La prostitution dans tous ces états…
Voilà bien un sujet à mille lieues de mes préoccupations quotidiennes et habituelles.
D’autant que jusque-là, je n’ai jamais été « tarifé » pour satisfaire mon « nerf-honteux » et ses fantasmes, pas plus qu’il n’a jamais pensé à le faire lui-même…
Dommage, j’aurai pu vivre « plus riche », songe-je.
De plus, les relations, mêmes sexuelles, entre deux adultes consentants, ça ne me regarde pas, puisque pour être « intimes », elles sont a fortiori du ressort de la sphère privée.
Dont acte.
Une « sphère » protégée par la constitution de mon pays et tout le long du Code civil depuis 1804.
On en vient même à hésiter d’approcher de près ou de loin les ébats de personnages publics dans ce blog, et il n’y a bien que notre « Jean-Marc-National » pour se gausser de ce type de déboires, à boire et à manger.
Encore que … ça ne vise personne en particulier et chacun peut y reconnaître qui il veut.
Mais alors, quand les ayatollahs de la pensée « soce » s’en mêlent, ça finit par me taper sur le système, lymphatique et nerveux, au point de rendre de mauvaise humeur … jusqu’à mon nerf honteux.
Dans ce pays, on va finir par croire qu’on peut baiser avec n’importe qui de normal, quel que soit son sexe, son genre et ses orientations sexuelles, jusqu’à même se marier devant le maire (à qui on refuse d’avoir une conscience : Il n’avait qu’à pas se faire élire !), mais pas de sauter la « blonde-bimbo-qui-tapine » au coin de la rue !
C’est incroyable jusqu’où la dictature ambiante peut aller…
Passons, le sexe, ce n’est une vocation « romantique » que depuis le XIXème siècle avec justement l’avènement des … « romantiques », qui nous ont en fait des tartines (et quelques belles pages de la littérature, y compris érotique), mais nulle part ailleurs, et quelle que soit l’époque historique.
En revanche, ça a toujours été une affaire de pognon et de projection dans un avenir incertain.
D’ailleurs, je vous en ai fait, il y a quelques temps déjà, une série de posts (2 mai 2007 et suivants), quant au traitement fiscal vu par notre vénérable CGI et la jurisprudence qui va avec, assis sur des vécus et des textes de loi qui consacrent le principe.
Ça ne vous a pas échappé, naturellement.
Mais voilà donc que la députée de l’Essonne « Maud-étendue-sous-l’Olivier » a rendu, le 18 septembre 2013, un rapport proposant de pénaliser le recours à la prostitution tout en abrogeant le délit de racolage public à l’encontre des prostituées.
Délirant : Tu peux tapiner, racoler ouvertement, mais tu ne peux pas te faire payer !
Fabuleux, non ?
Et les critiques sont déjà nombreuses : « Si elle est votée, la loi aura des effets parfaitement contre-productifs ». Cela va rendre la prostitution encore plus discrète, voire encore plus dangereuse pour les prostituées. Et cela contribuerait à stigmatiser encore plus les prostituées et leurs clients.
Dire qu’il n’y a pas si longtemps, on souhaitait mobiliser le denier public local pour procurer des « assistantes sexuelles » aux handicapés de nos cités et campagnes…
Voilà qui est quand même fort de café quant à l’attitude schizophrénique de notre époque et de nos « élus-soces »…
Et que vous aurez effectivement noté que le seul pays, la Suède, qui a rendu la prostitution extrêmement difficile, est victime des effets pervers de sa réglementation : Le taux de viols y serait très supérieur au nôtre malgré les températures glaciales.
Oui, ils auraient réussi à transformer leurs femmes en gibier de pervers !
Fabuleux, là aussi…
Parce qu’on nous raconte à qui veut l’entendre que 90 % des prostituées seraient contraintes de vendre (en fait, du point de vue fiscal il s’agit d’une location de meuble pour le proxénète, d’une prestation de service pour la dame, mais pas d'une vente du corps qui n'est d'ailleurs pas dans le commerce, même pas ses organes) leurs charmes par la traite suite à de graves abus ou à des menaces.
Et il faut bien avouer que les personnes qui sont mises de force sur le trottoir ne sont pas libres. Il semble donc normal de s'attaquer à leurs proxénètes, de la même manière que l'on s'attaque à des dealers.
Comme tout le monde, je condamne évidemment vigoureusement l'esclavage sexuel.
J’en ai même des spasmes neuroniques quand on me répète sur tous les tons que les prostitué(e)s sont « tombé(e)s » dans la prostitution !
Il est vrai que le chemin qui mène à la prostitution passe encore beaucoup par l’état de victime, parfois dès l’enfance (attouchements et même viols). Mais il faut regarder la réalité en face : Il paraît que des milliers d'étudiantes sont plus satisfaites de faire une passe de temps en temps que de travailler plusieurs heures par semaine dans un fast-food pour payer leurs études !
Personnellement, je ne sais pas, même si j’ai déjà croisé ce genre de proposition.
Et les abolitionnistes de confirmer en arguant que c'est avant tout le manque d'argent qui pousse les femmes à la prostitution. Certes, mais alors seulement d'un manque « d’argent-facile ».
Selon ce principe, cette « religion », ira-t-on demain jusqu'à condamner les femmes qui se sont mariées avec des hommes parce qu'ils étaient riches ? Que dire d’une maîtresse qui restera fidèle à son amant parce que celui-ci lui offre de jolis bijoux, complète son loyer, paye des voyages, remplit le frigo et fait livrer fleurs, lingerie et fourrures ?
Les abolitionnistes posent pourtant de bonnes questions mais donnent de mauvaises réponses. Le dogme-dogmatique serait-il tout simplement de considérer qu'il est interdit de faire l'amour sans sentiment ?
Euh, la promotion-canapé est-elle devenue un avatar phallocratique désuet dans les ministères ?
Beaucoup de gens semblent ne pas connaître le dossier, à commencer par les « politiques » eux-mêmes, tels qu’ils se laissent dire d’incommensurables âneries sur le sujet.
Tous ignorent que, hormis la Suède, la prostitution est interdite seulement dans toutes les dictatures.
Et ce n’est pas un hasard !
Alors reprenons les choses dans l’ordre : Dans la réalité, la traite et la prostitution forcée sont relativement rares et représentent de l’ordre de 5 % à 10 % des prostitué(e)s.
Les études sociologiques réalisées à l’international en attestent et placent en effet la traite des êtres humains à des niveaux très inférieurs au fameux « 90 % » :
– Londres (2011) : Dans cette étude concernant les prostitué(e)s migrant(e)s à Londres, seules 6 % des femmes prostituées considèrent avoir été trompées et forcées à vendre des services sexuels. Un grand nombre des répondant(e)s ont choisi la vente de services sexuels après d’autres expériences professionnelles jugées moins attrayantes en termes de rémunération et de conditions de travail.
– Grande-Bretagne (2010) : Dans cette autre étude réalisée par la police britannique sur les prostitué(e)s migrant(e)s, 9,4 % des 210 personnes de l’échantillon ont été considérées victimes de la traite des êtres humains. On peut aussi voir dans le détail que seule un(e) prostitué(e) migrant(e) était victime de violence (0,5 %) et que la confiscation de documents concernait 5 % d’entre-elles. La non – ou faible – rémunération concernait seulement 3 % de l’échantillon. La tromperie au recrutement, 3 % aussi. Si l’on tient compte des 44 nationales qui étaient exclues de l’enquête et dont aucune n’en était victime, la traite concernerait seulement 7,8 % des prostitué(e)s.
– Nouvelle-Zélande (2008) : Dans cette enquête réalisée par leur ministère de la Justice, on peut lire que : « Malgré la croyance que la plupart des prostitué(e)s sont forcé(e)s à entrer dans l’industrie du sexe, seule une très petite proportion de travailleurs(euses) du sexe, 3,9 %, ont affirmé avoir été forcé(e)s par quelqu’un au moment de l’entrée ou plus tard ».
– Danemark (2011) : Dans cette étude commandée aussi par leur ministère de la Justice, seules 4 % des prostitué(e)s ont reconnu avoir débuté sous la contrainte. Par contre 44 % ont cité « une bonne occasion de se faire de l’argent », 30 % connaissaient quelqu’un qui se prostituait et ont voulu essayer, 8 % se sont senti(e)s forcé(e)s par le manque d’argent.
Pas chez nous, où l’on en reste au chiffre apocalyptique de 90 %.
Expliquez-moi, SVP ?
On n’étudie plus le phénomène, chez nous, voilà l’explication à rebours : De l'autisme-appliqué !
Si ce n’est que le discours politique sur la traite, une fois de plus, apparaît donc pour ce qu’il est réellement : Une manipulation grossière dont le but est de justifier d’une nouvelle atteinte aux libertés fondamentales.
Pour terminer par le must : Selon « Maud-étendue-sous-l’Olivier », rédactrice de la loi, questionnée sur le consentement affirme qu’ : « au bout de 20 passes par jour le consentement a perdu de sa valeur ».
On se demande bien d’où viennent ces 20 passes/jour puisque l’enquête danoise citée ci-dessus indique que le nombre moyen de clients par jour au Danemark est inférieur à 4.
La situation serait-elle si différente en « Gauloisie-lubrique » ?
Contrairement à ce que dit « Maud-étendue-sous-l’Olivier », les prostituées ne font pas 20 passes par jour…
Elles seraient si riches en quelques années qu’elles apparaîtraient dans le classement des plus grandes fortunes de la planète…
Donc, que cela lui plaise ou non, plus de 90 % d’entre-elles sont réellement consentantes.
Alors pourquoi se voiler de valeurs « morales » mal-assimilées, parfaitement décalées avec l’époque voulue par les mêmes, sinon que nos « sachants » n’acceptent pas que d’autres pensent finalement différemment qu’eux ?
Toutes les lois liberticides sont souvent basées sur ce seul principe de domination !
Comme dans toutes les dictatures …
Le manque de tolérance n’est pas un fait nouveau.
Ce qui l’est, c’est que les hommes politiques actuels pensent qu’on peut tout résoudre par la loi, et c’est caractéristique de notre société « d’autisme-trisomique ».
Naturellement, tout cela devrait faire rire aux éclats, si ce n’est cette volonté démente de d’immiscer partout un peu plus d’État.
Après la police-politique du dire « politiquement-correct », voilà la police des mœurs qui débarque dans les chaumières : Personne n’interdira jamais la prostitution (le premier plus vieux métier du monde, le second étant celui de « nounou ») à l’ère d’internet.
Ainsi va l’humanité depuis l’aube des temps… Et nous reculons à vive allure vers un obscurantisme de mauvais aloi, dans ce pays que j’aime tant !
Sottise ou débilité, à vous de choisir, puisque vous les avez élus…
Pour moi, ça reste une partie émergée de l’immense iceberg de la « crétine-attitude » affichée tous les jours !
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