Sarkoléon qui donne la piqûre !
Petit retour en arrière : Alors qu’à Lyon on enterrait son rival, celui qu’il a fait cocu – en même temps qu’il eut cocufié la mère de ses deux premiers enfants – au soir, on aura remarqué les semelles du « Chef » qui donnait la piqûre aux franco-français de gaulois, natifs et migrés tous réunis, brossant dans le sens du poil à le reluire comme un miroir !
Passons sur l’exercice, plutôt réussi, en espérant qu’il n’y en aura pas trop du même genre dans les mois à venir : la campagne électorale est terminée ! Qu’on le lui dise…
Juste un mot qui revient : le « Pibe » ! Sur le coup, tout le monde a compris PIB (prononcer Péhibé), soit le Produit Intérieur Brut du pays.
Bien : il paraît que nos grands économistes et argentiers savent de quoi il retourne.
PIB = Somme des Valeurs Ajoutées Hors Taxe + Taxe sur Valeur Ajoutée + Droits de Douanes
Pour notre part, et par analogie du monde de l’entreprise que nous connaissons mieux que les comptes publics, nous avons bien une idée de ce dont il s’agit, mais plus très claire dans la façon dont il est mesuré.
Dans une entreprise, il y a le Chiffre d’Affaires. C’est tout ce qui est vendu, réellement, même quand ce n’est pas encore payé.
Nous avons la Marge Brute. C’est tout ce qui reste quand on retire les matières, premières, semi-finies, finie revendues en l’état mis dans le CA.
Déjà, si les droits de douanes, les frais de transports sont bien des accessoires de la marchandise achetée, on se pose parfois la question de savoir s’il faut y mettre l’eau et l’électricité (l’énergie) qu’il est nécessaire d’y incorporer… L’eau sert aussi à faire le café matinal et post-méridien du chef : rien à voir avec le produit vendu lui-même !
Puis il y a la Valeur Ajoutée. C’est ce qui reste quand on retire de la Marge Brute (parfois « opérationnelle »), tout ce qu’on a acheté pour faire fonctionner l’entreprise qui n’est pas dans le produit vendu : la sous-traitance par exemple, c’est du CA fait par ailleurs.
Tout cela est très clair et bien balisé.
Pour un État, pris comme d’une entreprise, les notions sont très voisines :
Le CA, c’est le PNB, Produit National Brut. On ne l’utilise plus comme repère d’un « niveau d’activité ».
Naturellement, puisque si l’on devait cumuler tous les CA de toutes les entreprises, il suffirait de « se vendre à soi-même » tous les jours des choses et l’on serait tous très riches !
Ridicule !
C’est l’histoire de Moshé et de David avec leur montre en or !
(Vous l’avais-je racontée ?)
La Marge Brute semble n’avoir pas d’équivalent dans la comptabilité publique. Au mieux, la balance du commerce extérieur se rapproche de la notion achat/revente, mais juste pour un petit bout : le franchissement des frontières de nos productions soit à peine un quart de l’ensemble.
La sommation des Valeurs Ajoutées produites fournit normalement le PIB. La création de richesse, la vraie, celle qui est le fruit du travail des Hommes et de la terre (prise comme le capital immobilisé pour produire).
Problème, comment évaluer l’usage des impôts et taxes, des cotisations sociales, bref, de tous les prélèvements obligatoires, qui sont un « usage » de la VA pour les entreprises, mais aussi du CA pour les organismes publics ?
Il paraît qu’il y a égalité si l’on ne mesure que les emplois. C’est donc ce que font les économistes.
Admettons : il y a égalité en compta privée, mais pas bien sûr qu’il y ait égalité puisque confondre « flux » et « financement des flux » amène justement une inégalité quand on y inclut l’emprunt.
Autrement dit, quand le besoin de financement est supérieur au moyen de financement, le fonds de roulement devient négatif pour une entreprise, et il y a création de monnaie pour un État !
Bref, l’un dans l’autre, ce n’est pas une situation facile : on préfère tous avoir des excédents de fonds de roulement !
Pas l’État ! Même que le « Chef bis », devant mes cousins Calvais, il s’est fendu d’un « Je suis à la tête d’un État en situation de faillite » !
Un, il a fait rigoler là sur le champ après la seconde de stupéfaction où les regards se sont croisés pour bien vérifier que tout le monde avait entendu la même chose !
Deux, tout le monde le savait depuis des lustres.
Quoique, trois, il se mélange un peu les crayons, comme son « s’pibe-man » de patron !
Avant la faillite, il y ce qu’on appelle la « période suspecte ». Puis vient l’état de « cessation de paiement », qui valide la première, et enfin la faillite, qui se termine en liquidation (et sa clôture).
L’état de cessation de paiement, c’est quand l’actif immédiatement disponible n’est pas suffisant pour faire face au passif immédiatement exigible : c’est un indicatif de « gestion de trésorerie » ; puisqqu’on gère les termes (de paiement).
Pour retarder cette échéance, on a parfois recours à des « moyens onéreux de financement » : escompte, autorisation de découvert pour l’essentiel.
On peut aussi travailler, en amont, le retard de paiements des fournisseurs.
C’est effectivement une période suspecte et c’est effectivement la situation de nos comptes publics depuis des années, des décennies même !
Quand on ne peut plus, que le premier chèque vient de revenir impayé et que le bénéficiaire le fait « protester », pour engager la procédure de protêt devant le tribunal compétent (ou fait un « référé provision »), l’entreprise a 15 jours pour faire un inventaire de son actif et de son passif, autrement dit un bilan et le déposer pour ouvrir une procédure collective.
Un particulier, lui, peut aller en commission de surendettement.
À l’autorité de décider, une administration judiciaire provisoire, un plan de relance ou de reprise, ou une liquidation.
Dans tous les cas, ça suspend provisoirement les poursuites des créanciers, et la liquidation efface les dettes entassées.
Bref, le « Chef bis », il n’est pas meilleur que « Sarkoléon 1er », ou que Kouchner (quand il cause de « guerre à l’Iran » : Couche-nerf, va !) : Manifestement, soit ils emploient sciemment des mots pour « dramaturger » la situation (point de vue confirmé un peu plus tard par Lagarde Soi-même), ce qui est manifestement une preuve de cécité puisque tout le monde la connaît mais eux feignent de la découvrir,
Soit, ils ne savent pas de quoi ils causent : ce qui est encore plus grave et rappelle immanquablement le coup du ticket de métro à « Giskard-à-la-barre » !
Comme dit l’autre, « j’ai tourné le bouton : Je sentais le gars qui essayait de m’embobiner » !
Il n’a pas tort : Si on nous refait du « Yoyo », même rive droite, on ne va pas tenir 5 ans…