La seule question à laquelle personne ne sait répondre reste : la place de l'Etat. Quel est son rôle ultime ? Le reste n'est alors que dérives quotidiennes pour soi-disant, le "bonheur des autres" avec "le pognon des autres". Bonne lecture
Des années que j’essaye d’en faire autant !
Une synthèse des recettes et dépenses publiques courantes. Et eux te publient « ça » (à prendre avec des pincettes et une foi à soulever les montagnes) qui peut se résumer ainsi et en « milliards ».
Pour 2010 seulement.
Total des Prélèvements Obligatoires : 820 Md€ ;
Total des dépenses correspondantes : 1.093,5 Md€.
Déficit courant financé par l’emprunt : 273,5 Md€.
PIB du pays : 1.932,8 Md€…
Vous avez bien lu… Keynes se plante : Pour 14 % de dépenses de plus que de recettes prélevées, on se porte comme un charme avec un poussif 1,5 % de croissance (+ 28,56 Md€ de PIB), soit un « effet de levier keynésien »… négatif de – 9,57, là où tout le monde vous trompe en affirmant qu’il est « mesuré » à au moins + 3…
Une certitude « scientifique », enseignée dans tous les bons manuels d’économie !
Souvenez-vous de « Dévide-gens » : Avec « 26 milliards (de plan de redressement), c’est comme si on en faisait pour 100 ! »
Mais lui ne sait pas faire une multiplication.
Encore un qui ne mérite décidément pas mon estime…
Mieux, comme l’inflation de 2010 a été « mesurée » tout autant scientifiquement à 1,75 %, en Euro constant, le PIB réel a décru.
Mais on le savait déjà… pour 2010.
Et comme par ailleurs, les équations économiques mondiales mesurent un PIB par la dépense qui doit être égale à la recette, les « prélèvements obligatoires » étant égaux, PAR DEFINITION, dans les deux termes, le PIB-vrai, le « marchand », quand on extrait les 1.093,5 Md€ du PIB, dont on rappelle que 25 % (OUI : Un quart, un trimestre entier, de septembre à décembre, sur une année entière de douze mois !) a été financé par la croissance de la dette, il se monte à seulement 839,3 Md€.
Déflaté de l’inflation, c’est à peine 824,8 Md€ « vrai »…
Pas tout à fait la « Papouasie-inférieure », mais pas loin…
Mais plus que ça, cette « création de valeurs marchandes » vraie, de toutes les activités réunis sur 12 mois, rapportée à l’ensemble mesuré « officiellement », montre que « l’économie de marché », tant décriée ici, là, là-bas et encore ailleurs, ça ne représente plus que 43,4 % de « tout ce qui passe dans les compteurs » !
Une « liberté » à 43 %, c’est quoi au juste ?
Une dictature économique à 57 %, est-ce encore une « économie libérale » ?
À moins de prendre des lanternes pour des vessies, je ne vois pas bien.
Et en plus, les « 57 % », c’est géré, décidé par à peine un peu plus de 38 % de tous les « laborieux » du pays !
Passons.
Une nationalisation-rampante avançant à couvert !
Bref, les méfaits des dictateurs sont bien là : Ils ne peuvent plus se cacher derrière de faux-semblants comme depuis tant de décennies, au contraire.
Toutefois, je vous avoue que ce n’était pas le but de cette recherche jusque-là infructueuse de ma part.
Je cherchais le vrai.
Prenons les dépenses : Revue de détail :
– Rémunération des fonctionnaires : 72 Md€. Et ils ne sont pas tout-à-fait 2 millions, mais il faut compter avec les pensions de leur retraite à verser…
Un point de revalorisation de base, c’est donc 0,72 Md€.
– Charge de la dette : 40 Md€. Un point, c’est donc environ 14 Md€…
– Dépense d’investissement : 55,9 Md€.
– Autres : 134,1 Md€ (les « budgets d’objectifs » de la LOLF…)
Total : 302 Md€.
Ça, c’est pour l’État.
Il met quoi en face ? Revue de détail :
– TVA : 127 Md€. Un « point » de taux de TVA de plus ou de moins, en 2008, c’est 9,6 Md€. (0,5 Md€ sur le taux super-réduit ; 2,6 Md€ sur le taux réduit ; 6,5 Md€ sur le taux normal)…
– Impôt sur le revenu 47 Md€. Rappelons que les « niches » imputables sur l’IR sont de l’ordre de 50 Md€.
– Impôt sur les sociétés : 32 Md€. Là encore, les « niches » représenteraient 27 Md€.
– CSG : 84 Md€. Un point, c’est carrément 10 Md€…
– Autres (droits de mutation, d’accises, de douane, la TIPP, tous les autres indirects jusqu’à la taxe sur les carcasses de lapin et les huiles alimentaires) : 212 Md€.
Total : 502 Md€.
Excédent putatif : 200 Md€ auxquels se rajoutent les 273,5 Md€ d’endettement courant !
Parce qu’il y a aussi les prélèvements sociaux…
Produits des cotisations : 320 Md€, 16,55 % du PIB, qui vont financer 275 Md€ de pensions de retraite, 177 Md€ de coût-maladie, incapacité, accident du travail et invalidité, plus 50 Md€ « d’autres », essentiellement la « branche famille » et la dépendance.
Autant de redistribué en pouvoir d’achat au titre de la solidarité-générale.
Déficit de l’assurance-sociale : 502 Md€ – 320 Md€ = 182 Md€.
Le taux de cotisation général devrait être de 26 % au lieu de 16,5 %...
Vous avez bien lu.
Mais pas seulement : Il faut rajouter côté dépenses les 222 Md€ dépensés par les collectivités locales, plus les 67,5 Md€ subventionnés aux différents « organismes publics » et parapublics pour qu’ils existent et survivent, les « ceux-ce » qui font de la recette « commerciale » au détriment du commerce, naturellement…
En gros, et c’est ce que je voulais calculer, si on ne fait rien, aucun effort, le cap des 100 milliards d’intérêt à payer tous les ans est dépassé courant 2012…
Si on « taille » dans les dépenses, disons à hauteur des déficits (273,5 Md€), ça ne changerait strictement rien dans les comptes publics : Nous aurions toujours un volant de dettes équivalent et le bonheur de travailler pour payer les banquiers internationaux (qui se gardent bien de venir faire imposer leurs rapines les fruits de leurs capitaux prêtés chez nous, au moins pour 62 % des emprunts) !
Au 30 septembre, on en était officiellement à 13.307,5 Md€ de dettes avec une durée de vie de 7 ans et 2 mois…
Si on augmentait les taux « prélèvements obligatoires » également, mais il faudrait qu’ils prennent 33 % de plus !
Merveilleux car c’est ce qui nous attend, de gré ou de force.
Parce que là encore, « tailler » dans la dépense, c’est accepter d’entrer dans la récession, voire de la « multiplier ».
Encore un « truc » paradoxal : Moins d’argent dépensé par tous les acteurs économiques, c’est moins de rentrées fiscales, c’est moins de CA dans les entreprises, c'est moins de cotisations sociales, c'est plus de chômeur à indemniser…
(La justification de toutes les politiques de relance « keynésienne »).
Je vous laisse mijoter avec tout ça : Élaborer donc de votre côté des « solutions » !
Je réfléchis de mon côté « aux miennes ».
Comme on va se le faire « à armes égales », je vous joins le beau graphique ci-dessous, publié par « Les Échos » de l’autre matin !