raison de coût du foncier qui reste rare à force de réglementer à outrance le « droit à construire », lui il consomme du transport en commun.
Ça, c’est valable quand le réseau est assez dense.
Néanmoins, et il suffit d’aller mirer les parkings mis à disposition des gares, ferroviaires, routières, « traminales », pour se rendre compte qu’ils y viennent souvent en « auto-perso ».
Passons.
Quant aux autres, ils restent chez eux et se font livrer l’essentiel et même le superflu, ou ils disposent d’un moyen de transport quelconque… qui bouffe de l’oxygène, bien évidemment !
Quand on veut aller plus loin, on prend un train, un avion, un bateau. Les deux premiers sont rapides et vont loin.
Le dernier exige de l’eau, même à Paris pour le bateau-bus… Y’en a pas partout non plus, n’est-ce pas.
Mais l’un dans l’autre, ça « métabolise » de l’octane en qualité de carburant et de l’oxygène en qualité de comburant !
C’est comme ça.
Reste quand même qu’on, sait faire de l’énergie avec un peu de Mox (de l’oxyde d’uranium faiblement enrichi), que l’on est capable de stocker en faible quantité dans des batteries électriques toujours plus performantes et de moins en moins volumineuses, au point qu’on en est capable de faire rouler un vélo sur quelques dizaines de kilomètres, des véhicules sur quelques centaines de kilomètres, et même depuis l’été, des planeurs au-dessus de la Manche.
Le cap du demi-millier de km n’est plus très loin sur terre, d’autant mieux que nos industriels savent désormais mettre des moteurs électriques dans les roues, qu’on peut imaginer un peu plus large et un peu plus grande, comme sait déjà le faire notre pneumatique national Michelin.
Si j’étais la RATP, la SNCF, EDF, ASF, APRR ou n’importe quelle autre société d’autoroute ou d’exploitation d’un réseau de transport en commun (VIA-GTI, Vinci, Véolia, je ne sais), franchement, je commencerais par virer tous les ingénieurs des ponts et des mines encore incapables de sortir de leurs schémas d’un autre siècle et inventerais, en utilisant les infrastructures existantes, un nouveau mode de transport : l’aéromobile !
Pas très dur quand même d’imaginer des nacelles accrochées à 5 ou 6 mètres de haut, capables d’emporter les quelques tonnes de ferraille de voitures (qu’on pourrait alors envisager d’alléger) d’un point à un autre du pays et sans limitation de vitesse et jusqu’au milieu des villes, en plusieurs points de celles-ci, même !
Imaginez un tarif de moitié du coût actuel du déplacement, une nacelle équipée de ses propres moyens de locomotion, électriques bien sûr, régulées depuis l’extérieur par un ou plusieurs centraux de télécommande robotisés.
Pépère arrive au matin après avoir mis en charge sa « charrette » pendant la nuit pour les premiers kilomètres : il la glisse sur une nacelle au coin de sa rue avec quasiment le plein d’énergie qu’il refait d’ailleurs durant son parcours.
Pendant qu’il pianote sur le terminal embarqué ses identifiants et sa destination, elle décolle du trottoir pour venir s’insérer dans le flot de nacelles déjà en marche, qui ralentissent pour créer un espace « à touche-touche » (pour optimiser le réseau), et il file vers sa destination à 6 mètres du sol et 250 kilomètres heure, le tout pour 50 euros.
Le voilà pas loin de Gap deux heures et demi après avoir lu son journal, passé ses coups de fil, envoyer par Internet les instructions à son secrétariat et ses collaborateurs, téléchargé la « news » d’I², éventuellement laissé un commentaire bien senti sur ses hérésies, et se fait déposer sur les hauteurs de la ville de destination par la machine.
Il prend la route pour aller jusqu’à la ferme où il a rendez-vous avec l’expert en assurance (c’est une histoire de sinistre et de salmonellose du lactosérum des brebis de son exploitation), refait le plein de fromage et d’œufs coq qu’il glisse dans le frigo portatif, également électrique.
Comme c’est un peu loin, il en profite pour refaire le plein de jus (la fameuse prise à 63 ampères qui a été mise au point) avant son retour en ville : la clim, ça consomme.
Il redescend en ville avec son fermier préféré par le même moyen. Prend l’apéro « frappé » : pas à redouter le moindre alcooltest en képi en conduite automatique !
Ils déjeunent et comme il fait beau, il reprend sa charrette en nacelle aérienne en direction de Cassis pour une petite sieste sur la plage, après avoir piqué une tête dans la grande bleue et acheté une boîte de bêtises de Cambrais pour ses mioches.
Retour au soir par le même moyen et pour un prix si peu élevé qu’il en arrive dans sa banlieue et les derniers kilomètres autonomes en pleine forme pour le dîner, même que ça lui dirait bien d’en profiter pour faire le quatrième à son épouse…
D’ailleurs, les gamins ont usé du même moyen de transport sécurisé, mais avec leur vélo, pour aller l’un au collège, l’autre au lycée et le troisième à la fac, un peu plus loin.
Quant à Madame, elle a pu faire les courses à pied et par le même moyen jusqu’à l’hyper du coin, puisque les nacelles de 5 mètres sur 2,5 sont fermées et qu’elles disposent de 8 sièges escamotables dans le plancher, plus d’une table pour papoter entre copines.
Elle est allée chez son coiffeur pour le prix d’un ticket de métro, a vu sa copine qui fait fleuriste, et s’est même laissée draguer par un beau-parleur en faisant un détour par le quartier piéton de la ville, puisque la surface au sol est sécurisé (hormis les habituels patineurs et skate-bordeurs), tout le trafic étant reporté « dans le volume », au niveau du 3ème étage des immeubles, où elle comptait se faire une toile : mais elle changé d’avis entre-temps pour avoir consulté sur l’ordinateur de bord et pendant le trajet, les programmes proposés.
5 déplacements, même pas 3 minutes d’attente cumulées…
Bon, je sais, je rêve : On va encore nous dire, les « écolo-bobos » en premier, que tous les pylônes nécessaires pour un réseau dense vont saloper nos beaux paysages, comme si leurs éoliennes, les panneaux publicitaires, autoroutiers et routiers tout court, les « fermes solaires », les équipements des voies ferrées, du TGV, les pylônes EDF et les câbles téléphoniques, les ponts, viaducs et autres tranchées des routes ne polluaient déjà pas sévèrement l’horizon offert à nos prunelles !
On va nous raconter que tous ces « chemins de câbles » sont fragiles et vont s’entremêler !
Comme si tout le monde avait oublié que les trolleys ça existe encore dans bien des villes, y compris Lyon, et que des câbles, ça s’entretient et se remplacent, dans les ascenseurs de haute taille (y compris la tour Eiffel) et en montagne jusque pour les télécabines où ils sont soumis à d’autres contraintes climatiques autrement plus sévères !
Bref, une « utopie » à portée de main, qui ne nécessite qu’un peu d’astuce et quelques discours « politiques ».
Ne rêvez pas avec moi : vous n’aurez ni la volonté « politique », ni le discours, mais bien des taxes et encore des taxes de « génies » qui ne savent décidément que recréer ce qui est déjà connu-éprouvé et qui a toujours fonctionné de travers !
Aucun génie chez ces génies-là !
Je vous en fiche mon ticket : on va nous causer du « grand emprunt » !
S’il y aura bien des « grands programmes » d’équipements communs, genre « Das Groß Paris » jusqu’à transformer Le Havre en 22ème arrondissement (le 21ème étant déjà Deauville, l’américaine), rien ne sera prévu pour « l’aéromobilité » !
Non !
On nous fera encore du béton couché (car vertical, pour le logement notamment, personne n’y a pensé jusque-là depuis le temps où ils réfléchissent entre « Ro-rocard » et « Juppette droit dans ses bottes ») :
Tant mieux, il sera réservé aux transports en commun et à celui des marchandises, encombrant toujours la surface sans penser au volume (hormis les sous-sols… pour les rats).
Peut-être, peut-être, qu’avec le temps et des « hommes neufs », on arrêtera de « casser la montagne » tout en désengorgeant le trafic au sol en multipliant les vecteurs et nacelles « aéromobiles ».
Un jour, peut-être…
Mais pas demain !
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