Et la suite ?
Le second semestre, c’est le semestre de toutes les interrogations, de tous les « délires » possibles, de tous les risques.
Pensez donc qu’en 2012, la plupart des dirigeants de la planète se retrouvent devant leurs électeurs, ce qui peut annoncer un jeu de « chaises musicales » assez saignant : Ils n’ont donc plus rien à perdre… que leur mandat.
Leur crédibilité, c’est fait depuis longtemps et ça va se confirmer encore…
1 – On entre dans la phase de l’arrêt des « Quantitative-easy » qui permettaient jusque-là d’éviter les thromboses de liquidités. Les banques, américaines notamment, n’ont plus ce recours d’aller tirer facilement du « dollar-papier » auprès des autorités monétaires de leur pays pour assurer les fins de mois.
Or, on estime qu’un tiers des établissements bancaires mondiaux ne passent pas les « stress-tests » imposés par les autorités monétaires mondiales.
C’est dire qui si l’étau se resserre, et qu’il y aura des dégâts au portefeuille…
2 – On estime aussi à quelques 15.000 milliards « d’actifs-fictifs », enfin, qui se révèleront « fictifs » à la moindre défaillance, montant de ces « valeurs » encore en circulation de par le vaste monde, disséminé un peu partout sous des formes parfois obscures.
Signalons qu’il y en a eu à peu près autant qui ont disparu depuis la crise de 2008 : Vous connaissez déjà la suite pour l’avoir vécue.
Chacun s’est évertué à en recréer sous diverses appellations (rien qu’en « Gauloisie hystérique » : Plan de relance de « Dévide-gens », Grand emprunt, pour un total de 61 milliards, une goutte d’eau en rapport aux 91,6 milliards d’euros du seul budget 2011, déjà corrigé et depuis mars par des « collectifs » rectificatifs…), plus de 700 milliards rien qu’aux USA, budget fédéral seulement, n’est-ce pas…
Auxquels il faut rajouter les budgets des États-fédérés, tous ceux en déficit dans la vieille Europe, et sans compter les difficultés du continent africain et autres terres orientales… rien que pour les dettes publiques.
Je ne vous dis pas les « dettes privées » : De toute façon, nous ne disposons que de chiffres parcellaires.
À peu près 30 % de ces 15.000 milliards, soit exactement 4.489,2 ont pour support les « Bons du Trésor » américains.
Un quart d’entre eux sont détenus par la Chine et un cinquième par le Japon.
Or, si ni l’un ni l’autre n’ont donc intérêt à voir ni leur monnaie s’apprécier, ni la valeur dollar s’effondrer, le Japon va avoir besoin de colossales liquidités à investir dans son économie réelle pour éviter la récession de son industrie.
Et les crises sociales qui vont avec…
Déjà que sur le plan politique, ils ont du mal à avoir un pilote au poste de pilotage qui tienne durablement « le guidon »…
Si sa monnaie s’effondre à son tour, elle sera « vendeuse » de ses créances.
Ce qui pourrait déclencher un vent de panique avec un effet domino imprévisible.
3 – La « banque des pôvres », le FMI, après le « coup-de-queue » mal placé de son ex-Dégé est maintenant aux mains de l’ex-de chez McKenzie (de chez les « Chicago-boys » pur-jus).
Si la nouvelle a pu paraître excellente pour les finances de la « Gauloisie ruinée » (genre : une de moins à mettre le pays à genoux), vus les dégâts que cette femme-là est capable de générer, notamment après son passage au commerce extérieur de « Gauloisie exportatrice » sous le « Le Chi », s’occupant d’abord d’enrichir son pourvoyeur de « PIB personnel (Plaisir Intérieur Brut) » et quelques-uns de ses complices « du sud » en placements pour le moins exotiques (la presse en avait fait ses gorges chaudes à un moment en commençant par Backchiche et Rue.89), il n’est pas sûr que son successeur au gouvernement de « Fifi le XVème» (pour sûr, celui-là, il finira par faire la totalité des arrondissements de Paris : Prochaine étape Paris-16ème !) soit à la hauteur.
En tout cas pas plus que « Kiki-la-Garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas ».
En revanche, entre au FMI une « néolibérale » ayant une fait une politique keynésienne de relance avec les effets fastueusement si médiocres que vous avez pu constater, formée aux meilleurs ékoles du mouvement de pensée, en lieu et place d’un « néo-keynésien » qui faisait une politique tout ce qu’il y a de plus « néoconservateur » : C’est dire si les grecs, mais tout autant les suivants sur la liste, ont intérêt à se faire tout-petit dans les mois qui viennent !
En revanche, c’est une bonne nouvelle pour le dollar : « Déesse-Khâ » avait eu la mauvaise idée d’émettre l’idée que « l’unité de compte » de son institution soit finalement un panier de devises, et non pas seulement le dollar US.
Kiki aura retenu la leçon pour être adoubée par tous…
Normalement, tout ça devrait exploser d’ici la fin de l’année. Peut-être dès cet été à l’occasion d’une coupure d’électricité aux USA, le réseau ne supportant plus le conditionnement d’air, ou à l’occasion d’un bug comme sait nous les réserver la « robotique des marchés ».
On en a vu les effets il y a peu : 10 % des valeurs boursières perdues dans les électrons en à peine quelques minutes !
Pourquoi pas le « Big-one » attendu en Californie ?
La plaque pacifique fait des siennes en orient et elle tient en une seule pièce, couvre la quasi-totalité de l'océan Pacifique hormis les mers de Béring, d'Okhotsk, du Japon, Jaune, de Chine orientale, de Chine méridionale, des Philippines, de Java, de Célèbes, de Banda, de Bismarck, des Salomon, de Corail et de Tasman, le Pacifique oriental et l'est du golfe de Californie.
Elle couvre aussi la moitié sud de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, la péninsule de Basse-Californie et le sud de la Californie sur l’autre côté.
À suivre dans les prochains mois…
Conclusions (approximatives et provisoires, mais très logiques) : Non seulement il n’y a plus de visibilité, mais en plus, on avance à grands pas vers le chaos.
Plus personne ne pilote la machine, la « main invisible » a perdu… la main !
Les recettes passées ne fonctionnent plus (relance ou rigueur, ici ou là), le résultat est à peu près le même.
On se souviendra de ce « Dévide-gens », patron du « Neuf-deux », qui avec ses 26 milliards et un « effet multiplicateur » tellement bien cerné qu’à « 3 », il devait en faire comme si il disposait de 100 milliards.
On se remémorera longtemps du « Grand Emprunt », dont on ne sait toujours pas comment il est financé, ni auprès de qui, ni bien sûr à quelles conditions, mais dont on sait seulement aujourd’hui qu’il n’y a « d’engagements » qu’à hauteur de 20 milliards…
Un : Dix-huit mois après, il en manque toujours 15, comme vous nous l’indiquions au mois d’août dernier (soit un peu plus des 15 milliards de dollars dus à la CIA depuis 1991, au cours de début 2010) ;
Deux : Il ne s’agit même pas de vraies dépenses, mais seulement « d’engagements » pour au moins les deux-tiers des montants…
Nous vous l’avions souligné dès décembre 2009, puisque que le « poids » sur les décaissements prévisibles avait été évalué à 7 milliards/an.
Or, ces 7 milliards/an, ils se retrouvent dans le budget recherche et enseignement supérieur, noyés dans les 25 milliards/an prévus depuis fin 2009 avec son « coup de pouce » dès 2010…
Songez qu’il était de 5 milliards en 2008 et de 10 en 2009…
Notez à ce sujet que quand même aujourd’hui, la charge de la dette publique est le troisième poste budgétaire avec 45,4 milliards (si les taux restent bas et que la note de la « Gauloisie éblouie » ne se dégrade pas), à comparer aux 44,8 milliards de recette liée au seul impôt sur les sociétés… qui rentre mal !
Sans compter la TVA, impôt bien plus sensible aux volumes des transactions, qui se dégrade…
Le tout a tendance actuellement à s’écarter sensiblement des prévisions budgétaires : Au premier trimestre, l’écart des recettes par rapport à 2010 (qui n’était pas une bonne année) était en diminution de 13,6 % et celui sur les dépenses en augmentation de 28,4 %.
Le « Grand écart », n’est-ce pas !
Mais tout le monde s’en contre-cogne…
Trois : Pensez-vous que les énarques de Bercy et leur calculette soit capables d’éclairer « autrement » notre tout jeune ministre de la phynance, « Barre-oint », mieux qu’ils ne l’ont fait jusque-là, avec leurs « prérequis » keynésiens, capables d’en convaincre dans les faits la « néo-libérale avancée » qui l’a précédé ?
Il n’était déjà pas à la hauteur au « budget », alors « au tout », je n’ose imaginer.
En revanche, puisqu’il était au bon endroit au moment des signatures des ventes de « matériels sensibles » aux Russes (et ailleurs), et son paquet de « commissions autorisées » auprès « d’intermédiaires accrédités », c’aurait pu être dangereux d’y mettre un autre qui aurait pu « baver » à l’aube de la campagne électorale.
Donc exit « Jupette », qui ne voit ce genre de chose que depuis son strapontin du Quai d’Orsay.
Quatre : Tout le monde va donc chercher l’argent dans les fonds de tiroirs, l’État le premier.
D’abord, côté dépense, au lieu de réduire son train de vie depuis 4 ans, il s’est contenté de le maintenir vaille que vaille.
En revanche, on a « re-classifié » nombre de dettes depuis 4 ans, et on ne fait pas les échéances auprès des collectivités locales ou des organismes sociaux : La « Tutelle » n’a plus les moyens, alors elle fait du « crédit-fournisseur ».
Cora avait tenu 5 ans comme ça, en allongeant ses délais de paiement !
Côté recette, il va falloir trouver l’argent là où il est : Les revenus stagnent ou diminuent (– 44 % dans certains quartiers de Paris-Sud, corrélativement + 28 % de foyers au RSA dans ces mêmes quartiers, pas parmi les plus pauvres de la capitale : J’ai fait cette « stat » à partir d’un rapport, qui restera provisoire et jamais publié, de l’inspection générale des services de la Ville…), donc on va chercher à taxer les « patrimoines dormants » (c’est déjà en cours et ça va s’accélérer), leur « détention », puisque « rien ne tourne » : C’est une façon de les remettre à « tourner » quand les revenus ne sont plus là pour les conserver, ce qui pourraient détendre les prix de l’immobilier au passage (la fiscalité sur les cessions étant déjà « bien ficelée » par ailleurs).
Et la consommation sur ce qui reste « qui tourne ».
Et parce que l’IR sur les revenus nets d’activité d’un côté, l’IS de l’autre côté, ce sont devenus deux passoires, on ira jusqu’à taxer les revenus bruts : C’est déjà dans les esprits !
Le périmètre est arrêté, à « gôche » comme à « droâte » (on attend plus que les travaux des Gracques pour les prochaines « nuances »), la mécanique est désormais en marche.
C’est seulement le calendrier qui n’est pas arrêté : « Bling-bling » souhaite temporiser pour ne pas perdre les présidentielles.
Alors que certains caciques UMP commencent à perdre patience : « Plus tard, il sera trop tard » !
Et ce sera la « gôche » qui mettra en place les mesures d’urgence…
L’horreur pour un député UMP qui risque de ne pas retrouver son salaire pour un prochain quinquennat.
Quant à la « gôche », les plus malins se font silencieux : La « patate chaude » à gérer, comme « Fafa L’empoisonneur », ou frère « Emma-nue-elle-y », mais aussi « Tonton Yoyo », ils ont déjà donné et en savent tout le poison.
Eux parient sur un « emballement » au dernier trimestre 2011.
Un débordement dont ils pourraient bénéficier pour apparaître comme les seuls recours plausibles.
« Déesse-Khâ » pourrait même les rejoindre… où les précéder, ne sait-on jamais.
Bref, quant au plan international, la pandémie des « printemps des peuples », contenue, cantonnée jusque-là à quelques caricatures de régimes « démocratiquement autocratiques », contamine la Grèce, la péninsule ibérique dans la foulée des « indignés », demain l’Italie, déjà une partie du Proche-Orient, l’Afrique occidentale.
Pourquoi pas l’Asie et les continents américains après avoir embrasé l’Europe de l’est ?
Soyons d’ailleurs assez cyniques pour penser assez fort pour ne pas être entendu mais bien compris, que c’est seulement l’unique façon de sauver le « souverain dollar ».
Et ça va se jouer dans les semaines qui viennent.
Avec sa part d’aléa…
Perso, je serai en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » à admirer les nuages qui passent, à ouïr le chant des cigales, à rester « scotché » par les levers de soleil, à humer les odeurs de maquis mêlées à celles de la mer, loin de tout.
En revanche, je vous promets de rester assidu à la presse locale : Les dernières pièces du puzzle de la « prochaine comédie humaine » finiront de se mettre en place.
À nous d’en découvrir les derniers ressorts, soit pour éviter le pire, soit pour s’y précipiter… en toute démocratie des peuples assumée, naturellement !
Là encore, j’adore la perspective…