Prenons au hasard … le tabac !
Mais on pourrait aussi citer les déficits publics, les économies à faire, la croissance, n’importe quoi d’autre.
Pour nos déficits, on nous a mis la piqûre tous les jours, pendant des mois et des mois, comme quoi, l’objectif de trois pourcents serait tenu en 2013.
Pour admettre, devant les évidences, que nous déclinions de notre côté, et en moins de 2 jours qu’il le sera, mais peut-être seulement en 2014, voire à la fin du mandat, dans 5 ans…
Pareil, la croissance : Il y avait certitude qu’avec toutes les mesures prises durant l’été et à l’automne dernier, elle serait « soutenue » en 2013 !
Et mieux encore en 2014. Alors qu’au contraire, nous jugions et prévenions jusqu’ici – et nous n’étions pas les seuls – que le « candidat-croissance » ne ferait qu’enfoncer le pays.
Et puis finalement, les « crétins » on admit en catimini qu’ils étaient « optimistes » et qu’on fera même moins que l’inflation…
Le chômage sera stabilisé fin 2012 nous assurait-on, pour commencer à être réduit en 2013 : Il persiste à augmenter…
Objectif mécaniquement impossible : Il y a même une « décontracture » de sa progression … bien inquiétante.
Mais sa croissance devrait commencer à se « contracter » vers la fin du second trimestre, tout aussi mécaniquement.
Et les « crétins » crieront « Victoire ! » avec l’optimisme béat qui sied à leur genre et qualité…
Le train de vie de l’État : Gelé voire même « surgelé » !
Mais on en rajoute avec la suppression du pôvre et unique petit jour de carence des fonctionnaires (grossissant la « fracture sociale » d’avec les salariés du privé qui en ont 3…).
Peut-être une mesure « juste » socialement, mais qui ne va pas vers une meilleure performance de l’appareil d’État.
Quant aux « économies », on cherche 6 milliards au lieu de 60, après 12 qui ne sont qu’un « gel » et en réalité un + 1,5 milliard de dépenses.
Puis 5 de « décroissance » de la dépense publique, pour finalement en arrêter 1,5 sur le dos des collectivités, et le reste, 3,5 milliards, sur le dos des « niches » fiscales des particuliers notamment, qui ont le malheur de s’appeler officiellement « Dépenses fiscales ».
Alors qu’on vient d’en créer une de 20 milliards et plus avec les Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi, reconnaissant le bien-fondé des effets de levier des dites « dépenses »…
Totalement schizophrène, la « crétine-attitude »…
Aujourd’hui, je te nous prends le cas du tabac. Cette vache à lait fiscale qu’appelle nos délicates alvéoles pulmonaires, qui l’est au moins autant que l’essence sans laquelle nos voitures, cars, bus, camions, camionnettes, bateaux de pêche et autres « mobiles-motorisés » deviendraient bien inutiles.
D’ailleurs, on te nous cause de taxer le diesel, non plus pour des raisons de fiscalité, mais désormais pour des raisons de « santé-publique ».
Si !
Lesquelles, SVP ?
Voilà de quoi se marrer de la « crétine-attitude », parce que la mesure vise 70 % du parc automobile, alors que pour l’essentiel, celui-ci est équipé de technologies de pointe avec des filtres à micro-particules (mais pas encore nano-particules, les nouvelles ennemies du peuple), ce qui n’est pas le cas des cars-bus-camions-camionnettes et autres « mobiles-motorisés ».
De plus, le rendement énergétique d’un moteur diesel est meilleur que celui d’un moteur à octane : Son taux de compression est plus élevé (pour « auto-allumer » le mélange carburant/comburant) et en physique-appliquée, le taux de compression initial reste un facteur d’efficacité.
Il pollue donc moins, notamment parce que les imbrûlés ressortent en plus petites quantités que dans les moteurs à octane, même si le pouvoir calorique de ce dernier est supérieur sur le papier.
C’est de la chimie exothermique appliquée qu’on apprend au lycée.
Bé on devrait appliquer la même mesure (et on ne s’en est pas privé jusque-là depuis des décennies et des décennies) sur le tabac dont les goudrons vont directement se coller sur nos délicates alvéoles pulmonaires, bien mieux que les particules infernales et filtrés des moteurs diesel (vous savez la marque de pompes pour ado).
Perso, moi je m’en tamponne : Je suis passé à la pipe depuis longtemps. Le tabac est moins cher car nettement moins taxé et bien meilleur que tout autre dans la mesure où l’on peut même « ajuster » ses saveurs-personnelles (et en changer) en faisant ses propres mélanges et on en fume moins.
Et puis plus personne n’ose vous taxer d’une clope dans la rue.
Bon, ils n’abandonnent pas pour autant l’idée d’augmenter les taxes sur la clope (ils ont tellement besoin d’argent…), telle que de toute façon, ça fait des lustres qu’on ne fume plus que du papier, un peu de tabac et beaucoup d’impôt !
(Fumer est un acte d’ailleurs triplement citoyen : On y fume de la taxe, on réduit le déficit futur de l’assurance-vieillesse, et par la même occasion, celui de l’assurance-maladie dans la mesure où prolonger la vie des « seniors » coûte nettement plus cher quand ils sont octogénaires accomplis plutôt qu’à peine sexagénaires ! Et c’est de l’ordre d’un facteur de 1 à 3.
1 à 10 avec les quinqua…
Et en plus, ça dure 20 ans de plus…
Je rajouterai que ça anticipe et accélère aussi la perception des « droits de succession », ce qui n’est jamais sans conséquences bénéfiques pour la puissance publique… Tel qu’on devrait encourager les jeunes à fumer plus !
Passons !)
Notons aussi que ce qui va dans la taxe, ne va pas dans la création de valeur ajoutée marchande … taxable et ses effets de leviers bénéfiques pour l’activité du pays.
Et aussi sec, le ministère va pondre cette semaine une circulaire aux Douanes leur demandant de ne plus appliquer strictement les limitations d'achats de tabac à l'étranger, et de passer à des contrôles « plus pragmatiques ».
Suivez le « plan » :
L’Europe te nous interdit de fumer un peu partout, dans les lieux publics et ailleurs avec une fermeté qui en impose.
En revanche, la Cour de justice de l'UE à Luxembourg va formellement interdire à mon pays d'appliquer les articles 575 G et H de son code général des impôts limitant à 5 cartouches, voire 10 dans certains cas, les achats de tabac à l'étranger.
En fait, dès 2009 il a été dit que ces articles sont contraires au principe de la « libre circulation des marchandises » en vigueur en Europe.
Et tout le problème est de tracer une nouvelle limite, telle que la quantité de cigarettes importées, en une seule fois (rien n’empêche de repasser une frontière plusieurs fois par jour, notamment quand on est frontalier) il sera « estimée » au doigt mouillé quand il s'agit de juger (sur le terrain) que ce n’est plus de consommation personnelle mais de la cigarette destinée à la revente !
Soupçon de revente qui déclenche ipso-facto le paiement des taxes et des amendes pour violation du monopole du commerce du tabac.
Plus les poursuites éventuelles pour contrebande !
On rappelle que la limitation avait été adoptée en 2006, au moment où avaient explosé les achats de tabac à l'étranger, notamment en Belgique ou en Espagne, où le paquet de cigarettes est moins taxé et donc moins cher.
Ce qui n’est plus tout-à-fait le cas de nos jours
Et il était moins cher et plus commode d’utiliser les services de la poste pour se faire livrer.
Or, les achats légaux à l'étranger et les achats illégaux via internet ou sous le manteau représentent jusqu’à 20 % de la consommation de tabac, selon les Douanes.
Soit un « manque à gagner » fiscal (une « niche ») d'environ 2,5 milliards d'euros par an.
C’est dire si le dispositif douanier manque d’efficacité…
Lors de son adoption, on estimait alors que cette limite « n'avait eu aucune incidence » sur le marché du tabac.
Mais si : 20 %, c’est encore anecdotique…
Désormais et a contrario, on estime qu’« il n'y a pas de raison » que l'abandon de la mesure et son remplacement par de nouvelles dispositions, puisse avoir un effet néfaste sur le marché du tabac…
Que j’en rigole quand je vois mes « cousins-Corses » se promener entre Isola-Rossa et Nice par le ferry avec des bagnoles pleines à craquer de cartouches…
Que ça en paye plus que le prix du billet, et parfois même les droits d’inscription à la fac de Nice, plus le loyer en ville et les « sorties ».
Évidemment la confédération des buralistes en profite pour demander aussitôt un gel de l'augmentation des prix du tabac tant que le différentiel prix avec les pays frontaliers n'est pas réduit.
C’est de bonne guerre, face à la « crétine-attitude ».
En notant encore que sur les deux premiers mois de l'année, les livraisons de cigarettes d'Altadis (le détenteur du monopôle) aux buralistes ont baissé de 4 % en volume, un recul qui va jusqu’à 10 % dans certaines régions frontalières selon des chiffres publiés sur les sites spécialisés, tellement le différentiel de taxes payent encore et parfois l’essence-surtaxée nécessaire à son acquisition…
Alors, expliquez-moi, politique anti-tabagique ou non ?
En fait, là encore, message brouillé parce que brouillon…
On a le sentiment qu’il n’y a jamais eu de « capitaine de pédalo » sur le pont du « paquebot Titanic ».
D’ailleurs, chacun s’occupe de ses propres problèmes dans chaque ministère, sans concertation sur le cap à tenir : L’un dit vouloir discuter avec la BCE et Berlin, l’autre leur fait un bras d’honneur, doigt bien tendu, quant à la politique monétaire et économique de l’Euroland.
Ici je veux nationaliser, là je me cache.
Plus loin j’applaudis à un accord de « flexi-rigidité » à contre-courant du monde moderne et des déclarations d’intention, là je ne m’inquiète pas de voir les syndicats dans la rue qui le dénonce…
Parfois j’en rajoute même.
Totalement schizophrène ! On a failli avoir la « cruchitude-attitude » et sa célèbre « bravitude », désormais, on doit se contenter de « crétine-attitude » généralisée…
Mon pôvre pays… Où te mènent-ils donc ?
La faillite ne leur suffit donc plus ?
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