Sur la conférence de « François III »,
Histoire de prendre date et d’en retenir le meilleur de ce RDV prévu pour devenir biannuel.
Mais comme il n’y a pas grand-chose à en dire et que je reste sous le choc de l’assassinat de « Jacquot-N’a-sert à-rien » à Ajacciu la semaine dernière (tellement « choqué » que je n’ai même pas pensé à présenter mes condoléances attristées et sincères à sa famille et à ses proches dans mon billet, omission que je répare dans l’instant), je vais revenir sur quelques points qui sont apparus comme incompris à l’occasion de mon billet sur les délires de « Tonton Yoyo ».
Car les deux choses sont liées, au moins à la marge : Mais il va vous falloir faire un effort pour suivre…
Le « Lambertiste-vieillissant », mon voisin dans le civil le long d’un des trottoirs que je fréquente par chez « mon-moi-à-moi-même », non seulement il reste indécent dans le propos mais également insuffisant voire inconséquent dans le concept.
Car enfin quoi, on pourrait attendre autre chose de la Patrie universelle des droits de l’Homme que d’être classé au 25ème rang des pays les moins corrompus…
Je ne dis pas d’exiger la première place au forum de la transparence de la vie publique, politique et économique, mais se maintenir dans le quinté+, ça semble être un minimum pour nos institutions qu’éclairent de ses lumières le Monde-Libre tout entier !
(Que même les Ummos et autres Kalmeufs, ils persistent à venir de leurs lointaines étoiles, à raison de 300 observations/an, admirer notre savoir-faire unique et galactiquement envié en la matière !)
Restons sérieux quelques instants : Si nous en sommes-là, c’est qu’il y a des raisons.
Je peste, mais je suis bien le seul, contre une technostructure, qui s’accapare tous les pouvoirs du pays, depuis la plus petite commune, la plus petite entreprise, écrasée de réglementations qu’il en faut parfois plusieurs avocats spécialisés en plusieurs matières hyper-spécialisées pour lui rappeler ses droits et obligations, en passant par toute la hiérarchie des « démembrements » publics, jusqu’à la tête de l’État !
Je ne raconte même pas les effectifs et compétences des « back-office » de la plupart des PME et ETI…
Quant aux grandes et grosses entreprises, publiques ou privées d’ailleurs, c’est tellement énorme qu’il faut parfois plusieurs tours de grande hauteur pour y faire bosser tout le monde…
L’État lui-même, il lui en faut tout autant ou presque dans chaque sous-préfecture, mais à l’horizontale. Et elles sont nombreuses !
Tout ça, c’est un coût considérable, qu’il conviendra tôt ou tard de réduire dans le cadre d’un « redressement-productif », parce que ça plombe durablement tout le reste : Mais ce n’est pas le sujet !
La vraie question du jour n’est pas le hold-up de la technostructure sur les lieux et leviers de pouvoir et de décision. Celle-là sert des « élites ».
Et nos élites politiques, elles restent soumises aux scrutins populaires successifs et électifs.
Ce qui est curieux, c’est que ça n’étonne personne qu’il puisse y avoir « alternance » dans tous les pays démocratiques du monde.
Mais en 1981, on trouvait indécent qu’elle ait eu lieu en « Gauloisie-libertaire » après 23 ans de kidnapping, jusqu’à en provoquer l’exode des « Grandes fortunes » se sentant visées par une chasse aux « 200 familles ».
C’est du pareil au même en 2012 après 14 ans d’hégémonie RPR-UMP, à en faire encore fuir les mêmes dans un exode fiscal, sauf qu’elles ne sont plus 200, mais une « caste des 500 ».
Comment une « caste de 500 » personnes (ou plus exactement « groupes », « noyaux », « réseaux » que nous évoquions justement vendredi matin en « Corsica-Bella-Tchi-tchi ») peut-elle utilement prospérer ?
Sur le continent, je ne les connais pas toutes.
En revanche, en l’Île de Beauté, je sais comment elles font : Par simple clientélisme, assis sur une éducation clanique ancestrale et les « réseaux » qui les protègent pour en tirer la substantifique moelle.
J’imagine que sur le continent, il en va de même, mais mon expérience se limite à avoir « collé les affiches » du « cousin-Jean » (Tiberi) dans le 5ème parigot et donc d’en avoir vu user et abuser par le menu détail toutes les astuces (dont on lui reproche une seule actuellement devant la Cour d’Appel de la Kapitale : Me font marrer, comme si le bourrage des urnes est une spécialité insulaire ! Même en Auvergne ou dans le Languedoc, chez « God-daim », voire jusqu’au congrès de Reims, ils pratiquent tous le « bourrage » : Y’en a même qui se font encore piquer à ce jeu-là !), ou presque… en toute légalité républicaine !
Détail auquel je tiens à titre personnel.
Le « cousin Jean », il est député depuis 1968 et réélu systématiquement depuis jusqu’en 2012.
44 ans d’affilée, c’est qu’il y a une raison qui ne tient pas seulement à son charisme personnel ou à son talent de politicien !
11 mandats successifs, excusez du peu…
Là où je veux en venir, c’est que ce qui a failli devenir une « dynastie », puisqu’il voyait bien son fiston « Domino » lui succéder et réciproquement, le système existe depuis des générations et des générations en « Corsica-Bella-Tchi-tchi ».
En Corse du sud quand ce n’est pas Rocca-Serra Jean-Paul, avec Bozzi, Alfonsi, Francisci ou Renucci, c’est son fiston Camille !
En Haute-Corse, quand ce n’était pas Jean Zuccarelli, c’était Émile jusqu’à récemment, avec Pasquini, Franzoni ou Giacobbi, voire Gandolfi, mais de la branche Gandolfi-Scheit.
Chez les sénateurs, ce n’est pas mieux : On y retrouve Paul Giacobbi, le même Jean-Paul de Rocca-Serra ou Nicolas Alfonsi, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Charles Ornano, François Giacobbi, Jean-Baptiste Motroni ou Paul Natali.
Pas plus et ce depuis la fin de la IIIème République.
Une mention à part pour Natali : Élu de Borgo, il habitait le village au-dessus de chez mes grands-parents. Quand on annonçait de loin en loin sa voiture, nous les gamins, nous étions priés de rester sagement sur les bords de l’unique route pour le saluer à son passage… Mais respectueusement, hein : Pas question de brailler ou de lui couper l’élan !
Qui retrouve-t-on à l’ATC (Assemblée Territoriale Corse) et avant aux Conseils généraux Corses ?
François Giacobbi, Jean Filippi, Prosper Alfonsi, Jean-Paul de Rocca Serra, José Rossi, Camille de Rocca Serra et la surprise locale, Dominique Bucchini le « coco » du coin !
Que je vous le mets dans le mille : Ils sont tous aussi, conseillers municipaux, voire maire en exercice, conseillers généraux, et donc Président de leur conseil général.
À moins d’une dizaine, ils « tiennent » la vie politique de 340.000 citoyens locaux (en comptant les vaches-votantes et les cochons divagueurs, les nourrissons et les prédécédés…).
L’île n’est pas très peuplée, mais ils font la « caste des 500 » avec les doigts des deux mains d’un seul.
Et n’hésitez pas à penser qu’ils se tiennent tous par la barbichette et réciproquement, connaissant chacun les turpitudes de tous les autres, comme dans la même paire de main, depuis tant de temps qu’ils se connaissent, s’affrontent et se côtoient…
Bon, il y a eu dans le tas l’exception qui confirme la règle : Ange Santini, le maire de Calvi, sorti de rien mais imposé adoubé par « Bling-bling » comme président du CTC (l’exécutif local). Depuis qu’il s’est fait jeter par les urnes, il vit planqué dans sa mairie, volets clos, porte gardée : On se demande pourquoi, n’est-ce pas !
J’ai toujours considéré que la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » était très en avance sur son époque en matière de démocratie élective : C’est historique !
(Il faudrait que je termine mon « histoire de la Corse depuis la formation de la galaxie jusqu’à nos jours » reconstituée d’après mes archives familiales pour vous en persuader … Mais je n’ai pas trop le temps et je n’en suis arrivé qu’au IXème siècle : Pardonnez-moi !)
L’atmosphère délétère qui règne depuis quelques jours sur la terre de mes ancêtres, la torride inquiétude des terreurs ancestrales qui y plane et noue les estomacs dans les foyers, ont bien une cause et une seule.
La remise en perspective et en parallèle de la carrière de mon « Cousin Jean » (mais j’aurai pu prendre n’importe quel autre élu continental d’origine Corse) doit vous hurler au neurone cette vérité toute simple : La Corse, c’est l’avenir qui se prépare sur le continent !
La démocratie est sans doute le meilleur système politique inventé depuis la Grèce antique, mais il atteint là ses limites.
Tant dans l’antique Rome, que de nos jours, ici ou même en Russie (soviétique ou non), en Chine ou ailleurs.
Pour assurer le pluralisme qui la nourrit, il est INDISPENSABLE, nécessaire et incontournable de revoir la notion même de « mandat public » (tous les mandats publics : Il y a mille façons de restituer à la Nation ce qu’elle vous a donné).
Quand il est capté par une poignée, les urnes sont elles-mêmes impuissantes à évoluer voire à les reprendre.
Alors qu’un mandat électif public n’appartient pas à son titulaire (ce serait plutôt l'inverse qui devrait s'imposer), celui-ci n’a de cesse de le prolonger à son propre profit en en détournant les moyens y attachés : C’est humain.
Attachés, et nourrissant un sentiment de reconnaissance … publique bien légitime qui motive et fait avancer, j’en conviens.
Mais de grâce : Pas plus d’un mandat à la fois.
ET pas plus de deux mandats d’affilée.
Sans ça, c’est dérive indubitable, même avec la meilleure volonté et la plus grande et profonde probité du monde !
Comme nul n’est indispensable, nul mandat public (quel qu’il soit, y compris local, y compris dans une chambre de commerce ou un Conseil de prud’hommes, les conseils de classe, les syndicats, partout où il y a « une trace d’imperium » de l’autorité régalienne), ne peut être ou ne devrait être compris comme d'une récompense à un homme même méritant, mais bien plus comme « un devoir » que la démocratie impose à quelques-uns comme d’une corvée de bien faire pour tous.
« Tonton Yoyo », en bon lambertiste, ayant fait apparatchik toute sa vie, il ne peut pas savoir ça…
Il a pourtant touché du doigt et au quotidien une réalité toute simple : Il y a une vie après la vie publique.
Et pour aller au bout du bout de la corvée, il est indispensable – j’y reviens et n’en démords pas – que l’Assemblée Haute de notre bicaméralisme (qui est en fait un tri-caméralisme avec le CESE), au lieu d’être une réunion d’élus, élus par des élus, eh bien si l’on veut être démocratique jusqu’au bout, si l’on veut que mêmes les kons et les bègues, ceux à la vue courte et au gros nez, puissent peser, au moins un peu sur la vie de tous, les ceux-ce qu’on peut leur demander de voter pour des peines de réclusion à perpétuité ou aller mourir sous les couleurs tricolores de notre bannière patriotique, eh bien le Sénat leur est destiné, là, pour représenter toutes les sensibilités et toutes les minorités du pays et du moment.
Je vous l’ai dit, je n’en démords pas.
Ce n’est nullement dangereux pour les institutions, au contraire : Même les grecs antiques faisaient confiance au sort, à l’aléa, au hasard, pour désigner leur « patron » politique.
Ce fut même la racine d’un « âge d’or ».
Et du Sénat, Michel « Deux-braies » en disait : « Si nous avions la possibilité de faire surgir demain une majorité nette et constante, il ne serait pas nécessaire de prévoir un Sénat dont le rôle principal est de soutenir, le cas échéant, un gouvernement contre une assemblée (…) trop divisée ».
C’est son seul rôle, comme la Chambre des Lords en Angleterre : Soutenir la couronne britannique… le cas échéant, ni plus ni moins !
Aucun autre pouvoir ou contre-pouvoir, même pas celui de nuisance…
Il a tout juste celui de « ralentir » la marche normale du travail législatif confié aux députés.
Or, deuxième proposition, celui-ci formé demain au scrutin uninominal à un tour et par circonscription, conduisant mathématiquement à un bi ou tripartisme, l’Assemblée basse dégagera nécessairement une majorité assez forte pour soutenir un gouvernement qui en serait issu durant toute une mandature.
Plus besoin d’un contre-pouvoir salvateur à travers le Sénat, hors son poids quand le Parlement est réuni en Congrès pour toucher aux fondamentaux réunis dans le texte de la Constitution.
D’où aussi un Président impérativement élu au suffrage universel direct, parce qu'il est seul capable constitutionnellement de renvoyer les députés devant le peuple.
Plus besoin de Sénat, hors l’expression de l’immense diversité des opinions.
C’est ce qui me paraît le plus judicieux avec le non-cumul des mandats (flûte on l’impose bien dans les sociétés commerciales !), la règle du « tiers-temps » (deux mandats, une absence totale et éventuellement un retour, imposé aux CDD dans le droit du travail) et, troisième mesure, la rémunération de tout élu au plus bas niveau de la fonction publique (le smic), autant de règles qui mettront fin au carriérisme qui tue aujourd’hui en « Corsica-Bella-Tchi-tchi », demain dans le reste du pays et plonge celui-ci dans le bas du classement des États les plus corrompus du monde occidental !
Et quatre : Une étanchéité absolue entre les genres ! Quand on est fonctionnaire de la Patrie, au service des élus, on n’est pas élu soi-même.
Si on le devient par inadvertance ou ambition personnelle, on n’est plus fonctionnaire et on renonce à le redevenir selon la même règle dites du « tiers-temps » (attachée aux CDD du pays) : Aussi simple que ça.
Ce qui évitera largement la plupart des situations de conflits d’intérêts.
Je l’ai déjà préconisé à plusieurs reprises.
Bref, je résume l’urgence des mesures à prendre (que n’a pas voulu voir « Tonton Yoyo ») pour éviter les bains de sang qui se prépare :
1 – À homme unique, mandat unique : Un homme, un mandat, pas plus ;
2 – Pas plus de deux mandats d’affilée pour le même homme, quels qu’ils soient, quelles qu’en soient les portées, domaines et responsabilités (sauf à respecter une période de vacance du tiers du temps des durées cumulées à exercer un mandat) ;
3 – Indemnisation de tout mandat à hauteur maximale du smic horaire de présence à l’exercer (maximum … le minimum peut-être égal à zéro…) ;
4 – Séparation absolue entre mandat public et vie dans la fonction publique… Soit l’un, soit l’autre, mais une seule fois de l’autre à l’un sans possibilité de retour (sauf à repasser les concours en respectant le délai de carence dite du « tiers-temps ») à l’autre.
Alors on pourra espérer une vie publique « normale », non-captive de quelques-uns, groupes ou réseaux... et le plus drôle, c'est qu'il me semble que pour en arriver-là, il n'y aurait même pas besoin d'une révision de la Constitution, mais juste d'aménager quelques lois organiques et le Code électoral par des lois ordinaires…
Vous avez suivi ?
Tant mieux !
Mais vous savez déjà assez bien, que ce que j’en dis ou rien…
Nous en recauserons quand même le jour où j’aurai pris le pouvoir, seulement si un jour je sera élu « LE » président… à en picoler à vénérable cave de l’Élysée à la santé du pays tout entier, ma seule « véritable » ambition !