« Mes chers compatriotes,
Eh, kon, c’est à toi que je cause…
« Ce soir, je m’adresse à vous parce que c’est un moment important de notre vie nationale.
À l’occasion des dernières élections municipales, en votant ou en vous abstenant, vous avez exprimé votre mécontentement et votre déception. »
Euh, si tu savais lire, notamment ce blog, t’aurais pu comprendre plus tôt…
« J’ai entendu votre message, il est clair.
Pas assez de changements et donc trop de lenteur.
Pas assez d’emplois et donc trop de chômage.
Pas assez de justice sociale et trop d’impôts.
Pas assez d’efficacité dans l’action publique et donc trop d’interrogations sur la capacité de notre pays à s’en sortir, alors qu’il a tant d’atouts. »
Pas assez de lumière, trop d’ombre, pas assez de sucre, trop de sel, pas de nuage, trop de sécheresse, pas assez de certitudes, trop de promesses, pas assez de sexe, trop d’exilés…
Etc… On peut en faire des tonnes, comme ça !
« Je n’ignore rien non plus des souffrances de beaucoup d’entre vous à finir les fins de mois, à assurer l’éducation de vos enfants, à trouver un logement. Je sais que des Français se sentent oubliés, abandonnés quand ils ne sont pas relégués. »
Trahis, ce serait plus juste…
« Ce message, il m’est adressé personnellement. Je dois y répondre. Avec sincérité. Avec la conviction intime que je me suis forgée depuis 22 mois, comme Président de la République. »
Tu n’es pas né il y a 22 mois que je sache…
« Je vous le confirme ici : le redressement du pays est indispensable. Celui de notre appareil productif. Celui de nos comptes publics. Celui de notre influence en Europe et dans le monde. »
Parolé, parole, parolé, toujours des mots…
« Je l’ai donc décidé dès mon arrivée à la tête de l’État, et sans cet effort national, la France aurait continué à décrocher. »
Elle l’a fait malgré toi et à même accéléré sa chute depuis ton arrivée…
« Le gouvernement de « J’y-Aime Air-Eau » s’est consacré avec courage et abnégation à cette tâche difficile. Il a réussi à rétablir la situation très dégradée dont nous avons hérité. Il a engagé des réformes qui feront honneur à celles et ceux qui les ont proposées et votées. Je veux lui exprimer ma reconnaissance. »
Hélas, il laisse un pays encore plus détruit qu’il ne l’a trouvé…
« Il est temps aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle étape. »
Aïe ! On persiste dans l’entreprise de démolition ?
« Et j’ai donc confié à « Menuet-Valse » la mission de conduire le gouvernement de la France.
Ce sera une équipe resserrée, cohérente et soudée. Un gouvernement de combat pour atteindre trois objectifs. »
Tout ce qu’on peut redouter…
« D’abord, redonner de la force à notre économie. C’est indispensable ! Ce sont les entreprises qui créent les emplois et nous devons tout faire pour qu’elles y parviennent. Car la première des injustices, c’est le chômage. C’est le sens du « pacte de responsabilité ». Moins de charges sur les entreprises, en particulier sur les bas salaires et, en contrepartie, plus d’embauches et plus d’investissement. C’est un acte de confiance pour tous les acteurs économiques et les partenaires sociaux. Voilà l’enjeu. Il est décisif pour l’avenir de notre pays. Produire plus et mieux, produire en France. »
Et c’est au bout de 22 mois qu’il s’en rend enfin compte ?
« Produire différemment, aussi. C’est l’exigence de la transition énergétique pour préparer la France de demain, à être moins dépendante du pétrole comme du tout nucléaire. À prendre de l’avance sur les industries vertes. »
Déjà les industries tout court, ça serait bénéfique !
Et puis tu fais quoi sans nucléaire et sans pétrole ? Tu en reviens à la bougie et à la gratuité des autoroutes pour les roulottes à cheval ?
« Ensuite, la justice sociale.
Au Pacte de responsabilité, doit correspondre un pacte de solidarité dont le premier pilier est l’éducation, et la formation de la jeunesse ; le second, c’est la sécurité sociale avec la priorité donnée à la Santé ; et le troisième, c’est le pouvoir d’achat avec une réduction des impôts des Français et une baisse des cotisations payées par les salariés. »
Objectifs mécaniquement incompatibles, hélas : Il faudra faire des choix !
« Pour y parvenir, le gouvernement aura à mettre en œuvre le programme d’économies budgétaires que j’ai annoncé. »
Si c’est pour persister à faire la même chose qu’avant, là, on est vraiment très mal…
« Il ne s’agit pas de faire des économies pour faire des économies. Il ne peut être question de fragiliser la croissance qui repart. Il s’agit de transformer notre État. Il s’agit de réformer l’organisation de nos territoires. Il s’agit de préserver notre modèle social. Bref, d’être plus juste et plus efficace. »
Et ça en passe par devenir « capitaliste » : Faire plus et mieux avec moins !
Autrement dit « le progrès » auquel tu tournes le dos depuis ton adhésion au PS, il y a si longtemps de ça.
« Le gouvernement aura aussi à convaincre l’Europe que cette contribution de la France à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements. Car renforcer l’économie française, c’est la meilleure façon de réorienter l’Europe. »
Il est temps de s’ouvrir l’esprit et l’intellect aux réalités de ce bas-monde…
« Enfin, je veux terminer par un message d’apaisement et de rassemblement. La France souffre de ses divisions. Elle connaît une crise civique, et même morale. Elle subit une contestation de ses institutions y compris de sa Justice. Elle perd son énergie dans de vaines querelles. Elle cultive une angoisse que les extrêmes utilisent pour attiser les haines et les rejets. La République est notre bien commun. Je ne laisserai aucune de ses valeurs être abîmée ou froissée, où que ce soit sur le territoire national. Aucune forme d’exclusion, de stigmatisation, pas plus que de communautarisme, ne sera tolérée. »
Jusque-là, tu as fait tout le contraire…
Alors … « demi-tour-droâte » ?
Es-tu le mieux placé ?
« Le dialogue et le respect sont plus que jamais la meilleure méthode pour réunir les Français et leurs représentants. C’est la mienne.
Je suis et resterai fidèle à mes engagements. Je n’oublie pas qui m’a fait confiance, qui m’a élu, ni pourquoi. »
Ils ne sont plus là…
Et si tu ne changes rien à toi-même, tu finiras au mieux « démissionné »…
Au pire, je n’ose l’imaginer, même si on y va finalement à vive allure.
« Les choix que j’ai fait depuis deux ans ont été difficiles au regard de la gravité de la situation qui m’a été laissée. Je le savais et j’en assume la totale responsabilité. Mais, mon devoir, c’est de savoir dépasser les résultats immédiats pour inscrire mon action dans le destin d’un grand pays comme le nôtre. C’est de faire preuve d’audace dans les choix et de constance dans le cap. »
Voilà, voilà : Il reste « constant » avec lui-même après avoir dit le contraire : Magnifique !
« Car, je n’ai qu’un seul objectif, la réussite de la France et des Français.
C’est ma mission, je l’assumerai sans faille.
Vive la République !
Vive la France ! »
Et elle te le rendra bien le jour des comptes…
Bel exercice de pirouettes !
Vous avez aimé ?
Il n’empêche, vous aurez constaté qu’ils se sont tous défilés au moment des choix…
« Fafa-l’empoisonneur » a « déjà donné ».
« Tonton Yoyo » pédale sur son vélo rue du regard sous l’œil consterné de son chauffeur et de son garde-de-son-corps.
« Titine-Eau-Brie » le déteste trop de l’avoir cocufiée sans même lui avoir mis la main au panier.
« D’jack-Langue » s’est fait oublier sciemment…
« Pas-quale-l’a-mis » n’en veut surtout pas.
« Ségololo » est jugée inapte… Et ce serait scène de ménage tous les jours et pas seulement les mercredis en Conseil des ministres.
« Barre-to-alone » ferait de l'ombre.
« Monte-et-bourre-la », jugé contre-productif…
« Le Riant » est bien là où il est, il garde les frontières et calme les casernes, il ne délogera pas. D'ailleurs, le mieux c'est qu'il soit ministre d'un grand ministère de la sécurité interieure et extérieure !
« Moscou-vicié » est déjà éreinté. « Case-nova », tout autant.
« T’oubliera » ment sur ses diplômes.
« Nini-la-Brique » trouve la bouffe dégueulasse à l’Élysée, alors Matignon, c’est forcément pire.
« Benne-Gui-gui » triche avec sa déclaration de patrimoine.
« Déesse-khâ » organise sa succession au Luxembourg à l’abri du fisc avec sa fillette.
Quant aux autres, les filles sont trop jeunes et trop inexpérimentées pour affronter les députés furax et les « minets » ne tiennent pas à se faire châtrer par les mêmes !
C'est dire si la situation est jugée catastrophique !
Il n’y avait bien que « J’y-elfe-Coopé » qui s’y serait bien vu, en avance sur son calendrier personnel, finalement, assez cinglé pour le faire.
Du coup, il n’y avait que « Menuet-Valse », l'autre cinglé disponible pour y croire encore, d'assez présentable pour tenter sa chance, lui qui fait valser les contredanses des potesses de sa meuf, déloge les SDF de son trottoir (il paraît que ça fait sale et que ça pue…), et va régler leurs comptes à tout le monde en commençant par les pompiers de l’Isère.
Quoique… à ce jeu-là, il ne va pas durer autant que « Roro-Car ».
Et moi, je m’amuse, je m’amuse : L’été va être pourri après un printemps dense en surprises.
Vous les avez voulus, vous les avez eus.
Question idiote : Quand donc l’électeur de ce pays (que j’aime tant…) se montrera-t-il un jour raisonnable ?
Je désespère…
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