Pendant que la bataille des présidentielles bat son plein…
Et que notre « Ô combien vénéré Président », toujours aussi « beau » du haut de ses talonnettes, se félicite avec une irrévérence non-feinte que la croissance du taux de chômage se réduit (ce qui ne veut pas dire que le chômage recule, mais bien qu’il persiste à croître follement), accompagnant cette « victoire » de quelques mesures « anti-terroristes » bienvenues, du style les visiteurs de sites islamiques seront poursuivis à l’instar des sites pédophiles ou zoophiles (et c’est lui qui parle de ne pas faire des amalgames au nom du principe de Liberté, imagine-je), mes vacances estivales en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » se préparent doucettement et au fil de mes prévisions budgétaires aléatoires.
Mais dans un climat de drame annoncé !
Suivez le guide : Les personnels aéroportuaires îliens sont en grève – ou pas loin de l’être – avec quelques « indignés » campant à l’abri du soleil de méditerranée dans les halls des aérodromes de Campoloro-Napoléon-Bonaparte et de Poretta.
Autrement dit aux aéroports d’Ajaccio et de Bastia. Celui de Sainte-Catherine à Calvi reste calme m’a-t-on assuré « de sources sûres ».
Ça tombe bien, c’est en principe celui par lequel passent « nichées z’et famille » : La maison y est située à 30 minutes à pied (autant en voiture et haute-saison, mais ce n’est pas moi qui porte les bagages, dans ces conditions-là !).
Le problème est récurrent depuis des années : Quand le trafic double voire triple en été, il faut doubler ou tripler le nombre de bras pour « faire face ».
Alors, la CCI embauche en CDD et « Air-transe », qui assure la maintenance de ce qui vole ou transite, aussi.
Et là, patatras : Les CDD, c’est comme partout sur le continent, quand ils se succèdent, les Cours d’Appel les transforment en CDI sans frémir…
Donc on embauche flopée de « bras-cassés » qui glandouillent tout le long de la saison-morte : Et elle est longue la morte-saison !
Faut dire aussi que tout ce personnel qui ne vote pas avec les pieds, mais s’incruste dans le maquis, il fait comme tout le monde : Il prend ses vacances annuelles … en haute-saison !
Logique.
C’est « un droit acquis »…
Ou tombe malade : De lombalgies – à soulever les bagages des pinzuti – ça provoque des lombalgies, une épidémie de lombalgie, en été de préférence, ont pu constater les médecins locaux…
Un phénomène qui interpelle les observatoires de veille sanitaire du monde entier.
« Lombalgieux » qu’il faut bien « remplacer » au moment opportun par des … CDD nouveaux, n’est-ce pas, et dans l’urgence des agences locales d’intérim, quand elles ne sautent pas à coup d’explosif.
Et là comme ailleurs, plusieurs CDD qui se succèdent, les Cours d’appel, comme partout ailleurs, les transforment en CDI nouveaux.
CDI qui prendront leurs vacances estivales dues au titre des « avantages acquis », comme partout ailleurs en … haute saison, bien entendu !
Résultat, les escales « corses » coûtent au bas mot 200 millions d’euros à « Air-Transe », dit-on… Le quart des déficits annuels et mondiaux de la compagnie : J’adore.
J’adore parce que la compagnie régionale, qui assure les vols « bord-r’à-bord » (Marseille et Nice pour l’essentiel), subventionnée à mort par la CCI et le CTC, dont la maintenance est assurée par les agents … « d’Air-Transe » sur place, elle fonctionne et assure ses vols : Il faut dire que les « cousins locaux » qui œuvrent à bord desdits avions n’ont que ça pour survivre…
De la bonne utilisation de l’impôt local.
Bref, par les airs, c’est pas le panard, la faute à la CGT locale des personnels au sol (technique et commercial) « tenue » par un « cousin » du « cousin Spinetta » (l’ex-nouveau-boss de ladite compagnie) : Une affaire familiale en somme !
Donc, comme d’hab’, je me retourne vers la flottille des navires : La mienne depuis des temps immémoriaux où j’en eu marre de me faire traiter comme du bétail par les « Travailleurs-Corses » (je sais : C’est un gros-mot !) à leur bord, se fait un sang d’encre.
C’est que c’est ouvert la session de l'Assemblée de Corse sur le dossier délicat du transport maritime de service public entre les ports insulaires et Marseille.
Un climat tendu depuis que la délégation de service public (DSP), qui lie la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » au tandem SNCM-La Méridionale, a été annulée en novembre dernier par la Cour administrative d'appel de Marseille.
Jugé illégal, le service complémentaire (liaisons subventionnées en périodes de pointe) va être supprimé, entraînant le désarmement de deux navires et la suppression de 800 emplois !
On vous avait prévenu l’année dernière, n’est-ce pas, depuis que le « looser » d’Air-Littoral en avait pris la tête et les leviers de commande de la SNCM en fanfaronnant de ses succès futurs : Nous y sommes, n’est-ce pas !
Vous êtes assis ?
Ça tombe bien : Accrochez-vous !
Car la SNCM réclame à la Collectivité territoriale de Corse 100 millions d'indemnités pour rupture anticipée de la DSP. Le président du conseil de surveillance de la compagnie, a proposé au « cousin » « Yacob-bis », le président du conseil exécutif, de devenir le « patron » de sa boutique, la SNCM, pour … l'euro symbolique !
Mais si, mais : Valeur à peine plus que nulle !
C’est en tout cas ce qu’on peut en penser…
L'élu s'apprête pour sa part à demander au Sénat l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les conditions, qu'il juge « scandaleuses », de la privatisation de la SNCM en 2005.
Faut dire qu’il y a à redire, tellement Veolia s’est fait tirer l’oreille pour investir les locaux et ses capitaux : Mais assurer le transport des familles et leurs moyens de subsistances, c’était s’assurer de gérer la flotte des communes locales, croyaient-ils !
Marché foireux : Le « retour en considération » espéré s’est dégonflé et ça tourne au vinaigre depuis quelques années…
D’ailleurs, à la veille de soumettre son rapport à l'approbation des conseillers territoriaux, le patron de l'exécutif corse a précisé, dans une conférence de presse préparatoire, un nouveau périmètre de la desserte maritime de service public : Une capacité de 34.000 passagers par mois, contre 50.000 actuellement, et d'un peu plus de 70.000 camions par an, soit une division par deux, et seulement 23 rotations par semaine.
Format réduit à la veille des grandes migrations estivales.
Question subsidiaire : Comment les salariés locaux « d’Air-Transe » vont-ils migrer sur leurs lieux de vacances préférées ?
Mais là où la concurrence pâlit (mes bateaux jaunes et au personnel « rital »), c’est qu’il va aussi demander la suppression de « l'aide sociale au passager » (dont bénéficie essentiellement Corsica Ferries).
Dommage, ça rendait le passage à « pas cher » quand on avait une adresse locale…
La suppression de ce dispositif devrait quand même produire une économie annuelle de 17 millions à la finance publique locale…
Une autre façon de « récupérer » ses impôts locaux, en somme.
Ou d’en payer moins en restant « chez-soi » (l’ultime solution proposée aux valeureux autochtones « d’Air-transe » ?).
L'élu a également fustigé la proposition « renationalisation » de la SNCM, la qualifiant « d'inconvenante et de probablement répréhensible » !
À travers le montant demandé plus que symbolique qui est proposé, Veolia constate que la SNCM n'a plus aucune valeur nette, alors qu'elle est estimée à 200 millions d'euros : « Ce n'est donc pas la DSP qui est en cause, mais la gestion calamiteuse de la compagnie qui prétend aujourd'hui que la Collectivité territoriale de Corse doit régler l'ardoise de son incurie » !
Il est marrant à souhait : On voudrait l’y voir, tiens donc, à batailler entre la CGT-Marseille et le STC-Ajaccien !
Et c’est là que ça devient très drôle : Lui, il s’y voit déjà puisqu’il n'a pas exclu plus la possibilité de créer une société d'économie mixte « resserrée », mais à titre expérimental, sur un périmètre de desserte n'impliquant que deux ou trois navires.
Une initiative considérée comme l'amorce de la création d'une compagnie maritime régionale, revendication que portent les « natios » et qui fait de plus en plus d'adeptes.
Malgré tout, et pas totalement cinglé, il en pointe les contraintes financières particulièrement lourdes.
Du coup, il va vraisemblablement et sagement « jouer la montre » en proposant la mise en place d'une commission pour étudier la faisabilité d'une SEM locale.
Et pour faire bon poids et couronner le tout, les marins CGT de la SNCM et de la CMN ont annoncé la semaine dernière un préavis de grève pour aujourd’hui.
Sans leurs « kamarades » du STC, naturellement…
Bref, « ma nichée » ne connaissant pas la Tour de Pise, j’envisage de passer par Sagone et le Mont-Blanc, pour une fois : Calculs faits, ce serait presque moins cher que de passer par Toulon, finalement : Faut que « j’affine » l’hypothèse, en attendant de compter les coups !
Il n’empêche, je vous avais prédit que « Gludu » il arriverait à couler la compagnie à lui tout seul : Eh bien il est presque dans le calendrier prévisionnel !
C’est dire si mes analyses du problème étaient bonnes : Avis à VCRM qui voulait reprendre la SNCM pour la redresser…
Ça ne marchera jamais autrement qu’en boycottant définitivement le port de Marseille.
Et comme celui de Nice ne veut plus des rotations de la SNCM après avoir viré Corsica-Ferries, il reste Toulon et l’Italie, déjà surchargés… en compagnies !
Ma « nichée », il est temps quelle grandisse : On finira par embarquer depuis Barcelone où la Sicile.