Là où « Haine-Cas-Aime » tacle « De-la-Nuée »…
Le week-end dernier est apparu une idée idiote de « Sœur-Âne » sur la place publique : Rendre un lac du bois de Vincennes accessible à la baignade !
Voilà qu’elle veut ouvrir des piscines partout …
Jusqu’au « parc des souris Montsouris » ?
Non, juste déranger les cygnes qui font la joie des tout-petits.
Je vous souhaite bien du plaisir à patauger dans les étrons de ces oiseaux-là…
C’était la réponse (?) au bilan catastrophique sur le logement à Paris pointé par sa concurrente : C’est dire si ça commence à patauger grave dans le potage quand « Nath’ » commence à accélérer !
Constat et tentatives d’explication.
« Chaque Parisien peut constater à quel point se loger est devenu difficile à Paris. De fait, notre capitale concentre l’ensemble des problèmes de logement. »
Paris compte 1.350.000 logements, dont 195.000 logements sociaux (14,4 %), pour 2,3 millions d’habitants.
Or, la meilleure manière de lutter contre la hausse des prix de l’habitat, c’est encore de construire du logement au lieu de créer de la pénurie ?
« Pourtant, on peut remarquer que depuis une vingtaine d’années, la construction baisse (à Paris), alors qu’elle croît au niveau national : en moyenne, le niveau de construction a été deux fois plus faible au cours des deux derniers mandats qu’avant 2001 : 6.940 logements neufs ont été construits entre 1990 et 2000, contre seulement 3.800 entre 2001 et 2012. »
Conséquence mécanique ? Une augmentation des prix…
« En 2013, le prix moyen au m² a atteint 8.340 € à Paris. Ce niveau élevé pénalise les classes moyennes, en particulier pour les ménages avec enfant.
En 10 ans, alors que les prix du logement ont augmenté 1,7 fois plus que les revenus des Français, ce ratio passe à 2,5 à Paris. Même en Île de France on ne retrouve pas un tel écart, preuve que le phénomène est spécifiquement parisien. »
Non seulement Paris compte très peu de propriétaires par rapport au reste de la « Gauloisie-des-mal-logés » (33 %, contre 58 % pour l’ensemble du pays), mais la capacité à devenir propriétaire s’est dégradée au cours des dernières années.
Et ce phénomène touche tout particulièrement les moins de 45 ans : Seuls 18 % des ménages franciliens âgés de 25 à 45 ans étaient en mesure d'acheter un bien immobilier correspondant à leurs besoins à Paris fin 2012, selon une étude publiée en septembre 2013 par l'université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier, mais la proportion atteignait 47 % pour les ménages âgés de 45 à 60 ans et 55 % pour les plus de 60 ans.
« À de nombreux points de vue, la situation du logement social n’est pas satisfaisante à Paris : non seulement en raison du trop grand nombre de demandeurs (140.000 contre 12.000 attributions de logements sociaux par an, un chiffre en baisse depuis plusieurs années), mais aussi du fait de la faible mobilité au sein du parc de logements sociaux, dans lequel il est difficile d’évoluer quand les besoins changent. »
Nous allons y revenir…
« S’ajoute à cette situation le manque d’entretien (moins de 3.000 logements rénovés en 2012 face à un objectif de 4.500), ou encore le défaut d’implication de la ville pour appliquer la loi sur l’éviction des fauteurs de trouble, quand ce n’est pas la suspicion sur les conditions d’attribution des logements sociaux, dans lesquels on trouve encore des élus ou des adjoints au Maire. »
Et c’est sans compter le fric déversé par tombereaux par la municipalité, la région, l’État et la CAF dans les quelques arrondissements de l’Est parisiens, où les « territoires » sont dans un tel état qu’ils ont été classés en « zone de politique de la ville »…
D’ailleurs, l’essentiel des structures d’accueil des centres sociaux se cantonnent dans le 19ème et le 20ème arrondissement : Il y en a partout.
Seulement 2 dans le 15ème, par exemple, aussi peuplé que la Ville de Bordeaux et pourtant ayant déjà dépassé le quota des 20 % de logements sociaux !
Notez que ça vote « à droâte » dans cette partie-là du sud-ouest de la capitale, personne ne sait pourquoi.
Sauf les « élus », « Goût-jonc » & « l’Amour »… Eux ils savent !
La faute à qui ? La faute à quoi pour ce désastre ?
L’INSEE estime en effet à plus de trois millions le nombre de personnes en « Gauloisie-pépère » dont le logement est insalubre, inconfortable, exigu et vétuste. Parallèlement, on recenserait quelque 250.000 SDF, dont la moitié sans abri.
En 2007, à travers la reconnaissance du « droit au logement opposable » (DALO), les gouvernements successifs ont pourtant donné priorité au logement dit « social ».
Ce faisant, ils ont ruiné le marché de la location, découragé et pénalisé les propriétaires immobiliers !
Première anomalie : Les HLM bénéficient largement à des personnes qui ont des revenus substantiels, supérieurs aux 4.000 euros par mois, plafond théorique de ressources.
Plus de 50.000 familles en « Gauloisie-des-niches » ont même des revenus supérieurs à 12.000 euros.
Compte tenu des diverses aides, le « taux d’effort » (part du logement dans le budget des ménages) est inférieur chez les locataires des HLM (20,6 %) à celui des locataires du privé (22,4 %) !
Deuxième anomalie : Alors que les HLM devraient fournir un logement de transition en attendant que le locataire puisse trouver un logement privé ou accéder à la propriété, le taux de rotation est en baisse permanente.
De nombreux logements restent occupés très longtemps alors que de nombreux ménages sont sur les listes d’attente.
Ainsi l’attribution d’une HLM apparaît-elle comme un « privilège durable » en faveur de ménages qui pourraient largement payer un loyer au prix du marché dans le secteur privé.
Pourquoi ce privilège ? C’est que l’opacité des HLM masque le clientélisme politique !
Le résultat global est saisissant : Il y a davantage de locataires « pauvres » dans le secteur privé que dans le logement social !…
Il faut dire que l’État a tout fait pour rendre coûteuse voire impossible la construction de logements privés.
Tout d’abord, les pouvoirs publics ont organisé la pénurie foncière, avec les plans locaux d’urbanisme (PLU, naguère POS) et aujourd’hui le prix du terrain représente la moitié du coût de la construction.
Puis, ils ont multiplié les démarches pour les permis de construire : Un vrai parcours du combattant.
Vient ensuite la fiscalité, qu’il s’agisse des impôts et taxes à la construction, ou de la ponction fiscale sur les revenus immobiliers, sans oublier la fiscalité locale.
De plus, cette fiscalité est incertaine : La loi « Scellier » relativement avantageuse, a été modifiée, puis remplacée, et les aides de l’État se sont évanouies.
D’ailleurs l’État a toujours privilégié « l’aide à la pierre » par rapport à « l’aide à la personne » : Ce ne sont pas les plus déshérités qui en bénéficient.
Au total, il y a plus de 55 milliards d’euros d’impôts sur le logement.
Autre question : Pourquoi les sociétés HLM sont-elles financées par la Caisse des Dépôts et Consignations, qui elle-même s’approprie la gestion de l’épargne déposée sur les livrets A des caisses d’épargne et en partie des banques ?
Le parc privé ne bénéficie pas d’un tel avantage pour financer la construction, et pour quelle raison ?
Mystère administratif autant que politique…
Reste enfin le plus gros morceau : Les fameux « rapports locatifs », c’est-à-dire l’impossibilité pour les propriétaires de se séparer de locataires indésirables et ne payant pas leur loyer. Une procédure d’expulsion dure en moyenne un an et demi, les loyers impayés ne sont presque jamais récupérés, les locaux sont détériorés et parfois même vandalisés.
Mais, en application du principe de la lutte des classes, ce n’est que justice : Les propriétaires bourgeois (pas assez bohèmes) n’exploitent-ils pas les locataires-prolos ?
Bon prince, l’État a imaginé la GRL, garantie des risques locatifs : Un échec cuisant, faute de ressources pour indemniser les propriétaires lésés.
Et maintenant « Sicile-Du-flot-vert » insiste dans l’erreur et met en place l’ALUR, la loi « Accès au Logement et Urbanisme Rénové », qui inclut sans doute une garantie de loyer, mais l’assortit de telles conditions que les propriétaires en ressortent encore plus dépouillés qu’auparavant.
En particulier les loyers sont encadrés autour d’un « loyer médian de référence » fixé par le préfet… Et pourquoi pas par Poutine ou Brejnev ?
La loi énumère aussi toutes les nouvelles obligations auxquelles les propriétaires sont astreints, pour les dissuader de louer des habitations « indignes », jusqu’à réglementer les fiches de renseignements sur les candidats locataires…
Pilotez donc « à l’aveugle » dans un brouillard compact avec des lunettes de soleil sur le nez et sans les phares par nuit sans Lune, SVP !
Du coup, le marché de la location immobilière a totalement disparu, même à Paris : Pas de liberté de l’offre, ni des prix, le bail n’est plus un contrat mais un règlement administratif, la protection de l’environnement et la politique de l’énergie passent avant le droit de propriété.
Pourtant, non seulement le logement social est toujours prioritaire, mais il est devenu une obligation pour les municipalités : La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains) votée à l’initiative du ministre coco « Gay-sot » prescrivait aux municipalités d’avoir une superficie de logements sociaux égale à 20 % du parc global construit dans la commune. La barre sera désormais à 25 % et à Paris, « Sœur-Âne » la met à 30 % à la fin de sa mandature.
Personne ne sait, même pas elle, où elle va devoir aller les chercher…
En face, « Nath’ » propose un « plan Marshall ». Et il repose sur 7 objectifs :
1. Réduire la pression sur les prix du logement par une « politique de l’offre ».
L’objectif des dix prochaines années sera de doubler le rythme annuel de construction pour retrouver quasiment le niveau d’avant 2001, soit 6.000 logements par an, et de mobiliser par ailleurs 4.000 logements aujourd’hui absents du marché locatif (transformation de bureaux, construit sous l’ère du « Chi », réhabilitation d’immeubles vétustes, logements vacants…).
Pour atteindre cet objectif, différentes mesures seront mises en place : Engager une révision générale du PLU pour une densité plus souple ; mobiliser du foncier aujourd’hui stérilisé ; lancer de nouvelles grandes opérations d’urbanisme pour reconquérir les espaces délaissés ; transformer trois fois plus de bureaux en logements ; Réhabiliter l’habitat indigne et dégradé et remettre sur le marché les logements vacants.
2. Relancer l’accession à la propriété.
Lutter contre l’envolée des prix de vente dans les programmes neufs en modérant les prix auxquels la Ville vend ses terrains à bâtir ; augmenter les plafonds et les conditions de ressources des prêts à taux zéro de la Ville ; proposer systématiquement 20 % des nouveaux logements aux Parisiens à un prix inférieur de 25 % à celui du marché.
Sachant que les locataires du parc social pourront également devenir propriétaires de leur logement après quelques années d'occupation, à un prix décoté par rapport au marché.
3. Donner la priorité aux classes moyennes.
Créer 100.000 logements supplémentaires d’ici 2025, dont 60.000 de logements neufs. 25.000 logements locatifs sociaux familiaux, soit le respect de la loi visant à 25 % de logement social ; 15.000 logements en résidence sociale pour les étudiants, les jeunes travailleurs, les personnes âgées et les handicapés ; 33.000 logements intermédiaires locatifs pour les classes moyennes ; 11.000 logements en accession à prix décôtés pour les classes moyennes.
4. Réhabiliter le parc de logements sociaux.
Rénover le « parc social », avec l'objectif d’en achever 25 % en 6 ans. Appliquer la loi sur l’éviction des fauteurs de trouble du parc social. Instaurer un moratoire sur la construction de logements sociaux dans les quartiers comptant déjà plus de 30 % de logements sociaux afin de préserver la mixité des quartiers (et éviter les ghettos et zones de « non-droit »).
Rééquilibrer la production du logement social entre l’Est et l’Ouest ; donner la priorité à la rotation au sein du parc social ; encourager la colocation au sein du parc social, notamment en direction des étudiants afin de développer les formules innovantes (mixité, intergénérationnel, …).
5. Revoir les conditions d’attribution des logements sociaux.
Créer un « jury citoyen » pour sélectionner sur des critères objectifs et transparents les dossiers de demande de logement social : Les Parisiens seront tirés au sort pour des périodes n'excédant pas un an. Mettre en place un système d'attribution par points (« scoring »), qui permettra de donner la priorité à celles et ceux qui travaillent au service des Parisiens, comme les policiers, les infirmiers, les instituteurs, les assistantes maternelles, … ainsi que les familles lorsque l'attribution du logement permet un rapprochement du lieu de travail des parents.
6. Engager la rénovation énergétique du parc de logements.
Multiplier les lancements d’appels à projets pour la construction de logements passifs ou à énergie positive ; créer une SEM de tiers financement qui aura pour mission de financer les travaux de rénovation énergétique et phonique dans les logements privés.
7. Rendre des comptes avec des engagements vérifiables.
Organiser une conférence annuelle rassemblant tous les acteurs du logement, pouvoirs publics, Ville, opérateurs publics et privés.
Publier chaque année un rapport d’étape décliné par arrondissement, et diffuser un compte-rendu dans chaque mairie.
Personnellement, je rajouterai également une mesure d’ordre morale : Les logements de fonction attribués par la ville (et les administrations) devraient avoir un loyer « normal », même aidé et non pas compté comme d’un avantage en nature à prix cassé et au tarif de la sécurité sociale.
Et si on étendait la mesure aux impôts et au niveau national, on boucherait ainsi un large coin de nos déficits publics.
Mais de vous à moi, je préfère le régime « De-la-nuesque ». Je m’explique : Parce que la Mairie a engagé des sommes considérables pendant 13 ans en préemption des logements mis en vente (successions, divorces, évasions, etc.), elle a réussi à fermer le robinet d’un marché libre de l’accès à la propriété où le taux de rotation s’épuise faute de carburant, faisant ainsi augmenter les prix de façon insensée et mécanique.
Ceci dit, elle s’est ainsi enrichie des droits de mutation départementaux et n’a pas hésité à endetter la ville pour de nombreuses années avec ces fameuses « recettes nouvelles ».
Du coup et sans rien faire, mon « cruttiu » a triplé de valeur, oui triplé en un peu plus d’une décennie !
J’aime bien m’enrichir sans rien avoir à faire : Un gène Corsu, il paraît…
Et si j’avais pu anticiper ça, j’en aurai acheté par quartiers entiers !
C’est là le paradoxe des « autistes-dogmatiques » : Parce qu’ils détestent les « possédants », ils finissent par les enrichir de façon éhontée… en leur pourrissant la vie il faut dire !
Et Dieu sait combien « De-la-Nuée » nous l’aura gâché, ce plaisir de vivre parisien.
Paris, décidément, ça se mérite !
Maintenant, je ne suis pas qu’un sale kon d’ignoble égoïste (et infreequentable par-dessus le marché).
Il m’arrive de penser aux autres : Plus on sera nombreux à estimer que « Sœur-Âne » n’est qu’un avatar des « acéphales-dogmatiques » qui sont nés pour dégueulasser le bonheur d’autrui en une « krétine-attitude » désopilante, plus facilement on parviendra à les virer définitivement.
Comment il disait, l’autre, déjà ? Ah oui :
« Le changement, c’est maintenant ! »