Un jour ou l’autre,
Il fallait bien que mon nerf-honteux s’y intéresse : Logique, c’est mon seul neurone en fonction en « mode permanent » qui « performe » un maximum.
Alors je me suis penché sur les modes « modernes » et actuels de drague intempestives et éculées, sans même y plonger.
Pas besoin d’en être « addict ».
Enfin, au moins jusque-là.
Car, il fut un temps déjà lointain où les couples se rencontraient dans les bals populaires, les guinguettes ou les thés dansants des beaux-quartiers.
Je me souviens parfaitement de ces derniers espaces-guindés où, sous le haut-patronage de la bourgeoisie locale, ma grand-mère m’envoyait en prédateur de chair-fraîche et accorte.
Déjà, ça m’emm… dait copieusement de passer quelques soirées avec quelques pimbêches boutonneuses à me trémousser du croupion bras-ballants (que devais avoir l’air kon !), dont je savais que par définition, ça « n’aboutirait » jamais…
Et encore, s’il y en avait eu d’à-peu-près potables sitôt ôtée la mousseline dont elles s’apprêtaient de chez les hauts-couturiers, voire acceptable une fois les kilos d’emplâtre dont elles se badigeonnaient la caouane avait fondu, ça aurait pu me faire quelques souvenirs intéressants.
Mais non ! Même les meks, ils faisaient tellement « fin-de-race » que j’avais l’impression d’aller en sortie chez les trisomiques !
C’est dire tout le bonheur procuré…
Et depuis à part les indétrônables que sont les rencontres par des amis « bien intentionnés » qui vous refile les thons les plus remarquables du moment, ou le lieu de travail de tous les émois dus au stress, les lieux de séduction ont malheureusement évolué avec leur temps, les mœurs... et les moyens de communication.
Dans les années 80, même Polnareff avait dédié une chanson aux rencontres via le Minitel-rose. Aujourd'hui, c'est Internet qui s'est transformé en cupidon-rabatteur.
Je n'ai pas cherché mais il doit certainement exister tout un tas de chansons qui évoquent ces rencontres en ligne.
Marginales et plutôt mal vues au démarrage, la rencontre en ligne a progressivement fait son chemin dans les comportements.
Il y a quelques années, aucun couple « en ligne » n'osait encore avouer s'être rencontré via ces sites. D’ailleurs, à part une qui s’est tirée comme ça avec son islamiste de barbu, je n’en connais pas d’autre me l’avoir avoué.
Aujourd'hui, ce serait devenu une pratique tellement courante que le tabou a été levé et qu’elle me l’a dit...
D'après une étude menée par l'université de Stanford, internet est devenu le troisième moyen de rencontre dans les pays occidentaux : C’est dire la pauvreté d’esprit de « ces-gens-là », qui t’arrangent le « destin » en quelques clics, piétinant toute la magie des rencontres impromptues et hasardeuses.
En « Gauloisie du sexe », d'après l'étude menée par l'ifop en février 2012, 24 % des Gaulois ont déjà été inscrit sur un site de rencontre – même si uniquement 6 % le sont encore.
D'après une autre étude datant de 2010, seul un « Gaulois » sur cinq avait alors fait l'expérience de ces sites. Preuve supplémentaire de la banalisation des rencontres en ligne, 40 % des sondés ont affirmé qu'ils s'inscriraient à l'un de ces sites s'ils étaient célibataires.
Et les casées et recasées, divorcées, veufs ?
Parce que 40 %, y’a pas que des célibataires à la recherche désespérés de l’âme sœur, ou seulement d’un « bon-coup » à tirer.
Ou alors ce sont les « incasables » à qui il manque deux bras-deux jambes…
Je ne savais pas que 60 % seulement, les vieux et les imberbes, ça fait presque le compte, ne se promenaient pas sur ce genre de plate-forme…
Un succès qui doit beaucoup au succès des nouveaux moyens de communication nous dit-on : Comment imaginer la rencontre en ligne sans chat, webcam, et maintenant de plus en plus, les smartphones.
J’avoue que je n’en sais rien : J’ai pas tout ça !
La rencontre amoureuse se déguste ainsi à la pause-café, et à tout moment de la journée.
Et je comprends mieux les rires étouffés et les sourires dissimulés du « petit-personnel » dans certaines boutiques qu’il m’arrive encore de fréquenter…
Ces « folles-là » s’amusent encore à se faire draguer pendant les heures de boulot !
Et je ne vous dis pas la galère à les mettre au turbin quand elles ont leurs airs dans les nuages… le regard perdu, illuminée d’un halo d’hébétude navrant et touchant à la fois !
Même que des fois, je ne dis rien… mais n’en pense pas moins !
Car en effet, il paraît que ces dernières années, la croissance des sites de rencontre a été fulgurante. En étudiant les mots les plus recherchés sur Google, on constate qu'à partir de 2006, ils s'imposent progressivement en premier lieu aux États-Unis, puis en Europe. Évidemment, des sociétés ont su profiter du phénomène.
Le premier site de rencontre, « Match.com », a été créé aux États-Unis en 1995. L'actuel leader du marché français et européen, « Meetic » a quant à lui été créé en 2002 – et a été racheté par « Match.com » l'année dernière. La société affiche un insolent chiffre d'affaires de 186 millions d'euros l'année dernière et a fait son introduction en Bourse en 2005 !
Pourtant, ces sites généralistes perdent progressivement de leur attractivité au profit de sites plus spécialisés. « Meetic » avoue une perte d'un peu plus de 13 % de ses utilisateurs en 2011.
D’autant que les sites se multiplient jusqu’à exposer à l’affichage dans le métro.
Il en existerait plus de 2000 rien qu'en « Gauloisie du flirt ».
Parfois généralistes, parfois spécialisés selon vos orientations sexuelles, votre profil socio-professionnel, l’âge, vos opinions politiques ou votre obédience religieuse.
J’ai ainsi reçu un spam un jour d’un site mahométan. Les « migrées » russes sont en « indésirables » depuis fort longtemps : Je n’ouvre jamais.
Pourquoi une Popov ? Il y en a déjà plein dans mon quartier, jusque sur les trottoirs !
Si je veux, je me sers…
Un succès parmi d'autres : « Adopteunmec.com ». Le concept m’a fait rire quand il est aparu sur les murs de mon métro.
« Chez Adopte un Mec, ce sont les filles qui choisissent. Elles mettent leur « target » dans un « panier » virtuel, tandis que les internautes de sexe opposé peuvent leur envoyer des « charmes » qui sont un peu les équivalents des « poke » de Fess-book », me suis-je laissé dire.
Tiens, et que je vois donc ma tronche sur la fesse-book de quiconque, je ne raconte pas le déluge que je suis encore capable de déclencher.
Mais il paraît que ça marche très fort. Le site aurait conquis 4,7 millions de célibataires depuis sa création en 2008, dont entre 550.000 et 700.000 sont des membres encore actifs.
La moitié sont des hommes et l'autre des femmes, et presque tous (86 %) ont entre 18 et 35 ans : C’est bien ce que je dis, plus de mon âge !
J’en ai déjà fait le tour…
Et là où j’en reste coi, c’est que toute cette activité a permis au site de réaliser un chiffre d'affaires de 9,4 millions d'euros en 2011 d’après « Challenges », soit une hausse de 237 % par rapport à l'exercice de l'année précédente !
Ils tablent même sur un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros pour 2013.
Conclusion, le marché mondial du sexe en ligne est estimé à 4 milliards de dollars, dont uniquement 1,7 milliard pour les États-Unis.
Même si dans ce post, il n’est pas question de sites pornos : Faut-il multiplier ces chiffres par 10, pour faire le tour de la question ?
Et l'Occident ne serait pas le seul à s'intéresser à la rencontre en ligne.
Les sites de rencontre un succès grandissant dans les pays émergents et tout particulièrement en Chine. D'après une étude menée par le cabinet eResearch, le marché chinois vaudrait déjà 300 millions de dollars.
Et il progresse au rythme de plus de 30 % par an – contre 7,5 % aux États-Unis.
Un succès dans l'empire du Milieu qui s'explique aussi et à la fois par l'émergence d'une classe moyenne capable de s'offrir un ordinateur et une connexion internet, par l'urbanisation (un phénomène qui favoriserait le célibat ? Vraiment des nains si c’est le cas…) mais aussi par l'énorme déficit de femmes en âge de se marier. On estime à 40 millions le déficit de femmes dans l'empire du Milieu : Les pauvres !
Chaque année, ce sont environ 1 million de Chinois qui demeurent célibataire pour cause de manque de femme.
Ou deviennent homo par la force des choses…
À Quand le mariage pour tous de « François III » jusque chez les taoïstes ?
La « chasse à la meuf » est donc devenue un sport national dans ce pays, ceci expliquant en partie le succès des sites de rencontre.
Les sites de rencontre généralistes sont de plus en plus concurrencés par des sites spécialisés, me dit-on, qui jouent sur l'effet du « sur-mesure ».
Pourtant, ces sites fonctionnent sur le mode de l'abonnement. Vous payez pour vous inscrire, consultez d'autres profils et communiquez avec eux.
Seulement ces sites subissent aussi de plein fouet la concurrence de sites de rencontre gratuits qui se rémunèrent via la publicité. Au vu de l'engouement pour les rencontres via écrans interposées et l'explosion du trafic sur ces sites, c'est un business-model qui se comprend parfaitement.
À cela il faut ajouter une autre forme de concurrence : Celle des réseaux sociaux, comme Fesse-book, dont le créateur était assez « moche-kon-petit-bigleux » et introverti pour avoir imaginé son propre site « à potes ».
Uniquement à l’origine en vue de sa propre notoriété pour se faire astiquer le jonc le plus souvent possible malgré ses handicaps naturels…
Mais ce n’est pas tout : Y’en a qui en profite pour faire du business outrancier.
Les sites plus traditionnels de rencontre en ligne vont devoir revoir progressivement leur business (par exemple en créant un « service minimum » gratuit ou miser sur le marketing et la publicité pour garder leurs parts de marché).
Ce qui a un coût.
Mais pas seulement : Tous ces sites sont essentiellement d'immenses bases de données avec des informations personnelles. Un véritable « trésor » d'autant plus que les sites encouragent leurs membres à donner le plus de renseignements personnels (physique, caractères, centres d'intérêts...) pour vous aider à trouver des profils compatibles.
Des données qu’il faut protéger, même que Zucke-berg s’est fendu d’une déclaration de principe sur la non-exploitation commerciale desdites données.
Les sites de rencontre, comme la plupart des sociétés internet, doivent donc renforcer la sécurité de leurs bases de données.
Voilà un investissement de long terme alors que la cybercriminalité explose au même rythme que le commerce sur Internet.
En mai dernier on nous disait déjà que le coût de la cybercriminalité avait atteint 750 millions d'euros par an en Europe. Une criminalité qui coûte bien plus cher que les trafics de cocaïne, d'héroïne et de marijuana.
Selon Le Monde, « les banques américaines ont perdu l'année dernière 900 millions de dollars (690 millions d'euros) par le fait de voleurs traditionnels et 12 milliards de dollars (9,2 milliards d'euros) à cause des cybercriminels ».
La sécurité des données en ligne ? Une priorité pour tous les sites commerçants.
D’autant plus qu’entre-temps, on a pu apprendre que le réseau Intranet de l’Élysée s’est fait piraté durant plusieurs semaines, voire des mois entiers, sans même que les « cyberflics » n’y ait vu que du feu…
En quelques mots comme en cent, finalement, je trouve tout cela assez rigolo : Le minitel rose avait boosté le trafic et les finances de « Trans-télé-com » à son époque. Chacun a pu le savoir.
Là, c’est toujours et encore le sexe (hors genre) qui fait tourner la planète internet.
Au détriment de la magie d’une « rencontre impromptue » et hasardeuse…
Les « thés-dansants » sont vraiment à ranger dans le placard des dinosaures, section paléontologie.
Les bals-musettes aussi : Dommage, le petit-vin blanc au son de l’accordéon, c’était assez sympa finalement.
Reste cet immense désert affectif et sensuel qui parcoure toujours la planète : Là, ce n’est pas seulement « mon nerf-honteux » qui s’inquiète.
Mais désormais mon hypothalamus (qui me sert de cerveau : Désolé, je ne suis pas comme tout le monde).
Parce que quand les romains n’avaient plus rien à se mettre sous la couette, ils sont allés piquer des Sabines chez le voisin.
Autrement dit, ils ont fait la guerre.
C’est ce qui est terrifiant, finalement…