La retraite par répartition, vous avez aimé ?
Eh bien pleurez maintenant !
Parce qu’on entre désormais dans la faillite du système à « la Madoff ».
Un système qu’on ne pouvait pas éviter à la Libération, parce qu’il n’y en avait pas d’autre sous la main… et qui vit ses dernières années sous les assauts des « forces de progrès » en marche.
Quoi, vous n’avez rien vu ?
Vous avez des lunettes de soleil au milieu de votre tunnel, en pleine nuit sans lune, alors ?
Parce qu’est-ce qu’on vous chante actuellement ?
Ah bé que vous comprenez, la crise est tellement profonde, la faute à l’Europe, la crise financière, les déficits récurrents, les américains, les populismes, la droâte, l’imprévoyance et l’inconséquence des partenaires sociaux et autres « décideurs-politiques », ce à quoi vous teniez le plus au monde comme de l’ultime bouée pour vos vieux jours s’écroule.
« Il faut faire des efforts ! Tout le monde doit faire des efforts ! »
Cotisez plus, vous recevrez moins !
Ah oui, si encore la cotisation était facultative, ou d’adhésion, si encore le taux était négociable au moins autant que les pensions à verser, on pourrait parler de « libéralisme-appliqué », c’est vrai !
Mais non, la cotisation est obligatoire, le taux est fixé d’autorité et les pensions sont désormais … gelées !
Mais on ne parle toujours pas d’économie-administrée…
Et de sa faillite, naturellement.
La belle affaire : Même les régimes par capitalisation (l’autre système honni des fonds de pensions), ceux que nous avions entre-deux-guerres et qui ont été écrasés par « la crise », le front populaire et les chars nazis, ils auraient fait mieux en cette « période bénite » de paix…
Tout le monde le sait : La preuve, les fonds de pension américains se payent le CAC 40 et en moins de 40 ans, plus la plupart des bourses du monde et même viennent souscrire à notre endettement public, mais « nos vieux » à nous, ils doivent se serrer la ceinture !
Et demain plus qu’aujourd’hui, déjà plus qu’hier, bien obligé…
Alors je ne vous dis même pas « les vieux » de demain dont je serai peut-être.
Peut-être seulement, si on ne m’empêche pas de fumer et de picoler pour soutenir ces fameux régimes-là !
Parce que bon, on vous avait prévenu. D’abord le « Livre Blanc » de Michel « Roro-card ».
Puis d’autres.
Même « Jupette » s’est fait jeter d’avoir souhaité remettre le couvert et repasser les plats en 1995, il y aura presque 20 ans.
Puis il y a eu la loi « Thomas », jamais appliquée pour cause d’alternance et de cohabitation avec « Tonton-Yoyo ».
Qui s’est mis un sac à patates sur la tête pour ne pas voir…
On a augmenté les taux d’appel sur les cotisations des régimes AGIRC pour sauver les régimes complémentaires des cadres et assimilés.
On a aussi pensé à surcharger les régimes « sur-complémentaires » tout en limitant les déductibilités fiscales, puis en les taxant, tel qu’ils sont morts.
Ensuite, il en a été de même pour les régimes « non-cadre », mais bon, dans une moindre mesure puisqu’assez peu de personnes « non-cadres » se font payer plus de quatre fois le plafond de sécurité sociale.
On a aussi pensé à faire bosser plus longtemps les futurs retraités, 2,5 ans de plus d’abord, puis encore un an et demain encore un peu plus en espérant qu’ils crèvent la bouche ouverte épuisés par le travail avant de devenir « pensionnés ».
Mais un « vieux », après un pareil déluge de contraintes laborieuses, il a la peau dure et ne veut pas « crever » aussi facilement que ne l’espéraient les « sachants » qui en ont décidé ainsi…
Là, maintenant, on gèle les pensions à verser à tous ces survivants qui encombrent ! D’abord les régimes complémentaires et depuis « Menuet-Valse », le régime de base, celui de la CNAV, le « truc » fétiche qui ne verse que 50 % (et encore, assez rarement) d’une carrière complète plafonnée à la tranche A.
Celles-là, de carrières, elles ne toucheront pas plus que ce qu’elles ont acquis : Plus de revalorisation !
Ah oui, mais les carrières incomplètes ?
On fera « un geste » seulement au moment des revalorisations : Quelques picaillons. Promis !
Pour finalement plafonner tout le monde à 1.200 euros/mois bruts (parce que les cotisations sur les pensions, non seulement elles ont été multipliées, mais les taux vont aussi grimper), tel que la carrière « incomplète » rattrapera rapidement la « complète », n’en doutez pas !
« Nous sommes tous égaux dans ce pays, mais certains le sont plus que d’autres », n’oubliez jamais !
Curieusement, à part le défilé de jeudi dernier, la mesure passe !
On vole l’argent des « vieux » et personne ne moufte.
J’admire, d’autant que c’est un gouvernement de « gôche » qui en décide, après avoir longtemps hurlé « au voleur ! » quand ils étaient dans l’opposition…
Là, ce sont eux qui vous volent, parce que vous les avez élus pour préserver vos retraites et ça passe comme une lettre à la poste !
Pays absolument merveilleux, je n’en démords pas.
Le plus drôle, parce que décidément, c’est d’un comique ébouriffant qu’aucun comique professionnel n’aurait pensé à vous servir, il vous annonce que le « dégel partiel » (des « petites-pensions ») est un « gros effort » pour coûter environ 300 millions d'euros !
Notez que ce gouvernement appelle une fois de plus « coût » ou « économie » sur la revalorisation de pensions, c’est en réalité la contrepartie de cotisations obligatoires, versées par les « assurés » sociaux dans un système de retraite par répartition que l'on ne cesse de nous présenter comme la panacée universelle…
Le « gel » des retraites et des prestations devrait néanmoins « rapporter » à l'État 1,3 milliard d'euros d'ici à 2017, dont peut-être 300 à 350 millions cette année.
L'état des finances publiques, nous dit-on, impose ces mesures d'« économie ». Soit.
Mais comment expliquer qu'au même moment le gouvernement annonce qu'il va consacrer une enveloppe de 600 millions d'euros aux « zones urbaines sensibles » dans le cadre de la politique de la Ville, et lancer un programme de rénovation urbaine dans 200 « quartiers », pour un coût de 5 milliards d'euros ?
Expliquez-moi, SVP.
Pour mémoire, entre 1989 et 2012, 90 milliards d'euros ont été engloutis dans le trou sans fond de la « politique de la Ville », en pure perte.
Les bagnoles brûlent toujours dans nos banlieues le 31 décembre, et parfois même on casse comme jamais au Trocadéro, juste pour le plaisir, quand ce n’est pas pour une « Journée de colère » !
La cour des comptes s’est même ému en 2012, qu'une « grande partie des crédits spécifiques de la ville » était versée à quelque 12.000 associations, sans véritable contrôle, ni surtout de résultats notables.
2012, c’est l’année où jusque dans le chic 15ème arrondissement de « Paris-sur-plage », on se battait à coup de grenades dans le quartier des « Périchaux » en bordure de boulevard des Maréchaux.
Motus : Ce n’est pas un quartier classé « sensible »…
En période d'économies drastiques, à l'heure où l'on gèle les pensions, est-il vraiment nécessaire de jeter 600 nouveaux millions d'euros dans ce tonneau des Danaïdes ?
Selon « Nageau-Va-l’eau-Belle-qu’à-sème » il s'agit seulement de « reconquérir la confiance » dans ces zones où l'abstention a battu des records aux dernières élections – alors que le gouvernement espérait visiblement y faire une ample moisson de voix.
Faut dire que dans le 15ème justement, l’arrondissement où s’est présentée « la-belle-Hidalgo », nouvelle maire de la ville-entière, il lui a manqué plus de 10.000 voix par rapport à il a six ans…
Conclusions, pendant que les retraités se serrent la ceinture, le gouvernement tente de s'acheter encore et toujours un nouvel électorat.
C'est à cela que servent les économies, finalement !
À rien d’autres, figurez-vous.
Tant pis pour vous : On était un sur deux à voter pour « François III » il y a bientôt deux ans.
Comme nous sommes deux à lire ces lignes, vous qui les découvrez et moi qui les écris et que ce n’est pas moi qui ai voté pour lui (j’ai voté Cheminade au second tour comme au premier comme chacun le sait), c’est donc de votre faute : Ne venez pas vous plaindre !
Merci d’être passé quand même, n’est-ce pas…