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La seule question à laquelle personne ne sait répondre reste : la place de l'Etat. Quel est son rôle ultime ? Le reste n'est alors que dérives quotidiennes pour soi-disant, le "bonheur des autres" avec "le pognon des autres". Bonne lecture

Démocratie moderne et corruption (I)

Pourquoi nos démocraties seraient-elles corrompues ?

 

C’est une des questions que je me pose et que sous-tendent quelques commentaires, notamment ceux de notre « Ami-râle » qui en connaît un rayon sur le sujet.

 

Constatons d’abord que notre monde politique (vie de la cité), tous partis confondus, subit une crise de légitimité sans précédent et quasiment dans tous les pays occidentaux également.

Les causes de rejet de la « classe politique » sont nombreuses.

D'abord, les politiciens sont impuissants face à la mondialisation et aux crises économiques, financières, alimentaires ou autres.

Ensuite, à l'échelon national, le spectacle des querelles de partis, d'appareils, quand ce ne sont pas celles des egos surdimensionnés de chefaillons, est permanent.

Enfin, l'écart entre politiciens et citoyens s'accroît surtout du fait « des affaires » de corruption.

 

Il ne faut pas aller très loin entre les « affaires » « tapis-carpette », « Cas-zut-hack », cette élue parigote et néanmoins « verte » se faisant piquer avec un « héritage-helvète », cet autre qui se tire en Belgique par le Thalys et se fait piquer avec 300 K€ en billets, ce fils de ministre qui se paye un 200 m² pour 7 millions alors qu’il n’a jamais eu un sou vaillant devant lui, mais qui parvient quand même à faire effacer son ardoise de 700 K€ au casino de Monaco…

La liste est longue et c’est en pluie fine que ça nous tombe sur le râble par épisodes.

Toujours un délice !

 

Mais il ne s'agit pas ici de reprendre l'accusation « tous pourris », personne de sérieux n’y croit, mais simplement de constater que l'élection démocratique fait entrer tous les politiciens dans un système où les occasions de corruption matérielle sont tellement nombreuses qu’il faut être « solide » pour y échapper.

 

Les possibilités de corruption commencent avec la volonté de se présenter à un mandat politique.

Il faut beaucoup d'argent pour se faire connaître, se faire élire et réélire.

Pour cela, les politiciens et les partis politiques doivent trouver des financements.

C’est le « nœud », un « droit d’entrée » que plus personne ne peut se financer personnellement, même pas « D’assaut » qui trouverait quand même les moyens d’acheter des votes.

Le « kouillon » : En « Corsica-Bella-Tchi-tchi », les procurations, il n’y a même pas besoin de les acheter ou de les donner : Ils les prennent !

 

Or, malgré la loi sur le financement de la vie publique et les partis, les principales sources de financement sont les grandes entreprises ou des individus fortunés.

Dès le premier sponsor trouvé, le candidat se trouve inexorablement pris dans un système où ses idées et ses actes sont influencés, car, pour séduire les donateurs, financer les « micro-partis », les politiciens doivent aussi tenir compte des avis de ceux qui les financent : On ne crache pas dans la main qui te donne à becqueter !

Cela va des demandes légales (appels d'offres, etc.) auxquelles les politiciens accorderont un intérêt préférentiel, aux affaires de corruption, dont les medias raffolent, en passant pour tous les degrés du lobbying.

En bref, même si l'on ne peut décidément pas dire que tous les « politiques » sont achetés, ils perdent d'emblée une grande partie de leur indépendance pour s’affilier à des « communautés d’esprit » et d’intérêts, assez éloignés souvent de « l’intérêt général » d’un pays tout entier.

 

Il en va de même des promesses électorales et des politiques mises en œuvre.

Le processus est aussi vieux que l'élection elle-même : On l'appelle tout simplement cela de la démagogie.

« Marinella-tchi-tchi » et « Mélangeons-Ploum-ploum » en sont de parfaits exemples, surfant sur des délires irréalisables mais qui flattent le peuple et répondent à ses attentes, fédérant un électorat attentif fidèle.

Ils disent et promettent ce que leurs électeurs veulent entendre, c’est aussi simple que cela.

 

D’ailleurs, dans la Grèce antique, la démagogie, c’est l'art de « conduire le peuple » par des discours fondés sur la tromperie.

Et le « mécanisme » est assez simple, voire à la portée du premier venu qui sait écouter.

Soit on promet à chaque assemblée d'accéder à toutes ses demandes. Mêmes quand les demandes successives sont contradictoires.

Soit on dit au peuple ce qu'il veut entendre, en abandonnant toute idée originale.

Dès lors, pour se faire élire, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix possible. S'il exprime une idée originale, il déclenche immédiatement une controverse et perd immédiatement les voix de tous les opposants à cette idée.

Alors le plus sûr moyen, pour se faire élire, c’est de n'avoir aucune idée personnelle et de répéter aux gens ce qu'ils souhaitent entendre.

Mais, résultat, en accédant à toutes les demandes, même contradictoires, les politiciens sont paralysés.

Et le politicien, une fois élu, ne retrouve jamais son autonomie de jugement : La pression s'accentue tout au fil de son mandat et il faut déjà penser à se faire réélire un jour ou l’autre...

 

Et d’en déduire que la grande durée des mandats, les cumuls de ces mêmes mandats et la « professionnalisation » des politiciens accroissent donc leur dépendance à un système qui les corrompt.

Ce qui s'aggrave encore avec les partis politiques, qui substituent aux débats politiques, une dynamique partisane.

Depuis que la politique est une « profession rémunérée », elle génère des comportements corporatistes.

Les politiques ont donc le plus souvent les mains liées et finissent immanquablement par mentir et par trahir.

La légitimité politique de l'élu devient alors plus une protection pour masquer ses dérives, qu'une garantie de sa probité.

 

Les solutions sont connues : Mandats courts, non-cumul de mandats, pause entre deux mandats, indemnisation minimale.

Et le « corporatisme » des sénateurs a repoussé encore récemment une « toute petite avancée », celle du non-cumul d’un mandat exécutif local (seulement) et d’un mandat législatif…

Même pas le cumul de plusieurs mandats « législatifs », européen, national, local : On brigue seulement la rémunération des « cumulards » en la plafonnant.

Comme s’il était naturel d’édicter des lois qu’on se réserve personnellement le droit d’appliquer, au mépris de tout principe de séparation des pouvoirs !

Quant aux « rémunérations », ils en décident eux-mêmes sans en référer au peuple qui les nourrit…

Tapant assidûment et avec voracité dans la caisse commune dont ils disposent à leur guise !

 

Constatons aussi qu'entre deux élections, nos « oligarques-élus » dépossèdent le peuple de son pouvoir de contrôle de ses propres élus, droit pourtant garanti par la Constitution, quand ils ne les poussent pas délibérément à l'impuissance.

Les électeurs qui délèguent leur pouvoir favorisent le renforcement d'une « caste d'élus », dans un système inégalitaire dont la principale constante est l'impuissance à laquelle le citoyen est voué.

 

Mais tout cela est connu et archi-connu depuis l’antiquité grecque. Athènes expérimenta la démocratie, le gouvernement du peuple, après la réforme de Clisthène (en – 508 avant JC).

À Athènes, le pouvoir du peuple est représenté par une assemblée de citoyens, « l'Ecclésia », de 6.000 membres, qui votent les lois à main levée et à la majorité simple.

En – 451, Périclès décrète une indemnité journalière équivalente au salaire d'un ouvrier pour assurer la participation des citoyens les plus pauvres à cette assemblée. Tous les citoyens peuvent s'exprimer et proposer des lois devant l'Ecclésia, qui se réunit une fois par an.

C'est ce droit à la parole du simple citoyen devant l'Assemblée du peuple et ce droit à proposer des lois et les débats publics qui s'ensuivent, qui fondent la démocratie.

Notez qu’ils n’étaient que 6.000… Pas dix-mille fois plus !

 

C'est dans cette assemblée que sont tirés au sort les 500 citoyens volontaires qui constituent la « Boulè ».

La Boulè assure la permanence de l'Assemblée, l'administre, formule les propositions de lois ou de décrets proposés par les citoyens et supervise le travail des magistrats.

Déjà, un citoyen ne peut avoir plus de deux mandats d'un an à la Boulè.

Et c'est le tirage au sort qui assure l'égalité des droits de chacun, sans lequel il n'y a pas de démocratie.

Pas l’élection et son « marketing » corrupteur.

 

Il y a environ 700 magistrats, désignés également par tirage au sort.

Ces magistrats gèrent toutes les affaires politiques, économiques, militaires et religieuses.

Leur mandat est non renouvelable et dure en général 1 an (sauf exception indiquée ci-après).

Les magistrats veillent à l'application des lois et prennent des décisions collégiales pour éviter toute dérive tyrannique (gouvernement d'un seul) ou oligarchique (gouvernement des partis politiques, des puissants ou des factions).

Ils assurent également l'examen préliminaire des futurs magistrats : Le candidat doit être citoyen, n'avoir jamais été condamné, surtout n'avoir jamais occupé ce poste et en être digne.

L'Assemblée contrôle également la reddition des comptes de ces mêmes magistrats après leur mandat et ils sont félicités pour leur réussite, ou punis pour leurs manquements.

Certains experts spécialisés (les stratèges militaires et les contrôleurs financiers) sont exceptionnellement désignés par élection et peuvent effectuer plusieurs mandats pour leurs compétences spécifiques.

Ces experts sont également contrôlés par l'Assemblée et les magistrats.

 

Ajoutons à cela le Tribunal du Peuple, dont les magistrats et les jurés sont tirés au sort dans l'Assemblée.

Les magistrats votent les lois et, avec le concours des jurés, jugent les affaires criminelles ou civiles, vérifient la légalité des décrets et contrôlent les magistrats.

Chaque citoyen peut dénoncer les dérives politiques ou judiciaires des magistrats devant le tribunal.

 

Un système « politique » qui a duré deux siècles…

La démocratie athénienne fut abattue par les conséquences de la guerre du Péloponnèse.

Depuis, monarchies, oligarchies et autres régimes autoritaires l'emportèrent alors à l'échelle mondiale.

Et quand les révolutions anglaise, américaine et « Gauloise » réinventèrent la démocratie, il ne fut plus question de tirage au sort des dirigeants, mais seulement d'élection et de démocratie représentative c'est-à-dire, en réalité, de constitution d’oligarchies.

Celle encore antérieure de « Corisca-bella-tchi-tchi » qui a abouti à la première constitution écrite en 1755 et en a inspiré tant d’autres, était d’essence oligarchique et aurait pu virer rapidement à la tyrannie d’un seul, le « Généralissime Paoli », si les oligarchies des multiples pièves ne l’avaient pas « neutralisé » au fil d’incessantes querelles d’ego.

 

Pourtant, la démocratie et le tirage au sort des dirigeants étaient bien présents dans les écrits de Montesquieu, de Rousseau, de Tocqueville et de bien d'autres, mais l'idée d'un gouvernement du peuple fut rejetée par tous les nouveaux régimes !

Fastueux.

 

Ce qui explique d’ailleurs les dérives « mafieuses » que nous décrit tous les jours la presse, la justice, c’est-à-dire la bonne administration par la force de la loi, passant souvent bien des années plus tard, bien trop tard…

Elle aussi, le « troisième pouvoir », réduite à l’impuissance par les délais de procédure.

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I
<br /> Promis ; On analyse ce "détail", la semaine prochaine :<br /> <br /> <br /> http://infreequentable.over-blog.com/article-democratie-moderne-et-corruption-ii-120230286.html<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne lecture à vous !<br />
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L
<br /> J’espère bien que nous allons sortir un jour ou l’autre de cette espèce de<br /> « démocratie-dictature » !...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais je retiens surtout dans votre texte la possibilité du tirage au sort des représentants du peuple.<br /> <br /> <br /> Pratiqué par les Grecs il y a plus de deux mille ans et jamais reproduite ensuite… Stupéfiant !...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une voie pour l’avenir de nos démocraties franchement malades ?...<br />
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L
<br /> La tare congénitale de la démocratie consiste effectivement à la perte d’indépendance des<br /> « politiques » qui sont obligés de s’affilier à des « communauté d’esprit » et d’intérêts afin d’être assurés d’un soutien permettant leur réélection.<br /> <br /> <br /> De là découle des conflits d’intérêt, parfois de la corruption, et, en cas d’effondrement<br /> des contre-pouvoirs, la disparition totale de valeurs qui va permettre à quelques-uns de se comporter en brigands, en pillards de fonds publics.<br /> <br /> <br /> Nous en avons eu un magnifique exemple en « Gauloisie » lorsque<br /> « Mythe-Errant » a pu détourner en toute impunité les 3,5 milliards de dollars d’indemnités de la guerre du Golfe de 1991.<br /> <br /> <br /> C’est bien sûr un cas extrême puisqu’il implique un contrôle par le président de<br /> l’information, des hauts fonctionnaires de divers ministères, de la justice, etc…<br /> <br /> <br /> Notre démocratie est alors tombée entre les mains d’une espèce de « dictateur »<br /> soutenu par une oligarchie admirative et intéressée.<br /> <br /> <br /> Et nous n’en sommes pas sortis…<br />
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I
<br /> <br /> Nous, non, mais il fauut que nos enfants (ou les leurs) puissent en sortir un jour ou l'autre...<br /> <br /> <br /> Sans ça nos "combats" ne serviraient à rien...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La tare que vous citez est celle des "partis". C'est d'ailleurs assez extraodinaire quand on relit d'une part la DDHC de 1789 et celle de 1793; puis le préambule de la IVème République (et donc<br /> de notre actuelle constitution).<br /> <br /> <br /> En 89, il n'était même pas question d'Etat, mais seulement de "charges communes".<br /> <br /> <br /> En 1958, il a été acté (et confirmé plus tard par les lois sur les financements de la vie politique) que le "parti" était la norme incontournable;<br /> <br /> <br /> Point de parti, point de politique, ni même d'accès à la vie publique, alors que les conventionnels ne vooulaient pas d'intermédiaire entre chaque individu et la puissance publique : Tous égaux,<br /> qu'ils disaient !<br /> <br /> <br /> Vous citez "Mythe-errant", mais on peut aussi dire que "Bling-bling", "François III" et tous les autres, sans le contrôle d'un parti, point de salut : Ils ont tous commencé par ça un jour ou<br /> l'autre... même chez les "écolos" pourtant plus libertaires que les autres.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rest que parti ou non, on parvient effectivement au "pillage" des richesses communes au bout du bout.<br /> <br /> <br /> Et "Mythe-errant" en est un excellent exemple, puisque lui, il faut reconnaître son génie, il a poussé le bouchon au-delà de toute absurdité pour bien la dénoncer... après sa mort et son<br /> centenaire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je l'ai souvent dit, c'est dans les têtes que se trouve "le noeud". Et tant que le povoir n'est vu que comme un instrument de pouvoir, la compétition politique ne peut que basculer vers la<br /> corruption.<br /> <br /> <br /> Hélas.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> C'est "drôle", j'en parlais hier avec mon vieil ami, déontologue dans une grande banque et ancien trader (repenti)... et son constat est aussi pire que le tien et que le mien... en plus, il est<br /> "frère" et il constate amèrement que les loges n'ont plus aucun objectif transcendant pour conduire la société vers un quelconque idéal politique...<br /> À la lecture de ton texte (très bien), je me disais qu'en fait les dérives arrivent, comme nous le rappelle Vladimir, quand le "désir de gagner" supplante tout le reste ; alors, tout devient<br /> possible, et les corollaires immédiats de ce fait premier sont très logiquement la manipulation et la corruption...<br /> On le voit bien pour les paradis fiscaux... tous ces gouvernements qui nous jouent les va-t-en-guerre - sans que jamais aucune action concrète n'aboutisse - se moquent de nous. Ils ne feront rien<br /> (pas plus la droite que la gauche), puisque nos principales et grandes entreprises nationales (dans lesquelles l'État a des participations) ont toutes besoin de ces paradis fiscaux opaques pour<br /> leurs opérations tordues... Et là ce n'est même pas le système démocratique qui est en cause (ou si peu), mais tout "bêtement" notre système de "concurrence internationale" : impossible de lutter<br /> contre les autres et de se maintenir à flot, si on lutte avec des gens qui n'ont pas les mêmes règles du jeu que nous... donc, la corruption est inévitable, tant que nous "jouons" avec ces<br /> gens-là avec leurs règles du jeu, à eux.<br />  <br /> C'est le grand défaut rédhibitoire du "néo-libéralisme", de la "mondialisation", et en conséquence de la course à la compétitivité qui en découle ; en aucune manière ça ne peut fonctionner, si on<br /> ne met pas en place des systèmes de régulation des "différences de règles"... et tant que nous n'aurons par réglé ce problème central, la corruption a de beaux jours devant elle.<br /> <br /> Cela dit je pense que ce que préconise Montesquieu est très suffisant pour re-moraliser la politique (ce qui est l'objet des réformes constitutionnelles que je propose) et qu'il n'y a pas besoin pour cela de confier la politique au hasard... même<br /> si je suis persuadé qu'au final seuls ceux qui ne veulent pas le pouvoir peuvent vraiment "faire quelque chose" pour le bien commun.<br /> <br /> Bonne fin de week-end.<br />
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I
<br /> <br /> Tout-à-fait d'accord avec toi Inco (je commençais aussi à m'inquiéter de ton "silence"; tout comme celui de "DJ" d'ailleurs... Tu nous avais laissé de triste perspectve la dernière fois que tu<br /> étais passé "poser ta marque en commentaire), mais pas sur la seconde partie.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D'abord, tes propositions de réformes, si elles sont innovantes et originales, ne règle pas le problème, ni de l'honnêteté des "élus" (qui en plus ne sont pas des "malhonnêtes-nés", mais de<br /> braves gens, généralement), ni les problèmes liés à la mondialisation et la globalisation, ni moins encore le problème des "paradis fiscaux".<br /> <br /> <br /> Pour ces derniers, la seule façon de les régler, c'est de devenir nous mêmes un paradis fiscal.<br /> <br /> <br /> Or, c'est l'inverse qui se produit : on s'enfonce dans l'enfer fiscal et de plus en plus vite.<br /> <br /> <br /> Le paradis n'existe, depuis l'origine des religions, que parce qu'on nous annonce l'existence de l'enfer.<br /> <br /> <br /> Et c'est en tout cas vrai en matière fiscale.<br /> <br /> <br /> Et sociale.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Reste la solution de créer des barrières pour éviter le déferlement de l'argent de la corruption, mais ce n'est pas simple et même ma CSPM n'est pas suffisante, j'en conviens.<br /> <br /> <br /> D'autant qu'on n'en est pas là.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais je reste d'accord avec toi sur le final : Il est clair que si la "chose publique" devenait non pas une consécration, mais une obligation, on aurait un peu plus de sérieux en matière<br /> politique.<br /> <br /> <br /> Prends comme exemple nos voisins suisses, qui certes surfent sur les élans d'un paradis fiscal eux aussi, mais sais-tu qui est aujourd'hui le président de leur confédération (sans regarder sur<br /> internet...)<br /> <br /> <br /> Je ne le sais pas et sais seulement qu'il n'a pas de logement de fonction, mais juste une voiture de fonction.<br /> <br /> <br /> Et à part lui, aucun de ses ministres, ni autre, n'a abandonné son métier et occupation professionnelle, parce qu'il faut bien vivre... sans indémnités mirobolantes.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Le problème est le pouvoir que nous donnons à des politiciens dont le seul but est... le pouvoir! Il y a le problème de la corruption. Mais aussi celui de la société dans son ensemble. Les<br /> politiciens contrôlent et orientent donc les organismes d'études nationaux, comme l'INSEE, les organismes de recherches universitaires, la plupart des organismes qui réfléchissent à ce qu'il y a<br /> de mieux pour nous. C'est facile de décréter que telle idée défend la justice sociale, l'égalité, ou protège l'humanité, et de la diffuser quand on contrôle tous les leviers. De façonner la<br /> société en fonction des lubies de certains, des considérations du moment.  La corruption financière en devient presque accessoire!<br /> <br /> <br /> Connais-tu le livre de Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté? Les libéraux mettent souvent en avant La route de la servitude, mais je préfère le premier. Il cherche à décrire ce que devrait être une constitution qui préserve la liberté. Un peu utopique. Mais<br /> une excellent réflexion, juridique, philosophique et sociale.<br />
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I
<br /> <br /> Je lis beaucoup, mais pas les "classiques" (hors Marx, j'en conviens), depuis que je suis sorti du "cycle d'apprentissage" !<br /> <br /> <br /> D'une part, désormais c'est moi qui dit quel code acheter ;<br /> <br /> <br /> D'autre part, j'ai trop peur d'être instrumentalisé par mes lectures, tellement je suis devenu hyper-méfiant de tout "sachants" qui transparaîtrait dans mes posts.<br /> <br /> <br /> C'est aussi à cause de mon prof de "Francikien" de seconde au lycée : Son exercice favoris était de nous donner une coupure de journal à commenter, une fois dans un sens favrable et au dos de la<br /> copie dans un sens défavorable...<br /> <br /> <br /> Tu deviens très vite champion (on en avait même fait un journal du bahut) en critique tous azimuts, pour te rendre compte rapidement qu'on peut dire tout et son contraire sans même avoir à y<br /> réflechir, tellement c'est facile.<br /> <br /> <br /> Pire, mon prof de droit commercial, aussi avocat dans le civil, il prenait une demi douzaine d'étudiant et il nous faisait écrire ses bouquins de droit sur telle ou telle question à plusieurs<br /> mains et dans la semaine (excellent stage de formation).<br /> <br /> <br /> La quinzaine suivante, on était capable de lui écrire exactement l'inverse en étant tout autant "étayé".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En bref, les livres d'économie ne m'intéressent pas, parce que l'économie n'est pas encore une science, tout juste une "philosophie" qui sert, ou servent à décrire notre monde.<br /> <br /> <br /> Je crois que tu fais parti des gens qui peuvent le comprendre, à la lecture de tes persmiers posts en tout cas : Ce qui me fait dire que tu dois être capable de devenir "Prix Nobel d'économie"<br /> (plus tard), si tu parviens à dépasser "ça".<br /> <br /> <br /> Si tu parviens à rester "critique" et non pas "pontifiant", l'erreur que les économistes et politiciens font bien trop régulièrement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> De mon point de vue, dans cette série de post, nos démocraties possèdent et développent leur propre poison : C'est un fait qui saute aux yeux de plus en plus fréquemment.<br /> <br /> <br /> Trop fréquemment...<br /> <br /> <br /> Longtemps je me suis démandé pourquoi. J'avance l'hypothèse que c'est parce ce qu'elles se ont "professionnalisées".<br /> <br /> <br /> Et qu'il s'agit d'un processus naturel.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais ce n'est qu'une hypthèse...<br /> <br /> <br /> Comme toute autre et je viens de t'indiquer le sort qu'il convient de lui réserver pour être du domaine de l'opinion et non pas de la connaissance (scientifique).<br /> <br /> <br /> Très humblement...<br /> <br /> <br /> <br />