Splendide !
Le programme politique de l’UMP, retrouvé au hasard d’une navigation erratique sur le Web, est présenté de la sorte :
Dépenses nouvelles (Mds d’€)
Enseignement supérieur et de recherche : 9,0
Effort en matière d'éducation : 2,6
Création d’une 5ème branche pour la perte d’autonomie : 3,5
Allocations familiales au 1er enfant : 2,0
Total dépenses nouvelles : 17,1
Réduction de prélèvements obligatoires (Mds d’€)
Exonération de charges sur les heures supplémentaires : 4,6
Suppression à l’horizon de la mandature de l’ensemble
des dispositifs de cessation anticipée d’activité : 5,0
Exonération des droits de donation et de succession pour
les patrimoines petits et moyens : 3,0
Bouclier fiscal à 50% et déduction de l’ISF des
investissements dans des PME ou des diversités : 3,0
Crédit d’impôt environnement : 1,0
Renforcement du crédit impôt recherche : 0,5
Mesures fiscales en faveur de l’accession à la propriété : 2,5
Total baisse des prélèvements obligatoires : 14,6
Coût total du programme : 31,7
Mesures d’économie (Mds d’€)
Embauche d’un fonctionnaire pour deux partant
à la retraite : 5,0
Suppression – à l’horizon de la mandature – de
l’ensemble des dispositifs de cessation anticipée : 5,0
Alignement des régimes spéciaux de retraite sur les
régimes privés et publics : 3,5
Mise en place d’une franchise en matière d'assurance
maladie : 4,0
Révision générale des programmes : 14,2
Total des mesures d’économie : 31,7
Solde : 0
Votez « Sarko », qu’ils disaient, il ne vous en coûtera rien !
Rapport aux 55 milliards présumés du programme présenté par le PS (soit un doublement de l’IR ou de la CSG, au choix), présume-je.
Dépenses publiques Recettes publiques Déficit public
2006 950,3 901,8 - 48,5
2007 981,2 935,1 - 46,1
2008 1.013,5 1.960,3 - 53,2 (Ouille ! Ouille !)
2009 1.046,8 1.001,6 - 45,8
2010 1.081,3 1.043,6 - 37,7
2011 1.116,9 1.088,0 - 28,9
2012 1.153,6 1.134,2 - 19,4
Monsieur Le Président de la République compte donc dépenser en 6 ans, 6.393,3 Mds d’€ soit 359 % du PIB national 2006…
Dettes publiques (toujours en Mds d’€) :
2006 : 1.151,6 ;
2007 : 1.180,2 ;
2008 : 1.233,5 ;
2009 : 1.279,3 ;
2010 : 1.316,9 ;
2011 : 1.345,8 ;
2012 : 1.365,3 !
Autrement dit une augmentation de plus de 18 %… en assez peu de temps.
À la charge de nos enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants peut-on préciser...
On peut ainsi « calculer à la louche » que si les 1.151,6 Mds d’€ de dettes existantes au 31 décembre 2006 se rapportaient à 66 millions d’individus, tout compris, femmes, enfants et vieillards inclus (selon une vieille tradition maritime), soit 17.448 € par tête (par « part virile » disent les juristes qui ne sont pas sexistes pour un centimes d’Euro), en espérant que dans cinq ans nous soyons 70 millions à fiscalement vivre à l’intérieur de nos frontières, l’endettement de chacun aura augmenté de 2.056 € pour atteindre le sommet vertigineux de 19.504 € !
13 mois de Smic à 1.500 € net d’alors (autre promesse électorale pas très précise) !
La prouesse est magnifique !
D’autant mieux que les calculettes des caciques de l’UMP ne sont manifestement pas à la hauteur du « Grand Ordinateur » de la DGI (qui sait tout de tout le monde) qui compte, rien que pour cette année (2007) un encours de crédit immobiliers à l’habitat de 594,7 Mds d’€ (chiffre de mars), avec une croissance de 10 % l’an et des intérêts payés par les ménages de l’ordre de 20 Mds d’€…
Puces électroniques en action, même si la mesure de déduction des intérêts payés par ces ménages étaient réservés aux « primo-accédants » à la propriété, ils sont déjà 600.000 cette année et il en coûterait au Trésor public un manque à gagner de 2 Mds d’€ cette année et de l’ordre de 3 Mds d’€ en année pleine (à condition de ne pas exploser les compteurs par « l’effet d’aubaine » tant redouté), d’après Les Échos de la veille (page 2).
Soit un dépassement de 500 M€, ou de 20 %, rien que pour la première des quelques mesures phares de l’ex-candidat…
On attend de « compter » les suivantes : ça risque d’être très drôle, hilarant à en pleurer de rire, bourré de spasmes rigolatoires à s’en dilater la rate et se perforer le duodénum (ou seulement faire « pipi par terre » pour les meilleures constitutions) !
D’ici à ce qu’on nous refasse le coup de Mauroy « d’entre 81 à 83 », l’époque ou tout le monde pouvait raser gratis, il n’y a pas deux pas : Ce n’est plus de la « rupture tranquille », c’est l’Histoire qui hoquette…
Rendez-vous, non pas en 2012, mais dès 2009… Pour la vraie rupture !