La seule question à laquelle personne ne sait répondre reste : la place de l'Etat. Quel est son rôle ultime ? Le reste n'est alors que dérives quotidiennes pour soi-disant, le "bonheur des autres" avec "le pognon des autres". Bonne lecture
Les prix : Suite pour « Vladimir » !
Nous avons comment on parvient à faire avaler n’importe quelle couleuvre assez facilement à à-peu-près n’importe qui sur à-peu-près n’importe sujet, et assez caricaturalement en plus, il faut le dire.
Pas plus tard que l’autre jour…
Le mécanisme est extrêmement simple et fonctionne depuis des années : Il faut un peu de temps, quelques argents à « investir », un objectif et une bonne dose de culot.
On te fabrique « une étude » (en bourse, il s’agit d’une « entreprise-cible », cotée sur un marché quelconque) et on attaque soit ses produits, soit inversement on enchante ses profits…
Là-dessus, quelques rumeurs plus ou moins infondées (Miss machin a le Sida, ou Mister Trucmuche va s’en mettre tellement plein les fouilles qu’il prépare sa sortie du territoire pour échapper au fisc-rapace) et on « communique » sur le sujet avec plus ou moins de célérité et de densité…
C’est ainsi que « Fafa l’empoisonneur » a tué la TVA-sociale à deux reprises : Une fois entre les deux tours des législatives de 2007, et une fois devenu ministre en 2012…
Mais la prochaine fois, il avalera sa moumoute, visière inclue.
À la place, on aura pire, tellement pire, que finalement on en regrettera la TVA-sociale (qui n’a de sociale que le nom, vous rappelle-je !), ce qui n’est peut-être pas si mal : On verra bien…
Car ils sont toujours très nombreux à mordre à l’hameçon.
Selon l’objectif, on pourra spéculer ensuite en toute tranquillité, à la hausse ou à la baisse, selon l’objectif recherché par les « financeurs » desdites « études » et/ou campagne de presse.
Globalement, chez les gens « normaux », c’est une démarche qui s’apparente à celle de s’enrichir au détriment d’autrui.
En faisant monter ou descendre un prix, ni plus ni moins.
Et en « tirant dans les coins » pour que ça fasse des ricochets.
Si je prolonge ma pensée sur les OGM et l’actuelle campagne de presse qui déferle sans même une « petite-étude de marché » préalable (en tout cas nous n’en savons rien), c’est que l’Ami-Vladimir rappelle « qu’un marché », pour fonctionner correctement, il a besoin de transparence.
Il faut que tous puissent avoir accès à une information incontestable à peu près au même moment, pour prendre « une position » éclairée (les fameux « faits »).
Or, sa découverte, c’est qu’il n’y a jamais d’accès à une information fiable.
J’imagine qu’il peut en concevoir de l’amertume, en bon « libéral-avancé » qu’il se revendique.
Il va même plus loin : Il ne peut pas y avoir de démocratie éclairée dans un pays aveuglé, où l’information est biseautée, tronquée, manipulée.
C’est effectivement exact, sauf quand on sait faire la part des choses et « décoder » le pourquoi de telle ou telle information.
Y compris dans son calendrier d’exécution…
Un peu comme ces philosophes qui encensent le « printemps arabe », alors même qu’ils ne peuvent que constater la fin de leurs illusions.
Mais j’admets que c’est sans doute encore bien plus compliqué que ça : Il y a trop d’absents sur ce « théâtre » (le Mossad, la CIA, le FSB et d’autres services secrets encore plus secrets que secret), bien trop silencieux pour ne pas attirer l’attention d’un esprit critique normalement constitué, je n’en doute pas.
Donc une information claire, complète et accessible pour que « le marché », n’importe lequel, est une nécessité pour fonctionner librement.
L’arbitre entre un volume d’offres et un volume de demandes, c’est le prix de la transaction, ou le cours…
Plus il y a déséquilibre dans un sens ou dans un autre, plus le prix augmente ou diminue.
Vous aurez noté que ça ne fonctionne que pour des offres et demandes de produits ou services standardisés.
Un camembert, une carcasse de bovin, un litre d’essence ou de lait, une action ou une obligation.
Pour le reste, l’immense reste, la théorie, c’est « fou-z’y ».
Un litre de vin, un appartement, une voiture, un pain spécial, un journal, dès lors qu’il ou elle a une qualité intrinsèque que n’a pas un ou une concurrent(e), l’arbitrage par le prix, ça n’existe déjà plus.
Idem quand on inclue un terme ou des conditions de paiement : Deux offres de la même demi-carcasse sur le marché de Rungis n’auront jamais le même prix final, malgré « le cours affiché »…
C’est comme ça.
Mais admettons que l’on soit sur un « marché-parfait », segmenté à souhait, sur des produits standardisés, où tous les acteurs connaissent tout de tous les acteurs en temps réel.
Un peu une utopie, mais admettons…
Comment faire augmenter un prix, ou au contraire le diminuer, hors les traditionnelles négociations conditionnelles ?
Un « capitaliste-traditionnaliste », qui vise normalement à maximiser ses profits, il a un coût global composé de frais fixes et de frais variables eux-mêmes soumis aux aléas et contraintes de coûts-amonts et de situations qui sont ce qu’elles sont (loyers, contraintes de temps, délais de livraison, etc.).
Il lui faut donc faire un minimum de volume pour « écraser » tout ça. Et ce volume est fonction du prix vendu, donc des variations du « marché », donc de l’offre globale et donc de la demande globale.
Jusque-là, c’est simple et angoissant.
En revanche, et sauf ententes avec ses concurrents et néanmoins collègues, s’il a un peu de culot, il peut, et doit même, créer de la pénurie.
Le système économique « libéral-avancé » ne peut fonctionner qu’avec de la pénurie d’offres.
S’il y avait abondance infinie d’offres, les prix seraient cassés, écrasés, détruits à ne plus vouloir rien dire : Chacun pourrait se payer l’i-phone de ses rêves juste en claquant dans les doigts…
Impensable.
D’ailleurs, l’objet parfaitement inutile pour l’humanité qui s’en est passée jusque-là, il ne se vend qu’à condition de l’avoir « marketé » de telle sorte que l’on crée de façon parfaitement artificiellement le besoin, autrement dit la demande.
Les « marchands de maille et de tissu » en sont des spécialistes : Ils font et défont les « modes » tous les six mois et globalement un an à l’avance…
Même méthode chez les vendeurs de high-tech, de luxe, de voiture, de glamour et de maquillage (ils appellent même ça le « bien-être »). C’est plus difficile quand il s’agit de lessive ou d’un camembert, reconnaissez-le.
Tu crées une « demande », parce que tu peux faire face avec ton offre. Si elle est limitée pour des raisons techniques, il y a déséquilibre et le prix grimpe.
Si la concurrence s’engouffre dans ton sillage, les prix vont diminuer : Il faut donc être « un rapide » et « un imaginatif » pour persister à survivre.
Mais on peut aussi faire varier le volume d’offres à la baisse, à condition que ce soit celle du concurrent : Il y aura immanquablement un « effet de report » sur ton produit.
Là encore, tout est bon : On se souvient des traces de benzène dans le Perrier, du veau aux hormones, du poulet au mazout, de la vache-folle, de la salmonelle dans les viandes de je ne sais plus qui et même de poison mortel dans un médicament de pédiatrie.
Demain ce sera le Nutella accusé de je ne sais quelle turpitude, de la salade Bonduelle cueillie, lavée à l’eau de source, traitée sans produits chimiques et emballée sous azote au bout du champ qui feront les frais de ce type de campagne anti-promotionnelle.
Je sais, la viande de cheval a ainsi disparue des étals et même des marchés : Elle a pourtant nourrie des milliers de générations…
Par exemple, en ce moment circule l’idée que les produits génériques n’ont pas les mêmes excipients que les originaux qui les rendent « néfastes » : Ce sont pourtant les mêmes molécules sorties des mêmes machines, mais sous une sous-marque à prix discounté…
(Y’en a une autre qui nous explique que tous nos médicaments sont traités peu ou prou à la graisse de porc.
Ce qui est vrai, mais seulement en grande partie : On préfère simplement le jaune d’œuf plus pratique de poules nourries au maïs transgénique pour les autres…
Oui, je sais et j’en rigole, bien sûr !)
Par conséquent, ce n’est pas tant l’accident (sanitaire nucléaire, chimique, biologique) qui compte : Des risques, il y en a partout, y compris dans la peinture de vos murs, la colle de vos papiers-peints, dans la poussière de la rue, les pollens de dame nature, mais c’est un sujet sur lequel personne n’a envie de plaisanter.
C’est la façon dont l’impromptu est traité et/ou dans les circonstances elles apparaissent qui fait le larron.
Soit on « écrase » et c’est vraiment un accident ou une erreur, même répétitive et l’on s’en aperçoit seulement maintenant : Vous n’en entendrez plus parler rapidement.
Soit on monte en mayonnaise jusqu’à en faire un scandale (l’amiante, le plomb, les sub-particules, les gosses sans surveillance dans les centres de la DASES parigote ou qu’on oublie ailleurs après fermeture, les rayonnements ionisants : Enfin quoi, un téléphone portable rayonne à-peu-près autant qu’un scanner et en plus on le colle à proximité d’un organe aussi fragile que le cerveau : Le prochain scandale à venir juste après les lignes à hautes tensions !) et c’est parce qu’il s’agit de déplacer « la demande ».
Ne vous en faites pas, quand ça mousse, c’est que l’offre alternative ne va pas tarder à déferler : Elle est déjà prête !
On travaille les « volumes » en amont pour avoir des effets sur les prix, c’est une évidence.
Et c’est là que, s’il faut donc dire qu’un prix ne veut rien dire en soi.
À tel point que j’ai même piqué un jour plusieurs « fichiers-prix » d’une même enseigne de la grande distribution, pour découvrir que le « prix-centrale » variait d’un affilié à l’autre : En refaisant le calcul à l’envers, la « centrale » gagnait toujours la même somme à chaque livraison, quelle que soit les références commandées-livrées, et d’une livraison à une autre… Les prix finaux étaient fixés en fonction des volumes commandés ! Va donc faire une offre concurrente viable avec ce système… Impossible !
Si un prix ne veut rien, il faut en conclure que le « marché » n’est jamais parfait et que la règle, c’est « qui trompe qui peut »…
Je ne vous dis même pas quand on travaille « à terme » : Le terrain privilégié des « spéculateurs ».
Ceux-là encaissent leurs gains et reportent leurs pertes sur d’autres termes : Un jeu d’enfant.
C’est donc tout naturellement qu’il faut considérer toute information comme la résultante d’un concours de circonstances plus ou moins élaboré, plus ou moins préparé, conçu exprès pour, bref, tout ce qui peut s’apparenter de près ou de loin à une manipulation.
C’est autant vrai en matière économique (macro-économique avec ou non les QE, les perspectives sur les matières premières, les dettes, etc., micro-économique sur tel ou tel « marché ») que dans le domaine politique.
Sauf que là, c’est très drôle et c’est quasiment en direct, puisque ça fait vendre du papier et du tweet aux moments des élections !
Alors quand on sait tout ça et qu’on écoute les discours des « déclinistes », les ceux-ce qui honnissent les lois du marché, le libéralisme éhonté, le capitalisme sauvage et la finance internationale, les mêmes qui se veulent les chantres d’une alter-mondialisation globale, eh bien ils jouent seulement leur rôle d’attiseurs de pénuries, donc d’engraisseur de profiteurs.
Lénine (vous savez, le kamarade Vladimir Illich Oulianov) il en aurait dit que ce sont des « idiots utiles ».
Sans prétention aucune, j’en dirai que ce sont des « crétins contagieux » !
Essayez seulement quant à vous de ne pas contracter la maladie et gardez-vous l’esprit libre et le neurone en éveil, SVP.