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La seule question à laquelle personne ne sait répondre reste : la place de l'Etat. Quel est son rôle ultime ? Le reste n'est alors que dérives quotidiennes pour soi-disant, le "bonheur des autres" avec "le pognon des autres". Bonne lecture

Information censurée : La dépense publique nuit à la croissance !

BCE étude n° 1518 de mars 2013 : Petit résumé

 

Juste pour le plaisir…

Les keynésiens affirment que les déficits sont « bons pour la croissance », ce qui conduit à soutenir davantage de dépenses publiques.

Les partisans de l’« austérité », telle qu’elle est défendue dans des lieux comme le Fonds Monétaire International, jugent au contraire que les déficits sont « mauvais pour la croissance », ce qui conduit à soutenir des impôts plus élevés.

Et vous avez aussi des institutions comme le « Congressional Budget Office » américain qui souhaitent le pire des mondes possibles : Soutenir les dépenses keynésiennes à court terme tout en préconisant une augmentation des impôts sur le long terme.

Les uns comme les autres ont tout faux.

 

Car, la Banque Centrale Européenne (BCE) a publié (en anglais, des fois qu’on puisse en faire publicité en « francilien ») une nouvelle recherche intitulée « Composition du budget et croissance à long terme », passée totalement sous silence par nos « medias-aux-ordres », alors qu’elle devrait nourrir au moins un débat de « sachants », qui conclue que les déficits publics sont la seule variable clé qui provoque ou non un « climat propice » à la croissance.

Mais au-delà de ça, ses « experts » regardent de façon factuelle comment les différentes variables de la politique budgétaire influencent les performances économiques.

 

Résumé : « Dans cette étude, nous utilisons les données d’un large échantillon de pays développés et en développement durant la période 1970-2008. (… Et des outils mathématiques hors de portée du commun des mortels…)

Plus précisément, nous examinons la question suivante : quels éléments du budget ont une incidence (positive ou négative) sur le taux de croissance du PIB par habitant. (…)

Notre étude suggère que, pour l’ensemble de l'échantillon, (…) les dépenses publiques apparaissent avec des signes négatifs significatifs. »

 

Autrement dit qu’elles soient financées par l'impôt ou par l'emprunt, les dépenses publiques excessives nuisent à l’économie en détournant les ressources des emplois productifs.

 

Même si toutes les dépenses publiques ne génèrent pas les mêmes effets. Par exemple :

 

« Pour conclure, nos résultats montrent notamment que :

Sur l’ensemble de l’échantillon, les recettes n'ont pas d'impact significatif sur la croissance tandis que les dépenses publiques ont des effets négatifs importants.

Nous l’affirmions déjà quand nous étions bien plus jeunes : Péter au-dessus de son kul, (et à crédit) ce n’est pas raisonnable !

 

La même chose est observée pour le sous-échantillon de l'OCDE avec la nuance que le total des recettes de l'État a un impact négatif sur la croissance ;

Plus tu enfles du ciboulot plus vite que tes chevilles, plus tu charges la barque sans augmenter la flottaison, plus tu ralentis la marche du navire jusqu’à prendre le risque de te casser la gueule…

En « dériveur-sportif », on appelle ça « dessaler » : Grèce, Chypre…

À la baille et tout mouillé, quoi !

 

Les impôts sur le revenu ne sont pas les bienvenues pour favoriser la croissance ;

Ça, on s’en doutait également. Plus tu t’en laisses piquer, moins il t’en reste pour becqueter !

Ou autre chose d’ailleurs…

Ce qui est autant de moins qui vont ailleurs, sans que tu ne le revoies jamais !

 

Les traitements des fonctionnaires, les paiements d'intérêt, les subventions et les dépenses de consommation publique ont un effet négatif sur la croissance de la production ;

Comme pour mieux le dire, ce n’est finalement pas tant le poids de la recette publique qui compte, mais bien le poids de la dépense publique.

Et qu’elle que soit la façon de la financer.

Mais jusque-là, j’avais un peu l’impression de prêcher tout seul dans un grand désert.

Depuis désormais, je me félicite que même les « experts » de la BCE s’inspirent de ce « piti-blog », figurez-vous !

Ne serait-ce que pour mieux claquer du pognon à confirmer mes « géniales-intuitions »…

 

Les dépenses de sécurité sociale et autres revenus de transfert n’améliorent pas la croissance. »

Autrement dit, les « redistributions », si elles restent nécessaires dans nos pays, n’est pas un facteur de croissance.

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle la plombe, même si beaucoup franchissent le pas, mais disons qu’elles sont neutres.

Le tout serait de savoir à quels coûts de « gestion & administration » elles fonctionnent encore si mal chez nous… incapables de réduire, voire de contenir la « fracture-sociale » qui va nous sauter à la tronche…

 

Autrement dit, vous avez bien lu : C’est exactement le contre-pied de tout ce qu’on entend depuis des décennies sous nos latitudes, comme autant de vérités incontournables émises par nos « sachants » et tout autre « autiste/trisomique » qui conseillent nos princes et font la « pensée unique » !

Assez peu banal pour être quand même signalé dans ces colonnes !

Parce que la mort de Keynes, par des « experts » qui ne sont pas vraiment des « monétaristes » et encore moins des « libéraux », je la trouve assez formidable.

Keynes serait-il rangé au rang des « erreurs-historiques », un peu comme la Révolution d’Octobre ?

 

Conclusion : « Les dépenses publiques sont négativement corrélées avec la performance économique des pays en développement et avancés. »

Autrement dit plus tu claques du fric public, plus tu plombes l’économie du pays …. Économie qui est d’ailleurs la seule à générer ce « fric-publik ».

À moins que ce soit l’inverse : Plus ça va mal, plus il faut ouvrir le porte-monnaie public !

 

Mais au-delà et pour répondre aux interrogations et prétentions d’antan d’Incognitoto affirmant l’inverse, il est également intéressant de constater que les impôts sont mauvais pour la croissance dans tous les pays, et que la pression fiscale totale est mauvaise pour la croissance des pays avancés…

Les auteurs de l'étude constatent également que certaines formes de dépenses publiques sont particulièrement préjudiciables à la croissance.

Si les biens publics de base peuvent être bons pour la croissance, les autres types de dépenses publiques sapent la prospérité.

 

Alors qu'est-ce que tout cela signifie ? Simplement que le problème financier de presque tous les pays n'est finalement pas d’avoir des comptes publics dans le rouge.

Mais plutôt d’avoir trop d’État qui coûte trop cher pour ne rien « rapporter » de positif aux populations ni à l’économie d’un pays.

Pour reprendre une image nautique, ils nous forcent à galérer comme des esclaves pour leur permettre de s’agiter en tous sens à faire des bulles…

 

Et ça là tous les effets de la dérive de nos démocraties qui se transforment au bout du compte en « impérialisme des élus ».

Cet « impérialisme-électif » repose seulement sur 4 fondements :

La défense des intérêts personnels des politiciens qui, pour se donner de l'importance et entretenir leur clientèle électorale, veulent dépenser toujours plus d'argent public (voir en haut-à-gôche, la présentation de ce blog inchangée depuis… 2006 !) ;

Le refus de la concurrence fiscale qui pourrait favoriser la baisse des impôts ;

Mais en revanche la volonté « d'harmonisation fiscale » qui favorise l'augmentation des impôts sous prétexte d'organiser la concurrence ;

L'interdiction faites aux contribuables de discuter et de décider des taux d'imposition auxquels ils sont soumis.

 

Les quatre cibles prioritaires qui, une fois abattues, redonneront un sens à la vie publique. Ce qu’ont parfaitement su faire notamment les pays scandinaves, par exemple.

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I
<br /> Pot-sur votre post-scriptum, ce n'est pas certain... D'autant que si c'est "souvent" d'après vus, ce n'est donc pas tout le temps....<br /> <br /> <br /> Passons.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La "sagesse" attendue, ce serait encore pour les banques centrales d'aller toujours plus loin dans l'émission de "fausse monnaie".<br /> <br /> <br /> Ce qu'indique vouloir faire à la fois la FED, mais aussi la Banque du Japon et la banque d'Angleterre (les trois piliers de la zone dollar).<br /> <br /> <br /> Quant à la BCE, elle envisage des taux négatifs...<br /> <br /> <br /> Reste que le "monde d'après" doit également tenir compte du Yuan qui prend une importance considérable dans la zone asie-pacifique, puisqu'à part le Japon et encore un peu la corée du sud,<br /> les "ex-tigres de papier" que sont la Malaisie, la Thaïlands, l'Indonésie et leurs voisins sont désormais arrimés au Yuan.<br /> <br /> <br /> Il ne reste plus que le Hong-kong dollar pour maintenir sa parité avec l'US dollar, et les australiens à faire de la réistance.<br /> <br /> <br /> Or, la première banque de Hong-kong, c'est la banque de chine et les australiens sont sous la domination de l'industrie chinoise, son premier client pour toutes les exportations de matières<br /> premières...<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, les américains du sud s'organisent pour faciliter l'auonomie monétaire de leur continent, mais avec des enfants malades comme l'argentine, alors que les Russes joue leur<br /> partition dans leur coin et que l'afrique du sud tente de diversifier son portefeuille de devise.<br /> <br /> <br /> Mais tous ceux-là sont encore des "nains".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Reste qu'à force de "fabriquer" de la monnaie à partir de rien, focément, soit on "éponge" en provoquant l'éclatement de bulles (et c'est ce qui nous attend pour la fin du mois), soit on laisse<br /> démarrer une inflation à deux chiffres qui va faire "chaud" sur les marchés obligataires (et dans nos comptes publics).<br /> <br /> <br /> Effectivement, dans les deux cas "Flanby-à-la-fraise-des-bois", sur la passerelle de son pédalo, il ne pourra absolument plus rien, même pas tenir le cap.<br /> <br /> <br /> De toute façon, il n'en a pas : C'est ça le principe de la "synthèse" dont il s'est fait une spécialité à la tête du PS durant plus d'une décennie !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On va donc aller dans les rues à défendre le "chacun pour soi", comme prévu par les "systmistes" du GAEB, mais depuis peu, beaucoup d'autres qui y viennent avec leur propre myopie.<br /> <br /> <br /> Et si ce n'est pas demain, ce sera après-demain, de toute façon.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Joyeuse pentecôte à vous : L'Esprit-Saint tombe sur la tête des apôtres, et depuis peu, sur la tronche des "petits-patrons" de mon pays qui font leurs comptes : C'est le sujet du jour que je vous<br /> ai réservé...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Demain, c'est un article du FT que je reprends à ma sauce et dont j'ai eu la désagréable surprise de constater qu'il a enfin été repris avant moi par la presse nationale.<br /> <br /> <br /> Et Mardi, on cause des "sachants" quand ils se mettent à compter notre croissance nationale : Désopilant de légerté, finalement !<br /> <br /> <br /> La boussole est détraquée : comment voulez-vous tenir un cap dans ses conditions ?<br />
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L
<br /> Le « laisser-faire » suicidaire des trois dernières décennies nous a amené à être les<br /> champions du monde de la dépense publique et à avoir un endettement monstrueux.<br /> <br /> <br /> On peut bien sûr laisser du temps au temps mais pendant ce temps-là la situation ne peut que<br /> continuer à s’aggraver, et comme ce n’est pas « François III » qui va donner l’ordre de colmater la voie d’eau, de changer de cap, et d’amener la voilure face à l’ouragan, le pire est à<br /> craindre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La situation deviendrait absolument catastrophique en cas d’incapacité du pays à lever des fonds<br /> pour combler le déficit budgétaire.<br /> <br /> <br /> Et nous y sommes peut-être s’il y a un effondrement boursier.<br /> <br /> <br /> Après l’euphorie bancaire causée par la montée des indices bousiers entretenue par la masse de<br /> liquidités émises par les banques centrales, nous dirigeons-nous vers une catastrophe financière majeure comme le prédit le GEAB et d’autres analystes ?...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est à suivre, mais si la situation devient très prochainement catastrophique comme vous en<br /> émettez l’hypothèse,  cela va être chacun pour soi, surtout dans la banque où la finalité est de toujours faire plus d’argent.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On peut toujours espérer bénéficier de l’avis de "sages" de la finance, mais il faudra de toute<br /> façon payer l’addition…<br /> <br /> <br /> Et nous ne sommes pas les mieux préparés pour faire face aux problèmes…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « L’Ami-râle Haddock »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> P.S. Pour les "papelards", vous me dépassez souvent de<br /> la tête et des épaules…<br /> <br /> <br />  <br />
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I
<br /> Vos "papelards" sont mieux que le mien : BRAVO !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne continuation !<br />
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I
<br /> Ca pourrait même aller plus vite...<br /> <br /> <br /> Mais ne soyons pas pessimistes !<br /> <br /> <br /> Laisser du temps au temps .... seulement quand on en a !<br /> <br /> <br /> Et on en a peu : Prochain "délire" boursier, là, le week-end du 26 mai !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je vais essayer de l'expliquer dans une note prochaine (même s'il sera peut-être trop tard : Mais une "attaque" est probable vendredi prochain et les bourses sont fermé outre-atlantique le lundi<br /> suivant : Moment "Idéal" d'après certains augures qui se préparent en douce à prendre leurs profits avant (tant que ça monte : on en était à tutoyer les 4.000 points sur le CAC 40 à la mi-journée<br /> d'hier, en plein euphorie...), pour ensuite détruire plusieurs milliers de millards de dollars.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A suivre, mais si ça se passe tel quel, on n'arrivera plus à placer le "papier de Francois III" dès avant l'été, BCE ou non !<br /> <br /> <br /> Et là, ce serait bien le début de la fin.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Espérons qu'il y a encore des "sages" sur la planète finance...<br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> J’ai bien l’impression qu’ils leur manque une case.<br /> <br /> <br /> Une véritable incapacité à percevoir la réalité et à trouver les solutions pour résoudre les<br /> problèmes tout en désignant des boucs émissaires pour cacher leur incompétence.<br /> <br /> <br /> Il y a de quoi effectivement avoir peur car, avec une telle politique, c’est la porte ouverte à<br /> la destruction des liens durement acquis pour construire l’Europe depuis 60 ans.<br /> <br /> <br /> Le risque est un véritable suicide politique et un arrêt à la construction européenne, quoiqu’en<br /> dise « François III » et son projet de gouvernement économique de la zone euro.<br /> <br /> <br /> Une bonne idée mais il va falloir tordre le cou à « l’Etat providence » et appliquer<br /> une politique économique et financière bien éloignée des canons « soces »…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et si rien ne se passe dans les trois prochaines années, l’addition va arriver comme pour la<br /> Grèce ou l’Espagne : les restructurations des dépenses publiques se feront sous la contrainte de la commission européenne, de la BCE et du FMI.<br /> <br /> <br /> C’est d’ailleurs déjà commencé avec le report obtenu pour retrouver 3% de déficit du PIB qui n’a<br /> été acquis qu’avec notamment un engagement à effectuer une réforme des retraites.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J’ai repris la note de la BCE sur les blogs du « Parti de la mer » et sur<br /> Mediapart.<br /> <br /> <br />  <br />
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