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Les Ex-Archivés

Amis visiteurs !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » !
Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance !
Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite !    
En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle !
Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…
11 juillet 2014 5 11 /07 /juillet /2014 05:02

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Escale Gersoise (4/4)

 

Avant, encore une question.

« Ok ! Je vois le topo. Et la suite de votre parcours sous les drapeaux est connue. Toutefois, reste un « petit » mystère. Une fois que vous avez démissionné de l’aéronavale pour rentrer au pays à bord du Lisbeth, comment êtes-vous rentré au service de la CIA, mon petit-vieux ? »

À part feu le directeur Almont, les services n’ont relevé aucun contact postérieur à l’épisode Emily Lison.

Paul en rigole de nouveau.

« C’est une légende, ça, amiral ! Je n’ai jamais émargé à la CIA, ni quand j’étais sous l’uniforme, ni après. Une légende construite de toute pièce par les américains à mon avis.

Vous faites allusion à mes opérations d’exfiltration je suppose ? »

Affirmatif.

« Eh bien, c’est encore de votre faute, amiral. »

De quoi parle-t-il ?

« – Souvenez-vous, je fais feu sur des Talibans pour dégager un pilote américain abattu, sans votre auguste autorisation. Bon. Vous me collez aux fers … C’est la règle du jeu !

Et vous cite à l’ordre du jour de la flotte…

– … Oui, passons, ce n’est qu’un détail. Parce que je suis consigné 90 jours au sol et rapatrié en métropole dans la foulée. Et je passe deux mois à me morfondre au camp de Fox-Amphou en compagnie du chef Rémarde.

– Et de son épouse, la sulfureuse Lydia. »

Sulfureuse, sulfureuse, pas tant que ça, mais un « bon coup » quand même, même si elle se croit irrésistible à porter des tenues de pute, style « cuir-et-clous » pour mouler ses formes flasques et épaisses.

« Je vous rappelle que le chef, il passe justement son temps aux putes de Toulon quand il a fini son boulot à faire caguer les biffins détachés sous ses ordres…

Ce n’est pas le propos. Car, comme si ça ne suffisait pas, l’état-major me mute à Mururoa à guetter les improbables écolos de Greenpeace, parce que je suis aussi qualifié sur F1.

Mururoa, c’est paradisiaque, mais c’est mortel ! Et question femmes, à part les cantinières, il faut quatre heures de vols pour arriver jusqu’aux bordels de Papeete ou sur le boulevard à draguer la vahiné ! »

Il n’y a rien à faire à Mururoa, sinon boire, fumer, dormir et jouer à la belote.

« Or, les vols sur F1 étaient contingentés faute de carburant. En revanche, il y avait aussi deux hydravions de récupération de la dernière guerre du pacifique : un vieux Catalina sur lequel j’ai fait mes premiers déjaugeages et un aussi vieux Grumman G-21 Goose datant de 1939 qui fonctionnaient non pas au kérosène, mais avec l’essence des jeeps qu’il fallait juste filtrer pour éviter d’encrasser les moteurs. »

Oui bon et alors ?

 

« Eh bien, notre grand jeu, dans le team des pilotes, c’était d’amerrir dans un cercle de bouées placées au milieu du lagon, d’un diamètre de 10 mètres et de ne pas sortir au-delà d’un second cercle de 70 mètres de rayon avant de s’arrêter. »

Une bonne école d’apprentissage de la manœuvre d’amerrissage.

« Fallait être précis, ne pas arriver trop vite, enfoncer le nez de l’appareil dans les flots dès que possible et savoir faire virer le Goose un coup à bâbord, un coup à tribord ou inversement pour ne pas sortir du second cercle. »

Une trajectoire en point d’interrogation tracée de bas en haut, le manche à balais enfoncé vers l’avant pour faire monter l’eau jusque sur le capot, histoire d’augmenter la traînée et de ralentir plus vite…

Mais pas trop, parce que les hélices n’aimaient pas la densité de la flotte !

Pareil pour les déjaugeages. Totalement acrobatiques !

« Il fallait lancer la machine, lui sortir le nez de l’eau à l’arraché au deux tiers des 140 mètres et partir en chandelle en mode décrochage dès que possible. »

Une fois en l’air, il fallait tenir la position le plus longtemps possible, mais pas trop non plus pour ne pas casser abusivement la vitesse, et ensuite piquer pour reprendre de la manœuvrabilité et de la portance.

« Celui qui retouchait l’eau hors le cercle des bouées, il payait la tournée au mess. »

Une manœuvre impossible à faire avec le Catalina, bien sûr.

 

L’amiral s’impatiente : il ne voit pas le rapport avec sa question.

« C’est pourtant simple. Un jour, on apprend qu’un ingénieur de chez Framatom, je crois que ça s’appelait comme ça à l’époque, en vacances en Corée du sud se fait enlever avec sa famille, à l’occasion d’une sortie en mer, par des nordistes et est retenu par le régime pour être accusé d’espionnage.

J’ai suivi ça dans la presse qui arrivait seulement deux fois par semaine, parce que c’était un camarade de promotion que j’avais pu croiser sur le plateau de Saclay.

Vous ne vous souvenez plus, amiral ? »

Pas vraiment…

« Ça avait pourtant fait grand bruit et la diplomatie avait réussi à sortir la femme et les gamins, mais pas le bonhomme.

Enfin bref, l’état-major se met en tête de parachuter un commando pour sortir le gusse manu-militari de sa prison nord-coréenne. Trop précieux avec ce qu’il avait dans la tête, sans doute.

Le problème de l’opération, c’est de faire ressortir ledit commando sans casse avec l’otage.

Les hélicos, c’était un peu « tendu » question rayon d’action. Et il y a bien un lac en contre-bas de la prison, mais ils n’ont que de pilotes de Canadair de la sécurité civile à se mettre sous la dent.

Et c’est là que notre colon nous demande si on ne serait pas candidat pour l’opération.

Vous pensez bien qu’on aurait tout fait pour se distraire de notre sort de « puni ».

On a totalement bluffé les équipages de Canadair avec nos acrobaties, d’autant mieux que le De Havilland est plus puissant que notre Goose.

Alors nous l’avons fait. À deux hydravions. »

 

Oui mais ça n’explique pas les autres missions pour la CIA.

« Mais si amiral ! Les américains ont eu vent de la réussite de cette première « virée » et de la façon de mener ce raid. Ils se sont mis en rapport avec la Présidence, et j’ai dit oui, même une fois dans le civil, à toutes les propositions d’exfiltration qui se présentaient à Matignon. Juste pour le fun et pour la patrie. »

Et pas un kopek ni du gouvernement, ni des américains.

« En revanche, on m’a expliqué plus tard que le ministère émettait une facture au Pentagone… »

Paul en a fait beaucoup ?

« Secret d’État, je n’ai pas à vous répondre. Mais disons que la première pour les américains a été de sortir, avec le De Havilland que j’avais fait parqué à la fondation archéologique de Fox-Amphou, un transfuge de Mourmansk. J’en ai fait d’autres dans les caraïbes, en mer Caspienne, en mer Noire, dans le canal de Formose, et pas que pour les américains. J’ai même fait l’extraction sanitaire d’un toubib tombé dans le coma pour être tombé direct sur la tête depuis une marche, sur une plate-forme pétrolière norvégienne en mer du Nord par un temps épouvantable.

Les hélicoptères ne parvenaient pas à l’hélitreuiller… Je n’en menais pas large pour avoir à amerrir vent et mer de travers, comme j’avais appris à le faire, en surf sur de furieuses déferlantes parfois croisées, la peur au ventre de noyer ma turbine. Et je ne vous raconte pas le décollage dans les mêmes conditions, sur les crêtes de la houle ! Sportif.

Quant à la dernière, c’était en Afghanistan pour sortir un pilote de F 16 abattu dans les montagnes alors que l’équipe de l’air-rescue envoyée pour le récupérer, était tombée dans un piège de snipers isolés… »

D’ailleurs, ils avaient mis les moyens, puisque deux vagues de B 52 partis de Diego-Garcia étaient venues jusque sur les rives du lac le plus proche pour couvrir de leurs tapis de bombes l’arrivée et le départ de son hydravion, en deux vagues de largage.

« Alors, agent de la CIA, pas vraiment. D’autant que l’agence s’est affolée quand il a s’agit d’aller récupérer en urgence un ingénieur atomiste iranien et sa famille il va y avoir deux ans de ça. Ce con de Krasoski, il m’avait fait mettre en quarantaine et privé de tout, y compris d’hydravion, pour avoir démantelé la fondation de Risle.

Résultat, je crois que le transfuge et sa famille ont été exécutés par les gardiens de la révolution locaux. »

Les conséquences de l’affaire Risle…

« Justement, vous savez pourquoi cette disgrâce présidentielle ? Dans le service on n’a pas compris… Après tout vous étiez « Charlotte », celui qui a ramené les milliards perdus. »

Secret d’État.

« Mais je vais vous dire, amiral, le Président n’a jamais su qui était « Charlotte ». Alors la liquidation de la fondation ne lui était pas attribuée, au moins dans son esprit. En revanche, il m’en a sans doute voulu d’avoir perdu 50.000 dollars à cette occasion… Que je lui ai d’ailleurs remboursé plus tard… »

Par chèque qui n’a jamais été encaissé.

« On va y revenir, mais il est une rumeur, que nous n’avons pas « bouclée », qui circule à ce sujet », fait l’amiral.

Laquelle donc ?

« Que lors de son voyage au Mexique, le président avait justement rencontré un chirurgien-plasticien de renom pour se faire greffer un appendice sexuel plus long… D’où les 50.000 dollars qui n’étaient qu’un acompte… »

Paul reste silencieux.

« Nous savions qu’il s’était fait greffer un implant dans la verge au moment de sa rencontre avec sa seconde épouse. Ce qui lui donnait cette démarche d’ours des Carpates particulière, parce que c’est particulièrement inconfortable pour les petites tailles de caleçon des petits-culs. Serait-ce donc ça, à l’occasion d’une exigence de sa troisième épouse ? »

« Je ne peux pas vous dire, j’ai « oublié » ce détail », répond Paul. « Mais bouclez donc votre information auprès de vos collègues canadiens. Ce sont eux qui m’avaient averti et la chose a été confirmée par le directeur Almont de la CIA… »

Il confirme alors ?

« Je n’ai rien dit, mais Almont s’est débrouillé pour me remettre dans le circuit, je ne sais pas comment, et j’ai atterri chez vous le jour du mariage de votre fille. »

Ahurissant, si c’est bien ça pense pour lui Gustave Morthe de l’Argentière !

Mais cohérent.

 

« Encore une chose… Quand vous êtes allé faire le zouave en Mer de Corée sur un Mig de récupération, ce n’était pas pour la CIA, là aussi. »

Secret défense…

« Je vous rappelle que j’étais encore sous l’uniforme et que la mission avait été commandée à notre ministère par le SAC, pas par la CIA. Et puis, je n’y suis allé que parce que les pilotes américains pressentis ont fini tous par se désister, tellement c’était casse-gueule. D’ailleurs c’était un piège ! »

À cause de l’agent Miho Mihado ? « L’avez-vous baisée, au moins ? »

Pas vraiment sur le moment, mais plus tard, à bord du vol circumpolaire au moment de « la sieste » du capitaine haddock.

« Et alors, qu’est-ce qui s’est passé avec elle au sémaphore de Saint-Florent ? »

Merde, pense pour lui Paul. L’amiral est vraiment bien curieux et au courant de beaucoup de choses…

C’est secret d’État, là.

« Je vous l’ai déjà dit, je l’ai déjà oublié. »

En fait pas du tout. Il l’avait embastillée après qu’elle ait tenté de le kidnapper, dans les douves du phare pendant 48 heures, enchaînée, sans rien à boire ni à manger et dans le noir total avec pour seule compagnie les rats du maquis corse.

Puis il a surgi avec Lydia, l’épouse du chef Rémarde, déguisée en pute et lui en sauvage où ils simulent tous les deux un viol… violent, pendant plusieurs dizaines de minutes.

Le tout était que Miho soit persuadée que Paul était sorti de ses gongs jusqu’à en tuer Lydia, avec force détonations dans la cuisine au-dessus où il l’a traînée sans ménagement, simulant la colère-furieuse, et que ça allait être son tour à elle de déguster.

N’importe qui aurait parlé et avoué n’importe quoi. Mais elle, elle en était restée à la première version de son interrogatoire.

 

Ils sont alors coupés dans leurs échanges, car le temps passe et Madame fait savoir que le repas va être servi.

Paul ne saura pas tout de suite la vraie raison de l’invitation de l’amiral.

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 05:09

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Escale Gersoise (3/4)

 

« Ce que je ne comprends pas, c’est comment vous avez pu être multimillionnaire à 19 ans ! »

Millionnaire en dollar, corrige Paul.

« J’ai deux réponses ! Je vous livre la meilleure. Un jour je me pointe au guichet de la Banque de France et demande à voir le directeur. Quand je suis introduit auprès de lui, j’ouvre ma braguette et lui demande : « C’est qui qui a la plus grosse ? ». Et il m’a filé plus de 5 millions de francs pour que personne ne sache jamais ! »

Gustave Morthe de l’Argentière en reste coi quelques secondes.

« Mais, mais… vous ne vous fouteriez pas de ma gueule, là, mon petit-vieux ? »

Affirmatif, « Avec tout le respect que je vous dois, amiral… naturellement. »

Son interlocuteur sent la colère monter en lui. Mais il contrôle et se reprend avant de devenir vexant, parce qu’il sent poindre le plan de son vis-à-vis pour écourter l’entretien pourtant indispensable.

« De Bréveuil, vous semblez ne pas comprendre la situation dans laquelle vous êtes plongé jusque dans les grandes profondeurs sous-marines et abyssales, peut-être bien malgré vous, je vous l’accorde, mais j’ai besoin d’en savoir plus sur vous pour pouvoir vous aider. »

De quelle situation parle-t-il ?

« Je vais être plus précis : vous ramenez en France jusqu’à 35 milliards d’euros. Vous avez assez d’astuces pour imaginer et mettre en œuvre un schéma juridique qui laisse l’opération absolument incompréhensible pour le commun des mortels tel que ça reste totalement invisible pour un profane et encore plus, surtout, pour un journaliste. Et vous vous contentez seulement d’une prime de trois millions pour vos efforts hors-norme. Quel est donc votre rapport avec l’argent ? »

Les trois millions et demi de prime d’aviseur, c’étaient les fonds dont il avait eu besoin pour boucler le financement du premier vol du « Nivelle 001 » que la MAPAE ne pouvait pas vraiment assumer.

« Je le sais, ça. Un beau prototype, absolument exceptionnel. Mais ce n’est pas ma question. »

Si la question est à quoi sert l’argent à Paul, la réponse est simple : « Les 35 milliards n’étaient pas à moi mais à la République. Je n’ai fait que de participer à son rapatriement rien de plus. Par ailleurs, et à titre personnel, je considère que l’argent n’est jamais qu’un outil comme un autre. Quand on en a besoin, on le trouve, quand on n’en a pas besoin, on s’en passe très facilement. »

Ce n’est pas la réponse à la question posée : « Vous entrez à l’X et à l’EAPAN archimillionnaire. Alors que la moitié de l’humanité cherche à s’enrichir sur le dos de l’autre moitié de l’humanité, vous faites profil bas et n’en laissez rien paraître. Je répète ma question : d’où vient cet argent et qu’en avez-vous fait ? »

 

Décidément, l’amiral est bien curieux.

« Vous n’êtes pas inspecteur des impôts que je sache et a priori, ça ne vous regarde pas. Je l’ai pour partie bouffé, pour l’autre placé jusqu’à investir d’abord dans restauration du Lisbeth, mon voilier qui a sombré en début d’année à cause de ce malin « d’Ahmed-le-diabolique ». Et une partie a servi à acheter sa péniche-restaurant à ma pote Mylène. »

Ah oui, Mylène !

« Mylène Tradoire, mère célibataire d’Eva, cuisinière dans l’hôtel-restaurant de votre grand-oncle à Paris, où vous séjournez quand vous étiez à Louis-le-Grand.

Les services estiment qu’elle vous aurait dépucelé la seconde ou troisième année de votre séjour dans la capitale, alors qu’elle était aussi la maîtresse du chef des lieux … qui lui-même couchait officiellement avec votre veuve de grand-tante… »

Paul est pris d’un rire clair : ils en savent des choses si… « secrètes ».

« Je vais vous larguer un secret pour vous faire plaisir à condition qu’il ne sorte jamais d’ici ! J’ai été dépucelé à 15 ans par une cliente de l’hôtel en mal de sensualité. Jehanne, une productrice d’émission télé pour enfant, je crois. Une cougar, comme on la qualifierait aujourd’hui, qui aurait pu être ma mère. Je n’avais pas 16 ans, mais avec mon mètre quatre-vingt et mes soixante-quinze kilos tout mouillé de l’époque, bâti déjà comme un rugbyman, j’en paraissais 18 à 20 et donnais facilement le change. »

Depuis, Paul s’était étoffé : 1,92 mètre, et le quintal de muscle dépassé, limite « norme » pour piloter un avion de chasse, qu’il devait « se plier » pour entrer dans certains cockpits d’avion d’instruction durant ses classes…

Les chars ou les sous-marins, ce n’était pas pour lui.

« Et elle a tellement apprécié qu’elle est revenue ensuite avec une copine frigide, Isabelle. On se souvient toujours des premières… Qui elle-même m’a fait une réputation pas possible telle que je suis devenu le spécialiste des femmes-frigidaires d’Île-de-France… 

Conclusion, vos services, qui savent tout de tout le monde, ils ont des lacunes, amiral ! Pourtant, cest aussi l’époque de mon premier sobriquet. Avant d’être « Charlotte » que tout le monde connaît, j’étais à cette époque-là le « six-coups-de-la-rive-gauche » ! »

Six coups ? L’amiral en oublie de déglutir, la bave au bord des lèvres…

Quel gros vantard a-t-il devant lui !

Ahurissant !

« Par jour, je vous rassure. Mais j’assumais ! »

Dingue ! Du grand n’importe quoi : un reste de fantasme d’ado, sûrement, pense l’amiral.

 

« Et c’est avec ces … ces talents-là que, de jeune gigolo, si je ne m’abuse, que vous avez amassé votre million de dollars en 5 ans ? »

« Charlotte » un gigolo ? Invraisemblable : jamais les enquêtes de moralité n’avaient pu déceler cette info !

Non pas du tout ! « D’abord je n’étais pas « tarifé » comme vous l’imaginez, même si quelques clientes venaient louer une chambre seulement pour ça et savaient parfois se montrer très généreuses à mon égard. Ce qui a payé pas mal de mes heures de vols. Ensuite, je pouvais dire non, et plus souvent qu’à mon tour, soit qu’elles étaient trop grosses, trop moches… quoique, ça m’a toujours amusé, ou n’importe quelle autre raison ou tout simplement parce que je n’avais pas du tout envie.

C’est avec une opération immobilière sur l’hôtel lui-même. »

Qu’il s’explique !

« C’est un peu compliqué à résumer. D’abord il faut savoir que « le chef », celui qui comblait le vide dans le lit de ma veuve de grand-tante, il buvait le stock à une telle allure que sans « mes » clientes, il y aurait eu longtemps que l’hôtel aurait fermé.

Je dois vous dire aussi que mon pote Michel, un gay, celui qui faisait concierge et veilleur de nuit avait une activité parallèle les week-ends dans les remises et anciennes écuries aménagées du fond du jardin de l’hôtel : « Le Newvox » où il organisait des soirées gay-lesbiennes, ce qui a payé un peu le train de vie nécessaire au maintien de l’activité de l’hôtel de ma grand-Tante.

Mais à un moment, il a fallu envisager de vendre pour réparer le toit et aussi renflouer le restaurant de montagne de l’alcoolique. »

 

« Le Newvox »… « Il a eu des problèmes avec la police, je crois me souvenir. »

Il ne le croit pas seulement, il l’avait lu dans les rapports…

C’est exact. On a soupçonné Michel, tour à tour, de faire « tripot-clandestin », puis de refourguer de la drogue, alors qu’en réalité, il n’y avait que le sexe des garçons qui l’intéressait.

« Il y avait de la poudre qui circulait, c’est sûr, mais Michel n’y était pour rien. Et puis moi je n’étais pas au courant. Mon rôle dans l’hôtel consistait, contre pitance et logement, à faire le service du soir et préparer les tables pour le petit-déjeuner.

Exceptionnellement je remplaçais Michel au comptoir d’accueil. Et encore plus exceptionnellement j’allais au « Newvox ».

Les soirées avaient lieu exclusivement les vendredis et samedis soir hors la présence de ma grand-tante et de sa famille. Moi, à ces moments-là, j’étais en principe dans le train pour rejoindre ma mère.

Il rangeait le dimanche après-midi et j’allais l’aider à finir, c’est tout. Pas vraiment eu envie de me faire trouer l’anus par un de ces potes gays. »

Et puis les lesbiennes, les « talents » de Paul, ça ne les émouvait pas vraiment : ce n’était pas non plus « leur truc ».

Bon, à part quelques exceptions toutefois. Le « Newvox » fonctionnait aussi les veilles de jours fériés et pendant les vacances scolaires. Le « patron » partait avec toute la famille, veuve éplorée et cousines inclues, dans son chalet-restaurant des Vosges, la place était donc libre comme chaque week-end.

 

Paul passait parfois ses propres vacances avec son grand-père paternel ou sa mère, avant qu’il ne soit occupé par ses différents stages d’été ou quelques séjours linguistiques, et il arrivait que, pour « animer » la soirée, il présente un numéro dansant copulatoire assez cru et sensuel avec Mylène qui avait pris goût aux talents de Paul.

Une idée à elle.

Parfois avec une « bi » tirée au sort dans la salle.

Et puis le « la » de l’ambiance étant donné, ils s’éclipsaient.

Mais l’amiral n’a pas à savoir ces détails… même s’il est capable d’avoir des photos ou des petites vidéos prises à l’époque par Jean-Luc, « le pornocrate »…

Rien de bien compromettant de toute façon, Mylène et Paul opéraient masqués.

Jean-Luc en avait fait un métier plus tard pour s’être débrouillé à « voler » des images jusque dans les chambres de l’hôtel avec la bénédiction de Michel qui devaient arrondir leurs fins de mois de la sorte, en plus des bénéfices de l’activité du « Newvox » sous le nez du taulier.

« Et à propos de « poudre », vous n’y avez jamais touché ? »

Jamais volontairement.

« Je crois avoir été drogué deux fois. Une fois avec du GHB mais je ne me souviens de rien et Michel a veillé à me mettre à l’abri. La seconde fois aussi, mais là, c’était par mégarde : un peu de « farine » était tombée dans mon verre et j’ai été malade comme un chien ! »

On dit que les effets sont pourtant hallucinogènes et euphorisants.

« Si vous pensez que le fait d’avoir le cerveau qui tourne dix fois plus vite que d’habitude, que vous êtes assailli par des « détails » qui n’ont aucune importance habituellement est euphorisant, moi, je veux bien. Mais quand vous vous apercevez que le monde qui vous entoure est d’autant ralenti et que vous mettez des plombes à tendre votre bras vers votre verre, que vous ne savez plus si vous l’avez en main ou si vous l’hallucinez, franchement, il y a de quoi être frustré et vous rendre malade. »

En tout cas, c’est ce qui est arrivé à Paul. Une fois et une fois seulement.

 

Pour en revenir à l’opération immobilière et pour faire face aux difficultés financières de l’hôtel-restaurant qui commençait à fuir de partout faute d’entretien, avec Michel et grâce aux vidéos de Jean-Luc qui ont servi « d’argument décisif », ils avaient réussi à convaincre les héritières du grand-oncle, seconde femme et les deux « cousines » inclues, à signer un bail à construction. Contre l’avis du « chef » qui l’a fermé sur ce coup-là quand on lui a montré les preuves de ses galipettes clandestines avec Mylène et quelques autres.

Il faut dire que là encore, Paul avait eu aussi des arguments « convainquant » et de longue date. Ces dames avaient profité de ses « petits » talents … À l’époque, le sexe de Paul avait des exigences, comme d’une drogue à accoutumance que peuvent devenir des testicules trop sollicitées, et elles y avaient succombé une à une, à tour de rôle !

« Michel avait justement un peu d’argent, s’était fait à l’idée d’abandonner son petit commerce de boîte de nuit assez spéciale pour être unique, et le but de l’opération immobilière a été de tripler la surface offerte en chambre. »

Des chambres médicalisées, avec vide, azote, oxygène et prises d’électrocardiographe et de monitoring en tête du lit.

« L’astuce n’était pas tant de faire une résidence de luxe au cœur de Paris pour vieillards ringards, malades et grabataires, mais d’offrir à ma mère un lieu de séjour où elle pouvait espérer vivre tranquillement et paisiblement avec son Alzheimer grandissant pour le prix de la revente de sa pharmacie. »

Celle de son propre grand-père, de son père et tenue un temps par la grand-mère de Paul.

 

Les sous-sols ont ainsi reçu les équipements techniques, cuisine, chaufferie et traitement de l’eau de la piscine, mais aussi 4 cabinets médicaux, généraliste, cardiologie, gérontologie, rhumatologie, un fauteuil dentaire complet, une table de radiologie en plus d’un mammographe, un local pour des infirmières et leur autoclave et un cabinet paramédical de kinésithérapie avec piscine.

Le tout conventionné sécurité-sociale et ouvert au public du quartier.

« Au rez-de-chaussée sur rue, à la place des anciennes écuries, on avait installé un visagiste, coiffeur-manucure-pédicure, d’un côté du porche, et une boulangerie-pâtisserie de l’autre côté avec ses bonnes odeurs.

Tout sous la main.

Et le restaurant donnait sur les jardins entourés de toutes les autres chambres réservées à la location longue durée, au bord d’une petite piscine en plein-air, le tout aussi ouvert au public.

Ça s’est vendu, cher, très cher même, mais comme des petits-pains, tellement le concept « centre-ville » et les odeurs de pain frais ont plu ! »

Depuis, le concept avait été repris par plusieurs majors dans le même secteur d’activité, mais à la campagne et en moins bien, il faut le dire.

« On a de plus créé une société de services à la personne et une autre d’exploitation des lieux pour que mes deux cousines aient un salaire. On y a installé leur mère, la mienne s’étant tuée à la tâche bien avant de consentir à venir y vivre, mortifiée du souvenir de mon père. Et on a réussi à rembourser les banquiers en 2 ans avec les locations et les cessions d’usufruit de leurs lots aux pensionnaires.

Restaient un peu plus de 10 millions de francs que nous nous sommes partagés Michel et moi, après avoir remboursé les banquiers et Jean-Luc », le pornocrate.

« Et je réussissais malgré tout à tous les concours d’entrée en école d’ingénieur la même année !

Vous voyez, amiral il n’y a aucun mystère… »

Maintenant qu’il sait ce qu’il voulait savoir, c’était à lui de parler.

« C’est quoi cette situation explosive dont vous mourrez d’envie de me parler ? »

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 05:07

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Escale Gersoise (2/4)

 

Les voilà ainsi dans le bureau du rez-de-chaussée attenant au grand salon où Paul avait été reçu la première fois, qui donne sur un vaste parc « à l’anglaise », arboré de quelques chênes au moins centenaires et de diverses autres essences plus ou moins locales et plus jeunes.

La lumière qui joue avec les frondaisons secouées par les aléas d’un léger zéphyr y est superbe en cette fin d’après-midi.

Une pièce meublée style Louis XV, qui va parfaitement à l’allure de l’Amiral, mais qui reste un peu … étroit pour la carrure de Paul.

Ne faudrait pas qu’il se mette à s’agiter trop fort d’une fesse sur l’autre : il pourrait se retrouver par terre après avoir pulvérisé le fauteuil d’un mouvement de cil incontrôlé…

« Paul, comment va votre blessure ? » commence-t-il pas s’enquérir.

Il veut parler de la balle reçue entre les omoplates au large de la Corse du sud.

Gentil d’y penser…

« Elle m’a fait souffrir dans les 40ème rugissants, mais j’avais d’autres préoccupations plus impérieuses. »

Les fameux retournements cul-par-dessus-tête et les fuites que cela avait engendré au fil de la navigation, le long de la quille de son voilier.

« Depuis, je ne la sens plus que quand je fais parfois un faux-mouvement un peu trop brusque. »

Il en avait souffert à Barcelone. Et puis plus rien, sauf que d’y penser, ça la réveille de loin en loin, cette fameuse douleur.

« J’ai besoin de faire un point de vos activités avant que vous ne repartiez… » poursuit-il.

Avec un officier de réserve ?

« Je n’ai aucun compte à vous rendre, Amiral. Je ne suis plus sous vos ordres depuis quelques années, souvenez-vous ! » ricane-t-il.

Justement !

« Je suis encore le patron de la DRM jusqu’à la nomination en Conseil des ministres de mon successeur, sans doute à mi-septembre. J’ai gagné le droit à une retraite confortable et méritée.

Une belle boutique, un peu lente à la détente, mais nous finissons par y savoir tout de tout le monde, et de partout dans le monde ».

Et d’expliquer que le renseignement est partagé avec les espions de la DGSE, les policiers, gendarmes, inspecteurs et militaires de la DCRI, plus quelques autres, et qu’il arrive tous les jours que des informations parviennent des alliés de la France.

 

La DRM, une « belle boutique » de 1.620 personnes pour un budget annuel de l’ordre de 160 millions d'euros, mais c’est sans compter que l’unité est dépendante de la Brigade des forces spéciales terre (BFST), le 13ème régiment de dragons parachutistes de Martignas-sur-Jalle, le 2ème régiment de hussards de Haguenau, régiment de recherche du renseignement d'origine humaine (ROHUM) dans la profondeur, le 61ème régiment d'artillerie de Chaumont (Haute-Marne), régiment d'acquisition de renseignement d'origine image (ROIM) par déploiement de drones SDTI.

Et compter aussi le 44ème régiment de transmissions de Mutzig, régiment de guerre électronique opératif qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) dans la profondeur et arme un centre de guerre électronique enterré et les détachements autonomes des transmissions dès le temps de paix.

Le 54ème régiment de transmissions d’Haguenau, régiment de guerre électronique tactique qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) au contact et attaque les réseaux radioélectriques adverses.

Le 28ème groupe géographique d’Haguenau.

Le Bougainville qui succède au Berry en juillet 1999, embarquant 30 techniciens de la DRM chargés des interceptions COMINT (Communications Intelligence) et ELINT (Electronic Intelligence).

Le Dupuy-de-Lôme, un navire spécialement conçu pour être le nouveau MINREM (Moyen Interarmées Naval de Recherche ElectroMagnétique). Ses missions sont dans l'ordre de « l'interception, la goniométrie et l'analyse de tous types de signaux, y compris ceux émis ou reçus par des satellites », capable de suivre la chute d’une pièce d’un euro depuis Brest, lâchée du haut de la Tour Eiffel.

C’est également les moyens de l'armée de l'air, qui supervise l'utilisation des satellites de renseignement. Il existe deux types de satellites : les satellites de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) ; les satellites de renseignement d'origine image optiques et radars (ROIM).

Et, depuis le 1er septembre 2011 les moyens électroniques, notamment, l'escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque stationné sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville. Plus deux C-160 Transall Gabriel qui ont fait l'objet d'une rénovation. Le premier a été livré en 2010, le second était disponible en 2012.

Une belle armada, finalement.

 

« Bref, sous huitaine, en croisant toutes nos sources, exceptionnellement sous quinzaine, nous savons tout, y compris des changements de régime alimentaire de Poutine et des conséquences sur ses humeurs… »

Néanmoins, avant de partir, il a fait extraire le dossier de Paul. « Et je l’ai lu in extenso, alors qu’il est épais, y compris les événements du mois dernier. Bravo, d’ailleurs ! Vous êtes vraiment digne d’être un officier de l’aéronavale. Assez peu que je connaisse aurait pris de telles initiatives. »

Il fait allusion à son dernier vol sur la Manche, où Paul a pu intercepter le candidat djihadiste « Ahmed-le-diabolique » et y abîmer l’hélice de l’hydravion de la fondation de Fox-Amphou pour intercepter son ULM et sa bombe artisanale nucléaire qui devait vitrifier le stade olympique de Londres le soir de la cérémonie d’ouverture.

Et toutes les personnalités qui étaient accourues…

Mais ni Obama, très au courant, ni Landau, lui-même nouvellement élu et déjà mis en alerte…

 

Et il aurait aimé quelques précisions sur quelques « zones d’ombre ».

« Désolé amiral ! Êtes-vous habilité « secret-défense » ? »

La question plonge un court instant l’amiral dans un état d’hébétude-avancée…

« Mon petit-vieux, vous plaisantez, j’espère ? »

Oui et non… « Excusez-moi, mais avec tout le respect que je vous dois, c’est ce que je demande d’entrée à tout officier, y compris judiciaire, les juges et procureurs qui veulent me soumettre à « la question ».

Et il est vrai que la bonne question n’est pas que vous soyez ou non « habilité secret-défense », mais plutôt autorisé à accéder aux « secrets d’État ». Je veux dire par-là qu’il y en a peut-être qui relèvent de l’autorisation présidentielle elle-même dans les sujets que vous voulez aborder. Et figurez-vous que j’ai une mémoire très sélective, qui oublie plein de choses et en toute bonne foi dans ces cas-là ! »

Voilà une situation que n’a pas anticipée l’Amiral.

 

« Je viens de vous dire que nous savons tout de tout le monde. »

Il n’a donc pas besoin des précisions de Paul…

L’amiral réfléchit l’espace d’un court instant.

« Voilà ce que nous allons faire. Je vais parler et vous acquiescez ou vous infirmez à ce que je dis. Pas besoin d’en faire plus ! »

Non ! Ce n’est pas comme ça que Paul est décidé à agir.

« Vous causez. Je complète au besoin si ça ne touche pas à ma … « mémoire sélective », y compris pour les choses prescrites pour vous faire plaisir. Juste pour vous faire plaisir et saliver. Sans ça je ne dis rien. Même pas un oui ou un non : on entre dans le domaine que je ne connais pas pour ignorer de tout. Et donc vous non plus ! »

Coriace, le Paul.

« Ok. Donc Vous débarquez en 1990 à Paris au Lycée Louis-le-Grand, avec votre munster et votre choucroute maternelle dans le bagage. »

Voilà qui est étonnant ! Des détails exacts : sa grand-mère maternelle avait absolument tenu à ce qu’il emporte de quoi manger dans le train qui l’amenait à Paris chez le grand-oncle paternel, et lui avait confectionné un bocal de choucroute alsacienne à faire réchauffer au bain-marie et mis dans une boîte étanche un munster particulièrement « mûr ».

Inutile de dire qu’il n’y a pas touché de tout le voyage, trop la honte de devoir faire profiter des odeurs de ces mets exceptionnels à tous les passagers du wagon Corail…

Ce qui est d’ailleurs dommage : c’était la dernière choucroute de sa grand-mère. Il ne la reverra qu’un peu plus tard sur son lit de mort, avant la mise en bière de sa dépouille.

« Vous n’allez quand même pas refaire mon curriculum vitæ, Amiral : je le connais par cœur ! »

Si justement…

« Et si vous alliez directement au but ? À savoir ce que vous attendez de moi… »

Le bout du bout ? « Mais nous allons y venir, mon petit-vieux. » Puis réfléchissant une seconde : « Mais nous pouvons commencer par la fin. Je dois vous remettre votre médaille de chevalier de la Légion d’honneur, ce que j’avais prévu de faire après le dîner en présence de nos épouses et du personnel de maison… »

Paul n’est pas marié.

« Vous engrossez une jolie fleur comme ça jusque dans le péché, vous ? Vous savez que ce n’est pas bien… Pacsé, au moins ? »

Même pas.

« Ne dites jamais ça à mon épouse, elle vous jetterait sur le champ hors l’enceinte de cette propriété, voire du département ! » réplique-t-il avec amusement. « Et moi, j’aurai à supporter et gérer sa mauvaise humeur pendant au moins 8 jours si ce n’est pas jusqu’à la prochaine Lune ! Épargnez-moi ce désastre, s’il vous plait. »

Paul veut bien s’y essayer. « Vous savez, vous qui avez mon CV en mode dossier sous le coude, que j’ai déjà été marié… Avec une chanteuse de country américaine qui s’est trouvée être un agent du NSA ! Alors, depuis, j’évite… »

Oui 1997. L’Amiral jubile : « Vous voyez que c’est vous qui revenez vous-même à vos propres états de service. Emily Lison, une jolie voix pour ceux qui aiment les voix un peu rocailleuses, mais bien une erreur de jeunesse qui a failli vous consigner au sol à vie derrière un bureau lambda du ministère. Remarquez, vous auriez pu rendre aussi quelques services. Mais nous aurions perdu un pilote américain à moins de déployer de nombreux moyens pour le récupérer ! » fait-il dans la même phrase en évoquant plusieurs épisodes de la vie de Paul sous l’uniforme.

Il en oublie les passagers du vol Lomé/New-York, tombés dans l’océan…

 

« Donc, je reprends, Lycée à Louis-le-Grand, bac scientifique à 17 ans avec mention très bien, préparation écoles d’ingénieur dans le même établissement, durant deux ans et à 20 ans, vous réussissez à tous les concours, où votre choix est d’intégrer l’X et l’école des pilotes de l’aéronavale. Vous partez en stage justement en 97 et 98 à Nellis-Air-Force-Base tâter des appareils de l’Otan et finissez à sup-aéro en 2000.

Non sans avoir parallèlement été breveté pilote amateur à 16 ans, obtenu votre brevet navigation l’année suivante et votre licence-moteur ainsi que votre permis de conduire une voiture à 18 ans. »

Une bonne recrue, habile aux commandes d’un avion, qui obtiendra son brevet de chasse à 24 ans et ira servir deux ans, affecté sur le CDG, habilité Étendard, où l’amiral l’a mis aux arrêts de rigueur pour avoir ouvert le feu sur des talibans sans autorisation. Puis il a été consigné au camp de Fox-Amphou avant que la marine ne le mute à Mururoa pour qu’il soit assez dégoûté de la vie militaire pour choisir de ne pas rempiler.

Tout le monde sait ça.

Ce que l’amiral ne mentionne pas, c’est qu’il a d’abord piloté des delta-planes en solo et en compétition, puis sur un planeur et fait quelques sauts en parachute…

« Beau parcours pour une jeune-pousse ! Vous auriez pu avoir vos premières étoiles à pas 40 ans, si vous aviez su persister dans la marine aéroportée. »

Précoce, tout au plus.

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 05:06

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Escale Gersoise (1/4)

 

Début août, Paul n’a plus d’urgence à gérer. L’usine de la MAPEA est en mode « veille-estivale ». Les locaux du Kremlin-Bicêtre se vident de tous les matériels importés par les « alliés-impossibles » du Mossad et du Vevak.

Et la seule chose qui mérite son attention reste son loft du front de Seine qui a été dévasté par l’attentat à la charge incendiaire de la fin juillet qui a coûté la vie au colonel Jackson de la cellule Megiddo.

Et aurait pu lui coûter la sienne s’il n’avait pas été sous la haute protection du père Pedro détaché par le SIV romain et apostolique.

Normalement, c’est du boulot pour Florence, architecte d’intérieur de profession. Mais elle heureusement restée aux bons soins de Mylène dans son château-restaurant-hostellerie sur Cher pour être enceinte de 6 mois. Alors, il s’agit juste de confier les clés à une entreprise générale pas trop débordée pour restaurer l’essentiel a minima, proposée par son pote l’assureur… qui paye pour partie, pour partie seulement, les travaux et être revenu justement pour la journée de ses propres occupations d’estives contempler les dégâts et évaluer le coût des travaux de réparations et de remise en état.

Au mois d’août, à Paris, à part les « punis », toute la ville est désertée pour être laissée aux seuls touristes. Et ils sont nombreux.

Alors, si la Mairie en profite pour défoncer sauvagement les chaussées et trottoirs, trouver une entreprise artisanale qui veuille bien bosser à peu près normalement dans un loft, Paul confie volontiers le chantier à son « pote-l’assureur » mobilisé pour la circonstance.

 

Ce qui lui permet, une fois les clés remises, de prendre la route pour « Château-sur-Cher » retrouver son harem de femmes avec l’idée de tailler de la route vers les côtes du pays basque. Il n’a plus de voilier, il s’agirait de faires quelques escales gourmandes le long des côtes atlantiques à la recherche d’une épave d’occasion à renflouer.

En tout cas, laisser sa carte pour être averti des « opportunités » à se présenter dans les prochains mois.

Naturellement, Florence a d’autres projets : passer quelques jours dans la Vaucluse chez ses parents.

Elle ne voulait pas voir Vesoul, alors ils sont passés par la route de Vierzon… prétend la chanson.

 

Le Vaucluse en été, ce n’est pas mal. L’habitation des parents de Florence reste accueillante avec sa terrasse ombragée, son pastis au frais, mais ça manque de mer à l’horizon visuel de Paul, et il a la bougeotte.

Et puis ils ne sont pas seuls. Outre les parents, ce qui est bien naturel, ses frangins déboulent tour à tour, l’un avec femme et leurs enfants décidément insupportables, mal-élevés, insolents, bruyants et bagarreurs (faites des gosses, qu’ils en disent tous !), l’autre avec « sa grosse » et sa libido exacerbée quand elle croise Paul ou tout autre couillu dans son champ de vision.

Celle-là, un jour ou l’autre, elle passera à la casserole qu’elle ne se rappellera même plus de son nom après coup.

Au moins, elle se calmera à éviter l’envie de faire porter les cornes à son mari, sauf si Paul parvient à la transformer en nymphomane définitivement insatisfaite…

Ce n’est pas que Paul reste insensible à ses avances maladroites, mais ça a tendance à agacer fortement Florence, ce qu’on peut comprendre.

Déjà qu’à « Château-sur-Cher », entre Mylène qui joue à la garde-chiourme veillant jalousement sur son cheptel de soubrettes, notamment Elsa et Virginie plus quelques « nouveautés » saisonnières, et qui renvoie Paul dans la chambre « conjugale » dès qu’il s’approche d’un peu trop près de sa « vieille copine », ce n’est pas vraiment la joie.

Heureusement, pour « compenser », Florence, toute en « rondeurs molles » qui enflent au fil du temps, semble si sensuellement « attractive », reste comme véritablement subjuguée par les organes génitaux de Paul qui l’ont mis enceinte, et dont elle prend soin avec beaucoup d’égards et de conviction, faut-il rajouter…

 

Mais alors là, dans le Vaucluse, avec la belle-mère et la belle-sœur, plus l’absence de plage d’eau de mer, alors qu’il a à rechercher un port avec plein de voiliers, sans compter qu’entre les frères et le père, avec leurs blagues à deux balles, même qu’ils doivent trouver « Paul-le-nouveau-né » bon public pour se forcer à rire à chacune, tel qu’ils en rajoutent à-tout-va, ce n’est vraiment pas non plus la joie-de-vivre des meilleurs délires.

En plus, tous ces gueux-là, gentils comme ils sont, ils persistent à faire partie du tiers de ces citoyens fiers d’avoir élu « leur » candidat à eux, bien de gauche-caviar dégoulinante, qui annonce déjà, très normalement, tailler dans le portefeuille des soi-disant riches, que la rentrée va en être « solide » à payer tous les surplus de dépenses somptuaires via l’impôt.

Et l’idée de se serrer la ceinture plus que prévu ne sied pas à Paul…

D’autant qu’ils y reviennent à chaque fois qu’ils ont terminé leur série de blagues idiotes…

Comment leur expliquer que la seule façon de sortir le pays de la crise qu’il traverse, ce n’est pas en en laissant moins dans le porte-monnaie des deux tiers de la population, mais en réduisant le train-de-vie de la machine étatique, en retardant et repoussant les dépenses non-urgentes et qui n’apportent rien de plus au confort d’être né français ?

C’est que les exils fiscaux, ça ne les alarme même pas !

Alors, c’est presque comme d’une délivrance qu’il accepte, pousser jusque dans le Gers et la propriété de Marciac de l’amiral Morthe-de-l’Argentière qui fait déplacer une estafette de l’amirauté rien que pour porter le pli d’invitation en mains-propres, est la bienvenue…

Quand on parle de dépenses inutiles, y’en a qui ne perdent rien au change.

Celui-là, il ne pourra jamais vivre comme tout le monde et passer un banal coup de fil !

 

La dernière fois qu’il avait répondu à une invitation de son ancien patron d’escadre du large du Pakistan, il s’était retrouvé au milieu du mariage de la fille de l’amiral à accepter, contraint et forcé, avec une mission absurde sur le dos qui consistait à aller espionner les chinois et les russes après avoir fait voler son prototype « Nivelle 001 » autour des pôles et sans escale…

Un truc « casse-gueule », mais un record mondial réalisé grâce aussi au capitaine Haddock, volontaire pour faire le co-pilote de talent !

Et il l’avait aussi remis entre les mains du fameux « Riri », autrement dit Monsieur Albert, qui recevait ses ordres directement soit de l’Élysée soit du ministère de la défense ou de l’intérieur, Paul n’a jamais vraiment compris, où il a s’agit d’aller dégommer « DLK », le prétendant d’opposition d’alors à la succession de Krasoski à la présidence de la République.

Une opération assez tordue mais réussie pour un résultat plus qu’inattendu, en somme.

Et le tout, sous l’égide de feu le Directeur Almont, qui a joué les intermédiaires au moins au démarrage, pour être avec sa centrale de la CIA, en « totale osmose » avec les visées du futur ex-locataire-précaire du palais de l’Élysée.

 

Paul ne sait donc pas ce qui l’attend chez l’amiral, peu vraisemblablement quelques félicitations, sauf si la chancellerie de l’ordre de la Légion d’honneur lui a bien transmis la breloque dont Paul a été décoré par le président Landeau, le nouvel élu, à l’occasion de la promotion du 14 juillet dernier.

Ça doit être ça, mais c’est en tout cas une occasion de reprendre la route et le large avec Florence en co-pilote et escales à Saintes-Maries-de-la-Mer qu’elle ne connaît pas, puis Bézier, Narbonne, Toulouse, pour un détour par le Gers qui a enfin sa route deux fois deux voies, en espérant pousser jusqu’aux plages basques et ses souvenirs estivaux d’enfance partagée, avant d’espérer rentrer sur Paris.

À moins que là encore, Paul pousse à l’exil la mère de sa future marmaille qui lui chahute l’abdomen à « Château-sur-Cher » pour qu’elle y finisse tranquillement sa grossesse avant de remonter sur la capitale une fois les fortes chaleurs passées, comme prévu à l’origine de leurs premières vacances en couple.

 

L’amirale et l’amiral savent recevoir. Il ne l’avait pas croisée, elle, la première fois qu’il était passé. Une femme toute menue, presque fragile, la soixantaine dépassée vue les ridelles propres à son âge avancé qui lui strient la lèvre supérieure, plutôt bien portée, élégante et gracieuse. Elle pourrait être l’incarnation de la caricature de « Virgule de Guillemet » de la bande dessinée d’Achille Talon, dont ce dernier est épris depuis l’origine du feuilleton de feu le magazine de BD « Pilote ».

Mais femme de militaire, en revanche elle a un franc-parler qui, tout en restant très châtié, n’en est pas moins … direct !

« Bienvenue à notre héros du jour ! » fait-elle à leur arrivée. « Ainsi, c’est vous que mon mari a eu la bonne idée de jeter aux fers… Eh bien je vous laisse entre ses mains et je m’occupe de l’installation de Madame. »

Il est prévu qu’ils restent dîner, passent la nuit et ne repartent qu’au milieu de la matinée, direction Saint-Jean-de-Luz.

Même pas eu le temps de lui faire le baisemain façon vieille-France ni de présenter Florence.

Mais Paul parvient à glisser quand même un : « Je suis absolument comblé de faire votre connaissance, Madame ! Je comprends que l’Amiral vous cache, car si j’avais eu 20 ans de moins et que vous n’étiez pas mariée, Madame… », qu’elle en part d’un éclat de rire avant même qu’il ne termine sa tirade…

 

« On m’avait déjà avertie que vous étiez un véritable danger pour la paix des ménages ! Ne vous fatiguez pas : vous avez tout ce qu’il faut ici, et même le mode d’emploi à ce que je constate, que je vous l’installe dans ses quartiers pour la nuit. Car vous resterez dîner, n’est-ce pas ! »

Paix des ménages ? La hantise, le cauchemar de tous les futurs cocus de la planète, oui !

L’Amiral et sa silhouette longiligne, presque efflanquée, arrive sur les pas de l’ordonnance qui entreprend de vider le coffre du « veau-diesel » : ils ont du travail.

Alors, la maîtresse de maison pousse Florence vers l’intérieur de la bâtisse dans l’idée de lui faire faire un tour du propriétaire qui ne manquera pas de passer par sa serre où elle cultive avec passion et talent ses nombreuses variétés d’orchidées.

Du travail… sûrement la raison de cette invitation, qui ressemble plus que jamais à une convocation : Paul aurait dû se méfier et confirme ainsi ce à quoi il doit s’attendre …

« Bienvenue, Capitaine de frégate De Bréveuil ! Je vous présente Caroline, mon épouse. »

Ils ont déjà fait connaissance…

Puis s’adressant à celle-ci, pendant que le petit-personnel appelé en renfort s’occupe de débarrasser la malle de la voiture : « Chérie, le fameux Charlotte et son épouse, très chère. Paul est connu dans le monde entier des forces armées, au moins aériennes et navales, depuis le jour où je l‘ai mis aux arrêts de rigueur, sous le nom de code de « Charlotte », celui de sa patrouille. »

Il confirme donc qu’il a pu mettre un homme aussi bien-élevé aux arrêts ? « Très cher Gustave, voilà bien une idée de militaire. Toujours aussi stupide, décidément… »

« Ah les femmes ! », soupire l’amiral à l’intention de Paul.

Et puis il rend ses hommages à Florence qu’il félicite de son état.

« Une fille ou un garçon ? »

Elle ne veut pas savoir. « Mais Paul prétend que c’est une fille ! »

Probable, conclut l’amiral après avoir miré son ventre et la façon de porter l’être à naître. « Souhaitons-lui d’hériter de votre beauté et du charme de la couleur de vos yeux… »

Galant.

Puis à Paul : « Laissons-les s’occuper des détails d’intendance de votre court séjour : j’ai à vous entretenir, Paul ! »

Et de quoi donc ?

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 05:17

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Paris, août 2012 (2/2)

 

Et alors ? Les milliards de dollars, c’est quoi au juste ?

« Depuis plusieurs années, le terrorisme islamique est instrumentalisé par quelques forces plus ou moins obscures et en tout cas … discrètes, pour des raisons variées.

Les uns y voient la supériorité future de la Charia. D’autres une menace de première importance pour le monde-libre et la démocratie.

Et la plupart un moyen de faire réagir les grandes puissances, notamment américaine et de l’OTAN.

Or, normalement, à l’heure où je te parle mon frère Jacques, nous devrions être en guerre contre l’Iran.

Pour nos frères sionistes, c’était l’occasion d’en finir avec les régimes des ayatollahs qui menace directement la survie d’Israël avant les élections prochaines. Et ils se sont préparés à cette hypothèse avec un certain ravissement et quelques inquiétudes bien compréhensibles. »

Jacques écoute consciencieusement, mais reste incrédule : jamais personne n’a jamais parlé des préparatifs d’une offensive occidentale contre l’Iran, même pas dans la presse nationale.

« Pour d’autres « frères », il était question de vendre des matériels de guerre et de justifier par milliards d’US dollars l’activité de leurs usines.

Enfin, pour quelques-uns, c’était d’abord l’occasion de plonger le « monde ancien », celui dans lequel nous vivons, dans une époque noire qui leur aurait permis d’assouvir leurs rêves de puissance et de gloire sur le genre humain, afin de conduire l’humanité vers un « monde nouveau » fondé sur nos valeurs des lumières, de tolérance et de paix universelle. Quoique… »

Toutes notions qui revenaient régulièrement comme d’une ritournelle dans diverses réunions de loge, naturellement.

Et le grand-maître américain poursuit à mille lieues des préoccupations du moment de Jacques.

 

« Tu penses bien que nous nous y préparions nous aussi, quitte à donner un coup de pouce à la destinée de l’humanité. Et… il devait y avoir un attentat majeur à Londres le soir de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Tout était prêt et préparé depuis de nombreuses années. Vraisemblablement depuis 2005, époque où le CIO a désigné la ville pour les JO de cette année.

Nous-mêmes étions déjà au courant depuis 2008 et voyions dans ces préparatifs la confirmation des prophéties des templiers. »

Dont est globalement issue la mouvance franc-maçonne et ses temples à la recherche de la perfection du « Grand-architecte ».

« Tout était en place te dis-je pour faire face et déboucher enfin sur le « grand-œuvre » dès après le « plein de l’an mil après l’an mil » annoncé depuis un millénaire.

Comme en septembre 2001.

Inutile de te dire que nos frères financiers avaient déjà, et depuis 2007 et la crise des subprimes de 2008, œuvré pour un « grand nettoyage » nécessaire, tout en préservant les intérêts de nos loges.

Ce qui était de bonne augure pour conduire la construction du « monde d’après ». »

À travers une « croisade » moderne, suppose-t-on…

D’où également l’existence des paradis fiscaux et des montagnes d’argent qu’ils recèlent, peut-être, pense Jacques dans un éclair de lucidité.

Oui, bon, tout ça, Jacques peut l’imaginer : Le « grand-maître » ne lui apprend rien qu’il ne sache déjà pour avoir été initié depuis plusieurs années et participé régulièrement – et avec assiduité – aux réunions et travaux de sa loge.

 

« Et en quoi Paul est intervenu ? » pour venir contrarier tous ces plans-là…

« Ton frère a réussi à faire échouer cet attentat sur Londres. On ne sait pas trop comment pour l’heure, mais il est clair qu’il a su échapper à tous ceux qui devaient aider au « grand dessein ».

C’est dire s’il est vraiment très fort.

Et jusqu’à empêcher cet événement déclencheur de notre grand-soir à tous.

Inutile de te dire que depuis, il est le centre de toutes nos attentions. Et c’est pour cette raison que j’ai fait le voyage jusqu’à toi dès ton retour de vacances estivales, pour que tu nous en apprennes plus sur Paul.

Tu comprends ce que je veux dire ? »

Pas vraiment…

« Ton frère Paul, est-il un initié comme nous tous, et si oui par qui ? »

Genre quels sont ses véritables desseins à lui. Est-il « le diable » ou est-il un frère ?

Pas que Jacques sache. Il l’aurait détecté s’il l’avait été.

« Ce serait donc une sorte « d’auto-initié » diabolique ? » Ou seulement un « idiot-utile »…

Et comment donc ?

« Il n’est pas « le malin » ! C’est d’abord un scientifique, un rationaliste. Un pragmatique. Pas du tout un idéaliste, peut-être seulement un peu un rêveur.

La seule chose qui l’a toujours poursuivi depuis sa prime-jeunesse, c’est de voler sur des avions de chasse. Toujours plus vite, toujours plus haut ! »

Sa seule véritable ambition.

 

« Tu nous fais penser au Mulet, d’Asimov, là », intervient Charles, le vénérable qui sait pertinemment comment et par qui le roman de science-fiction « Fondation » a été inspiré.

Plutôt à un « intouchable », le reprend le Grand-maître.

« Un héros confirmé, doublé d’un génie de la mécanique des fluides et autres connaissances du monde, de la matière et des énergies…

Est-ce un bon citoyen au moins ? »

Oui, un patriote éternellement reconnaissant à son pays de lui avoir permis de réaliser toutes ses ambitions de pilotes, aime-t-il à répéter.

« Pourtant, tu ne le sais pas, mais il a travaillé pour nous les américains. Plus exactement la CIA. Mais tu as raison aussi, il est d’abord au service de son pays, qui lui a demandé de tels services à notre profit et il semble ne jamais s’être posé la moindre question.

Je crois que la dernière mauvaise idée de nos frères du renseignement, a été de dézinguer « DLK », le « banquier des pauvres », auquel il a participé, sans savoir ni pourquoi ni pour qui dans une sorte de conjonction d’intérêts absurde, une fois de plus… »

Ah bon ?

« Votre président Krasoski redoutait la candidature de celui-là aux présidentielles du mois de mai dernier. Il le menaçait même de sortir « l’artillerie atomique » contre lui, à savoir quelques secrets d’État qui aurait mis tout le monde en grandes difficultés des deux côtés de l’atlantique. Naturellement, il n’en était pas question ni à la Maison-Blanche, ni au Pentagone, ni même à Langley. Et du coup, Paul était à New-York le jour de l’opération du Sofitel.

Rien d’officiel, naturellement, mais il était sur place et a fait fournir des vidéos au juge qui ont emporté sa décision, nous le savons.

Résultat, au lieu d’avoir un président d’exception à la tête de votre pays, ce qui aurait permis de peser un peu sur la scène internationale, que ce soit l’un ou l’autre d’ailleurs, vous avez été obligé d’élire un « Président-normal »… Et vous n’avez pas fini d’en voir de toutes les couleurs avec lui, figure toi, Charles ! »

Et le Grand-maître de pouffer poliment à la perspective…

 

« Savez-vous que justement, Paul de Bréveuil figure à la promotion du 14 juillet à l’ordre de votre légion d’honneur sur les quotas présidentiels ? »

Charles sait pour l’avoir lu, Jacques l’ignorait : ils n’ont pas les mêmes lectures.

« Jacques, si ton frère est, ou est devenu un « intouchable », il faut que tu nous donnes quelques éléments pour mieux le cerner afin de, sinon le suborner, au moins nous le rendre prévisible, voire de l’aider. »

C’est le Vénérable qui sent bien que l’entretien piétine…

« Oui, parce que là, il a coûté cher ! » renchérit Harison.

« Certains en ont même oublié un temps le serment envers la « veuve et l’orphelin » le pensant être un obstacle au Grand Dessein de l’Univers, jusqu’à imaginer l’éliminer physiquement pour être un agent aux mains du « Malin ».

Or, nous ne sommes pas des mafieux mais avant tout des humanistes. Ni ton frère non plus. Je le crois loyal. On ne peut pas être patriote sans être a minima loyal, selon ce que tu nous en dis.

Tout ce que nous voulons de toi c’est, soit que tu le convaincs de nous rejoindre, soit de nous donner assez de renseignements pour le rendre « visible » au regard de notre « Grand Œuvre ».

A-t-il quelques faiblesses ? Le jeu, l’alcool, la drogue, le sexe… »

… les femmes !

« C’est simple, tout ce qui porte jupon, dès que ça lui plaît assez, finit dans son lit tôt ou tard pour être seulement passé dans son horizon visuel ! »

Ce n’est donc pas un inverti ?

Jacques éclate d’un rire franc ! Paul un inverti ? Un gay ? « Non ! Les femmes, uniquement ! »

Un pédophile peut-être ?

« Même pas. Que des filles consentantes, majeures et parfois mariées et même mère de famille ! »

Donc pas marié ni charge de famille pour lui-même ?

Pas que Jacques sache.

« Quand tu dis « les femmes », il en fait quoi ? »

C’est un compulsif : « Il les séduit et après il les jette. Et elles aiment ça et en redemandent souvent ! »

Et Jacques sait de quoi il parle : à part la mère de ses enfants, quoique… – il n’est sûr de rien – toutes, mêmes « les cousines », l’ont toujours appelé, lui l’aîné, le « petit-frère » de son cadet.

Une allusion pas très fine et assez déplaisante sur la taille de leurs verges respectives.

« Ou la façon dont vous vous en servez… » commente Charles soudain limite goguenard !

Mais Paul n’a jamais été foutu d’entretenir une relation stable et surtout exclusive avec une seule femme, lui !

« Ça ne nous aide pas beaucoup. Est-ce un homme d’argent ? »

Pas du tout !

« Enfin si. Il manipule beaucoup d’argent, mais pas le sien. C’est un honnête sur ce plan-là, et il semble même vivre assez aisément pour ne m’avoir jamais réclamé son dû sur nos héritages. L’argent ne l’intéresse pas vraiment. »

Jacques doit à Paul un partage équitable des avoirs et propriétés du grand-père. Ce qu’ils n’ont jamais fait par manque de temps et d’appétence.

« En revanche, je peux vous dire qu’il a des moyens et un patrimoine qui dépasse le mien, c’est évident », se souvient-il pour avoir vécu caché plusieurs semaines dans son hôtel de Kotor.

« Tout ce qu’il touche semble se transformer en or comme par magie. »

 

Comment peut-on en savoir plus ?

« Oh c’est très simple, l’actuel ministre du Budget est aussi le patron des services fiscaux, et c’est un frère assidu » intervient Charles. « Il ne nous refusera pas d’organiser un petit contrôle fiscal bien serré sur notre « intouchable ». Peut-être y trouvera-t-on quelques cadavres dans les placards qui nous permettraient de le transformer en un « obligé » le moment venu. »

Voilà une idée qu’elle n’est pas mauvaise !

Pour être immédiatement adoptée sans même en peser le pour et le contre.

« On va faire avec ça. Pour le reste, est-ce que ça te gênerait tant que ça de te rapprocher de ton frère pour en savoir un peu plus sur ses projets du moment ? »

Oui un peu, parce qu’il n’a pas vraiment de raison de le faire maintenant plutôt qu’auparavant, sauf à régler l’affaire de la succession si le projet de rapprochement avec le cabinet international de Chicago avance.

Mais curieusement, il n’en est pas question au cours de cet entretien, ce qui est un soulagement pour lui.

« Annonce-lui qu’il va avoir un contrôle fiscal dans les semaines à venir… »

Une bonne idée : il le fera.

Mais le vrai problème, c’est plus dans la façon de le faire.

Si Jacques « visite » son frère sur un de ces lieux de villégiatures, il faut qu’il soit accompagné. Et il n’a pas du tout envie de tenter le diable à perdre sa conquête actuelle rencontrée avant son départ en vacances en Grèce et plus précisément en Crète.

Car si Jacques « invite » son frère, même un soir en tête-à-tête, il ne viendra pas…

Faut vraiment trouver une astuce.

Et il ne peut pas rejouer le thème précédent du « je suis en danger de mort, aide moi, s’il te plait » comme il l’avait fait à propos des menaces de l’Arrco.

 

« Et d’envisager de l’initier, crois-tu que ce serait possible ? »

On peut toujours essayer.

« Mais ça m’étonnerait fortement qu’il accepte : il est bien trop fier de son indépendance, y compris d’esprit, qu’il défend fréquemment. Une vraie tête de mule, quand il s’y met. »

Dommage, d’autant que ce n’est pas incompatible et que justement ce pourrait être un frère « de choix », venant enrichir par son esprit les tables des tenues d’au moins une loge.

Et par-delà, de toute la franc-maçonnerie.

« Il faudra que je le rencontre, un jour ou l’autre » conclut Harry Harison Junior avant de prendre poliment congé.

Il en sait désormais assez. Autrement dit comment en savoir plus.

Un entretien et un voyage finalement utile.

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 05:15

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Paris, août 2012 (1/2)

 

Que son « vénérable » veuille voir Jacques dès le 17 août, à peine rentré de vacances et en plein milieu d’un « viaduc » d’avec le week-end suivant, ce n’est finalement guère surprenant.

Surtout quand il s’agit de l’activité d’une loge dite « opérative ».

En revanche, que ce soit « toutes affaires cessantes » avant même les « tenues » de début de saison, alors que tous les frères ne sont pas encore rentrés de leurs pérégrinations estivales, ça peut paraître curieux et aurait dû lui mettre la puce à l’oreille.

Parce que ça, c’est relativement inhabituel.

Peut-être une « affaire » d’une telle importance concernant la loge, à traiter en urgence avant même la rentrée, ou encore une affaire judiciaire au profit d’un « frère » inconnu, pense-t-il sur le moment.

Et « frère » Jacques de Bréveuil, avocat au Conseil, n’a jamais refusé d’apporter « les lumières » de ses compétences à qui que ce soit, même si dans ces conditions, puisqu’il s’agit souvent d’une consultation rendue à titre gratuit, car la démarche reste rarissime à déboucher sur un vrai dossier à traiter, ce ne sera pas générateur d’honoraires lucratifs pour son cabinet.

De la grande gloire des servitudes d’avoir fait serment de solidarité envers les frères de la veuve et de l’orphelin !

 

Il s’attend donc à recevoir Charles, élu Vénérable de la loge « Justice et Liberté » à laquelle Jacques est attaché, réputé élevé au grade de Grand-Maître du 30ème degré (Chevalier Kadosh), qui a la coquetterie de se couper les ongles « en pointe », tels qu’ils forment des triangles au bout de chaque doigt de ses mains, avec un membre quelconque d’une fraternelle inconnue dans les locaux de son cabinet.

Vraisemblablement avec un cas très compliqué sur le dos, emportant soit de « gros intérêts » financiers en jeu qui ne souffrent aucun délai, soit un frère confronté à un problème personnel touchant sa propre famille et qui, dans un cas comme dans l’autre, a besoin d’être guidé pour affronter ce qui l’attend devant les tribunaux ou un procureur.

Dès lors, on ne peut donc pas dire qu’en ce début de soirée de la deuxième quinzaine d’août 2012, il lui est prévisible de recevoir le grand-maître Harry Harison Junior en personne, élevé lui, au  33ème degré - Souverain Grand Inspecteur Général –, archi-haut membre éminent de la loge « Liberté & Probité » de San-Francisco et autres « ordres » affiliés au Rite Écossais Ancien et Accepté, qui compte parmi ses « frères » quelques sommités milliardaires en dollar de la « Silicon-Valley ».

Et lui-même, tout « junior » qu’il est pour être aussi un quasi-septuagénaire alerte et accompli, qui, s’il n’est pas encore « milliardaire », n’en est pas moins multimillionnaire pour gérer des intérêts divers de sa famille sur la côte-ouest états-uniennes en relation directes avec les pays de l’autre rive du Pacifique.

Un tel personnage n’a pas à faire le déplacement juste pour rencontrer Jacques, un « poussin », encore simple compagnon après de nombreuses années de réunions assidues « d’apprenti », à peine quadra, fut-il un excellent avocat.

C’est forcément pour mettre son grain de sable, ou sa goutte d’huile dans l’opération en négociation de rapprochement avec les avocats de Chicago, actuellement en cours de finalisation. Ce qui serait redoutable pour Jacques, soit qu’on la lui interdise, soit que le prix des échanges de parts doive être réduit…

Ou alors, c’est que l’affaire est toute autre et vraiment de très, très grande importance, ne souffrant vraiment d’absolument aucun délai.

Ce qui flatte en même temps qu’inquiète d’ailleurs Jacques, dès qu’il a connaissance des qualités de son visiteur.

 

En pareilles circonstances, puisqu’on est entre « initiés » chacun passé sous le bandeau, une fois les présentations faites, un verre d’alcool fort ou de rafraîchissement proposé, la conversation roule, cette fois-ci en français, sur des sujets sans intérêt, d’une si banale originalité, tels que les aléas du climat, les conditions du voyage de l’auguste invité, et l’intérêt qu’il porte au pays visité, qu’elle emporte l’ennui.

Et plus ça dure, plus le vrai sujet à venir est important.

Il arrive que l’on parle aussi de l’activité de quelques « fraternelles & frères » qui font l’actualité, mais pas cette fois-ci.

Et plus ça dure, plus Jacques devine que c’est avec grand soin que « Junior » a choisi de faire appel à Charles et lui-même à Jacques.

L’affaire dont ils ont à parler doit requérir quelques compétences juridiques ou judiciaires, ou autres connaissances particulièrement pointues dont il est donc reconnu parmi les frères qu’il est seul à les avoir chez les trop peu nombreux avocats au Conseil !

À moins que l’orage qui s’annonce s’abatte sans prévenir pour qu’il cède ses parts pour un paquet de cacahouètes : là, il a la parade ! Il n’est pas seul à décider et il faudrait qu’il négocie avec son frère et ses cousines germaines, cohéritiers de leur grand-père.

 

À la grande surprise de Jacques, une fois évoquées toutes ces banalités, le Grand-Maître « Junior » attaque tout de go : « Que sais-tu de ton frère ? »

De quel « frère » ?

Grand moment de solitude : un initié aux fratries franc-maçonnes a des « frères » partout tout autour de la planète…

« Je veux parler de Paul. Ton frère, Paul de Bréveuil. »

Ah, celui-là. C’est donc ça : ils ont anticipé !

Son frère « germain » pour employer une terme de juriste qui distingue ainsi des frères utérins et consanguins qui ne sont jamais que des « demi-frères » dans le langage des simples mortels.

« Oui, celui-là ! »

Que c’est son cadet et qu’il le croise parfois depuis quelques temps…

« Pourquoi ? Quelle bêtise a encore t’il faite ? » élude-t-il.

 

Le vénérable Charles et le grand-maître croisent leur regard, un peu surpris…

« Sache que Paul, ton frère … germain, est à la fois un homme considéré comme un héros chez nous, et est sans doute aussi un génie… »

Un génie, un génie, il ne faut rien exagérer, tout de même.

« C’était le fort en math de la famille. C’est tout. Moi, je l’étais, mais en thème latin ! »

Et Jacques réussit à glisser qu’il a été « concours général » des lycées de la discipline avant de faire son droit.

Quant à être un héros, la seule chose qu’il ait faite d’un peu significatif, c’était de l’avoir récemment tiré d’affaire à l’occasion de la « Liste des mille » du mouvement terroriste ARRCO.

 

« Oui, on va y revenir. Car je constate plus que je ne suppose qu’il ne t’a pas tenu au courant de sa vie avant cette rencontre… »

Effectivement. À la mort de leur père, ils avaient été séparés. Jacques avait été recueilli par son grand-père, l’avocat au Conseil dont il a hérité la charge avec son oncle, alors que Paul l’avait été par leur grand-oncle, « le colonel »…

Les deux frères ne se croisaient qu’aux vacances scolaires, chez leur mère un temps, puis en Normandie une fois devenus plus grands et définitivement orphelins, dans une des maisons de famille de leur grand-père paternel.

Jacques avait poursuivi des études de droit pour prêter serment, revêtir la robe et devenir coassocié du cabinet du grand-père avec « l’oncle indigne », puis sans lui ensuite, mais avec quelques copains de faculté et les associés du grand-père un temps.

Pendant que Paul faisait polytechnique et Sup-aéro.

La vie les a séparés avant qu’ils ne se revoient il y a quelques mois de ça, parce que Jacques était dans la détresse.

 

« Tu aurais pu te tourner vers tes frères, tu sais… »

Il sait, mais avait eu des doutes : la « liste de mille » était bourrée de frangins, même s’il n’y avait pas que ça mais aussi plein d’autres personnages publics.

Souvent les deux d’ailleurs.

Il explique alors qu’il aurait été une charge supplémentaire à gérer, lui qui est aussi député-européen au moins jusqu’en 2014. Raison pour laquelle il était persuadé d’avoir été désigné comme cible par le groupement terroriste.

« Pas du tout ! Je vais t’expliquer », fait le Grand-Maître américain.

 

« Ton frère Paul est considéré comme un héros dans mon pays pour, et c’est d’ailleurs le seul français à l’être, avoir été doublement médaillé, d’abord du Congrès pour le sauvetage de la noyade de tous les passagers et équipages d’un Boeing en perdition au-dessus de l’atlantique, plus auparavant un pilote de guerre américain en Afghanistan lors des premières années de combat contre les talibans.

Et il a ensuite reçu la médaille de la liberté, décernée par le Président Obama, pour avoir été décisif dans le remboursement des dettes de ton pays à l’égard du mien. »

Voilà qui étonne Jacques. Paul, un héros américain ?

Pour faits d’arme et remboursement de dette ?

Et avec quel argent, d’ailleurs ?

Invraisemblable ! Si c’était vrai, ça se saurait, quand même.

Quand même pas tout ça pour son « petit-frère »…

« Mais c’est aussi un génie, pour avoir bouclé une tour du monde par les pôles et sans escale en une demi-journée sur un prototype de sa conception, même qu’il a désormais des projets communs avec mon gouvernement et Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft de Bill Gates. Des rêves de faire voler des prototypes stratosphériques et même de procéder à des mises en orbites d’engins civils.

Autrement dit d’ouvrir une nouvelle phase de la conquête spatiale, pour la rendre accessible à des touristes. »

Jacques en reste bouche bée. Il n’y est plus du tout…

Invraisemblable, c’est sa première réaction qui reste la bonne : jamais personne n’a fait mention de ce tour du monde en 12 heures !

« Mais pas que ça non plus : nous pensons qu’il travaille aussi sur d’autres projets dits d’énergie-libre, ce qui a tendance à contrarier, tout en éveillant leur intérêt, quelques-uns de nos frères dont l’assise et la réussite financière ont justement été bâties sur la filière pétrolière. Quand sera venu le temps, ils les reprendront et ton frère pourrait passer pour un pionnier avant-gardiste. »

Il n’est quand même pas venu jusqu’ici pour lui parler seulement des exploits putatifs de son « petit-frère » et de ses plans sur la comète ?

On va enfin parler de l’avenir du cabinet, pense-t-il alors…

 

« Non, effectivement. Les voyages dans les étoiles, c’est une chose. L’énergie dite « libre », c’en est une autre et qui n’est pas prête d’atteindre sa maturation industrielle.

Pour l’heure, ton frère Paul, dirige seulement une usine de fabrication de propulseurs de missile pour tes armées de l’air. Et c’est très bien ainsi : il faut le laisser faire. Ça ne nous regarde pas.

En revanche, nous aimerions en savoir un peu plus sur le bonhomme lui-même, notamment ses faiblesses ou les ressorts de sa jeunesse. C’est pour cette raison que je m’adresse à toi. Parce que tu es le premier à pouvoir nous aider dans cette quête. »

Ses faiblesses ? Mais pour quelles raisons ?

« Je pourrai te répondre que ça ne te regarde pas, mais je vais quand même t’expliquer parce que nous n’avons rien à te cacher : nos intentions restent louables.

Ton frère Paul vient de gâcher une très belle opération qui aurait pu rapporter plusieurs dizaines, peut-être même des centaines de milliards de dollars à quelques-uns des nôtres.

Et ce n’est pas la première fois. Tu te souviens de ta seconde femme, Priscilla, et de ton beau-père, j’imagine. »

Oui, il se souvient avoir même été la tête de pont au Parlement Européen des intérêts de son ex-beau-père, qui avait tant insisté et manœuvré pour qu’il soit en position éligible sur une liste démocrate, à charge de faire du lobbying quand il aurait s’agit des travaux de la dite assemblée sur les greffes d’organes et les cellules-souches.

Et puis, il y a eu l’assassinat du père et de sa fille par Paul, justement. Dans des circonstances pour le moins troubles et qui restent un point de contentieux « lourd » entre les deux frères.

« Le professeur Risle était lui aussi un génie et beaucoup d’entre nous finançaient ses travaux sur les greffes et les recherches de ses équipes sur les cellules-souches.

Si ces derniers progressent encore, c’est parce que le gouvernement canadien les a reprises à son compte, quitte à les orienter vers les nano-techno-biologie. En revanche les prouesses du professeur et de ses équipes quant aux greffes et leur promesse de vie rallongée sinon éternelle, pour beaucoup d’entre nous ne sont plus qu’un rêve devenu inaccessible à cause de ton frère.

Cela, passons : nous ignorions tous que le procédé reposait d’abord sur une entreprise criminelle.

Et nous ne sommes pas des criminels, au contraire pour rester invariablement et profondément des humanistes, tu le sais bien ! Ton frère y a mis un terme brutalement et violemment pour te sauver, et lui aussi par la même occasion. Et nous ouvrir les yeux par la même occasion. »

Ainsi donc, l’histoire abracadabrante que Paul lui avait servie pour justifier de la mort de sa seconde épouse et de son beau-père serait-elle fondée ?

« À n’en pas douter, mon cher Jacques. Il est passé par là, justement à ton appel contre les menaces de l’Arrco qui n’était qu’un faux-nez pour se procurer des organes. Ton foie et le sien étaient histologiquement compatibles avec le foie de ton beau-père. Tu n’aurais pas survécu à cette situation !

Mais on ne l’a su que plus tard. Bref, là, il s’agissait de centaines de millions de dollars seulement. »

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Entretiens … surréalistes (fin) !

 

« Je veux dire que j’ai longtemps hésité à faire entrer ou non Paul de Bréveuil en guerre contre un « ordre-noir ». Celui qui, bien malgré nous, est parfois derrière tout ça.

Enfin quoi, ça ne vous a pas étonné que des « fraternelles », tenues entre-elles par un serment de solidarité infinie, se débarrassent de la sorte d’un de ses membres quand il a s’agit du ministre du budget évincé salement pour détenir un compte en Suisse ? »

L’amiral n’avait pas vu ça comme ça à l’époque… Pourtant, il a fait toute sa carrière entouré de membres de loges maçonniques, une vieille tradition dans les armées et états-majors, sans pour autant y avoir fait un tel serment.

Forcément.

« Alors qu’en même temps, « Charlotte » est reçu à l’évêché de Paris par Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques et du nonce déjà rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol six mois auparavant, pour lui proposer de recevoir l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ), la plus haute distinction pontificale qu’il reçoit plus tard de « B-seize », pour sa participation à empêcher la destruction de Londres ! »

Un ordre créé en 1319 par Jean XXII et qui n’avait alors plus de titulaire vivant…

 

« Un « détail » qui fait explicitement référence aux secrets des Templiers, aux rencontres portugaises de Paul de Bréveuil, et donc à Jean de Jérusalem et sa prophétie, dont il est question tout du long de l’épisode, mais aussi aux secrets maçonniques…

Je vais vous dire, franchement, cette idée-là, les deux derniers chapitres, elle s’est imposée à mon esprit quand j’ai relu l’ensemble de l’ouvrage avant sa mise en ligne, en mai 2013.

Comme d’une suite logique à rajouter à tout ce pognon qui dégoulinait sporadiquement sur la place publique à la même époque dans l’actualité de notre pays. Une suite au moins tout autant logique à la démission du pape Benoît XVI et l’élection alors toute récente du premier pape du « nouveau-monde », François. »

C’est-à-dire ?

« J’ai complété en ce sens et à toute vitesse le dernier chapitre, comme d’une nécessité. C’est-à-dire, comme la fin d’un nettoyage définitivement provisoire des comptes crapuleux, et en l’occurrence des produits et intérêts, des détournements de « Thiersmirant » de 1991. »

Parce qu’enfin quoi, 22 milliards de dollars à 5 % d’intérêt pendant 18 ans, ça fait 53 milliards en 2010.

 

« Or, le Président Krasoski, il n’a récupéré que 35 milliards d’euros pour son grand-emprunt. Soit, au taux de change moyen 40 milliards de dollars. Il en manque donc au moins une bonne douzaine. En fait un peu plus, parce que c’est plus compliqué que ça.

Justement les « petits-bouts » qui ressortaient de temps en temps à cette époque.

Il me fallait raconter comment récupérer tout ce pognon, grâce à vous. Et à Paul ! »

Comment ça ?

« Vous le découvrirez en lisant mes billets au fil des jours qui viennent ! »

Et … « l’ordre-noir » ?

C’est celui qui sait, parce qu’il connaît tout de tout le monde, pour espionner tout le monde, entre le programme Echelon, le programme Prism et les fichiers Promis et depuis décembre 2013 l’article 20 de la loi de programmation militaire, qui donne tout pouvoir et sans contrôle a priori d’un juge, sur la vie, la correspondance et donc la liberté de pensée de tous les citoyens sans même qu’ils ne le sachent.

« On en a suffisamment parlé, à l’époque. Vous vous souvenez certainement. »

C’est exact.

Mais c’était aussi une nécessité pour sauver les institutions des projets de coup d’État de tous les factieux et séditieux qui arpentaient déjà les trottoirs et les allées du pouvoir à ce moment-là…

 

Justement : « À propos, amiral, vous ne devriez pas être en état d’alerte en vue de l’attentat de demain ? »

Quel attentat ? Il en avait évité plus d’un, depuis quelques mois.

« Le dernier. Je vous explique : vous allez recevoir un appel de routine vous indiquant que le Nivelle 001 a disparu depuis hier soir. Moi, je m’inquiéterai. Parce que l’engin n’est pas interceptable quand il est en vol, moteur à plein régime, même s’il est très difficile à piloter. »

Oui, oui, mais encore ?

« Il est stationné sur les pistes d’Epinoy, l’ex-BA 110 à Cambrai, avec quelques séditieux qui vont l’armer de charges au napalm. Cible : La place de la concorde demain à 10 heures 50. »

« I-Cube » délire-t-il encore une fois ?

Pas du tout. « Je serai vous, j’appellerai pour confirmer. Et puis je joindrais Paul de Bréveuil. Il est en principe en Normandie dans ses gravats. Avec une escouade d’hommes sûrs, vous pouvez encore héliporter tout le monde jusqu’à Cambrai et reprendre le prototype. Mais méfiez-vous des gendarmes. »

 

C’est à ce moment-là que le portable de Gustave Morthe de l’Argentière vibre le long de sa cuisse, dans la poche du pantalon…

I-Cube fait signe de lire le message.

« Comment saviez-vous ? »

C’est lui qui écrit, qu’il n’oublie pas non plus.

« Allez-y, amiral. Mais pensez que demain il y a un régiment d’artilleurs stationné à Satory qui ne défilera pas et va ouvrir le feu sur la même cible. C’est comme ça que c’est prévu. Paul peut empêcher ça en larguant les munitions sur eux. »

Aucun régiment appelé à défiler, pas même un avion ou un hélicoptère ne porte la moindre munition.

« Eux les ont reçues par voie terrestre. Et méfiez-vous des tireurs d’élite du peloton des services spéciaux : ils seront postés sur les toits de l’amirauté et de l’hôtel Crillon. Chargés d’éliminer les survivants éventuels du massacre. »

 

Sidérant !

L’amiral compose un numéro… « Un petit pousse-café ? » questionne son vis-à-vis…

Ce n’est décidément pas le moment.

« Nath’, tu es au courant pour le prototype de notre Paul ? »

Manifestement non…

Il recompose un autre numéro. Pas de réponse.

Puis un troisième alors que le verre de Cointreau sur son lit de glace-pilée maison arrive devant « I-Cube. »

« Vous êtes sûr ? »

« I-Cube », rafraîchit son breuvage en tournant le verre, le pied dans sa main, un sourire en coin.

« Vous êtes diabolique, cher ami. Je vais devoir prendre congé : le devoir m’appelle. »

Personne n’en doute autour de la table.

 

Un entretien trop court : Morthe de l’Argentière aurait aimé en savoir beaucoup plus sur ce personnage énigmatique.

Alors que lui savait ce qu’il voulait savoir sur sa sécurité personnelle. Il sera toujours temps pour l’amiral d’y revenir.

L’essentiel, c’était d’identifier le bonhomme, de savoir sa seule réalité physique et d’avoir eue quelques pistes sur sa façon de travailler : en solitaire, juste en lisant et raisonnant, pas en espionnant ou en étant alimenté par une ou plusieurs taupes « des services ».

Et désormais de parer aux urgences… Pas croyable, ce qui se tramait sous son nez sans l’avoir vu venir malgré des semaines et des semaines, des mois même, de recherche et de travail.

À la fois rassurant, pour la sécurité des services et inquiétant pour leurs actions futures immédiates et plus lointaines.

 

L’amiral prend congé en trombe. « I-Cube » finit son verre, demande l’addition qu’il réglera au comptoir, en liquide, histoire de ne pas laisser une empreinte de carte bancaire et déplie son fauteuil.

Il a quelques mètres à parcourir sur la rue d’Assas, du nom d’un célèbre capitaine du régiment d’Auvergne, l’homme qui mourut dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760 lors de la bataille de Kloster Kampen en Westphalie en criant : « À moi l’Auvergne, c’est l’ennemi ! » aux premiers coups de feu échangés avec sa compagnie de chasseur.

Des actions qui lui ont valu post mortem, sur la proposition de Marie-Antoinette, telles que Louis XIV décide d'accorder en 1777 une pension de mille livres, héréditaire et perpétuelle, au profit des aînés de la famille d'Assas, issue d'une des plus anciennes familles languedociennes, qui possédait la seigneurie d'Assas (Hérault), près de Montpellier, en paréage depuis le XIème siècle.

La famille a des origines protestantes au XVIème siècle (plusieurs membres de la famille d'Assas avaient été des chefs de guerre importants pour le parti huguenot en Cévennes lors des guerres de religion), mais c'est dans la foi catholique que le jeune Louis est baptisé le 26 juillet 1733…

Une pension confirmée en 1790 et honorée par tous les gouvernements successifs des différents régimes politiques du pays, jusque dans les années 1960, époque à laquelle disparaît le dernier héritier mâle de cette famille.

 

De là, « I-Cube » ira vers l’antenne de l’ambassade de Corée du nord où il a garé sa voiture de location le matin même en venant de Marseille.

Pour rejoindre Orly non sans avoir fait quelques tours et détours, en plus de quelques haltes improvisées sur les boulevards et quelques rues perdues entre le 14ème et 15ème arrondissement pour vérifier qu’il n’est pas suivi.

 

Au soir, il sera rentré à son bord dans le port de plaisance de Barcelone et lèvera l’ancre pour les Baléares dans la nuit.

À petite allure des vents de terre, il y fait une halte provisoire avant de filer « encore ailleurs », vers l’est, la Sardaigne, plus tard la Sicile et enfin la mer Égée.

Pendant ce temps-là, défile jours après jours les chapitres de « Mains invisibles » sur internet et ses deux sites.

Qui mettront en transe plusieurs « autorités », tellement, une fois de plus, le récit est hallucinant de précision.

 

« Si ça c’est réellement passé comme cela, il y a de quoi penser que décidément, tout est pourri dans ce pays-là ! » en dira un des acteurs à quelques observateurs, comme pour se dédouaner a posteriori.

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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

Parce que le « Newvox », c’est aussi une réalité … « surréaliste », s’entend ?

L’amiral en avait déjà entendu parler de Paul lui-même, qu’il avait pris pour de la vantardise extrême.

« Dites donc amiral, je viens de vous dire que c’est moi qui écrit ! » se fâche soudain « I-Cube ».

« Et que j’y raconte que ce que je veux ! »

Tout doux, tout doux : « Un verre de vin ? »

Deux américano, une bouteille pour deux, « I-Cube » peut tenir une autre bouteille et encore un digestif, vue la quantité de sang qui abreuve et oxygène ses nombreux tissus adipeux par quintaux, mais l’amiral, tout maigrelet qu’il est, il ne va pas tenir la distance… même avec un seul godet d’américano.

« Ne me dites pas que vous remettez le couvert cette année après le dernier épisode de l’été dernier, « Parcours olympiques ».

Mais si : « Il faut bien refermer la page des détournements de l’Arsouille et de ses complices des années 90, non ? »

Faudrait grandir, passer à autre chose.

« Vous allez vraiment étaler toutes les turpitudes et coups fourrés des derniers mois sur votre site ? »

Et oui ! C’est déjà en ligne par ailleurs, de toute façon : « Mais il a fallu que j’oublie, que je reprenne, que je relise et corrige deux trois choses, comme d’habitude… Vous n’avez la dernière version en ligne que depuis quelques jours. »

 

« Vous y abordez les … soucis de nos forces armées ? »

Notamment, mais pas seulement… « J’explique surtout les crises politiques des derniers mois, et tout cet argent au black qui circule sous le manteau à en pourrir la vie publique et politique de notre beau pays, amiral. Et j’espère n’avoir plus à y revenir ! »

Pas possible, il ne peut pas faire ça !

« Mais si ! Ne vous en faites pas amiral, ce sera comme pour le reste, ça passera totalement inaperçu et ne changera absolument rien pour personne. Vous avez vu comme je sais y faire ? »

Les noms trafiqués, les pseudos bidons ?

 

« Non, mieux que ça ! Prenez « Parcours olympiques » : Une attaque nucléaire sur Londres le soir de la cérémonie d’ouverture avec presqu’un millier d’hyper-VIP comme cible d’Al-Qaïda… Et qui n’a jamais eu lieu, donc, dont on ne peut pas parler.

Le truc qui ne passerait pas inaperçu, s’il avait eu lieu, naturellement.

Eh bien je parviens à mêler nos affaires Merah, Chevalines, la préparation de la flotte US aux abords de l’Iran, les arrestations d’islamistes en Grande-Bretagne, les mouvements de troupes au Proche-Orient et même la démission d’un pape dans la même histoire, sans que personne ne bronche !

Elle n’est pas formidable, la vie ? »

Tant de détails troublants…

« Comment avez-vous su ? » questionne l’amiral.

Il suffisait de lire la presse et de ne retenir que l’essentiel : « Le reste, c’est comme un puzzle où, à un moment donné, toutes les pièces trouvent leur place. Je vous l’ai déjà dit : du simple « situationnisme-appliqué ». »

Oui mais par exemple, l’interception au-dessus de la Manche ?

« J’imagine qu’en réalité elle a été faite par la chasse britannique. Mais comment pouvait-il en être autrement, amiral ? »

Plus de munition chimique ni biologique, il ne restait plus que la munition nucléaire.

Et comment en faire venir une qui ait quelques chances de sauter le jour venu au lieu voulu, autrement que par le moyen d’un ULM ?

« Donc, tout a été bâti autour de ça et des attentats de 2005 à Londres. Et j’avoue qu’au début, je pensais que la munition aurait pu arriver sur les lieux au moment du chantier du stade. Mais ça ne collait pas avec les délais nécessaires pour fabriquer une charge artisanale. Dès lors le reste était devenu simple à écrire. »

Et de préciser qu’au démarrage « I-Cube » avait imaginé que les Talibans puissent en voler une à leurs frères pakistanais, voir directement aux USA en abattant un B 52 de patrouille à proximité d’une base aérienne…

« Mais c’était trop compliqué pour des gueux ».

Et ce que précise « I-Cube », c’est qu’il y avait deux romans : un où la charge est interceptée, l’autre où elle ne l’est pas…

« En fait, un et demi, parce que le début du scénario est le même. Mais comme je n’ai su comme tout le monde que la charge n’avait pas explosée le 28 au matin, il a fallu que je fasse le tome II de « Au nom du père » à mettre en ligne avant mon départ en vacances cette année-là. Et écrire deux fins pour le roman suivant… »

Étonnant.

 

Pourra-t-il lire avant parution le futur roman ?

« Il est en ligne sur les deux blogs depuis quelques jours. Un petit dessert, amiral ? La coupe « baba-close » est sublime… »

Et alors, quel est le thème conducteur, cette année ?

« Mais enfin, Amiral, il était tout trouvé dès l’affaire « Kakazucack » (dit aussi « triple-K »), le ministre du budget et son compte à l’étranger ! Dès Noël 2012. Et encore, j’ai laissé passer l’appartement du fils à Bafius, parce qu’elle n’est apparue que courant 2013. »

La République avait encore vacillé pendant quelques mois. D’autant que le cas n’était pas isolé.

« C’est justement ce qui m’a interpellé. Un ou deux, passe encore, mais toute une série de types, et de femmes, pris la main dans le sac à avoir des comptes dissimulés à l’étranger alors même que se mettait en place le Facta américain qui a drôlement changé les habitudes frauduleuses, voilà qui n’était pas banal. »

Et « I-Cube » d’expliquer que : « D’autant que là, ce ne sont plus des dizaines de milliards de dollars, mais seulement des dizaines de milliers ou des millions d’euros. Mais disséminés dans une multitude de bénéficiaires. Incroyable ! » Et le plus marquant et drolatique aura été le sauvetage du siège de l’UMP durant l’été 2013.

Qu’il se souvienne ! Tout ce fric qui ressort par inadvertance et par petit-bout au fil des interceptions ou des enquêtes.

Sans compter les affaires Pygmalion et autres fausses factures pour couvrir les frais de campagne de Krasoski. « Lui et ses comparses, se sont finalement des « gagnes petits » à traficoter quelques millions. Ce qui veut bien dire aussi qu’ils n’avaient plus à disposition le pognon récupéré dans le Grand emprunt de 2009 ! »

Les sources de fraudes sont multiples. Les trafics, la délinquance en col blanc…

 

« Sauf quand justement ça touche de près ou de loin des « élus » qui ne s’inquiétaient d’ailleurs pas de la mise en faillite de leur parti, souvenez-vous !

Comprenez amiral, dans la vie des affaires, c’est un peu compliqué de noiricir du pognon. On est contrôlé de partout, associés, salariés, dirigeants, commissaires aux comptes, inspecteurs des impôts, contrôleurs Urssaf, échanges de données automatisés, etc.

Pour planquer du pognon, il faut être très organisé, avoirs des plates-formes de complicités bien rôdées et opaques, et surtout se faire tout-petit, tout-petit.

Alors je veux bien qu’un ministre ait un trésor de guerre planqué à l’étranger et alimentés de ses rapines passées étalées sur des dizaines d’années.

D’autant que celui-là, il en avait fait des vertes et des pas mûres, avant d’être ministre.

Mais expliquez-moi l’intérêt d’avoir des couilles en or cachées dans des comptes suisses qui ne servent à rien ?

Pas même un kopek d’intérêt pour s’offrir la farce d’une dinde à Noël ! »

La peur du manque, tout simplement ?

 

« Vous plaisantez amiral ! Quand on est un jouisseur à s’en mettre plein les fouilles sans aucune once de morale ni même de retenue, de façon honnête ou malhonnête, peu importe, c’est pour en jouir rapidement comme « Coopé » et quelques autres avec des montres en or massif, pas pour se priver pendant des décennies et des décennies ! »

La vie est trop courte… et bien difficile, dans ses conditions.

« C’est antinomique par essence. On ne prend pas le risque de se faire piquer la main dans le pot de confiture, avec toutes les conséquences désastreuses que cela implique, pour se priver aussi toute sa vie.

Je préfère un type comme « Bal-Quani », qui pioche tant et plus sans retenue ni remords, mais qui au moins est capable de réinvestir à Saint-Martin dans une belle bicoque pour y couler des jours heureux à l’abri de la flicaille, qu’un type qui vole et qui n’en profite même pas ! Ça n’a pas de sens ! »

Sauf à poursuivre un but hautement plus symbolique et politique, qui impose de ne pas jouir de ses rapines, vivre comme un moine au-dessus de tout soupçon, comme Thiersmirant…

Peut-être. L’amiral n’a jamais été un voleur, au contraire. Il ne sait pas ce que c’est, ni encore moins comment ça peut penser, ni qu’est-ce qui peut motiver à tomber dans la délinquance.

« La motivation, c’est parfois une question d’opportunité. Et souvent un appât du gain sans limite. »

Oui, bon, admettons, mais alors ?

 

« Alors, ce n’est pas normal que ça ressorte par petites touches. Il y a forcément autre chose. Et du coup, je vous fais jouer le rôle de redresseur de torts qui s’appuie sur les compétences de Paul de Bréveuil dans l’opus de cet été. »

Qui ? Lui ? Et pourquoi lui ? Pour quelle raison d’ailleurs, puisqu’il est à la retraite ?

« Parce que c’est moi qui en décide, puisque c’est moi qui conçois et écris ! Mais au-delà de cette contingence, parce que vous êtes un honnête-inquiet pour les valeurs de la République et de la marine qui vous tiennent à cœur.

Vous verrez comment c’est emmené ! »

D’autant que dans le roman à suivre, l’amiral passe plus qu’à son tour à côté de la plaque. Paul est devenu un redoutable retord.

Il n’y a pas que ça : « Il me faut aussi écrire la suite de « Parcours olympiques », donner au lecteur les vraies raisons des décorations et distinctions reçues par Paul de Bréveuil à la suite de l’interception réussie d’Ahmed-le-diabolique.

Souvenez-vous, si vous avez lu l’épisode, que je fais intervenir une certaine « cellule Megiddo », et ses chefs de la CIA. J’y décris leurs propres backgrounds, leurs croyances profondes, leurs engagements religieux et leurs convictions politiques. Ces militaires-là, comme vous d’ailleurs, sont persuadés d’être nés sur Terre pour y remplir une, ou des missions qui les dépassent.

Ce qui rend leur mort plus douce, leur sacrifice éventuel plus acceptable. Vous le savez bien, sans ça, il n’y aurait jamais eu de guerre sur cette planète, pas plus que le moindre assassinat ou attentat depuis des siècles et des siècles. »

« I-Cube » délire-t-il de nouveau ?

 

« Pas vraiment. Je sais ce que je dis et connais au moins un peu tout du vide existentialiste de toute existence. Que les uns et les autres remplissent chacun de leurs convictions en « accomplissement d’actions » parfois abjectes, et qui fait que l’humanité est ce qu’elle est : imparfaite ! »

In-finie.

« Les hommes d’église sont d’autres allumés avec leurs propres croyances elles-mêmes transcendantales, qui finalement se rejoignent assez bien dans la motivation des uns et des autres.

Et comme j’ai été obligé d’aborder cet univers-là dans le tome de l’été 2013, forcément, même si les menaces se sont déplacées, hé bien les choses n’ont pas fondamentalement changé. « Ils » sont toujours là, près à la manœuvre et jusqu’à œuvrer tous dans tous leurs quotidiens. Et on a vu faire depuis le « mariage pour tous » et encore en 2014. »

Où veut-il en venir, se demande l’amiral en s’essuyant les lèvres après avoir vidé son verre de vin ?

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

« Et puis, depuis que je sais que vous ou d’autres sont donc capables de tout, je me suis « évacué » vers un ailleurs changeant (et même flottant). J’ai tout vendu, même mon appartement, ma voiture, j’ai démissionné de mon boulot, je me suis séparé de mes business collatéraux, j’ai fait dégager « ma nichée », pour pouvoir reparler à travers mes romans de ces « fameux » secrets d’État en toute liberté, tellement je reste très pessimiste sur nos libertés publiques dans ce pays… Surtout depuis la dernière élection européenne : on continue à ne pas mobiliser l’électorat traditionnel qui s’en contre-cogne, tellement leurs partis habituels sont nuls et viciés par la corruption et les magouille, et en 2017, il n’y aura même pas de second tour à la présidentielle. »

Et là, ce sera le drame et l’abjecte attitude de l’arbitraire, sans voie de recours.

Hypothèse absurde pour Morthe de l’Argentière…

 

Et de quels secrets d’État doit-il être question, désormais ?

« Mais amiral, vous êtes aux premières loges pour le savoir. Et je suis ravi d’être de nouveau à l’abri dès ce soir, tellement les autorités de mon pays me font peur ! »

Il exagère…

« Et puis tout dépendra vraisemblablement desquelles et de qui décidera. Inutile de vous dire que si turpitudes il y a et que leurs auteurs et acteurs avérés arrivent au pouvoir et ne veulent pas que soient dévoilés leurs rôles après coup, Ricardo et personne ne sera là pour vous protéger ! Rassurez-moi, vous ne repassez pas les plats sans avoir pesé le pour et le contre, j’espère ? »

Parce que Morthe-de-l’Argentière ou ses collègues étoilés auraient des choses illégales à se reprocher et à cacher ?

Bonne réplique…

« Non. Et les menaces, si tant est qu’il y en eût, ont été soigneusement écartées, soyez-en sûr ! »

Petit sourire en coin « d’I-Cube » qui passe inaperçu…

Maintenant que Gustave a fait sa part de marché, à « I-Cube » de répondre à ses questions.

 

« D’où vous est venue l’idée de faire votre premier roman, celui où vous racontez les détournements de Tiersmirant et de ses complices ? »

Il fallait expliquer au Capitaine haddock ce qu’il avait compris de l’affaire, au cas où elle était réelle.

« Alors j’ai compilé des renseignements ouverts, style rapports de l’ONU, coupures de presses de l’époque, d’abord pour vérifier la réalité des dires de l’ancien commandant de bord d’Air-trance (retraité dans sa longère de Normandie), ou au moins évaluer leur probabilité. »

Parce qu’il y avait un problème majeur : « Détourner des milliards de dollars, ce n’est pas un problème en soi. Pas plus que par la suite des dizaines de milliards des mêmes dollars dans le cadre de l’affaire de l’extinction des puits de pétrole en feu du Koweït. Ou même les marges de l’accord « pétrole contre nourriture » qui a suivi. Et tout le monde l’aurait su s’ils étaient réapparus par ailleurs. »

Or, ils avaient disparu dans une sorte de trou noir, ce qui rendait l’affaire invraisemblable.

« Vous, si vous avez lu ce « roman », vous savez la motivation réelle du « maître des mots » : détruire la Vème république honnie à la tête de laquelle il se trouvait. »

Cet objectif n’est d’ailleurs pas un mystère… Celui-là a même formé la génération suivante à une future VIème république…

Et ils sont devenus ministres…

« Blanchir ces milliards, dans un quelconque enrichissement personnel, ou celui de son entourage, et il échouait. Les garder au chaud pour les ressortir une fois disparu, à son centième anniversaire, le 26 octobre 2016, et il triomphait ! Post-mortem, certes, mais un triomphe éclatant tout de même, et incontournable de supériorité ! »

Un peu compliqué à admettre et même à comprendre, mais une opportunité réelle pour les dits ministres, « Tombemour » et « Peillasson » notamment au courant à travers les enquêtes parlementaires qu’ils ont menées dans le courant de l’année 2000.

Mais il y en a plein d’autres qui se tiennent près et qui arpente encore les couloirs des ministères, pour avoir été à l’époque dans les cabinets et désormais ministres « aux affaires ».

 

« Et pour expliquer tout ça, il fallait des pages et des pages d’écritures, de synthèses, d’analyses. Un boulot qui n’était en soi-même pas convainquant et qu’aucun journaliste n’a fait jusque-là. »

Et puis, l’incroyable : le grand emprunt de Krasoski annoncé fin 2009 !

Exactement les mêmes sommes : « Souvenez-vous ! On attendait 50 ou 100 milliards d’euros on se contente d’un peu plus du tiers. Pourquoi donc 35 et pas 40 ou 33 ? »

Et puis leur financement, totalement opaque « où on se paye en remboursant avec des remboursements de dettes et autres emprunts ! Un gros délire tellement grotesque qu’il en manque immédiatement 13 milliards d’euro, ce que personne n’a vu jusque vers la fin de l’année 2012, début 2013.

Incroyable, mais vrai : vous pouvez le vérifier, c’est dans l’actualité de l’époque. »

L’amiral avait bien entendu vérifié.

Et depuis longtemps…

« Oui d’accord ! Mais pourquoi l’écrire ? »

Et pourquoi pas ?

« Pour en laisser une trace et l’expliquer au « Capitaine Haddock ». Lui dire que ses primes d’aviseur, il ne les aurait jamais, parce que d’autres ont fait le boulot à sa place. »

C’est chien.

 

« Non pas du tout ! Parce que très tôt, il a été le seul à comprendre qu’il y en avait encore à aller gratter.

Personnellement, j’étais passé à autre chose. D’abord, vous ou d’autres m’avaient fait chier avec vos bagnoles pleine d’antennes sur, et non pas le long, des trottoirs que je fréquentais ; que même mon blog a été bloqué, rendu inaccessible pendant 48 heures. D’où la publication préalable sur les serveurs de Google en mai quand j’ai commencé à me méfier… », et encore ailleurs aux USA et au Canada sur des plates-formes d’hébergement anonymes.

« Non ! Ça, c’est justement ce qui a provoqué les tentatives d’identification. J’en suis sûr, j’ai vu une note sur le sujet. »

L’amiralMorthe de l’Argentière, oublie une chose. Un autre « service qui n’existe pas », lancé par « Haddock » sur une alerte ufologique l’a obligé à se réfugier aux antipodes à ce moment-là. « Et c’est ensuite que les services de l’État ont pris le relais. Notamment la DCRI… et la DSS, la direction de la sûreté stratégique. Voilà l’explication et la découverte du roman « Opération Juliette-Siéra » par les services. Et donc la suite, à savoir le blocage du blog, notamment, Ricardo les filatures, les écoutes téléphoniques, les contrôles Urssaf et fiscaux des boîtes où je bossais et Cie. »

Et il y en a eu des paquets.

Qu’ils se rendent compte, même des associations et sociétés où « I-Cube » avait seulement des fonctions d’administrateur ont été contrôlées par les Cours des comptes locales, par les mairies concernées et le tout à l’avenant, ou par le fisc et les Urssaf.

 

« Parce que vous faites quoi dans la vie, finalement ? »

Ce qu’il veut, quand il le veut et comme il le veut.

« En fait je suis rédacteur à temps partiel dans une publication juridique connue. Un métier de chien mais qui a l’avantage d’emporter la possession de la carte de presse et des avantages qui vont avec. C’est une filiale d’un cabinet de notaires où je bosse également.

Et comme je bosse-fort, en tout cas plus vite que les autres, j’ai aussi une boîte de renseignements juridiques et fiscaux où je fais des consultations pour mes abonnés par internet, le soir, les week-ends. Et il m’arrive de temps en temps de faire du consulting et de l’ingénierie par personne interposée. Ce n’est pas un problème, ni de temps, ni matériel : il suffit de s’organiser. »

Et son métier « officiel » d’archiviste ?

« C’est justement pour mes notaires. J’ai des petites-mains pour faire faire ! Ce n’est pas vraiment mon gagne-pain. »

Il donne même des cours à la faculté et en grandes écoles… avoue-t-il dans la foulée.

« I-Cube, ce n’est pas votre nom ? »

Évidemment que non !

« J’en ai même plusieurs… et très officiellement ! »

 

« Les deux tomes de « Au nom du père » qui ont suivi « Opération Juliette-Siéra », qu’est-ce donc ? »

Un ouvrage quasi-autobiographique librement inspiré de la vie de son père ! Une promesse faite à l’ex-procureur Philippe Bilger, il y a maintenant plus de 5 ou 6 ans.

« Mais il n’a rien compris, ni même lu », nain du neurone qu’il peut devenir lui aussi.

Le vrai thème, c’est le meurtre par procuration.

« Il y en a tant… »

Un truc assez simple à mettre en place et dont le père « d’I-Cube » aurait été la victime il y a bien longtemps. « Il suffisait de se plonger dans l’actualité. Pour le Tome I, il s’agissait d’utiliser le personnage de Paul de Bréveuil déjà préfabriqué pour le roman précédent, en vue d’introduire le Tome II. L’assassinat de Vial à Porto-Vecchio a fait le reste… Sans compter, entre-temps, les démêlés new-yorkais de l’ex-futur président qui devait succéder à Krasoski… Du pain béni pour un auteur, finalement ! »

Pourquoi ne pas publier, avec un vrai éditeur ? Ça ferait rentrer des sous !

« Et puis quoi encore ? Pour payer des impôts et des charges sociales en plus ! Et puis non, si j’avais mis tout ça dans un vrai bouquin, l’éditeur s’en serait pris plus que pour son grade sans comprendre de quoi il retourne. Or, je ne veux de mal à personne, d’une part et d’autre part, je préfère garder un anonymat, certes relatif, derrière mes blogs, quitte à perdre le droit de payer quelques impôts en trop. C’est de l’optimisation bien-pensée.

En revanche, vous l’ignorez sans doute, ça m’aurait amusé que les américains le porte sur grand écran. J’ai d’ailleurs été contacté à plusieurs reprises par des types comme Hornner, Lucas… et je ne sais plus qui. Mais même chez eux, ils ont encore des choses qu’ils ne peuvent pas filmer ou dire… »

 

Paul de Bréveuil n’existe tout de même pas ? Alors comment autant de précision sur sa vie, son parcours, ses aventures ?

« Vous non plus n’existez pas ! Vous êtes une pure fiction littéraire de ma part. Nous ne déjeunons pas ensemble, amiral ! C’est moi qui invente tout ça.

En revanche, les « Services » et les agents de ces services existent bel et bien, vous le savez parfaitement !

Alors il suffit de reconstituer, d’après le fil des événements de l’actualité, ce que ces « agents » sont capables de faire, comment ils le font pour rester discrets et surtout pourquoi ils le font. C’est du situationnisme-appliqué et c’est très facile.

Vous-même utilisez la méthode « hypothético-déductive » dans vos états-majors, ce qui est à peu près la même chose et donne des résultats similaires depuis la nuit des temps. »

 

L’amiral n’existe pas, pourtant les brochettes de crevettes à la citronnelle et son riz crémeux qui viennent d’être servies dégagent un fumet pour le moins très appétissant.

Une situation totalement « surréaliste », finalement.

« Ça tombe bien ! Cet endroit a été fréquenté par tant de surréalistes authentiques. Et c’est plus silencieux, plus discret que « La Coupole » où ils y faisaient le spectacle. »

Comment a été inventé Paul de Bréveuil ?

« Au démarrage, Charlotte, la vraie, celle dont le nez bouge quand elle parle, devait tenir le rôle principal de mes romans. Et puis au fil de l’écriture de « Opération Juliette-Siéra », ça ne tenait plus la route.

Trop d’incohérences et d’invraisemblances.

Parce qu’il y a déjà trois ébauches des « Enquêtes de Charlotte », la vraie : « Le feu », « L’affaire du juge Féyard » et « Ardéchoise, cœur fidèle » que je dois réécrire, pour le coup. J’en ai plusieurs autres en tête sur le thème du crime parfait, mais je pense que je vais tous les réécrire sous forme de nouvelle, comme « Le crime est invisible », une histoire sordide d’adolescents qui s’entre-tuent. J’ai aussi sous le coude « Le curieux violeur aspermatique », voire « Elle croyait son crime parfait », une escroquerie à l’assurance-vie dont c’est la spécialité de la « vraie » Charlotte, puisqu’au départ, c’est une actuaire.

Parce que Paul, il a fallu que je l’invente en plus, même si justement il a été « créé » pour les besoins du premier épisode, « Le feu ».

Et ça tombe bien, il est autrement plus « riche » et plus complexe, comme personnage.

Et puis, sur mes vieux jours, si j’en ai un jour, je terminerai par « Le Newvox » qui ne peut pas être écrit au féminin. »

C’était un défi personnel, d’être capable d’écrire au féminin… « Mais ce n’est pas si facile pour un homme, finalement. »

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 05:03

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

L’heure tourne, le temps passe, le soleil s’incline insensiblement et l’amiral, pour s’être disposé de telle sorte qu’il voie les allers-et-venues sur l’entrée et la terrasse, guette les visiteurs. Son visiteur.

Habituellement et en semaine, le lieu est fréquenter par des « cadres-sup », clients et fournisseurs, « d’en face », de chez la centrale coopérative Sodiaal (et ses marques Candia, Entremont, Le Rustique, Cœur de Lion, RichesMonts, Régilait, Yoplait, etc.…) sise sur le trottoir d’en face au 170.

Aujourd’hui dimanche, ce sont des promeneurs et touristes qui vont où viennent entre le jardin du Luxembourg et l’Observatoire de Paris fameux pour son horloge-parlante et d’importants travaux qui ont marqué l’histoire de la science, notamment la mesure exacte et invariante de la vitesse de la lumière…

 

Il est en avance : pas bien grave.

Mais là, ça devient inquiétant : s’est-il fait poser un lapin ?

Il tourne et vire d’une fesse sur l’autre, marquant des signes d’impatience de plus en plus vifs et à intervalles de plus en plus fréquents, quand le garçon lui indique que le monsieur assis au fond de la salle souhaite qu’il s’attable avec lui !

Drôle de façon de faire… Ce gars-là est arrivé bien avant lui, il s’en souvient, et sirotait déjà un verre d’américano-maison à l’endroit où la banquette est marqué sur le côté d’une petite-plaque où est ciselé « Vladimir Illich Oulianov », un ancien pensionnaire qui y avait ses habitudes, absorbé par la lecture d’un exemplaire du JDD, quand l’amiral est arrivé.

 

« Ravi ! Je vous ai commandé la même chose », fait-il en tendant la main sans même tenter de se lever.

Il faut dire que si la ressemblance avec Landau est frappante de près, quand I-Cube retire ses lunettes sombres pour en mettre une paire à monture légère, les furoncles en moins et des cheveux en plus. En revanche le gabarit est nettement plus impressionnant que l’élu socialiste : il faut imaginer « Deux-Pardieu » en modèle maxi-XXXL, et non pas comme un nain des écrans géants qu’il est dans la réalité.

Pas un quintal, ni quand même le double-quintal promis, mais bien entre les deux, pour une taille de buste « colossale ».

Un tour de taille impressionnant…

« Je me déplace en fauteuil-roulant : c’est mieux pour mes articulations », précise-t-il de sa voix éraillée en montrant l’appareil replié le long de la banquette où il s’est installé.

La raison pour laquelle il fait venir son interlocuteur jusqu’à lui, et non pas l’inverse.

Et puis comme ça, il a aussi le dos au mur et les yeux rivés sur la porte d’entrée, au-dessus des épaules de l’amiral. Et aura pu vérifier que Gustave était arrivé seul et à pied.

 

« Vous avez demandé à me parler. Je veux bien, mais je vous ai donné mes conditions. Jusque-là, il semble que vous teniez parole, Amiral, et j’en suis ravi. Reste que vous devez aussi me dire quand vos services ont-ils décidé de m’abattre, qui et par qui. Je vous écoute. »

Personne ne cherche à l’abattre.

Au contraire, il est « sous protection » … de loin en loin. Il va tenter de le lui expliquer.

« Et Roberto ? Qui est-ce ? »

Donc, c’est bien la énième hypothèse qui était la bonne, celle que n’avait retenu le service qu’un temps : le petit archiviste du service documentation d’un gros cabinet de notaire parisien et ses multiples activités à temps partiel !

Ce n’est pas Roberto, mais Ricardo. Juste un prétexte pour renouveler la protection policière qui n’existe en principe pas.

« Il était en charge de vous identifier. Ce qui a été fait, puisque dans la semaine vous y avez fait allusion dans un de vos billets quotidiens, directement sur votre blog. C’est ce qui était attendu. Mais il a dû repasser une fois. »

Deux fois !

« La dernière fois, c’était pour vous dire « au revoir », que vous n’aviez pas à vous inquiéter. »

Il n’est pas de ceux qui s’inquiètent : « J’en ai vu d’autres. Je crains juste de ne pas avoir le temps de faire ce que j’ai à faire, c’est tout. »

« Vous ne comprenez pas, Monsieur… L’Ignoble, mais c’est comme pour le capitaine Haddock, votre correspondant internétique. »

Lui, il avait lancé une alerte éthique en juin 1998, au moment des grèves des pilotes « d’Air-transe » avant la coupe du monde de football de l’époque.

Déjà le foot…

Aussitôt que la menace a été lancée par les grévistes d’une révélation en mondovision, le ministère des transports avait capitulé et la grève avait immédiatement été stoppée, toutes les revendications ayant été acceptées d’un coup, mêmes les plus audacieuses !

« Les gens du ministère de l’industrie et des finances, n’ont pas apprécié et ont fait le nécessaire pour que la DST surveille cette équipe de syndicalistes… »

« Corps-bête », le chef de fil du syndicat des pilotes s’est laissé piéger par un miroir aux alouettes tendu à son intention de mégalomaniaque, d’une compagnie aérienne autonome où il y aura perdu une fortune, pour être mis en faillite rapidement.

Les agents du fisc et des douanes, mis au courant par Haddock qui poursuivait son action d’aviseur « ut-singuli » ont été « éliminés » des circuits tour à tour.

Lui-même, pilote émérite de 747-Cargo « d’Air-transe », s’est retrouvé « démoli » par des horaires de vol aberrant à détruire n’importe quel humain en surcharge de travail : éliminé.

 

Et puis, on l’aurait facilement fait passer pour un fou à rapporter avoir croisé un OVNI de 300 mètres au-dessus de Paris quelques années plus tôt…

« Sauf que l’Ovni a été repéré par les radars de Taverny… »

Oui, oui… bon : « Une erreur des machines. Ça arrive !

Mais il a continué à harceler les ministères. Et entre-temps mes prédécesseurs ont compris pour quoi et comment, ses téléphones, sa voiture, ses déplacements étaient suivis de près. Alors ils n’ont rien trouvé de mieux que de lui envoyer un Mirage 2000 sur la balise-espionne qu’il portait sans le savoir à peine 10 jours après la reprise du travail chez « Air-transe »… »

Une façon comme une autre de lui faire comprendre, que même en voyageant incognito dans un TGV de façon anonyme, il était géo-localisé en permanence et avec une extrême précision…

Des équipements tout-neufs reçus alors récemment par les services de sécurité du territoire.

 

« Et l’affaire des trois Transall C-160, portes et rampe ouvertes au-dessus de son jardin ? » Ce qui avait ému jusqu’au maire de la localité et toute la population…

« De ce que j’en ai compris, ça s’est passé après sa dernière lettre à la ministre des finances. Courant mai 2010. Pas plus de trois jours pour réagir. C’était un message des paras des commandos de l’air à l’adresse des gendarmes locaux. À savoir qu’ils étaient encore capables de jeter une compagnie complète en un seul passage s’ils recevaient et exécutaient l’ordre d’appréhender le bonhomme pour le jeter au secret dans une forteresse isolée pour outrage à ministre. N’importe où, n’importe quand ! »

« Pointu » comme avertissement.

« I-Cube » avoue qu’il n’avait pas compris cet épisode-là comme ça, mais plutôt comme d’une menace contre le bonhomme pour le dissuader à n’avoir pas à y revenir.

D’autant qu’à peu-près la même époque, « I-Cube » lui-même postait sur Blogpost la première version « d’Opération Juliette-Siéra », pour la postérité et à l’adresse à la fois de Basanix et de Haddock.

En avance sur son programme de l’été suivant…

Parce que lui-même subissait l’espionnage « des Services » … jusque sur son trottoir !

Cette conjonction d’actions/réactions ont dû les laisser pantois.

Et puis il y a eu la lettre de janvier 2014, par le même « Haddock ».

 

Idem : un Transall survole à deux reprises le village côtier alors que l’ex-commandant « d’Air-transe » se promène avec celle qui partage sa vie depuis des décennies sur la falaise de craie.

« Un signe par lequel les services souhaitaient lui faire savoir qu’ils savaient et appuyaient. »

Gustave ne sait pas tout non plus, semble-t-il. « Haddock reçoit aussi des « signaux » de soutien qui ne viennent pas que de vous ! »

Ah oui et de qui alors ?

« Des services étrangers ? Lesquels ? »

Étrangers, c’est le cas de le dire…

« Je n’ai pas pu le vérifier, mais c’est sans doute probable… À plusieurs reprises, au-dessus de son village, voire aux environs chez des amis, un ovni serait passé dans le ciel à chaque fois qu’il s’agitait à écrire. Ici une bouée rouge, là un engin gris, ailleurs une lentille blanche… »

Il déraille, « I-Cube » ?

« Non ! Et curieusement, avec également de possibles paradoxes temporels, comme mon blog a pu en être victime en 2008… »

C’est quoi cette histoire de « paradoxe temporel » là ?

« Le mien, je ne sais pas. Mais pour Haddock, c’était à chaque fois qu’il écrivait à vos ministres, sans que personne n’ait pu le savoir. Je veux dire avant l’envoi des courriers à leurs destinataires. Comprenez que depuis, il est content que d’autres prennent le relais… »

« I-Cube » veut parler des actions des associations de vétérans ?

« Entres autres… Vous savez de quoi je parle ! On va y revenir. »

 

En effet : « pareil pour vous. Vous ne l’avez peut-être pas compris non plus, mais le message était pourtant clair ! Après votre premier roman, et plusieurs tentatives passées inaperçues, je présume pendant l’été suivant, il fallait faire savoir à qui de droit que vous seriez désormais en sécurité. Autrement dit, n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, vous pouviez être abattu.

Même par Ricardo ou un autre. Mais comme vous aviez mis en ligne le tome I de « Au nom du père, ce que tout le monde a pris pour un vrai roman et non plus le traitement d’une « affaire d’État » qui ne regarde personne, le message était que vous n’aviez désormais plus rien à craindre. Plus personne n’avait à craindre vos dires et que ce qui était fait était fait : on ne revenait pas là-dessus. Pensez bien que si Ricardo avait reçu l’ordre de vous abattre, il aurait rempli sa mission et vous ne l’auriez jamais rencontré. Et vous avez eu la paix, depuis ! »

Sauf depuis l’annonce de la suite de ce premier roman, sur les mêmes affaires…

Non seulement sa boîte à courriel habituelle, ses sources d’information pour « fabriquer » ses posts, a été bloquée et l’est toujours, mais il se sent tellement menacé par mille virus informatique qu’il en a ouvert d’autres avec des machines « propres », a migré son blog sur la plate-forme Google et les serveurs irlandais.

« Les autorités peuvent bloquer l’accès au blog du site toulousain d’over-blog, aucun doute là-dessus : la Loi de programmation militaire de décembre 2013 peut le faire sans même en référer à un juge, j’en suis conscient.

Mais pas l’accès aux serveurs irlandais : d’où mon déménagement, alors même que si je m’abrite autour de la législation américaine, Haddock a migré en Tchécoslovaquie. Ce que j’ai failli faire moi-même, sauf que j’ai perdu les adresses et les codes…

Et savez-vous un détail que je ne connaissais pas ? L’essentiel du trafic sur le nouveau blog est bien d’origine française. Pour un gros tiers. Pour le reste, ça vient pour presque un autre tiers des USA, et puis de la Russie, de Malaisie, du Sénégal et même d’Australie. ! Vous ne pouvez plus rien bloquer. »

Mais Gustave, ni même aucun service ne bloque quoique ce soit.

« Mais si ! Sans ça j’aurai récupérer mes ID, tous mes ID et pseudos, sauf un, celui d’infreequentable. »

Impossible pense pour lui l’amiral !

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