Du bon usage du principe « pollueur – payeur ».
Voilà donc l’édile verdoyant des parigots, il y a deux jours, en plein débat sur le pouvoir d’achat depuis que le « chef » (le « Ô Combien Vénéré Président » de tous les franco-gaulois) il a dit qu’il n’y avait pas que ça qui comptait dans la vie (du pays), le bon docteur Beau-pain, qui veut rendre encore plus difficile et coûteux le fait de traverser ou de contourner la capitale pour essayer de gagner maigre pitance à la sueur du front, pour quelques millions de franciliens, plus d’autres visiteurs, à l’occasion !
C’est le principe du capitalisme sauvage qui est ainsi assumé : « Time is money ».
Quand tu n’as pas de temps, tu payes.
Quand tu ne veux pas payer, tu prends sur ton temps !
Autrement dit, un choix obligé entre péage et transport en commun, mal commodes naturellement, lents et parfois très aléatoires, pour aller bosser : C’est la dernière trouvaille des « anarcho-syndicalistes », situationnistes et ex-maoïstes, auto-représentatifs d’un prolétariat laborieux, encore regroupés dans ce qui reste du « parti à 1,53 % » de D. Voynet, alliés de notre bon Maire pour d’obscures raisons électoralistes passées !
Le principe de base part pourtant de bonnes intentions.
Celles de protéger la planète des pollutions aériennes et sonores de ces saloperies de tas de boue montés sur 4 roues automobilistiques en proposant de faire payer l’utilisation des infrastructures autoroutières d’Île-de-France, y compris le périphérique, selon le principe du « pollueur-payeur » (principe hautement constitutionnel, faut-il le rappeler, sous le vocable de « principe pollueur contributeur » repris dans la Charte de l’environnement voulue par le « Chi » avant de se casser aux frais de la princesse).
On peut même présenter tout cela au nom d’un autre grand principe, celui de « justice sociale » !
Et ils s’y entendent, les militants écolo-bobos !
L’usager des transports en commun paye en effet une fois comme contribuable (ses impôts) l’infrastructure et une autre fois comme usager (son ticket) de transport en commun.
Alors que l’automobiliste utilisant le périphérique ne paye que comme contribuable mais pas comme usager d’une infrastructure devenue gratuite (même si, pour la bonne démonstration de l’argument, on en oublie au passage les coûts directs du transport en commun, essence, vidange, graissage et prix et formation du chauffeur du bahut. Mais pas l’assurance : la RATP et plus globalement l’État, reste son propre assureur, dans ce pays !).
Bref : Situation socialement dégueulasse, s’il en est !
Pour faire bon poids, bonne mesure, le principe d’une taxation non discriminante[1] serait liée au caractère polluant des véhicules… D’un côté les 4 x 4, les camions, les diesels, de l’autre les « voitures propres » (celles avec la nouvelle éco-pastille), puis les deux roues et enfin ces affreux piétions qui pètent et qui rotent des gaz à effet de serre rien qu’en respirant et tout en marchant ! Affreux pollueurs, futures victimes d’une immense chambre à gaz planétaire si on ne leur apprend pas à vivre proprement avant…
Ils soulignent même, que plus aucune des grandes métropoles occidentales ne s’interdit de penser « péage ». Pourquoi Paris serait-elle une nouvelle exception culturelle ?
Mais tout autant qu’il s’agit aussi d’une proposition, celle de faire payer l’utilisation des voies rapides en Île-de-France, comme mode idéal de financement des transports en commun formulée l’an passé dans un très sérieux rapport de la Direction régional de l’équipement d’Île-de-France (DREIF), sous la plume de Francis Rol-Tanguy (pas le Colonel des FFI parisiens de la dernière guerre, mais l’ancien directeur de cabinet du ministre des transports de Lionel Jospin…) : nous n’avons pas vérifié.
Autrement dit, une idée des services de l’État (« Jospinien », l’ex-lambertiste trotskiste, faut-il préciser, comme il y eut un « État RPR »).
Ça, c’est pour rassurer et se préparer à se dire qu’on n’y coupera pas !
Et personnellement, je suis tout à fait pour !
Si !
Faire payer les « gueux », tout ceux qui continueront à prendre leur Logan ou leur Traban faute d’autres solutions, c’est toujours une bonne affaire, parce qu’ils sont les plus nombreux et en plus on peut leur dire comment ils doivent réfléchir, penser et dire amen !
C’est le propre du gueux, qui se reconnaît ainsi facilement à des milliers de kilomètres.
J’adore… et en fait l’expérience tous les jours avec une partie de ma famille, bien contente de picoler mon pinard à pas de prix tout en crachant dans la soupe en votant comme des gueux, sans se demander une seule seconde comment je fais pour les régaler !
Et ce ne sont pas les derniers qui me demandent en plus des « trucs et astuces » pour ne pas payer leur écot quand il s’agit de se montrer citoyen et de payer l’impôt ou les charges sociales…
Si les gueux ne veulent pas payer, je suis parfaitement d’accord pour les entasser à ne plus pouvoir respirer dans des TGV, trains corail, transiliens, RER, métro, bus et autocars archibondés. Dans le tas, on en perdra peut-être quelques-uns, mais au moins on pourra engueuler encore plus facilement les autres pour être en retard quand ils arrivent à leur boulot !
Voire de justifier d’un licenciement pour cause réelle et sérieuse (incompatibilité d’horaire) ou même pour faute envers ceux qui ont une sale gueule ou voudraient seulement tenter d’exercer une droit de cuissage sur le bétail, chose à emmerdements sans fin qu’il est toujours très difficile de prouver !
Au moins, nous aurons à Paris que des « riches » (ça ne vote pas pour De-La-Nuée, les riches, ou alors ce sont des socio-traîtes ou des francs maçons du GO) qui mangent bio les productions fermières de leurs propriétés angevines ou auvergnates, ça pètent dans la soie et ils sont tous réputés solvables à l’infini : un vrai ghetto de rupins !
Comme ils sont moins nombreux, on pourra rouler peinard sur les grands boulevards la conscience claire : « Je peux « polluter » puisque je paye, eh, du schnock ! Alors ferme la et marche à l’ombre ! »
Voilà à quoi mène un « soce » et une politique débile soi-disant écologiste !
J’adore. Pas vous ?
Parce qu’en plus, ce qui me fait rire au plus haut point, ce n’est pas tant qu’on paye, une fois de plus (ça ce n’est pas bien grave, faut bien justifier de devoir piquer le pognon aux plus pauvres !), c’est qu’ils commenceraient par les camions, justement ceux qui amènent à becqueter à tous les autres, notamment à la coupure méridienne.
J’en rigole ! De quoi rendre les pôvres rapidement encore plus pauvres…
Car là, on taperait aussi directement dans le porte-monnaie des plus démunis, ceux qui consacrent l’essentiel de leur budget à se nourrir et qui du coup, fort mécontents de leur sort votent encore De-La-Nuée. Ceux-là qui n’ont ni voiture ni la carte imagin’air, qui n’usent donc pas des transports (en communs ou individuels) ni des « infrastructures gratuites » et peuvent encore moins pédaler sur les vélib’, faute de moyen !
Ces mêmes camions qui leur apportent, à leur porte, jusqu’aux médicaments qu’ils sont sensés consommer pour se soigner des nuisances polluantes, déremboursés par ailleurs, histoire de leur piquer le maigre solde de leurs revenus, ou leur petit billet de Loto bihebdomadaire dont on leur a fait croire que ça leur changerait la vie !
Des gueux vous dis-je : ils gobent n’importe quoi…
Pendant ce temps là, nous continuerons, nous les « riches parigots », à nous faire livrer en camionnettes toujours plus nombreuses et fastueuses, pour les choses même les plus élémentaires, sur des avenues enfin dégagées de toute circulation parasite de surface. Le tout par quelques « esclaves de prolétaires » bien obligés d’aller vivre dans d’autres ghettos de banlieue, faute de pouvoir encore moins s’enrichir en travaillant, le fameux « travailler plus pour gagner plus » et vivre ainsi sur place (ce qui pourrait enfin réduire les pollutions dues aux transports) !
Mais de tout ça, personne ne l’évoque… comme de bien entendu !
Magnifique, non ?
Je vais peut-être voter Beau-pain, finalement, en mars prochain…
À moins que je ne sois décidément pas si « Ignoble » et ni si « Infreequentable » que ça !
Faut que j’y réfléchisse encore un peu.
[1] La discrimination serait de faire payer tout le monde, sauf les plaques 75, puisque ce sont des résidents parigots, comme ça se pratique partout dans le monde. Eux payent déjà la carte grise au département et la taxe d’habitation à la commune.