Portrait de l’Homme bien pensant et politiquement correct
Il est contre la peine de mort et pour l'avortement.
Il soutient les sans-papiers et les mal-logés.
Il milite pour la protection de l’environnement.
Il défend les droits des femmes et des minorités.
Il s’oppose à la répression policière et encourage la prévention de la délinquance.
Il se bat pour la retraite à 60 ans et rejette les fonds de pension.
Il est très attaché à l'État providence, aux services publics et à l'école laïque.
Il réclame l'annulation de la dette des pays les plus pauvres.
Il s’élève contre les licenciements et les délocalisations. Il approuve toutes les grèves par principe.
Il refuse la mondialisation néo-libérale, craint le pouvoir des multinationales et des « gros actionnaires ».
Il déteste l'argent et la spéculation financière.
Il est très critique à l’égard de l'Amérique. Il rejette sa puissance économique et militaire, et son industrie du divertissement.
Il a des valeurs et aime le faire savoir : il répète partout qu’il défend l'égalité des chances et les libertés individuelles ; il prône la solidarité entre les citoyens et combat les « injustices sociales ».
Normal, il est bien pensant et vote pour les parties des « progressistes ».
Dans la vie courante, tous ses vêtements et tout son électroménager ont été fabriqués dans le tiers-monde par des ouvriers payés une poignée de dollars et non syndiqués.
Il manifeste contre les démocraties à chaque sommet du G8 et de l'OMC, il ne s’oppose jamais aux violations des droits de l'Homme dans les dictatures dites de gauche (progressistes).
Il ne fréquente que les cliniques et hôpitaux privés, ses enfants ont une nounou à demeure, sont inscrits dans une école privée et feront leurs humanités dans une université américaine.
En ville, il ne se déplace qu'en voiture. Il déteste le vélo et encore plus les transports en commun à cause de la foule et des odeurs.
Ses revenus mensuels lui assurent le strict minimum : un bel appartement dans un immeuble bourgeois sans immigrés et situé dans un quartier tranquille, une femme de ménage non déclarée, des vacances hors de prix dans un pays pauvre.
Et la cohérence ?
Ces petites contradictions n’ébranlent pas sa bonne conscience.
C’est un saint !
Restait à lui trouver un ennemi crédible : le rôle du méchant a été attribué à l’unanimité au Libéralisme.
Il lui aura suffit d’un slogan publicitaire – « Le monde n’est pas une marchandise » – pour rendre son cri audible.
Reconnaître l’universalité de l’échec économique du communisme (« l’économie planifiée » et sa fille adultère « l’économie mixte »), c’est nécessairement, observons-le en passant, dénoncer un certain nombre de mensonges qui accompagnent le communisme depuis sa naissance et lui sont en quelque sorte consubstantiels.
Le premier de ces mensonges, c’est la négation de l’échec, l’affirmation que, si l’on excepte quelques points de détail d’ailleurs inévitables, le bilan est « globalement positif ».
Cette thèse prêterait à rire si elle n’avait été soutenue pendant plus d’un demi-siècle par la quasi-totalité des « intellectuels » français, Sartre à leur tête, – au point qu’intellectuel veut dire chez nous « intellectuel de gauche », lequel n’est reconnu et n’existe qu’à ce titre.
L’aveuglement, la fourberie ou la lâcheté, la célébration ignominieuse de la misère, de la peur comme principe de gouvernement, de la déportation et de la mort, telles sont les qualités intellectuelles qui donnent droit en France à la parole et qui continuent de le faire.
Une politique anticapitaliste sabote le fonctionnement du système capitaliste de l'économie du marché.
Si l'interventionnisme ne rapporte pas les succès escomptés, cela ne démontre nullement qu'il soit nécessaire d'adopter le socialisme.
Cela prouve simplement la futilité de l'interventionnisme.
Tous les maux que les somptueux « progressistes » interprètent comme faillite évidente du capitalisme ne sont en réalité que le résultat de leur ingérence dans le mécanisme du marché, ingérence qu'ils prétendent être si profitables.
Seuls les ignorants qui identifient à tort interventionnisme et capitalisme, croient que le socialisme représente le remède contre ces maux.
VCRM
I-Cube : Très fine l’analyse qui est derrière le dire, l’ami !