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D'où Erre-Je ?

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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

À l’assaut des comptes DLK (2/2)

 

« On a récemment compris la destination du pactole : Hong-Kong, dans un coffre de la Banque of China. 500 millions de dollar d’once d’or-papier de l’époque, qui valent désormais 4 fois plus compte tenu de l’actuel cours de l’or. Deux milliards ! »

Beau placement, finalement. Bien plus et beaucoup mieux que n’aura su faire le cabinet de Lady Joan et son trust à la même époque et pour la même période !

« Et comment vous savez tout ça ? »

 

« D’abord, nous n’avons pas compris l’objet de son voyage en Chine en mars 2011. »

Il est certes parti à l’invitation du Google chinois avec une quarantaine d’économistes conférer une grosse demi-heure payée cash.

« C’était sans doute bon pour son moral de « témoigner » pour l’histoire, avant de le faire devant votre Sénat. Mais dans son emploi du temps, il y avait plusieurs trous et un passage inexplicable pour un détour anormal au comptoir de l’agence de HK de la BoC. » 

Un truc étonnant et sans relation avec ses affaires du moment.

Et puis le bonhomme s’est récemment fait nommer à la tête d’une banque d’affaires luxembourgeoise, « la Compagnie Financière « Anal-Kevlar », un groupe fondé en 1994 par Thierry Luynes, un entrepreneur de la première heure dans le secteur bancaire et financier, co-fondateur de Cons-sors, Synthé-sis Bank, Établissement de la Financière de l’Échiquier, Esseya, First-Competition, etc., quelques-unes de ses juteuses filiales.

Avec la promesse de partir en Chine lever 2 milliards de fonds à mettre sous gestion avec sa fille Valérie… Vous saisissez ? »

 

L’Assemblée Générale du 18 octobre 2013 a validé le principe et l’ancien président-fondateur restera administrateur délégué et conservera la présidence des filiales du Groupe au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et Roumanie.

« Le Groupe rassemble aujourd’hui différents pôles d’activités financières réglementées, à savoir la gestion d’actifs, le corporate finance, l’intermédiation financière et l’assurance.

En bref, l’ancien ministre s’est acheté une licence de banquier et une salle des marchés, un peu comme Airbus a pu le faire il y a quelques semaines seulement en Allemagne, afin d’y rapatrier et gérer son pactole en famille… »

Autrement dit, « DLK » prend la tête d’un groupe qui ne lui appartient pas, sur une vague promesse d’en faire des tonnes, laisse la gestion des activités préexistantes à l’ancien patron et se charge de gérer la verrue de ses propres fonds à lui ?

Belle manœuvre.

« Et je fais quoi, là-dedans, Harry ? »

 

Il part pour Hong-Kong avec un passeport et une procuration se faire ouvrir le coffre et vendre les certificats au plus offrant.

« Une équipe à nous vous pilotera sur place de votre arrivée à votre départ. »

Un coffre, ça a une combinaison secrète et une clé… en principe.

« C’est mon cadeau : la clé, c’est l’employé de la banque qui l’a. La combinaison est simple, puisque ce sont les 6 chiffres du jour, du mois et de l’année de naissance de sa fille… Le Monsieur ne souhaitait sans doute pas oublier la date d’anniversaire de sa gamine née d’un premier mariage. Pensez-y : droite, puis gauche, puis droite, puis gauche, etc. »

La gauche, Paul depuis quelque temps, il n’aimait plus trop.

La droite, ça devait pouvoir aller encore quelques temps, mais pas bien longtemps non plus.

« Une question, mon cher Harry. Si vous savez « tout-ça », pourquoi ne le faites-vous pas vous-même ? Autrement dit, il est où le piège ? »

Rire plus discret, cette fois-ci.

 

« Monsieur de Bréveuil, depuis votre passage chez le pape, vous êtes hiérarchiquement mon égal dans la franc-maçonnerie. Et j’imagine que vous connaissez notre serment de fraternité… »

Paul n’avait pas fait un tel serment…

« Je sais bien, même si vous y viendrez tôt ou tard. Mais il n’empêche : je n’ai pas à vous entraver, mais à vous aider… en toute fraternité. »

Pour deux milliards si faciles à subtiliser ?

« Vous savez, l’argent, j’en ai déjà plus que le nécessaire. Je suis comme vous, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Parce que je ne suis pas un voleur et vous m’avez toujours dit que vous ne l’étiez pas non plus. Comme il s’agit de l’argent appartenant à votre pays, je n’ai pas à m’en emparer. D’ailleurs, je serai bien embarrassé avec ça et ne saurait comment le lui restituer ou quoi en faire de discret qui ne m’apporte pas quelques ennuis par la suite. »

Il lui avait pourtant bien fait faire le sauvetage financier du parti d’opposition dans des conditions pour le moins « over-the-line », il y a quelques mois.

 

« J’en conviens. Mais ce n’était pas pour un même montant, à peine quelque millions, pas des milliards et il y avait urgence absolue, souvenez-vous. »

Il aurait fait la même chose pour l’actuel parti au pouvoir ?

« Oui et dans les mêmes conditions d’ailleurs. Parce que ça a déjà été fait. Deux fois au juste. »

Encore des révélations ?

« Une première fois quand Tiersmirant a vendu sa taupe Farewell qui a permis de démanteler nombre de réseaux d’espions dormants dans tout le monde occidental. Mais c’était une autre époque, celle de la guerre froide et la CIA souhaitait faire un geste à l’égard de ce président-là et de son parti. »

Incroyable !

C’était dans les années 80 et ça ne portait pas sur des milliards. Tout juste un ou deux millions.

« Il faut comprendre : son prédécesseur, disposant de la même taupe et pourtant se disant « un pote », copain comme cochon de notre président d’alors, « cul et chemise » comme vous dites dans ce pays, alors qu’on livrait nos secrets atomiques à vos chercheurs, violant ainsi tous nos propres principes absolus de défense nationale, n’en a pas eu la même reconnaissance… »

Le chien !…

« Et une seconde fois quand il a fallu faire élire Krasoski contre la cruchitude. DLK devait manœuvrer pour que ce soit elle, qui n’avait aucune chance contre un ministre d’État sortant, qui soit désignée par leur primaire. Lui, il se savait menacé, il a donc obtempéré sans discuter contre un poste important à Washington. Mais elle, elle a mis en quasi-faillite son propre parti. »

Ce que personne n’avait jamais sur ni même imaginer…

Et l’ami-américain aurait su « compenser » le désastre financier, juste ce qu’il fallait ?

Pas croyable !

« Naturellement, je ne vous ai rien dit et vous n’en dites rien à personne… »

Et il aurait voulu que l’anglaise, la romaine et la coréenne écoutent aux portes en direct ?

 

« Quand donc vous cesserez d’intervenir et de financer la vie politique de mon pays en sous-main ? »

Si Paul ne s’abusait pas, il est notoirement connu que l’ancien maire de Rouen avait aussi reçu des subsides contre la candidature de De Gaulle, dans les années 60…

« Ne mélangez pas tout, Mon cher Paul. Il y a les USA, sa CIA et ses intérêts stratégiques, commerciaux et financiers.

Qu’un atlantiste soit financé en sous-main par les autorités de mon pays, c’est de la stratégie appliquée. Votre parti communiste était bien financé par Moscou à cette époque-là !

Que nos frères américains collectent des fonds pour soutenir les fratries européennes en difficulté, c’est autre chose, vous comprenez ? »

Et là, il s’agit de quoi alors ?

« Dans l’épisode actuel, il s’agit de laver l’argent de la corruption qui mine la vie publique de votre pays depuis trop longtemps que c’en est criminel. Je vous l’ai dit, tout le monde a intérêt, commercial et financier cette fois-ci, à une France qui avance et se sorte de l’ornière dans laquelle elle s’est vautrée.

Alors, un, ce n’est pas notre argent, mais le vôtre ; deux il ne doit pas revenir pourrir la vie économique de votre pays afin qu’on puisse de nouveau travailler main dans la main à construire un monde meilleur. »

Du lard ou du cochon ?

 

« Je vais être clair : des pays qui sombrent dans la corruption active pollués par des narcodollars et la putréfaction décadente, il y en a bien trop tout autour de cette planète. Et ça mine autant le développement d’une certaine Amérique du sud, tout autant que sur le continent africain, ou encore ailleurs, en Russie, dans la péninsule arabique, le sous-continent indien, les pays Thaïs ou même de l’ancienne Cochinchine, sans parler de la Chine elle-même et de la Corée du nord qui se protègent parfois dans le recours à la dictature.

Et voyez où en sont tous ces pays en terme de développement économique, sans même parler des progrès de la démocratie ?

Alors, un autre de plus, au cœur de l’Europe et sa façade atlantique, ça reste inacceptable ! Insupportable !

D’où votre mission de grand nettoyage qu’il s’agit de mener à son terme… »

 

Des corruptions, il y en aura encore.

« Bien sûr ! Et tous les êtres qui naissent sur cette planète ont un égal droit de réussir leur vie et de tenter de la vivre heureux, c’est sûr. Mais par des moyens qui soient admis comme légaux, pas par le vol, la délinquance, le crime ou la corruption. Et ces corruptions à venir ne doivent plus porter sur des milliards.

Peut-être quelques millions. Votre justice et la nôtre sauront y faire face. En revanche, les milliards, ça la dépasse. Ça emporte tout.

C’est inhumain. Même vous, vous pourriez faiblir !

Or, comme tout le monde et jusqu’à la Curie romaine vous pense au-dessus de toutes ces tentations, qu’à mon sens votre passé immédiat font de vous un « distingué » particulier, au moins guidé par quelques « mains invisibles », je vous fais et leur fais confiance parce que vous êtes le seul à être l’homme de la situation.

On verra par la suite si nous nous sommes trompés ou non.

Allez à Hong-Kong, faites ce qu’il y a à faire, refinancez comme vous le pouvez votre Trésor public avec si peu et nous nous retrouvons à Washington où je vous présenterai à quelques amis. »

 

Si c’était comme à Venise, Paul s’en passerait bien.

Mi-2014, deux milliards de plus ou de moins, c’est à peine 1 pour 1.000 de la dette publique de la France…

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 05:01

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

À l’assaut des comptes DLK (1/2)

 

Décembre 2013, c’est aussi le mois où sortent dans la presse l’affaire de l’appartement du fils du ministre des affaires étrangères.

Qui en fait se déplacer « Junior 4ème » une nouvelle fois jusqu’à Paris, comme d’un prétexte, début janvier.

L’entretien a lieu chez Ledoyen avec les trois filles sur les talons.

« Qu’elles viennent donc s’asseoir à notre table ! » Deux patrouillent dehors, l’autre a un œil sur la salle et leur table…

« Ça me gêne », prétend-il. C’est vrai que ses propres G-men sont attablés un peu plus loin, comme d’habitude.

Ce n’est pas Paul qui les commande : « Faudra en référer au Pape François pour l’une, à la Reine d’Angleterre pour l’autre et chez King-tout-fou de Corée du nord pour la bridée… »

Quel attelage !

Junior n’insiste pas plus : « D’autant que j’ai absolument besoin de vous garder vivant. Allen s’impatiente que vous veniez lui donner un coup de main. Et moi, je viens vous faire un cadeau, de ceux qui ne se refusent pas en échange de quelques précisions. »

Lesquelles ?

« On cause jusque chez nous de l’appartement du fils de monsieur Bafius. Vous qui avez su détricoter le paquet de vos « minoritaires », est-il blanc-de-blanc sur ce coup-là ? »

Il l’est désormais.

« Dans la mesure où son supposé compte a été fermé avant mon intervention. On lui en a attribué un, peut-être un peu à la légère, celui d’un certain Félicien Castra avec une adresse qui correspond à une de ses garçonnières dans le 17ème.

Bien sûr, ce n’est probablement pas lui, mais il était crédité jusqu’à 10 M€ en Suisse en 2010 et ce compte a été fermé après que ce solde ait été viré d’un seul tenant, début 2011 sur un compte numéroté, toujours en Suisse, mais dont le titulaire est probablement un monégasque qui existe bien et qui n’est pas lié à notre bonhomme. »

Et alors ?

« Mon experte a tracé comme elle a pu les fonds et a pu noter plusieurs retraits par chèques libellés au nom de la Société des Bains de Mer et de son casino. On peut en déduire que ces sommes ont été « baronnées » au profit du fiston qui fréquentait alors l’établissement et a pu récupérer 7,8 millions d’euros qui auraient servi à l’acquisition de son appartement situé de l’autre côté de la Seine, pas très loin d’ici…

Ce ne sont que des hypothèses, bien sûr. Nous n’avions pas mission ni besoin d’enquêter au-delà. Nous n’avons seulement fait que rapatrier les comptes dormants, pas la quarantaine « d’actifs » qui existent toujours. »

Pas plus de 40 ? Qui ?

« Je n’ai pas à vous le dire. C’est entre les mains de ma hiérarchie qui seule en dispose. Je suis désolé ! »

Paul devait pourtant lui faire parvenir la liste des titulaires. « Vous vous souvenez de nos promesses mutuelles à Venise. »

 

Depuis, il avait rencontré le Pape Benoît qui lui avait dit de se méfier. « Et ce n’est pas un hasard si l’une de mes gardes du corps travaillent pour le SIV, croyez-moi : cette affaire de « madame Robert », vous vous souvenez, c’est même vous qui m’avez donné l’idée, n’est qu’un prétexte pour m’espionner tous azimuts. Et je suis même étonné que votre CIA soit si discrète, d’ailleurs.

Ce soir, peut-être même que c’est déjà fait, le pape François saura que vous déjeuniez avec moi ici-même.

Mais je vais vous transmettre ce renseignement, une promesse, c’est une promesse.

Et comme on dit en Corse : on n’a jamais qu’une parole. Alors quand on l’a donnée et qu’on en a besoin, on la reprend ou on s’en délivre !

Il y avait bien 9.288 noms, tous sous des faux noms d’emprunt, mais avec des comptes ouverts en bonne et due forme. Nous avons pu récupérer, par procurations interposées, tous ceux qui étaient « dormants » depuis l’origine.

Aucun citoyen américain, à mon sens. Mais vous pourrez vérifier… Même si ce ne sont que des pseudos et qu’il a fallu parfois faire preuve d’imagination pour faire des recoupements. »

Tous, sauf les 40 encore « actifs »…

Bon. Et alors ? Que du personnel politique français ?

Oui. « Des hauts-fonctionnaires aussi. Et de tous les bords politiques. Mais curieusement, les seuls comptes « vivants » sont ceux attribués à l’actuelle majorité au pouvoir. »

Le président aussi ?

« Le supposé sien était « dormant ». On lui a laissé 50 euros comme souvenir. Soit c’est un grand méfiant, soit il ignorait comme tous les autres. Et il en est de même pour la mère de ses gamins. »

 

Justement, deux choses à préciser encore.

« Je crois savoir que vos comptes exotiques manipulaient aussi du dollar américain, et sur des comptes de banques françaises à travers leurs filiales off-shore… »

Pas tous quand même, mais quelques-uns qui ont donné du fil à retordre jusqu’à la Pentecôte justement, tellement les courriers de sous-procurations ont eu du mal à être enregistrées…

« Mon pays n’admet pas que ces banques « trafiquent » avec sa monnaie… »

Eh, ho : 80 % des transactions commerciales transatlantiques sont libellés en dollar ainsi que 60 % des transactions mondiales, et pas que pour des « trafics » : « C’est ça d’être la monnaie de référence mondiale, dites-donc ! »

Il n’empêche.

« C’est strictement confidentiel pour l’instant. Les autorités monétaires de mon pays et notre justice enquêtent sur plusieurs banques européennes, et entre autres et plus particulièrement, celles de votre pays. Notamment leurs filiales Suisses et exotiques. On parle d’une amende record de 15 à 16 milliards de dollars par banque pour contournement des règles d’embargo sur quelques pays « voyous » ! »

Bé dites donc : « Vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère… »

« Justement. Pour anticiper et arrondir les angles, notre Président va inviter en visite d’État le vôtre pour une visite de quelques jours en février prochain. Et vous serez du voyage ! »

Et pourquoi donc ?

« Monsieur Obama a gardé un excellent souvenir de « Charlotte » à l’occasion de son voyage en Afghanistan. Vous vous souvenez, il vous avait remis la médaille de la liberté. »

Paul se souvient très bien…

« Alors ça lui ferait plaisir de congratuler l’homme qui a empêché la destruction de London l’été 2012. »

Pour lui remettre une nouvelle médaille ?

« Même pas ! Vous les avez déjà toutes, parmi les plus prestigieuses ! » se met-il à en rire.

 

« Vous savez, Monsieur Harrison, mises à part dans les forces aériennes, dans mon pays personne ne sait qui est « Charlotte ». Je ne vais pas commencer à rompre cet anonymat avec ce guignol de Président-là ! Même Krasoski n’a jamais su ! »

Le patron de l’usine de missile, de céramique et d’enduits-spéciaux, il peut être dans la charrette des « petits-patrons » qu’emmènera Francis Landau dans ses bagages, non ?

« Pourquoi pas. Mais tout de même… Je ne suis pas le patron, je ne connais pas le personnage, je n’ai aucune appétence à son égard et il ne sait même pas que j’existe. »

Il fera aussi inviter Madame Nivelle. « Et puis, vous pouvez arriver par un autre vol si vous ne voulez pas le croiser, du moment que vous rejoignez incognito la délégation officielle aux dîners d’honneur. »

On verra…

 

Deuxième précision et le « cadeau » : « Vous avez manqué à vos devoirs en ce qui concerne notre ami le « banquier des pauvres »… Deux milliards de dollar en lingots d’or, ça ne vous intéresse plus ? »

En lingots ? D’or ?

« Et je fais comment pour les lui voler ? Un hold-up à Luzerne ? Ou ailleurs, avec mon commando d’amazones garde-du-corps dans le sillage et armé jusqu’aux dents ? »

Junior en rit si fort et grassement à la perspective évoquée, qu’il manque de s’en étouffer. Un rire qui finit en quinte de toux pour se libérer les voies aériennes supérieures… et fait se retourner quelques têtes dans la salle à manger.

« Une procuration et un passeport suffiront. Et vous, savez faire ce genre de chose… »

Bon, qu’il raconte, parce que Paul et Nathalie n’ont pas retrouvé trace de ces supposées commissions d’intermédiaire, même en fouillant dans les fichiers Promis remis en 2009.

« Pourtant, elles y sont. Mais par petits-bouts. Je vous ai parlé à Venise de 2,2 milliards de dollar. Nos experts estiment que 200 millions sont allés aux notaires et aux banquiers suisses, plus quelques autres intermédiaires qu’il a fallu intéresser ou dont il a fallu acheter le mutisme et la discrétion.

Reste deux milliards de dollar qui ont disparu. Et la somme aurait été partagée en deux. La moitié au profit de « l’inventeur » du procédé, celui qui a imaginé le montage pour son mentor ».

Il s’en est défait quand il a été nommé à la tête de la Banque pour la réunification des deux Allemagnes. « Et au profit de son établissement en plus, ce qui a payé largement le marbre et les premiers aménagements fastueux qu’on lui aura tant reprochés bêtement. »

En voilà une drôle d’histoire…

« On a même imaginé à un moment qu’il était copropriétaire du bâtiment avec sa banque, mais même pas : il vraiment abandonné la plus grosses partie de ses commissions à celle-ci, le reste ayant servi à financer le capital social de sa société de consulting. »

Un peu comme DLK, alors, qui possède toujours sa SARL « Raspail Consulting »…

« Et puis on suppose qu’il a emmené dans ses bagages le fameux Monsieur Robert en charge d’ouvrir et gérer les comptes ouverts dans le dos de ceux chez qui vous les avez maintenant récupérés. »

Peut-être, peut-être…

« En tout cas, ça a payé assez pour que Monsieur Robert passe inaperçu dans la comptabilité de la banque et ça aurait pu durer encore si le DRH de 2008 ne s’était pas mis en tête de virer le bonhomme pour agrandir son logement de fonction, situé au même étage. »

Le « truc » vraiment con, ça : qu’il en est ressorti tellement meurtri, jusqu’à en laisser une veuve éplorée que Gustave et Paul avait rencontrée juste avant leur agression sur un rond-point de sortie d’autoroute.

 

« La seconde moitié, dédommage celui qui a eu l’idée originelle du détournement des fonds dus à Ferrayé. Mais lui s’est fait payer et livrer en valise de billets. Un tel paquet, ce n’est pas courant et ça laisse des traces dans les mémoires. »

Leurs fameux dollars dont ils entendent faire la police ?

« Exactement. Et qu’est-ce qui ne laisse pas de trace, dans aucun compte bancaire, sinon une valise de billets ? »

D’accord, mais il en a fait quoi, le ministre de l’industrie de l’époque ?

« Comme ils ne sont pas ressortis et qu’il a un train de vie déjà « hors-norme », on suppose qu’il les a placé en bons anonymes d’abord, puis ensuite, là on est sûr, directement en « or-papier » au porteur, sur la propriété de vrais lingots. »

Un banquier placer son pécule en or ? En voilà une idée saugrenue qui est étonnante !

« Il n’était pas encore banquier à l’époque, mais avocat-ministre et… politicien de surcroît ! »

Oui. Des titres aux porteurs ou des bons anonymes, c’est plutôt logique pour un « politicien ». Et alors ? Ses titres au porteur sont sous son matelas ou sous son oreiller ?

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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 05:01

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Démantèlement du « Comité Libecciu »

 

Entre-temps, il y aura bien plus que ça. Bien sûr, le pays aura vu déferler tant de scandales sur plusieurs mois, depuis les USA, l’affaire Snowden et ses promesses de secrets, les écoutes tous azimuts du NSA, après les « pillages » de « Wikileaks » qui perd son temps à éplucher des millions d’informations que personne ou presque ne lira hors les premiers temps.

Mais tout autant le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes et ailleurs, « l’affaire » Léonarda, cette Rom expulsée qui jettera un défi au pays, l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge et les émeutes et pillages qui ont peu en découler, etc. etc.

 

L’opinion française découvre au fil des mois que l’autorité de l’État est sans effet sur son quotidien pour être mis à mal à toutes les occasions.

Même son entreprise publique des chemins de fer est incapable de maintenir son réseau ferré en état de fonctionnement : ils ont l’air fin, les agents du service-public et leurs suppôts syndiqués, après avoir tant critiqué leurs collègues britanniques « privatisés » il y a bien longtemps !

Eux-mêmes ne font pas mieux et le rapport rendu en juillet 2014 révélera que non seulement la hiérarchie de n’a jamais réagi aux informations de dégradations des matériels qui ont entraîné la catastrophe, mais également les agents de terrain, cheminots et conducteurs, d’avoir toujours su et de n’avoir pas transmis les informations de première urgence indispensables !

Tous coupables de légèreté assassine.

On l’enterrera bien vite à la veille des grandes migrations estivales, ce rapport-là, des fois que ce soit le début d’une remise en cause, tous azimuts, du concept même d’entreprise d’État !

Tout cela est suivi par Gustave et Nathalie.

Quand tout d’un coup en novembre 2013, et c’est le premier coup de folie, le 18.

 

Abdelhakim Dekhar, né en Moselle en 1965 franco-algérien qui grandit dans une famille très nombreuse fait le coup de feu sur un photographe du journal Libération.

Son père était mineur. Sa scolarité était moyenne. « Mais il parlait bien et avait de la culture. Il a eu l'enfance classique d'un enfant de la 2ème génération élevé dans une famille sans problèmes ».

Le jeune homme enchaînera les petits boulots mais, dès sa majorité, décide de s'engager dans l'armée. Il intègre brièvement le corps des parachutistes.

La suite de sa biographie est des plus confuses, à l'image de sa personnalité.

Il prétend notamment s'investir dans le milieu du renseignement. Il apparaît très présent dans les milieux de l'ultragauche au début des années 1990.

Tout le monde le connaît alors sous son surnom de « Toumi ». De réunions en manifestations, il se lie avec Audry Maupin et Florence Rey. Plus âgé qu'eux, il se révèle un ami plutôt envahissant et directif. Il se comportait « comme un chaperon, expliquera à la barre un témoin. Toumi ne ratait jamais une occasion de leur montrer qu'ils étaient jeunes et inexpérimentés. Il jouait le censeur, le curé. »

 

« Toumi » est interpellé deux semaines après le carnage du 4 octobre 1994. Il a eu l'imprudence d'acheter l'un des deux fusils à pompe de la fusillade dans un grand magasin parisien avec sa pièce d'identité.

Mais d'emblée, il explique avoir agi à la demande des services secrets qui l'avaient missionné pour infiltrer le milieu autonome. Une ligne de défense dont il ne se départira jamais. « Personne n'a jamais confirmé cette histoire et, à vrai dire, personne n'y a jamais cru », confie Maître Berrux. Même sa propre avocate est dubitative. « J'y croyais moyennement », explique Maître Hauser-Phélizon. « Mais je n'exclus pas qu'il ait pu être manipulé par les services algériens et qu'il ait pu jouer un rôle, ou cru jouer un rôle. » D’autant que les expertises psychiatriques souligneront ses tendances mythomanes.

 

Au cours de l'instruction de cette affaire qui remonte aux années 90, Abdelhakim Dekhar n'est pas un accusé facile. « Nous avions des relations heurtées », admet son avocate. « Il se mettait parfois en colère mais parce qu'il avait le sentiment d'être incompris par le juge. Il me disait qu'il n'avait pas confiance en moi et moi non plus. J'avais l'impression qu'il ne me disait pas tout. Mais ça ne m'a pas empêchée de m'investir sur son dossier, au contraire. »

Abdelhakim a 33 ans lorsqu'il se présente face à la cour d'assises. Florence Rey l'a clairement désigné comme le troisième homme de la préfourrière. Mais les témoignages sont flous et il est finalement relaxé du chef de complicité. Alors que l'avocate générale a réclamé dix ans de prison à son encontre, il est condamné à quatre ans pour association de malfaiteurs. Un indéniable succès pour ce personnage qui traversera l'audience comme une énigme.

 

Depuis ce verdict, Dekhar, âgé de 48 ans en novembre 2013, n'avait plus fait parler de lui. Ces dernières années, il a essentiellement vécu à Londres où il travaillait dans la restauration collective.

Le subi retour d'Abdelhakim Dekhar au cœur de l'actualité judiciaire a pris au dépourvu ceux qui l'avaient côtoyé. Mais sans non plus totalement les surprendre. « Il m'avait laissée une étrange impression », se souvient l'avocate générale Evelyne Lesieur. « L'actualité renforce le malaise que j'avais ressenti en sa présence. »

Ce jour-là, il blesse salement un photographe du journal Libération après avoir menacé les hôtesses d’accueil et un visiteur dans le hall de la chaîne de télévision M6 peu de jours auparavant.

Ce n’est pas tout de suite la guerre sur les trottoirs.

Mais quand il apparaît à la Défense armé d’un fusil avec lequel il menace des employés occupés à leur pause-cigarette, Gustave prend peur.

Et son combiné téléphonique.

« Monsieur le directeur de cabinet, c’est l’avant-garde qu’on attendait. Je vous avais prévenu ! »

Quoi, un malheureux cinglé qui se ballade armé dans le quartier de la Défense serait à lui tout seul « l’avant-garde » de putschistes annoncés à maintes reprises ?

« Monsieur le directeur … la Défense, ça ne vous ouvre pas les yeux ? »

Quoi la défense ?

« Je suis militaire et j’assurais quoi sinon la défense de mon pays. Percutez-vous maintenant dans votre petite-tête ? »

Pas plus : c’est juste une curieuse coïncidence, juge-t-il tout de go.

Comment se pourrait-il que des putschistes s’éparpillent dans les rues de la capitale alors que les cérémonies du 11 novembre, autour de la flamme du soldat inconnu, se sont passées sans aucun incident notable la semaine dernière ?

Il est vrai que toutes les précautions avaient été prises depuis fort longtemps. Depuis après le 14 juillet et la rage difficilement contenue du Président Landau pour avoir essuyé l’affront, les sifflets et les huées de la foule…

 

Et puis les écoutes de « Nath’-Espelette » se poursuivent : un troisième homme a été vu armé sur les Champs-Élysées. En fait, c’est le même, après avoir pris en otage un automobiliste de passage sur le boulevard circulaire de la défense, mais personne ne le sait encore.

Et là, on ne peut plus croire à une coïncidence, mais bien à une action organisée.

« Allo, Monsieur le directeur de cabinet ? C’est encore moi. Excusez-moi. Au fait, rappelez-moi chez qui notre bien-aimé Président passe ses 11 à 13, en ce moment ! La rue du Cirque, c’est de quel côté par rapport au palais de l’Élysée, au juste ? »

Là, ça « percute » dans le cerveau du haut-fonctionnaire, même si peu de monde connaît les habitudes « hors les murs » du locataire de l’Élysée : lui, il sait la comédienne « Julia Lesgalets » et c’est suffisant.

Un homme armé dans le bas des Champs-Élysées, un président qui rend visite sur son scooter et sans son escorte à sa maîtresse du moment à en faire porter des cornes de vachette enragée encore à une autre, plantée pas très loin, l’amiral retraité pourrait bien avoir raison, cette fois-ci.

Le devoir d’État et surtout son plan de carrière l’obligent à prendre au sérieux son correspondant téléphonique.

Et plus que rapidement.

 

Les lignes cryptées surchauffent activement pendant un bon moment, tous supports confondus.

Le plan épervier-écarlate est déclenché en toute hâte dans tout le quartier.

Même s’il n’a jamais été conçu pour un milieu urbain et dense.

La police de Paris est immédiatement réquisitionnée, la gendarmerie envoie sur place tous ses effectifs disponibles et un, puis deux hélicoptères, équipés d’instruments de détection sophistiqués et ultra-sensibles patrouillent au-dessus du quartier dans le quart d’heure suivant, dans un carrousel aussi bruyant qu’impressionnant, tel que même les touristes, qu’il s’agira officiellement de protéger pour la presse, en détournent leurs objectifs des monuments à portée de mémoire-flash.

Trois compagnies de CRS dévalent les boulevards en convergence sur le quadrilatère entourant « le Château » ; les motards du premier escadron se rendent toutes sirènes hurlantes sur les lieux, renforcés quelques minutes plus tard par ceux du second ; deux compagnies de gardes-mobiles viennent en renfort en toute urgence et les G-men de protection du président sont priés de le ramener dare-dare et jusqu’au fin fond du QG Jupiter, même en slip ou tenue de bain, s’il le fallait.

 

Pour le reste, les ordres apparaissent aussi loufoques qu’imprécis et confus à tous les personnels mobilisés : serait-on en guerre que le QG Jupiter soit rouvert dans l’urgence et autant de personnes, une petite armée, soient tout d’un coup mobilisées sur un si petit quadrilatère ?

La police fait son boulot. Et grâce à la vidéo-surveillance de la RATP et les logiciels de reconnaissance faciale, « trace » le bonhomme qui ne redevient plus qu’un.

Ce n’est pas deux tireurs, ou plus, qui sont repérés puis identifiés, mais bien un seul.

Un certain d'Abdelhakim Dekhar, fiché, condamné et dont on ne savait pas le retour en France.

Un seul, qu’on retrouvera amorphe dans un parking de Levallois-Perret, défoncé avec de la mauvaise camelote, dénoncé par son bailleur qui croit l’avoir reconnu sur les photos diffusées par la presse dans l’urgence.

Un amorphe et drogué, qui se murera dans un silence épuisant après avoir pu délirer sur la participation à un complot, fera plus tard une grève de la faim et attend toujours d’être jugé … une seconde fois dans sa vie.

 

Morthe de l’Argentière s’en prendra pour plus que son grade un peu plus tard : mettre en transe tant de personnes, pas loin de 3.800 hommes et leur matériel, le tout étalé sur quelques dizaines d’hectare (la place de la Concorde n’en comptant que 10 à elle toute seule) pour un soi-disant complot contre le président et les institutions, alors qu’il s’agit seulement d’un vagabond déjanté ?

Autrement dit faire prendre des vessies pour des lanternes à tous les cabinets ministériels et avoir affolé de la sorte toute une armée, sa réputation en était lessivée, passée à la paille de fer pour un long moment !

Lui et ses théories de complot ! Décidément, il vieillissait : il fallait qu’il décroche vraiment et rentre chez lui en urgence !

Après tout, il était déjà à la retraite…

 

Ce jour-là, le ministre fait une entrée fracassante dans le bureau où le « conseiller » passait son savon à Gustave, raide comme la justice, au garde-à-vous.

« Non mais ! Je vous tiens vous et vous vous rappellerez de moi ! » commence le ministre pris d’une soudaine colère. « Je ne sais pas ce qui me retient de vous dégrader sur le champ et de vous priver de votre pension, malgré tous les services que vous avez rendu au pays… »

Et ses rapports et suggestions pour calmer la grande-muette ?

« Comment se fait-il que vous ayez été au courant en direct de ce qui se passait sur les boulevards ? Vous faites dans l’écoute illégale des fréquences de la police et de l’armée, maintenant, si je ne m’abuse ! Vous n’êtes pas à Marciac chez vous à compter les brins d’herbe de votre pelouse ?

Eh bien, vous allez y retourner immédiatement pour y être consigné tant que je serai ministre. »

Gustave explique qu’il dispose de matériel d’écoute de récupération…

« Je suis au courant ! Non mais, vous nous prenez pour des billes ou quoi ? Vous démantèlerez votre compagnie, le « comité Libecciu » dans les 24 heures et réaffecterez les officiers et autres personnels qui y sont illégalement détachés.

Et je vous interdis toute autre activité, désormais, hors de vous occuper de l’amirale Caroline ! »

Elle va bien au moins ? 

 

Réaction de Paul quand il apprend l’exil immédiat de son complice des derniers mois : « Et je fais quoi de votre maîtresse, moi ? »

« Quelle maîtresse ? Vous voulez dire Nathalie ? Mais enfin, je ne vous l’ai jamais dit ? C’est ma fille ! »

Ouh là… Il a aussi une fille adultérine ?

« Mais non, pas adultérine ! Qu’est-ce que vous allez chercher ? C’était une aventure d’avant mon mariage avec Caroline. Et je n’ai su sa filiation qu’il y a quelques années, quand sa mère est morte… Longtemps après mon mariage, figurez-vous ! »

Les affaires de famille, décidément…

« Vous la gardez. Elle ne redemande pas une affectation et poursuit seule sa mission et me rend compte… »

À 3.000 euros par mois, tous les mois, plus les « tickets-restaurant », elle peut.

Des coûts, encore des coûts.

« Vous la déménagez immédiatement elle et son matériel. La hiérarchie va passer pour contrôler le démantèlement de nos installations. »

Pas possible ? Elle ne part à Marciac ?

« Vous n’y êtes pas mon petit-vieux. Marciac, c’est un trou où on ne surveille plus rien. Vous allez l’installer chez vous en face de la Cathédrale de Paris. À deux pas de la préfecture, les écoutes n’en seront que meilleures. »

Vraiment n’importe quoi : un « truc » qui va plaire à Florence, ça !

Un « loft » à peine refait à neuf…

 

Heureusement, ça ne se passera pas comme ça : dès le camion des déménageurs en position, les gendarmes, peu commodes en l’occurrence, laissent faire l’embarquement des matériels et saisissent l’ensemble au carrefour d’en bas et d’avec la nationale 7.

Pas plus loin que le premier feu rouge.

Destination inconnue…

On ne saura que plus tard que l’amirauté récupérera tout ce matériel, mis sous la garde de la « Dominiquette », le capitaine de frégate Guigou, qui revient d’Afrique pour se remettre à surveiller de loin les agissements de Paul dont il est soupçonné, à juste titre, au moins depuis l’affaire du carrefour des mares juliennes, de jouer un rôle actif auprès de Gustave Morthe de l’Argentière.

Nathalie la rouquine n’a plus qu’à rentrer avec son père et son gamin sous le bras à Marciac.

Paul imagine la « séance de l’amirale » avec un certain amusement.

Mais continuera d’assumer la paye de la « gamine » extra-conjugale.

 

Faut dire que d’un autre côté, on commençait à se sentir à l’étroit au Kremlin-Bicêtre : les équipes de ventes de petits-flacons de fin d’année aux grandes écoles et les machines de McShiant dans les sous-sols, la grande salle du rez-de-chaussée encombrée des appareils d’écoute de Nathalie et de ses assistants, Paul au premier quand il y passe avec sur le dos Matilda, Miho et Shirley qu’il faut aussi nourrir, loger et blanchir, et Barbara et Florence au second quand cette dernière revient à ses tables à dessiner…

La cousine de Lev ayant déménagé, celui-là se débrouille pour rester discret de loin en loin tout comme Irina la Russe que Paul n’aura croisé que trois fois depuis la visite à « Madame Robert ».

Même plus la place d’avoir un congélateur à glaçons !

Quelle époque, pense-t-il…

 

Heureusement d’un autre côté, Paul a la bougeotte : il promène ainsi régulièrement ses gardes de son corps en hydravion trois jours par semaine à Aubenas, et les week-ends passés soit au fond de la lagune de Venise, soit en Normandie, selon les avancements de ces deux chantiers-là : une vie d’enfer.

Mais nettement plus calme pour passer les fêtes de fin d’année sur Eurydice qui fait sa première sortie hors de la lagune depuis si longtemps avec une partie de la belle-famille à son bord arrivée en voiture, laissant à quai le trio de donzelles, direction la baie de Kotor.

Retour sur Venise en avion privé pour récupérer l’hydravion…

D’autant que si le temps en adriatique reste frais, la goélette se comporte bien sous la risée, très agréable à barrer et à vivre, du moment qu’on n’est pas les uns sur les autres grâce aux nombreux volumes et cabines aménagés par Florence.

Quant à l’amiral Gustave, il est devenu sourd et aveugle et du coup mortifié et muet : de belles vacances.

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 05:05

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Montée des périls ? (3/3)

 

Tout cela est convenu avant la mi-juillet dans les grandes lignes, même si Bercy obtiendra des réductions d’effectif (par la non-reconduction des contrats d’engagés au fil du temps), le redéploiement des casernements, la réduction des temps de vols pour la chasse et des temps de sortie en mer pour les navires, ainsi que moins de crédits d’entraînement pour les matériels terrestres.

Sans compter la fermeture de quelques casernes à venir et les dissolutions de quelques régiments étalés jusqu’en 2019.

2019, c’est après l’échéance présidentielle de 2017 : il sera toujours temps d’y revenir.

 

Serval se poursuivant, les officiers supérieurs peuvent calmer la troupe et les grandes gueules avant le 14 juillet.

On évitera le pire en sélectionnant au mieux les troupes qui défileront, cantonnant les autres dans leurs casernes et en restreignant les permissions accordées, sans une seule munition dans les armes et même, en limitant les dotations en carburant pour les véhicules et les avions…

Le tout surveillé par la gendarmerie en province : pas question qu’un mouvement de matériels ou d’hommes imprévu n’aille très loin.

 

Cervelle écrira sur son blog que le 13 juillet 2013, ces enfants d’officiers adresseront heureusement sur leur site ce « message à l’armée française » : « Amis militaires, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, soldat du rang … vous êtes les derniers représentants de l’ordre en France !

La police nationale est aux mains du « catalan », qui, comme Staline et Hitler avant lui, l’utilise à des fins politiques.

Soumise à cette dictature de la pensée, elle obéit et participe malgré elle à la rafle des opposants au mariage gay orchestrée par le gouvernement.

Nous, Homen, nous respectons notre armée.

Nous respectons nos soldats.

Demain, vous serez sur les Champs-Élysées. Ce défilé est le vôtre et celui des français fiers de leur armée, il n’est pas celui de Francis Landau »

« … Aussi, demain, nous n’interviendrons pas pendant le défilé. Soyez fiers de la France que vous servez. Nous, nous sommes fiers de vous. ». (…).

Ce qui n’aura pas empêché le Président de se faire copieusement hué et sifflé tout du long de sa descente des Champs-Élysées…

Il en gardera longtemps une meurtrissure et une méfiance au fond du cœur, sans rien en laisser paraître, hors un « coup de gueule » de « grand-méchant-mou » à l’adresse de son secrétaire général qui aura la charge de relayer…

 

« Nous sommes dans une situation de pré-guerre civile. Vous feriez bien de vous mettre à l’abri », lance (Cervelle) au cours d’une conversation téléphonique avec un journaliste.

« On prépare les choses, on avance », affirme-t-il en référence à ces menaces de coup d’État, « vous devriez commencer à vous planquer, à planquer votre famille. Il y a un moment où les comptes vont se régler. C’est fini la rigolade. »

Il continuera : « Nous souhaitons un coup d’État. Il y aura un coup d’État et ce sera méchant.

Les militaires sont les seuls à être populaires dans ce pays, avec les pompiers. (…) »

Autre confidence de Cervelle comme pour confirmer les appréhensions de l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière, au cours de cette discussion interceptée et très instructive : « Ce sera un coup d’État d’adjudants et de capitaines issus de ces régiments de cavalerie de l’Est de la France qui vont être dissous ».

Ces régiments sont à 250/300 kilomètres de Paris.

À quatre heures de route de la capitale. Les premiers à verrouiller dans leurs casernes.

« L’armée arrivera sur Paris et sera applaudie par les terrasses de café quand les chars entreront dans Paris.

Vous croyez qu’il y en a qui se feront tuer pour Landau ? Et vous voyez une seule personne parmi eux mourir pour Francis Landau ?

Pas un seul. Ce sera comme le 25 avril 1974 au Portugal. »

Une référence sans équivoque à la révolution des œillets… À peine quelques coups de feu sans aucun blessé, pour le renversement d’une dictature militaire « dure », corruptrice et totalement corrompue, pourrie et en décomposition jusqu’au tréfonds de la moelle-épinière.

Cervelle a même un calendrier en tête : « Normalement, ça peut arriver dans deux ans. Il y aura eu des défaites électorales de grandes ampleur pour Landau. »

L’extrême gauche aura installé la tension. C’est normal, ils sont frustrés.

« Je vous le dis, changez de vie. Les comptes un jour seront sortis. »

 

Et puis en plein mois d’août, le Président de la République saute sur l’occasion du massacre de civils en Syrie à l’arme chimique, pour mobiliser les esprits et la troupe sur une idée du Président américain : sus au dictateur !

Les permissions à venir sont annulées, les permissionnaires rappelés d’urgence à leurs postes : la flotte se mobilise…

Pas très longtemps.

L’américain recule à la fois devant l’hostilité de son opinion publique et de celle de son Congrès, devant les réactions des russes, des chinois, des anglais qui n’en seront finalement pas.

La VIème flotte stationnée en méditerranée s’alarme : ce ne sont pas les français qui peuvent ou doivent aller tout seuls tirer les premier missiles, lâcher les premières bombes sur les installations illégales de la Syrie. Ils ne tiendront pas la distance, n’auront pas le souffle et l’intendance nécessaire après seulement quelques jours de manœuvres.

La diplomatie l’emportera et les armes chimiques seront démantelées avant la fin de l’année : un coup pour rien, mais qui a redonné le moral à la troupe sûre de sa disponibilité et de sa propre nécessité.

Alors, dans le sillage de l’opération Serval, ce sera l’opération Sangaris… début 2014.

 

Le 5 décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de sécurité des Nations unies autorise à l'unanimité le « déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour mettre fin à la « faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'état de droit et les tensions interconfessionnelles ».

La MISCA est appuyée par des forces françaises autorisées à prendre « toutes les mesures nécessaires ».

 

Dès le 24 novembre 2013, la France projette à l'aéroport international de Bangui une trentaine de militaires du 25ème régiment du génie de l'air présent à Libreville ainsi qu'une vingtaine d’engins de travaux lourds, acheminés par Antonov An-124. Complété par d'autres éléments en provenance de la base aérienne 125 Istres-Le Tubé. Ce module « a pour mission d’aménager les plates-formes de l’aéroport M’Poko de Bangui, afin qu’elles soient en capacité d’accueillir le renforcement probable du dispositif souhaité par le Président de la République et la communauté internationale » selon le ministère de la Défense français.

Les aménagements effectués par le génie de l'air comprennent notamment la remise à niveau de la zone aéronautique de l'aéroport, la création de plates-formes logistiques, ainsi que l’extension de la zone « vie ».

 

Le 28 novembre 2013, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, escorté par l'aviso Commandant L'Herminier, accoste dans le port de Douala au Cameroun. Le BPC accueille, en plus de deux hélicoptères Gazelle, un détachement de 350 militaires de la 11ème brigade parachutiste de l’armée de terre. À partir du 1er décembre, les éléments de la réserve opérationnelle embarquée sur ce bâtiment entament les opérations de débarquement. Les véhicules tactiques de cette force, essentiellement des véhicules blindés de combat de type VAB et VBL, ainsi que des camions logistiques sont débarqués et rassemblés dans une zone de regroupement et d’attente (ZRA) dans le port autonome de Douala.

 

Le 30 novembre 2013, un détachement composé d’un peu plus de 200 militaires spécialistes des transmissions, du matériel et du service des essences des armées arrive à Bangui à bord d'un Airbus A340 de l'escadron de transport 3/60 Estérel. Dans les jours qui suivent, une dizaine de rotations d’Antonov An-124 acheminent le matériel logistique et de soutien nécessaire à l’installation d’un tel renforcement. Selon l'état-major des armées, « ce déploiement a été réalisé au titre des mesures conservatoires et préparatoires à un éventuel renforcement du dispositif à Bangui, comme l’a souhaité le président de la République ».

Le dispositif militaire français déployé à Bangui s’établit, le 5 décembre 2013, à plus de 600 militaires dont 240 au titre du détachement permanent de l’opération Boali.

Deux compagnies du 8ème RPIMa ainsi que la 2ème compagnie du 21ème RIMa, une compagnie du 3ème RPIMa, des éléments du 6ème BIMa et 1er RHP sont déjà sur place.

Une autre unité issue du 1er RCP, partie le 6 décembre est déjà présente sur place.

 

L’opération Boali vise à apporter un soutien logistique, administratif, technique et opérationnel à la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), qui doit devenir la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) le 19 décembre 2013. Si la situation l’exige, la force est également en mesure d’assurer la protection des ressortissants français. Parallèlement, la présence des militaires français à Bangui permet de maintenir en activité l'aéroport international de Bangui, seule voie d’accès internationale à la République centrafricaine.

 

À la suite de l'adoption à l'unanimité de la résolution 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies, Sangaris commence officiellement dans la nuit du 5 au 6 décembre avec l'arrivée à Bangui du général Francisco Soriano qui commande l'opération.

Du 5 au 8 décembre 2013, alors que l'armée française commence son déploiement, Bangui, la capitale de la République centrafricaine est le théâtre de violents combats entre les Seleka, majoritairement musulmans, et les Anti-balaka, majoritairement chrétiens. Selon Amnesty International, en deux jours, environ 1.000 chrétiens et 60 musulmans sont tués par les combats et les massacres.

Dans la journée du 5 décembre 2013, alors qu’elles sécurisaient l’accès à l’aéroport de M’Poko sur lequel se sont réfugiés près de 2.000 Centrafricains pour fuir les combats, les forces françaises ont été prises à partie à trois reprises par un pick-up armé. Selon le ministère de la défense française, au troisième tir, les militaires français ont riposté détruisant le véhicule. Cette prise à partie n’a fait aucun blessé du côté des militaires français, ni des civils venus chercher leur protection.

 

24 heures après le lancement de l'opération Sangaris, l'effectif français est doublé en Centrafrique, atteignant un volume de 1.200 militaires. Le 7 décembre 2013, l'armée française sécurise difficilement la capitale Bangui car des affrontements sporadiques ont encore lieu. De plus, une opération terrestre depuis le Cameroun a permis à l'armée française de venir sécuriser la ville de Bouar avant de pénétrer dans Bossangoa.

 

À la clôture du sommet « paix et sécurité en Afrique » à Paris, Francis Landau annonce le déploiement « aussi longtemps que nécessaire » de 1.600 soldats et que la mission des soldats français est de « désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations ». Enfin il confirme que l’intervention française sera « rapide, efficace » et devra permettre de « retrouver la stabilité, et permettre le moment venu des élections libres et pluralistes ». À l'issue du sommet, l'Union africaine décide de porter la force de la MISCA à 6.000 hommes.

 

Le 6 décembre 2013, la force Épervier, basée au Tchad, a mis à disposition un C130 Hercules, un CN 235 CASA et leurs équipages, pour assurer un pont aérien entre Libreville, au Gabon, et Bangui, en Centrafrique, dans le cadre du renforcement de la force Sangaris.

À partir du 6 décembre, les soldats français multiplient les patrouilles motorisées ou à pied dans Bangui afin de sécuriser les points d’intérêts français. Certaines sont réalisées conjointement avec les militaires de la FOMAC, appelée à devenir la MISCA.

Dans la nuit du 6 au 7 décembre, l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) débarqué du BPC Dixmude franchit la frontière centrafricaine. Dans le même temps, des éléments déployés en dehors de la capitale entament une mission de reconnaissance des axes menant vers le Nord. Ce détachement d'une centaine de militaires atteint la ville de Bossangoa sans rencontrer de résistance mais constate un nombre important de réfugiés.

Des patrouilles de Rafale en provenance de Ndjamena conduisent par ailleurs des démonstrations de force à basse altitude au-dessus de Bangui et Bossangoa destinées à signifier la présence des forces françaises et faire cesser les combats.

 

La force Sangaris est renforcée à partir du 7 décembre par la projection de moyens aéromobiles d’attaque et de manœuvre. Deux hélicoptères Gazelle et quatre hélicoptères Puma sont engagés. Ces derniers sont renforcés par l'arrivée par Antonov An-124 de deux Fennec de l'armée de l'air, en provenance des bases aériennes de Villacoublay et d’Orange.

Le 8 décembre, l'état-major français annonce que l'axe Bouar-Bossembélé a été ouvert sans que la force ne soit freinée par aucune résistance.

 

« Tout est dans le timing », avance un jour Gustave dans son bureau du Kremlin-Bicêtre, satisfait de constater que son baromètre personnel retrouve enfin une courbe descendante, presque jusqu’à un niveau… « apaisé » : la troupe est à la manœuvre avec ses promesse de primes de risque…

Le plus gros de la crise est passée : tout le monde a désormais les yeux rivés sur les échéances municipales, qui ne s’annoncent pas très favorables pour parti du Président.

« J’espère qu’il en tirera les bonnes conclusions. »

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 05:04

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Montée des périls ? (2/3)

 

En revanche, question « bonne-gestion », il y a eu plusieurs « couacs ».

D’abord la trésorière du parti qui s’emmêle un peu dans les chiffres du « Krasosthon » en annonçant trop vite le solde de l’opération : 8.000 donations reçues pour une moyenne de 80 euros.

Heureusement pour elle, personne ne sait faire une multiplication dans ce pays, parce que ça ne fait pas 11 millions d’euros, mais à peine 640 K€ !

 

Plus tard, on aura fait les fonds de tiroirs de tous ceux qui avaient pu être un moment ou à un autre dans les fichiers du parti, militants, amis et sympathisants, plus les prospects de la dernière campagne présidentielle…

Curieusement, ces derniers, s’ils avaient été très sollicités, jusqu’à plusieurs fois par semaine au premier trimestre 2012, très peu l’ont été à l’été 2013 … pour sauver même que et seulement leur parti !

Près de 80.000 noms et adresses sont ainsi ressortis dans « comptes officiels » de l’opération. Soit une moyenne de don « théorique » de 137,50 € par personne.

Soit quelques 45.000 « nouveaux adhérents », dont près de 12.000, furieux, qui ont renvoyé leur carte toute neuve, puisque le don s’accompagnait d’une adhésion « sans limite » aux bonnes œuvres du parti !

Montant qui ne se retrouvera jamais en contrepartie dans les décomptes du Trésor public au titre du crédit d’impôt attaché à ce type de contribution…

Tant mieux : c’est l’impôt qui aurait participé à blanchir du pognon sale, déjà « hors impôt », ou l’application du principe de la double-peine pour la finance publique.

 

Et puis, un des « bras droits » de l’équipe du président de l’UMP se fait choper par les douanes à l’occasion d’un contrôle de routine anti-drogue à la gare du Nord, sur le quai du Thalys en partance pour Bruxelles, avec une mallette contenant 300 K€ en billets, dollar et euro…

Des « queues » à mettre à l’abri.

Et encore cette affaire, plus tard, qui obligera ledit Président à mettre sous scellés les livres comptables du parti, pas très sûr qu’ils soient totalement en ordre, notamment à raison de cette opération-là.

Il sera politiquement assassiné un peu plus tard, quand un triumvirat d’anciens premiers-ministres lui explosera la tête au détour d’une réunion de crise.

À eux de garder les secrets de la tambouille, bien au fond de l’armoire à secrets des recettes de cuisine et de faire turbiner les « petites-mains » pour remettre de l’ordre dans ces comptes-là avant l’audit promis.

 

Audit qui confirmera en juillet 2014 que le parti est endetté à hauteur de 74,5 M€, en faillite virtuelle, là où en 2009 et 2010 il faisait encore des « excédents de gestion » pour plusieurs millions tous les ans.

Sans compter les vraies et fausses révélations sur les dépenses des uns et des autres, entre billets d’avion et paiement des factures de téléphone, voyages et autres séjours qui pourriront la vie publique de quelques « grandes-gueules » donneuses de leçons de morale au « petit-peuple » alors en vacances…

Mais ce sera après la monumentale gifle des municipales et le coup de tonnerre des européennes de 2014.

 

Pas seulement : le 5 juin 2013, le « Comité Libecciu » s’enflamme. Ce sera l’épisode de la violente agression de Clément Méric aux abords de la gare Saint-Lazare par un groupe de skinheads, ramassé en état de mort cérébrale qui fera ressurgir la peur du « facho ».

Là, le « Comité Libecciu » n’a rien vu venir, ce qui n’augure rien de bon quant à son utilité.

Le Parti de gauche (PG), par le biais d'un communiqué, est lui, allé plus loin en indiquant que la victime avait été « tuée », dénonçant dans ce même texte un « crime odieux ».

À 1 h du matin du lendemain, ses agresseurs n'avaient toujours pas été interpellés.

Le jeune homme de 19 ans a été « transporté à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière » où il était dans la nuit « dans un état désespéré », a indiqué dans un communiqué le ministre de l'Intérieur qui « apporte son entier soutien à la famille de la victime ».

Le secrétaire national du PG en charge de la lutte contre l’extrême droite écrit que Clément Méric était « un étudiant de Sciences-Po de 18 ans connu pour son engagement antifasciste ». Selon l'adjoint à la Mairie du 12ème, ses agresseurs seraient « des militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire) », mouvement qui, avec d’autres, seront dissous par arrêté ministériel quelques jours plus tard, sans autre forme de procès.

Ce qui reste faux et le fruit d’une manipulation ahurissante des médias et de l’opinion publique !

Le ministre de l’intérieur « nettoie » à l’extrême droite en oubliant sciemment d’en faire autant à l’extrême gauche, alors que justement c’est le groupe de Cédric qui reste l’agresseur du groupe d’Estéban…

 

Plusieurs témoins ont décrit trois agresseurs comme étant des skinheads, portant des « bombers et des rangers ».

Ils les ont vus attaquer un autre groupe de jeunes âgés d'une vingtaine d'années. « C'était une agression très violente. On était à une trentaine de mètres avec ma copine et on a entendu un gros boum quand sa tête a heurté le poteau », a indiqué un témoin. Un passant a alors mis le jeune homme en position latérale de sécurité, avant que la victime ne soit évacuée, en sang.

Selon une source policière, une vente privée de vêtements était organisée rue Caumartin (9ème arrondissement), à laquelle assistait notamment la victime avec trois autres camarades.

Trois jeunes gens « de type skinhead », dont une femme, sont arrivés dans les lieux et il y a eu invectives et bousculades entre ces groupes, selon les premiers éléments de l'enquête confiée au 1er district de police judiciaire (DPJ) se basant pour l'heure sur de « nombreux témoignages directs ».

Les skinheads seraient sortis et auraient attendu « avec des renforts » devant le magasin.

La victime « a été frappée par l'un des skins qui avait un poing américain et a chuté sur la chaussée en heurtant un plot au passage ».

On saura plus tard que le groupe d’assaillants était bien celui que Clément lui-même avait appelé en renfort…

 

Ce qui n’empêche pas toute la classe politique et le parti de Gauche de récupérer cette affaire sordide en lançant un appel au ministre de l'Intérieur et « exiger que les forces de police agissent dans les plus brefs délais pour retrouver les responsables de ce crime odieux ». Celui-ci a indiqué qu'il souhaitait « que les investigations, menées par les policiers du 1er district de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République, permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables de ces faits intolérables, afin qu'ils répondent de leurs actes devant la Justice », selon son communiqué.

La justice attendra des années et des années avant de pouvoir rendre un verdict.

Un des « agresseurs » sera même remis en liberté surveillée un an plus tard…

Un rassemblement Place Saint-Michel s’est tenu le jeudi suivant à 18h30, à l’appel du PG qui réclame la « dissolution des groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence ». Un autre rassemblement sera prévu le même jeudi à 17 h sur les lieux de l’agression.

 

Grosse désolation dans les rangs des « homens » et autres « putschistes en herbe » dans les casernes. L’épisode aura jeté comme un froid glacial et sibérien sur leurs ambitions et projets, au ravissement de courte durée de l’amiral Gustave.

Car il se démène avec son fameux « baromètre » qui enregistre rapidement une hausse brutale dans les derniers jours de juin.

 

Ce sont d’ailleurs sur les travaux de Gustave que repose, depuis « l’affaire Clément », l’alerte donnée aux autorités.

On retiendra ce qu’en a dit la presse à ce moment-là :

« À la demande expresse du Président Landau, la DSPD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) en clair le service de renseignement de l’armée est saisie du dossier de Rodolphe Cervelle. » qui semble se considérer comme un meneur, mais n’est même pas un porte-parole de quoi que ce soit.

Il s’agit d’une direction interne des services de renseignements de l’armée, plutôt tournée vers la sécurité des installations, d’un service beaucoup plus vaste (la DRM) habituellement tourné vers les menaces « étrangères », de vrais espions, quoi, pas des manchots syndiqués.

Ses conversations téléphoniques sont écoutées, des déplacements surveillés, son site internet placé sous contrôle. (…)

« Cervelle est à la tête d’un réseau composé de nostalgiques de Pétain, de la Collaboration et de la Cagoule, et vit dans le fantasme du coup d’État.

Dès le début du mois de juin 2013, Le-Riant arrivera à la conclusion que Cervelle a mis en avant les noms (…) de trois généraux connus pour tenter de s’en servir comme « appât ».

En clair, Cervelle utilise « Pue-gars », « Deux-Villes-liées » et « Dard-riz » pour enrôler des sous-officiers et officiers subalternes autour du mouvement « M6 M », pour Mouvement du 6 Mai. 

 

D’où cet appel dans l’article de La Revue de l’arsenal, au « salut » qui pourrait venir de capitaines, et la fameuse « quenelle » de « Dieu-a-donné » qui n’a rien à voir.

Pour l’humoriste sulfureux qui en a fait la promotion, une quenelle n’est rien d’autre qu’un sexe masculin tendu.

Et à l’imitation des marseillais, la sienne est longue comme le bras !

Mais les autorités veulent y voir un salut nazi à l’envers…

D’autant que circulent des photos de soldats la faisant sur leurs chars, et même du ministre de l’intérieur hilare entouré de « jeunes » saluant de la sorte.

« Le ministre décrira, en tout cas début juin 2013 au Président comme au chef du gouvernement, l’action subversive de Cervelle comme une « attaque du sommet de la pyramide » – comprendre de la tête de la hiérarchie militaire. »

S’il ne fait pas de doute pour le pouvoir que, comme Pue-gars et Deux-Villes-liées, le général Dard-riz n’a jamais songé à fomenter le moindre putsch, son rôle de conseiller en logistique de « La manif’ pour tous » a été seulement surveillé de très près.

 

D’ailleurs, après avoir annoncé le 24 mai (2013) sur LCI ce qu’il appellera « un hold-up politique sur le débat de société réclamé pas les opposants homosexuel » et déclaré que « le pays réel s’opposait au pays légal », il sera convoqué dans la foulée au ministère de la Défense, où le directeur de cabinet du ministre, « Cédric Le-vent-Dos-Wski », lui rappelle son devoir de réserve.

« (…) L’inquiétude ministérielle est née du fait que plusieurs officiers catholiques sont, pour l’occasion, présentés comme les fers de lance d’un combat contre « le cabinet franc-maçon » au ministère de la Défense. »

(…) « La période est particulière, » explique Le-Riant au premier ministre le 6 juin. « Nous sommes en fin de mouvement anti-mariage gay, un mouvement qui a drainé autour de lui des officiers et des enfants d’officiers qui avaient milité du côté des Homens ».

Ce groupe d’activistes, est (devenu) le « porte-étendard de la résistance contre le mariage gay ». Leurs devises : « Nous sommes partout, dans les villes, et les campagnes. Nous sommes la majorité silencieuse qui sort de l’ombre. Nous sommes le peuple qui hurle. Nous sommes la résistance. Et nous ne lâcherons jamais ». »

 

À ce moment-là et pour le pouvoir, il faut d’urgence bâtir un plan solide pour s’attacher la loyauté des officiers supérieurs de l’armée, autrement dit des budgets, des sous.

C’est la conclusion du rapport intermédiaire et confidentiel du « Comité Libecciu ».

Aussi une façon d’aider ses petits-camarades « d’active », rançonné par Bercy, alors même que le ministre du Budget se faisait complice d’un retour des queues des « fonds perdus » de façon pas totalement orthodoxe, même si c’était particulièrement astucieux.

 

Car c’est dans les cabinets ministériels que se prépare aussi la future loi de programmation militaire, négociée pied-à-pied.

Les exigences des étoilés sont terribles : rénovation complète du logiciel de paye ; paiement « au cul du camion » des soldes de la troupe en OPEX en Afrique ; sanctuarisation des budgets de la FOS, confirmation des investissements programmés en matériel, achats d’un nouveau fusil d’assaut pour remplacer le Famas et de drones sur étagère, le tout même si c’est à l’étranger ; mainmise sur la totalité des moyens de renseignements intérieurs et embauche, jusque-là gelées, non plus de 400 ingénieurs informaticiens du renseignement, mais du double !

Plus, des garanties sur le grand carénage du porte-avions CDG en 2016 pour les marins et le programme de mises à niveau du Rafale d’un milliard d’euros pour les aviateurs.

À la grande satisfaction des industriels n’en croyant pas ni yeux ni oreilles, devront se contenter de ça. C’est beaucoup mieux que ce qu’ils avaient anticipé…

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Montée des périls ? (1/3)

 

En attendant, « ça chauffe » pour le petit « Comité Libecciu » sur le plan des putschistes.

Si le mois de mai passe dans une certaine routine pour Paul, même pour ce qui est de la préparation de la campagne de vente des « flacons » pour les fêtes de fin d’année des promotions des grandes écoles, le dispositif mis en place fonctionnant tout seul sous la direction de Loïc, et les essais des nouveaux enduits de la MAPEA, en revanche ledit « Comité Libecciu » veille et se met en ébullition à plusieurs reprises.

 

D’abord l’affaire du rejet des comptes de campagne du candidat Krasoski qui chauffe depuis quelques semaines. L’alerte est chaude dès le mois de décembre 2012 quand le Conseil Constitutionnel invalide les dépenses pour cause de dépassement.

Et ils ont eu le nez fin, sur ce coup-là…

Alors que leur champion se mettra « en marge » de la politique après sa défaite, on ne saura que bien plus tard, qu’en plus des 460 K€ de dépassement sur plus de 21 M€, il manque encore pour près de 3,5 millions d’euro mis indûment à la charge du parti par le biais de fausses factures sur un total de 17 M€, sous des libellés parfois fantaisistes, par l’agence de communication du président dudit parti pour le moins mal élu.

Une élection à la tête du parti, truquée mais validée, fausse et archi-fausse pour avoir « oublié » dans un tiroir les votes des militants d’outre-mer qui n’auraient pas du tout donné le même résultat, évidemment.

Des types « oubliés », qui ont pourtant payé leurs cotisations et se sont même déplacés, n’est-ce pas…

 

Ce qui a entraîné une quasi-scission du parti en fin d’année 2012 avec création d’un éphémère groupe parlementaire suivant l’ancien et unique premier-ministre de Krasoski. « Deux courants » : un concept nouveau chez les gaullistes !

Les « pros-Krasoski » veulent lui laisser la porte-ouverte pour 2017 et ses primaires préalables, et ceux qui soutiennent l’ancien premier ministre croient à son étoile après qu’il ait eu à avaler tant de couleuvres tous les jours pendant 5 ans…

Inutile de dire qu’aucun n’envisage d’avoir été grillé, et pour longtemps, dans l’opinion publique ! Aucune chance pour les trois personnages qui se posent en recours, malgré la révolte de la rue contre le Président Landau et ses réformes totalement décalées, déjantées, qui laisse filer les déficits, en ralentissant à peine leur rythme imposé par Krasoski pendant 5 ans.

La croissance n’est pas au rendez-vous, le chômage flambe, le nombre des dépôts de bilan et de plans sociaux croît également et le ministre de l’industrie fait le pitre pour contrarier les délocalisations et fermetures malgré un renforcement des mesures législatives adoptées à la hâte pour endiguer tous ces phénomènes.

Qui n’auront que si peu d’effets…

 

C’est important que « Koopé », le suppôt de Krasoski tienne les troupes l’arme au pied. Non pas pour faire le boulot normal de l’opposition, mais pour veiller aux secrets des finances du parti, des détournements d’argent public et de l’origine des donations ultérieures, le fameux « Krasosthon ».

Il en ira même, la main pris dans le sac, à mettre sous scellés lesdits comptes dans l’attente d’une nouvelle loi sur la transparence de la vie politique … alors même qu’il a refusé de voter celle proposée sur le même thème par la majorité présidentielle du moment, pourtant bien plus inoffensive.

Gros gags et grands écarts incompréhensibles à l’avant-veille des élections municipales de 2014.

 

Le « Krasosthon », justement : il s’agit de faire entrer 11 millions d’euros dans les caisses en toute discrétion alors que le parti croule sous 94 millions de dettes à échéances diverses.

Des émissaires sont envoyés tous azimuts : les bailleurs naturels n’y mettront que la somme limite de 7.500 euros par personne, et encore pas tous, parce que depuis l’affaire de « Bêtencourt », plus personne ne veut être pris pour un débile-profond à mettre sous curatelle.

Idem pour les « étrangers » habituels : depuis le traitement réservé au dictateur libyen, personne ne s’y ose !

Même « les autres », qui ont parfois eu à souffrir de la dent dure de l’ex-président, ont plutôt envie d’en rire que de compatir. Il n’y aura même pas de rétro-commissions sur la vente des bâtiments Mistral à la Russie : un des rares marchés « propres », même si c’est par hasard, finalement.

Le mode d’emploi aura été perdu en route.

Il n’y a que le président du groupe parlementaire, qui dans l’urgence des payes à assumer, mobilisera 300 K€ de sa « cagnotte » de… groupe parlementaire et sous forme d’emprunt remboursable.

Quant aux parlementaires socialistes, il se compte sur le doigt d’une seule main pour mettre un billet « au nom du pluralisme démocratique ».

 

Pourtant l’idée d’un « petit-détournement » des fonds de la République que gèrent de loin Paul et « Nathalie-la-rouquine » qui le surveille, taraude Gustave : et si on prêtait l’argent nécessaire sur quelques bonus dans la gestion des fonds en réserve pour les émissions du Trésor ?

Grosse engueulade de Paul !

Tornade force 8 avec des rafales de 9…

« Pas question ! On vole les voleurs, ce n’est pas pour se faire voler par d’autres voleurs ! », menteurs et tricheurs de surcroît…

Paul est vraiment furieux que Gustave ait pu avoir une pareille idée.

Oui, mais après tout, on n’aurait pas volé tous les comptes « dormants » des personnalités de l’actuelle opposition, ils auraient peut-être pu sauver leur parti.

Même si tous ignorent que le nom de jeune-fille de leurs épouses ait pu servir à pareille carambouille.

« N’y pensez même pas ! Ils n’ont jamais eu cet argent. Et puis quelle que part, c’est celui de vos soldats, Amiral. Faites pas chier avec ces sornettes-là ! »

Pourtant, il en reste, dans les comptes-vivants, justement… et plus qu’il n’en faut.

De cet échange trop vif pour rester discret, il en ressortira une visite-éclair d’Harry junior à Paris.

 

« Nous avons besoin d’une opposition constructive dans ce pays… On a du mal à supporter votre ministre de l’industrie et tous les autres qui vont avec, depuis un peu partout dans le monde. »

Veut-il insinuer que ses « frères » seraient fort nombreux dans ce parti, et qu’il faut leur sauver la mise ?

« Nous avons des frères sous toutes les latitudes et dans tous les partis démocrates. J’ai bien sacrifié le soldat Kakasucack pour vous laisser la voie libre… »

Sous-entendu qu’il serait peut-être opportun de renvoyer l’ascenseur en faisant un geste utile.

Et Paul de lui rappeler qu’il n’avait eu besoin de personne pour neutraliser son contrôleur fiscal et était totalement contre l’idée de l’amiral de faire sauter un ministre pour cette seule raison.

« Vous n’y pensez pas. Ce n’est que l’argent du gouvernement. Alors oui, seulement si vos frères, dans le gouvernement je précise, nous en donnent l’ordre. J’obéirai. »

Ce n’est pas comme ça qu’il voit les choses.

 

« Ce gouvernement-là, il ne comprend rien à rien et nous le ferons sauter à la première occasion quand ça deviendra nécessaire. Nos frères ne sont pas assez nombreux pour pouvoir peser sur ses décisions pour le moins absurdes. Pensez, on attendait un pays remis sur les rails, capables de payer son business avec ses partenaires habituels, avec des entreprises produisant comme avant autant et exportant de telle sorte que nos investissements puissent produire des dividendes pour les retraités de mon pays.

Et il n’en est rien, au contraire ! Même en rachetant vos pépites, on ne parviendra pas à redresser la barre de ce pays qui croule sous les prélèvements obligatoires comme jamais : un vrai scandale !

Je vous propose autre chose… »

Oui, pour un scandale, c’en est un : Jean-Charles venait de faire une simulation des impôts dus par Paul pour l’année !

D’une façon ou d’une autre, il faudrait que les activités de Paul « produisent » au moins 25 % de mieux pour faire face…

Junior, va-t-il prêter lui-même l’argent pour renflouer l’UMP ?

« Non, ça se verrait et ce serait interdit. En revanche, je vous félicite d’avoir usé des compétences et équipes de mon ami Anjo de Lisbonne pour vos « petites affaires ». Lui au moins n’a pas mis en danger la finance mondiale comme vous avez pu le faire en 2009.

Et j’ai ouï-dire que vous aviez eu un petit-arrangement … so… un peu particulier. »

Là, Junior va faire sûrement allusion au partage des commissions et gains sur la gestion du « flottant » pendant plusieurs semaines et qui persiste de temps à autre, pense Paul…

« Que diriez-vous s’il mobilisait toutes ces commissions, les vôtres et les siennes, dans un prêt gagé sur les gains futurs du même arrangement et éventuellement sur les fonds rapatriés, pour financer les sommes manquantes ? »

Incroyable ! Il y en aurait déjà assez d’accumulées ?

 

Si le parti est capable de rembourser, pourquoi ses « frangins-banquiers » du pays ne feraient pas l’opération en proposant un rééchelonnement de la dette ?

« C’est en cours. Mais ça ne suffira vraisemblablement pas. Il faut de la recette supplémentaire. »

Donc faire un don ou un legs, alors ?

Ou un prêt avec abandon de créance. « N’est-ce pas illégal ? »

Si et c’est pour ça qu’il faut faire autrement : « Ce que je propose et imagine, c’est que le parti fasse appel à la générosité du public, à ses adhérents, à ses militants. Ce n’est pas illégal, ça, loin de là. »

Et puis ?

« Et puis, on abonderait les sommes récoltées via un compte off-shore en empruntant les noms et adresses des généreux donateurs. Il suffirait de rajouter un zéro ou deux. »

Débile et compliqué à souhait.

Et on fera comment quand un audit sera commandé tôt ou tard sur l’opération ?

« Les versements seront tous affectés à des personnes physiques existantes, sans reproche ni même soupçon. L’audit ne donnera rien dans ces conditions. »

Sauf si c’est mal fait.

« Bien sûr. Mais à eux de faire correctement. »

En bref, il est en train d’expliquer que ce sont finalement Paul et Anjo qui payent. Sans compter la Matilda revenue depuis quelques temps dans l’horizon de Paul pour sa protection et le filocher pour le compte du SIV, à qui 10 % du business avaient été promis hâtivement. « C’est ça ? »

« C’est ça ! Vous m’aviez expliqué que vous étiez un « honnête » et que vous considériez que cet argent n’est pas le vôtre. Je suppose que cette règle s’attache aussi aux fruits dudit argent, n’est-ce pas ? »

Bien joué se dit Paul pour lui-même.

 

« Effectivement… Mais là il s’agit de faire un détournement de plus et au profit d’un seul des partis de gouvernement de ce pays. »

Et alors ? « C’est de l’argent qu’il faudra produire un jour où l’autre. Vous préférez prendre le risque que votre impôt augmente encore et mette en plus le gouvernement dans une position illégale ? »

Ok ! « Vous organisez tout ça en le leur suggérant et si tout le monde en est d’accord, y compris Matilda, je ne m’y oppose pas tant que je ne suis pas mouillé directement. »

Pas de problème : c’est comme si c’était fait.

« Et Matilda fera tout ce que vous lui demanderez. Non seulement elle n’est pas non plus, et comme vous, une femme d’argent ou de pouvoir, mais elle se ferait tuer sur le champ pour vous ! »

À ce point-là ? Paul espère ne jamais en arriver à cette extrémité : elle a des orgasmes tout-à-fait passionnants et ce serait du gâchis que de les perdre. Pas aussi puissants toutefois que ceux de Lady Joan ou de sa copine Lady Margareth, ni même à la hauteur de ceux de Florence, d’autant que cette dernière s’améliore encore de nuit en nuit à force d’exercices pratiques.

Mais ça serait dommage pour ses futurs amants et mari.

« Et puis vous ne serez pas perdant… Vous ai-je dit qu’on attendait aussi que vous nettoyiez les comptes secrets de DLK ? »

Il l’avait dit, mais aucune trace dans les fichiers de ces fameux comptes de commission.

« Il vous faut rechercher dans les opérations d’origine, de 1992. Vous trouverez forcément. Et là, ça permettrait à Anjo et vous-mêmes de « se refaire » en attendant d’affecter ces sommes sur les émissions d’obligation du Trésor français. »

Voler le voleur ? Pourquoi pas, mais pas à son profit personnel, pense Paul.

C’est ainsi que le « Krasosthon » a été lancé dans la semaine suivante et dénoué à la fin de l’été.

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

L’astuce financière…

 

« Alors chéri, toujours à faire le guignol et à sauver la planète dès que j’ai le dos tourné ? Que s’est-il passé ce soir-là ? »

Et qu’il ne lui raconte pas des bobards sur un attentat majeur déjoué à la dernière minute…

« Dis donc, jeune-fille, la dernière fois tu as pu vérifier par toi-même que ce n’était pas des carabistouilles : tu étais à bord de mon zinc, non ? »

Effectivement.

« Mais là, je préférerai que invite mon acolyte d’amiral pour t’expliquer ce que tu peux ou ne peux pas entendre. Je ne suis que capitaine, moi, et de réserve. C’est lui l’officier général qui est à la manœuvre. »

Encore une histoire à dormir debout de secret d’État, peut-être ?

« Une histoire comme tu le dis, mais qui ne laisse pas beaucoup dormir, effectivement. Et puis, on en ferait presque des cauchemars… Je ne peux pas t’en dire plus, en fait. Je t’invite à dîner ? »

Pourquoi pas ? « Et ta femme, dis donc ? »

D’abord il n’est pas marié, ensuite, l’usage personnel que fait Florence de ses « ex » à lui depuis la nuit chez Lady Joan lui permet quelques… libertés.

Sans parler de la séance à Venise, au Danieli…

« Mais dis donc, tu n’as pas une petite-fille à t’occuper ? »

Elle est en Normandie, laissée aux bon soins d’André et sa femme et Florence est quelle que part dans la lagune de Venise à compter les boulons et émerillons d’Eurydice.

« Je suis célibataire, ce soir. »

Voilà qui change tout.

 

(…)

 

Mais pas seulement : les informations circulent vite à travers la planète.

Les chinois se réveillent en pensant que « leur poulain », celui pour qui un bureau d’études qui tournent au ralenti et un atelier ont été mis à disposition en Chine continentale, est en danger… et avec lui leurs projets.

Ils réactiveront la filière coréenne et Miho Mihado, priée de revenir en France et épier pour soutenir à l’occasion Paul.

Idem pour le « cousin Lev », agent du Mossad qui ne désespère pas de voir débarquer Paul à l’université de Tel-Aviv pour partager ses secrets sur les céramiques.

Harry Harrison, qui se déplacera plus tard, mobilisera à la fois les SIS de Sir Oliver et de sa très gracieuse majesté britannique qui détacheront la « sublime » Shirley.

Et même Paul Allen dont les équipes s’embourbent dans des problèmes techniques de plus en plus ardus.

Quant au FSB, il se contentera de transmettre l’information aux équipes de chez Soukhoï qui détacheront la rubiconde Irina Dichnikov et une petite équipe réduite à Paris, histoire de reprendre contact et de vérifier l’activité de Paul durant ces années d’absence et de silence.

Même l’évêché en fera une courte note à l’adresse du SIV. Qui enverra Matilda sur la capitale parisienne.

Que du « beau linge » qui se déplace « en douce », alors même que président Landau et son cabinet, mis au courant par la hiérarchie contactée par Gustave Morthe-de-l’Argentière, réfléchit déjà avec son nouveau ministre du budget et son propre cabinet à l’utilisation des fonds à recevoir…

 

Car dès le lendemain, il s’agit surtout d’exploiter rapidement l’affaire des procurations sur les 12.000 comptes et quelques, avec copie de la signature qu’on espère être la bonne et le fameux code…

Le travail de « Nath’-la-rouquine », qui se fait assister par plusieurs paires de bras débarqués en urgence du ministère, pour imprimer, plier, envelopper les milliers d’envois postaux en LRAR.

Encore des sous à décaisser et un paquet, à raison de 6 euros le bout : plus de 72 K€ en quelques matinées !

Un travail d’intendance qui ne supporte pas la moindre erreur.

Et il y en aura pourtant quelques-unes, rattrapées par la suite au cours du week-end de festivité du 1er mai et puis la pentecôte suivante.

Mais c’est sans s’attaquer à la quarantaine de comptes « qui ont bougé » depuis leur ouverture, et dont il a été décidé de ne pas les toucher…

D’autant que si certains sont bien approvisionnés, ils seraient « affectés » à des personnages publics actuellement en vue ou aux affaires : danger ! Ce sera pour une autre fois et du ressort du pouvoir politique en place à ce moment-là.

Puisque-là, il s’agit non seulement de récupérer les « comptes-dormants », mais aussi de régulariser les cessions et AGE des sociétés civiles diverses du fichier de Gabrielle, qu’elle puisse payer le prix des parts à rembourser, refermer ce dossier sans faire de vague et continuer à vendre les actifs correspondants au seul profit du Trésor public.

Des fonds que le ministère fera passer pour le produit des « redressements » fiscaux de l’année, effectués dans le cadre de la lutte contre la fraude, par le ministre du moment qui restera flou auprès de la presse, sur les 10 milliards de recettes supplémentaires de 2013…

Le comique.

 

D’autant que ça ne concerne pas les fonds de Paul.

Qui part de son côté et en urgence récupérer Cécile à Kotor avec ses nouveaux faux-papiers, jusqu’aux « émirats-arabes-unis » dans un raid épuisant de 6.000 MN en 48 heures d’hydravion, passant par Chypre, l’Irak et le Koweït et retour.

Juste pour honorer un RDV avec le correspondant de la filiale locale de la banque du Saint Esprit, qui n’a pas ce nom-là en terre d’Islam sourcilleux, pour être une sous-filiale d’une succursale de droit chinois… de Hong-kong, et l’ouverture d’un compte-parking unique, avec procuration au « pseudo-belge » de Paul devenu moustachu, et retour dans la même foulée sans les postiches, dès le lendemain et par le même chemin.

Durant la semaine sainte, il a fallu batailler depuis Lisbonne pour acheter des contrats à J+7 libellés en euro, à partir des monnaies locales des comptes à piller, et même du yen et des livres sterling le tout en passant par du HK$, termes étalés sur la période du mardi au jeudi suivant.

 

Et dès le jeudi-saint, les opérations de transfert des fonds commencent en Asie.

Puis à rebours vers l’EAU depuis les comptes européens et américains le vendredi-saint et toute la journée.

Le tout en monnaie off-shore.

Pause le dimanche de Pâques, et lundi, toute une journée à faire des virements de 600 K€ ou 650 K€, contre-valeur inférieure au million de dollars américains, sur le compte ouvert aux Bahamas en arbitrant les contrats à terme souscrits huit jours avant, en fonction du taux de change au jour-le-jour.

Ce qui sera passé assez inaperçu sur le marché des devises…

L’hyper-vénérable « junior » sera content : 12 milliards, pourtant…

Épuisant, notamment parce que les quelques erreurs de la semaine précédente ont dû être rattrapées dare-dare jusqu’à 50 jours plus tard, avant de fermer le compte refuge aux EAU.

 

Début avril, Gustave Morthe de l’Argentière peut ainsi demander une entrevue avec le directeur de cabinet du nouveau ministre du budget, qu’il obtiendra à la fin du mois, pour lui expliquer qu’il tenait à la disposition du Trésor public plus de 12 milliards d’euro sous la forme des titres d’un hedge-found géré par un trust localisé dans une île lilliputienne.

Le gars, il n’a pas dû comprendre…

D’abord il s’est fait répéter trois fois l’information ; ensuite, il n’avait pas l’air de savoir ce qu’était un hedge-found et encore moins un trust, ni de piger que tout cet argent tombé du ciel appartenait déjà au Trésor public !

Et alors, quand il a voulu tirer les vers du nez de Gustave, qu’il a profond et fourni en poils blanchis, pour en savoir plus sur l’origine de l’opération, c’est l’amiral qui s’est heurté à un mur.

« J’ai cru qu’il était devenu autiste ! » en dira-t-il plus tard. « Personne derrière les yeux… »

En fait, pas du tout : le nouveau ministre du budget a très vite fait le rapprochement avec d’autres informations fournies par ses services.

Et a court-circuité son chef de gouvernement pour en informer l’hôte de l’Élysée dans un tête-à-tête de la fin du mois : une affaire qui le dépasse, depuis que son prédécesseur a pu se faire allumer avec ce genre de broutilles…

Pendant ce temps-là, le banquier portugais faisait « tourner » les fonds en de multiples allers-et-retours sur toutes les bourses mondiales…

Et puis il y a eu des fuites : on a parlé jusque sur les bancs de l’Assemblée Nationale d’un possible « Grand-Emprunt » à la « Krasoski » !

12 milliards, justement…

Et jusqu’à l’approche de l’été où le collectif budgétaire aurait permis cette opération.

C’est Paul qui n’a pas été très chaud : la première fois, ça lui avait gâché quelques soirées en fin de prescription.

Là, il avait pris la précaution d’avoir un faux nom, de faux papier, une fausse adresse, mais ne sait-on jamais, pour ne plus jamais apparaître en première ligne.

 

Et puis les instructions sont revenues par pli cacheté et motard entre les mains de « Nath’-la-rouquine » qui recommençait à s’ennuyer sévèrement à surveiller de loin en loin les positions arbitrées par les portugais, début mai.

Quoique les rumeurs de « putsch des capitaines » commençaient aussi à arriver de toutes parts, et c’était devenu également sa « priorité »…

« Souscrire des émissions obligataires du Trésor afin de faire baisser les taux. »

Grand emprunt ou pas.

Mais ne pas se dessaisir des sommes : se comporter comme un véritable prêteur, un « zinzin » et se faire rembourser pour remettre au pot à l’échéance suivante, en avait-on conclu ! À une seule exception près toutefois.

La belle astuce ! Voilà qui permettait de démultiplier les effets de leviers et de créer un mouvement à la baisse des taux sur l’ensemble des échéances du Trésor, présente et avenir…

Géant même, pour les directeurs de cabinet conseillés par des « pros » de la finance des ministères : une façon invisible de « peser » sur les marchés et qui ne passe même pas par la voie législative … que tout le monde en oubliera bien vite l’affaire du « Grand emprunt », cette fois-ci !

Oséo et la BPI y suffisent, pour le moment.

 

Le pire, c’est qu’à ce moment-là, le patron de la BCE fait une déclaration fracassante en faveur de l’avenir de l’Euro dont il a la garde et la charge.

Ce n’était pas la première, et on avait pu avoir déjà quelques effets par le passé à faire fondre les taux d’intérêt d’adjudication, mais là, c’est un véritable plongeon.

À en fendre le cœur des portugais qui faisaient de si bonnes affaires de leur côté !

Ils exécutent pourtant à « la loyale », sur le court-terme et le « 50 semaines », ce qui entraîne comme prévu une baisse des taux d’emprunt sur le moyen terme et le long terme des autres investisseurs qui ne savent plus, dès la fin 2013 où placer leurs innombrables liquidités : l’Allemagne emprunte de moins en moins et finalement à la mi-2014 la BCE reçoit des dépôts avec des taux négatifs… comme aux meilleurs temps des banquiers Suisses !

Une vraie réussite qui se poursuivra au fil des mois et des années pour maintenir les taux à un niveau historiquement bas et alléger la facture pour le Trésor public, même si ça n’aura jamais qu’un temps.

Alors que, les fondamentaux de l’économie nationale, le rythme des réformes tardant même à produire leurs effets, le niveau des déficits ne sont pas bons, ce que pointeront pourtant tous les analystes et agences de notation même en 2014 !

De quoi en faire perdre leur latin à bien des experts, qui jugent une fois de plus « le marché » comme prit de folie.

 

Mais fin 2013, et tout le long du premier semestre 2014, les yeux du monde et de l’actualité se tourneront vers l’Ukraine et « Poutine », laissant presqu’au second plan les rodomontades de Bruxelles quant à la politique budgétaire dudit ministre.

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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 05:05

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Le transstockeur assassin

 

Bien joué, en dira plus tard Gustave.

Sauf que l’enchaînement va devenir soudainement tragique…

Après l’appel téléphonique de la veille, Madame Robert s’est enquise de ce qu’il fallait faire auprès de son fils à Boston : un RDV classique et presque quotidien via Skype, avant qu’il ne parte à l’université le matin.

Et celui-ci n’a pas su quoi lui répondre, mais a appelé un de « ses potes » sis dans un immeuble voisin de sa mère, histoire qu’il surveille un peu ce qui se passe sur place à l’occasion.

Et celui-ci, qui n’a pas le temps de le faire lui-même, sauf à passer voir la mère de son ami le soir suivant en rentrant du boulot, « délègue » deux traîne-savates du quartier de ses connaissances pour surveiller les allers-et-venues au pied de l’immeuble, au cas où, et rendre compte contre quelques menues-monnaies…

Ce qu’ils font.

Vers quinze heures, ils signalent l’arrivée de Gustave et de Paul au volant de sa C5 et relèvent le numéro de la plaque de police.

« Vous êtes en moto ? »

Non.

« Allez la chercher et suivez la voiture jusqu’à sa destination ! »

Ce que l’un des deux fait.

 

Vers 16 heures 30, la C5 démarre : il y a deux chemins pour rejoindre l’A10 et rentrer sur le Kremlin-Bicêtre par l’A6b. La traversée de la zone de Courtabœuf ou « la coursière » qui emprunte le tracé de la voie de l’ancienne ligne de chemin de fer Chartes/Limours en Hurepoix/Gare d’Orsay, l’ancienne voie du blé de la capitale.

Depuis bien longtemps, elle est désaffectée, les rails ont été démontés et la partie finale vers Paris fait place à des immeubles d’habitation divers.

Au mieux, on retrouve sa trace d’un côté sur la « coulée verte » en-dessous duquel roule le TGV Sud-Ouest dès avant la gare de Massy-Palaiseau. De l’autre, elle a été transformée en voie d’essai de l’aérotrain de l’ingénieur Bertin et le « tourniquet » servant à retourner l’engin sans roue et à moteur électrique linéaire est d’ailleurs situé sous les ronces, à quelques dix minutes de marche du viaduc situé après un tunnel, encore debout malgré les bombardements des alliés lors de la second guerre mondiale. Un endroit où « les jeunes » font du saut à l’élastique.

L’immeuble étant situé à proximité de cette artère qui sillonne au-dessus de la vallée de l’Yvette, c’est celle-là qu’emprunte Paul.

 

Il discute avec Gustave sur leur trouvaille de l’après-midi et note la présence d’une moto dans son rétroviseur.

Petit ralentissement d’allure, presque par réflexe : il commence à s’inquiéter de ne pas la voir se rapprocher…

Accélération au-delà de la vitesse limite : elle suit à la même allure.

Et c’est en trombe, ce qui reste rare chez lui en voiture de plus d’une tonne, que Paul débouche sur l’A10 à peu près dégagé à cette heure-là.

« Qu’est-ce qui se passe ? Vous avez hâte de vous remettre au travail ou vous avez le diable derrière nous ? »

Le diable, peut-être pas, mais une moto suiveuse avec deux gars à bord, oui…

« Et depuis notre départ… »

Gustave s’inquiète à son tour : « Ils nous veulent quoi ces deux-là ? »

Une photo dédicacée, peut-être ?

« Déconnez pas ! Et essayer de les semer, je n’aime pas ça… »

Instruction que Paul ne se fait pas dire deux fois, affolant le compte-tours et slalomant entre les voitures qui se traînent à 110 Km/h sur les deux voies.

L’arrivée sur le tournant de Palaiseau, limité à 70, se passe en quelques poignées de seconde, par la Bande d’Arrêt d’Urgence.

Imité par la moto qui s’est rapprochée.

« Prenez à droite ! »

Trop tard pour ne pas être dangereux pour les autres usagers, d’autant que la sortie mène à Antony et reste un virage à 270° sur la droite limité à 50 Km/h, donc « serré ».

Ce sera pour la suivante : l’autoroute tourne à droite pour revenir à gauche vers Paris et une sortie à droite sur la N20 vers Longjumeau, mais en allant tout droit, Paul roule vers l’A6 sur une voie et vers Lyon.

Manœuvre cousue de fil blanc : la moto s’est encore rapprochée !

Paul sort avant la descente sur l’A6à Longjumeau, direction le grand sud et se retrouve au carrefour des quatre-fourchettes, grillant le feu tricolore à vive allure, ce qui donne des sueurs froides à son passager. Il s’enfile tout doit vers le rond-point suivant d’où débouchent la circulation de l’A6 qui va vers Wissous, Orly ou encore Palaiseau… Sportif.

Maintenant, la moto colle presqu’au cul. Mais ne parvient pas à sortir du rond-point pour devoir éviter une camionnette dont les pneus crissent sur la chaussée avant que le klaxonne ne proteste bruyamment.

Et elle va s’encastrer sous la barrière de sécurité qui protège un entrepôt de grande hauteur, à demi enterré, en bordure de pistes d’Orly…

« Demi-tour ! On va voir qui c’est ! » clame l’amiral.

Et Paul de poursuivre son virage tout en ralentissant, affolant l’ABS pour s’arrêter derrière la moto vautrée à terre, à demie-enfoncée dans l’équipement de sécurité routière.

 

L’un des hommes est coincé sous sa moto et le bas du rail de sécurité, salement amoché, pendant que l’autre aura fait le « grand soleil » au-dessus du rail et atterrir derrière.

Quand Paul approche, il est en train d’escalader le grillage de sécurité qui protège l’entrepôt des intrusions indésirables et débouche sur deux bassins d’eau, sans doute des réservoirs de sprinklers à ciel ouvert.

Gustave sort son arme d’une main et son téléphone de l’autre, pour appeler les secours.

Paul fonce à travers champ à la poursuite du deuxième homme après avoir gravi à son tour le grillage en deux mouvements et un élan.

Le fugitif passe derrière le bâtiment et s’engouffre dans la première et unique porte venue, Paul à ses trousses.

C’est effectivement un bâtiment où s’agitent 4 transstockeurs, à remuer des palettes où il n’y a pas trace de présence humaine : tout est piloté par ordinateur et il n’y a que des éclairages de secours au sol et aux murs.

Presqu’un four sans ouverture, hors les quelques trappes de désenfumage à plus de 25 mètres de haut qui diffusent la pâle lumière du jour.

Coup de feu : l’homme au casque est armé.

Paul le repère au bruit de sa course dans une des allées encombrées de palettes de marchandises diverses et bien rangées. Il manque de se faire culbuter par une des machines guidée entre deux rails, en bas où elle repose, l’autre au sommet où elle est « tenue », guidée…

Heureusement que la première palette est à 30 centimètres du sol, la place pour se glisser dessous en roulant, parce que ça va vite et qu’il n’y a pas plus de 5 centimètres entre la cabine et les racks…

Et il passe dans l’allée du tireur.

 

La course-poursuite reprend dans une allée voisine. L’homme semble vouloir aller au fond des 200 mètres du bâtiment, à la recherche d’une issue.

Le transstockeur de cette allée approche, en accélération dans le dos de Paul, faisant déjà monter sa charge à la bonne hauteur de plan de pose, avec toute la cabine de pilotage inoccupée.

Ça laisse un peu de place pour attraper au vol le mât et se placer sur le capot des moteurs électriques.

L’homme continue de courir non sans tirer derrière lui au jugé, alors que son poursuivant s’abrite derrière le pylône du mât de la machine et entend siffler les ricochets des projectiles.

Elle ralentit pour s’arrêter. Paul en profite pour rattraper le fugitif, le faire tomber à en perdre son flingue et commencer à le bourrer de coups, pieds et poings, au corps et autres « parties molles », la tête étant protégée par un casque intégral.

L’homme esquive, se débat, essaye de faire chuter Paul avec ses jambes et finit par rouler sous le palettier, vers une autre allée contiguë. Il en profite pour récupérer son arme qui avait glissé jusque-là, vers laquelle il se dirige en quelques enjambées.

Puis, s’en saisit Paul à ses trousses. Il trébuche dans la manœuvre et chute : s’il ne se relève pas très vite et sort du chemin de la machine qui vient en face, on va vers l’accident.

 

Et c’est le drame : le bonhomme est happé par le capot, traîné sur quelques mètres, sa tête cogne lourdement contre les pieds d’échelle des racks à s’en faire ôter violemment son casque de motard, alors que Paul se jette sur le côté, dans une alvéole vide et regarde passer, médusé, le corps déjà sans conscience de son agresseur.

Comment arrêter cet engin de malheur et aveugle qui le traîne ainsi ? Où est le bouton d’arrêt d’urgence ?

Même plus la peine de se battre pour le désarmer : il est désormais HS, inconscient.

Pas de réseau dans cette gigantesque cage de Faraday encombrée de lisse pour 20.000 emplacements palettes. Il faut sortir.

La ligne du portable de l’amiral est occupée. Il est en train de joindre Nathalie pour qu’elle mobilise des renforts (lesquels ?) après avoir appelé les gendarmes et les pompiers qui sont les premiers sur le rond-point.

 

L’urgence est de faire stopper ces transstockeurs et de faire venir une civière sur le cadavre du jeune-homme.

Dans quelle galère s’était-il mis et pourquoi ?

Commandé par qui ?

L’un est désormais parti avec ses secrets et ambitions avortées, l’autre aura perdu l’usage de ses jambes et ne dira que ses noms, prénoms et date de naissance, comme d’un soldat « prisonnier de l’ennemi ».

L’enquête de police qui commencera alors mettra bien du temps à remonter la succession d’informations pour mieux comprendre, laissant toutefois de larges zones d’ombre au-delà des Ulis et des données de l’enquête de proximité…

Cette agression aura toutefois plusieurs conséquences : renforcer le dispositif de sécurité autour de Paul, qui n’en veut pas alors qu’il souhaite qu’on surveille Florence et Annabelle, et l’amiral, désormais flanqué d’un garde-du-corps/chauffeur dans tous ses déplacements.

C’est là que le « Comité Libecciu » prendra toute son importance « officieuse » et ses effectifs gonflés, même mis en stand-by.

Parce que pour l’heure, expliquer aux brigadiers de la gendarmerie de Longjumeau les raisons du déplacement d’un amiral, certes à la retraite, chez une lambda pour lui faire « décortiquer » un hypothétique contrat d’assurance-vie, ça n’a rien d’évident, de prime abord !

L’autre, c’est que ça fournira une occasion rêvée pour la juge Hélène Trois-Dom de revenir faire un tour chez Paul, à son domicile parisien, mais sans être accompagnée du commissaire Scorff, cette fois-ci.

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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 05:04

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Monsieur Robert

 

Un premier trimestre épuisant. Et jusqu’au bout ! D’abord, récupérer la maison du grand-père en Normandie avec la Marie-Louise et son mari, André.

Paul voit bien d’en faire un « gîte select » pour touristes alors que Florence s’imagine déjà l’agrandir en creusant le jardin situé derrière la bâtisse tout en conservant la façade qu’elle trouve « classe » et superbement « Viollet-le-Duc » pour en faire un hôtel de campagne.

Bon, Viollet-le-Duc », il faut aimer, bien sûr.

Les rapides séjours sur place ravissent le couple des « tenanciers » qui fondent devant Annabelle et ses grimaces.

Il faut dire que le grand-air de la Normandie lui sied au teint.

Mais ça n’avance pas vraiment : Florence fait en plus de fréquents déplacements à Venise sur le chantier naval, qui lui n’avance pas plus…

Toujours des appels de fonds, de l’argent, de l’argent en permanence : on va bientôt faire exploser le budget initial et même les plafonds maximum.

Même si ça commence à prendre vaguement tournure.

 

Paul est aussi sollicité par l’usine d’Aubenas, l’arrêté des comptes et son projet de « redéploiement » sur les enduits « haute-technologie ».

Tout le monde y croit et ça travaille d’arrache-pied, à la fois sur le plan technique, sur les stages de formation aux futures machines, sur les fonds à mobiliser…

L’argent, l’argent, toujours l’argent.

En plus, Paul doit aller sauver dans l’urgence la queue de saison du « Château-sur-Cher » de Mylène. Elle a craint les crues de printemps et a fait faire des travaux de précaution idiots qui ont plombé sa trésorerie…

 

La rue défile en d’immenses cortèges de colère contre la loi sur le « mariage pour tous » depuis la fin de l’année précédente, à Paris, mais tout autant dans les grandes villes du pays.

Pourtant la réforme avance, dans une sorte d’autisme politique qui se moque des marées et du temps qu’il fait. Une loi qui sera promulguée pour que plus tard, seulement quelques 7.000 couples, et quelques dizaines de divorces, en profitent pour « régulariser » des situations de fait dans le marbre législatif.

Gustave Morthe-de-l’Argentière passe sa vie au Kremlin-Bicêtre à compter et recompter les officiers, sous-officiers et hommes du rang que l’on retrouve régulièrement dans les défilés ou dans les services d’ordre de ces « manif’ pour tous ».

Il s’inquiète du mouvement des « homens », calqué sur celui des « femens », défilant torse nu et peinturluré de slogans hostiles, à la loi, au gouvernement, aux pouvoir et institutions.

Il compte les casernes « gangrenées », vérolées pour reprendre son expression, qui feraient à l’entendre autant de « cadres » prêts à en découdre.

De quoi finir de blanchir définitivement jusqu’à ses poils du nez !

 

Une montée en puissance relayée plus tard par le mouvement de « bonnets-rouges » un temps, qui succède à celui des « pigeons » et autres volatiles qui eux aussi ont fait reculer le pouvoir politique en place, avec l’arrivée des portiques sur toutes les routes et autoroutes du réseau destinés à faire payer l’écotaxe sur les poids-lourds : un dispositif de « filochage » de tout ce qui roule qui est prêt pour la mise en place d’une décision du précédent quinquennat.

Car c’est le suivant qui doit y renoncer provisoirement dans la plus grande confusion, pour le transformer en « péage de transit poids-lourd » à horizon début 2015.

On débaptise et on casse la baraque…

Mais pas seulement : les familles sont malmenées par les nouveaux rythmes scolaires.

De 4 journées et demie de « temps scolaire » des collèges et écoles maternelles, on doit passer à 6 demies-journées raccourcies dont certaines étalées jusqu’au milieu d’après-midi pour un même nombre d’heures devant les maîtres.

Sauf que, une sortie à 15 heures au lieu de 16 heures 30, ça change totalement le déroulé d’une journée de mère de famille… Ces 90 minutes de moins, tous les jours, qui ne laissent plus de place pour s’occuper des chères têtes-blondes en activité périscolaires, laissés en déshérence, chamboule la vie de tout un pays…

D’autant que finalement, ça n’allège nullement le temps passé ni devant les maîtres d’école, ni dans les enceintes desdites écoles, au contraire, même si beaucoup de communes opteront pour un raccourcissement des vacances scolaires pour éviter l’école du samedi !

Un comble : non seulement on n’apprend toujours pas à compter lire et écrire dans les écoles du pays, mais échappent à la mesure la plupart des écoles privées !

Pourtant la mesure avait été « négociée » très en amont, avec les syndicats de professeurs et instituteurs, avec ceux des parents d’élève et tant d’autres.

Mais personne n’a vu l’essentiel, une fois de plus.

 

Et c’est sans compter sur une circulaire qui « pousse » à la création d’une nouvelle espèce d’humanité, sans altérité sexuelle, lisse de « genre », parfaitement « égale » en tout (et non plus seulement en droit), où tout ce qui représentait jusque-là des « déviances » tolérées est désormais porté au pinacle du principe républicain d’égalité, jusqu’à envisager des séances de « touche-pipi » dans les classes de collèges !

Et c’est tout pour ce qui est de la réforme attendue de la pédagogie où il aurait été normalement question de prétendre finalement à apprendre à lire, compter et écrire aux enfants…

Mais bon, les enfants ressortiront du collège en sachant que les filles ne s’habillent plus en rose et les garçons en bleu, que les métiers d’infirmière et de sage-femme sont aussi ouverts aux hommes, que pompier ou bûcheron se conjuguent au féminin.

On ira même jusqu’à faire appliquer des lois sur la parité obligatoire dans les conseils d’administration d’entreprises, mais toujours pas parmi les élus, en oubliant au passage les PMR (Personne à Mobilité Réduite), les PPT (Personne de Petite-Taille), mais ni les aveugles-politiques, les paralytiques de l’action publique ou les autistes aux souffrances du peuple, son chômage de masse et sa paupérisation rampante…

Là, ils sont même surreprésentés !

 

L’amiral fulmine dans son coin, compte les effectifs présumés « séditieux » pendant que « Nath’ » croise ses fichiers…

En plusieurs semaines « de machine », elle parvient quand même à retracer et identifier la totalité des comptes « minoritaires » qui ont pu percevoir plus de 12 milliards d’euros au fil du temps sur les loyers-dividendes des fonds souscrits aux noms d’emprunt de près de 9.288 « belles-familles » d’homme politiques et hauts-fonctionnaires des années 1970 à mi-2009.

Les derniers étant les moins dotés.

Logique.

Ce qui l’est moins, c’est que tous sont « dormants », à quelques exceptions près.

Notamment celui attribué au ministre du budget bientôt démissionnaire, mais également quelques autres qui ont pu être « en exercice » jusque sous la précédente mandature.

Une bonne quarantaine au total… et que des personnels issus des rangs socialistes : le travail de Monsieur Robert n’a pas été divulgué hors ce petit-cercle.

Les comptes-fantômes attribués à des personnalités dites de droite, sont invariablement « dormant ». Curieux

Comment ces gars-là ont-ils pu être mis au courant et se servir de leur compte de « non-résident », pour récupérer leur véritable identité et autres codes pour faire à la fois des virements et les alimenter ?

 

Une énigme qui défie la logique : qu’un ait pu par inadvertance ouvrir un compte au nom de son épouse, déjà ouvert par ailleurs, à la même agence de la même banque que celui préexistant, passe encore.

Mais pas presque quatre dizaines…

Et puis, il en manque un, celui de « DGG », le banquier des pauvres, « David Groβ-Ghan ». Ou alors, il en a plusieurs sur des faux-nez que l’on ne rapproche pas, pour user de noms que l’équipe attribue à tort à d’autres personnalités.

C’est qu’il en serait capable, en plus, le tordu…

Pareil pour « l’inspirateur » aux dires d’Harry Harrison à Venise, le banquier Dactalys, même si, on le saura plus tard, Monsieur Robert fait partie de son équipe londonienne.

 

Paul s’en ouvre d’abord à Gustave, qui ne comprend pas trop malgré les « cours particuliers » que lui dispense « Nath’-la-rouquine ».

C’est à ce moment-là qu’il est décidé de ne rapatrier que les soldes des comptes dormant pour Pâques, histoire de ne pas se retrouver avec quelques retours de bâton de « voleurs-volés » qui s’apercevraient s’être faits dépouillés.

Il en parle aussi Gabrielle qui se rassure que le travail avance.

Mais pour clore ce chapitre, il lui faudrait des procurations : c’est tout ce qui compte pour elle et enfin passer à autre chose après avoir liquidé ce dossier invraisemblable.

 

Et puis par hasard, alors que la vraie « Charlotte » passe dîner un soir avec Aurélie, Paul lui en touche un mot.

« Avec un numéro de téléphone et un nom, je te retrouve l’adresse. Tu y vas et tu récupère les codes.

Quant à des procurations, avec la signature numérisée du bonhomme, je t’en fais autant que tu veux au nom de qui tu veux ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, tiens donc.

 

Le surlendemain, après une petite recherche dans les archives de Joan et l’annuaire inversé d’internet, Paul et Gustave prennent rendez-vous chez une dame et s’y pointent la gueule enfarinée le jour suivant. Gustave et Paul se présentent en qualité d’enquêteurs d’assurance à l’heure du thé chez Jennifer Arguenon, la présumée famille de Monsieur Robert, dans un des quartiers de l’ex-nouvelle ville-nouvelle des Ulis en banlieue sud de Paris.

Les cheveux argent de l’Argentière, le ton grave de sa voix suffisent à leur ouvrir la porte après le petit baratin de Paul sur une enquête d’assurance-retraite.

La dame, qui vit manifestement seule dans son trois-pièces-cuisine-balcon, n’est pas toute jeune, a un fort accent anglais et pleure encore quand on évoque son mari.

Une histoire palpitante de banalité…

Une rencontre avec un beau jeune-homme, la trentaine alerte, de bonnes manières, un salaire confortable, une situation établie, installé à Londres à la banque pour la réunification des deux Allemagnes. Un poste très important.

Voilà le lien avec Dactalys : Harry Junior numéro quatre avait le nez fin ou de grandes oreilles à travers le monde entier !

 

Un mariage rapide, deux jumeaux rapidement mis au monde, éduqués en France quand l’appartement de la belle-mère s’est libéré pour cause de décès.

Ses gosses sont aujourd’hui l’un dans une ONG qui fournit des soins aux femmes mexicaines, l’autre est actuellement exilé à Boston étudiant au MIT en physique nucléaire : ses fiertés !

Et un mari qui fait Londres-Paris-Londres au fil des années la plupart des week-ends.

Jusqu’à ce terrible licenciement du début de 2009. « Un jeune DRH qui taille dans les effectifs ! Robert en a perdu la santé… Pensez donc, chômeur à 54 ans ! Tout d’un coup sans ressource, sans contact pour rebondir. Il s’est laissé dépérir. »

Et est mort d’une bronchite aiguë à l’hôpital d’Orsay, situé en contre-bas.

Elle, elle envisage de rentrer en Angleterre quand ses enfants s’installeront pour faire leur vie, sans doute dans le cottage de son frère resté célibataire, pour limiter les frais. Alors pensez donc, une assurance souscrite par feu-son mari, même réduite en rente-viagère, ça mettra du beurre dans les épinards sans rien avoir à demander à ses gamins pour survivre le temps qu’il faudra.

 

Paul et Gustave n’apprennent rien de plus : tous les documents de travail sont à la banque.

« Vous comprenez, son travail était tellement confidentiel, qu’il ne pouvait rien sortir, aucun document, aucun fichier. Jamais un quelconque rapport à lire à la maison. »

Il dormait où, à Londres ?

« Directement dans les locaux de la banque où il avait une studette aménagée à cet effet. On communiquait tous les jours en vidéo par internet. J’y suis allé plusieurs fois pour ranger son home. Mon mari n’avait aucune mémoire. Au travail, il ne traitait qu’un dossier à la fois et le rangeait toujours au même endroit. En revanche, ses livres ou même parfois sa vaisselle, son linge, il fallait que j’aille les ranger pour lui de temps en temps. On en profitait pour sortir, découvrir les nouveaux quartiers, les attractions du Millenium, les chantiers des jeux olympiques, les derniers temps. »

 

Comment un homme qui n’a pas de mémoire peut-il se servir de codes divers ?

« Il les notait quelle que part, au moins ! »

Surtout pas !

« C’était toujours le même… Mon diminutif, Jenny, avec deux « n » et un « i-grec », comme ça il ne pouvait pas l’oublier ! »

Information ahurissante… Serait-ce aussi simple que ça ?

« D’ailleurs, je pouvais de la sorte pirater sa boîte à courriels ! » qu’elle s’en amuse.

« Oh, je ne le faisais que pour lui faire des blagues, lui rappeler mon anniversaire par exemple ! »

Ce code qui manquait jusque-là à Paul tiendrait-il en ces 5 lettres ?

On pouvait toujours tenter le coup pour le vendredi de Pâques qui arrivait…

Si seulement les procurations pouvaient partir très, très vite.

« Mais pourquoi vous intéressez-vous à mon mari ? A-t-il vraiment souscrit cette assurance-vie à mon nom, ce dont vous m’avez parlé au téléphone ? »

« Madame, nous venons pour régler aussi les papiers des pensions de réversion auxquelles vous pourriez prétendre. Avez-vous des documents à ce sujet, des contrats que vous auriez rangés ici ? »

Bien sûr qu’elle a : un gros dossier.

Dossier que Paul s’empresse de consulter, alors que Gustave ne fait que survoler son contenu.

« Ne vous emballez pas. Il y a sûrement des clauses relatives à votre âge. Mais je regarde si par hasard il y a matière à revenir… Par exemple, ce dossier, je peux avoir photocopie de ce document ? Il y a des références qui peuvent être intéressantes. »

Et la dame de scanner le document. D’abord mal, avec une signature incomplète…

« Donnez, je vais la refaire. »

Elle ne comprend pas : il voulait les références ou non ?

« Le document entier, avec les clauses en bas, en général les plus importantes. »

Incluant aussi la signature de Monsieur Robert.

Qui reste similaire jusqu’à l’identique à celles retrouvées dans les cartons d’archive de Lady Joan.

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21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 05:05

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Londres

 

Plus tard, Pisuerga Anjo reprendra contact avec Paul, pour le prier de l’excuser pour ses propos déplacés de ce midi-là.

« Je ne sais pas ce qui m’a pris. Peut-être un réflexe conditionné de banquier quand il voit autant de billets se déplacer sous son nez : il faudra que je me méfie ! »

C’est oublié : il ne s’est rien passé de maladroit.

Seulement si madame ne se sent plus offensée. Humiliée aurait été le mot idoine, mais Paul n’a pas osé.

« Elle est restée à Rome reprendre son service au SIV, ce soir-là. Notez que ma dernière proposition reste valable, pour vous être agréable et vous rendre service. »

Il avait dû refaire ses calculs…

« Je vais y réfléchir. Merci pour tout Monsieur le Président. Un excellent déjeuner et en très bonne compagnie, finalement. »

En fait, Paul part à ce moment-là pour être reçu par le Reine. Et il comptait bien proposer un marché similaire à Lady Joan, si par hasard il la croisait.

 

Depuis peu, Paul loue à l’année un hydravion Cesna basé sur l’aéroport de Deauville pour ses nombreux déplacements, tant en Europe que jusque sur les rives des émirats arabes-unis, afin de passer inaperçu et d’éviter les sempiternelles épisodes d’hommages des équipages civils des compagnies commerciales…

Paris-Deauville, c’est un peu moins de deux heures de voiture dans un sens, trois dans l’autre… Pour suivre le chantier des hauteurs de Cabourg.

Et Deauville-Venise, c’est quelques trois heures de vol au-dessus des alpes quand il s’agit d’emmener Florence suivre le chantier d’Eurydice.

Deauville-Aubenas se fait en un peu plus de deux heures en porte-à-porte quand il s’agit d’aller animer quelques réunions sur place.

Bien sûr, il y a plus commode pour aller à Ras el Khaïmah et son aéroport « Ra'sal-Khaymah Airport », un des Émirats Arabes Unis où se situe une discrète agence d’une filiale de la banque portugaise de « l’Esprit saint » plantée en plein pays mahométan,  rebaptisée pour l’occasion d’un nom imprononçable de couleur « locale » et écrit en « vermicelle », là où sera ouvert finalement le compte « centralisateur » du prochain « hold-up » du siècle avant de filer aux Bahamas.

Hold-up qui sera réalisé avec l’identité des papiers « truqués » de Stéphanie Roya, qui n’en a plus besoin pour vivre en Amérique du sud avec les faux fournis par l’éminent « Monsieur Albert », dit aussi « riri ».

« Truqués » parce qu’un faussaire serbe a remplacé la photo par celle de Cécile Wiseppe, retranchée elle aussi avec de faux papiers plus vrais que nature fournis par le même « Riri » dans l’hôtel de Kotor du pote de promotion de Paul, où ils ont des parts en commun.

 

Parce qu’à un moment, il a fallu présenter « une fille » en chair et en os auxdits banquiers pour « faire plus vrai ». Une exigence de principe.

Et elle ne s’est pas faite priée, même si la température locale est paradoxalement trop élevée pour « chauffer les sangs » et que comme destination dépaysante, il y a mieux.

Le même faussaire a su aussi faire toute la panoplie des papiers officiels, passeport, permis de conduire international, licence de pilote, certificat de naissance, de domicile à un certain Julius Van Molenbeek, né à Brussel et avocat d’affaires à Poperinge en Wallonie avec une photo de Paul grimé d’une moustache ! Un citoyen, avec femme et enfants, décédé dans un carambolage autoroutier voilà quelques années.

Crédible à condition qu’il prenne un forte accent belge et qu’on ne l’interroge pas en flamand…

Il répondra en anglais, par conviction « séparatiste ».

 

Alors, c’est naturellement qu’il se présentera à Heathrow avec son hydravion et la « belle-famille » qui ne veut pas « rater ça » au château de Windsor à la mi-mars, alors que les « cousines » les rejoignent par un vol low-cost depuis Beauvais.

Une forteresse médiévale située dans le Berkshire et l’axe des pistes dudit aéroport, célèbre pour son architecture et pour servir de résidence à la famille royale britannique.

Sa construction commença peu après la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant au XIème siècle.

Il fit ainsi construire une série de forteresses autour de Londres situées chacune à environ 30 km de la ville et du château suivant, ce qui permettait de déployer rapidement des renforts en cas de besoin.

Le château de Windsor est stratégiquement positionné sur une butte artificielle à proximité de la Tamise, une importante route commerciale, et de la forêt de Windsor, un terrain de chasse auparavant utilisé par les rois anglo-saxons.

D’ailleurs, la première fortification se limitait à un donjon protégée par un petit mur d'enceinte en bois.

L'ensemble occupe un promontoire de craie s'élevant à 30 m au-dessus de la rivière.

Une seconde palissade de bois fut construite à l'est du donjon sur ce qui devint la partie haute actuelle.

À la fin du XIème siècle, un autre mur d'enceinte fut construit à l'ouest créant ainsi la forme actuelle du château. De par sa conception, Windsor ressemblait fortement au château d'Arundel, une autre fortification du début de la période normande mais la forme avec deux enceintes le rapprochait des châteaux de Rockingham et d'Alnwick.

Depuis le règne d'Henri Ier d'Angleterre, le château a été utilisé par de nombreux monarques et est le plus ancien palais habité sans interruption en Europe.

Le style raffiné des appartements d'État construits au début du XIXème siècle a été qualifié par l'historien d'art Hugh Roberts comme une « magnifique série de salles sans égales largement considérées comme l'expression la plus élégante et la plus complète de l'art géorgien ».

La chapelle Saint-Georges construite au XVème siècle est considérée de son côté par l'historien John Martin Robinson comme « l'une des plus grandes réussites de l'architecture gothique anglaise ».

Le château de Windsor, aussi affublé du qualificatif de « plus onéreux projet de construction laïc de l'Angleterre médiévale », a survécu à une période tumultueuse durant la première Révolution anglaise quand il fut utilisé comme quartier-général par les armées parlementaires et comme une prison pour Charles Ier.

Durant la Restauration, Charles II reconstruisit une grande partie du château avec l'aide de l'architecte Hugh May et créa ses intérieurs baroques extravagants toujours visibles de nos jours.

Après une période d'abandon relatif au XVIIIème siècle, George III et George IV rénovèrent à grands frais le palais de Charles II et donnèrent aux appartements d'État leur aménagement rococo, gothique et baroque assez exceptionnel.

Victoria choisit Windsor comme sa résidence royale durant son long règne. Et le château fut utilisé comme refuge pour la famille royale durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, pour être finalement victime d'un grave incendie en 1992.

Il est aujourd'hui une attraction touristique populaire et la résidence préférée de la reine Élisabeth II.

Plus de 500 personnes habitent et travaillent aujourd'hui dans ce château.

 

À noter que durant la Première Guerre mondiale, les sentiments antigermaniques poussèrent même les membres de la famille royale britannique à changer le nom de leur dynastie d'origine allemande, « Maison de Saxe-Cobourg et Gotha », et George V décida de prendre le nom du château et la famille royale devint la « Maison de Windsor » en 1917.

 

Quant à « la famille » et la belle-famille de Paul, c’est surtout cette dernière qui « fait tâche ».

Si Jacques, le frère unique, ne fait pas le déplacement pour s’être retrouvé ridicule à « Château-sur-Cher » et s’être senti « malmené » à l’occasion de la liquidation de l’indivision successorale, en revanche, Sandrine, sa première épouse fait le détour sans ses enfants Alain et Christine.

Mais bien plus, la perspective d’être reçue par la reine Élisabeth II en ses murs et mobiliers ont rendue hystériques les « trois cochonnettes », Arlette, Huguette et Pierrette, les filles de l’oncle-honteux. Pierrette et Huguette viendront avec leur mari.

Manqueront Sylviane et Josiane et leur famille, les cousines germaines côté « colonel » François-Henri de Bréveuil, le frère du grand-père de Jacques et de Paul.

Lady Joan et son mari, les deux sœurs McShiant, Birgit poussée dans son fauteuil électrique par Margaret, la divine Shirley et Sir Oliver, le grand patron des SIS de sa majesté seront également présents.

Même Isabelle Nivelle et sa fille sont venues pour assister à ce « sacre » et faire la photo-pirate, car il n’est permis que le photographe officiel de la Cour en ces murs.

Et puis quelques autres, dont un représentant du gouvernement et celui de la chambre haute, qui viendront accueillir dans la pairie le nouveau venu, Sir Paul de Bréveuil…

Dire que leurs ancêtres ont vraisemblablement combattu les ancêtres de Paul, élevés au rang de la baronnie d’empire dans un autre millénaire !

Ah, les effets de la « cordiale entente » …

Ce qui ne justifie toujours pas « l’épisode de Fachoda », pas plus que celui de Mers-El-Kébir, n’est-ce pas !…

 

La belle-famille ? Oui, toujours aussi sont extraordinaire. Georgette la « dondon décolorée » en robe de mousseline rose et néanmoins mère de Florence, toujours à faire du gringue et des œillades insistantes à Paul, ne décollant pourtant pas du bras de son mari qui s’est mis lui aussi sur son 31 pour l’occasion. « Jean-Jean », le frère aîné chauffeur-routier avec tout l’attirail qui va avec, du tour de coffre aux tatouages en passant par la tignasse en queue-de-cheval, a fait un effort vestimentaire, engoncé dans un costume trop petit qu’on se demande comment les coutures peuvent tenir. Accompagné de son épouse Françoise qui a enfin lâché ses gamins pour l’occasion : question de budget sans doute.

Elle en reste toute intimidée, encore plus effacée et riquiqui que d’habitude.

Et bien sûr l’ineffable « Pierrot », le fils cadet au bras d’Élisa et sa femme, le « gros cul » de la bordée qui se pense encore plus irrésistible que jamais à se trémousser ostensiblement sous le regard de tous ces mâles aux uniformes rutilant qui rentrent dans son champ de vision, même son beau-frère et son beau-père : Un vrai poème !

Le tout sous le regard amusé de l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière en grand uniforme de gala, qui a fait le déplacement avec « l’amirale »…

 

Séquence « émotion » quand sa Majesté fait un bref discours sur l’histoire du « Royal Victorian Order », l’ordre royal de Victoria et de ses différents grades de Chevalier notamment celui de « Knight Grand Cross », autrement dit le GCVO ou « Chevalier Grand-croix », emportant l’usage du titre de « Sir ».

Pour le terminer par un récit personnalisé de sa soirée du 27 juillet dernier et finir par ce laïus : « Pendant ce temps de festivités mondiales, des hommes sûrs tels que vous, Sir Paul, ont agi dans l’ombre pour assurer la sécurité de mes sujets et éviter au monde entier un effroyable conflit.

Sachez que votre rôle a été déterminant et que notre royale gratitude vous sera éternelle … »

Snif, n’est-ce pas ?

Georgette, comprenant un mot sur deux, un peu plus loin à l’oreille de son mari : « Mais qu’est-ce qu’il a fait, ton gendre ? »

Trop loin de Florence pour relayer la question…

Il faut dire que c’est toute une histoire, une autre histoire, déjà narrée (cf. « Parcours olympiques, aux éditions I3 »).

Sa très Gracieuse Majesté prenant congé, Paul devise ensuite avec les quelques sommités présentes et se fait happé par Lady Joan qui invite tout le monde en son manoir du Kent… Des autocars sont prévus pour le déplacement de deux heures autour du sud de London jusqu’à sa demeure du Kent.

C’est que la minette, elle a sûrement une idée derrière la tête.

 

Paul profite du voyage pour attirer son attention sur son problème du moment.

Et sitôt arrivés, elle s’enferme dans son cabinet de travail avec lui.

« Baise-moi ! J’en meurs d’envie ! »

Florence, son mari, ses invités sont de l’autre côté de la porte, à tourner autour des buffets somptueusement dressés, hein…

« Écoute, faudra d’abord demander la permission à Florence. Ensuite, si je te parle de quelques milliards, est-ce que ça pourrait calmer ta libido le temps de m’écouter ? »

Quoi des milliards ? Des milliards de quoi, d’abord ? D’orgasmes peut-être ?

« Non ! Tu te souviens de l’opération de fin 2009 sur le trust ? »

Bien sûr qu’elle se souvient… Comment pourrait-elle oublier cette seconde rencontre, ici même au manoir de feu Sir Thornner ? C’était le feu…

« Eh bien il en reste à rapatrier… »

Comment ça ? Elle a tout rendu et il a même signé un « quitus pour bonne gestion ».

Oui, certes. Alors il explique l’existence des « queues » et des minoritaires.

« Ah bé oui, ça c’est normal. Mon clerc avait fait du bon travail. Tes minoritaires étaient désignés par Monsieur Robert, le banquier correspondant. Nous, on a fait qu’exécuter ses instructions et virer les produits à qui de droit. Et encore, je pense qu’on n’a pas tout vu, le reste ayant été géré au fil du temps et en direct, ou par d’autres agences ayant reçu mandat. Rien de plus légal. Tu as juste récupéré le solde disponible. »

Oui, mais les « minoritaires » n’existent pas. Ce sont des faux nez.

Et alors, il veut en faire quoi, là, Paul ?

« Nettoyer aussi cette partie-là… et la récupérer. On finit d’identifier tout le monde, les noms, les comptes, les banques, les dates, les montants, les soldes. Et jusqu’aux numéros de compte avec clé d’identification. Je veux savoir si tu peux me prêter une structure ad hoc dans un paradis fiscal pour faire transiter ces sommes avant de les restituer au Trésor public de mon pays. »

Pourquoi un paradis fiscal ?

« Parce que malgré les précautions prises la dernière fois, j’ai eu à gérer un inspecteur des impôts dément, qu’il a fallu le laisser passer pour un fou pour s’en débarrasser, et que je ne veux plus apparaître en première ligne. Il me faut quelque chose de discret. »

Paul en fraudeur fiscal ? Lady Joan en rigole.

Le ministre et ses comptes numérotés suisses, c’est lui aussi ?

« Non. Pas directement. C’est mon entourage. Donc indirectement, oui… »

Bien joué, finalement !

 

« Je vais te répondre… Je ne peux pas t’aider directement, je n’ai juridiquement pas le droit de te vendre ou te monter une structure dans un paradis fiscal. Mais les « vrais » banquiers de la City ont le droit. Moi, je ne suis pas banquière, tu comprends ?

Alors, pour te rendre service, je peux t’en présenter un ou deux, si ça t’arrange. Mais si c’est pour remettre cet argent au Trésor public français, surtout rapidement, ça va te coûter chaud, vu le risque pris au regard des autorités monétaires mondiales. »

Combien ?

« Il faut compter en millions de Livres Sterling, plus mes commissions… »

À régler en nature ou en espèces ?

« Paul !!! Mais je suis mariée, voyons ! »

Pas à une contradiction près, la lady, elle qui voulait se faire tringler sur le tapis il n’y a pas cinq minutes…

Et puis cet imprévisible : « Note que mon mari est devenu un voyeur assidu à mes petites fantaisies. D’ailleurs, ce soir, on termine en « Condom-Party » avec tes invités… Faut bien leur montrer comment on s’en sert, chez nous, à tes frenchies ! »

Ouh là !

Beau-papa et belle-maman, les cousines, les Nivelle, l’amiral et son épouse, et tous ce beau monde-là, participant à une partouze ?

Mais elle est cinglée !

Pas du tout : Elle sait y faire. Comment avait dit feu Almont, déjà ?

Intraitable ?

 

(…)

 

Le lendemain, avant le retour sur Heathrow en autocar, elle précisera quand même quelques points utiles.

« Je ne sais pas comment tu vas faire, mais sache que le fameux Monsieur Robert, celui qui donnait des instructions à mon clerc, il était français. Et a gardé de la famille, son épouse ou sa fille, je ne sais pas, en banlieue parisienne où il se rendait fréquemment.

Tu dois pouvoir retrouver un numéro de téléphone dans le dossier d’archive que je t’ai remis l’année dernière, ils y sont tous.

Et il te sera important de récupérer aussi les codes bancaires et des exemplaires de signatures, que tu trouveras aussi dans le dossier, si tu veux mettre la main sur les fonds que tu dis. »

Une piste et un avertissement indispensables, chère Joan.

« Alors on se reverra ? »

Elle connaît désormais les conditions de Paul : en passer d’abord par Florence.

Qui elle aussi a des exigences.

Et il ne veut surtout pas d’histoire avec la mère de sa fille.

Pas encore ni déjà.

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