Et tous les autres, naturellement...
Calvi par un « historien »
La même ville vue par des touristes , là il y a à peine un mois...
À noter qu'il fait bien mention de la maison natale de Christophe Colomb (dont le père était employé aux écritures comptables pour le compte de Gênes), mais il n'a pas eu la curiosité de monter un peu à droite avant la Cathédrale et il passera donc si près du but qu'il ne la verra pas...
Mais il ne loupera pas la rafale de quatorze heures... entre la gare de Calvi et le premier arrêt au « lido ».
En fait je cherchais des images de la « Granitola »...
Une procession devant Sainte Marie Majeure, dans la « vieille ville » (pas la haute comme se trompe le touriste d'avant).
Je n'ai trouvé que celle-là :
Tu reconnaîtras...
Un pénitent anonyme porte la croix du Christ durant toute la traversée de la ville jusqu'au pied de l'église (U Catenacciu) le vendredi saint et la procession s'enroule sur elle-même au pas lent rythmé par les chants religieux, puis se déroule en boucles qui iront en s'écartant !
Un bon quart d'heure de plaisir...
Mais je t'ai trouvé le chant qui nous fait vibrer en échange...
Par les « Mouflons locaux »
Même si je préfère la version du disque ou en concert...
Avec la cornemuse celtique à la place des violons et autres instruments à cordes de cette version...
Mais hélas « sous droit d'auteur », donc non transposable ici !
Je rappelle aux béotiens que le « Diu vi Salvi Regina » est un chant religieux dédié à la Vierge Marie créé par Saint Francesco de Geronimo vers 1675.
Il est adopté comme hymne national de la Corse lors de la « Conculta » (consulte) tenue à Corte le 30 janvier 1735 au cours de laquelle la nation corse proclame son indépendance, adopte sa première constitution démocratique et se place sous la protection de la Vierge Marie.
La première fois qu'un peuple du monde prend en main son destin et proclame son indépendance... « haut et fort ».
Prélude à la seconde Constitution Corse de la Conculta de Corti des 16,17 et 18 novembre 1755, la première démocratique au monde dont le texte nous est parvenu, 20 ans plus tard, et qui servit de modèle à celle des USA en 1787...
Quand on dit aux pinzuti qu'on a quelques avances, c'est peu dire.
Dans cette version de la « Santa Regina » un couplet ultime est ajouté, écrit directement en langue corse ; il fait référence à la victoire sur les ennemis de la Corse et par là signifie la nouvelle fonction de ce texte.
Diu vi salvi Regina, / Que Dieu vous garde Reine,
E madre universale. / Et mère universelle
Per cui favor si sale, / Par qui on s'élève
Al Paradisu. / Jusqu'au paradis.
Voi siete gioia è risu, / Vous êtes la joie et le rire
Di tutti i scunsulati, / De tous les attristés,
Di tutti i tribulati, / De tous les tourmentés
Unica speme. / L'unique espérance.
Di tutti i tribulati, / De tous les tourmentés
Unica speme. / Unique espérance.
A voi suspiera è geme, / Vers vous soupire et gémit
Il nostru afflittu core, / Notre cœur affligé,
In un mare di dolore / Dans une mer de douleur
E d'amarezza. / Et d'amertume.
María, mar' di dolcezza, / Marie, mer de douceur,
I vostri ochji pietosi, / Vos yeux pieux,
Materni ed amurosi, / Maternels et aimants,
A noi vulgete. / Tournez-les vers nous.
Noi miseri accuglite, / Nous, malheureux, accueillez-nous
Nel vostru santu velu, / En votre saint voile,
Il vostru fligliu in celu, / Votre fils au ciel,
A noi mustrate. / Montrez-le nous
Gradite ed ascultate, / Acceptez et écoutez,
O vergine María, / Ô Vierge Marie,
Dolce è clemente è pia, / Douce, clémente et pieuse,
Gli affetti nostri. / Nos marques d'affection.
(Couplet ultime en langue corse) :
Voi dai nemici nostri, / Sur nos ennemis
A noi date vittoria / Donnez-nous la victoire,
E poi l'Eterna gloria / Et l'éternelle gloire
In Paradisu. / Au paradis.
Une nouvelle fois : Joyeuses Pâques à tous !
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