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Les allocations familiales
Il est des « combats-justes », à n’en pas douter…
À condition de les mener.
Et là, il faut bien noter que l’arène fait presque l’unanimité !
Les allocations familiales, par exemple, sont une bataille déjà gagnée d'avance !
À croire que personne n’a envie d’y aller à soutenir une épreuve de plus des délires ambiants, celle qui s’attaque de front à un principe d’égalité qui figure sur tous le frontons de nos bâtiments publics et … jusque dans le texte de notre constitution.
Je ne vais pas me battre non plus sur ce sujet, même si je sais que faire des enfants, si c’est l’avenir de nos retraites, ça reste « coûtatif » pour tout le monde, soins, couches et petits-pots inclus, en passant par la scolarité !
En effet, comment justifier aux yeux d'un public de plus en plus malléable que des familles aisées reçoivent la même chose que des familles pauvres quant à leurs gamins respectifs ?
Assurément, cela n'est pas juste, pas équitable !
Bien sûr, les allocations avaient été, au départ, créées non pas pour les familles à rallonge (comme de l'indemnisation d'un préjudice, ce qui les rend non-imposables, même si elles reviennent comme vous le dirons d'autres qui veulent les intégrer aux revenus), mais directement pour les enfants, qu'il s'agissait d'aider, indépendamment du milieu dans lequel ils arrivaient tout « prêts à l’usage » dans le bec des cigognes et de compenser le préjudice, subi par l'enfant, des effets des fratries nombreuses.
Bien sûr, il s'agissait d'une mesure à la fois symbolique, politique et démographique (pour favoriser la natalité, même chez les « riches » tout d’un coup traités comme leurs domestiques) et une mesure qui aura sans aucun doute possible permis à mon pays de fanfaronner avec une population plus jeune que celles des autres pays européens.
Ils verront, plus tard, quand il aura autant d’allemands-réunis que de Gaulois…
Bien sûr, retailler les allocations à la hache en fonction des revenus et non en fonction du nombre d'enfants, ce n'est plus de l'égalité.
C’est peut-être de l’équité : Une enfant de riche, ça doit coûter moins cher qu’un enfant de pôvre, qu’on pourra biberonner plus facilement à « l’État-providence », même si finalement ce seront les gamins de riches qui sont ainsi dévalorisés … Même dans les familles nombreuses (à se partager l’héritage de « toute une vie de labeur » de leur parentèle…).
Et dans un pays qui a depuis longtemps abandonné toute cohérence, ça ne pose aucun problème : Il suffira de présenter la mesure sous l'angle d'une plus « juste » redistribution et d'y ajouter un couplet ou deux sur les nécessaires économies à faire en période de disette et tout le monde applaudira.
Le rapport Fragonard (pas le peintre génial, mais l’autre technocrate adepte de la « crétine-attitude » décliniste) détaille donc comment s'y prendre et les économies espérées.
En passant à la moulinette, et avec le « doigté » d'une tronçoneuse, les deux premiers déciles (les 20 % des familles les plus aisées), on va redresser la branche famille de la sécurité sociale, promis, craché, juré, si je mens, je vais en enfer !
Quelle évidence jeunes-gens, telle qu’on n’y ait pas pensé plus tôt, tiens donc !
Même si dès aujourd’hui, la notion de « famille aisée » est régulièrement revue à la baisse puisque tout le monde s’appauvrit à payer taxes et charges, quand demain, tout le monde y passera : Faire un gamin, c’est devenu un luxe, presque un signe extérieur de richesse, ou une incongruité superfétatoire qu’il faut réprimer à défaut de soigner en séances psychanalytiques coûteuses.
Et l'imagerie populaire qui s'ancrait jusque-là dans la famille bourgeoise, domestiques en livrée et enfants trop bien peignés… Ce n’est désormais plus qu’une image d’Épinal passéiste, depuis belle lurette.
Peu importe !
Les assauts « soces » auront rapidement remis tout le monde au même niveau.
Nivellement par le bas, s’entend.
Car désormais, le fait d'avoir, dans une même famille, le père et la mère qui travaillent et gagnent un salaire propulsent immédiatement la famille dans les classes aisées !
C’est devenu un luxe que de travailler… en période « soce ».
Et pour peu que l'un des deux, ou les deux frôlent le double du salaire médian, la timbale est décrochée et les voilà devenus « riches » !
Évidemment, pour les domestiques en livrée, la voiture avec chauffeur et les enfants tirés à quatre épingles, vous pourrez repasser, ils sont mangés par les charges sociales, les impôts et les taxes…
Le plus émouvant, dans toute cette « aventure-aventureuse », c'est qu'elle ne rencontre aucune opposition sérieuse, preuve s'il en était encore besoin que l'argument de « justice sociale » fait mouche à chaque coup et a complétement paralysé ce qui passe encore pour une opposition.
La preuve, on découvre que « Jupette », que j’admirais encore jusqu’avant qu’il reprenne un portefeuille sous « Bling-bling », pour être vraiment « le meilleur d’entre nous », est d'accord pour moduler les montants des allocations !
Ce n’est pas une blague, lui le seul héritier putatif du Gaullisme, ayant conservé encore assez de bon sens pour rester un défenseeur de « l’Intérêt général ».
Je vais te dire « Al-Anus », quand mon pays ne sera plus peuplé que d’enfants de « pôvres », pôvres eux-mêmes, tes impôts, tes cotisations sociales, ils ne seront pas prêts de rentrer dans les caisses de la lessiveuse-fiscalo-sociale pour nourrir ton armée de « pôvres-fonctionnaires »…
Et ce n'est pas fortuit : Petit à petit, les politiciens sortent de la léthargie dans laquelle les ont poussés les lointaines élections, et se réveillent que lorsque l'odeur de la faisande est forte, en comprenant qu'il faut faire front commun.
Non pas pour diminuer les dépenses du train de vie de l’État et de ses démembrements : Vous n'y pensez pas ! Nous sommes en « Gauloisie prétentieuse », soyons sérieux !
Mais bien pour trouver, tous, « tous, tous ensemble », toutes les sources possibles de ponctions et de revenus supplémentaires pour un État où l'argent qui rentre de moins en moins ne compense plus du tout l'argent qui sort de plus en plus.
Le plus étonnant, c’est que dans cette course à la fiscalisation tous azimuts, la réaction du peuple est, comme à son habitude, minimale, atone !
Les classes moyennes visées au premier chef, celles qui ont été commodément rebaptisées « riches » pour la prochaine campagne de tonte, font le gros dos et espèrent voir la tempête passer loin d'elles.
Les classes aisées prennent rapidement leurs dispositions pour échapper au problème.
Et les « classes populaires » sont pour moitié persuadées d'y gagner, et pour l’autre moitié, de toute façon fort loin de ces considérations politiciennes et s'en contrefoutent royalement : Eux, ils ont déjà fait leurs gosses, touché leurs alloc’ et lorgnent sur leur retraite minimaliste.
Seul bémol dans ce pays : Certains s'inquiètent de la taxation des entreprises sur les salaires à plus d'un million d'euros qui de toute façon se retrouveront peu ou prou dans les prix de la poule-au-pot dominicale de tout à chacun.
Rassurez-vous, il ne s'agit pas ici de se demander si cette mesure ne va pas entamer l'attractivité du pays, aucunement.
Nous sommes de toute façon persuadés d’être les plus beaux, situation que le monde entier nous envie d’ailleurs avec gourmandise !
La preuve : Si l'on s'interroge sur la pertinence d'une telle taxe, c'est exclusivement pour les clubs de foot !
L’élite des prolos, tiens donc…
En attendant, les « vieux » qui ont pris le pouvoir, on pouvait s’attendre à ce qu’ils soient au moins « social » avec la nichée de leur nichée à eux qui ont usé et abusé du système : Il faut se souvenir quand même du crédit d’impôt famille, de celui des aides-familiales, du CESU et tout le bataclan, dont même les enfants de « François III » et leur mère-poule alors parlementaires assujettis à l’ISF, ont pu bénéficier quand ils en avaient eu besoin.
Bé même pas !
Les « vieux », ça n’aiment plus les enfants, même pas chez ceux des « autres ».
La capote n’étant pas remboursée mais la pilule et les IVG si, les gamins, faudra désormais s’abstenir d’en faire.
De toute façon, comme tous ceux-là risquent de ne se marier qu’entre eux en « paire » du même sexe, ce n’est pas sûr qu’ils puissent se reproduire « naturellement » dans un avenir immédiat.
Alors, des économies à faire (pas moins de 2 milliards : Une goutte d’eau dans un océan de déficits) sur le dos de tous les gosses ?
Mais allons-y, on n’y verra que du feu, puisque ce ne sont pas les « mariés pour tous » qui nous les ferons !
Un bel avenir qu’on nous prépare, là…
Bonne journée quand même !
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