C’était l’assertion de « Jacques-mon-Conseiller »…
Dans un de ces commentaires sous ce post-là. Bon le titre était « un peu » provocateur : « La nouvelle forme de « nationalisation » ».
J’y causais d’un projet de loi que j’ai pu avoir entre les mains (de par mes fonctions actuelles) où je signalais l’existence, pour le moment méconnue, d’une « loi Florange » à venir, qui encadrerait un « droit nouveau », celui pour une collectivité publique de « forcer la vente » d’un bien, rentable, au profit d’une « autorité-nationalisante » à dires d’expert…
En contravention directe avec notre constitution, faut bien reconnaître.
Quoique techniquement, ça reste compatible avec nos textes fondateurs, puisqu’en l’occurrence, il y aurait un intérêt public et une contrepartie dans le montant de l’indemnisation de cette expropriation unilatérale.
D’autant qu’elle ne serait plus entre les mains des experts du Domaine, sous le contrôle du juge de l’expropriation et la censure du Conseil d’État, mais de celui du juge civil (ou commercial : C’est la bataille actuelle à la marge) qui n’y connaît pas grand-chose et s’en remettrait à l’expert indépendant.
Combien vaut un terrain, une maison, on sait faire : Il y a des tables, des normes, un marché.
Combien vaut une usine de boîtes de Camembert avec 300 salariés sur site, là c’est une autre histoire…
Elle vaut entre 12 et 15 mois de chiffre d’affaires, 8 à 11 % de ses résultats opérationnels plus la valeur des actifs, ou juste son fond de trésorerie, tout dépend de ce que l’on veut en faire : Il n’y a pas de marché assez fluide.
En revanche, forcer à vendre ce que le propriétaire ne veut pas céder (et le forcer à renoncer à des revenus futurs, à constater sa moins-value voire à lui repiquer une partie du prix par l’impôt sur les plus-values), de toute façon, le Conseil constitutionnel ne peut que « tousser » à s’en arracher les bronches (et les bronchioles dans le même mouvement).
Bref, il me semble qu’on n’est plus dans de la social-démocratie (que Jacques mon Conseiller veuille bien m’excuser), mais on est carrément dans la « collectivisme-avancée » post-moderne.
Qui fleure bon le marxisme-stalinien-appliqué !
Qu’est-vraiment la « social-démocratie » ?
Dans la théorie des systèmes économiques, on ramène souvent les choix à trois questions : Que produire, comment le produire, et pour qui le produire ?
Si je me souviens bien des canons de la pensée générale sur le sujet, « l’économie de marché » veut que ce soit le consommateur qui révèle ses préférences (satisfaire un besoin, plus ou moins obscure ou inné : Quoi, à quel prix, à quel endroit, à quel moment) à charge pour le dirigeant (d’une entreprise ou d’un organisme quelconque) chargé de le lui fournir en temps et en heure au prix consenti et dans les conditions (commodité) réclamées (comment le produire, le « distribuer »).
Pour qui le produire, c’est plus compliqué, mais une production qui ne touche pas sa cible, elle fait perdre du temps, de l’énergie et de l’argent à tout le monde : Un gâchis éhonté.
(Au point que j’ai vraiment honte de mes « lecteurs et abonnés », que j’admire sans fin par ailleurs, puisqu’aucun n’a réagi à ce post-là…) Pourtant assez récent !
Alors que je m’en prends des vertes et des pas mûres, genre « procès staliniens » pour mes supposées intentions « libérales », moi qui n’en suis décidément pas un, ou autres sur des questions sans importance : Un comble !
J’ai même failli, de rage, interdire tout commentaire sur la totalité du blog, tellement j’étais fou de ce silence… Vous ne savez pas combien !)
Dans une « économie dirigée », c’est au contraire au pouvoir en place de décider « quoi », « comment » et « pour qui ».
Tout l’appareil de production est orienté autoritairement vers la réponse à ces trois questions, d’autant mieux que ledit appareil de production est « unifié », « planifié », dans les moindres détails par strates de pouvoirs politiques qui s’empilent et pourvoient au bonheur du peuple, le consommateur final.
Bien sûr, une erreur, de qualité, de quantité, de timing dans la « chaîne de décision » et de production, est difficilement corrigeable rapidement, tant que le « budget » ne l’est pas lui-même.
Et entre « un budget » décidé en « N – 1 », un correctif, un collectif, un ordonnancement et une mise en application, il peut se passer de 8 à 15 mois, parfois 4 ans minimum pour les « programmes lourds ».
Alors que dans une économie de marché, elle l’est le plus rapidement possible (quelques jours à quelques semaines) parce qu’il y a une autonomie des centres de production « poussés au kul » par l’impératif de la performance.
Non seulement les « économies planifiées » ont ainsi disparu d’avoir entretenu des pénuries monstrueuses au fil des années, jusqu’à la faillite de tout un système politique, mais on persiste à balancer du kilowattheure électrique dans les réseaux en pure perte tous les jours dans mon pays et en Europe interconnectée.
Tant que « le marché » de la puissance électrique est « régulé », on n’a pas trouvé mieux pour qu’il n’explose pas !
Mais quand on bâtit des forêts d’immeubles dans des déserts pour des mal-logés où ils n’iront jamais, quand on tire des ponts au-dessus de rien, des aérodromes où aucun avion n’ira jamais, des ports pétroliers surdimensionnés qui ne voient jamais un supertanker, qu’on vous balance des stations de recharge « d’Autolib’ » où il n’y en a jamais aucune de disponible, idem pour des « Vélib’ » et qu’on force les gens à acheter des médicaments génériques dont ils ne veulent pas, on se dit que l’économie « planifiée » est quelle que part inadaptée…
Le « libéralisme économique » est justement basé sur ce refus du « gaspi » : La planète est trop étroite, trop petite, trop étriquée, trop finie pour gâcher la moindre parcelle de ressource, en matière première, en énergie, en financement, en énergie du travail !
C’est une économie « économe ».
Tout nous est compté et comme justement le record des gâchis reste l’apanage d’un pouvoir « régulateur » qui se mêle de tout, il est à rejeter.
Les tenants du « liberalisme » postulent même que les « marchés-libres » ont en eux-mêmes les mécanismes de d’autorégulation nécessaires pour réduire les gaspis.
Bon, on a vu aussi récemment que quand les opérateurs des « marchés-libres » de la finance, par exemple, perdent la boussole et le sens de la mesure à en devenir « trop gros pour disparaître », ils sont les premiers à appeler au secours la puissance publique : Un comble !
La « social-démocratie », elle, accepte le principe de « l’économie de marché ».
Mais elle juge le marché « injuste » et cherche à « réduire les inégalités » (le pour qui produire) par une « redistribution » plus ou moins large et un appel fréquent à l’État-Providence (même si dans beaucoup de pays la social-démocratie a évolué et pratiqué de nombreuses privatisations), pour réguler et aplanir les inégalités les plus criantes et néfastes à la cohésion du corps social.
Encore que… « L’égalité » (ou inégalité) dont on parle, elle est le garant de « l’accès ». Pas des résultats : Elle le voudrait, qu’elle ne le pourrait de toute façon pas.
En revanche, son rôle est d’assurer une sorte de socle pour des « produits-sociaux », un minimum légal pour tous.
Ça, elle le peut en réglementant (c’est son rôle) et en corrigeant ici où là les excès (encadrement) ou les carences (services publics) de « l’économie de marché ».
Vous me dites si je me trompe, mais il me semble que la « social-démocratie » se résume par un propos sorti de la bouche de « Mère-Quelle », repris d’ailleurs par « Ségololo » et plusieurs « Gracques » dans l’année 2008 (certains ont oublié depuis) : Je l’ai même noté sur ce blog, c’est pour cette raison que je m’en souviens encore !
« Du marché partout où cela est possible ; de l’État partout où cela est nécessaire » : Tout est dit.
L’Allemagne justement, entre CDU-CSU et SPD-CSU ou même SPD-CDU (les trois configurations ont pu exister) est ainsi typique d’une « social-démocratie ». La faute à un régime électoral à la proportionnelle où même le diable peut et doit gouverner avec son propre diable.
Mais globalement, dans les démocraties « apaisées », on voit en gros s’affronter une droite libérale et une gauche sociale-démocrate : Républicains et Démocrates aux États-Unis, Conservateurs et Travaillistes au Royaume-Uni.
Idem en Espagne, en Italie, au Portugal et ailleurs, même si c’est moins affirmé.
La « Gauloisie politique » échappe à ce schéma. La droite y est traditionnellement étatiste et colbertiste, héritage de Louis XIV, de Napoléon et dans une certaine mesure du Gaullisme (qui en est lui-même l’héritier).
Mais il existe aussi une division profonde entre « Jacobins Girondins et Montagnards », avec une technocratie et une énarchie, qui n’ont guère arrangé les choses, et régionalisme… forcément « inégalitaires » d’une région à l’autre.
Ce qui fait que tout y est plus complexe et « compliqué » : Une « exception culturelle » que personne ne nous envie, finalement.
À gauche, dans la plupart des pays européens la rupture des socialistes avec le marxisme est consommée depuis longtemps. Elle est intervenue entre les deux guerres dans les pays nordiques, et elle a été proclamée au congrès de Bad-Godesberg en 1959 pour le SPD allemand. En Italie, au Portugal, en Grèce ou en Espagne, les socialistes ne sont plus communistes. La gauche européenne est donc ralliée à la social-démocratie.
Et chez nous ? Bé ça n’existe pas les sociaux-démocrates : Ils sont carrément « socialistes-revendiqués » (deuxième internationale) sur le plan doctrinal.
Même si la pression de Bruxelles et la mondialisation ont conduit à infléchir la politique économique : Par exemple les « dirigistes » au pouvoir ont dû accepter la concurrence et l’impératif de la productivité.
Cela ne suffit pas à conclure à un « tournant social-démocrate » de « François III ».
Preuve par les faits :
– Le premier, c’est le retour en force du thème des nationalisations.
Dès qu’un secteur est en difficulté, on voit des syndicalistes et des parlementaires réclamer à grands cris la nationalisation des entreprises concernées. Au sein même du gouvernement on trouve des partisans de cette solution, dont « Monte-bourre », qui espère réussir ainsi le redressement productif !
« La nationalisation temporaire est une solution d‘avenir » a-t-il déclaré.
Même « D’Jac-dak’tali » lui a rappelé que la « Gauloisie-étatique » « n’est pas la Corée du Nord »…
Le gueux !
Passons aussi sur le mépris porté à la propriété privée : On est loin de la conception des grands ancêtres de 1789 et de la reconnaissance du droit de propriété comme inviolable et sacré.
Dans la logique du marché, les choses sont simples : Ou bien l’entreprise est rentable, et on n’a pas besoin de l’État ; ou bien elle ne l’est plus, et on ne voit pas pourquoi elle serait soutenue avec l’argent du contribuable (la nationalisation de Florange aurait coûté un milliard au moins pour 300 salariés).
Nos gouvernants s’acharnent depuis toujours à soutenir des activités et des firmes obsolètes, condamnées par l’évolution de la demande, des goûts et des techniques.
On n’a certes pas nationalisé, mais « Monte-bourre » est toujours ministre…
– Le second domaine, c’est celui des réquisitions. C’est le cas en matière de logement.
Que propose « Sicile Du-flot » si ce n’est d’honorer le droit au logement opposable en réquisitionnant les logements vides ?
Pas ceux de l’État, bien sûr, nos dirigeants tiennent à leurs palais, mais ceux des particuliers et ceux de l’Église des temples, mosquées et synagogues, accusée de ne pas s’occuper des mal-logés !
Un vrai gouvernement « social-démocrate » penserait d’abord à encourager la construction, en libérant des terrains, en libérant le marché, les prix, et en réduisant les obstacles administratifs qui créent une pénurie artificielle de logements.
Mais avec la « Ministre du logement » il en reste à la grande tradition communiste avec la priorité au logement social.
La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) a même été encore renforcée et désormais c’est 25 % du parc immobilier qui doit être « social ».
C’est aussi un ministre (« Gay-sot », à l’origine de la dite loi) qui a frayé longtemps au sein du PCF (Parti Curieux Français) de pure tradition stalinienne : Ne cherchez pas plus loin.
Est-ce que la loi SRU, votée en décembre 2000 a-t-elle pour autant réduit notre problème du logement en 12 ans ?
Elle l’a même aggravé (on le verra un peu plus tard quant au bilan de « De-la-nuée » à Paris notamment…)
Le mépris du droit de propriété va de pair avec le mépris du marché : L’investissement immobilier privé est pénalisé par les subventions et les privilèges qui bénéficient aux HLM, par le contrôle des loyers, par la chasse aux plus-values et l’impôt sur la fortune, les réglementations et normes qu'il en faut désormais une armada de « cabinets experts » qui viennent sapiter les architectes pour construire un seul immeuble), augmentant les coûts, réduisant les rendments et j’en passe !
– Le troisième domaine, c’est celui des spoliations.
Certes, tout impôt est une atteinte à un droit de propriété. Mais on est loin du temps où Montesquieu considérait l’impôt comme la part que l’on acceptait de verser pour protéger ce que l’on possédait (le salaire de l’État-gendarme).
Non seulement nous avons un « État-providence », les impôts fortement progressifs et re-distributifs, mais nous avons désormais la spoliation.
Le Conseil constitutionnel, pourtant prudent et guère suspect d’ultra-libéralisme, l’a reconnu sans le dire.
La taxe à 75 % en était le symbole, mais d’autres éléments plus discrets, comme l’ISF, la volée de bois vert qu’ont reçu diverses mesures de la dernière loi fiscale, vont dans le même sens.
500 millions d’euros de spoliation annulés en une seule décision…
Où commence la spoliation ? Au-delà de 0 % d’impôts diront les uns ; à partir de 50 % diront d’autres (d’où le bouclier fiscal un temps mis en œuvre sous le « Chi » ou la position pendant un moment de la Cour constitutionnelle allemande).
Mais pourquoi 50 % ? On peut donc discuter à l’infini, mais personne ne doute qu’à 75 %, voire plus, la spoliation crève les yeux et les effets pervers jouent déjà à allure forcée (exil, fraude, etc.).
En fin de compte, si le gouvernement semble avoir renoncé provisoirement à nationaliser, réquisitions et spoliations sont bien à l’ordre du jour.
À la différence des sociaux-démocrates de tous pays, les « soces-Gaulois » sont toujours dans une logique de lutte des classes, avec la haine des riches (4.000 euros/mois…) et de la propriété privée.
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes » et « les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : Abolition de la propriété privée » : Deux phrases clefs du manifeste communiste de Marx et Engels que l’on repasse en boucle.
« Social-démocrate », « François III » ?
Il n’y a bien que ceux qui veulent s’accrocher à cette illusion qui y croient encore !
Je ne l’admettrai que s’il vire les « ayatollahs » de son gouvernement et renonce à ses propres hérésies hérétiques, démagogiques et électoralistes.
Pour l’heure, il fait le lit de « Marinella-Tchi-tchi », lui bordant bien et avec soin draps & couvertures pour qu’elle ne prenne pas froid.
C’est d’ailleurs la seule façon qu’il a d’être réélu en 2017 : La retrouver en face de lui au second tour !
Et ça se terminera par un 60/40 et avec 70 % de participation, au mieux.
Puis une quatrième cohabitation dès juin 2017.
Mais comme il peut se passer tellement de choses d’ici-là…
Une invasion des tchétchènes maliens jusque sur les rives de la Seine ou les chinois rachetant Antifer, Roissy-Charles-de-Gaulle et le port de Marseille…
Ne rigolez pas : Le PSG est déjà aux mains des mahométans du Qatar !
Et à la grande joie des supporters, en plus.
Notez que l’OM a été aussi la propriété de notre « Nanar national », alors pourquoi pas, hein ?
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