Ni vu ni connu, 56 Méga-euros dans la poche !
Y’a pas à dire, la « Gauloisie ruinée » reste irrémédiablement ruinée : On n'a pas d'argent, mais on a des idées !
Que je dégage demain et déjà vendredi dernier, notre « Ô combien vénéré Président » nous annonce qu’il y aurait du taff pour les chantiers de la DCN dès la rentrée : juste deux ou trois bricoles à régler entre-temps et c’est comme si c’était fait !
Il a vendu aux russes deux « Mistral », qui restent un navire de commandement en haute mer, dont un est déjà mis en ligne sous notre pavillon national, et servira à la formation des élèves-officiers mariniers depuis la mise à la casse du « Jeanne d’Arc » au printemps dernier.
Un bel engin de 350 M€ pièce, porte-hélicoptères, commandos amphibies dans les cales, un hôpital complet, tout le toutim nécessaire pour des opérations extérieures prolongées en soutien des forces stationnées au Liban ou ailleurs, en plus.
Eux, les russes, en construiront deux autres sous licence dans leurs chantiers : la main-d’œuvre est tout autant qualifiée mais moins cher.
Et qu’ils en feront quoi de nos beaux fleurons technologiques ?
Ce qu’ils veulent du moment qu’ils payent.
Mais paye à qui ?
Bé là, heureusement qu’on a « L’Amiral » qui lui-même connaît si bien le site « Voltaire », pour nous le dire : « Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé, le 23 juillet 2010, aux ouvriers des chantiers navals franco-coréens STX de Saint-Nazaire qu’ils construiront deux navires de classe Mistral pour la Russie. »
En notant que si « Le Mistral » est bien un bâtiment de projection et de commandement (BPC) ultrasophistiqué, il reste partiellement adaptés aux besoins français et russes, car il a la particularité de pouvoir embarquer deux aéroglisseurs LCAC de l’US Marine Corps.
Or, ni l’un ni l’autre pays n’en dispose…
Bon, pas trop grave : on se rappelle que le chantier de Saint-Nazaire, c’est aussi un « truc » détenu par les coréens. Ceux du sud, pas ceux du nord.
Et eux, savent en faire.
À Moscou, cette annonce aurait provoqué la fureur de Vladimir Poutine dit-on de source « sûre ».
Le Premier ministre aurait tenté de s’immiscer dans la transaction et en désignant son adjoint Igor Sechin pour la « négocier ».
En fait, sa mission aurait été plutôt de faire échouer la transaction imaginée par les présidents russe et français.
Il s’appuyait d’abord sur l’état-major russe dont les budgets d’acquisition ont été considérablement réduits… chez eux aussi (la guerre froide est terminée).
Le Mistral, ce n’est pas leur priorité, déjà qu’ils ont du mal à maîtriser le catapultage depuis un porte-avion classique et que leur « Yak » à décollage vertical est un vrai « faiseur de veuves » embarqué.
Et puis, chacun aura pu s’étonner : l’OSK russe, ça reste un conglomérat public qui n’a aucune raison d’abandonner le monopole des constructions navales militaires… russes, n’est-ce pas !
Guerre froide ou non, le nationalisme économique, ça reste une notion internationalement partagée…
Explications ?
Selon une source moscovite proche du dossier, y’a de la « rétro-com’ » dans l’air.
Ainsi, les deux « présidents en exercice » pourraient tranquillement financer leur prochaine campagne électorale.
L’un contre « son ami de trente ans » et l’autre contre « ses amis de quarante ans », là comme ça, ni vu ni connu, via la lessiveuse « Clearstream » qui a si bien servi à l’occasion de l’opération « Bravo » que tout le monde en a détourné cet imbroglio pour de belles et petites « manœuvres vengeresses », du temps des frégates vendues à Taïwan, d’autres vendues à l’Arabie saoudite (« Sawari II »[*]) dont ils ne savent même pas se servir correctement, et des sous-marins vendus au Pakistan, ou à la Malaisie, etc.
Quand même curieux ces affaires-là : on n’entend plus parler des mirages 2000 vendus à ces mêmes pays, ni des munitions qui vont avec depuis l’affaire Luchaire, mais alors, la DCN, elle sait y faire !
Et que quand qu’on nous refait le même coup avec les Rafales destinés à Lula ?
Et le « Foch » qu’on leur a refilé en seconde main, c’était juste pour ne pas le désamianter ou il faut aussi qu’on se pose la question de « rétro-com’ » ?
Demain je pars vers mon maquis, mais là franchement, commence à y en avoir marre de ces pratiques !
J’espère pouvoir lire rapidement dans la presse un large, lourd, profond et hautement indigné démenti des « autorités compétentes », voire la commande d’un rapport de la Cour des comptes sur le sujet, dont les inspecteurs iront dépiauter toutes les clauses desdits contrats d’État jusque dans leurs clauses tenues secrètes et leurs « contre-lettres ».
La presse arrive avec les corbeaux, dans mon maquis, mais elle arrive : je saurai !
Parce qu’une affaire comme celle-là, toutes les semaines, on ne va pas attendre les bras croisés les prochaines élections : faut dire les choses comme elles apparaissent !
Ras-le-bol à la fin !
[*] On se souvient que c'est en 1994, une histoire de gros contrat et de pots-de-vin entre la « Gauloisie irréprochable » et l'Arabie Saoudite.
Sur cette affaire datant de l'époque où « Bat-la-mou » était notre « Premier » lors de la seconde cohabitation, et en retranscrivant l'enregistrement d'un réalisateur de l'agence Capa qui en 1998 aurait recueilli « en off » les propos de Amr Haggag, un ancien conseiller d'intermédiaire saoudien, assurait que des rétro-commissions sur la vente de trois frégates à l'Arabie saoudite en 1994, le contrat « Sawari II », aurait été perçues par des hommes politiques français.
Selon lui, Ali Bin Mussalam, un représentant du roi Fahd décédé en 2004, « a touché 5 % des 19 milliards de francs » du contrat Sawari II.
« La clé de répartition, c'était 5, 2 et 1: 5 % Ali, 2 % pour les politiques français et 1% pour d'autres intermédiaires », affirmait-il tout en précisant ne pouvoir prouver ce qu'il avance.
Des ragots, naturellement qui ne nécessitent toujours pas de saisir l’autorité judiciaire de mon pays à moi-même qui s’embourbe dans les enveloppes de « Lili ».
Ali Bin Mussalam « pense qu'il est un chef d'orchestre », ajoutait Amr Haggag en évoquant les rencontres avec le ministre de la Défense de l'époque (le « cousin » « Tare-Léon », son directeur de cabinet « Donne-à-dieu du café-Bavres » et le directeur de cabinet du Premier, le déjà fameux « Bas-rézille », le témoin du dernier mariage de « Karla »).
Dans un entretien accordé à Médiapart, Amr Haggag, affirme qu'il devait toucher 10 millions de dollars sur le contrat, et assure n'avoir finalement rien obtenu.
(Chiens ! Même pas le « prix du silence » !)
Ce serait les mêmes intermédiaires libanais, imposés par le cabinet du ministère de la Défense, qui sont intervenus sur « Sawari II » et sur le contrat de vente de sous-marins Agosta au Pakistan en 1994.
Ce n’est pas moi qui l’invente, mais un « journaleux » de « Challenges » : il suffisait de savoir lire !
Bon d’accord, c’est bien pour cette raison qu’on n’apprend plus à l’ékole publique à lire à nos gosses !
Mais quand même !!!
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