Hier midi,
En attendant la composition finale du gouvernement de « Manu 1er » (« Menuet-Valse » pour les intimes), lui, ses 16 ministres et ses quelques 10 à 12 secrétaires d’État (on ne sait pas encore quand je mets en ligne), pas loin du nombre de membre de « Air-Eau » l’exilé ;
En attendant son discours de politique générale et le résultat du vote de confiance qui doit en suivre (et a priori assez mal engagé, même si aucun n’a vraiment envie de retourner devant ses électeurs pour y perdre ses indemnités…) ;
En attendant d’y revenir « le plus tôt possible » compte tenu de mes impératifs de « cuisine interne » dans la poussière et cartons d’archive pour le compte d’une boîte qui ne sait pas combien elle perd de sous dans une année ;
Je me suis régalé d’apprendre que « Manu 1er » ne mange que de la viande rouge, au moins tout autant que moi-même (qui ne mange que les bêtes qui mangent de l’herbe pour détester mâcher de l’herbe moi-même), pas même un poisson élevé à « respirer & bâfrer » dans de l’eau souillée par ses propres « pipi-kaka », sauf qu’il est asthmatique au gluten !
Pas de pain, pate, riz, patate et autres produits raffinés de l’art culinaire de la « Gauloisie-papillaire » qui font la renommée de ce beau pays que j’aime tant, ça pourrait le tuer : Voilà une bonne nouvelle pour tous ses opposants !
Pas discret, les services de sécurité de ce gouvernement-là…
Passons.
C’est pour vous dire que je suis tombé sur un article de Vittori, l’éditorialiste qui remplace Favilla et publie dans les « Échos du matin », alors que d’autres font leurs gorges-chaudes des « couacs », fort nombreux des ministres même pas posés dans leurs meubles ou en déplacement en Allemagne : On va vers une séquence gouvernementale assez extraordinaire avec cette équipe-là !
Ils sont tous en train de dire l’inverse du petit-copain d’à-côté, piétinant sagement ce que d’autres en disent, et ça ne fait même plus marrer « nos partenaires » : Le sens de l’humour germanique se perd, mes ami(e)s…
Et pourtant, ce billet me fait naître tous les espoirs possibles pour nos célèbres « Gauloiseries » qui font les délices de la planète entière.
Et peut-être même ailleurs… quoique !
Je reprends :
« Allemands et eurocrates ne comprennent rien au projet français : accumuler les déficits budgétaires pour soutenir la demande européenne et freiner la montée de l’euro, en gonflant dette publique et déficit courant ».
Voilà pour « l’iconoclasterie ».
Et oui, ils ne savent pas, alors que nous, nous savons et en payons gaiement le prix tous les jours depuis des décennies de pitreries !
Même que l’addition reste onéreuse, mais que ne ferait-on pas pour ne pas la payer ?
Démonstration lumineuse :
« En retardant son ajustement budgétaire encore et encore, la France est devenue l’importateur de dernier ressort, le sauveur de la zone euro, au détriment de sa propre balance commerciale. »
S’il n’y avait que ça, ça pourrait encore passer inaperçu, mais pas du tout.
Suivez le propos :
« À Bruxelles, à Berlin, à Francfort, des hommes et une femme persistent dans leur projet absurde : empêcher la France de sauver l’Europe en sacrifiant son propre avenir. Il est encore temps de leur expliquer l’héroïsme secret de Paris.
Merci, à ceux qui le peuvent, de traduire ce qui suit en allemand et en jargon eurocratique !
Depuis maintenant plus de trente ans, les gouvernants français de gauche et de droite mènent une politique d’une rare constance.
Ils ont posé un diagnostic simple : l’Europe souffre d’une demande trop faible qu’il faut soutenir par du déficit budgétaire.
Réussissant trop rarement à convaincre leurs partenaires, ils ont décidé d’agir secrètement avec un plan diabolique : …
La France relance sa propre demande par le déficit public.
Comme ses industries ne sont pas en mesure de produire l’offre répondant à cette demande, le reste de l’Europe en profite au détriment de la balance commerciale française.
Les dirigeants français gardent la tâche d’imaginer les prétextes les plus divers pour justifier cette relance, présentée à l’opinion comme une preuve de leur volontarisme. »
Et qu’on se rappelle bien que :
« François Mitterrand ouvre le feu en 1981, avec son magnifique plan de relance.
Succès magistral.
Le déficit public explose, la croissance repart à peine.
Et le déficit extérieur plonge, ce qui constitue la preuve indéniable de l’altruisme français.
Jacques Chirac, devenu Premier ministre de cohabitation en 1986, poursuit en agissant cette fois-ci au nom de la lutte contre l’impôt, dans les pas de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. »
Plus compliqué à trancher, mais il s’explique :
« Au début des années 1990, un autre grand pays européen prend le relais : l’Allemagne.
L’intégration des Länder de l’Est, qui formèrent la RDA durant quarante ans, se traduit par un effort gigantesque d’investissements et de redistribution.
La première puissance de l’Union en soutient alors la demande européenne.
Ses échanges extérieurs finissent même par devenir déficitaires.
Mais l’effort s’amenuise au fil du temps.
La France de Lionel Jospin invente alors un nouveau stratagème : une augmentation de salaire financée par du déficit public.
La mesure est habilement enrobée dans une vieille lune, la réduction du temps de travail (la baisse du temps de travail n’étant pas compensée par des baisses de salaires, les entreprises ont droit à des allégements de charges non financées par ailleurs).
Les échanges extérieurs, excédentaires à la fin des années 1990, replongent dans le rouge.
Puis la France de Nicolas Sarkozy réussit un exploit sans précédent.
Elle poursuit l’effort de la même manière au nom d’une logique exactement inverse, créant des allégements de charges et d’impôts pour encourager les Français à travailler davantage ! »
Pas si mal vu, puisque c’est bien ce que nous avons pu observer tout au long de ces décennies-là.
Sans même rien n'en dire des coups sur les devises avant la création de l’Euro, que nous avons déjà évoqués dans un passé récent…
Mais on y vient par un détour assez logique :
« À ce moment-là, l’Europe est en croissance plutôt soutenue, car d’autres pays ont rejoint le club des relanceurs.
Depuis la création de l’euro, en 1999, on se raconte une bien belle histoire : les comptes extérieurs n’ont plus d’importance.
Les pays du Sud s’en donnent à cœur joie.
En 2007, plus de la moitié des pays qui composent la zone euro sont en déficit extérieur, avec des trous conséquents – 17 milliards d’euros pour le Portugal, 20 milliards pour l’Italie, 25 pour la France, 39 pour la Grèce et 105 pour l’Espagne. L’Allemagne et les Pays-Bas, eux, accumulent des excédents sans précédent qui tirent leur croissance. »
Un jeu classique de « vases communicants », portant sur plus de 200 milliards/an, n’est-ce pas…
« Mais la belle histoire s’effondre à partir de 2010.
Les prêteurs cessent brutalement de prêter aux pays périphériques, contraints de se serrer brutalement la ceinture.
La récession est brutale.
En quatre ans, le paysage change radicalement.
À en croire les projections de la Commission européenne, seuls quatre des dix-huit pays de la zone euro seront en déficit cette année : l’Estonie et la Lettonie (un demi-milliard chacun), la Grèce (3 milliards) et la France avec… 43 milliards !
La zone euro, qui était à l’équilibre en 2007, dégage, désormais, près de 300 milliards d’euros d’excédent dans ses échanges avec le reste du monde, ce qui entraîne une forte demande d’euros. »
Et là, « l’astuce » géniale :
« En retardant son ajustement budgétaire encore et encore, la France est devenue l’importateur de dernier ressort, le sauveur de la zone euro (tout comme l’Amérique avait sauvé la croissance mondiale dans les années 2000 en devenant le consommateur de dernier ressort).
Sans sa résistance, la récession aurait été encore plus dure.
Et la monnaie unique vaudrait aujourd’hui 1,50 ou 1,80 dollar, renforçant les pressions déflationnistes et le freinage des exportations vers le reste du monde. »
Merveilleux, non ?
« Certains Français veulent continuer dans cette voie. Le gouvernement entend à nouveau baisser l’impôt en demandant un nouveau délai aux instances européennes pour réduire le déficit public.
Plusieurs dizaines de députés socialistes réclament même un « choc de demande » !
Ce dévouement sans limite confirme la générositéde la France, prête à faire « ce qu’il faudra » pour sauver la zone euro.
À condition bien sûr que les autres pays européens acceptent.
Et que les investisseurs continuent de se ruer sur les obligations d’État françaises, comme ils l’ont fait la semaine dernière encore, les considérant comme des titres presque aussi sûrs que les obligations allemandes. »
J’ai une autre explication tout aussi « géniale », mais on n'en recausera qu’en août prochain, puisqu’elle y sera exposée dans les détails…
« À condition aussi que la Banque centrale européenne soit prête à prendre le relais, le jour où ces investisseurs seront tentés d’acheter d’autres obligations, italiennes ou espagnoles par exemple.
À condition enfin que les Français se réjouissent de voir leur dette publique gonfler pour soutenir la croissance des autres. »
Et … c’est exactement cela !
D’ailleurs, la BCE a dit ne pas « bouger d’un poil », se réservant de le faire si vraiment le « moteur-Gaulois », celui qui tire l’Euro vers le bas et les exportations allemandes vers le haut, tombait en panne.
Là, il n’y aurait qu’une « bonne inflation » pour sauver le paquebot.
D’ailleurs Vittori termine par un : « Le retour à la réalité risque d’être un choc pour la démocratie française. »
Il se trompe : Vu comme ça, c’est pour l’Europe entière que ce serait un séisme, peut-être même jusqu’à débarquer l’Allemagne du paquebot Euro et jusqu’à se re-monétariser en Deutsch-Mark, d’ailleurs.
Mais elle en perdrait les avantages…
Le rêve des britanniques qui pourraient redevenir alors la première puissance monétaire d’Europe.
Passons !
Conclusions tirées rapidement d’un « ailleurs » :
Si la « presse aux ordres » relaye sur toutes les chaînes que c'est « l'UMPS » qui dirige la « Gauloisie-généreuse » depuis trente ans, « à force d'assister, impuissants, à la démonstration qu'il s'agit d'un échec complet, car il n'y a plus de souveraineté nationale ; à force de croire que les Français subissent cruellement les décisions du véritable pouvoir, qui se trouve à Bruxelles ou à Berlin, etc., » dans quelques semaines, on risque fort d'avoir un réveil brutal au lendemain des élections européennes.
Deuxième parti de ma Patrie ? Des « non-européens » !
J’en rigole !
D’ailleurs pourquoi se présenteraient-ils à ses élections-là, puisqu’ils sont « contre » ?
Et qui relayent ces critiques sinon depuis si longtemps la droite de l'UMP, mais aussi, plus récemment et de plus en plus fort, à la gauche du PS, la « gôche de la gôche » ?
Les « Gaulois-mignons » auraient-ils fini par croire que l'UMPS existait « pour de bon » et que c'était bel et bien la cause principale de tous nos problèmes ?
Sans voir que leur comportement est finalement héroïque !
Faudra-t-il attendre que le PS, qui est au pouvoir, ne soit plus que la quatrième force politique du pays à l'issue de ces élections, derrière le FN, l'UMP et EELV, pour commencer à s'en préoccuper ?
Dans l’hypothèse où tout cela n’est que le fait de la « crétine-attitude » involontaire (ce que je n’ose croire), on est bien dans le « déni de réalité » autistique où les caciques d’un parti moribond, devenu « minoritaire » s’accrochent à se partager encore les avantages indus et prébendes de leurs fonctions régaliennes, tentant désespérément de changer le « genre-humain », comme que dans les livres d’antan…
Alors qu’ils sont devenus minoritaires dans les urnes, avant de disparaître dans les poubelles de l’Histoire dans quelques semaines.
Quel pays, décidément !
Notez que tout cela a été la conséquence du quinquennat de « Bling-bling » et plus globalement l’inertie de son prédécesseur, acculé à « ne rien faire » par l’héritage de « Mythe-errant ».
Il faut dire qu’il est lourd et « l’Ami-râle » s’entête à le sortir des secrets d’État, partagés par plusieurs États d’ailleurs qui n’ont qu’une seule trouille c’est qu’ils ne soient pas enterrés assez profond, pour offrir un avenir au moins « normal » à ses descendants.
On ne peut que lui souhaiter toute la réussite nécessaire, même si, en bon « juriste », je sais qu’il faut toujours envisager des « plans B »…
Bonne journée à toutes et à tous : Je retourne dans mes cartons !
Normalement, aujourd’hui, mes équipes sont en place et peuvent commencer « à produire » toutes seules. Et moi, à revenir « glander » et facturer.
D’où ce court billet dont vous voudrez bien m’excuser… une fois de plus !
Un jour, je vous expliquerai peut-être…
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